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officiers

  • Le meusien Adrien Henry parrain de la 118ème promotion d’officiers de la gendarmerie

    La 118ème promotion de l'Ecole des Officiers de la Gendarmerie Nationale (EOGN) de Melun a choisi, le 26 juin dernier, pour nom de baptême « Colonel Henry ».

     

    Colonel_Adrien_Henry.jpgLe meusien Adrien Henry est un personnage exceptionnel mais totalement tombé dans l'oubli. Un livre de Mémoires, collecté par son fils et son petit-fils, nous permet de mieux découvrir ce véritable héros.

     

    Né en 1888 dans une famille de paysans de Lacroix-sur-Meuse, il est mobilisé en 1914 au 161ème régiment d'infanterie de Saint-Mihiel, avec lequel il participe à toutes les grandes batailles (Argonne, Champagne, Somme, Verdun, Chemin des Dames...). Blessé 14 fois, il termine la guerre comme capitaine, avec la Légion d'honneur.

     

    L'homme a le goût de la vie militaire : il rempile et le voilà parti pour la Pologne (où il se lie avec De Gaulle), combat les bolcheviques en Ukraine, puis participe à l'occupation de la Ruhr et celle de la Sarre.

     

    insigne promo col henry.pngEn 1928, il intègre alors cette "arme d'élite", selon ses mots, la gendarmerie, et prend le commandement de la compagnie de l'Indre. C'est de là, qu'en 1940, il assiste à la débâcle et participe à la défense de Châteauroux. Refusant de prêter serment au Maréchal Pétain, il est mis à la retraite. A partir du 20 août 1940 il rallié la résistance. Il prend part aux actions clandestines puis au combat de la Libération, en opposition très forte avec les FTP communistes. Il termine la guerre comme responsable de la gendarmerie pour le Centre de la France.

     

    Il décède à Commercy en 1963.

     

     

    ‡ Un Meusien au cœur des deux guerres. Mémoires du colonel Adrien Henry, Michel et Frédéric Henry, éditions Ysec, 2012, 264 p., ill. (18 €).

  • Nancy : l’armée vend ses livres aux enchères

    Nancy Caserne Molitor.jpgC'est une vente aux enchères inhabituelle qui a lieu ce mercredi 23 septembre à Nancy : celle des 15.000 volumes de la bibliothèque du cercle des officiers de Nancy. Hier importante ville de garnison, Nancy est en passe de devenir un quasi-désert militaire et l'on disperse les derniers bijoux de famille. Les ouvrages les plus rares, environ 3.000, ont été préemptés par le Service historique de la Défense, qui est venu les chercher avec un camion. Le Centre mondial de la paix de Verdun a également recueilli des ouvrages liés à l'histoire locale. Le reste est donc mis en vente aujourd'hui par un commissaire-priseur, Me Hertz.

     

    Son expert en livres anciens, Didier Vedrenne, explique qu'il s'agit "d'un fond datant pour l'essentiel de la fin du XIXème et du début XXème. Beaucoup de choses sur la tactique militaire, les campagnes de l'Empire, les guerres coloniales, comme le Tonkin. Mais il s'agissait d'ouvrages de consultation, qui ont été manipulés." Et donc parfois abîmés. A l'exception de quelques atlas, mis en vente séparément, les livres sont vendus par caisses organisées de manière thématique, dont les mises à prix sont de quelques centaines d'euros. L'estimation pour l'ensemble est de l'ordre de 50.000 euros (soit un peu plus de trois euros le livre...) avance Me Hertz.

     

    La bibliothèque de la garnison de Nancy remontait au lendemain de la guerre de 1870, lorsque le ministère de la Guerre a souhaité encourager le travail intellectuel des officiers. Dans toutes les garnisons importantes, un fond a été ainsi constitué, mais nourri par chaque cercle, à partir d'un prélèvement sur leurs soldes. Ces bibliothèques servaient d'appui aux conférences de garnison.

     

    [source : http://secretdefense.blogs.liberation.fr/defense/2009/09/quand-larm%C3%A9e-vend-ses-livres-aux-ench%C3%A8res.html]