Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

foi

  • Foi, religions et sacré dans la Grande Guerre

    religions guerre.jpgSur des vitraux d'églises réalisés après 1918, des anges couronnent des soldats, des aumôniers soutiennent des combattants. A leur manière, ces figures évoquent les représentations de nature religieuse des peuples engagés dans la Grande Guerre, qui se caractérisent par leur extrême diversité, de la foi encadrée par une Eglise catholique - mais aussi protestante et juive - structurée jusqu'aux superstitions, en passant par des formes de religion populaire.

    La notion de foi peut même être appliquée, dans une perspective sécularisée, à la patrie et à la victoire, porteuses de formes de religiosité.

    Quelle place la religion occupe-t-elle alors chez les acteurs du conflit ? C'est la question à laquelle cet ouvrage collectif cherche à répondre : y a-t-il une "religion de guerre" qui irait jusqu'à une "guerre de religions", ou bien seulement des religions en guerre qui s'adaptent au conflit ? Cette question entend dépasser l'approche institutionnelle, traditionnelle, centrée sur les positions des Eglises face à la guerre. Elle englobe en revanche le sacré qui exprime une sorte d'élévation symbolique, permettant de dépasser les épreuves du conflit, de légitimer celui-ci et de donner sens aux sacrifices, d'où des formules comme "l'union sacrée" ou "la voie sacrée".

     

    ‡ Foi, religions et sacré dans la Grande Guerre, Xavier Boniface et François Cochet (dir.), éditions Artois presses université, 2014, 291 p. (22 €).

  • Le patrimoine chrétien, témoin de la foi dans les Vosges

    vosges.jpg

  • Lettre encyclique "Lumen Fidei" du Pape François

    lumen fidei.jpgEcrite à quatre mains, Lumen Fidei - la lumière de la foi - est la première encyclique de Sa Sainteté le Pape François qui reprend à son compte le texte commencé par le pape émérite Benoît XVI et le complète.

    Ainsi se clôt la trilogie sur les trois vertus théologales - foi, espérance, charité - initiée par Deus caritas est et Spe Salvi. "En raison de son lien avec l'amour, la lumière de la foi se met au service concret de la justice, du droit et de la paix. La foi naît de la rencontre avec l'amour originaire de Dieu en qui apparaît le sens et la bonté de notre vie ; celle-ci est illuminé dans la mesure même où elle entre dans le dynamisme ouvert par cet amour. Celui qui croit, voit ; il voit avec une lumière qui illumine tout le parcours de la route, parce qu'elle nous vient du Christ ressuscité, étoile du matin qui ne se couche pas."

     

    ‡ Lettre encyclique Lumen Fidei, Pape François, Parole et Silence / éditions du Rocher, 2013, 83 p. (4,90 €).

  • Un trésor est caché

    trésor caché.jpgCe livre unique en son genre exprime le credo d'un chrétien qui se dit "de base". Préfacé par le père Guy Gilbert, il pose des questions "de bon sens" qui ne peuvent manquer d'interpeller tout croyant d'aujourd'hui qui s'interroge sur sa foi.

    Ce texte n'est pas celui d'un érudit ou d'un théologien. Son langage est familier et accessible. Sa force est dans l'enthousiasme. Cela fait du bien car on en a besoin ! L'incomparable patrimoine chrétien est ici évoqué avec une telle simplicité qu'on se demande comment on peut rester indifférent devant tant de beauté.

    Ce patrimoine fabuleux n'a-t-il pas été affadi par une approche trop cérébrale de la foi ? Qu'avons-nous fait de l'intelligence du coeur ? Alors l'Evangile répond, et de quelle manière incomparable, à nos éternelles interrogations existentielles sur la mort, la souffrance, l'amour la joie, la vie, l'avenir... Pourquoi l'homme moderne continue-t-il à repousser ce qu'il a à portée de la main ?

    Un trésor est caché est plus qu'un témoignage de foi. C'est un appel à l'intelligence et au bon sens que nous lance un "chrétien de base", un homme qui a vécu une vie bien remplie et qui partage aujourd'hui avec nous le fruit de son expérience spirituelle. Une vie alimentée par la prière, les sacrements, la méditation de l'Ecriture et la lecture des textes des saints et des mystiques. Il témoigne par cet ouvrage de sa fidélité à l'Eglise catholique, apostolique et romaine, dont il propose une vision bien éloignée des clichés habituels colportés par les médias ignorants.

    [disponible sur le site des éditions de l'Œuvre : www.oeuvre-editions.fr]

     

    ‡ Un trésor est caché. Credo d'un catholique de base, Jacques Hootelé, L'Œuvre éditions, préface du père Guy Gilbert, 2013, 228 p. (23 €).

  • Au fil de l'expérience : Lunéville et la science au siècle des Lumières

    luneville sciences.jpg"Un établissement admirable pour les sciences...", c'est le commentaire enthousiaste laissé par Voltaire après sa visite à Lunéville en 1735. Il y a contemplé une "grande salle toute meublée des expériences nouvelles de physique, et tout particulièrement ce qui confirme le système newtonien".

    Le témoignage du célèbre auteur démontre la place que tient la cour de Lorraine dans le rayonnement de la culture scientifique dès le début du XVIIIe siècle. A la tête de la "salle des machines" du château de Lunéville se trouve un personnage hors du commun, Philippe Vayringe (1684-1746), "l'Archimède lorrain" - pour Valentin Jamerey-Duval, le bibliothècaire du duc François III -, mécanicien de génie dans un paysage intellectuel en pleine évolution.

    Objets scientifiques et supports d'expériences, ces "machines" aussi belles qu'ingénieuses, nous replongent dans l'univers fascinant d'esprits inventifs, à la recherche d'une nouvelle compréhension du monde qui concilient foi et raison.

     

    ‡ Au fil de l'expérience. Lunéville et la science au siècle des Lumières, collectif, Serge Domini éditeur, 2012, 100 p., ill. (15 €).

  • Les voix de la foi

    foi,église,catholicisme,christianisme,théologie,catéchisme,françois huguenin,benoît xviIllustrer et expliquer l'histoire du catholicisme par le choix d'un certain nombre de textes (202 précisément), cela semblera a priori une gageure ! Et pourtant, ce fort livre de François Huguenin nous montre que le défit pouvait être victorieusement relevé. En effet, les textes retenus, de deux à cinq pages, allant des origines du christianisme à l'époque actuelle, aident à comprendre le catholicisme dans les trois thématiques visées par l'auteur : l'intelligence de la foi ou le "développement du dogme", le rapport au monde et aux autres, la relation intime à Dieu, c'est-à-dire la mystique. La sélection, forcément discutable, nous semble en réalité particulièrement pertinente, car elle éclaire réellement l'histoire de l'Eglise sur des périodes charnières ou des points parfois controversés. L'auteur donne une priorité aux grandes figures du catholicisme, tout particulièrement en théologie et en spiritualité, et la lecture de tous ces grands noms impressionne et montre combien le christianisme tient une place centrale dans l'histoire de l'intelligence humaine et de la culture, combien foi et raison se conjuguent et non ne s'opposent, ce qui donne à cet ouvrage finalement une dimension apologétique originale.

    L'intérêt de ce livre ne tient pas qu'aux textes produits. Ces derniers sont éclairés par d'excellentes présentations et mises en perspectives de l'auteur, qui s'appuie systématiquement sur le Catéchisme de l'Eglise catholique pour les questions doctrinales, et qui propose pour chaque thème une bibliographie pour aller plus loin. Et, d'une façon plus approfondie, les quatre grandes parties chronologiques sont introduites par de substantielles études abordant les problèmes spécifiques à chaque période. La dernière est peut-être la plus difficile à expliquer, tant l'Eglise semble avoir changé sur maints sujets. François Huguenin se place ici dans la perspective de "l'herméneutique de la continuité" chère à Benoît XVI : "Le catholicisme a donc témoigné, en un siècle, de sa capacité à intégrer l'anthropologie moderne de la liberté tout en résistant au relativisme et à l'absolutisation de la liberté individuelle, en continuant à proclamer qu'il existe une vérité".

    [présentation du livre par Christophe Geffroy, in La Nef, n° 236, avril 2012]

    L'auteur, François Huguenin, est notamment l'auteur de La République xénophobe, du Conservatisme impossible et de L'Action française, une histoire intellectuelle.

     

    ‡ Les voix de la foi. Vingt siècles de catholicisme par les textes, François Huguenin, éditions Perrin, 825 p. (29 €).

  • Domrémy : journée d'études "Représenter et dire sa foi : images et identités religieuses"

    basilique domremy.jpgSous l'égide du Conseil général des Vosges et du Site de Domrémy et du Centre départemental de documentation pédagogique des Vosges, une journée d'études dirigée par Laurent Jalabert, de l'Université de Nancy 2, et Philippe Martin, de l'Université de Lyon 2, est organisée dans le cadre des Mercredis du patrimoine le :

    mercredi 20 avril 2011

    de 10h00 à 18h00

                          au Centre Visages de Jehanne

                         à Domremy-la-Pucelle

    Des communications seront présentées par Magali Delavenne, Claude Faltrauer, Fabienne Henryot, Laurent Jalabert, Fabienne Jagou, Philippe Martin et Stefano Simiz.

    Consultez le programme de la journée d'étude ici : programme _Images et identités religieuses.pdf

  • La foi du général de Gaulle : une vie sous le regard de Dieu

    de gaulle.jpgLaurent de Gaulle n'était qu'un enfant à la mort de son grand-oncle. De ce manque est née une quête : toute sa vie il va le chercher auprès de ceux qui l'ont connu. Cette fréquentation a fait naître en lui une conviction profonde : sans une relation singulière avec Dieu, Charles de Gaulle n'aurait pas été le grand homme que nous connaissons.

    Des indices de cet enracinement chrétien sont présents dès l'enfance du petit Charles. Dans son comportement de militaire, de résistant, d'homme d'Etat, l'empreinte chrétienne, presque franciscaine, apparaît comme une évidence. Dans les sources de sa pensée, comme dans son éducation, le général de Gaulle s'est forgé une âme autant qu'un caractère. Lorsque son heure arrive, s'il ne l'a pas planifiée, il l'a anticipée.

    L'auteur propose une nouvelle chronologie commentée de la vie de Charles de Gaulle. Favorisée par l'articulation du livre, cette véritable redécouverte du général, permet de mieux comprendre l'homme, mais aussi son engagement presque sacerdotal au service de la France. De Gaulle est un soldat de Dieu qui combat au nom du Bien contre le Mal. La démonstration de l'auteur emporte la conviction.

    Basé sur des documents inédits, y compris des archives familiales, l'ouvrage comble un vide. Une vie sous le regard de Dieu montre la force et la permanence de la dimension chrétienne chez le général de Gaulle, non seulement dans sa vie privée, mais aussi dans l'accomplissement de son destin national.

     

    >> Une vie sous le regard de Dieu. La foi du général de Gaulle, Laurent de Gaulle, L'Oeuvre éditions, 2009, 205 p. (17 €).

  • Les Vosges, terre catholique ?

    Le bassin parisien élargi est l'un des territoires où l'audience de l'Eglise catholique est la plus faible, à l'opposé de l'Est et de ses diocèses concordataires.

     

    france catholique.jpgLes Vosgiens seraient-ils plus catholiques que la moyenne des Français ? Oui, selon l'Ifop, pour qui 74,6 % des Vosgiens se déclarent comme tels. A l'échelle de la France, l'Est fait toujours figure de bastion du catholicisme, mais avec des taux de pratiquants très disparates.

     

    Ce dimanche, dans les Vosges, 17.000 personnes auront reçu la bénédiction d'un prêtre. 4,5 % de la population du département se rend en effet chaque dimanche à la messe. Cette moyenne nationale est l'une des nombreuses statistiques contenues dans l'analyse "Le catholicisme en France en 2009" que vient de publier l'Ifop. "Attention ! Il ne s'agit pas d'un sondage, prévient Frédéric Dabi, directeur du département "Opinion et stratégies d'entreprise" à l'Ifop. Nous avons exploité des renseignements signalétiques obtenus lors de 135 enquêtes : le sexe, l'âge, la profession, la religion…" Voilà pour la méthodologie.

     

    Sur le fond de l'analyse, plusieurs données retiennent l'attention. Premièrement, bien que tous les bancs ne soient pas occupés le dimanche à l'église, 64 % des Français se déclarent catholiques. Ils étaient 81 % en 1952. Mais 87 % en 1972. L'Ifop attribue en partie cette courbe ascendante à l'impact du concile Vatican II sur l'image de l'Eglise. "En revanche, à partir de 1978, nous n'observons pas d'effet Jean-Paul II", reprend Frédéric Dabi.

     

    Certaines régions résistent mieux que d'autres à cette "baisse de l'audience", telle que qualifiée par l'institut : l'Ouest intérieur, le Sud du Massif Central, les Pyrénées-Atlantiques et l'Est de la France. En bleu foncé sur la carte ci-dessus, les Vosges comptent au nombre de ces bastions. Dans le diocèse de Saint-Dié, 76,4 % des personnes interrogées se sont déclarées catholiques, dix points de plus que la moyenne nationale ! Mgr Jean-Paul Mathieu, évêque de Saint-Dié, n'est pas surpris : "Il y a toujours eu un certain nombre de terres catholiques dans les Vosges, mais elles sont inégalement réparties." Autre explication avancée par l'évêque : "La population immigrée, qui pratique une autre religion, y est moins nombreuse que dans d'autres régions."

     

    abbés pierré et villaume1 16.08.09.jpgMais ce n'est pas parce que les catholiques y sont plus nombreux qu'ils pratiquent plus que la moyenne nationale. A peine 15,5 % de pratiquants de Neufchâteau à Saint-Dié et de Charmes à Remiremont (15,2 % dans l'Hexagone). Pourquoi cette rupture ? Frédéric Dabi, de l'Ifop, y discerne la marque des catholiques sociologiques : "Des personnes nées dans des familles catholiques mais qui sont éloignées de la croyance et de l'institution."

     

    Pour l'évêque, cet effondrement de la pratique est plus sensible "dans le rural que dans le monde urbain", alors que les campagnes, territoires où les traditions sont sacrées, auraient pu nous convaincre du contraire. "Mais les prêtres y sont moins nombreux et les croyants doivent beaucoup se déplacer pour se rendre à une messe", reprend le prélat qui se demande si les sondeurs, à l'avenir, prendront en considération les nouvelles formes de célébration autour de la parole de Dieu, appelées à se démocratiser dans les paroisses sans curé.

     

    messe en lorraine.jpgParmi ces 15,5 % de Vosgiens pratiquants, ils ne sont donc, nous l'avons vu, que 4,5 % (moyenne nationale, pas de chiffres locaux) à fréquenter l'eucharistie tous les dimanches. Réduire la pratique religieuse au seul fait d'assister à la messe est discutable pour l'évêque des Vosges. "Je suis en effet frappé par les personnes rencontrées lors de rassemblements : la proclamation du projet diocésain à Saint-Dié, Festi Jeunes, celui du MRJC hier à Moriville…" Ce serait donc cela aussi, pratiquer. En 1952, 27 % des Français se rendaient à l'église tous les dimanches…

     

    Un dernier indicateur semble en revanche général dans cette livraison de l'Ifop : l'âge et le sexe des catholiques. 50 % d'entre eux ont plus de 50 ans, alors que les plus de 50 ans ne représentent que 42 % de la population française. Et l'écart se creuse encore chez les pratiquants (65 % ont plus de 50 ans) qui sont, à 61 %, des pratiquantes. "Les jeunes sont souvent accaparés par leur installation dans la vie professionnelle et dans la vie familiale. L'adhésion est plus tardive, quand intervient la stabilité, quand les enfants sont plus grands. Voyez le nombre de recommençants", termine, confiant, le chef de l'Eglise catholique des Vosges, qui appelle à "une nouvelle forme d'organisation de la vie de l'Eglise." Tout le sens du projet diocésain proclamé le 31 mai dernier devant la cathédrale de Saint-Dié.

     

    Au final, ce qui fait la force d’une Eglise, ce n’est pas forcément le nombre. C’est avant tout l’intensité de la foi. Et ça cela ne se mesure pas par sondage…

     

     

    [d’après Vosges Matin |13.09.09]