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  • La souffrance et la gloire : le culte du martyre de la Révolution à Verdun

    "La République nous appelle, / Sachons vaincre ou sachons périr !" Ces paroles du Chant du départ révolutionnaire de Marie-Joseph Chénier pourraient, un siècle plus tard, être reprises par les Poilus de 1914. Car les troupes qui se sont fait décimer dans les tranchées de Verdun avaient hérité de 1789 une profonde culture du sacrifice.

    Une véritable propagande d’État, nourrie de récits légendaires, de cérémonies commémoratives et de toute une imagerie d’Épinal, a en effet vu le jour dès les premiers combats de la République, en 1792. Elle a durablement façonné l’imaginaire national, dans un culte de la souffrance qui s’est perpétué en 1914-1918, et dont les monuments aux morts témoignent avec une force pathétique. Pour la première fois, deux spécialistes de chaque période collaborent pour révéler les liens sanglants qui unissent Grande Guerre et Révolution française.

     

    ‡ La souffrance et la gloire. Le culte du martyre de la Révolution à Verdun, Michel Biard et Claire Maingon, éditions Vendémiaire*, 2018, 209 p., 21 €.

  • Les troupes de forteresse en Lorraine et en Alsace 1914-1940

    Après la défaite de 1870, les troupes de forteresse constituent un corps indispensable pour la refonte de l'armée de la République. Mais à mesure que l'idéologie du "tout offensif" reprend le dessus, les fortifications tombent peu à peu en désuétude jusqu'au bain de sang de 1914... La belle tenue au feu de plusieurs garnisons durant la Grande Guerre n'enraie pas cette crise de confiance. Dans l'immense conflit qui s'engage, où chaque ressource compte, les troupes de forteresse sont réduites à leur plus simple expression.

    Mais l'année 1916 vient bouleverser la donne. Contre toute attente, le début de la bataille de Verdun remet la fortification au premier plan du système défensif militaire. Après l'ouverture des "travaux 17" et l'enfouissement toujours plus poussé des défenseurs sous les forts, à plusieurs dizaines de mètres de profondeur, la Ligne Maginot trouve bien sa genèse à Verdun.

    En 1940, les ouvrages de nouvelle fortification abritent des communautés hors normes, les équipages. L'ouvrage s'attache à étudier à la fois leur environnement matériel et leur univers mental qui se révèle fascinant.

     

    ‡ Les troupes de forteresse en Lorraine et en Alsace 1914-1940, Michaël Séramour, éditions Sutton, 2017, 167 p., ill. (19 €).

  • Les troupes de forteresse en Lorraine et en Alsace 1914-1940

    Après la défaite de 1870, les troupes de forteresse constituent un corps indispensable pour la refonte de l'armée de la République.

    Mais à mesure que l'idéologie du « tout offensif » reprend le dessus, les fortifications tombent peu à peu en désuétude jusqu'au bain de sang de 1914. La belle tenue au feu de plusieurs garnisons n'enraie pas cette crise de confiance. Dans l'immense conflit qui s'engage, où chaque ressource compte, les troupes de forteresse sont réduites à leur plus simple expression. L'année 1916 vient bouleverser complètement la donne. Contre toute attente, le début de la bataille de Verdun remet la fortification au premier plan. Avec l'ouverture des « travaux 17 » et l'enfouissement toujours plus poussé des défenseurs, non plus sous les voûtes de pierre de taille et les cuirasses de surface mais sous les forts, à plusieurs dizaines de mètres de profondeur, la ligne Maginot trouve bien sa genèse à Verdun.

    En 1940, les ouvrages de la nouvelle fortification abritent également des communautés hors normes, les équipages. L'étude de leur univers mental est fascinante. Michaël Séramour démontre les paradoxes de la vie souterraine, oscillant entre confort et oppression de l'abri total, tout en présentant les outils de combat, d'une qualité et d'une fiabilité exceptionnelles pour l'époque.

     

    ‡ Les troupes de forteresse en Lorraine et en Alsace 1914-1940, Michaël Séramour, éditions Sutton, 2017, 167 p., ill. (19 €).

  • Le soldat face au clerc : armée et religion en Europe occidentale (XVe-XIXe siècle)

    Nos deux universitaires lorrains publient ici les actes d'un colloque tenu en octobre 2013 à Nancy sur Armée et religions aux XVe-XIXe siècles organisé par l'université de Lorraine.

    Les communications analysent les rapports qu'entretiennent, entre la fin du Moyen Âge et à la veille de la Grande Guerre, l'armée et la religion, essentiellement les Eglises chrétiennes.

    De ces deux structures communautaires, il résulte un clergé, toujours plus nombreux et dont le rôle auprès des militaires est progressivement fixé par des textes ou la pratique. Leurs relations se caractérisent d'abord par des oppositions fondées sur le fait que l'une combat quand l'autre prêche une doctrine de la paix ; mais elles convergent aussi du point de vue idéologique ou politique, comme au temps des guerres de religion. Elles sont encore complémentaires, par leurs intérêts ou leurs liens avec les Etats.

    Les contributions des différents intervenants s'intéressent à de multiples aspects de ces relations : l'encadrement religieux des troupes, la place des religions et de leurs ministres dans la guerre, la généralisation de la figure de l'aumônier de troupe, la moralisation des soldats, les identités confessionnelles...

    On y lira avec intérêt plusieurs analyses historiques tirées de pratiques observées en Lorraine.

     

    ‡ Le soldat face au clerc. Armée et religion en Europe occidentale (XVe-XIXe siècle), Laurent Jalabert et Stefano Simiz (dir.), PUR, 2016, 280 p., ill. (21 €).

  • Malzéville, le Plateau : un siècle d'histoire

    Huit chapitres pour parcourir 120 années d'histoire du plateau de Malzéville, entre 1887 lorsque l'armée achète l'ancienne ferme pour la transformer en caserne et 2006, année où le site est classé Natura 2000.

    Le plateau de Malzéville ? Ses planeurs, des promenades, son espace qui s'ouvre sur l'horizon, sa flore... Il y a cent ans ce plateau surplombant l'agglomération nancéienne devenait un terrain militaire à l'heure de la préparation de la Revanche. Il accueillait des défilés et des revues impressionnantes, des milliers de soldats et de badauds, des hôtes prestigieux - le Grand Duc Nicolas de Russie, le roi du Cambodge -.

    Le plateau de Malzéville, c'est aussi les débuts de l'aviation militaire durant la Grande Guerre. C'est en effet de ce plateau que partirent en 1915 les premiers raids aériens afin de bombarder l'Allemagne.

    L'ouvrage, rédigé par des passionnés du plateau de Malzéville, retrace cette histoire contemporaine à travers de multiples témoignages écrits et photographiques ; témoignages qui illustrent les liens si particuliers qui unissent le plateau à la cité de Malzéville. Le lecteur y découvre toute la vie du plateau, celle de l'Aéro-Club de l'Est, de l'émetteur TDF, les fêtes et manifestations qui s'y sont déroulées et s'y déroulent encore.

    Les auteurs évoquent enfin les perspectives écologiques avec le classement du plateau en site Natura 2000.

     

    ‡ Malzéville, le Plateau : un siècle d'histoire, collectif, éditions ANDT, 2015, 116 p., ill. (20 €). Disponible par correspondance (20 € franco) auprès de : ANDT, 42 rue de l'église, 54220 Malzéville.

  • Colloque "Armée et religion - XVe-XIXe siècles"

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    ‡ Consultez le programme du colloque ici Armée et religion_programme colloque.pdf

  • Le dernier siège de Metz

    Metz.jpgLe siège de Metz de 1870 : un événement essentiel de la guerre franco-prussienne de 1870-1871. A la suite des trois batailles de Borny, Rezonville-Mars-la-Tour et Gravelotte-Saint-Privat, les unités prusso-allemandes enferment dans la place de Metz l'armée du Rhin, soit 170000 combattants commandés par le maréchal Bazaine. Les assiégeants ne disposent pas de l'artillerie nécessaire pour attaquer la place ; ils décident donc de la bloquer. Ils espèrent obtenir sa capitulation par l'épuisement des vivres, l'isolement et la démoralisation des assiégés. Après le désastre de Sedan, l'armée française dont les unités campent sous les murs de la forteresse ne peut respérer aucun secours de l'extérieur. Sa neutralisation puis sa mise hors de combat sont vitales pour les armées d'invasion.

    Le drame de Metz est moins celui de la place que le sort de l'armée. Pourquoi Bazaine est-il resté passif ? Pourquoi-a-t-il négocié en vain avec Bismarck ? Pourquoi, après plus de trois mois de blocus, a-t-il été acculé à une capitulation désastreuse ? Autant de questions auxquelles François Roth apporte un éclairage renouvelé appuyé sur les meilleures sources.

    La capitulation de Metz suivie du départ en captivité de l'armée du Rhin sont de deux ordres : d'abord, elle prolonge la guerre sans empêcher la défaite finale de la France ; ensuite, elle conduit à l'annexion de Metz par l'Empire allemand dans le cadre de l'Alsace-Lorraine. Après la guerre, le siège de Metz a fait l'objet d'une double lecture, militaire et politique. La première est la lecture allemande, celle des vainqueurs, des immigrés qui s'installent dans la ville, redéfinissent sa fonction militaire et s'efforcent progressivement de la germaniser. La seconde est celle des Français et des vieux Messins, des indigènes comme on disait alors. Le blocus a été une épreuve terrible à l'issue inattendue. Il a marqué toute une génération. Metz est devenue la "rançon de la France". Les vieux Messins maudissent Bazaine, refusent les faits accomplis et vivent dans l'attente du retour à la France.

     

    ‡ Le dernier siège de Metz (20 août 1870 - 27 octobre 1870), François Roth, éditions Serpenoise, 2013, 158 p., ill. (20 €).

  • Pour restaurer les toiles de la crypte de la basilique de Domremy

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  • Algérie 60. Mascara – Sétif, 1960-1961

    algérie 60.jpgOn n’attendait pas Michel Bur dans un ouvrage sur la guerre d’Algérie. Bien connu des étudiants et des historiens du Grand Est de la France, ce franc-comtois de naissance est en effet un spécialiste du Moyen Âge, historien des textes et archéologue. Fondateur du laboratoire d'archéologie médiévale de Nancy, Michel Bur est aujourd'hui membre de l'Institut, professeur émérite de l'Université de Lorraine et membre de l'Académie de Stanislas.

    Notre historien nous livre les notes écrites à chaud lors de son retour d’Algérie en février 1961. Il s’agit avant tout d’un témoigne pour se libérer des quatorze mois passés dans ce département français alors en guerre. Michel Bur, comme sous-lieutenant, nous livre abruptement les moments passés au milieu de ses hommes et des indigènes, des difficultés rencontrées et des expériences accumulées au cours de cette guerre subversive.

    Cinquante ans après ces événements, il nous transmet le témoignage d’un formateur d’hommes sur un moment douloureux de notre histoire contemporaine.


    ‡ Algérie. Mascara - Sétif, 1er janvier 1960-16 février 1961, Michel Bur, éditions L'Harmattan, 2012, 191 p., cartes (19 €).

     

  • Bleurville (88) : anecdote paroissiale... à propos de la statue de Sainte Thérèse

    bleurville 06.12.08 033.jpgLa statue sulpcienne de sainte Thérèse de Lisieux a été offerte à l'église paroissiale de Bleurville en 1942 par Madame Hélène Recouvreur, née Thouvenot. Les anciens de Bleurville se souviennent qu'elle tenait le bureau de tabac sur la place du village, à côté de l'épicerie Barbou-Lhuillier.

    Par ce geste, Madame Recouvreur souhaitait remercier la sainte - pour laquelle elle avait une dévotion spéciale - pour la protection de son fils Paul qui n'avait plus donner de ses nouvelles durant deux années. Il faut dire que depuis 1939 la France se préparait à la guerre avec l'épisode de la "drôle de guerre" puis l'invasion allemande suivie de la débacle en mai-juin 1940.

    Le jeune Paul, né en 1921, avait quitté le cercle familial pour partir on ne sait où... C'est en 1942 que ses parents reçurent les premières nouvelles qui leur apprennent que leur fils s'est engagé dans l'armée et a rejoint l'Algérie et les forces françaises libres. A la Libération, il poursuivra sa carrière militaire comme gendarme de l'Air en région parisienne.

    La statue de sainte Thérèse de Lisieux fut installée sur un pilier dans la nef de l'église, juste en face de celle de saint Antoine de Padoue ; lors de sa fête annuelle, elle était somptueusement fleurie avec des roses. Elle fut bénite par l'abbé Paul Colin qui quittera la paroisse fin 1944 victime d'un attentat contre sa personne dans son presbytère.

    La statue sera déposée à la fin des années 1960 durant le - court mais ravageur - ministère de l'abbé Raymond Demarche et reléguée dans le bas-côté nord, proche des fonts baptismaux. La donatrice en fut d'ailleurs très peinée...

    [information recueillie auprès de Mme Nelly Recouvreur, belle-soeur de Paul Recouvreur]

  • L'Armée d'Afrique, de 1830 à l'indépendance de l'Algérie

    armée afrique.jpg1830 : la France met pied sur une terre qui sera dénommée Algérie. Au fil des décennies, la métropole étend son pouvoir sur la Tunisie et le Maroc.

    1962 : l'indépendance de l'Algérie marque la fin de l'autorité française sur son territoire.

    Pendant ces 132 années de présence sur son sol, s'est ainsi façonnée une composante originale de l'Armée française, qui a participé à toutes les guerres et à tous les combats menés par la métropole : campagnes coloniales, guerre de Crimée, d'Italie et du Mexique, guerres de 1870, 1914-1918, 1939-1945. Elle a fourni l'ossature de la célèbre 2ème DB du général Leclerc et de la Première Armée de la Libération.

    A côté des zouaves, légionnaires, spahis et autres tirailleurs, avec cette histoire de l'Armée d'Afrique, c'est aussi le souvenir de la mort héroîque du sergent Blandan à Boufarik en 1842, ou encore la bataille de Magenta et celle de Camerone durant lesquelles s'illustrèrent les régiments de l'Armée d'Afrique.

    Si l'Armée d'Afrique n'est plus, son souvenir perdure dans le 1er régiment de Tirailleurs, stationné à Epinal, qui se veut l'héritier du 1er RTA de Blida.

    Un ouvrage pour se souvenir de ces 300 000 combattants de l'Armée d'Afrique tombés pour la France entre 1830 et 1962.

    L'auteur, Pierre Montagnon, saint-cyrien, a servi dans l'Armée d'Afrique de 1954 à 1961, dans les rangs de la Légion étrangère.

     

    ‡ L'Armée d'Afrique. De 1830 à l'indépendance de l'Algérie, Pierre Montagnon, éditions Pygmalion, 2012, 464 p., ill. (23,90 €).

    Du même auteur, on peut lire avec intérêt :

    ‡ Histoire de l'Algérie. Des origine à nos jours, Pierre Montagnon, éditions Pygmalion, 2012, 412 p., ill. (22,90 €).

  • Nancy : 14-Juillet en hommage aux militaires tombés en Afghanistan

    C'est sous un ciel couvert que s'est déroulé le traditionnel défilé du 14-Juillet à Nancy, entre place de la Carrière et hémicycle Charles de Gaulle, devant le palais du Gouverneur

    Défilé militaire d'une grande sobriété en hommage aux militaires tombés en Afghanistan.

    L'après-midi, le service des Essences de l'Armée de Terre présentait ses matériels sur la place d'arme de la caserne Thiry à l'occasion de la mise en place de la Direction de l'exploitation et de la logistique pétrolières interarmées installée à la caserne Thiry.

    Quelques images du 14-Juillet nancéien...

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    La musique de l'armée de terre Nord-Est.

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    La garde du drapeau.

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    Passage des troupes en revue.

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    Les autorités civiles et militaires.

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    Défilé des troupes : compagnie du 516e régiment du train de Toul.

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    Commande-car du drapeau des sapeurs-pompiers de Meurthe-et-Moselle.

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    Défilé des porte-drapeaux des associations patriotiques.

    [clichés © H&PB]

  • Découverte à Puzieux (Vosges) :La Belle Epoque et les grandes manoeuvres dans l'Est

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    [Vosges Matin]

  • Metz : colloque "Armée-Nation" le 17 février 2011

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  • Les revues du 14-Juillet

    revues 14 juillet.jpg"Voir et complimenter l'armée française"... Le 14-Juillet est devenu fête nationale en 1880, et c'est six ans plus tard que le chanteur Paulus lançait ce refrain qui allait devenir dans notre patrimoine national l'évocation populaire et gouailleuse des revues militaires du 14 Juillet. Elles se déroulaient alors sur l'hippodrome de Longchamp et constituaient le sommet de ce que l'on appelait la "Saison de Paris".

    Depuis, les fastes et la pompe militaire ont beaucoup perdu de leur lustre et de leur éclat, les Champs-Elysées, et parfois la place de la Bastille, ont remplacé Longchamp, mais la tradition a survécu de marquer chaque année la fête nationale par une revue qui permet à la nation d'honorer son armée.

    Après avoir évoqué les événements du 14 juillet 1789, cet ouvrage relate les revues de l'époque du "brave général" Boulanger à nos défilés contemporains en passant par les parades triomphales des 14 juillet 1919 et 1945.

    C'est aussi l'occasion de se demander, au final, ce qu'il demeure de cette armée et de cette traditionnelle revue du 14-Juillet. Car, comme l'exprime l'auteur dans son avant-propos, "(...) privées du panache et du pittoresque de la superbe armée d'Afrique, délaissées par la morne indifférence populaire, "ringardisées" par tout ce qui tient pour suspect ou passéiste la moindre manifestation de fierté nationale, dénaturées par des retransmissions télévisées indigentes, privées de leurs musiques régimentaires, anémiées par les coupes budgétaires et l'indifférence croissante de la nation pour son armée, les revues militaires du 14-Juillet sont au fil des années devenues un prétexte pour les chaînes de télévision à montrer pendant deux heures des images de la tribune officielle et de ses occupants".

    >> Les revues du 14-Juillet, Jean-Claude Demory, éditions ETAI, 2010, 144 p., ill. (39 €).

  • Lorraine : quatre bases de défense

    Les choix du ministère de la Défense viennent d’être annoncés. Dans le cadre de la restructuration militaire, la France comptera finalement 51 bases de défense. Quatre seront situées en Lorraine : Metz, Verdun, Nancy et Phalsbourg. Une autre sera à cheval sur la Lorraine et la Franche-Comté avec le 1er régiment de Tirailleurs d'Épinal mais installée à Luxeuil-les-Bains, sur la base aérienne 116.

     

    1er tirailleurs épinal.jpgC'est une nouvelle carte militaire de la France qui se dessinera à partir du 1erjanvier 2011, date de l’entrée en vigueur des bases de défense.

     

    Ce nouveau dispositif est destiné à mutualiser sur sa zone géographique de compétence l’administration générale et les moyens de soutien, soit la plupart des activités non opérationnelles qui rythment la vie des militaires : la direction des ressources humaines, les finances, la restauration, le service médical, etc. Les missions et la préparation militaires resteront sous la direction des chefs de corps des unités placées dans la base de défense.

     

    En Lorraine, Metz sera le site le plus important avec deux régiments (3ème Hussard, de Metz, 40ème de Transmission, de Thionville), et, entre autres, l’établissement de santé, des directions et l’état-major de la Région Terre Nord-Est. Verdun regroupe l’ensemble des militaires meusiens notamment les trois régiments : 1er Chasseurs de Thierville, 3ème RHC d’Etain et le 8ème RA de Commercy dont la dissolution est toujours d’actualité.

     

    L’expérience nancéienne est pérennisée autour de la BA 133 d’Ochey, du 53ème régiment de Transmission de Lunéville, le 516ème régiment du Train d’Ecrouves. Enfin, Phalsbourg réunira le 1er RHC de la ville, le 16ème bataillon de Chasseurs de Bitche et le 1er régiment d’Infanterie de Sarrebourg ainsi que deux centres de formation initiale des militaires dont celui qui sera installé à Dieuze à la place du 13ème RDP.

  • Metz : un régiment français stationné en Allemagne bientôt transféré dans la capitale régionale

    3e hussards.jpgLe ministre de la Défense Hervé Morin a confirmé auprès de sources autorisées (voir ci-dessous) que le régiment qui doit s'installer à Metz sera bien un régiment français de la brigade franco-allemande (BFA) actuellement stationné en Allemagne. Il n'y en a que deux : le 110ème régiment d’infanterie à Donaueschingen et le 3ème Hussards à Immendigen.

    Comme l'annonçait Les Dernières nouvelles d'Alsace, il est fort probable que ce soit le régiment de hussards qui sera transféré à Metz. Le ministre de la Défense devait parler de ce sujet ce vendredi 23 octobre avec son homologue allemand, en marge d'une réunion de l'Otan.

    [source : http://secretdefense.blogs.liberation.fr/defense/2009/10/metz-ce-sera-bien-un-r%C3%A9giment-fran%C3%A7ais-en-provenance-dallemagne.html]

  • Les Chasseurs de Lorraine : 1er et 2ème régiments de chasseurs

    chasseurs lorraine.jpgLes 1er et 2ème régiments de chasseurs sont aujourd'hui réunis en une seule formation de chars Leclerc stationnée à Verdun. Dénommés "Chasseurs de Lorraine", ils sont les dignes descendants des cavaliers légers qui ont marqué par leur audace, leur témérité et leur bravoure l'histoire de la cavalerie française depuis plus de deux siècles. Chasseurs d'Alsace, Chasseurs des Evêchés, ils ont traversé les siècles au galop de leurs montures sabre au clair.

    Le 1er régiment de chasseurs est l'héritier des traditions d'Humières-cavalerie levé en 1651, et le 2ème régiment de chasseurs, a hérité des traditions de Fimarcon-dragons levé en 1673. Par ordonnance royale de 1788, les régiments sont transformés en régiments de chasseurs à cheval. Ils sont de toutes les campagnes jusqu'en 1918. Uniformes chamarrés, trompettes sonnant la charge, Austerlitz, Iéna, Wagram, Eylau, la Moskowa, mais aussi Leipzig et Waterloo... Les chasseurs à cheval sont à la pointe de la cavalerie de l'Empire. Dissous puis recréés sous la Restauration, les deux régiments s'illustrent encore en Italie sous le Second Empire et se sacrifient en 1870 contre les prussiens. Reconstitués sous la IIIe République, les 1er et 2ème régiments de chasseurs à cheval entrent dans la Grande Guerre avec la certitude de la revanche. La victoire de 1918 débouche, moins de dix ans plus tard, sur la dissolution du 2ème chasseurs en 1927. La défaite de 1940 ne fait qu'accélérer la mutation d'un corps qui devient l'arme blindée cavalerie. Equipé par les Etats-Unis, le 1er régiment de chasseurs participe à la libération du territoire national puis à l'occupation de l'Allemagne avant de servir glorieusement en Indochine puis en Algérie.

    En 1994, le 2ème régiment de chasseurs renaît et reprend les traditions du glorieux 2ème régiment de chasseurs d'Afrique. Durant plusieurs décennies, les 1er et 2ème régiments de chasseurs veillent aux marches de l'Est. La professionnalisation de la fin du XXe siècle réunit les deux formations en une seule entité : le 1er-2ème régiment de chasseurs, dépositaire du patrimoine des chasseurs à cheval d'Ancien Régime.

    Un ouvrage rédigé par un spécialiste de l'histoire militaire et remarquablement illustré.

     

    >> Les Chasseurs de Lorraine. 1er-2ème régiment de chasseurs, Pierre Dufour, éditions Lavauzelle Graphic, 2009, 280 p., ill. (58 € franco de port)

    >> A commander aux Editions Lavauzelle Graphic, BP 12, 87350 PANAZOL

  • Nancy : l’armée vend ses livres aux enchères

    Nancy Caserne Molitor.jpgC'est une vente aux enchères inhabituelle qui a lieu ce mercredi 23 septembre à Nancy : celle des 15.000 volumes de la bibliothèque du cercle des officiers de Nancy. Hier importante ville de garnison, Nancy est en passe de devenir un quasi-désert militaire et l'on disperse les derniers bijoux de famille. Les ouvrages les plus rares, environ 3.000, ont été préemptés par le Service historique de la Défense, qui est venu les chercher avec un camion. Le Centre mondial de la paix de Verdun a également recueilli des ouvrages liés à l'histoire locale. Le reste est donc mis en vente aujourd'hui par un commissaire-priseur, Me Hertz.

     

    Son expert en livres anciens, Didier Vedrenne, explique qu'il s'agit "d'un fond datant pour l'essentiel de la fin du XIXème et du début XXème. Beaucoup de choses sur la tactique militaire, les campagnes de l'Empire, les guerres coloniales, comme le Tonkin. Mais il s'agissait d'ouvrages de consultation, qui ont été manipulés." Et donc parfois abîmés. A l'exception de quelques atlas, mis en vente séparément, les livres sont vendus par caisses organisées de manière thématique, dont les mises à prix sont de quelques centaines d'euros. L'estimation pour l'ensemble est de l'ordre de 50.000 euros (soit un peu plus de trois euros le livre...) avance Me Hertz.

     

    La bibliothèque de la garnison de Nancy remontait au lendemain de la guerre de 1870, lorsque le ministère de la Guerre a souhaité encourager le travail intellectuel des officiers. Dans toutes les garnisons importantes, un fond a été ainsi constitué, mais nourri par chaque cercle, à partir d'un prélèvement sur leurs soldes. Ces bibliothèques servaient d'appui aux conférences de garnison.

     

    [source : http://secretdefense.blogs.liberation.fr/defense/2009/09/quand-larm%C3%A9e-vend-ses-livres-aux-ench%C3%A8res.html]

  • Bitche (Moselle) accueille le 16ème BCP

    Quatre-vingt militaires du 16ème bataillon de chasseurs français de Saarburg (Allemagne) ont entamé une marche de 130 km qui doit les emmener jusqu'à leur nouvelle affectation en Moselle, à Bitche.

     

    16e BCP bitche.jpgL'ensemble du bataillon, environ 1200 personnels doit s'installer à Bitche d'ici l'été 2010. Les premiers chasseurs se rendent à pied dans leur nouvelle caserne. Ce vendredi 28 août, une prise d'arme doit avoir lieu. En février dernier, le ministre de la Défense, Hervé Morin, avait annoncé l'installation du 16ème bataillon à Bitche, qui doit compenser la disparition du 57ème régiment d'artillerie, dissout en juin dernier à la suite de la réforme de la carte militaire. Une excellente nouvelle pour la Lorraine : la perte de la population engendrée par la disparition du 57ème devrait être compensée par l'installation du 16ème BCP.

     

    [d'après l'Est Républicain | 25.08.09]

  • A Nancy, il y a 75 ans : les obsèques nationales du maréchal Lyautey

    Il y a 75 ans, Nancy offrait des obsèques nationales au maréchal Hubert Lyautey. Petit retour sur la vie et l'œuvre de cet illustre Lorrain.

     

    Lyautey.jpgLe 2 août 1934, il y a 75 ans, Nancy allait offrir au maréchal Lyautey, l'un de ses illustres enfants, né 80 ans auparavant, des funérailles nationales dignes d'un prince lorrain. Plutôt que des obsèques nationales organisées à Paris comme le veut la tradition, le maréchal avait souhaité que ce soit à Nancy, la capitale de sa « Lorraine bien aimée ».

     

    Le maréchal Lyautey s'était éteint le 27 juillet dans sa propriété de Thorey, au pied de la colline de Sion. Ce village deviendra Thorey-Lyautey à la demande de ses habitants pour conserver la mémoire de ce véritable homme d'Etat qui symbolise plus que jamais la grandeur de la France qu'il a si bien servie et dont il avait su montrer outre-mer le visage humain et généreux.

     

    Lyautey obseques.jpgDès la nouvelle connue, la foule commença à se presser pour venir se recueillir au château de Thorey devant sa dépouille. Le sultan Mohammed ben Youssef est revenu de Marseille où il était prêt à embarquer à l'issue d'un voyage en France. Il tenait à présenter ses condoléances à Madame Lyautey et à s'incliner devant le corps de celui dont le nom restera associé à l'histoire du Maroc où il a servi de 1912 à 1925. Hubert Lyautey, jeune officier sorti de Saint-Cyr à 21 ans avait d'abord fait un séjour de deux ans en Algérie avec son régiment, le 2ème Hussards.

     

    Lyautey spahis.jpgEn 1912, il est nommé premier Résident général de France au Maroc. Pendant 13 ans, jusqu'à son retour en France en 1925 et son installation à Thorey, il s'attache à jeter les bases du Maroc moderne, tout en respectant son sultan, ses traditions, sa religion, son patrimoine culturel et architectural. Il dote le pays des infrastructures indispensables à son évolution économique et sociale avec le dessein avoué de l'amener à son indépendance dans les meilleures conditions.

     

    Lyautey nancy.jpgÉlevé à la dignité de Maréchal de France en 1921, élu en 1912 à l'Académie Française où il fut reçu en 1920, ministre de la Guerre de décembre 1916 à mars 1917, Résident général de France au Maroc, de 1912 à 1925, commissaire général de l'Exposition Coloniale de 1931, il avait accepté, en 1928 la présidence d'honneur de tout le scoutisme français.

     

    Lyautey clerge.jpgLe 28 juillet, après les honneurs militaires rendus par la troupe dans le parc du château et un service religieux dans l'église du village, le cortège funèbre gagna Nancy à une cadence qui permettait aux Lorrains des bourgades traversées de manifester leur émotion sur son passage et le parcours dans Nancy se fit encore plus majestueux. Pendant trois jours la foule défila devant le cercueil exposé à la chapelle ducale des Cordeliers et veillée par des officiers et des scouts. Dans la nuit du 1er au 2 août, le cercueil fut transporté au Palais du Gouvernement, sur l'affût d'un canon, à la lueur des flambeaux, dans le vent et sous la pluie, au milieu des hommes en armes, tandis que sonnait le glas dans toutes les églises. Le jeudi 2 août, les funérailles nationales se déroulèrent en présence du Président de la République Albert Lebrun.

     

    Lyautey cathedrale.jpgCes obsèques à la fois majestueuses et baignant dans la ferveur populaire n'avaient eu d'égal que la célèbre pompe funèbre de Charles III. Le cercueil fut ensuite reconduit dans la crypte de la cathédrale où il devait rester quinze mois, le temps de la construction d'un mausolée à Rabat où il fut emmené en grande pompe fin octobre 1935.

     

    Depuis le 10 mai 1961, le maréchal Lyautey repose sous le dôme des Invalides à Paris.

     

    >> L'Association présidée par Pierre Geoffroy a sauvé et restauré le château de Thorey-Lyautey, à 35 km au sud de Nancy, en assure l'animation. Visite tous les après-midi sauf mardis du 1er mai au 30 septembre. Plus d'infos sur www.lyautey.fr

     

    >> Le 4 octobre 2009, une cérémonie nationale aura lieu à la chapelle des Cordeliers à Nancy.

     

     

    [d’après l’Est Républicain | 06.08.09 - clichés site internet "Nancy hier"]

  • Le général Alain Petiot, nouvel académicien de Stanislas

    Le général Alain Petiot a été élu en qualité de membre titulaire de l'Académie de Stanislas, prestigieuse académie nancéienne.

     

    général petiot.jpgAssocié correspondant de l'Académie de Stanislas depuis 2004, le général Alain Petiot vient d'être élu membre titulaire de la société savante. Né en 1943, à Cousances-les-Forges (Meuse), le général Petiot, que sa carrière a mené un peu partout en France et à l'étranger, est un meusien de cœur, puisqu'il réside aujourd'hui à Abainville, près de Gondrecourt-le-Château. Ancien élève du lycée Poincaré de Nancy, de l'Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr et de l'Ecole supérieure de Guerre, Alain Petiot a exercé des commandements dans différentes unités de l'Arme Blindée Cavalerie, en France et en Allemagne. Sa carrière en Europe a été interrompue par une affectation dans l'armée canadienne en qualité d'officier instructeur. Il a, par ailleurs, été chargé de différentes missions d'instruction dans l'armée française et, de 1994 à 1997, a occupé à Vienne, en Autriche, les fonctions de conseiller militaire de l'ambassadeur, chef de la représentation permanente de la France auprès de l'OSCE.

     

    Passionné d'histoire, Alain Petiot a profité de son séjour dans la capitale autrichienne pour fouiller les archives de la Maison de Lorraine. Le fruit de ses recherches a nourri deux ouvrages : « Au service des Habsbourg » (Editions Messène) et « Les Lorrains et l'Empire », un dictionnaire biographique de ces Lorrains qui ont essaimé dans l'empire des Habsbourg. Le général Petiot a terminé sa carrière comme chargé de mission dans les services du Premier Ministre et au ministère de la Défense à la délégation aux affaires stratégiques. Bien que de retour à la vie civile, les questions de stratégie et de géopolitique alimentent toujours sa réflexion. C'est d'ailleurs vraisemblablement sur ce thème que portera son discours de réception qu'il lira en juin 2010. Il l'attaquera sous l'angle éthique « Le soldat entre Dieu et César » : c'est-à-dire les problèmes de conscience personnelle face au devoir d'obéissance.

     

    Officier de la Légion d'honneur, officier de l'Ordre national du Mérite, Croix d'honneur de la Bundeswehr et titulaire de Meritorious service Medal des USA, le général Petiot a trois fils qui, tous, ont embrassé le métier des armes.

     

    Félicitations au nouvel académicien de Stanislas !

     

     

    [d’après l’Est Républicain | 29.06.09]

  • Nancy perd la 4ème Brigade aéromobile

    Dernier bal du général gouverneur de la place de Nancy samedi 13 juin, place de la Carrière. En guise d'adieu...

     

    général jumelet.jpgLes hélicoptères militaires français sont presque partout, où la nécessité de déployer une opération extérieure demande la maîtrise de la troisième dimension. Mais ils ne seront plus commandés depuis Nancy : la 4ème Brigade aéromobile quitte la cité de Stanislas, pour rejoindre le Commandement des forces terrestres à Lille. Ce n'est pas vraiment une surprise, même si l'été dernier au moment où Hervé Morin créait le concept de base de défense, le maire de Nancy se voulait encore rassurant. La 4ème BAM n'avait plus à Nancy que son état-major au quartier Kléber et en ville un général-gouverneur, comme il sied aux grandes garnisons. Ce que Nancy, rivale de Metz, n'a jamais vraiment été très longtemps. La « BAM », comme l'appellent les militaires, fait donc les frais de la vague de restructurations militaires, et laisse en Lorraine le 1er régiment d'hélicoptères de combat de Phalsbourg et son homologue d'Etain-Rouvres, le 3ème RHC, à 20 km de Verdun. La 4ème Brigade aéromobile commande aussi pour emploi le 5ème régiment d'hélicoptères de combat de Pau, équipé peu à peu du Tigre.

     

    La perte de la BAM est plus un coup dur pour le prestige militaire de Nancy, que pour le nombre de personnels concernés. En perdant sa Brigade aéromobile, Nancy gardera-t-elle son général et son bal de garnison qui venaient émailler d'étoiles quelques manifestations patriotiques officielles ? Rien n'est moins sûr. D'ailleurs le général Olivier Jumelet a pris les devants en organisant samedi 13 juin, ce qui sera probablement le dernier bal de garnison, dans le prestigieux Palais du gouvernement de Nancy, place de la Carrière.

     

     

     

    palais du gouverneur nancy.jpg
    Le palais du Gouverneur à Nancy

     

     

     

    L'aviation légère de l'Armée de terre (ALAT), dont dépend la 4ème BAM est l'arme de la troisième dimension, intégrant à l'espace de manœuvre des troupes au sol, le volume aérien, la lutte anti-char, l'attaque et la destruction dans la profondeur, l'appui feu, le transport de commandos, le renseignement et l'évacuation sanitaire. Les hommes et femmes de la « BAM » de Nancy sont déployés au Tchad, en Afghanistan, au Kosovo, au Gabon... Au cours du dernier bal samedi, quelques tableaux historiques rappelleront les moments valeureux de la Brigade. Devant le Palais du gouvernement, deux hélicoptères Gazelle seront au centre d'un parterre de fleurs aux armes de la Lorraine. Pas une couronne mortuaire géante. Non, juste des adieux dignes. Comme savent les faire les militaires.

     

    [d’après l’Est Républicain | 10.06.09]

  • Un militaire vosgien tué en Afghanistan

    Le capitaine Patrice Sonzogni, 45 ans, est né à Saulxures-sur-Moselotte, dans les Vosges. Cet officier du 35ème régiment d'artillerie de Tarbes accomplissait sa dernière mission lorsqu'il est tombé sous les balles d'un taliban mardi 11 février.

     

    capitaine patrice sonzogni.jpgLe capitaine Patrice Sonzogni, était né à Saulxures-sur-Moselotte, près de Remiremont. Il a vécu en Lorraine jusqu'à l’âge de sept ans, avant de suivre son père qui a successivement travaillé chez Peugeot à Sochaux puis à Mulhouse.

     

    Le capitaine Patrice Sonzogni, qui a été tué le 11 février en Afghanistan, avait 45 ans. Il était marié et père de deux filles. Il était une figure du 35ème régiment d'artillerie parachutiste de Tarbes, au sein duquel il a servi pendant plus de vingt ans.

     

    Engagé le 1er janvier 1983, comme sous-officier, il est affecté au 35ème RAP en mars 1984, au sein duquel il effectue deux séjours en Centrafrique comme chef de pièce. En 1989, il rejoint l'équipe CRAP (commando de recherche et d'action dans la profondeur) de son régiment et participe à ce titre à la première guerre du Golfe (opération Daguet) en 1991. Lors de l'offensive terrestre, il pénètre sur le territoire de l'Irak le 24 février. Blessé, il est rapatrié sanitaire le 28 février 1991.

     

    En 1992, il est muté au 1er Régiment d'artillerie à Montbéliard comme adjoint au chef d'équipe d'observation dans la profondeur (EOP) et il est promu adjudant en 1993. Il effectue un premier séjour en ex-Yougoslavie avant de revenir au 35ème RAP, en 1996. Il repart alors en Centrafrique, puis, à deux reprises, en Bosnie, comme chef d'équipe des commandos parachutistes (GCP, le nouveau nom des CRAP). Adjudant-chef, puis major, il est envoyé au Kosovo fin 2000, où il dirige une équipe de liaison et d'observation.

     

    En août 2001, il est nommé dans le corps des officiers des armes au grade de lieutenant puis il occupe la fonction de Chef d'équipe des commandos parachutistes. Il effectue de nouveau plusieurs séjours dans les Balkans (Kosovo, Macédoine). Il se spécialise dans le renseignement avant d'être promu capitaine en 2005. Pendant trois ans, il commande la Batterie d'acquisition et d'instruction du régiment.

     

    Il est désigné pour effectuer une mission en Afghanistan le 23 novembre 2008 où il servait au sein de l'armée nationale afghane.

     

     

    Il était décoré de la Légion d'honneur.

     

    RIP

     

    [source : http://secretdefense.blogs.liberation.fr]

  • Le 1er Tirailleurs d'Epinal en mission au Liban

    1er tirailleurs épinal.jpg

     

    [source : Vosges Matin]

  • L’adieu aux armes en Lorraine

    militaires.jpgLa Lorraine paie un lourd tribut à la restructuration militaire. Bitche, Commercy, Dieuze abandonnent leurs régiments. A Metz, la saignée est considérable, notamment avec la fermeture de la base aérienne d'Augny-Frescaty (2.502 personnels) et du 2ème régiment du génie. Lunéville par contre sauve son régiment de transmission.

    Après les traumatismes des crises charbonnières, sidérurgiques et textiles, après les crashs économiques plus récents d'Arcelor Mittal à Gandrange, de Kléber à Toul et d'Altadis à Metz, la Lorraine essuie un nouveau séisme avec la restructuration militaire présentée ce matin par le Premier Ministre François Fillon. Repoussée deux fois, ce rendez - vous épié avec fébrilité par les élus et les habitants des 141 communes françaises qui accueillent des forces armées, n'apporte pas de bonnes surprises pour l'Est de la France. Au terme de la réflexion sur le Livre blanc, le gouvernement annonce la suppression de 83 sites ou unités militaires à travers la France à partir de 2009, ainsi que 33 déménagements d'une ville à l'autre. Au cœur de la réforme, la Lorraine, la Champagne, mais aussi l'Alsace sont particulièrement touchées.

    Les unités fermées en Lorraine

    Voici dans le détail, les unités qui seront fermées en Lorraine :

    > 57ème régiment d'Artillerie de Bitche [Moselle] (1138 personnes)

    > 2ème régiment du Génie de Metz [Moselle] (874)

    > 13ème régiment de Dragons parachutistes de Dieuze [Moselle] (913)

    > 8ème régiment d'Artillerie de Commercy [Meuse] (849)

    > la base aérienne 128 d'Augny- Metz-Frescaty [Moselle] (2502)

    A cela s'ajoutent les différents états-majors du renseignement (Metz), de la brigade aéro-mobile et son détachement du 3ème régiment d'hélicoptère de combat (Essey-les-Nancy). Metz perd aussi la direction du service des essences, le centre d'instruction santé de Montigny, etc. Et Nancy quelques services administratifs. A Lunéville, l'état-major des transmissions (76 personnes) sera transféré à Douai.

    A contrario, plusieurs renforcements opérationnels seront effectués à l'horizon 2014. Il en va du 516ème régiment du train à Ecrouves (+ 184 personnes), du 53ème régiment de transmission de Lunéville (+129), du service des essences de Nancy (+ 55), du centre d'administration territorial et de comptabilité de Nancy (+ 57). Le 40ème régiment de transmission de Thionville sera également renforcé (+ 104), comme la direction régionale d'infrastructure de défense de Metz (+ 93) et le groupement de stockage d'Augny (+ 101).

    Un " grand préfet " pour la région Est

    A ce propos, Hubert Falco, secrétaire d'Etat à l'Aménagement du territoire, a indiqué, qu'un " grand préfet " allait être nommé pour "synthétiser un plan d'accompagnement du Nord-Est". Hubert Falco a ajouté : " Il y a 320 millions d'euros qui sont des fonds spécifiques mis en place pour cette politique d'aménagement du territoire mais il y a plus que cela : 14 mesures nouvelles fiscales, sociales, des mesures d'accompagnement, telles que de véritables zones franches introduites sur ces sites touchés ", a-t-il expliqué.

    " Nous allons tenir compte de la situation financière des communes, leur assurer une solidarité d'Etat ", a ajouté M. Falco. " Il y aura des délocalisations : on envisage de délocaliser près de 5.000 fonctionnaires qui pourront compenser en partie certes, l'activité des militaires ", a-t-il affirmé.

    Interrogé sur la pertinence des 320 millions pour réaliser cette tâche, M. Falco a répondu : " C'est plus de 300 millions lorsqu'on peut chiffrer les 14 mesures qui vont accompagner ce plan. Je dirais, même moi, que c'est près d'un milliard d'euros qui sera dégagé par l'Etat ".

     

  • Les livres nouveaux : Le service de Santé de l'Armée Française à Verdun en 1916

    286656012.jpgA l'occasion du 90ème anniversaire de l'Armistice de 1918, le Dr Jean-Jacques Schneider publie un intéressant ouvrage sur l'activité du service de santé de l'armée française au cours de la Grande Guerre et tout particulièrement au cours de la Bataille de Verdun.

    Au cours de l'année 1916, la Bataille de Verdun entraîne la prise en charge de 216.000 blessés français. La mission du service de Santé répond à un souci humanitaire, mais aussi à un besoin de récupération des effectifs, mesure dont le résultat sera crucial lors des ultimes offensives allemandes de 1918.

    Au début de la bataille, face à l'afflux des corps meurtris, le service de Santé se révèle incapable de remplir sa tâche ; une amélioration s'établit au cours des premiers mois. La tâche se révèle écrasante, car aucune bataille n'a atteint un telle intensité, dans une même constance et sur une période de 300 jours.

    Bien que n'ayant pas participé activement à la bataille, les infirmiers, brancardiers et médecins vivent intensément ce cataclysme à partir des modestes postes de secours de premières lignes jusqu'aux hôpitaux de l'arrière.

    Cet ouvrage explique pourquoi la bataille de Verdun marque un tournant décisif dans la nouvelle pratique chirurgicale de guerre qui perdurera pour le restant de la guerre. L'auteur rend accessible un domaine par trop technique (point de termes médicaux incompréhensibles).

    Chacun est concerné par cet aspect de la Grande Guerre dans la mesure où toutes les familles ont eu un père, un grand-père, un oncle blessé qui a connu cette douloureuse période durant laquelle des hommes ont tout tenté pour soulager leurs douleurs. Et en risquant souvent leur propre vie.

    • Le Service de Santé de l'Armée Française - Verdun 1916, Jean-Jacques Schneider, éditions Serpenoise, 2008, 317 p., ill. (29 €)
  • L'invasion allemande vue par l'abbé Idoux (mai-septembre 1940)

    LA REVUE LORRAINE POPULAIRE DE JUIN PUBLIE LE JOURNAL TENU PAR L'ABBE PAUL IDOUX ENTRE MAI ET SEPTEMBRE 1940

    2b684a001d7a85e87d681243187275a1.jpgL'abbé Paul Idoux, qui fut curé de Bleurville de 1927 à 1941, a consigné par écrit les événements qui ont marqué le village au cours des mois de 1940 qui ont vu l'invasion de la France par l'armée allemande. Jour après jour, il nous livre ses remarques sur l'exode de ses compatriotes, la débacle de l'armée française, l'arrivée des régiments allemands et l'occupation de Bleurville.

    Un document fort intéressant pour l'histoire contemporaine de la commune et des villages avoisinnants. A découvrir aussi la forte personnalité du curé Idoux.

    > On peut lire cet article en se procurant le n° 195 de juin 2007 de La Revue Lorraine Populaire (Editions Jean-Marie CUNY  -  Le Tremblois   -  54280 LANEUVELOTTE).