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  • Histoire de passeurs au pays des deux Sarres 1940-1945

    Pendant la Seconde Guerre mondiale, les vallées de la Sarre rouge et de la Sarre blanche, situées sur la frontière entre l'Alsace-Lorraine annexée au Reich et les départements de Meurthe-et-Moselle et des Vosges en France occupée, ont vu passer des milliers de personnes évadées des camps de prisonniers ou fuyant le régime nazi.

    Des filières de "passeurs" se constituèrent spontanément pour venir en aide à ces personnes ; ces passeurs risquaient leur vie et celle de leurs familles pour venir en aide à des inconnus qui pouvaient être des "mouchards".

    L'histoire de ces réseaux a déjà été écrite. L'auteur a pour seule ambition de se limiter à rapporter des témoignages, à écouter certains acteurs de ces tragédies, à apporter quelques compléments d'information. Une fois passés en France, qu'ont fait ceux qui avaient profité de l'aide bénévole des passeurs ? Que sont devenus les passeurs condamnés ou déportés ? Chaque témoin apporte une contribution unique et parfois jamais exposée. D'autres restent totalement anonymes.

    L'ouvrage est préfacé par Oscar Gérard, maire et conseiller général de Phalsbourg, qui refusa de servir le Reich, s'évada et rejoignit le maquis de Viombois puis la 2e DB du général Leclerc.

     

    ‡ Histoire de passeurs au pays des deux Sarres 1940-1945, Michel-F. Henry, éditions des Paraiges, 2017, 153 p., ill. (15 €).

  • La Lorraine et les pays de la rive gauche du Rhin du 18ème siècle à nos jours

    sarre.jpgIl s'agit de la publication des Actes du colloque qui s'est tenu, à l'initiative du Comité d'Histoire régionale, en novembre 2010 à l'abbaye des Prémontrés à Pont-à-Mousson.

    L'espace lorrain a entretenu au fil des siècles des relations complexes avec le monde germanique à la fois d'ordre culturel et linguistique puis politique. Les objectifs du colloque étaient limités à l'étude des relations durant la période moderne. On y appréhende toute la place tenue par les Lorrains dans cet espace germanique mais également l'influence des Rhénans, des Sarrois et des Bavarois du Palatinat en Lorraine depuis le XVIIIe siècle.

    Les communications traduisent aussi les phénomènes de longue durée qui cheminent dans les sociétés au fil des générations et qui éclairent les perceptions des Lorrains sur le monde rhénan et celles des Allemands des différentes époques sur la Lorraine et les Lorrains. Ainsi, sont abordés les questions religieuses et les relations entre les évêchés lorrains et allemands ou, encore, l'action de la République sous le Consulat en direction des protestants. Diplomatie et frontières sont abordées par le biais de la question de la Winterhauch, forêt des confins des duchés de Lorraine objet d'un conflit entre la France et l'Electorat de Trèves en 1766-1768. Histoire de frontières encore avec la problématique des relations transfrontalières entre la Moselle et les départements rhénans sous la Révolution et l'Empire ou durant l'annexion entre 1871 et 1918. La période contemporaine est envisagée sous l'angle des évacuations dans l'espace frontalier franco-allemand pendant la Seconde Guerre mondiale.

     

    ‡ La Lorraine et les pays de la rive gauche du Rhin (Sarre, Palatinat, pays de Trèves) du XVIIIe siècle à nos jours, François Roth (dir.), Edhisto, 2011, 139 p. (20 €).

  • Quelle place pour les Vosges dans la Grande Région ?

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    [Vosges Matin]

  • La « drôle de guerre » et la défaite de juin 1940 dans le Grand Est

    Pour ceux qui vécurent cette époque, comme pour les historiens qui l'étudient, la « drôle de guerre » puis la défaite militaire de juin 1940 constituèrent l'une des pages les plus sombres de l'histoire de la France contemporaine.

     

    la grande débâcle.jpgSoixante-dix ans après la déclaration de guerre, L’Est Républicain a pris l'initiative d'explorer cette période au travers des archives historiques et grâce aux souvenirs des témoins.

     

    Pendant le conflit ou lors de l'exode, ils étaient sous les drapeaux ou encore adolescents : ils ont tous assisté plus ou moins impuissants à l'effondrement de l'armée et du pouvoir politique, à l'arrivée des troupes allemandes dans les villes et les villages, à la mise en place du régime de Vichy, à partir de juillet 1940. Leurs souvenirs sont évidemment précieux. Ils ont été recueillis avec le plus grand soin afin de les confronter aux événements et de les replacer dans le contexte général.

     

    L'accent est mis dans ce magazine sur la dimension régionale de la guerre. La Lorraine, l'Alsace, la Franche-Comté - avec le nord de la France - furent une fois encore en « première ligne » dès septembre 1939 avec les grandes opérations d'évacuation des populations civiles qui vivaient à proximité de la frontière et l'installation des troupes dans les abris de la ligne Maginot. Nos régions furent ensuite, en juin 1940, le théâtre des opérations terrestres et aériennes lancées par Hitler et ses généraux : des Ardennes à la Suisse en passant par le Toulois, le Saintois, le massif des Vosges, des unités françaises mais également polonaises résistèrent et infligèrent même des pertes importantes à l'ennemi. Mais, ces poches de résistance - alors que partout le front craquait - ne permirent pas de vrai sursaut militaire.

     

    L'Est de la France, après la défaite, n'en avait pas fini avec l'histoire : la Moselle et l'Alsace subissaient l'annexion, le reste de la Lorraine était englobé dans une zone interdite, les Vosges étaient placées sous haute surveillance tandis que la Franche-Comté était coupée au sud par la ligne de démarcation. Les populations allaient souffrir encore longtemps avant la Libération.

     

    >> « 39-40 : la grande débâcle », hors-série de L'Est Républicain, septembre 2009 (7 €).