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Histoire & Patrimoine Bleurvillois - Page 180

  • Nancy : l’armée vend ses livres aux enchères

    Nancy Caserne Molitor.jpgC'est une vente aux enchères inhabituelle qui a lieu ce mercredi 23 septembre à Nancy : celle des 15.000 volumes de la bibliothèque du cercle des officiers de Nancy. Hier importante ville de garnison, Nancy est en passe de devenir un quasi-désert militaire et l'on disperse les derniers bijoux de famille. Les ouvrages les plus rares, environ 3.000, ont été préemptés par le Service historique de la Défense, qui est venu les chercher avec un camion. Le Centre mondial de la paix de Verdun a également recueilli des ouvrages liés à l'histoire locale. Le reste est donc mis en vente aujourd'hui par un commissaire-priseur, Me Hertz.

     

    Son expert en livres anciens, Didier Vedrenne, explique qu'il s'agit "d'un fond datant pour l'essentiel de la fin du XIXème et du début XXème. Beaucoup de choses sur la tactique militaire, les campagnes de l'Empire, les guerres coloniales, comme le Tonkin. Mais il s'agissait d'ouvrages de consultation, qui ont été manipulés." Et donc parfois abîmés. A l'exception de quelques atlas, mis en vente séparément, les livres sont vendus par caisses organisées de manière thématique, dont les mises à prix sont de quelques centaines d'euros. L'estimation pour l'ensemble est de l'ordre de 50.000 euros (soit un peu plus de trois euros le livre...) avance Me Hertz.

     

    La bibliothèque de la garnison de Nancy remontait au lendemain de la guerre de 1870, lorsque le ministère de la Guerre a souhaité encourager le travail intellectuel des officiers. Dans toutes les garnisons importantes, un fond a été ainsi constitué, mais nourri par chaque cercle, à partir d'un prélèvement sur leurs soldes. Ces bibliothèques servaient d'appui aux conférences de garnison.

     

    [source : http://secretdefense.blogs.liberation.fr/defense/2009/09/quand-larm%C3%A9e-vend-ses-livres-aux-ench%C3%A8res.html]

  • Le clocher de l'église Saint-Rémi de Godoncourt restauré

    clocher godoncourt.jpg
    [Vosges Matin | 04.09.09]

  • Lorraine, les années noires

    années noires.jpgJuin 1940 : la France est anéantie par la défaite et le maréchal Pétain obtient les pleins pouvoirs. Le régime de Vichy s'installe. Les lorrains vivant en Meurthe-et-Moselle, en Meuse et dans les Vosges vont subir quatre années d'occupation allemande ; les mosellans vont connaître une nouvelle période d'annexion et de germanisation forcée, aggravée par une brutale nazification.

    Aux côtés des allemands apparaissent rapidement des personnages troubles et dangereux : les collaborateurs et les ralliés. Militants politiques de droite et de gauche, miliciens, indicateurs de la Gestapo, journalistes pronazis, fonctionnaires trop zélés, ils sévissent pendant ces années noires, n'hésitant pas à recourir, pour certains, à la délation et à la torture.

    Grâce à cette étude menée par François Moulin, journaliste à l'Est Républicain, l'auteur dresse un portrait de ces hommes et de ces femmes qui, en Lorraine, ont non seulement trahi leur patrie, mais ont été jusqu'à envoyer en déportation un voisin ou un rival, revêtir volontairement l'uniforme nazi ou celui de la Milice, traquer les maquisards. C'est aussi un inventaire complet de la période de l'épuration avec ses règlements de comptes et ses débordements.

     

    >> Lorraine années noires, François Moulin, éditions La Nuée Bleue, 2009, 393 p., ill. (22 €)

  • Bleurville : « Résonances » fait vibrer le choeur de l’abbaye

    L’ensemble vocal et instrumental franc-comtois a somptueusement inauguré les Journées du Patrimoine en l’abbatiale Saint-Maur de Bleurville.

     

    concert resonances3 19.09.09.JPGLes mélomanes et amateurs de chant choral, parmi lesquels ont pouvait reconnaître Alain Roussel, conseiller général et président du Pays d’Epinal Cœur des Vosges, ainsi que plusieurs conseillers municipaux de Bleurville, n’ont pas été déçus : l’abbatiale Saint-Maur a connu un grand moment avec le concert gratuit proposé par « Résonances », une quinzaine de choristes et d’instrumentistes placés sous la direction de Michèle Wintherlig. Le chœur est composé de membres de chorales « A Cœur joie » venu des quatre coins de Franche-Comté.

     

    concert resonances2 19.09.09.JPGRiche d’une bonne expérience chorale, le groupe prend plaisir à approfondir et à faire partager avec son public un répertoire classique varié. Et c’était bien le cas pour ce dernier concert de la saison donné à Saint-Maur. Chants sacrés et profanes de la Renaissance et nocturnes de Mozart étaient une mise en bouche avant la Suite n° 3 de Bach magistralement interprétée au violoncelle par André Wintherlig. Concentré à l’extrême et totalement habité par son instrument, notre soliste a magnifiquement su restituer toute la plénitude et la profondeur des sonorités de cet instrument hors du commun qu’est le violoncelle. Le Laudate dominum de Mozart et la Missa brevis Sancti Joannis de Deo de Haydn ont achevé de conquérir un public qui n’a pas ménagé ses applaudissements. Saluons également la merveilleuse prestation de la jeune soprano Elise Duclos, étudiante au conservatoire de Strasbourg ainsi que des violonistes Alberte et Laurence Wintherlig et de la pianiste Colette Fleury.

     

    Après avoir chaleureusement remercié le chef de chœur, les choristes et instrumentistes, le président des Amis de Saint-Maur, Alain Beaugrand, a tenu également à saluer Marie-Françoise et Jean-François Michel, infatigables chevilles ouvrières de la Saône Lorraine, qui ont permis que ce concert ait lieu en avant-première à Bleurville.

     

    Pour clôturer la 35ème saison à Saint-Maur, le patrimoine historique et religieux bleurvillois a été, après le concert du Duo Orphée de juillet dernier, magnifiquement mis en musique en cette fin d’été.

     

     

    [clichés : courtoisie de Michèle Bisval]

  • 65ème anniversaire des combats du maquis de Grandrupt (Vosges)

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    sas britannique grandrupt.jpg
    Vétéran des SAS britanniques parachuté sur le Sud-Ouest vosgien en septembre 1944.
    Dernier voyage au pays de sa jeunesse avant de passer sur l'autre rive...
    [Vosges Matin | 07.09.09]

  • Charles de Lardemelle, le dernier des grands généraux messins

    lardemelle.jpgParmi les généraux de la Grande Guerre, Charles de Lardemelle mérite de trouver place au sein des plus brillants. Chef d'état-major de Franchet d'Espèrey au début de la guerre, il conçoit dès l'automne 1914 un plan audacieux d'intervention alliée dans les Balkans. Nommé général de brigade, il commande en novembre 1915 la 122ème division d'infanterie face aux Bulgares en Macédoine serbe. A la tête de la 74ème division d'infanterie, il participe le 24 octobre 1916 à l'offensive Mangin qui permet la reconquête des forts de Douaumont et Vaux. Il prend part victorieusement aux combats de 1918, stoppant l'offensive allemande de Picardie sur les lisières de la forêt de Villers-Cotterêts. Enfin, il donne le meilleur de lui-même dans l'offensive du Matz et lors de la grande contre-attaque de la IVe armée aux confins de la Champagne et de l'Argonne.

    De 1922 à 1929, le général de Lardemelle retrouve Metz, sa ville natale, dont il est le gouverneur militaire. Partisan de l'organisation d'une solide région fortifiée Metz-Thionville-Longwy, il est conscient que la restauration de Metz face à l'Allemagne est une nécessité nationale et conçoit un projet d'urbanisme hardi visant à rendre à la ville son caractère latin et français... projet qui ne verra jamais le jour.

     

    >> Charles de Lardemelle (1867-1935). Le dernier des grands généraux messin, Pierre Brasme, éditions Pierron, 2009, 266 p. (25 €)

  • Nancy : une plaque pour Edmond de Goncourt

    Edmonde Charles-Roux.jpgA Nancy, samedi 19 septembre dans le cadre de la manifestation du Livre sur la Place, Edmonde Charles-Roux a dévoilé au 33 rue des Carmes une plaque apposée par la Ville de Nancy sur la maison où Edmond Huot de Goncourt est né le 26 mai 1822.

     

    plaque Goncourt.JPGSix membres de l'Académie Goncourt accompagnaient Edmonde Charles-Roux : Françoise Chandernagor, Tahar Ben Jelloun, Robert Sabatier, Bernard Pivot, Didier Decoin et Patrick Rambaud.

     

    Rappelons qu’Edmond Huot de Goncourt, fondateur de l’académie éponyme, est issu d'une famille originaire de Goncourt, dans le Bassigny lorrain (actuelle Haute-Marne), il étudia au lycée Condorcet. Il fut l'ami de Paul Gavarni, Gustave Flaubert, Alphonse Daudet, Émile Zola, Guy de Maupassant et Théodore de Banville.

     

    Décédé en 1896, il est inhumé au cimetière de Montmartre à Paris.

     

     

     

     

    edmond de goncourt.jpg
    Edmond de Goncourt (1822-1896) [cliché Wikipédia]
  • Un prix VMF pour la reconstruction du moulin de Lironcourt (Vosges)

    C'est ce dimanche 20 septembre, à l'occasion des Journées du Patrimoine, que la déléguée pour les Vosges des Vieilles Maisons Françaises a remis un prix au restaurateur du moulin de Lironcourt.

    lironcourt moulin courtillet 20.09.09 009.jpgLironcourt, charmant village vosgien situé à l'extrême sud du canton de Lamarche, a le privilège - qui était partagé avec de nombreux autres villages de la région - de posséder un moulin à eau. Mais celui-ci était complètement ruiné il y a encore fort peu. Et miracle, un amoureux des vieilles pierres a décidé de relever le défi de... relever de la ruine ce vieux moulin qui se mirait dans la Saône vosgienne. Jean-Pierre Mougin n'en est pas à son coup d'essai : il s'est déjà attelé à la restauration d'autres demeures historiques en Haute-Saône. Mais, ici, à Lironcourt, il avait fort à faire : le moulin Courtillet - du nom du dernier propriétaire -, bâti au XIXe siècle, n'était plus qu'un tas de cailloux en contrebas de la route qui mène à Châtillon-sur-Saône.

    lironcourt moulin courtillet 20.09.09 018.jpgAujourd'hui, le tas de pierre s'est transformé à nouveau en moulin. Il ne lui manque plus que la roue à aubes... C'est ce remarquable travail de reconstruction qu'a voulu valoriser Vieilles Maisons Françaises en remettant au propriétaire des lieux, par l'intermédiaire de Marie-Françoise Michel, un prix spécial. Certes, il ne financera pas les travaux qui restent à entreprendre, mais il contribue au moins symboliquement à encourager ce type de sauvetage. Et on aimerait que de tel amoureux des moulins se lèvent en nombre pour entreprendre la restauration de tel ou tel vieux moulin qui se meurt... Et l'on songe au moulin de la Voivre à Bleurville, assis au bord du ruisseau du Gras, affluent de la Saône, moulin qui achève de mourir dans l'indifférence générale. Et, pourtant ce moulin possède encore sa roue monumentale !

    lironcourt moulin courtillet 20.09.09 019.jpgHistoire & Patrimoine Bleurvillois s'associe à VMF et à Jean-François Michel, président de l'association Saône Lorraine, dans leurs encouragements adressés à Jean-Pierre Mougin. Au-delà du travail de reconstruction du bâti traditionnel, notre homme restitue la mémoire d'un lieu. Et quel lieu ! Puisqu'à la fin du XIXe siècle, c'est depuis le plateau calcaire qui surplombe la Saône et le moulin Courtillet que le célèbre peintre vosgien Jan Monchablon a posé son chevalet pour peindre de nombreuses toiles immortalisant le village de Lironcourt et, bien sûr, le moulin sur la Saône.

     

    moulin courtillet.jpg
    Le moulin Courtillet à Lironcourt, par Jan Monchablon.

    [clichés H&PB]

  • Palais ducal de Nancy : le duc Antoine toiletté

    La Porterie du palais ducal de Nancy vient d’être rendue aux Lorrains et aux touristes. Blanche et ocre, elle enchâsse la noble figure du duc Antoine qui a repris des couleurs.

     

    palais ducal sept 09 008.jpgC'était tout noir et décrépit, sombre évocation de temps obscurs et presque moyenâgeux. La Porterie du Palais ducal, c'est la première Renaissance française, sauf que la Lorraine était indépendante, et que le vent d'Italie, grâce au bon roi René et ses descendants avait soufflé nettement plus tôt.

     

    Quant au Moyen Âge, il était beaucoup plus lumineux que ça à tous points de vue, et n'en déplaise aux attardés du romantisme, quand ces splendides monuments ont été faits, les contemporains les ont connus blancs. « Dans les années 70, c'était tout juste un décrassage », remarquait le maire de Nancy, venu tirer sur l'étoffe voilant le duc Antoine brandissant son épée. « Cette fois, c'est une vraie restauration. » De fait, le travail entrepris par France-Lanord & Bichaton, Chanzy et Pardoux, spécialistes des restaurations délicates est tout à fait remarquable. Seules les pierres vraiment abîmées ont été changées et retaillées à l'identique, la plupart du temps en pierre d'Euville (55), dont le grain est d'excellente qualité. Comme les trois embases abîmées de la Porterie, posées après remplacement il y a tout juste une semaine au mortier de chaux.

     

    De longs mois ont été nécessaires pour venir à bout de cette restauration conduite par l'architecte en chef des Monuments Historiques, Pierre-Yves Caillault. La Porterie elle-même a été édifiée par le duc Antoine (1489-1544). Elle date de 1512 et a été construite en même temps que la galerie des Cerfs, par l'« Imagier de la Maison de Lorraine », le sculpteur Mansuy Gauvain, auteur également de la Vierge au manteau de Notre-Dame de Bonsecours. L'œuvre de la Grand-Rue est de facture encore très gothique et s'inspire de la porterie du château de Blois où le fils de René II a longuement séjourné, à la cour de Louis XII.

     

    palais ducal sept 09 009.jpgA la Révolution, la statue équestre du Duc fut cassée et ce n'est qu'en 1851 que le sculpteur Jiorné Viard en fit une copie. La couleur de la statue, ocrée, par rapport à la pierre blanche de la Porterie fait un contraste qui avait disparu au fil du temps. Le dévoilement de l'ensemble a permis de remarquer cette nuance.

     

    Pour les connaisseurs, le portail monumental est « sommé d'une niche au cintre surbaissé, abritant la statue équestre, flanqué de pilastres en candélabres qui atteignent presque le faîte du toit et supportent deux gâbles superposés. Le premier de ces gâbles, de facture gothique, décoré de feuilles de choux, encadre les armoiries du duc Antoine. Le second, de forme rectangulaire, terminé par une coquille, est orné de deux bustes de guerriers affrontés.... » Ce qui a beaucoup amusé le recteur de la basilique Saint-Epvre, supérieur des Oratoriens, le P. Bruno Gonçalvès, c'est la présence d'un bœuf qui prêche, et d'un vilain petit moinillon rigolo...

     

    L'étape suivante, après la restauration en cours du bâtiment Morey (où est située l'entrée du Musée lorrain), sera la construction d'un vaste bâtiment à Maxéville. Le concours vient d'être passé et le lauréat sera dévoilé le 23 septembre au conseil municipal de Nancy. Il s'agit de stocker à terme dans cet édifice toutes les réserves des six musées de Nancy et son agglomération. Une opération indispensable si l'on veut passer à l'étape suivante de la restauration intérieure du Musée lorrain : car pour pouvoir refaire chaque salle, il faut pouvoir entreposer les œuvres qui s'y trouvent et, par cette opération-tiroir, refaire l'ensemble. Puis s'attaquer aux réserves, encore mal connues, et surtout mal exploitées.

    [d'après l'Est Républicain]

  • Robécourt (Vosges) : réouverture de l’ancienne fonderie de cloches

    L'association « Fonderie et Clochers du Pays de Robécourt » s'est remise au travail avec une équipe renouvelée. Elle a réouvert les portes de la fonderie pour les Journées du Patrimoine.

    cloche robécourt.jpgSuite à l'assemblée générale de l'association « Fonderie et Clochers du Pays de Robécourt » qui s'est tenue le 16 mai, un nouveau bureau s'est mis en place le 8 août 2009. " On se remet doucement en route" explique Régine Thomas qui a pris la succession de Maurice Thouvenin. Pour l'épauler, elle pourra compter sur deux vice-présidents, aguerris par une longue expérience, Michel Barret et Brigitte Goulet.

    Le secrétariat sera assuré par Jean-Paul Koeler et Michelle Remy. Jacques Kempf et Élisabeth Dargent gardent les cordons de la bourse. Pierrette Claude et Michel Steglers complètent le bureau.

    Un maçon et un charpentier-couvreur ont été consultés pour effectuer très rapidement des travaux de préservation des bâtiments. Mais le véritable challenge, pour cette rentrée, c'était de rouvrir les portes de l'ancienne fonderie Farnier à l'occasion des Journées du patrimoine. Un challenge, c'est peu dire…

    À l'intérieur des bâtiments, le bureau, les ateliers et les fours sont organisés autour d'une vaste cour laissée à l'abandon depuis 2005. Régine Thomas, qui est maire du village, a lancé un appel dans les boîtes aux lettres de ses administrés. Armé de débroussailleuses et de tronçonneuses, un groupe s'est occupé du défrichage de la cour. Denise Leblanc et ses amis Martiniquais actuellement en cure dans la région, ont dépoussiéré le musée.

    La forge a aussi fait l'objet d'une intervention musclée côté nettoyage. L'association a reçu l'aval de la commission de sécurité pour cette ouverture publique moyennant l'instauration de cordons de sécurité. Les visiteurs ont trouvé de quoi satisfaire leur curiosité ; le musée abrite du petit matériel campanaire et c'est au travers des copies des dessins laissés par un descendant des fondeurs que chacun a pu suivre les différentes étapes de fabrication.

    Une cloche a été coulée à Robécourt en l'an 2000. Elle porte le nom de Marie et elle trône en bonne place dans la fonderie. Cette manifestation d'envergure avait donné la note d'animations hautes en couleurs. Plus modestement, pour la fête du patrimoine 2009, l'association a proposé aux visiteurs de plonger dans une histoire qui a fait la renommée de toute une contrée, le Bassigny lorrain.

    Dans l'histoire campanaire, la fonderie de Robécourt a écrit une page atypique signée, pour sa seconde partie, par un fondeur à la personnalité bien trempée : Ferdinand Farnier. Son fils, Georges, maintint la barque à flot jusqu'au 30 août 1939 date à laquelle la fonderie ferma définitivement ses portes. Mais 7.826 cloches continuent à porter la voix de Robécourt à travers le monde.

    [d’après Vosges Matin]

  • Vers la démolition de l’église Sainte-Maria Goretti d’Epinal ?

    La presse départementale s’est faite l’écho ces derniers mois des difficultés que rencontrait l’église paroissiale Sainte-Maria Goretti dans le quartier de La Vierge à Epinal.

     

    Eglise Ste Maria Goretti Epinal.jpgEn effet, la municipalité spinalienne ne souhaite apparemment pas mettre la main à la poche pour financer une partie des travaux nécessaires à la pérennité du lieu de culte (7 000 € !), alors qu’elle a vendu à une association musulmane un terrain pour la construction d’une mosquée pour l’euro symbolique…

     

    L’église Sainte-Maria Goretti a, en effet, été construite en 1957, donc bien après la loi de 1905 qui a confié à des associations diocésaines la responsabilité de l’entretien des édifices cultuels construits après cette date.

     

    Un peu d’histoire. Après la Seconde Guerre mondiale, les militaires cédèrent une partie de leur terrain de La Vierge à la ville d’Epinal qui construisit des immeubles ainsi que des lotissements. En octobre 1953, le chanoine Metzger annonce le projet de construction d'une église au centre de ce nouveau quartier et nomme l'abbé Charles Villaume à ce ministère. L'année suivante, l'opération "Agglo" est lancée dans tout le diocèse : en échange d'un parpaing imprimé sur du carton, on donnait 100 AF (soit 1 franc nouveau !) ou souvent plus.

     

    ND consolation épinal.jpgAinsi avec les fonds collectés, la première pierre, provenant de la basilique Saint-Maurice, pouvait être posée le 30 juin 1957 par Mgr Henri Brault, évêque de Saint-Dié. Le 12 avril 1959, la première messe est célébrée dans l'église tandis que les travaux dureront encore plusieurs années. En 1963, l'abbé Villaume part en mission au Mali. La même année la nouvelle paroisse est reconnue officiellement. Les cloches sonnent en 1964, mais l'église dédiée à Sainte Maria Goretti ne sera consacrée par Mgr Jean Vilnet que le 30 octobre 1966. Enfin, le 26 juin 1971, la statue de Notre-Dame-de-Consolation, venue de la basilique Saint-Maurice, était déposée solennellement près du lieu de ses origines.

     

    Les catholiques spinaliens laisseront-ils cette église disparaître, alors qu’ils contribuent - eux aussi - par l’impôt au budget de la ville ? Y aurait-il deux poids, deux mesures ? D’un côté, on abandonne le patrimoine chrétien et de l’autre on favorise l’exercice d’une autre religion. Est-ce cela la laïcité à la française ? Drôle d'image pour Epinal...

  • Une revue modernisée pour le diocèse de Saint-Dié

    La nouvelle revue du diocèse vosgien est sortie de l’imprimerie en septembre. « Eglise dans les Vosges » prend le relais de « La vie diocésaine ».

     

    logo edv.jpgL’Eglise catholique présente dans les Vosges s’est dotée, dans la dynamique de son projet diocésain, d’une nouvelle revue mensuelle d’information. Initiatives des paroisses, des mouvements, des services, le nouveau journal multiplie les informations de proximité courtes et percutantes. Il s’enrichit également d’un dossier. Pour le premier numéro et durant cette période de crise, le journaliste d’EDV s’est intéressé aux lueurs d’espoir dans les Vosges avec une interview du directeur de Vosges Développement. Au moment de la rentrée, le portrait du mois est consacré à Raphaël Thomassin qui reprend également le chemin du collège privé Saint-Clément à Martigny-les-Bains dont il est le directeur.

     

    Et bien sûr, les dernières informations sont données sur le grand rassemblement « KT d’avenir » où des centaines de catéchistes, enfants et parents du diocèse sont attendus le 20 septembre à Domrémy. Enfin, Monseigneur Mathieu, évêque de Saint-Dié, dresse des perspectives sur les suites du projet diocésain « Chemins d’avenir ».

     

    La présentation a également été choyée. Tout en couleur, richement illustré, « Eglise dans les Vosges » a été mis en page par une agence de communication vosgienne.

     

    >> Plus d’infos sur http://www.catholique-vosges.fr/Bienvenue-a-Eglise-dans-les-Vosges.html

  • Vers un parc naturel régional au Pays des Trois Provinces ?

    Un environnement et un patrimoine exceptionnels ont donné envie à l'Ouest vosgien et ses voisins champenois et francs-comtois de se lancer dans la course à un parc naturel régional.

     

    parc naturel régional.jpgCe n'est qu'un début certes mais il faut bien commencer un jour. Le 16 septembre, à Lironcourt, une petite commune de l'Ouest vosgien dans le canton de Monthureux-sur-Saône, une centaine de personnes se sont réunies à la salle des fêtes. Le but était de créer une association, structure qui pourrait ensuite porter un projet de parc naturel régional.

     

    Cette idée est née, voilà deux ans à peine, en partant du constat que cette partie ouest du département des Vosges, frontalière avec la Haute-Marne et la Haute-Saône, possède un environnement et un patrimoine exceptionnels, de l'aveu même d'Alain Roussel, conseiller général et président de la communauté de communes du pays de la Saône vosgienne. Justement, la surface de ce parc naturel régional comprend la tête de bassin de la Saône.

     

    Pour l'instant, les communautés de communes du pays de Saône et Madon (Darney), du val de Vôge (Bains-les-Bains), des marches de Lorraine (Lamarche) et du pays de Bourbonne-les-Bains (Haute-Marne) ont rejoint celle du pays de la Saône vosgienne. La Haute-Saône hésite encore.

     

    L'impulsion de départ vient peut-être de la fête du paysage à Nonville en 2006 où Marc Benoît, scientifique à l'INRA, a attiré l'attention des élus du secteur sur les richesses de ce territoire. Claire Masade, animatrice de la charte forestière en 2007, n'est pas non plus étrangère à cette prise de conscience. Mais le projet doit se nourrir d'une volonté locale. " Sans cela, on n'y arrivera pas ", prévient le président Alain Roussel.

     

    Pourquoi vouloir créer un parc naturel régional ? " Ca donne un label connu et reconnu, c'est un outil de valorisation intéressant et de protection ainsi qu'un outil de développement économique ", argumente-t-on du côté des bénévoles qui se mobilisent autour de ce projet. Car pour l'instant, tout n'est affaire que de bonnes volontés. Celle de Virginie Rivière-Faliszek n'est pas prise en défaut non plus. L'enseignante du lycée agricole de Mirecourt a tout de suite adhéré au projet et y a apporté son expertise. C'est des compétences et de motivation dont a besoin le projet pour aboutir. Et d'une bonne dose de persévérance puisqu'il faut, en moyenne, dix ans pour le concrétiser.

     

    Apparemment, la motivation ne fait pas défaut aux habitants du secteur de l'Ouest vosgien. Ce n'étaient sans doute que les premiers balbutiements d'une histoire qui pourrait s'écrire sur la durée.

     

    [Vosges Matin | 17.09.09]

  • Pour contribuer à la restauration de l’abbaye d’Autrey (Vosges)

    L’abbaye vosgienne classée est toujours occupée par une communauté monastique. L'association Notre-Dame d'Autrey cherche par tous les moyens à entretenir son patrimoine exceptionnel. Des activités culturelles et une souscription pour sa restauration sont lancées.

    Abbaye Autrey.jpgL’abbaye Notre-Dame d’Autrey fut fondée par l’évêque de Metz, le cardinal Etienne de Bar, sans doute à son retour de la deuxième croisade, à la fin de l’année 1149. Située dans un village du Pays d’Epinal, cœur des Vosges, l’abbaye Notre Dame d’Autrey s’élève majestueusement comme témoin d’un passé riche d’histoire, de foi chrétienne et de culture. Classée Monument Historique pour sa majestueuse abbatiale de grès rose, ses bâtiments conventuels, son pavillon abbatial et son portail, le site est représentatif d’une période allant du 12ème au 21ème siècle.

    Ses 4 hectares abritant un jardin arboretum remarquable offrent un décor et une sérénité qui en font un havre de paix et de beauté. Cette abbaye très ancienne témoigne d’une présence religieuse au fil des siècles. L’abbaye est ouverte au public pour la visite des jardins, du bâtiment, et sa programmation culturelle contribue à sa renommée. Ces actions sont soutenues par de nombreux partenaires.

    Autrey.jpgAu-delà de la restauration à proprement parler de l’édifice, c’est tout un dynamisme local que l’association de sauvegarde met en place et ceci à travers l’ouverture au public et l’organisation d’évènements ponctuels rassemblant nombre de participants.

    La restauration est entreprise dans l’esprit du respect du patrimoine historique qui demeure. Pour cela l’association s’en tient aux prescriptions de la D.R.A.C de Lorraine qui donne une garantie sur les différentes opérations réalisées ou en cours de réalisation.

    Tous les dons faits à la Fondation du Patrimoine pour contribuer à la restauration d’Autrey sont déductibles d’impôt.

    Autrey vitraux.jpgTitulaire depuis quelques années du label d’intérêt général et affiliée au Club des Partenaires « Entreprises », l’association Abbaye Notre-Dame d’Autrey offre la possibilité, sous condition d’adhésion, d’un quota de places de spectacle ou bien l’accès aux jardins ou bien encore la mise à disposition d’espaces avec une réduction sur les prix publics de location.

    L’association Abbaye Notre-Dame d’Autrey est soutenue par le Conseil général des Vosges, la Région Lorraine, la ville de Rambervillers, le Ministère de la Culture et de la Communication (DRAC Lorraine).

     

    >> Contact pour toute information ou pour faire un don : info@abbayedautrey.com

  • Les grandes affaires criminelles de Meurthe-et-Moselle

    crimes 54.jpgToutes les régions de France recèlent depuis toujours de drames et de tragédies. La Meurthe-et-Moselle n'y échappe pas. Pour preuve, l'ouvrage de Frédérique Volot regorge d'affaire qui se sont étalées depuis le XIXe siècle à la une de la presse régionale et nationale. L'auteur a consciencieusement dépouillé journaux et archives afin de restituer le plus justement possible les plus grandes affaires qui ont marqué le département depuis la fin du XIXe siècle. Ainsi, ressurgissent à la surface l'affaire de l'homme à la pèlerine (1881), l'affaire Eugène Meunier (1891), le paricide de Leyr (1898), le satyre de Pompey (1912), l'affaire Mario Verona (1950) ou encore l'affaire du monstre de Maxéville (1960).

     

    La Lorraine a aussi ses laideurs, ses laideurs humaines. Le lecteur revivra ces moments tragiques où la justice fut parfois impitoyable. La terrible "veuve" faisait encore son oeuvre...

     

    Bon voyage dans les arcanes de la criminalité et de la justice. La Lorraine n'est pas seulement le pays de la mirabelle !

     

    L'auteur, Frédérique Volot, est née en Lorraine. Auteur de contes pour enfants (Histoires de la chouette Hulu), elle publie également des recueils de nouvelles insolites et décapantes (Rue Maison-Dieu). Fascinée par le comportement humain, elle s'est naturellement tournée vers le mystère des affaires criminelles.

     

    >> Les grandes affaires criminelles de Meurthe-et-Moselle, Frédérique Volot, éditions De Borée, 2009, 320 p. (24 €)

  • Pour sauver les fresques de l’église de Battigny (Meurthe-et-Moselle)

    Dans l'église de Battigny, le travail de dégagement des fresques a débuté. Les badigeons des voûtains cachaient des splendeurs.

     

    fresques battigny.jpgLa belle église romane des 11ème et 12ème siècles qui surplombe le village de Battigny s'affiche décidément comme un étonnant édifice.

     

    En octobre 2002, Laurence Blondaux, conservatrice et restauratrice bourguignonne renommée, spécialisée en peintures murales, avait été sollicitée par la municipalité pour promener son échafaudage dans l'église battignienne, sondant ici et là, à la recherche de polychromie sur les murs et sous les voûtes...

     

    A cette époque, Mlle Blondaux avait ouvert avec son scalpel de petites « fenêtres » de quelques décimètres carrés pour vérifier les soupçons portés par l'église Saint-Germain susceptible de cacher des trésors picturaux vieux de quelques siècles. Ses investigations avaient confirmé la présence de peintures cachées sous les couches de badigeons.

     

    Seulement, l'interrogation des spécialistes restait pleine et entière. Quelles surprises seraient livrées par le dégagement des peintures ? Quel serait leur état de conservation, leur lisibilité ? La municipalité devait-elle engager des travaux pour de susceptibles œuvres séculaires ? Fin 2008, dans le prolongement de la ligne de conduite de leurs prédécesseurs, les élus de Battigny, décident de prolonger un programme global de restauration initié voilà quelques décennies. Outre la réfection de la toiture prévue pour septembre 2009, ils engagent, soutenus par l'Etat, le ministère de la Culture, le Conseil général, la Fondation du patrimoine et le lancement d'une souscription, une première tranche de travaux nécessaires au dégagement et à la conservation des peintures du chœur et des voûtains. C'est à nouveau Laurence Blondaux qui s'attelle au délicat et passionnant travail de dégagement des peintures. La suppression des couches d'enduit livre différentes scènes, dont « l'Annonciation ».

     

    fresques église battigny.jpgCertains détails, comme la représentation des « chaussures », caractéristiques de l'époque de François Ier, permettent de penser que ces peintures murales seraient bien du 16ème siècle... Mais c'est la mise au jour des peintures des voûtains, « superbement conservées » qui vont véritablement enthousiasmer la restauratrice. Au centre, un Christ en majesté, « le Christ de l'apocalypse », imposant et impressionnant, montre ses plaies et vous pénètre de son regard...

     

    Autour de lui, s'affichent les représentations symboliques des évangélistes : l'aigle pour saint Jean, l'homme ailé pour saint Mathieu, le lion pour saint Marc, le taureau pour saint Luc. « Ce sont de magnifiques peintures, de très beaux décors qui confirment la richesse du patrimoine de cette église romane », précise Mlle Blondaux ravie de découvrir des œuvres d'une telle qualité à Battigny. « Complètement dégagées et définitivement nettoyées, les œuvres n'en seront que plus lisibles » confie la restauratrice, obligée d'interrompre momentanément ce chantier lorrain mais impatiente de revenir en octobre pour poursuivre sa mission.

     

    Les prochaines Journées du Patrimoine fourniront l'occasion au public de découvrir en avant-première, ces fresques.

     

    Ce sera aussi l'occasion pour tous les amoureux de l'art de participer à la sauvegarde de ces fresques séculaires en souscrivant à la Fondation du Patrimoine.

     

     

    >> Pour souscrire, il suffit d'adresser un chèque à la Fondation du Patrimoine (62 rue de Metz 54000 NANCY) ou à la mairie de Battigny (54115) en précisant au verso du chèque « Fresques de l'église de Battigny ». Le don est déductible de l'impôt sur le revenu à hauteur de 66 % ou de l'impôt sur la fortune à hauteur de 75 %.

  • Gaullisme et gaullistes dans la France de l'Est sous la IVe République

    gaullisme dans l'est.jpgLe Rassemblement du Peuple Français (RPF) qui avait déjà emporté la plupart des villes de l'Est lors des municipales de 1947 obtint de nouveau un excellent résultat lors des législatives de 1951. A l'évidence, la France de l'Est entretenait avec le général de Gaulle et le gaullisme d'opposition un rapport privilégié où se mêlaient de manière complexe les héritages historiques, les déterminants socio-économiques et les influences culturelles et religieuses.

     

    Comment un homme - Charles de Gaulle - et un courant politique - le gaullisme - ont pu à ce point s'ancrer pratiquement et symboliquement dans un espace géographique à un moment donné, après la Libération du territoire ? A cette question, l'ouvrage issu d'un colloque tenu à Nancy en 2007, tente d'apporter des réponses autour de cinq axes thématiques : les structures, le personnel, les partenaires et adversaires, la culture politique et l'enracinement symbolique dans l'histoire et l'espace.

     

    Les auteurs : François Audigier est maître de conférence en histoire contemporaine à l'université de Nancy 2 et spécialiste de l'histoire du gaullisme. Frédéric Schwindt est professeur agrégé d'histoire, spécialiste de l'histoire lorraine et membre du Centre culturel Charles de Gaulle de Lorraine.

     

    >> Gaullisme et gaullistes dans la France de l'Est sous la IVe République, François Audigier et Frédéric Schwindt (sous la dir.), Presses universitaires de Rennes, 2009, 421 p. (20 €)

  • Autour du Centenaire de Gaston Litaize, organiste aux doigts de lumière

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  • Les fêtes de la Vierge en septembre en Lorraine

    benoîte vaux.jpgDans l’Église catholique, septembre est marqué par deux fêtes mariales : la Nativité de Marie, le 8 septembre, à l’origine l’une des quatre plus grandes fêtes de la Vierge dans l’Église (avec la Purification le 2 février, l’Annonciation le 25 mars, et l’Assomption le 15 août ; la Nativité est plutôt oubliée aujourd’hui, effacée par l’Assomption et l’Immaculée Conception) et son jour "octave", la fête de Notre-Dame des Douleurs, le 15. On peut rajouter à ces deux fêtes, celle du Saint Nom de Marie le 12 septembre. Cette fête commémore la victoire de la coalition chrétienne contre les Turcs à Vienne en 1683, coalition de 70.000 soldats polonais et impériaux menés par Charles V duc de Lorraine et le roi de Pologne Jean Sobieski.

     

    En Lorraine, septembre est un mois particulièrement marial, avec les deux grandes neuvaines des deux célèbres sanctuaires de Sion dans le diocèse de Nancy & Toul, et Benoîte-Vaux, dans l’actuel diocèse de Verdun, à la frontière de l’ancien diocèse de Toul.

     

    Le 9 septembre, on prie par l’intercession de la Reine des Cieux à Benoîte-Vaux pour tous les Lorrains.

     

    ND Sion.jpgLe 10 septembre, à Sion, sur la « colline inspirée » chère à Maurice Barrès, les Lorrains prient par l’intercession de notre « bonne Duchesse » :

     

    « Dieu Tout-puissant,

    qui, par l’intercession

    de la Vierge Marie,

    avez préservé admirablement

    nos ancêtres de bien des désastres,

    accordez-nous d’être protégés par elle

    des maux qui nous menacent,

    et de parvenir à la patrie du Ciel. »

     

    Enfin, le 20 septembre, le diocèse de Nancy & Toul commémore l’antique statue de Notre-Dame au Pied d’Argent de la cathédrale de Toul, détruite pendant la Révolution.

  • Prochaines expositions au Musée Lorrain de Nancy

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    >> Renseignements au 03.83.32.18.74.

  • Auguste Majorelle et la faïencerie de Toul

    majorelle toul.jpgAuguste Majorelle s'installe à Toul en 1858 et y ouvre un commerce d'objets d'art. Ses liens amicaux avec les propriétaires de la faïencerie Toul-Bellevue, la famille Aubry, lui permettent d'exercer son art de décorateur. Il y invente également des procédés de décoration. En 1864, il dépose un brevet pour la décoration d'objets "genre chinois" sur des biscuits de faïence à l'aide d'un vernis laqué fabriqué par ses soins et appliqué à froid. En 1876, il met au point une seconde innovation où le décor est appliqué par la double utilisation du laquage et de l'émaillage. Ses techniques permettent de décorer des objets aux formes à la mode reprenant allégrement copie de style et exotisme.

     

    A la naissance de Louis en 1859, l'entreprise familiale commence à prospérer grâce à la vente notamment de meubles et de faïences dans le goût japonisant. Après son installation à Nancy en 1860, Auguste Majorelle continuera sa collaboration artistique avec la faïencerie touloise et s'y approvisionnera régulièrement en objets de toute sorte destinés à la vente.

     

    Dans le cadre des manifestations autour de la maison Majorelle, le Musée d'Art et d'Histoire de Toul présente une quarantaine de pièces de la faïencerie Toul-Bellevue décorées par Auguste Majorelle dans le goût japonisant. Un remarquable catalogue en conserve le souvenir et présente dans le détail ces oeuvres d'art.

     

    >> Auguste Majorelle et la faïencerie de Toul, Michel Hachet et Alde Harmand, Musée d'Art et d'Histoire de Toul, 2009, 77 p., ill. couleurs (10 €).

  • Les Vosges, terre catholique ?

    Le bassin parisien élargi est l'un des territoires où l'audience de l'Eglise catholique est la plus faible, à l'opposé de l'Est et de ses diocèses concordataires.

     

    france catholique.jpgLes Vosgiens seraient-ils plus catholiques que la moyenne des Français ? Oui, selon l'Ifop, pour qui 74,6 % des Vosgiens se déclarent comme tels. A l'échelle de la France, l'Est fait toujours figure de bastion du catholicisme, mais avec des taux de pratiquants très disparates.

     

    Ce dimanche, dans les Vosges, 17.000 personnes auront reçu la bénédiction d'un prêtre. 4,5 % de la population du département se rend en effet chaque dimanche à la messe. Cette moyenne nationale est l'une des nombreuses statistiques contenues dans l'analyse "Le catholicisme en France en 2009" que vient de publier l'Ifop. "Attention ! Il ne s'agit pas d'un sondage, prévient Frédéric Dabi, directeur du département "Opinion et stratégies d'entreprise" à l'Ifop. Nous avons exploité des renseignements signalétiques obtenus lors de 135 enquêtes : le sexe, l'âge, la profession, la religion…" Voilà pour la méthodologie.

     

    Sur le fond de l'analyse, plusieurs données retiennent l'attention. Premièrement, bien que tous les bancs ne soient pas occupés le dimanche à l'église, 64 % des Français se déclarent catholiques. Ils étaient 81 % en 1952. Mais 87 % en 1972. L'Ifop attribue en partie cette courbe ascendante à l'impact du concile Vatican II sur l'image de l'Eglise. "En revanche, à partir de 1978, nous n'observons pas d'effet Jean-Paul II", reprend Frédéric Dabi.

     

    Certaines régions résistent mieux que d'autres à cette "baisse de l'audience", telle que qualifiée par l'institut : l'Ouest intérieur, le Sud du Massif Central, les Pyrénées-Atlantiques et l'Est de la France. En bleu foncé sur la carte ci-dessus, les Vosges comptent au nombre de ces bastions. Dans le diocèse de Saint-Dié, 76,4 % des personnes interrogées se sont déclarées catholiques, dix points de plus que la moyenne nationale ! Mgr Jean-Paul Mathieu, évêque de Saint-Dié, n'est pas surpris : "Il y a toujours eu un certain nombre de terres catholiques dans les Vosges, mais elles sont inégalement réparties." Autre explication avancée par l'évêque : "La population immigrée, qui pratique une autre religion, y est moins nombreuse que dans d'autres régions."

     

    abbés pierré et villaume1 16.08.09.jpgMais ce n'est pas parce que les catholiques y sont plus nombreux qu'ils pratiquent plus que la moyenne nationale. A peine 15,5 % de pratiquants de Neufchâteau à Saint-Dié et de Charmes à Remiremont (15,2 % dans l'Hexagone). Pourquoi cette rupture ? Frédéric Dabi, de l'Ifop, y discerne la marque des catholiques sociologiques : "Des personnes nées dans des familles catholiques mais qui sont éloignées de la croyance et de l'institution."

     

    Pour l'évêque, cet effondrement de la pratique est plus sensible "dans le rural que dans le monde urbain", alors que les campagnes, territoires où les traditions sont sacrées, auraient pu nous convaincre du contraire. "Mais les prêtres y sont moins nombreux et les croyants doivent beaucoup se déplacer pour se rendre à une messe", reprend le prélat qui se demande si les sondeurs, à l'avenir, prendront en considération les nouvelles formes de célébration autour de la parole de Dieu, appelées à se démocratiser dans les paroisses sans curé.

     

    messe en lorraine.jpgParmi ces 15,5 % de Vosgiens pratiquants, ils ne sont donc, nous l'avons vu, que 4,5 % (moyenne nationale, pas de chiffres locaux) à fréquenter l'eucharistie tous les dimanches. Réduire la pratique religieuse au seul fait d'assister à la messe est discutable pour l'évêque des Vosges. "Je suis en effet frappé par les personnes rencontrées lors de rassemblements : la proclamation du projet diocésain à Saint-Dié, Festi Jeunes, celui du MRJC hier à Moriville…" Ce serait donc cela aussi, pratiquer. En 1952, 27 % des Français se rendaient à l'église tous les dimanches…

     

    Un dernier indicateur semble en revanche général dans cette livraison de l'Ifop : l'âge et le sexe des catholiques. 50 % d'entre eux ont plus de 50 ans, alors que les plus de 50 ans ne représentent que 42 % de la population française. Et l'écart se creuse encore chez les pratiquants (65 % ont plus de 50 ans) qui sont, à 61 %, des pratiquantes. "Les jeunes sont souvent accaparés par leur installation dans la vie professionnelle et dans la vie familiale. L'adhésion est plus tardive, quand intervient la stabilité, quand les enfants sont plus grands. Voyez le nombre de recommençants", termine, confiant, le chef de l'Eglise catholique des Vosges, qui appelle à "une nouvelle forme d'organisation de la vie de l'Eglise." Tout le sens du projet diocésain proclamé le 31 mai dernier devant la cathédrale de Saint-Dié.

     

    Au final, ce qui fait la force d’une Eglise, ce n’est pas forcément le nombre. C’est avant tout l’intensité de la foi. Et ça cela ne se mesure pas par sondage…

     

     

    [d’après Vosges Matin |13.09.09]

  • Journées du Patrimoine à Bleurville la Romane

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  • Nancy : "Le livre sur la place" édition 2009

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    >> Programme complet sur www.lelivresurlaplace.fr

  • Nouvelle réorganisation de la paroisse N.-D. de la Saône en perspective

    abbé ch villaume 2005.jpgLundi 14 septembre, le conseil pastoral de la grande paroisse vosgienne Notre-Dame de la Saône (Monthureux-Bleurville) se réunira à la maison paroissiale de Monthureux afin de mettre en place la réorganisation de la paroisse. Celle-ci est rendue nécessaire par la retraite du prêtre desservant, l'abbé Charles Villaume, toujours en résidence à la cure de Bleurville. L'abbé Villlaume, qui fut prêtre fidei donum au Mali durant 30 ans avant d'être nommé à Bleurville en 1994, a connu quelques ennuis de santé au cours de l'année, nécessitant un repos prolongé et... bien mérité.

    De nombreux sujets seront abordés au cours de cette importante réunion qui rassemblera les délégués des onzes paroisses réparties sur les deux cantons ruraux du sud-ouest vosgien de Monthureux-sur-Saône et Lamarche. Les catholiques seront appelés à participer plus activement à la vie de la grande paroisse autour du prêtre administrateur, l'abbé Clément Ayéméné, actuel curé de la paroisse Bienheureux Jean-Baptiste Menestrel (Lamarche).

    Souhaitons que l'abbé Villaume puisse profiter d'une longue et paisible retraite dans son presbytère de Bleurville où il pourra assurer une présence spirituelle réconfortante auprès des paroissiens et un soutien au curé desservant la paroisse Notre-Dame de la Saône.

     

    [cliché H&PB]

  • Les Merveilleuses & Insolites : diversité du patrimoine du Coeur des Vosges

    patrimoine vosgien.jpgLe Pays d'Epinal, Coeur des Vosges rassemble 13 intercommunalités autour de projets communs de développement durable.

     

    Cette année, il joue la carte de la promotion du patrimoine en s'associant aux Journées européennes du Patrimoine des 19 et 20 septembre pour faire découvrir ou redécouvrir la richesse et la diversité du patrimoine architectural de ce Pays. De Châtillon-sur-Saône à Rambervillers et de Chamagne à Plombières-les-Bains, chacun pourra partir à la rencontre du patrimoine local : châteaux, usines, églises, prieurés, thermes... Les portes des monuments historiques publics et privés s'ouvrent toutes grandes rien que pour vous !

     

     

    >> Brochure disponible sur les sites ouverts lors des Journées du Patrimoine, dans les syndicats d'initiatives et les mairies du Pays d'Epinal, Coeur des Vosges.

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  • La « drôle de guerre » et la défaite de juin 1940 dans le Grand Est

    Pour ceux qui vécurent cette époque, comme pour les historiens qui l'étudient, la « drôle de guerre » puis la défaite militaire de juin 1940 constituèrent l'une des pages les plus sombres de l'histoire de la France contemporaine.

     

    la grande débâcle.jpgSoixante-dix ans après la déclaration de guerre, L’Est Républicain a pris l'initiative d'explorer cette période au travers des archives historiques et grâce aux souvenirs des témoins.

     

    Pendant le conflit ou lors de l'exode, ils étaient sous les drapeaux ou encore adolescents : ils ont tous assisté plus ou moins impuissants à l'effondrement de l'armée et du pouvoir politique, à l'arrivée des troupes allemandes dans les villes et les villages, à la mise en place du régime de Vichy, à partir de juillet 1940. Leurs souvenirs sont évidemment précieux. Ils ont été recueillis avec le plus grand soin afin de les confronter aux événements et de les replacer dans le contexte général.

     

    L'accent est mis dans ce magazine sur la dimension régionale de la guerre. La Lorraine, l'Alsace, la Franche-Comté - avec le nord de la France - furent une fois encore en « première ligne » dès septembre 1939 avec les grandes opérations d'évacuation des populations civiles qui vivaient à proximité de la frontière et l'installation des troupes dans les abris de la ligne Maginot. Nos régions furent ensuite, en juin 1940, le théâtre des opérations terrestres et aériennes lancées par Hitler et ses généraux : des Ardennes à la Suisse en passant par le Toulois, le Saintois, le massif des Vosges, des unités françaises mais également polonaises résistèrent et infligèrent même des pertes importantes à l'ennemi. Mais, ces poches de résistance - alors que partout le front craquait - ne permirent pas de vrai sursaut militaire.

     

    L'Est de la France, après la défaite, n'en avait pas fini avec l'histoire : la Moselle et l'Alsace subissaient l'annexion, le reste de la Lorraine était englobé dans une zone interdite, les Vosges étaient placées sous haute surveillance tandis que la Franche-Comté était coupée au sud par la ligne de démarcation. Les populations allaient souffrir encore longtemps avant la Libération.

     

    >> « 39-40 : la grande débâcle », hors-série de L'Est Républicain, septembre 2009 (7 €).

  • « La Lorraine gourmande » de Jean-Marie Cuny

    lorraine gourmande.jpgJean-Marie Cuny est un récidiviste... de la gourmandise ! Pour notre plus grand bonheur, et surtout celui de nos papilles, il nous livre un nouvel ouvrage sur un domaine qu’il possède sur le bout des doigt : la gastronomie lorraine.

     

    De la plus ancienne spécialité gourmande à la plus récente reconnue comme excellente, vous trouverez dans ces pages illustrées des notices, sans aucun doute alléchantes, mais également des précisions historiques et des propos anecdotiques.

     

    Ce livre confirme aujourd'hui la notice de 1938 du célèbre Larousse Gastronomique qui déclarait alors : « La Lorraine est un pays de haute gourmandise. Dans ce pays l'amateur peut savourer maintes choses exquises... »

     

    Cet ouvrage prouve que, selon le dicton, « En Lorraine, la gourmandise est reine ! ». Et l’on peut rajouter encore : « De Nancy pour la gueule, j’en suis ! ». Ce nouveau recueil agréablement illustré vous mettra, sans aucun doute, en appétit.

     

     

    >> Sortie officielle de l’ouvrage « La Lorraine gourmande » lors des journées du Livre sur la Place à Nancy les 18, 19 et 20 septembre. Jean-Marie Cuny le dédicacera sur son stand situé côté palais du Gouverneur, en face de la buvette !

  • Les Journées du Patrimoine en Saône vosgienne

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