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guerre

  • L'image des Vosges

    Les actes du colloque tenu en 2016 à Epinal revisitent l’image des Vosges – essentiellement celle du massif montagneux – ancrée dans la mémoire collective en abordant son évolution des origines jusqu’en ce début du XXIe siècle. Historiens, géographes et professionnels du tourisme y exposent leurs visions des Vosges sous les angles économique, artistique, social et architectural. Ils nous dévoilent un kaléidoscope d’images et d’impressions qui, rassemblées, offrent une image des Vosges plurielles et juste, loin des habituels clichés. Une belle invitation à partir à la découverte de ce territoire, de ses paysages, de son histoire et de ses traditions.

     

    ‡ L’image des Vosges, collectif, Conseil départemental des Vosges, Actes du colloque du 19 novembre 2016 tenu aux Archives des Vosges à Epinal, 2018, 155 p., ill., 15 €.

  • La souffrance et la gloire : le culte du martyre de la Révolution à Verdun

    "La République nous appelle, / Sachons vaincre ou sachons périr !" Ces paroles du Chant du départ révolutionnaire de Marie-Joseph Chénier pourraient, un siècle plus tard, être reprises par les Poilus de 1914. Car les troupes qui se sont fait décimer dans les tranchées de Verdun avaient hérité de 1789 une profonde culture du sacrifice.

    Une véritable propagande d’État, nourrie de récits légendaires, de cérémonies commémoratives et de toute une imagerie d’Épinal, a en effet vu le jour dès les premiers combats de la République, en 1792. Elle a durablement façonné l’imaginaire national, dans un culte de la souffrance qui s’est perpétué en 1914-1918, et dont les monuments aux morts témoignent avec une force pathétique. Pour la première fois, deux spécialistes de chaque période collaborent pour révéler les liens sanglants qui unissent Grande Guerre et Révolution française.

     

    ‡ La souffrance et la gloire. Le culte du martyre de la Révolution à Verdun, Michel Biard et Claire Maingon, éditions Vendémiaire*, 2018, 209 p., 21 €.

  • La grande histoire des guerres de Vendée

    Qui mieux que l'auteur de La Cause du peuple et directeur de la chaîne Histoire pouvait mettre en mots et en images la guerre emblématique de la Contre-Révolution ? Patrick Buisson, avec une belle préface de Philippe de Villiers, a réalisé de bout en bout ce superbe album qui comprend quelque 150 illustrations, dont de nombreuses méconnues ou inédites : tableaux, gravures, drapeaux, vitraux, emblèmes, armes et objets éclairent un texte original et enlevé qui fait une large place à des mémoires et témoignages contemporains.

    Appuyé sur une masse de documents issus de l'historiographie des guerres de Vendée, cette remarquable synthèse illustrée de ces guerres de l'Ouest se double d'une analyse qui met un point final aux deux "écoles" historiques qui s'opposèrent sur les causes et les conséquences de cette guerre civile. Le génocide perpétré par les républicains est définitivement établi.

    Un album de la mémoire qui n'oublie pas le rôle joué par le Lorrain Jean-Nicolas Stofflet, général de l'armée catholique et royale, l'enfant de Bathelémont.

     

    ‡ La grande histoire des guerres de Vendée, Patrick Buisson, éditions Perrin, 2017, 270 p., ill., préface de Philippe de Villiers (29 €).

     

  • La France mutilée : 1871-1918, la question de l'Alsace-Lorraine

    Défaite de Sedan, siège meurtrier de Paris, guerre civile, perte de l’Alsace et d’une partie de la Lorraine : le conflit de 1870-1871, l’« Année terrible » de Victor Hugo, fut un véritable traumatisme pour toute une génération d’hommes politiques. Au premier chef, les 107 parlementaires, parmi lesquels Hugo, Gambetta, Clemenceau, Carnot, Schoelcher - sans oublier les représentants des territoires de l'est de la France tombés dans l'oubli aujourd'hui -, favorables à une guerre à outrance pour la défense d’une République une et indivisible, qui refusèrent le 1er mars 1871 de voter l’amputation d’une partie du territoire français. La plupart d’entre eux poursuivit une carrière politique en France, ou bien au sein du Reich pour les représentants de l’Alsace-Lorraine annexée. Tous avaient nourri le même désir de revanche contre l’Allemagne. Une aspiration qui trouvera son aboutissement dans la déclaration de guerre de 1914.

    L’itinéraire de ces protestataires nous éclaire sur les événements politiques et militaires du premier XXe siècle. Où l’on voit que les questions d’organisation européenne et le combat pour la suprématie sur le continent étaient déjà des questions majeures il y a cent cinquante ans – même si nul n’envisageait, alors, de les régler pacifiquement...

     

    ‡ La France mutilée. 1871-1918, la question de l'Alsace-Lorraine, Fabien Conord, éditions Vendémiaire, 2017, 281 p. (22 €).

  • Nancy (54) : "La Rébellion" à l'affiche du ciné-club de la paroisse Notre-Dame de Lourdes

  • Les troupes de forteresse en Lorraine et en Alsace 1914-1940

    Après la défaite de 1870, les troupes de forteresse constituent un corps indispensable pour la refonte de l'armée de la République. Mais à mesure que l'idéologie du "tout offensif" reprend le dessus, les fortifications tombent peu à peu en désuétude jusqu'au bain de sang de 1914... La belle tenue au feu de plusieurs garnisons durant la Grande Guerre n'enraie pas cette crise de confiance. Dans l'immense conflit qui s'engage, où chaque ressource compte, les troupes de forteresse sont réduites à leur plus simple expression.

    Mais l'année 1916 vient bouleverser la donne. Contre toute attente, le début de la bataille de Verdun remet la fortification au premier plan du système défensif militaire. Après l'ouverture des "travaux 17" et l'enfouissement toujours plus poussé des défenseurs sous les forts, à plusieurs dizaines de mètres de profondeur, la Ligne Maginot trouve bien sa genèse à Verdun.

    En 1940, les ouvrages de nouvelle fortification abritent des communautés hors normes, les équipages. L'ouvrage s'attache à étudier à la fois leur environnement matériel et leur univers mental qui se révèle fascinant.

     

    ‡ Les troupes de forteresse en Lorraine et en Alsace 1914-1940, Michaël Séramour, éditions Sutton, 2017, 167 p., ill. (19 €).

  • Ce qu'ils auraient fait de l'Alsace-Lorraine...

    A leur entrée dans les villes et les villages de Moselle et d’Alsace en 1918, les soldats français lisaient ces mots partout répétés : « MERCI A NOS LIBÉRATEURS ! ». Libérés, par les soldats de l’Entente, d’une domination chaque jour plus pesante, les Alsaciens-Mosellans devinaient que le militarisme prussien avait rivé, dans l’ombre, pour l’avenir, des chaînes plus lourdes encore.

    Si la guerre avait été courte... mais la guerre a duré : les gouvernants allemands ont eu le temps d’écrire l’angoisse que leur causait, dès août 1914, le problème alsacien-lorrain, et de cette an­goisse, qui allait croissant, ils n’ont pas eu le temps de faire disparaître le témoignage. De cette inquiétude il nous est possible, désormais, d’en donner le témoignage authen­tique, irréfutable que l’Alsace-Lorraine était, pour les gouvernants allemands, un « pays ennemi » et qu’après quarante-quatre années de contact, ils étaient arrivés à cette con­clusion qu’il faudrait profiter de la force que donne l’occupation militaire avec ses lois d’exception, pour la germaniser.

    Dans ce petit ouvrage, l'auteur esquisse très brièvement leurs plans de germanisation du Pays d’empire qu’était l’Alsace-Lorraine depuis 1870 afin de l'intégrer définitivement au Reich.

    L'auteur, Charles Schmidt (1872-1956), né à Saint-Dié, historien et archiviste, réorganisa les archives d’Alsace-Lorraine de 1918 à 1923 et fut président de la Société de l’Ecole des Chartes.

     

    ‡ Ce qu'ils auraient fait de l'Alsace-Lorraine, Charles Schmidt, éditions des Régionalismes, 2016, 70 p., ill. (11 €).

  • Capitaine Danrit : le Jules Verne militaire

  • 11-Novembre : le Bleuet de France en hommage à nos combattants d'hier et d'aujourd'hui

    Le bleuet, petite fleur bleue qui, malgré les horreurs des tranchés a continué à pousser sur les champs de bataille. Telle serait l’origine du Bleuet de France, de symbole d’espoir des Poilus, elle est devenue symbole national de mémoire et de solidarité.

    Chaque année, le 11 novembre, le Bleuet de France est proposé à la vente lors des manifestations patriotiques : l'argent récolté est versé aux anciens combattants, à leurs frères ou sœurs d’armes, à leurs épouses, époux, enfants et familles en cas de blessures ou de décès, ainsi qu’aux victimes d’attentat.

    Alors, en souvenir de nos Poilus de 14-18, à l'occasion du 97ème anniversaire de l'Armistice, soutenons les familles de tous les combattants français tombés ou blessés au Champ d'honneur !

  • Verdun, mémoire de guerres

    Un orage d'acier déferlait sur Verdun il y a un siècle, le 21 février 1916, faisant de cette ville le symbole mondial de l'horreur et de la guerre, mais aussi celui du courage des soldats qui furent jetés dans la fournaise. Ces mémoires de guerres font revivre les dix mois de cette terrible bataille, le quotidien des combattants, mais aussi la très riche histoire militaire de cette cité, de l'oppidum celte aux restructurations actuelles de l'armée française.

    Vauban et Séré de Rivières marquèrent la cité de leurs bastions et de leurs forts, tels Vaux ou Douaumont. Le rôle capital de Verdun durant la Première Guerre mondiale, ne doit occulter ni la période de l'occupation, ni la libération de la ville par les troupes du général Patton, ni même l'importante présence militaire américaine au début de la guerre froide.

    Pour retracer ces vingt siècles d'histoire, les auteurs se sont appuyés sur des documents souvent inédits, notamment photographiques, issus de plusieurs centres d'archives, militaires ou civils.

     

    ‡ Verdun mémoire de guerres, Jérôme Estrada de Tourniel et Jean Montacié, éditions du Quotidien, 2015, 271 p., ill. (20 €).

  • La grande défaite, 1870-1871

    1870.jpgSi les images de la guerre de 1870-1871 sont nombreuses dans notre imaginaires - Napoléon III à Sedan, les barricades de la Commune, la charge des cuirassiers de Reichshoffen, le siège de Paris... - sa réalité et ses enjeux demeurent bien souvent méconnus. Pourtant, les conséquences du premier conflit franco-allemand de l'ère moderne sur l'Europe sont immenses. Et sur la Lorraine, profondément marquantes.

    Citons bien sûr le cas de l'Alsace-Moselle, perdue par la France à l'issue de cette guerre. Elle n'aura de cesse de la réclamer jusqu'à la Première Guerre mondiale. Pour nous donner à comprendre ce conflit essentiel, l'auteur a ouvert tous les dossiers : les circonstances du déclenchement du conflit, le déroulement des opérations jusqu'aux capitulations de Sedan, Metz et Paris, les raisons de la suprématie allemande lors des combats, les répercutions de la guerre dans les opinions publiques françaises et prussiennes, enfin la guerre franco-française incarnée par la Commune de Paris.

    Ainsi se dessine une synthèse appelée à devenir, après l'ouvrage magistral du professeur François Roth, une référence tant par la richesse des apports que par les capacités de narration de son auteur.

     

    ‡ La grande défaite 1870-1871, Alain Gouttman, éditions Perrin, 2015, 450 p. (24 €).

  • Padoux (88) : le peintre des commémorations patriotiques

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    [Vosges Matin]

  • Le label "Mission Centenaire" pour l'association Fortiff'Séré

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    [Vosges Matin]

  • Plantes obsidionales : l'étonnante histoire des espèces propagées par les armées

    plantes.jpgOuvrage étonnant pour ce Centenaire de la Grande Guerre. Pour la première fois, des chercheurs se sont penché sur des plantes apparus sur le sol lorrain après le passage des troupes armées. Des guerres napoléoniennes à la Deuxième Guerre mondiale en passant par le court conflit de 1870 et la Grande Guerre, ce livre dévoile l'étonnante histoire de vingt-et-une espèces propagées par les armées.

    Peu de travaux ont été menés jusqu'à maintenant sur les plantes obsidionales - qualificatif relatif aux sièges militaires. Cet ouvrage n'a pas la prétention d'être exhaustif sur le sujet, car il faut être prudent sur l'origine des plantes importées par les armées. Cependant, la démarche entreprise permet d'affirmer que les espèces décrites (la Roquette d'Orient, la Trientale d'Europe, l'Armérie, le Géranium des prés, le Crin végétal, la Potentille de Norvège, la Crépide de Nîmes, le Trèfle alpin...) dans l'ouvrage proviennent bien des troupes occupantes, lors des différents conflits qui ont affecté la Lorraine.

    La particularité de ce travail est de mêler la botanique aux conflits humains, en signe de paix.

     

    ‡ Plantes obsidionales. L'étonnante histoire des espèces propagées par les armées, François Vernier, éditions Vent d'Est, 2014, 191 p., ill. (28 €).

  • Les chiens dans la Grande Guerre

    chiens.jpgDe la Première Guerre mondiale, les mémoires ont conservé surtout le souvenir de l'ampleur des pertes humaines et des destructions. Cet ouvrage nous dévoile un aspect peu connu et parfois oublié de ce conflit majeur : l'aide inestimable que les chiens de guerre y ont apportée.

    Du recrutement des chiens à l'organisation du Service des chiens de guerre, l'auteur détaille le parcours militaire du "meilleur ami de l'homme". Il évoque l'utilité, sanitaire et affective, le dressage, les fonction d'auxiliaire (télégraphiste, patrouilleur, chien de liaison, sentinelle, porteur ou de trait) de ce fidèle adjoint des poilus.

    Il retrace l'épopée des chiens de traineaux de l'Alaska dans les Vosges, la place des chiens dans la propagande de guerre puis leur démobilisation et leur utilisation après le conflit.

    Citations, décorations, anecdotes, romans, poèmes dont ils furent le sujet, monuments à leur gloire, la liste est longue des témoignages qui leur furent rendus.

    Il s'agit d'un bel hommage rendu aux chiens et à leur sacrifice pour une cause qui, finalement, ne servait que l'homme...

     

    ‡ Les chiens de guerre, fidèles auxiliaires des poilus, Bruno Rouyer, éditions Gérard Louis, 2014, 141 p., ill. (20 €).

  • "De 1870 à 1914. Pour ne pas oublier" : les actes du colloque 2013 de Briey sont publiés

    colloque 1870-1914.jpgLe Cercle d'histoire du Pays de Briey et la Ville de Briey ont organisé en octobre 2013 un colloque sur la guerre de 1870-1871 et ses conséquence sur le Pays de Briey jusqu'à la déclaration de la Première Guerre mondiale.

    Les Actes de ce colloque reprennent les différentes contributions des érudits locaux. Elles abordent notamment la situation de Briey après les batailles de Gravelotte et de Sainte-Marie-aux-Chênes des 16-18 août 1870 ainsi que les raisons qui ont conduit à la Grande Guerre, les effets de l'annexion sur la vie des populations civiles et sur l'industrie locale.

    Les communications se voulaient également une introduction à l'ouverture du nouveau musée de Gravelotte consacré à la guerre franco-prussienne de 1870.

     

    ‡ De 1870 à 1914. Pour ne pas oublier, François Heller (dir.), Cercle d'histoire du Pays de Briey et Ville de Briey, s.d., 47 p., ill.

  • Les Vosges 14-18 bientôt inscrites à l’Unesco ?

    Les Vosges devraient rejoindre les douze autres départements français de la ligne de front qui militent pour un classement à l’Unesco. Une démarche en bonne voie.

    Fontenelle.jpgPouvaient-ils imaginer, les soldats des deux camps qui ont combattu entre 1914 et 1918, que les lieux de leurs souffrances, sur 750 km de front, seraient un jour protégés et mis en valeur, cent ans plus tard. Car le dossier déposé à l’Unesco conjointement par la France et la Belgique, le 9 janvier dernier, vise exactement à cela.

    Un projet international unique par son ampleur, initié il y a trois ans par le Conseil général de la Meuse et celui de l’Aisne et qui fédèrent aujourd’hui autour d’eux douze départements français et deux régions belges de l’ancienne ligne de front (sauf le Haut-Rhin et la Marne, qui défend un autre dossier), réunis dans l’association « Paysages et sites de mémoire de la Grande guerre. » Avec un objectif : préserver les sites, poursuivre le devoir de mémoire et surtout fédérer les initiatives à l’approche du centenaire du début du conflit. Un plan prévu sur quatre ans au départ pour une labellisation dès cette année. Et un budget annuel de 10 000 € qui a refroidi le Conseil général des Vosges et son chargé de culture Jean-François Wollbrett. Dès le mois de décembre 2011, le département était l’un des premiers à avoir remis son dossier à l’association. Mais l’ampleur du projet et ses maigres chances de succès ont ralenti la marche. « Quand l’association nous a contactés, nous avons dit oui tout de suite. D’autant que nous étions déjà prêts depuis le PER (Pôle d’excellence rural, des appels à projets pour mettre en valeur les territoires ruraux). Mais les délais nous paraissaient extrêmement justes et surtout, nous pensions que le dossier, en l’état, était trop vague et avait peu de chances de passer. » L’association avait tenté un pari osé : faire classer des sites militaires par un organisme prônant la paix. Jusque-là, les seuls endroits se rapportant à des conflits choisis par l’Unesco ont été Auschwitz et Hiroshima. Des lieux empreints de la folie des hommes certes, mais qui ne sont pas pour autant des champs de bataille.

    L’initiative a été « retoquée », la labellisation repoussée et un nouveau plan est à l’étude : il s’agira cette fois de classer les cimetières et les sites de mémoire.

    Une orientation qui satisfait davantage le Conseil général, prêt à mettre la main à la poche et à prêter « tout son concours » au dossier. « La labellisation vaut la peine que l’on s’investisse mais nous ne voulions pas le faire à perte. Désormais, on sait que la démarche de ‘’Paysages et sites de mémoire de la Grande guerre’’ a des chances d’aboutir. Nous la soutiendrons pleinement. » Dans les semaines qui viennent, le dossier sera discuté au Conseil général et les Vosges devraient être le 13ème département français à se joindre à la manœuvre. La labellisation, elle, pourrait intervenir dès 2016 ou au plus tard, en 2018.

    [d’après Vosges Matin]

  • Bernanos

    BERNANOS.jpgUn mousquetaire égaré dans notre époque ? Un fou selon ses détracteurs ? Soixante-cinq ans après sa disparition, Philippe Dufay nous propose la première biographie de l'auteur de Sous le soleil de Satan et des Grands cimetières sous la lune.

    Bagarres au Quartin latin, nuits à la prison de la Santé, charges de cavalerie et vie dans les tranchées de la Grande Guerre, accidents de moto, périple sur les traces des missions jésuites au Paraguay et chevauchées dans un Brésil de western, la vie de Georges Bernanos est un véritable roman. Celui d'un enfant bercé par la geste de la chevalerie française anéantie à Azincourt ; d'un jeune militant royaliste de l'Action française n'hésitant pas à faire le coup de main contre les représentants de la République ; d'un ennemi viscéral de la démocratie dénonciateur de Franco, Mussolini, Pétain et Hitler ; d'un fils spirituel d'Edouard Drumont, salué par Max Jacob, Stefan Zweig et Simone Weil (la philosophe, pas l'autre !) qui devient un écrivain emblématique de la Résistance française ; d'un chrétien à la foi médiévale qui refuse obstinément d'être étiqueté comme écrivain catholique ; enfin d'un écrivain majeur qui sera l'un des seuls à avoir embrassé avec le même talent le roman et la littérature politique.

    La force et l'originalité de son regard sur la France, sur la société de l'entre-deux-guerres et sur la montée des totalitarismes ont fait de Bernanos un des plus grands écrivains de son temps.

    Pour raconter la vie de cet homme paradoxal, l'auteur a relu ses livres, consulté l'essentiel des ouvrages qui lui ont été consacrés et recueilli de nombreux témoignages dont celui de sa fille Dominique, aujourd'hui seule survivante de ses six enfants.

    L'auteur, Philippe Dufay, est grand reporter au Figaro-Magazine.

     

    ‡ Bernanos, Philippe Dufay, éditions Perrin, 2013, 260 p. (23 €).

  • Journée de jeûne et de prière pour la paix en Syrie

    pape_francois.jpgSa Sainteté le pape François a lancé un appel aux hommes de bonne volonté à une journée de jeûne et de prière pour la paix en Syrie et dans le monde. Il a notamment fait la déclaration suivante :

    "(...) Frères et sœurs, j’ai décidé d’organiser pour toute l’Eglise, le 7 septembre prochain, veille de la célébration de la Nativité de Marie, Reine de la Paix, une journée de jeûne et de prière pour la paix en Syrie, au Moyen-Orient, et dans le monde entier, et j’invite aussi à s’unir à cette initiative, par la manière qu’ils retiendront la plus opportune, les frères chrétiens non catholiques, les adeptes des autres religions, ainsi que les hommes de bonne volonté.

    Le 7 septembre, sur la place Saint-Pierre, de 19h00 à 24h00, nous nous réunirons en prière et dans un esprit de pénitence pour invoquer de Dieu ce grand don pour la bien-aimée nation syrienne et pour toutes les situations de conflit et de violence dans le monde. L’humanité a besoin de voir des gestes de paix et d’entendre des paroles d’espérance et de paix ! Je demande à toutes les Eglises particulières qui, outre le fait de vivre cette journée de jeûne, d’organiser des actions liturgiques à cette intention.

    A Marie, nous demandons de nous aider à répondre à la violence, au conflit et à la guerre, par la force du dialogue, de la réconciliation et de l’amour. Elle est mère : qu’elle nous aide à retrouver la paix ; nous sommes tous ses enfants ! Aide-nous, Marie, à dépasser ce moment difficile et à nous engager à construire chaque jour et dans tous les domaines une culture authentique de la rencontre et de la paix. Marie, Reine de la paix, prie pour nous !"

     

    Les actions liturgiques prévues en Lorraine

    >> Samedi 7 septembre, Mgr Jean-Paul Mathieu, évêque de Saint-Dié, présidera une eucharistie à 18h30 en la cathédrale de Saint-Dié-des-Vosges

    >> Mgr Jean-Louis Papin, évêque de Nancy et de Toul, invite les chrétiens à se rassembler dans les églises du diocèse dans la soirée du samedi 7 septembre pour un temps de prière personnelle et communautaire à partir de quelques textes bibliques et d’extraits du message du Saint-Père proposés à la méditation

  • Les restes de vingt-six Poilus mis au jour à Fleury-devant-Douaumont (Meuse)

    Vingt-six corps de Poilus ont été mis au jour dans le village détruit de Fleury-devant-Douaumont en Meuse. Sept ont pu être identifiés. C’est sans doute la découverte la plus importante en Meuse de corps de soldats français de la Première Guerre mondiale depuis celle d’Alain-Fournier et de ses compagnons d’armes en 1991 à Saint-Remy-la-Calonne.

    fleury-devant-douaumont.jpgLe 30 mai, les fouilles entamées quelques jours plutôt à l’emplacement d’une ferme du village détruit de Fleury-devant-Douaumont ont permis de mettre au jour jusqu’à présent, vingt-six corps de Poilus morts durant la bataille de Verdun et d’en identifier sept grâce à la plaque qu’ils portaient autour du poignet. Un fait rarissime. Et ce à la veille du Centenaire de la Grande Guerre.

    Ce sont des touristes allemands qui avaient découvert le 28 mai des ossements affleurant et qui avaient donné l’alerte.

    Toute la journée du 30 mai, les gendarmes de la brigade de Verdun avec les employés de l’Ossuaire et son directeur Olivier Gérard, ont ratissé une bande de terrain de quelques mètres carrés. L’émotion était à son comble quand un objet personnel refaisait surface parmi les ossements brisés. Des porte-monnaie contenant des pièces en argent, des culots de pipes, un briquet, un peigne, une paire de ciseaux, des couteaux de poche, les croix de chapelets, une médaille de communion, un livret militaire et un carnet miraculeusement conservés, une bague, un crayon, ou encore deux montres qui marquaient 11h07 et 11h14, sans doute l’heure approximative du bombardement de l’endroit.

    plaque poilu.jpgCar selon les premiers éléments, le lieu était « un poste de secours. Les soldats sont morts sur le champ de bataille et ont été entreposés ici. Il n’y a pas d’armement, que de l’équipement personnel. Les papiers ont été faits puisqu’ils sont déclarés tués à l’ennemi, mais les corps n’ont pas été retrouvés », explique Yves Le Clair, procureur de la République de Verdun. Des obus ont dû tomber sur l’endroit ensevelissant les dépouilles.

    Les dates de décès s’échelonnent entre le 28 mars et le 5 avril 1916 et correspondent « à la bataille du Ravin de la Caillette et de l’Étang de Vaux », confie Olivier Gérard, ému de pouvoir identifier les corps. Les plaques d’identification « c’est ce que l’on cherche. Ils revivent d’une certaine manière. Ce sont des corps qui sortent de l’anonymat ». Même constat pour Jean-Pierre Laparra, le maire de la commune, qui souhaite demander la médaille de Verdun pour les soldats identifiés.

    reliques poilus.jpgPour l’heure, une enquête est ouverte pour « découverte de restes humains ». Outre le commandant Le Trong, commandant la Compagnie de Verdun et le colonel Cléton, patron des gendarmes de la Meuse l’adjudant Beaune, officier de police judiciaire était présent : « On trie ce qui appartient à chaque Poilu », explique-t-il. Des objets placés dans de petits sacs en plastique et soigneusement pris en photo. Un PV est dressé pour chaque découverte de corps.

    Le service des Sépultures militaires va être contacté pour la recherche des éventuels descendants. Les brigades de gendarmerie du lieu de naissance des Poilus vont chercher à retrouver leur famille. Si les descendants ne souhaitent pas récupérer le corps et s’il est identifié, il rejoindra la nécropole de Fleury sous une croix blanche. S’il n’est pas identifié, ses restes seront déposés dans l’Ossuaire.

    Les Poilus, dont les plaques militaires ont été retrouvées, ont été identifiés. Il s'agit de :

    - Jean Caillou, né à Cestas (Gironde), 360e RI. Mort à Fleury le 28 mars 1916

    - Albert Hennequin, né à Garches (Val d'Oise), 269e RI. Mort à Douaumont le 31 mars 1916

    - Albert Le Bœuf, du Calvados, 279e RI. Mort à Douaumont le 29 mars 1916

    - Jules Letellier, de Saint-Pierre-Lavis (Seine maritime), 129e RI. Mort le 5 avril 1916 à Fleury

    - Charles Louis Desplanques, d’Armentières (Nord), 360e RI. Mort le 28 mars 1916 à Fleury

    - soldat originaire de Corse, 140e RI. Mort en mai 1916

    - soldat natif de Bayonne (Pyrénées atlantiques), 49e RI. Mort  à Fleury le 31 mai 1916

    Si des membres de la famille reconnaissent un des leurs, ou des associations ou des mairies du lieu de naissance, ils peuvent contacter le Numéro Vert mis en place par la gendarmerie de la Meuse : 0800 007 802.

    [d’après ER]

  • Préparation du Centenaire : Les Vosges et la guerre de 14-18

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    [Vosges Matin]

  • Darney (88) : le Soldat de 1870 rectifie sa tenue

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    [Vosges Matin]

  • Nancy : conférence de Raynald Secher sur les guerres de Vendée le 13 mars

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    Le Lorrain Jean-Nicolas Stofflet durant les guerres de Vendée.

     

    CONFÉRENCE

    par Raynald Seicher

     Les guerres de Vendée : Génocide ? Mémoricide ?

     

     Mercredi 13 mars 2013 à 20h30

     au Lycée Saint-Sigisbert à Nancy

    (entrée rue Hermite, parking dans la cour)

     

    Reynald Secher est historien, universitaire et auteur de « La Vendée-Vengé : le génocide franco-français », Presses universitaires de France, 1986 et « Vendée : du génocide au mémoricide : Mécanique d’un crime légal contre l’humanité », Éditions du Cerf, 2011.

    Les guerres de Vendée et l’extermination des Vendéens (1793-1794) ne sont pas seulement un délicat objet de connaissance historique mais aussi et surtout un grave enjeu de mémoires qui dure depuis plus de deux siècles.


    Participation financière : 5 €

    Gratuit pour les adhérents, les lycéens et les étudiants

  • Darney (88) : le centenaire oublié du Soldat de 1870

    Pour qui traverse le bourg de Darney, chef-lieu de canton du sud-ouest vosgien, un monument supportant un fantassin en uniforme du Second Empire attire l'attention de l'observateur. Il a fêté en 2012 le centenaire de son inauguration.

    lorraine,vosges,darney,guerre,1870 1871,monument,soldatInauguré en 1912 sur la place Masaryk, il ne fait jamais l'objet d'une commémoration particulière. Cependant, il a été érigé en mémoire des "enfants du canton morts pour la Patrie en 1870-1871". Ce monument aux morts fut aménagé grâce à une souscription publique et au concours du Souvenir français du département des Vosges ainsi que des communes du canton.

    Sur les quatre faces du socle en granit sont gravés en lettres d'or les noms des soldats tombés au champ d'honneur lors de ce conflit qui vit la chute de Napoléon III : 12 pour Darney, 6 pour Bonvillet, 3 pour Attigny, 4 pour Senonges, 6 pour Relanges, 5 pour Hennezel, 3 pour Belrupt, 4 pour Escles, 1 pour Sans-Vallois, 4 pour Pierrefitte, 3 pour Dombasle-devant-Darney, 1 pour Frénois et 1 pour Jésonville, soit 58 victimes militaires.

    Le monument, après avoir été restauré, a quitté voici quelques années le centre de la place pour rejoindre le trottoir proche de l'ancienne gendarmerie. Le piédestal de granit est surmonté d'un fier soldat brandissant un sabre de la main droite tandis que le bras gauche est pointé vers l'Est et les provinces perdues d'Alsace-Moselle... Et vers l'Empire allemand, attendant l'heure de la revanche.

    Les monuments commémoratifs dédiés au conflit franco-prussien de 1870-1871 sont rares, notamment en Lorraine méridionale. Celui de Darney méritait bien qu'on lui rende hommage pour son centenaire !

    [cliché : ©H&PB]

     

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  • Algérie 60. Mascara – Sétif, 1960-1961

    algérie 60.jpgOn n’attendait pas Michel Bur dans un ouvrage sur la guerre d’Algérie. Bien connu des étudiants et des historiens du Grand Est de la France, ce franc-comtois de naissance est en effet un spécialiste du Moyen Âge, historien des textes et archéologue. Fondateur du laboratoire d'archéologie médiévale de Nancy, Michel Bur est aujourd'hui membre de l'Institut, professeur émérite de l'Université de Lorraine et membre de l'Académie de Stanislas.

    Notre historien nous livre les notes écrites à chaud lors de son retour d’Algérie en février 1961. Il s’agit avant tout d’un témoigne pour se libérer des quatorze mois passés dans ce département français alors en guerre. Michel Bur, comme sous-lieutenant, nous livre abruptement les moments passés au milieu de ses hommes et des indigènes, des difficultés rencontrées et des expériences accumulées au cours de cette guerre subversive.

    Cinquante ans après ces événements, il nous transmet le témoignage d’un formateur d’hommes sur un moment douloureux de notre histoire contemporaine.


    ‡ Algérie. Mascara - Sétif, 1er janvier 1960-16 février 1961, Michel Bur, éditions L'Harmattan, 2012, 191 p., cartes (19 €).

     

  • Une stèle dédiée au général Bigeard vandalisée à Aix-en-Provence

    stèle bigeard aix.jpegEn juin 2010, le conseil municipal d’Aix-en-Provence décidait de donner à un rond-point le nom du général Marcel Bigeard, alors décédé quelques jours auparavant. D’autres villes prendront la même initiative, quitte à susciter des polémiques avec les détracteurs les plus acharnés de “Bruno” (indicatif radio du général Bigeard).

    Mais ceux d’Aix-en-Provence n’en démordent pas. Ainsi, en septembre 2010, une cinquantaine de personnes répondirent à l’appel de la section locale du PCF pour effacer sur ce rond-point le nom du “Général Marcel Bigeard” pour le remplacer par celui de Maurice Audin, militant communiste et anticolonialiste, disparu lors de la bataille d’Alger en 1957. Cela donna lieu, un mois plus tard, à une contre-manifestation organisée par l’Union nationale des parachutistes (UNP).

    Quoi qu’il en soit, la mairie ne changea pas de position. Bien au contraire puisque le 5 décembre dernier, une stèle à la mémoire du général Bigeard fut inaugurée sur le rond-point.

    lorraine,toul,général bigeard,aix en provence,stèle,communiste,algérie,guerre,france,patrieSeulement, le monument n’est malheureusement pas resté intact longtemps. Le 26 décembre 2012, “sans aucun respect pour cette période de trêve de fêtes, la plaque dévoilée le 05 décembre par les autorités de la Ville d’Aix en Provence et les responsables nationaux, régionaux et départementaux de l’Union Nationale des parachutistes, [a été] détruite”, explique Stanislas Opolczynski, le responsable local de l’UNP. Non seulement, il ne reste plus grand’chose de la plaque sur laquelle était gravé le visage du général Bigeard mais la stèle a aussi été recouverte de peinture rouge et de tags.

    C’est “un geste inqualifiable qui désigne des personnages qui refusent l’histoire mais qui n’hésitent pas à imposer leur idéologie”, poursuit encore M. Opolczynski, qui a une parfaite idée des auteurs de ces actes de vandalisme, qui, selon lui, “relèvent du délit de saccage d’édifice public et d’atteinte aux valeurs et symboles de la République.” Et de conclure : “Pour les parachutistes, et les combattants de tous les conflits, la guerre ce fut le danger, l’audace, l’isolement. Le but fut atteint, la victoire remportée. Maintenant que la bassesse déferle, eux regardent le ciel sans pâlir et la terre sans rougir. Tout le monde ne peut en dire autant !”.

    Une plainte a été déposée par la mairie d’Aix-en-Provence. “Nous allons (…) plastifier des photos de la plaque dédiée à Bigeard et en coller à chaque destruction. Lorsqu’ils seront lassés nous reposerons une plaque définitive”, a confié M. Opolczynski.

    [source : Zone Militaire]

  • Bleurville (88) : hommage à tous les soldats "Morts pour la France"

    A l’invitation de la municipalité, les Bleurvillois ont commémoré le 94ème anniversaire de l’Armistice 1918. Moment de communion en mémoire des militaires de tous les conflits tombés pour la Patrie.

    Bleurville_11-nov 2012 007.jpgDès 9 heures, à l’appel des cloches de l’église paroissiale, élus et population se sont rassemblés à l’entrée du cimetière communal sous la conduite du maître de cérémonie, Denis Bisval, adjoint au maire. Tous ont rejoint le monument aux morts derrière la fanfare cantonale qui rehaussa, par l'interprétation des sonneries réglementaires, cette cérémonie patriotique.

    Désormais, le 11 novembre célèbre à la fois l'anniversaire de l'Armistice de 1918, la commémoration de la Victoire et de la Paix et l'hommage à tous les morts pour la France. Après l’appel des soldats « Morts pour la France » et le dépôt de gerbe par un jeune garçon du village, accompagné du maire André Granget, ce dernier rappela, en écho au message du secrétaire d’Etat à la Défense chargé des Anciens Combattants, qu’ « il y a tout juste 90 ans, pour commémorer l'anniversaire de l'Armistice de 1918, la journée du 11 novembre fut instituée par la loi du 24 octobre 1922 ‘journée nationale pour la commémoration de la Victoire et de la paix’. La loi du 28 février 2012 élargit la portée à l'ensemble des morts pour la France. C'est donc la reconnaissance du pays tout entier à l'égard de l'ensemble des Morts pour la France tombés pendant et depuis la Grande Guerre qui s'exprime aujourd'hui, particulièrement envers les derniers d'entre eux, ceux qui ont laissé leur vie en Afghanistan. » Cette évolution s'inscrit dans une démarche commémorative qui vise à transmettre la mémoire, à favoriser la compréhension de notre histoire nationale commune et son appropriation par les jeunes générations.

    Bleurville_11-nov 2012 004.jpgA l’occasion de cette cérémonie, Albert Granget, ancien d’AFN et membre des « Diables Bleus », faisait ses premiers pas comme porte-drapeau AFN de Bleurville, aux côtés d’André Beaugrand, porte-drapeau des Anciens combattants 1914-1918 et 1939-1945.

    Avant de clore la commémoration, la fanfare donna une aubade en l’honneur de toutes les victimes militaires des guerres du XXe siècle. Un vin d’honneur était ensuite servi à la salle des associations de la mairie. Une messe à la mémoire des victimes des conflits était célébrée par l’abbé Ayéméné en l’église de Monthureux-sur-Saône.

  • Toiles de la crypte de la basilique de Domremy : le projet de restauration est lancé

    Domremy_basilique_08.09.12 03.jpgLa crypte de la Basilique du Bois Chenu construite à la fin du 19ème siècle a été dédiée à Notre-Dame des Armées. De chaque côté de l’autel se trouvaient deux toiles (chacune d’environ 3 m x 3 m) réalisées en 1897 par le peintre vosgien Alphonse Monchablon, « Le sacrifice de l’armée de terre et de la marine pendant la guerre de 1870 », destinées à commémorer la guerre de 1870.

    L’une est consacrée à l’armée de terre et a été offerte par le baron et la baronne Charles de Ravinel, l’autre à la « Royale », offerte par le Révérend Père Joseph, ancien aumônier militaire et fondateur de l’Œuvre des prières et des tombes. Certains visages de ces toiles sont des personnages connus, le général de cavalerie de Benoist, le capitaine Pernot, le baron Pierre de Ravinel, le capitaine Paul de Rozières, le colonel Baudot et le sergent Aubry de Mirecourt pour l’armée de terre, l’amiral de La Jaille, le R. P. Joseph, et le baron Charles de Ravinel pour la marine. La présence de la marine dans une composition en l'honneur de la guerre de 1870 peut paraître incongrue (aucune bataille ne fut en effet livrée sur mer durant ce conflit). Et pourtant, des troupes d'infanterie de marine participèrent au siège de Sedan et, lors du siège de Paris, plusieurs amiraux commandèrent des forts de la ceinture parisienne. L'hommage était donc mérité !

    Ces toiles furent déposées au début des années 1960 et on les croyait à jamais disparues.

    lorraine,vosges,domremy,alphonse monchablon,basilique,sainte jeanne d'arc,veilles maisons françaises,saône lorraine,fondation du patrimoineRappelons qu'Alphonse Monchablon est né à Avillers, dans le canton de Mirecourt, en 1835 et mort à Paris en 1907. Premier prix de Rome en 1863, il commence une brillante carrière parsemée de nombreuses récompenses. Portraitiste, il travaille surtout les vastes compositions à thème religieux dans un style académique. Il s'illustrera en particulier au début de la IIIe République, durant la période dite de "l'ordre moral". Les critiques d'art le catalogueront un peu vite comme peintre "pompier". Depuis, fort heureusement, notre peintre a été réhabilité !

    En 2011, l’association Saône Lorraine, à l’initiative de Jean-François et Marie-Françoise Michel, a organisé une exposition sur l’œuvre du peintre Alphonse Monchablon au musée du verre, du fer et du bois de Hennezel-Clairey qui abrite déjà une grande fresque de ce peintre, propriété du diocèse de Saint-Dié. Ils cherchent à dresser un inventaire aussi exhaustif que possible de son œuvre.

    lorraine,vosges,domremy,alphonse monchablon,basilique,sainte jeanne d'arc,veilles maisons françaises,saône lorraine,fondation du patrimoineA cette occasion, des passionnés de patrimoine vosgien (au nombre desquels on peut citer Christine  Le Maréchal-de Rozières et les époux Michel) se sont mis à la recherche des fameuses toiles égarées. L’abbé Michel Lambert, recteur de la basilique et curé de Domremy, les a retrouvées roulées dans les greniers de la maison des chapelains. Elles sont dans un piètre état mais peuvent tout à fait se prêter à une restauration. Le diocèse de Saint-Dié est favorable à leur remise en place dans la crypte sous réserve que les frais ne soient pas à sa charge.

    lorraine,vosges,domremy,alphonse monchablon,basilique,sainte jeanne d'arc,veilles maisons françaises,saône lorraine,fondation du patrimoineDimanche 4 novembre, une assemblée constitutive s'est réunie à la basilique Sainte-Jeanne d'Arc de Domremy, en présence de l'abbé Lambert, afin de délibérer sur l'opportunité et les conditions de réalisation du projet. Claude Faltrauer, chargé du patrimoine à la Commission d’Art sacré du diocèse de Saint-Dié, a présenté les modalités de la restauration ainsi que les devis. Quant à Jean-François Michel, président de l’Association Saône Lorraine et délégué VMF Lorraine, il a replacé l'oeuvre de la crypte de Domremy dans les productions de Monchablon. Enfin, Jacky Frémont, délégué pour les Vosges de la Fondation du Patrimoine, a présenté les possibilités de financement de l'opération.

    Une large discussion s'est ouverte durant laquelle il a été décidé de lancer une souscription via la Fondation du Patrimoine. Il a également été proposé que Vieilles Maisons Françaises Vosges assure la représentation juridique auprès des instances (diocèse de Saint-Dié propriétaire des toiles, Fondation du Patrimoine, collectivités locales) ainsi que la coordination de la souscription et le pilotage de la restauration.

    Une réunion annuelle fera le point sur l'avancement du projet qui devrait aboutir d'ici deux ans.

     

    ‡ Plus d’info’s auprès de Jean-François Michel, délégué VMF Lorraine : jean-f.michel@wanadoo.fr

    ou auprès de Christine Le Maréchal-de Rozières : lesmarechaux.bourmont@orange.fr