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hitler

  • Ces chrétiens qui ont résisté à Hitler

    À travers vingt-sept portraits choisis, passionnants et émouvants, d'hommes et de femmes catholiques, protestants et orthodoxes, Dominique Lormier retrace l'histoire de la résistance chrétienne face à Hitler. Il démontre ainsi l'incompatibilité du christianisme avec le nazisme, s'opposant en cela à la thèse défendue par Michel Onfray dans son ouvrage Décadence.

    Au fil des pages, il évoque quelques-unes des personnalités marquantes ou méconnues qui se sont dressées contre la barbarie. On y retrouvera ainsi le père Pierre Bockel, le pasteur Dietrich Bonhoeffer, le colonel François de Carrère, le père Corentin, Laure Gatet, le maréchal Alphonse Juin, le maréchal Pierre Koenig, Yves La Prairie, le maréchal Jean de Lattre de Tassigny, le maréchal Philippe Leclerc de Hauteclocque, père Marie-Benoît, François de Menthon, Edmond Michelet, Théodose Morel, Vera Obolensky, le père Grégoire Péradzé, Giorgio Perlasca, le général André Pommiès, Gilbert Renault (alias "colonel Rémy"), Germaine Ribière, le cardinal Jules-Géraud Saliège, le père Jacques Savey, Alexander Schmorell, la mère Marie Skobtsov, le pasteur André Trocmé, le père Nicolas Vélimirovitch (saint Nicolas d'Ochrid) et le pasteur Charles Westphal.

     

    ‡ Ces chrétiens qui ont résisté à Hitler, Dominique Lormier, éditions Artège, 2018, 312 p., 18,90 €.

  • L'Algérie de Pétain

    petain.jpgL'Algérie de Pétain a légué à la postérité l'image d'un pays où, sous l'étendard du patriarche vénéré comme un dieu, il ferait bon vivre loin de l'occupant, du rationnement et de la violence.

    Mais que se passe-t-il en réalité dans la tête des populations et que chuchotent-elles ? Dans un régime policier, un reporter ne peut pas interroger les passants sur l'air du temps. Et pourtant, il est possible de reconstituer leurs propos, les pouvoirs forts étant ceux qui laissent le plus de traces indiscrètes : informateurs, écoutes téléphoniques et contrôle postal travaillent à plein. Le fonds des Renseignements généraux et de la délation, écrit et oral, regorge de richesses consternantes. Cet ensemble documentaire, en partie inédit, prend à rebours bien des schémas traditionnellement admis.

    L'ordre de Vichy en Algérie ? Une anarchie institutionnalisée fondée sur le règne de petits chefs, d'administrateurs incompétents, du vol organisé et de la délation. Hitler pour les populations musulmanes ? Une sorte de messie envoyé par Allah pour délivrer les colonisés du joug des Français. Le gaullisme et l'anglophilie sont plus courants qu'on ne le croit. La résistance algérienne s'organise au jour le jour. L'antisémitisme est aussi bien chez les européens que chez les musulmans. Tombées des lèvres des acteurs ou sous leur plume, la misère ou les persécutions acquièrent une densité tragique dont le discours savant peut difficilement rendre compte.

    Au croisement des mémoires, fellahs, bourgeois petits et grands, colons miséreux ou richissimes, observateurs locaux ou étrangers, fonctionnaires militaires ou civils, ecclésiastiques racontent l'Algérie véritable du Maréchal Pétain, telle qu'ils l'ont vue et vécue. 1939-1942 et l'Algérie de Vichy annonce déjà la décolonisation...

     

    ‡ L'Algérie de Pétain. Les populations algériennes ont la parole (septembre 1939-novembre 1942), Pierre Darmon, éditions Perrin, 2014, 522 p. (25 €).

  • La demoiselle des tic-tac

    demoiselle.jpgRosy et sa mère ont quitté Ludwigshafen, en Allemagne, en 1937 pour une vie meilleure en France, dans un petit village de Moselle. Or, personne n'a oublié l'annexion de 1871 et rares sont ceux qui leur tendent la main. Il est vrai que la mère - Mutti - admire Adolphe Hitler, méprise les curés, les juifs et les fonctionnaires, et que Mein Kampf est son livre de chevet... Pour Rosy, dix ans, la vie n'est pas drôle tous les jours.

    Quand, en 1940, Hitler s'empare de la Moselle, leurs conditions de vie s'améliorent. Pas pour longtemps. Entre novembre 1944 et mars 1945, alors que les Alliés pilonnent la région, Rosy et sa mère se terrent à la cave. Pour tenir, Rosy se raccroche à ses souvenirs, avec de maigres provisions et pour toute compagnie une petite poule et de drôles d'araignées aux pattes fines, que son oncle Edy, qu'elle aime comme un père, surnommait les "tic-tac"...

    Un roman surprenant qui replonge le lecteur dans ces années noires de l'occupation dans l'Est de la France.

     

    ‡ La demoiselle des tic-tac, Nathalie Hug, éditions Calmann-Lévy, 2012, 201 p. (15 €).

  • Le gauleiter Wagner, le bourreau de l'Alsace

    alsace,gauleiter,robert wagner,nazi,hitler,malgré nousLe gauleiter Robert Wagner s'était engagé auprès de Hitler à "germaniser l'Alsace en moins de cinq ans". De 1940 à 1945, "le bourreau de l'Alsace" a réalisé l'annexion de fait de la province au IIIe Reich, ordonné l'incorporation de force de cent mille Malgré Nous alsaciens, décidé l'exécution des évadés de Ballersdorf et des résistants de la Main Noire, orchestré l'embrigadement des jeunes garçons et filles dans les organisations paramilitaires du RAD... Un effrayant bilan !

    Nazi de la première heure et serviteur zélé de Hitler, le gauleiter Wagner exerça un pouvoir sans partage, cumulant les fonctions de chef de l'administration civile et du représentant du gouvernement de Berlin, avec un raffinement cruel et un soin méticuleux, poussant l'idéologie nationale-socialiste à son paroxysme.

    Au printemps 1946, son procès et celui de ses complices mirent en émoi toute l'Alsace. Jamais Wagner n'émit le moindre regret. Au moment de son exécution, il s'écria même "Vive Hitler ! Vive l'Alsace allemande !".

    Grâce à un remarquable travail d'enquête dans les archives françaises et allemandes, mené en grande partie avec les dossiers du procès, Jean-Laurent Vonau dresse le portrait d'un nazi fanatique, véritable incarnation du Mal.

    L'auteur, Jean-Laurent Vonau, est professeur émérite à l'Université de Strasbourg et vice-président du Conseil général du Bas-Rhin.

     

    ‡ Le Gauleiter Wagner. Le bourreau de l'Alsace, Jean-Laurent Vonau, éditions La Nuée Bleue, 2011, 255 p., ill. (22 €).

  • Georges Claude, le génie fourvoyé

    georges claude.jpgQui se souvient de Georges Claude ? Peu de monde sûrement. Et pourtant, quasi quotidiennement, nous utilisons sous une forme ou sous une autre, le produits de ses géniales inventions : les lampes Claude, le néon, l'air liquide... Et savez-vous que ce génial inventeur était d'origine vosgienne ? C'est cette histoire que nous conte Rémi Baillot à l'occasion du 50ème anniversaire de sa disparition.

    Georges Claude (1870-1960) est né à Paris à la suite de l'installation de ses parents venus de Poussay, village vosgien connu pour sa célèbre foire et ses non moins célèbres chanoinesses.

    Claude est sans doute l'inventeur français le plus fécond : ses nombreuses découvertes et inventions prospèrent encore dans l'industrie contemporaine. Chercheur infatigable et opiniâtre, il était mondialement connu et admiré avant la Seconde guerre mondiale. Il est à l'origine de la société Air Liquide, des Lampes Claude, de la Société Chimique de La Grande Paroisse, de l'invention du tube au néon, de nombreuses armes de guerre, de la synthèse de l'ammoniaque par hyperpression, de l'énergie thermique des mers... Les américains l'appelèrent l'"Edison français" !

    Notre homme eut cependant sa part d'ombre. Ce qui lui valut d'être ostracisé par l'Histoire et les historiens. Pour finir complètement oublié des Français eux-mêmes. Georges Claude voulut s'essayer à la politique et, se rapporchant du Maréchal Pétain, sombra dans un collaborationnisme suicidaire. Ce rival des scientifiques allemands ne voyait alors d'avenir que dans la grande Europe projetée par Hitler. Trop d'intérêts et les déchirements de l'Histoire le condamnèrent à l'oubli.

    L'ouvrage de Rémi Baillot a le mérite de sortir de cet oubli immérité Georges Claude, un vosgien de coeur fourvoyé dans les impasses de l'Histoire.

     

    >> Georges Claude. Le génie fourvoyé, Rémi Baillot, EDP Sciences éditions, 2010, 490 p., ill. (39 €).

  • Les communautés juives en péril d'Alsace-Lorraine (1933-1939)

    juilfs lorraine alsace.jpgEn juin 1933, des clandestins investissent l'école d'agriculture de Courcelles-Chaussy, en Moselle. Ils sont porteurs d'un exode massif dans l'Est de la France, de jeunes juifs contraints de fuir le vent mauvais qui souffle dans l'Allemagne du chancelier Hitler.

    Qui sont-ils ? Combien sont-ils ? Comment la Lorraine et l'Alsace ont-elles géré cet afflux de juifs allemands perçus commed es concurrents indésirables dans une France en proie au chômage et à la crise économique ?

    Si les problèmes sont nombreux, ces réfugiés seront placés chez des cultivateurs ou dans des kibboutzim créés par les communautés juives françaises de l'Est et du reste de la France. Ils échapperont ainsi plus tard aux camps de la mort.

    A travers cet ouvrage jalonné de documents inédits, puisés dans les centres d'archives français et étrangers, et de témoignages émouvants, Jeanne Vincler retrace un chapitre méconnu de l'histoire de la Lorraine d'avant le second conflit mondial.

    L'auteur, Jeanne Vincler, est professeur de Lettres modernes dans un collège mosellan. Elle préside l'association Du Chaussy à Courcelles dont les centres d'intérêt portent sur les annexions et l'histoire du protestantisme en Pays messin.

     

    >> Communautés juives en péril. Alsace-Lorraine 1933-1939, Jeanne Vincler, éditions Serpenoise, 2010, 228 p., ill. (24 €).

  • Darney (Vosges) : drôle d'histoire pour drôle de guerre

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    [Vosges Matin]

  • La « drôle de guerre » et la défaite de juin 1940 dans le Grand Est

    Pour ceux qui vécurent cette époque, comme pour les historiens qui l'étudient, la « drôle de guerre » puis la défaite militaire de juin 1940 constituèrent l'une des pages les plus sombres de l'histoire de la France contemporaine.

     

    la grande débâcle.jpgSoixante-dix ans après la déclaration de guerre, L’Est Républicain a pris l'initiative d'explorer cette période au travers des archives historiques et grâce aux souvenirs des témoins.

     

    Pendant le conflit ou lors de l'exode, ils étaient sous les drapeaux ou encore adolescents : ils ont tous assisté plus ou moins impuissants à l'effondrement de l'armée et du pouvoir politique, à l'arrivée des troupes allemandes dans les villes et les villages, à la mise en place du régime de Vichy, à partir de juillet 1940. Leurs souvenirs sont évidemment précieux. Ils ont été recueillis avec le plus grand soin afin de les confronter aux événements et de les replacer dans le contexte général.

     

    L'accent est mis dans ce magazine sur la dimension régionale de la guerre. La Lorraine, l'Alsace, la Franche-Comté - avec le nord de la France - furent une fois encore en « première ligne » dès septembre 1939 avec les grandes opérations d'évacuation des populations civiles qui vivaient à proximité de la frontière et l'installation des troupes dans les abris de la ligne Maginot. Nos régions furent ensuite, en juin 1940, le théâtre des opérations terrestres et aériennes lancées par Hitler et ses généraux : des Ardennes à la Suisse en passant par le Toulois, le Saintois, le massif des Vosges, des unités françaises mais également polonaises résistèrent et infligèrent même des pertes importantes à l'ennemi. Mais, ces poches de résistance - alors que partout le front craquait - ne permirent pas de vrai sursaut militaire.

     

    L'Est de la France, après la défaite, n'en avait pas fini avec l'histoire : la Moselle et l'Alsace subissaient l'annexion, le reste de la Lorraine était englobé dans une zone interdite, les Vosges étaient placées sous haute surveillance tandis que la Franche-Comté était coupée au sud par la ligne de démarcation. Les populations allaient souffrir encore longtemps avant la Libération.

     

    >> « 39-40 : la grande débâcle », hors-série de L'Est Républicain, septembre 2009 (7 €).