Auguste Majorelle s'installe à Toul en 1858 et y ouvre un commerce d'objets d'art. Ses liens amicaux avec les propriétaires de la faïencerie Toul-Bellevue, la famille Aubry, lui permettent d'exercer son art de décorateur. Il y invente également des procédés de décoration. En 1864, il dépose un brevet pour la décoration d'objets "genre chinois" sur des biscuits de faïence à l'aide d'un vernis laqué fabriqué par ses soins et appliqué à froid. En 1876, il met au point une seconde innovation où le décor est appliqué par la double utilisation du laquage et de l'émaillage. Ses techniques permettent de décorer des objets aux formes à la mode reprenant allégrement copie de style et exotisme.
A la naissance de Louis en 1859, l'entreprise familiale commence à prospérer grâce à la vente notamment de meubles et de faïences dans le goût japonisant. Après son installation à Nancy en 1860, Auguste Majorelle continuera sa collaboration artistique avec la faïencerie touloise et s'y approvisionnera régulièrement en objets de toute sorte destinés à la vente.
Dans le cadre des manifestations autour de la maison Majorelle, le Musée d'Art et d'Histoire de Toul présente une quarantaine de pièces de la faïencerie Toul-Bellevue décorées par Auguste Majorelle dans le goût japonisant. Un remarquable catalogue en conserve le souvenir et présente dans le détail ces oeuvres d'art.
>> Auguste Majorelle et la faïencerie de Toul, Michel Hachet et Alde Harmand, Musée d'Art et d'Histoire de Toul, 2009, 77 p., ill. couleurs (10 €).