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france

  • La mémoire des croquants

    L'auteur nous propose une plongée dans l’univers quotidien des hommes et des femmes qui ont bâti la France, dans toute sa diversité, et où la Lorraine tient toute sa place. Aujourd’hui encore, l’empreinte de ces « croquants », ces paysans, se lit dans nos territoires.

    Année après année et sur l’ensemble du royaume, depuis les ultimes soubresauts de la guerre de Cent Ans jusqu’à la fin de la Fronde – soit plus de deux siècles –, un continent englouti réapparaît au terme d’une grande enquête dans les archives locales et les travaux parfois oubliés des historiens régionaux. Aléas dramatiques du climat et de la géologie, poussées de peste, massacres et pillages dus aux guerres civiles, étrangères et bientôt religieuses, attaques sanglantes des loups... Mais aussi belles récoltes et perfectionnement des méthodes, implantation de cultures nouvelles, évolution de la seigneurie et du statut des gens de la terre, apparition d’îlots de grande production et mise en valeur d’étendues incultes, redressement démographique, sécularisation de propriétés ecclésiastiques... : on est loin du monde immobile qu’une historiographie paresseuse présente parfois.

    Le vécu des habitants de plus de 2000 communes d’aujourd’hui resurgit à travers plus d’un millier d’épisodes concrets. Sous la plume de dizaines de curés de paroisses, notaires, magistrats, chroniqueurs et auteurs de journaux domestiques, voici le portrait en majesté de millions d'humbles Français. Leur mode de vie, leurs joies et leurs peines, leur sociabilité, leur rapport à la violence, leur foi et leur imaginaire, enfin révélés, font d’eux nos frères en humanité. Cette somme sans équivalent les ressuscite et rend hommage à leur œuvre séculaire qui ont fait nos provinces et notre pays.

     

    ‡ La mémoire des croquants. Chroniques de la France des campagnes 1435-1652, Jean-Marc Moriceau, éditions Tallandier, 2018, 606 p., 28 €.

  • La souffrance et la gloire : le culte du martyre de la Révolution à Verdun

    "La République nous appelle, / Sachons vaincre ou sachons périr !" Ces paroles du Chant du départ révolutionnaire de Marie-Joseph Chénier pourraient, un siècle plus tard, être reprises par les Poilus de 1914. Car les troupes qui se sont fait décimer dans les tranchées de Verdun avaient hérité de 1789 une profonde culture du sacrifice.

    Une véritable propagande d’État, nourrie de récits légendaires, de cérémonies commémoratives et de toute une imagerie d’Épinal, a en effet vu le jour dès les premiers combats de la République, en 1792. Elle a durablement façonné l’imaginaire national, dans un culte de la souffrance qui s’est perpétué en 1914-1918, et dont les monuments aux morts témoignent avec une force pathétique. Pour la première fois, deux spécialistes de chaque période collaborent pour révéler les liens sanglants qui unissent Grande Guerre et Révolution française.

     

    ‡ La souffrance et la gloire. Le culte du martyre de la Révolution à Verdun, Michel Biard et Claire Maingon, éditions Vendémiaire*, 2018, 209 p., 21 €.

  • Histoire(s) de vin(s)

    De ses origines mystérieuses aux fables qui en ont fait son histoire, l'univers envoûtant du vin est une source inépuisable de mythes, contes et légendes.

    Roger maudhuy aime ces histoires véhiculées par la littérature orale, il aime les collecter sur le terrain, puis les raconter avec la rigueur de l'historien et l'inspiration du conteur. Histoires inédites, toujours véridiques, toujours savoureuses, elles nous entraînent dans une folle vendange culturelle et spirituelle autour du vin. C'est une invitation au grand banquet de nos régions. Et la Lorraine n'est pas la dernière pour célébrer le divin nectar !

    Tantôt magiques ou ésotériques, comiques ou tragiques, angéliques ou diaboliques, ce sont avant tout de belles histoires à consommer sans modération.

     

    ‡ Histoire(s) de vin(s), Roger Maudhuy, éditions Bonneton, 2018, 191 p., ill., 12,90 €.

  • Le mystère Clovis

    Dans une évocation gorgée de couleurs fortes et de furieuses sonorités, Philippe de Villiers - le Lorrain de cœur... et aussi par ses racines familiales ! - fait revivre le roi des Francs Clovis et lui donne la parole. Le roi fondateur dévoile les épisodes les plus intimes, les plus secrets, de ses enfances, de ses amours, de ses chevauchées.

    Ce livre éclaire d’un jour nouveau le mystère de sa conversion, rétablit la vérité sur la date de son baptême et renouvelle ainsi la perspective symbolique de tout notre passé, de notre destin. Au fil d’un récit haletant, affleurent parfois des correspondances troublantes entre les tribulations du monde de Clovis et les commotions de notre temps : le va-et-vient des peuples en errance, les barbares, les invasions, les fiertés évanescentes, les civilisations qui s’affaissent…

    Une restitution spectaculaire, passionnante, inattendue, qui nous fait revivre comme jamais les temps mérovingiens et les origines de la France.

     

    ‡ Le mystère Clovis, Philippe de Villiers, éditions Albin Michel, 2018, 432 p., 22 €.

  • Destin français

    « Je savais où je voulais vivre, avec qui je voulais vivre, et comment je voulais vivre. À mes yeux médusés d’enfant, le mot France brillait de tous les feux : histoire, littérature, politique, guerre, amour, tout était rassemblé et transfiguré par une même lumière sacrée, un même art de vivre mais aussi de mourir, une même grandeur, une même allure, même dans les pires turpitudes.
     
    La France coulait dans mes veines, emplissait l’air que je respirais ; je n’imaginais pas être la dernière génération à grandir ainsi.
     
    Il ne faut pas se leurrer. Le travail de déconstruction opéré depuis quarante ans n’a laissé que des ruines. Il n’y a pas d’origine de la France, puisque la France n’existe pas, puisqu’il n’y a plus d’origine à rien. On veut défaire par l’histoire ce qui a été fait par l’Histoire : la France. L’Histoire est désormais détournée, occultée, ignorée, néantisée. L’Histoire de France est interdite. On préfère nous raconter l’histoire des Français ou l’histoire du monde. Tout sauf l’Histoire de France.
     
    Mais cette Histoire se poursuit malgré tout et malgré tous. Elle a des racines trop profondes pour être arrachées. Elle s’est répétée trop souvent pour ne pas se prolonger jusqu’à aujourd’hui. Les mêmes causes produisent les mêmes effets. Les mêmes lois s’imposent au-delà des générations. L’Histoire se venge. »
     
    Après le phénoménal best-seller Le Suicide français, Éric Zemmour se livre avec force et sans tabou à une analyse de l’identité française en réhabilitant ses fondations. Et en alertant une nouvelle fois les Français sur le péril islamique et l'aveuglement de la classe politico-médiatique.
     
    ‡ Destin français, Eric Zemmour, éditions Albin Michel, 2018, 575 p., 24,50 €.

  • Comment la IIIe République a sombré : Journal de Marguerite Lebrun (sept. 1939-juil. 1940)

    Éric Freysselinard, actuel préfet de Meurthe-et-Moselle, nous présente une partie du Journal intime de Marguerite Lebrun, qui couvre la période allant du 21 août 1939 – soit 4 mois et demi après la réélection de son époux, Albert Lebrun, à la présidence de la IIIe République – au 15 juillet 1940, quelques jours après les Actes constitutionnels de juillet qui écartent le président du pouvoir et confient tout entier ce dernier au Maréchal Pétain.

    Marguerite Lebrun - Lorraine de cœur autant que son époux l'était par sa naissance - a tenu ce Journal pendant l'essentiel de sa vie, de 1890 à 1947. L’épouse du dernier président de la IIIe République a été aux premières loges du pouvoir. Chaque jour, elle a consigné l’actualité politique, ses doutes et ses émotions, sa propre observation des événements et son appréciation des acteurs d’une Histoire en train de se faire, ceci avec d’autant plus de liberté que ses écrits n’étaient pas destinés à être lus par d’autres.

    Par un récit profondément humain et très informé, Marguerite Lebrun raconte la longue descente aux enfers de la France, la déclaration de guerre, l’invasion, la prise du pouvoir par Pétain. Le témoignage de cette période particulière, écrit quotidiennement, sur le vif, révèle le volontarisme de Daladier et de Reynaud, les manœuvres de Laval, l’excitation de Weygand et l’apathie apparente de Pétain, qui vont, après quelques mois d’une « drôle de guerre », conduire la France à l’armistice puis à une collaboration avec la nouvelle puissance européenne.

    Ce document inédit et authentique, écrit d’une belle plume, restitue un regard averti sur cette dernière année de la IIIe République qui vit la France basculer progressivement vers un nouveau régime politique. De toute évidence, il captive le lecteur qui se demande comment, à cette époque, la République a sombré...

     

    ‡ Comment la IIIe République a sombré. Journal de Marguerite Lebrun (septembre 1939 - juillet 1940), Éric Freysselinard (prés.), PUN-EDULOR, 2018, 370 p., ill., 22 €.

  • Pas de statue de Charles Martel à Poitiers mais une mosquée...

    Pas de statue de Charles Martel à Poitiers mais une mosquée dénommée "Pavé des martyrs"...

    C’est l’imam de cette mosquée qui explique sans aucune vergogne : "le « Pavé des Martyrs » c’est le nom donné à la mosquée de Poitiers en l’honneur des envahisseurs musulmans stoppés en ce lieu-même par Charles Martel".

    La « bataille du Pavé des Martyrs », c’est le nom par lequel les historiens arabes désignent la bataille de Poitiers qui a vu la victoire en 732 du chef des Francs Charles Martel sur l’armée d’Abd er-Rahman, signant ainsi l’arrêt de leur progression vers le nord de la France et le début de la libération de l’Aquitaine et du Languedoc.

    « Nous voulons que ce centre soit une mosquée et un centre de rayonnement culturel », s’enorgueillit le frère-musulman Boubaker El-Hadj Amor. « Le but de ce centre est de créer les conditions d’une rencontre avec l’islam et parler de cette religion sainte et pour qu’il soit un centre de prédication. Inch’Allah. »

    A la place d’une statue du libérateurs de la France, c’est donc un monument à la gloire des envahisseurs qui est dressé en ce lieu mémorable. C’est dire si c’est bien en conquérant que l’islam implante en France ses gigantesques complexes politico-culturo-religieux, avec la complicité, - ainsi que s’enorgueillit cet imam -, des autorités de la ville et de celles du ministère de l'intérieur.

    Une mosquée financée par le Qatar

    L'imam de Poitiers admet en effet avoir bénéficié de fonds étrangers pour poursuivre la construction de la mosquée, interrompue plusieurs années durant en raison d’un manque de financement par les fidèles locaux. « Ce que nous avons construit, c’est grâce à Dieu et avec l’aide de l’organisation “Qatar Charity” », admet-il. L’organisation caritative, « bras humanitaire de l’émirat à l’étranger », « est devenue au fil des ans l’un des relais du soft power de Doha dans le monde », écrivaient les journalistes Christian Chesnot et Georges Malbrunot dans leur livre « Nos très chers émirs », publié en 2016. En plus de sa mission humanitaire, « l’autre domaine d’activité de Qatar Charity, c’est le prosélytisme religieux, notamment en Afrique… », ajoutaient-ils, précisant que « l’ONG soutient dans le monde entier des projets de mosquées, d’écoles coraniques et d’instituts de mémorisation du Coran. » Y compris en France.

     

    Le Qatar, dont le mufti officieux est Youssef al-Qaradawi, prédicateur égyptien antisémite, pro-terroriste et interdit de territoire français depuis 2012, investit le plus souvent dans des mosquées gérées par l’UOIF ou ses satellites, comme celle, gigantesque, de Mulhouse, financée à hauteur de 2 millions d’euros. Plus inquiétant, Qatar Charity a été accusée par les Etats-Unis, Israel et plusieurs pays du Golfe de soutenir le terrorisme. Selon des documents officiels, produits par la justice américaine, Oussama Ben Laden a utilisé l’organisation pour financer les activités criminelles de sa nébuleuse Al-Qaida dans les années 90. Des groupes djihadistes au sein de l’opposition syrienne ont aussi bénéficié de son soutien. Des djihadistes ont enfin opéré sous couverture de Qatar Charity au Mali, a révélé le Canard enchaîné.

    Un projet encouragé par la mairie socialiste de Poitiers

    Interrogé sur l’accord donné par les autorités politiques au projet, l’imam de Poitiers évoque le soutien personnel du maire socialiste. « Bien sûr, le maire, grâce à Dieu, est mon collègue à l’université. Il a encouragé la construction de ce centre, et nous avons pu, grâce à Dieu, obtenir la licence, dit-il. Le problème est que la licence est de dix ans et a expiré en 2013. Mais, grâce à la relation de fraternité et d’amitié entre le maire et moi, il m’incite toujours à accélérer l’achèvement du projet. Que Dieu nous bénisse. Inch’Allah. » Son argument pour les convaincre ? « J’ai fait valoir l’histoire de Poitiers. Un lieu de culte et de paix sur les ruines de la bataille de 732 : tout un symbole », leur a-t-il expliqué.

  • Autour du dernier ouvrage de Jean-François Michel

  • La France vue du Grand Siècle - Dessins d'Israël Silvestre (1621-1691)

    Né en 1621 à Nancy, dans une famille d’artistes, recueilli après la peste à Paris par son oncle et parrain, le graveur Israël Henriet, également éditeur de Jacques Callot, Israël Silvestre est formé à la gravure dans le milieu de ce dernier.

    Très tôt, il se consacre à la représentation de paysages urbains. Ses premières « vues », pittoresques et de petit format, illustrent aussi bien Nancy que les villes traversées de Paris à Rome, où il effectue plusieurs voyages entre 1638 et le début des années 1650.

    Les œuvres de la maturité offrent, au contraire, de vastes panoramas, montrant la capitale, ses fêtes royales (carrousel de 1662 et bals au Louvre et à Fontainebleau) et ses transformations, mais aussi le profil des villes conquises par Louis XIV en Lorraine et dans les Ardennes. En 1665 et 1667, Silvestre se rend en effet dans l’Est de la France à la demande de Colbert pour relever les villes fortifiées - Toul, Metz, Jametz, Verdun, Charleville... - et réaliser des gravures de dimensions exceptionnelles qui clament la grandeur du règne de Louis XIV par l’image.

    Enfin, ses vues en série des beaux châteaux d’Île-de-France – Vaux-le-Vicomte, Meudon, Montmorency, Versailles – renouvellent le regard sur l’architecture et les jardins.

    Un ouvrage pour découvrir un ensemble exceptionnel de dessins d'Israël Silvestre, présenté pour la première fois ; car si ses gravures ont été largement diffusées, ses dessins demeurent méconnus.

    ‡ La France vue du Grand Siècle. Dessins d'Israël Silvestre (1621-1691), Bénédicte Gady et Juliette Trey, Louvre éditions - Lienart, 2018, 207 p., ill., 29 €.

  • Les Lorrains et la fin de la maison ducale

    La France, après avoir formellement rendu la Lorraine au duc Léopold en 1697, tente dès 1700 une manœuvre pour annexer en douceur la Lorraine et le Barrois : elle propose un échange au duc Léopold. Celui-ci céderait ses Etats pour recevoir en échange le Milanais... Tenté un instant par cet échange, le duc finit par y renoncer devant les réactions extrêmement courroucées du peuple de Lorraine.

    Beau-père de Louis XV, Stanislas Leszczynski, roi déchu de Pologne, se voit attribuer en 1738 le duché de Lorraine et de Bar en compensation ; mais la Lorraine sera rattachée à la France à son décès. Ce qui arrive le 23 février 1766. Les duchés furent ainsi annexés au royaume de France... Pour le meilleur, mais surtout pour le pire !

    L'ouvrage évoque les origines des oppositions à la France et les manifestations de l'attachement dynastique tel qu'elles se présentent au XVIIIe siècle en Lorraine. Phénomène peu étudié par l'historiographie lorraine, il s'agit également d'une étude renouvelée des fidélités à la Maison de Lorraine appréhendée à travers les différentes fidélités, les attitudes, les paroles et les actes des oppositions qui se sont développées en Lorraine.

    Cet ouvrage posthume rend hommage à son auteur, jeune Vosgien passionné d'histoire et de littérature. Ce livre constitue la publication de son mémoire de master 2 d'histoire validé à l'Université Paris IV-Sorbonne.

     

    ‡ Les Lorrains et la fin de la maison ducale. Entre fidélité et nostalgie (1735-1749), Olivier Toussaint, éditions Gérard Louis, 2018, 231 p., ill., 20 €.

  • Brin-sur-Seille (54) : grande fête autour de la reconstitution du poste de douane 1871-1918 le 3 juin

  • Brin-sur-Seille (54) : reconstitution historique du poste de douane 1871-1918

  • Les Mémoires de Jean-Marie Le Pen, "le fils de la nation"

    Elles étaient attendues. Des pressions ont été exercées afin qu'elles ne paraissent pas. Les Mémoires de Jean-Marie Le Pen sont sorties en librairie.

    Fidèle à son image, l'homme s'y exprime librement. C'est le roman d'une vie dédiée à la France. A "sa" France.

    «  Mes grands-parents ne savaient pas lire mais surent donner une vie décente à leurs enfants. Ma paysanne de mère était élégante et fière, mon père, patron pêcheur taciturne, avait navigué pendant la Grande guerre, à treize ans, mousse sur un cap-hornier, ces cathédrales de toile et de bois qui affrontaient les quarantièmes rugissants. A la maison, il n’y avait pas l’eau courante mais on aimait sa famille, son pays et Dieu – et la Bretagne aussi, avec ses îles, ses navires. L’instituteur et le curé nous apprenaient à les chanter ensemble. En somme, j’étais un petit Breton heureux dans la grande France."

    Puis vint la Seconde guerre mondiale. Le père est mort, la France était blessée, il s'éloigne de la religion. C’est alors qu'il découvre la folie des hommes, Paris, l’université, l’Indochine, l’Assemblée nationale, l’Algérie. Sa famille. Le petit Breton avait grandi, la France rapetissé. Pour la relever, il a choisi le combat politique.

    le second tome sera consacré à la fondation du FN et les "tribulations" politiques du président Le Pen.

    Qu'on aime ou non l'homme Le Pen, ses Mémoires surprendront le lecteur.

     

    ‡ Jean-Marie Le Pen. Fils de la nation. Mémoires, Jean-Marie Le Pen, éditions Muller, 2018, 450 p., ill., 22,90 €.

  • Louis XIX

    Le fils de Charles X, le neveu et gendre de Louis XVI et Marie-Antoinette, fille de la Maison de Lorraine-Habsbourg, a régné sur la France quelques secondes le 3 août 1830. Que connaît-on de ce personnage improbable à la destinée exceptionnelle ?

    Il y a quelque chose de vertigineux dans la vie de Louis-Antoine de Bourbon-Artois, duc d'Angoulême (1775-1844), prince si proche et pourtant toujours si loin du trône. L'histoire et les hommes s'ingénièrent à laisser le duc, destiné à régner, en posture de perpétuel héritier, dans l'ombre de ses oncles Louis XVI et Louis XVIII, puis de son père Charles X, et de sa sombre cousine et épouse, l'orpheline du Temple. Fils soumis et un peu niais d'apparence, incapable de prolonger la lignée des Bourbons, aux prises avec des événements trop grands pour lui qui le condamnèrent à l'exil plus de la moitié de sa vie, il montra néanmoins des qualités politiques et militaires en 1814, sous la première Restauration, puis lors de l'expédition d'Espagne de 1823, qui lui valut la réputation de vainqueur du Trocadéro.

    La révolution de 1830 sonna le glas de ses espérances, d'autant que la perspective d'une succession se reporta sur son neveu le duc de Bordeaux. Il ne fut ainsi formellement Louis XIX que quelques secondes le 2 août 1830, forcé par son père de renoncer à la couronne.

    Pourtant, la destinée de ce roi sans royauté, mort à Goritz en Autriche, très loin d'une France qu'il ne connaissait plus, accompagne et éclaire celle de la monarchie française dans une époque singulièrement tourmentée. Les vaincus de l'histoire ont aussi contribué à l'écriture de celle-ci, à leur façon.

     

    ‡ Louis XIX, duc d'Angoulême, François de Coustin, éditions Perrin, 2017, 480 p., ill. (25 €).

  • Villers-lès-Nancy (54) : Conférence sur Marie-Antoinette, une mère face à la révolution

  • La Grande Affaire : les évêques de France face à l'Unigenitus

    Cette étude invite à une relecture de la grande querelle qui a bouleversé l’Église de France dans la première moitié du XVIIIe siècle : le jansénisme.

    Emboîtant le pas au professeur René Taveneaux (†), "le" spécialiste du jansénisme en Lorraine et en France, cette contribution se propose de guider le lecteur dans les inextricables débats qui ont agité le clergé et la monarchie lors de la réception de la constitution Unigenitus du pape Clément XI. Elle aborde également les conséquences pastorales de ce texte dans les diocèses - y compris lorrains, qui connaissent l'influence de la France - et dans les ouvrages forgés par les curies épiscopales, des bréviaires aux missels en passant par les catéchismes.

    Un ouvrage pour approfondir une question religieuse aux multiples facettes qui divisa les catholiques français des XVIIe et XVIIIe siècles.

     

    ‡ La Grande Affaire. Les évêques de France face à l'Unigenitus, Olivier Andurand, PUR, 2017, 398 p. (26 €).

  • Des paysans du nord de la Franche-Comté vers 1580-1635

    Entre le plateau de Langres et le pied des Vosges lorraines, à l'écart des grands centres urbains, les paysans de ce nord franc-comtois situé au confins du royaume de France, du Barrois mouvant et du duché de Lorraine vivaient au rythme des saisons, des calendriers agraire et liturgique, et des usages communautaires. Un monde de routines et d'inertie, nous dit-on, où les villages semblaient immobiles de toute éternité, bornés comme les gens rustiques qui vivaient dans une économie de subsistance...

    Or, les archives révèlent des réalités bien différentes : les habitants de cette contrée participaient à des foires éloignées nécessitant plusieurs journées de voyage. Leur horizon n'était pas bloqué, les familles rurales, jeunes et dynamiques, se renouvelaient continuellement. Les paysans manipulaient des monnaies étrangères, ne mangeaient pas que du pain et des produits locaux, consommaient parfois des denrées exotiques - huile d'olive, poissons de la Mer du Nord et de la Méditerranée. Ces paysans franc-comtois étaient en contact avec les grands circuits d'échanges commerciaux et fermiers et métayers réglaient leurs redevances en épices venues d'Afrique ou d'Asie...

    Cet ouvrage examine la part de l'autarcie et celle de l'ouverture sur le monde à partir de l'observation d'un groupe d'une centaine de villages relevant de trois souverainetés différentes - française, habsbourgeoise et lorraine-barroise - entre la fin des guerres de religion et la guerre de Trente Ans. Instructif.

     

    ‡ Des paysans au temps de la poule au pot sur les plateaux de la Haute-Saône vers 1580-1635, Paul Delsalle, éditions Franche-Bourgogne, 2017, 366 p., ill. (22 €).

     

    A noter : l'auteur présentera son ouvrage au Grenier à sel de Châtillon-sur-Saône (88) le 28 octobre 2017 à 15h30.

  • Pèlerinages de France

    Les éditions Via romana nous proposent le guide complet des principaux pèlerinages catholiques en France. Chaque pèlerinage recensé comporte un résumé historique et des données touchant à sa dimension spirituelle.

    L'histoire des pèlerinages de France mérite d'être mieux connue. Trop négligée par les historiens, elle est indissociable de l'histoire du peuple de France, des grands moments de l'histoire du pays, des rois qui ont fait la France et des régimes politiques qui ont suivi, indissociable de la construction même de notre pays.

    Ces pèlerinages montrent combien le christianisme a façonné les territoires, entretenu la foi et imprégné les mentalités. Ils illustrent combien le catholicisme est consubstantiellement lié à la France.

    Notre Lorraine est bien représentée avec ses nombreux pèlerinages à la Vierge et aux saints locaux (Notre-Dame de Sion, saint Blaise à Metz, saint Rouin en Meuse, saint Pierre Fourier dans les Vosges...). Tous ces pèlerinages, des plus grands aux plus humbles, sont également indissociables d'un patrimoine religieux exceptionnel qu'il importe de faire vivre afin de le préserver. Ce patrimoine religieux demeure un élément constitutif de l'âme même de la France.

     

    ‡ Pèlerinages de France, Guy Barrey, éditions Via romana, 2017, 312 p., ill., préface du cardinal R. Sarah (25 €).

  • Les Français en guerres de 1870 à nos jours

    De l'étonnante « Déclaration de paix au monde » du 22 mai 1790 à la déclaration de la guerre totale et révolutionnaire au nom de la liberté du 15 décembre 1792, la Révolution française a posé les jalons des deux grandes attitudes qui s'expriment à l'égard de la guerre. Car les Français depuis lors balancent : ils disent aimer la paix, mais n'hésitent pas à souvent s'engager dans des conflits armés. Guerre de 1870, conquêtes coloniales, décolonisations, guerres mondiales ou opérations extérieures (OPEX) en témoignent : les armées françaises n'ont cessé de combattre, en métropole comme dans les sables du désert, des neiges de la Norvège aux rizières d'Indochine. Aujourd'hui encore, jamais l'armée française n'a été engagée sur d'aussi nombreux théâtres d'opérations – Hexagone inclus.

    Pour comprendre ce phénomène d'une brûlante actualité, il faut se pencher sur les hommes, les discours et les pratiques qui, à des titres divers, ont considérablement évolué. Car si la conscription massive semble s'imposer entre 1889 et 1997, les modalités réelles de recrutement se révèlent souvent plus complexes. De même, les dirigeants doivent expliquer les valeurs qu'ils défendent et qui motivent l'engagement armé du pays. Les opinions publiques et les soldats s'expriment également tantôt pour contester la guerre, tantôt pour la justifier. Autant de discours qui permettent de mesurer le degré d'adhésion aux conflits auxquels la France a participé. Reste, enfin, à envisager les formes du combat – une réalité en profonde mutation. Le temps des gros bataillons de masse s'estompe avec les deux guerres mondiales ; aux chocs frontaux de 1914 succèdent des engagements plus limités menés avec des armes de plus en plus sophistiquées ; la notion même de « champ de bataille » disparaît, la guerre frappant désormais tous les espaces.

    Nourri des recherches les plus récentes et de sources inédites, l'ouvrage présente la synthèse que l'on attendait sur la France en guerre, de 1870 à nos jours.

    Dans un contexte de retour de la guerre et de mobilisation des Français, voici la première synthèse sur la geste guerrière de la France de 1870 à nos jours par un universitaire lorrain.

    Clin d'œil de l'auteur à ses lecteurs lorrains, la première de couverture est une reproduction d'une peinture de l'artiste mosellan Paul Flickinger offerte en 2016 au gouverneur militaire de Metz en hommage aux blessés et orphelins de la Défense.

     

    ‡ Les Français en guerres de 1870 à nos jours, François Cochet, éditions Perrin, 2017, 541 p., cartes (25 €).

  • Charles VII : une vie, une politique

    Les éditions Perrin publient cette remarquable biographie de Charles VII due à un historien, spécialiste de la période, Philippe Contamine.

    Durant la majeure partie du XVe siècle, en Occident, les royaumes et les peuples, les princes et les aristocraties subirent de violentes turbulences. La France, en particulier, en fut à ce point de connaître un moment deux rois concurrents. Que Charles de Valois, devenu Charles VII, l’ait emporté pour finir n’était pas écrit d’avance. Il eut à répondre à au moins trois défis : se faire obéir, construire sa légitimité, l’emporter militairement.

    Dieu, Jeanne d’Arc, le beau Dunois et Jacques Coeur contribuèrent sans doute à les relever. Mais Charles, beau-frère de René d'Anjou, duc de Bar puis de Lorraine, l’un des premiers rois dont il est possible de connaître et d’apprécier la personnalité, n’était pas le prince falot parfois décrit et décrié, se laissant porter par le hasard et par son entourage. Taiseux, obstiné, passablement instruit, il sut mener la nef royale sur une mer démontée.

    En près de quarante années de règne (1422-1461), il s’adapta aux circonstances, tira parti des conflits entre les princes, s’appuya sur ses « bonnes villes » et aussi sur la papauté, créa des institutions administratives et militaires efficaces. Innovation appelée à une longue postérité, l’apparition publique d’une favorite royale, sous les traits avenants d’Agnès Sorel. Avec Charles VII émerge aussi une forme de sentiment « national ». La biographie conçue par Philippe Contamine est résolument politique, au sens que revêt ce mot précisément à cette époque. Sont ici mis en lumière les pratiques du pouvoir, les mécanismes de son fonctionnement, sa conception et ses représentations. Et pour nous Lorrains, n'est pas abordée la question de l'éventuel abandon de Jeanne d'Arc après son arrestation par Charles VII... La question reste ouverte.

     

    ‡ Charles VII. Une vie, une politique, Philippe Contamine, éditions Perrin, 2017, 560 p., ill. (26 €).

  • France - Allemagne(s) 1870-1871

    La guerre de 1870-1871 constitue un moment fondateur dans la relation franco-allemande, autour de laquelle se noue, à l'époque, l'avenir de l'Europe. Elle met un terme à un équilibre fondé sur la prépondérance de la diplomatie, les grandes puissances étant collectivement responsables de la paix.

    Ce conflit oppose un pays qui construit son unité depuis des siècles et l'a consolidée au gré de la succession des régimes politiques, à un autre, composé d'États plus jeunes, qui ne s'est pas encore véritablement constitué. En France, les premières défaites entraînent la chute de l'Empire et la proclamation de la République. Les tensions sociales préexistantes et l'élan de patriotisme soulevé par l'invasion allemande conduisent à la Commune de Paris et à une guerre civile. En Allemagne, la victoire parachève l'unification du pays, que symbolise la proclamation de l'Empire dans la galerie des Glaces à Versailles en 1871. De part et d'autre, la diversité et la multiplicité des mémoires de la guerre, françaises et allemandes, officielles ou personnelles, permettent de saisir l'impact durable du conflit sur les sociétés.

    Ces événements, valorisés par un double regard français et allemand, s'inscrivent dans une perspective chronologique plus longue (1815-1919) qui en révèle les racines comme la portée, permettant d'en saisir les enjeux sociaux, économiques, militaires, culturels, géopolitiques, technologiques et idéologiques.

    Ce catalogue de l'exposition présentée au Musée de l'Armée rappelle tout ce que la Lorraine a subi au cours de cette funeste guerre. C'est aussi un hommage à l'historien lorrain de la guerre franco-prusienne, François Roth, à qui est dédié cet ouvrage enrichi d'une remarquable iconographie.

    ‡ France - Allemagne(s) 1870-1871. La guerre, la Commune, les mémoires, collectif, éditions Gallimard / Musée de l'Armée, 2017, 303 p., ill., cartes (35 €).

  • Lettre aux électeurs français par un ami Belge

    Du sang. Encore du sang répandu par le terrorisme islamique.
     
    Cette fois, la France est touchée en plein coeur. Mais, outre l'horreur de ce nouveau crime abjecte, votre pays montre hélas sa faiblesse face à un monstre prêt à tout pour vous dévorer. Dimanche, vous irez voter. Vous aurez notamment le choix entre un Macron qui, comme Hamon ou Mélanchon, incarne cette faiblesse et un Fillon qui incarne la force, le courage et la détermination. A travers celui que vous choisirez, quel visage de votre patrie allez-vous nous montrer ? Fluette ou forte, quelle sera la voix qui vous représentera à l'étranger ? Allez-vous vous fier à un candidat qui, en dernière minute, fait mine de s'intéresser au terrorisme et à la délinquance ou à quelqu'un qui n'a pas attendu l'attentat d'hier à Paris pour s'attaquer fermement à ces deux maux ?
     
    Trop facile en effet de pleurnicher à la veille des élections face au sang qui coule dans vos rues en prônant une politique à l'eau de rose dans son programme. Dans la situation ou elle se trouve, le temps n'est plus à l'hésitation, à une série de propos lénifiants qui "en même temps" vont de Robert Hue à Alain Madelin. A force de vouloir contenter tout le monde ; à force de vouloir être partout, on finit tôt ou tard par n'être plus nulle part et la route en zigzag que certains veulent vous faire emprunter risque fort de vous conduire dans le fossé.
     
    Français, réveillez-vous ! Optez pour du solide et non pour du liquide ! Ne cédez pas aux sirènes de ceux qui vous chantent des berceuses et qui noient votre identité, votre histoire, votre patrimoine, vos racines judéo-chrétiennes, votre culture et finalement l'âme de votre peuple. Qui, sinon François Fillon représente cette vraie France admirée dans le monde entier ? Qui sinon lui vous protégera avec force et courage des dangers qui la menacent, de ce qui la défigure, de ce qui l'amoindrit, de ce qui la détruit à petit feu ?
     
    Pour vous-même et pour vos enfants, ne niez pas dimanche votre passé, ce socle qui vous aidera à bâtir votre avenir. Ne niez pas celui en qui se reconnaîtraient tant et tant de grands noms de votre histoire et qui seul incarne cette force dont vous avez un urgent besoin.

    Jean-Pierre Snyers, 4190 Ferrières, Belgique

    blog: jpsnyers.blogspot.com

  • Elections présidentielles : prions pour la France !

    Ô Dieu, nous te prions de revêtir nos chefs politiques de l’esprit de sagesse et de science qui vient de Toi, afin de gouverner la France selon Ta souveraine volonté, et afin que notre pays prospère dans la justice et dans la paix, dans l’Amour et la Vérité.

    Amen.

  • Un devoir pour l'avenir de la France : faire le choix du projet de François Fillon

    À propos de «  certaines discussions qui ont singulièrement envenimé les vieilles querelles des partis  », le Saint-Père ordonne que «  les dissentiments qui ont surgi et qui se sont trop prolongés soient absolument écartés. Nous le désirons d’autant plus vivement que si la concorde entre les catholiques a été toujours nécessaire, elle l’est aujourd’hui au plus haut point. Tous se rappelleront qu’il n’est permis à personne de rester inactif quand la religion ou l’intérêt public sont en danger. En effet, ceux qui s’efforcent de détruire la religion et la société cherchent surtout à s’emparer, autant que possible, de la direction des affaires publiques et à se faire choisir comme législateurs. Il est donc nécessaire que les catholiques mettent tout leur soin à écarter ce danger et que, laissant de côté les intérêts de parti, ils travaillent avec ardeur à sauver la religion et la patrie.  » (Lettre de saint Pie X à l’évêque de Madrid, le 20 février 1906)

    «  MON PROJET POUR LA FRANCE  »

    «  Le riche passé d’où nous venons donne sa forme à l’avenir que nous faisons  » (abbé Georges de Nantes). Cette pensée résume le “ Projet pour la France ” de François Fillon, fruit d’une longue enquête de quatre ans en métropole et outre-mer  :

    «  J’ai sillonné les routes, et j’ai pris le temps d’écouter tous ceux que j’ai rencontrés  : exploitants agricoles, entrepreneurs, ouvriers, professions libérales, fonctionnaires, familles, enseignants, professionnels de santé, agents des forces de l’ordre, militaires, retraités, acteurs engagés dans les associations. Le génie français est toujours là, intact dans son inventivité et son audace, mais notre système est complètement bloqué.  »

    Comment le débloquer et calmer «  la colère  » qui «  monte  »  ? «  Le temps n’est plus aux demi-mesures. Mon projet est puissant et conquérant  : c’est celui du redressement national. Il est réaliste et sincère, il ne cède pas à la démagogie et aux illusions  ; son financement est cadré. Je l’ai bâti avec un millier de contributeurs, acteurs de la société civile, parlementaires et experts.  »

    Objectif  : «  Je veux que nous retrouvions le plein emploi et que dans dix ans la France soit la première puissance européenne.  » Le moyen  ? «  L’urgence est de libérer notre force économique qui étouffe sous les normes et les charges. Cette libération sera le tremplin de l’emploi.  »

    TRAVAIL

    Pour «  restaurer massivement la compétitivité de nos entreprises et desserrer les contraintes qui les étouffent, il faut radicalement moderniser notre marché de l’emploi  ; encourager l’investissement et en particulier l’investissement français  ; il faut défendre nos industries, et apporter un soutien particulier à notre agriculture qui souffre.  »

    «  L’agriculture est un secteur stratégique. C’est la France rurale, celle des territoires et des terroirs. Autour des deux millions d’emplois directs de la production agricole, douze millions de Français vivent et travaillent. C’est la France puissante, celle qui a conquis son indépendance alimentaire, et qui exporte.  »

    «  Contre le chômage qui touche près de 6 millions de nos compatriotes, contre la croissance molle et la désindustrialisation, la France a tout essayé… sauf ce qui marche partout ailleurs. Et ce qui marche dans les autres pays, c’est une politique économique qui place les entreprises au cœur de la croissance, et qui leur donne les moyens de se développer et de créer des emplois.

    «  C’est parce qu’elle réalise des bénéfices qu’une entreprise peut investir, innover, gagner des parts de marché, et donc créer des emplois.  » Il faut donc «  réduire les charges sociales et les impôts des entreprises  : non pas pour leur faire des “ cadeaux ”, mais pour favoriser l’investissement, l’innovation et la création d’emplois.

    Concrètement, «  cela représente 35 Mds € en faveur des entreprises  : 25 Mds € au travers d’une baisse des charges sociales et des impôts qui pèsent sur la production, et 10 Mds € au travers d’une baisse de l’impôt sur les sociétés. Par ailleurs, la suppression de l’ISF porte ces allégements à 40 Mds €. Cela représente plus que l’ensemble des dépenses de R&D des entreprises (30 Mds €) ou 15 % de leurs dépenses d’investissement (260 Mds €)  : de quoi redonner un nouveau souffle à l’économie française  !  »

    À condition de rendre à tout le monde la volonté de travailler et de «  faire disparaître la peur d’embaucher. Pour cela, il faut d’abord clarifier et sécuriser les règles qui régissent le contrat de travail et sa rupture. Contraignantes pour l’employeur, peu protectrices pour les salariés, empreintes d’une forte insécurité juridique, elles contribuent à rigidifier le marché du travail, à freiner les recrutements et à privilégier le recours aux CDD souvent très courts  : 9 embauches sur 10 se font aujourd’hui en CDD. La priorité doit être désormais de faciliter les recrutements dans le cadre de contrats stables.  »

    Le moyen d’y parvenir  ? Remplacer la lutte syndicale par le «  dialogue social  », la concertation «  et d’abord au niveau de l’entreprise  ». Et sans attendre  : «  à partir de l’été 2017  ». C’est génial, parce que c’est la meilleure façon de mettre fin au “ chômage institutionnel ”.

    «  Je veux lever enfin le verrou des 35 heures. Cette utopie, qui est restée une exception française, doit être abandonnée. Pour renouer avec la compétitivité et pour remobiliser la force de travail, je donnerai la priorité à la négociation collective pour trouver, dans l’entreprise, les moyens les plus efficaces pour augmenter la durée effective du travail et en définir les contreparties salariales.  »

    À ce prix, «  le plein emploi est possible en France  ». Et sans attendre  ! «  Redresser les comptes de l’Unédic avant la fin de la mandature et engager le remboursement de ses 40 Mds € de dettes, en invitant les partenaires sociaux à parvenir, à l’automne 2017, à un accord pour le redressement complet des comptes de l’assurance chômage sur le quinquennat.  »

    FAMILLE

    «  La famille est un pilier de notre société, le premier lieu de socialisation et d’éducation de l’enfant. C’est pourquoi je veux la soutenir, la protéger et lui redonner ses droits. Des parents qui s’investissent dans l’éducation de leurs enfants contribuent à leur plus grande autonomie et à leur sens des responsabilités. Inversement, quand la famille ne fonctionne pas, c’est toute la société qui en pâtit.  »

    «  La politique menée depuis 2012 a remis en cause les fondements de notre politique familiale.  »

    Pour la rétablir, il faut «  réécrire la loi Taubira, sans effet rétroactif et en concertation avec toutes les associations concernées, en posant la règle que l’adoption plénière sera réservée aux couples de sexe différent, la filiation n’ayant de sens qu’à l’égard d’un homme et d’une femme  ».

    Le prolongement de la famille est l’école, aujourd’hui «  devenue un laboratoire d’expérimentations hasardeuses  ». Comment «  refonder l’école  »  ? «  Je veux le retour du bon sens à l’école.  » Tout simplement  ! «  Le français, les mathématiques et l’histoire-géographie doivent constituer un socle de connaissances pour tous. Donner aux jeunes Français une culture commune est une nécessité pour restaurer un lien social solide et refonder un réel sentiment d’appartenance au pays.  »

    «  Commencer la scolarité obligatoire à cinq ans  » et l’apprentissage dès l’âge de quinze ans, «  instituer une tenue vestimentaire spécifique à l’établissement pour les élèves de l’école et du collège  ».

    REFORME DE L'ETAT

    «  La réforme de l’État est la condition indispensable pour renforcer l’efficacité de la dépense publique tout en améliorant la qualité du service offert aux Français.  » Comment faire  ? d’abord entreprendre «  un travail détaillé d’évaluation de l’efficacité des dépenses et de leur pertinence.  » Pour ce faire, «  il faudra mobiliser tous les services, qui auront des objectifs d’économies sur cinq ans.

    «  Je souhaite que les Français puissent suivre l’évolution de ces réformes, grâce à l’open data. Je veux baisser la dépense publique après avoir évalué son efficacité, de 100 Mds € sur cinq ans, en recherchant les sources d’efficacité et en conduisant une réflexion approfondie sur le poids du secteur public. Je souhaite que la sphère publique ne prenne pas plus de place en France que dans des pays comparables au nôtre, ce qui suppose de réduire le nombre d’emplois publics mais également de revoir le périmètre des interventions de l’État.  » Afin de rendre la liberté d’initiative aux citoyens  !

    «  Réformer l’État suppose que chacun se mobilise en faveur d’une plus grande efficacité de la dépense publique. C’est un chemin exigeant mais vertueux, pour alléger le poids du secteur public et concentrer la dépense sur les domaines qui en ont le plus besoin. Réduire la dette suppose forcément de réduire la dépense, mais je souhaite que cet exercice soit aussi l’occasion d’améliorer l’action de l’État.  »

    Comment «  réaliser 100 Mds € d’économies de dépenses publiques sur cinq ans  »  ? En réduisant le nombre d’emplois publics à ceux qui sont utiles  ! plus précisément  : à ceux qui sont nécessaires, «  en recentrant la puissance publique sur les missions qu’elle est la seule à pouvoir assurer  ».

    En tout premier lieu  : «  Proposer aux Français par référendum, une réduction du nombre de parlementaires, à environ 400 députés et 200 sénateurs afin de donner à ceux-ci les moyens nécessaires pour exercer leur fonction.  »

    Et tirer au clair la leçon des “ affaires ” qui atteignent des centaines de parlementaires  : «  Instituer la transparence totale par la publication obligatoire des liens de parenté entre les parlementaires et les collaborateurs (y compris en cas de recrutement croisé).  »

    L’urgence est de restaurer la fonction régalienne de l’État par excellence, condition première de notre survie  : «  Il n’y a pas de diplomatie dans le concert des nations sans une armée forte. Il n’y a pas d’armée forte sans équipements modernes de qualité. Ma responsabilité première sera de donner à nos militaires les moyens d’assurer la lourde tâche qui est la leur  : protéger notre pays, garantir notre liberté et notre sécurité, en consacrant à la Défense un budget permettant de préparer l’avenir.

    «  Le prochain quinquennat sera en effet marqué par des défis nombreux  : retrouver la capacité opérationnelle des armées  », surmenée sous et par le ministère Le Drian, «  garantir le maintien des composantes de la dissuasion nucléaire  », à bout de souffle, «  assurer l’excellence de nos capacités et la permanence de notre base industrielle et technologique de Défense, adapter la condition militaire aux réalités d’aujourd’hui, privilégier la réserve par rapport à un service militaire volontaire fourre-tout et coûteux.

    «  Mon projet pour notre Défense s’inscrit dans le redressement général du pays. Il y va de l’indépendance de notre pays, de la sauvegarde de nos atouts, de la défense de nos intérêts, de nos valeurs et de notre participation responsable au développement de la paix et de la sécurité internationale.  »

    Après le “Brexit ”, il convient de «  maintenir une coopération étroite avec le Royaume-Uni  ». Afin de ne pas faire seuls les frais de la “ Croisade ” contre l’État islamique, il faut «  mutualiser avec nos partenaires européens et en priorité avec l’Allemagne le financement des opérations extérieures  ».

    Comme François Fillon l’a dit à Toulon, nous avons les meilleurs soldats du monde, états de service à l’appui, et aussi le moins pire des taux de natalité.

    «  Notre démographie est une des plus dynamiques d’Europe de sorte que nous n’avons pas besoin, à la différence de la plupart de nos voisins européens, de l’immigration pour soutenir notre croissance.

    Il n’empêche que, «  dans le même temps, la crise économique et sociale, le taux de chômage de l’ordre de 10 %, très supérieur à la moyenne de l’Union européenne, les déficits budgétaires et sociaux records  » nous pénalisent, et «  l’insuffisance de la construction de logements ne permettent plus l’accueil des nouveaux arrivants dans de bonnes conditions.

    «  La France ne peut pas baisser la garde en matière de contrôle des flux migratoires et c’est pourtant ce que fait le gouvernement socialiste depuis 2012. Il y a des lieux en France où le sentiment d’appartenir à la même nation s’est disloqué. Les replis identitaires avancent et l’intégration recule. La France est une Nation, en droit de choisir qui peut la rejoindre et en droit aussi d’exiger des étrangers qu’ils se plient à ses lois et à ses coutumes. L’unité nationale commande une autre politique de l’immigration.  »

    En quoi consistera-t-elle  ? C’est très simple  :

    «  Inscrire dans la Constitution le principe de quotas fixés par la loi, plafonnant le nombre de titres de séjour pouvant être délivrés chaque année au titre de l’immigration professionnelle et familiale, en fonction des capacités d’accueil de la France et des capacités d’intégration des demandeurs.  »

    Sur la “ Sécu ”, il n’est pas question de faire machine arrière. «  Car comment se satisfaire d’une situation dans laquelle les déserts médicaux se multiplient, où les urgences sont saturées, où un ouvrier a une espérance de vie de six ans inférieure à celle d’un cadre, où les professionnels de santé se sentent de plus en plus déconsidérés  ? Comment accepter que de nombreux Français renoncent à se rendre chez le dentiste ou à porter une prothèse auditive pour des raisons financières  ? Comment prétendre qu’il n’y a pas de réforme à mener quand l’assurance maladie est en déficit depuis 1988 et qu’elle a accumulé 120 Mds € de dette depuis vingt ans  ? Je ferai de la prévention une priorité pour que la France ne soit plus à la traîne dans ce domaine et pour que les Français restent en bonne santé le plus longtemps possible. Je prendrai les mesures nécessaires pour que chaque citoyen, où qu’il se trouve sur le territoire, ait accès à des soins de qualité. Je garantirai l’avenir de notre système de santé solidaire en équilibrant enfin les comptes de l’assurance maladie. Je rembourserai mieux les soins encore à la charge des assurés, pour combler les trous qui existent dans notre système de protection. Je ferai du secteur de la santé une source d’innovation et un facteur de croissance et de souveraineté nationale.  »

    Mais il y a une condition  : «  Que personne n’abuse de la générosité de l’assurance maladie. Pour réussir, je m’appuierai sur les idées et l’engagement de tous les acteurs du système de santé car je suis convaincu que la réforme ne réussira que si elle est portée par eux. J’organiserai donc des états généraux de la santé fin 2017 / début 2018 pour arrêter définitivement les mesures de modernisation de notre système de santé solidaire.  »

    Pour réduire les dépenses, il faut tâcher de prévenir plutôt que d’avoir à guérir  : «  Rembourser une consultation de prévention tous les deux ans pour tous les Français. Elle sera assurée par le médecin traitant qui verra reconnaître son rôle clef dans le “ maintien en bonne santé ” de la population. Plus complète, elle durera plus longtemps qu’une consultation moyenne et sera rémunérée en conséquence.  »

    Si la population se «  maintient en bonne santé  », non seulement on épongera la dette, mais on pourra «  lancer un grand Plan Santé à l’école  », avec «  prévention des addictions (écran, tabac, alcool, cannabis et autres drogues)  »; «  combattre les déserts médicaux et réduire les temps d’attente aux urgences en développant les maisons médicales et les structures d’urgences pour les premiers soins. Laisser une grande liberté d’organisation aux professionnels de santé pour créer les structures les plus adaptées.  »

    «  Renouer avec l’excellence de la recherche pour qu’elle redevienne le fer de lance de l’innovation et faciliter la création de partenariats publics-privés pour donner naissance à des entreprises innovantes dans le secteur de la santé. Encourager fortement la recherche médicale par le renouvellement des plansautisme ”, “maladies rares ”, “cancers ” etmaladies neurodégénératives ”, pour identifier et développer des traitements pour guérir ou prévenir ces maladies.  »

    Il n’y a pas que les «  déserts médicaux  »  : le “désert” tout court gagne la ville et la campagne de notre France dévastée  :

    «  Les territoires ruraux sont les premiers territoires abandonnés de [et par] la République. Ces territoires, je les connais comme aucun autre candidat à l’élection présidentielle ne les connaît.

    «  Depuis une dizaine d’années, j’ai vu la situation de nos territoires se dégrader. La concentration des populations et des richesses vers les grandes métropoles s’est accélérée. La fracture territoriale n’a jamais été aussi profonde. Elle oppose les territoires urbains riches et dynamiques aux territoires ruraux et péri-urbains pris dans une spirale de paupérisation. Avec cette fracture territoriale, c’est l’unité même de la France qui est menacée.

    «  À côté des villes où se concentrent l’activité économique et les ressources, on ne peut pas accepter que s’étendent des territoires vidés de leurs emplois, désertés par les services publics, privés du soutien de l’État, laissés seuls face aux détresses sociales. Nos élus territoriaux font un travail formidable. Mais ils sont laissés en première ligne face à la dégradation économique et sociale…  »

    Sous la houlette de François Fillon, nos paysans rendront vie au désert français en commençant par le commencement  : «  Maintenir ledernier commerce ” installé en milieu rural et développer des projets de commerce multiservices avec la Poste, les opérateurs téléphoniques et des acteurs publics et privés.  »

    Les chasseurs y compris  :

    «  Aujourd’hui, l’Europe se mêle de tout et bien trop souvent de ce qui relève de la responsabilité et de la compétence des Nations et des Régions  ! Je veux lever certaines contraintes inutiles et simplifier les démarches qui encadrent la pratique de la chasse, activité transversale essentielle, avec l’agriculture et la forêt, de l’espace rural et maritime français.  »

    François Fillon a l’intention de «  lancer, dès l’été 2017, des états généraux pour refonder les politiques de la pêche et de l’aquaculture en les plaçant sous le signe de l’innovation, de la qualité, de la sécurité et de la durabilité. Ces états généraux viseront à doter la France d’un plan national d’exploitation durable des ressources biologiques marines (pêche, conchyliculture, aquaculture, algoculture) en réduisant les contraintes administratives pour permettre aux professionnels de vivre de leur activité et pour accompagner le développement de nouvelles formes de production.  »

    Encore faut-il que soit assurée «  la première des libertés  », fruit de la sécurité et de la tranquillité de l’ordre  : «  La loi du 15 août 2014 de Christiane Taubira a officialisé la quasi-impunité des délinquants.  »

    Sans oublier les 250 000 sapeurs-pompiers, «  troisième force de sécurité  » à laquelle François Fillon rend un hommage bien senti, non pas démagogique mais appuyé sur «  une détermination sans faille, des principes simples  : tolérance zéro, impunité zéro mais aussi prévention, une réorganisation dans le détail des politiques menées et des moyens enfin à la hauteur des besoins, telles sont les clés du succès.  »

    Pourtant, il ne faut pas se le dissimuler, «  Nous allons hériter d’une situation très dégradée alors même que la conjoncture des trois dernières années a été favorable en Europe et dans le monde et que la plupart de nos voisins européens ont su en tirer parti.

    «  Les chiffres de l’Insee pour 2016, les travaux du rapport Pébereau, ceux de la Cour des comptes ou du Haut conseil des finances publiques récemment publiées viennent confirmer ce que nous disons depuis plusieurs mois  : le déficit ne diminue plus et va même s’aggraver, la dette continue de s’envoler, nous mettant à la merci d’une montée des taux d’intérêts que l’on voit déjà poindre, et le taux de chômage stagne autour de 10 %.

    «  La politique économique menée tout au long du quinquennat par François Hollande et Emmanuel Macron est un échec. Les réglementations ont succédé aux réglementations alors que les entrepreneurs demandaient avant tout de la liberté. La hausse massive des impôts au début du quinquennat puis les va-et-vient fiscaux ont découragé les investisseurs et ont cassé la confiance de nos partenaires économiques. L’absence de cap a découragé tous ceux qui auraient souhaité développer leur entreprise, embaucher, et réinvestir les fruits de leur activité en France.

    «  Les comparaisons internationales ne sont pas flatteuses  : en 2016, la croissance allemande était de 1,9 %, celle de l’Espagne devrait être de 3,2 %, celle du Royaume-Uni de 1,8 %, quand la France peine à atteindre 1,1 %. Gardons à l’esprit que, dans le même temps, la population française augmente et celle de l’Allemagne diminue, si bien que la création de richesse par habitant s’effondre en France, quand elle croît en Allemagne. Le déficit commercial et la faiblesse de l’investissement révèlent une nation en perte de vitesse.

    «  Il est urgent d’agir, avant qu’il ne soit trop tard.  »

    Ces extraits des propositions, présentées sur le site www.fillon2017.fr, suffisent à nous faire un devoir non seulement de voter pour lui, mais encore de le soutenir dans la mise en œuvre de ces propositions, qui exige bonne volonté et dévouement de tous.

  • Lettre ouverte à François Fillon

    Notre correspondant belge Jean-Pierre Snyers, ami de la Lorraine et de la France, nous communique sa lettre ouverte adressée à François Fillon. C'est bien volontiers que nous la partageons avec nos lecteurs tant l'enjeu de ce qui se passe actuellement en France à l'occasion de ces élections présidentielles est fondamental.
     
    "Monsieur Fillon,
     
    De ce petit royaume qu'est la Belgique, j'observe avec stupeur la cabale orchestrée contre vous. Vous le savez mieux que quiconque, entre justice, gauche et médias, l'entente règne en maître. Sans prendre en compte la moindre présomption d'innocence, on se refile en secret des informations qui n'ont qu'un seul but : vous empêcher d'être élu tout en vous présentant comme coupable sans attendre un jugement prononcé. Vases communiquant, fuites d'enquêteurs aux journalistes, on n'est pas loin semble t-il d'un état totalitaire.
     
    A jets continus, télé, journaux et radio déversent le fiel de leurs intox qui ressemblent comme deux gouttes d'eau aux propos d'une concierge acariâtre. Considérant les français comme des enfants, comme les plus naïfs du monde, ils espèrent que leur gavage incessant les transformera dans les urnes en robots au service de leur idéologie asservie à la pensée unique.
     
    Votre drame, cher Monsieur Fillon, c'est que vous ne vous appelez pas Macron. Si vous portiez ce nom, tout vous serait pardonné. De ses "casseroles", quasi personne n'en fait état. D'ailleurs à l'entendre, elles ne sont que des "rumeurs". Pas la peine de chercher plus loin, puisque c'est lui qui le dit. L'idole peut dormir tranquille. La petite fée des lobbys peut continuer à sourire à tout le monde en faisant miroiter qu'à coups de baguette magique, elle ouvrira son porte-monnaie aux électeurs d'un pays qui croule sous une dette incommensurable. Et dire qu'il y en a qui sont dupes ! Et dire qu'à coups de lavage de cerveaux, certains sont prêts à croire les balivernes d'une girouette flatteuse de l'ego et insipide. Du liquide plutôt que du solide, une tisane à la camomille à la place de vitamines, du Hollande jusqu'à plus soif, est-ce cela que désire le peuple de France ?
     
    Cher Monsieur Fillon, seul contre ce qu'il convient d'appeler une mafia, vous incarnez cette force et ce courage qui ne caractérisent aucun de vos ennemis. Face aux crachats et à la haine de ceux qui dans leurs mains sales, tiennent les pierres de la lapidation, vous nous montrez combien votre stature, celle qui doit caractériser un président, peut donner à la France autre chose qu'une voix fluette, qu'une image aussi ambiguë que prête à toutes les contradictions et à tous les compromis.
     
    Puisse malgré la manipulation éhontée qu'il subit, votre peuple se réveiller avant qu'il ne soit trop tard."

    Jean-Pierre Snyers

    Son blog : jpsnyers.blogspot.com

  • L'Amitié en France aux XVIe et XVIIe siècles : histoire d'un sentiment

    Puisant à des sources très diverses, cet ouvrage de la Lorraine Aurélie Prévost s'intéresse à la fois à la réception des idées philosophiques, à la pratique de l’amitié et à sa représentation au cours des XVIe et XVIIe siècles en France.

    Sans ignorer l’histoire de Montaigne et La Boétie mais loin de s’y limiter, il s’attache à découvrir, notamment grâce aux écrits du for privé, aux testaments, mais aussi aux dictionnaires, aux proverbes, aux emblèmes, etc., comment les hommes ont tissé des liens amicaux et les ont décrits. À cette époque, l’amitié ne relève pas encore exclusivement de la sphère de l’intime. Elle est au cœur de la réflexion politique. Les tensions de la société de l’époque moderne transparaissent à travers ces multiples histoires masculines.

    Plusieurs exemples sont extraits d'écrits ou de témoignages collectés dans l'histoire de la Lorraine.

     

    ‡ L'Amitié en France aux XVIe et XVIIe siècles. Histoire d'un sentiment, Aurélie Prévost, Presses universitaires de Louvain, 2017, 320 p. (24 €). A commander sur http://pul.uclouvain.be

  • France 1940 ou défendre la République

    Juin 1940. Dans l'esprit de chacun, cette date marque la défaite de la France face à l'Allemagne nationale-socialiste et l'entrée de la République dans un régime collaborationniste. Pour dépasser mythes et clichés, l'auteur analyse les faits qui ont conduit à cette défaite tout en tenant compte du rôle de l'ensemble des protagonistes – Allemagne, Italie, Russie, Angleterre, Etats-Unis, etc. Car s'il faut porter un jugement, et c'est là tout l'apport de ce texte fondateur, ce n'est pas tant la France seule qu'il y a lieu d'examiner, mais aussi ses alliés qui voyaient en elle leur première ligne de défense.

    Le travail de Philip Nord relève autant du plaidoyer que du récit et éclaire d'une lumière nouvelle certains aspects de la guerre et de l'après-guerre. Ainsi le désenchantement rapide pour Vichy, le développement de la résistance, entendue au sens le plus large, et par-dessus tout le prestige persistant de l'idée républicaine sont ici analysés pour la première fois. Sans polémiquer sur les thèses de Bloch ou de Pétain, Philip Nord propose une lecture nuancée, novatrice et subtile d'un événement qui a marqué l'histoire mondiale. Un travail équivalent à celui de Robert Paxton sur Vichy.

     

    ‡ France 1940. Défendre la République, Philip Nord, éditions Perrin, 2017, 320 p. (19,90 €).

  • Alsace-Lorraine : histoire d'un "pays perdu" de 1870 à nos jours

    Initialement publié en 2010, cet ouvrage du regretté professeur émérite François Roth, est sans équivalent à ce jour. Il revisite l'histoire de cette "Alsace-Lorraine" à travers la longue persistance de cette dénomination.

    Il nous conte la fortune de cette expression apparue avec les efforts de l'Empire allemand pour intégrer sa nouvelle conquête après 1871 et les comportements de refus puis d'acceptation des annexés. Il analyse l'héritage de cette désignation historico-géographique jusqu'à nos jours.

    Rappelons que l'appellation Elsass-Lothringen surgit au cours de la guerre de 1870 puis est officialisée par les Allemands au traité de Francfort en 1871. Mais cette création pose la question fort ancienne des rapports entre l'espace germanique et l'espace roman puis français.

    L'Alsace-Lorraine correspond bien à la notion d'un "pays perdu" - aujourd'hui disparu, même si la nouvelle grande région réunie à nouveau cette Alsace-Lorraine ! - qui a alimenté la chronique internationale durant 47 ans.

     

    ‡ Alsace-Lorraine. Histoire d'un "pays perdu" de 1870 à nos jours, François Roth, éditions Tallandier, coll. Texto, 2016, 223 p. (8,50 €).

  • Ainsi, Dieu choisit la France

    Camille Pascal revisite les grands événements de l'histoire de France qui ont fait de notre pays la "fille aînée de l'Eglise", depuis son baptême au Ve siècle jusqu'au divorce inscrit dans la loi de séparation de 1905.

    « Ainsi, Dieu choisit la France de préférence à toutes les autres nations de la terre pour la protection de la foi catholique et pour la défense de la liberté religieuse. » En a...dressant ces mots au roi Saint Louis, le 21 octobre 1239, le pape Grégoire IX reconnaît à la France un rôle prédestiné depuis la conversion de Clovis. Conversion confirmée, siècle après siècle, par plusieurs dynasties et des générations entières, jusque et y compris dans le renoncement et la rupture.

    Partant de cet événement originel, l'auteur revisite les scènes fondatrices de la France catholique qui ont fait de notre pays la « Fille aînée de l'Église », depuis son baptême au Ve siècle jusqu'au divorce inscrit dans la loi de 1905.

    Dans la lignée des historiens de l'époque romantique, il renoue délibérément avec le « récit national » qui, repris au compte de l'école républicaine par Jules Ferry et Ernest Lavisse, a su donner une réalité à l'idée même de la France en la faisant connaître, aimer et partager par tout un peuple. Permettre à chacun, qu'il soit catholique ou non, de retrouver, de comprendre et de s'approprier les racines chrétiennes de la France. Afin de clouer le bec à tous ceux qui renient - ou qui nient - ces fondements chrétiens.

     

    ‡ Ainsi, Dieu choisit la France. La véritable histoire de la fille aînée de l'Eglise, Camille Pascal, éditions Presses de la Renaissance-Plon, 2016, 348 p. (18 €).

  • Un prêtre catholique assassiné par des islamistes

    En France, on assassine un prêtre. Désormais, ça n'est plus "réservé" qu'aux chrétiens d'Orient... Résultat de l'islamisation qui gangrène notre pays chrétien et de quarante ans d'incompétence et d'aveuglement de nos gouvernants !

    Prions pour le repos de l'âme de l'abbé Hamel et la conversion des musulmans.

    La France restera une terre de chrétienté !

    RIP+