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  • Autigny-la-Tour (88) : lorsque le futur roi George VI d'Angleterre fréquentait le château en 1918

  • 10 ans d'acquisitions révélées au Musée du château de Lunéville

    Au soir du 2 janvier 2003, un terrible incendie consumait le château de Lunéville, résidence des derniers ducs de Lorraine et de Bar, et son musée.

    Près de six cents œuvres emblématiques présentées au public disparaissaient alors dans les flammes. Plus de dix ans après le sinistre, vient le temps d'un premier bilan.

    Les efforts impressionnants engagés permettent de faire revivre le musée et de reconstituer ses collections, pour un nouveau projet ambitieux au cœur d'un site emblématique de l'histoire du duché de Lorraine.

    De page en page, le musée du château de Léopold propose au lecteur une promenade inédite à la découverte de ses récentes acquisitions : portraits, manuscrits, meubles, céramiques, livres et instruments scientifiques, autant d'objets d'art ou du quotidien qui transportent l'amateur et le curieux au XVIIIe siècle, dans cette si aimable cour de Lunéville. Ils racontent aussi le palais, ses jardins et ses occupants.

    Alors que l'édifice historique retrouve peu à peu son éclat, le musée renaît de ses cendres et révèle l'identité lorraine avec ses nouveaux trésors dans ce splendide catalogue.

     

    ‡ Musée du Château des Lumières - Lunéville. 10 ans d'acquisitions révélées, collectif, Serge Domini éditeur, 2017, 215 p., ill. (35 €).

  • Zoom sur le château des Lumières de Lunéville

    Voici un regard étonnant sur les détails du château de Léopold, sur la ville, sur les pierres et sur les objets qui ont fait l'histoire de la cité cavalière. Regard d'une photographe de talent associé à celui d'un historien passionné. Un beau voyage en images pour redécouvrir un site en pleine renaissance.

     

    ‡ Zoom sur le château des Lumières de Lunéville, Denise Bloch et Jean-François Tritschler, éditions Association d'idées, 2017, 109 p., ill. (29 €)

     

     

     

  • Isches (88) : les nouveaux propriétaires du château récompensés

  • Romain-aux-Bois (88) : le château et ses liens avec l'abbaye de Morimond

  • Haroué (54) : l'Etat dépouille le château des Beauvau-Craon

  • Le château d’Haroué dans la tourmente

    Château d'Haroué, entrée sur rue [cl. archives ©H&PB].

    Le ministère de la Culture étudie la possibilité de retirer le mobilier du château d’Haroué dont il s’est rendu propriétaire en 2007, pour 3,5 M€. Une décision lourde de conséquences pour l'avenir de ce site historique lorrain.

    Sera-t-il toujours possible de visiter le château d’Haroué, situé dans le Saintois au sud de Nancy, et si oui avec quel mobilier exposé ? Si la princesse Minnie de Beauvau-Craon, propriétaire des lieux, ne peut ou ne veut répondre actuellement, ces questions sont parfaitement légitimes au regard des réflexions lancées et des décisions prises récemment par le ministère de la Culture. Après l’imbroglio de la vente aux enchères de juin 2015 où, sans avertir ni les services de l’Etat, ni les collectivités (la Région Lorraine à l’époque et le département de Meurthe-et-Moselle), ni même les musées, la princesse a souhaité vendre une partie du mobilier lui appartenant, le ministère a décidé de classer début juin 2016, au titre des monuments historiques, tout un ensemble d’objets appartenant à Minnie de Beauvau-Craon et provenant, entre autres, de la chambre de Madame de Cayla.

    Le ministère confirme aussi étudier la possibilité d’en retirer le mobilier, dont il s’est rendu propriétaire en 2007, pour la coquette somme de 3 à 3,5 millions d’euros. A titre exceptionnel, il avait cependant consenti à le laisser en dépôt au château d’Haroué.

    Parmi les pistes de réflexion qu’explore le ministère, il se pourrait que ce mobilier d’Etat puisse être transféré et exposé au château de Saint-Ouen, d’où ce patrimoine est originaire. La commune de Seine-Saint-Denis reconnaît s’être intéressée au devenir de ces pièces au moment de la vente aux enchères de 2015. Là aussi, le motif est tout aussi légitime. Son château, qui fut celui de la favorite de Louis XVIII, Zoé Talon, comtesse du Cayla, laquelle le légua à sa mort (1852) à sa fille, la princesse de Beauvau-Craon, pourrait accueillir ces biens nationaux. « Si nous n’avons pas les moyens d’acheter ce mobilier, nous pourrions l’exposer. Rien n’est décidé pour le moment, il ne s’agit que de discussions entre nos services et ceux du ministère », insiste l’adjointe à la culture de Saint-Ouen.

    Depuis des décennies, le ministère de la Culture et la princesse Minnie de Beauvau-Craon entretiennent des relations tumultueuses. Garants des biens et des fonds publics, les services de l’Etat s’inquiètent des conditions de conservation du mobilier. L’achat d’une partie, en 2007, conjugué aux aides des collectivités, devait permettre de couvrir la quasi-totalité des importants travaux de réhabilitation du château, dont la réfection de sa toiture. Le Conseil régional de Lorraine, dans un communiqué datant de juin 2015, rappelait qu’il avait versé, entre 1998 et 2008, 524 000 € d’aides pour des « travaux de restauration du château, la rénovation des intérieurs et de certains mobiliers ».

    Depuis cette date, les vannes ont été coupées puisque « le Service régional de l’inventaire n’a jamais pu exercer sa mission, en dépit de la convention signée par Madame la princesse ».

    Affaire à suivre.

    [d'après Vosges Matin]

  • 2017, année Boffrand, architecte du XVIIIe siècle en Lorraine

    Château de Thuillières (Vosges), construit par Germain Boffrand.

    A Lunéville, qui dit Boffrand dit château. Si 2016 est « l’année » Stanislas, ce sera au tour du « premier architecte » de Léopold de monopoliser l’attention l’année prochaine ; 2017 marquant le 350e anniversaire de sa naissance.

    Né à Nantes le 16 mai 1667, Germain Boffrand a beaucoup œuvré pour la Lorraine ducale, à Lunéville, où on lui doit aussi le château de la Favorite, à Gerbéviller, Haroué, Jarville, Nancy, Aulnois-sur-Seille, Commercy, Thuillières…
    « L’homme est assez peu connu du grand public au-delà de notre région, moins connu en tout cas que son élève Emmanuel Héré », regrette Benoît Tallot. L’adjoint à la Culture de Lunéville, comme il l’avait fait pour les frères Muller, a donc décidé de reprendre son bâton de pèlerin.

    Au sens propre comme au sens figuré, puisqu’il a passé une partie de ses vacances à sillonner les lieux, où l’on trouve la signature de Germain Boffrand, en Lorraine, mais aussi à Paris et dans l’Ile de France. Comme architecte, mais aussi comme urbaniste, décorateur et concepteur d’ouvrages de génie civil, des ponts notamment.

    Si Benoît Tallot a voulu créer l’association « Mission Boffrand-2017 2023 », c’est aussi parce que l’architecte de Léopold, « un génie aux talents multiples », a contribué à dessiner l’urbanisme de Lunéville en définissant les règles à suivre pour les façades des nouveaux bâtiments (linteaux, fenêtres regroupées, clés sculptées sur leurs cintres en demeurent des témoignages.).

    Pour faire vivre cette association, qu’il a cofondée et copréside avec Lucienne Redercher, adjointe à la Culture à Nancy, trois commissions ont été formées qui travailleront sur l’architecture de Boffrand, l’histoire de l’art et la constitution d’une base de recherches documentaires. Elles seront respectivement animées par Jean Redercher et Dominique Grandjean pour la première, Catherine Guyon et Françoise Hervé. Tous les propriétaires d’une « architecture » Boffrand en seront membres d’honneur, qu’ils soient des particuliers ou des collectivités locales. Les deux maires de Lunéville et de Nancy ont été nommés présidents d’honneur de l’association, dont le siège est fixé à la mairie de Lunéville. Martine Priester de Nancy assure la trésorerie, Monique Roussel, de Brie-sur-Marne, le secrétariat.

    L’ambition, outre de créer un centre de recherches et de documentation sur l’œuvre de Germain Boffrand, est de préparer événements et manifestations autour de ses réalisations.

    Une exposition éclatée sur plusieurs sites est déjà prévue pour l’anniversaire de sa naissance, le 17 mai 2017. A Lunéville, on évoquera l’architecture religieuse à la tour de la cloche de Saint-Jacques, l’ingénieur civil que fut Boffrand à l’hôtel abbatial, la Pitié Salpêtrière dans le hall de l’hôpital, et Boffrand, l’architecte du château… au château de Lunéville. Des expositions seront également organisées au Palais du gouverneur à Nancy ainsi qu’au Sénat à Paris (le Petit Luxembourg, la résidence actuelle de son président, est signé Boffrand).

    Autant de projets pour une mission dont le terme a été fixé à 2023, tout simplement parce que les travaux de restauration du château de Lunéville devraient alors être achevés.

     

    ‡ Contact : Benoît Tallot, 11 rue de la République à Lunéville. Mail : tallot.benoit@wanadoo.fr

  • Lichecourt (88) : un château de contes de fées

  • Avec les châtelains du domaine des capucins de Rambervillers (88)

  • Beaufremont (88) : le château panse ses plaies

  • Ambiance royale au château d'Autigny-la-Tour (Vosges)

    [VM]

  • Epinal l'imaginaire

    Ville au passé tumultueux, maintes fois détruite et chaque fois relevée de ses cendres, Épinal se livre à ceux qui prennent le temps d’aller à sa découverte. C’est précisément ce qu’a fait le photographe Chanel Koehl, qui nous propose une balade amoureuse entre le château, la basilique et la Moselle, mais aussi entre les forêts et les terres d’histoire qui composent le terroir de l’ancienne ville des évêques de Metz.

    Dans ce superbe album, le regard de l’artiste fait écho aux impressions des écrivains et des personnalités qui, au fil des siècles, ont aimé la ville, son art de vivre comme la portion de Lorraine au cœur de laquelle elle se dresse.

    Les photos et les textes contenus dans ces pages ne racontent pas Épinal, pas plus qu’ils ne l’expliquent ou qu’ils n’en proposent une visite guidée. Ils invitent simplement le lecteur à confronter sa propre vision de la ville aux sentiments de ceux qui, comme lui, l’aiment ou l’ont aimée. Mais surtout, ils invitent chacun, qu’il soit spinalien ou de passage, à partir à la découverte de l’ambiance d’une ville dont les multiples nuances sont aussi celles de l’imaginaire.

    Un contenu original et étonnant. Épinal l'imaginaire se présente comme un recueil de textes et de témoignages rédigés par les amoureux d’Épinal, du XVIe siècle à nos jours. Hommes de lettres, historiens, voyageurs, géographes, célèbres ou moins connus, tous ont laissé leur vision de la ville, de son patrimoine et de son terroir. Leurs mots répondent aux photos de Chanel Koehl, auxquelles ils donnent une résonnance particulière, au-delà des époques.

    Surprenant ouvrage pour une ville étonnante.

     

    ‡ Epinal l'imaginaire, collectif, éditions Anovi-Brumaire, 2016, 176 p., photos Chanel Koehl (25 €).

  • Stanislas, roi jardinier et gourmand au château d'Haroué

    Le château d’Haroué accueille du 1er mai au 15 octobre l'exposition Stanislas roi jardinier et gourmand, dans une scénographie des couturiers parisiens Hubert de Givenchy et Philippe Venet.

    La princesse Minnie de Beauvau-Craon a voulu inscrire son château d’Haroué dans les célébrations du 250e anniversaire du rattachement de la Lorraine à la France. Elle a fait appel à ses amis, les deux grands couturiers Hubert de Givenchy et Philippe Venet, qui lui ont proposé de présenter le roi Stanislas sous l’angle de l’amateur de jardins et de bonne chère.

    Dès le vestibule, on est mis dans l’ambiance avec une présentation d’instruments de jardinage du XVIIIe siècle et, notamment, des brouettes d’époque. Mais, c’est au premier étage que la scénographie déploie tout son faste et sa magie car l’on découvre, dans les éclairages savamment réglés de Christophe Olivier, les maquettes des châteaux détruits de Stanislas : Chanteheux, pavillon et cascades de Lunéville et Commercy ou encore La Malgrange, telle qu’elle se présentait au XVIIIe siècle. Ces maquettes ont été réalisées à la demande d’Albert France-Lanord, en 1984, et restaurées par sa petite fille.

    Dans le salon central, avec son magnifique lustre de Baccarat, la silhouette de Stanislas, en tenue à la turque, accueille le visiteur. Grâce aux travaux de Jacques Charles-Gaffiot, les concepteurs de l’exposition ont pu recréer le salon de Stanislas à Lunéville. Un dessin aquarellé, figurant dans l’ouvrage du chercheur, a pu être agrandi aux dimensions de la pièce d’Haroué par Daniel Ridet, à qui l’on doit également la reproduction, sur le mur opposé, du fameux rocher aux automates de Lunéville. Le panneau de 12 m x 4,50 m est réellement impressionnant.

    Dans le salon Louis XVIII, sous le portrait du roi de France, est évoquée une autre passion de Stanislas : la chasse, avec des objets prêtés par le Musée de la chasse à Paris, notamment une dague dont le fourreau contient des couverts aux manches gainés de galuchat. Un collier de chien porte les armes de la duchesse de Mortemart. La princesse Minnie a installé dans une vitrine l’épée de connétable de Marc de Beauvau. Les plaisirs de la table flattent les papilles dans le salon doré décoré par Hébert. La Maison Lenôtre a fourni des reproductions de pâtisseries pour rappeler combien Stanislas était friand de douceurs et en particulier de baba au rhum. Mais, le clou de cette superbe exposition est, sans conteste, la salle où est installée l’importante maquette du potager du roi à Versailles. Elle résulte de la commande passée par Mme Mellon, l’épouse d’un riche banquier américain qui souhaitait financer la restauration du potager de Louis XIV. La femme du mécène a proposé qu’on commence par construire une maquette. Celle-ci était conservée dans les réserves du château et la princesse Minnie a pu en obtenir le prêt grâce à l’amitié qui la lie à Hubert de Givenchy, ancien président des Amis de Versailles. À ce titre, la conservation du château ne pouvait pas lui opposer de refus.

    Autre inédit : le décor qui entoure cette maquette. Grâce à l’agrandissement, par Daniel Ridet, des gravures montrant les sculptures de Girardon qui devaient orner toute une galerie du Louvre, on peut imaginer la magnificence de cette enfilade qui n’est restée qu’à l’état de projet.

  • Autour du château fort de Dommartin-sur-Vraine (Vosges)

  • Isches (88) : le château d'Harcourt est à vendre

     

    A l’extrême ouest du département des Vosges et au sud-ouest de l’ancien duché de Lorraine, dans la région naturelle de la Vôge qui apparaît, à plus d’un titre, comme un trait d’union entre la Lorraine centrale, le Massif Vosgien et la Franche Comté. Un pays vallonné, fait de grandes prairies verdoyantes et de vastes forêts de chênes et de hêtres avec, en particulier, la toute proche forêt de Darney-Martinvelle dont l’exploitation a, très tôt, alimenté les nombreuses verreries édifiées sur son pourtour.

    Une contrée au patrimoine à la fois naturel, avec de grands espaces faiblement peuplés, et architectural, civil et religieux, très riche. De nombreux villages au caractère historique affirmé avec des logis datant de la Renaissance et des églises souvent classées, à découvrir au hasard des petites routes de campagne.

    Une autre particularité remarquable de l’endroit réside dans la proximité de villes thermales prestigieuses avec Vittel et Contrexéville, mais aussi Bains-les-Bains et Bourbonne-les-Bains, toutes situées dans un rayon de 40 km tout au plus.

    Proche des sources de la Saône, la région appartient au bassin versant méditerranéen, donnée géographique qui caractérise bien un lieu à la fois ancré sur les marches de l’est et ouvert vers les provinces du sud, la Bourgogne, la vallée du Rhône et son débouché méditerranéen.

    En lisière d’un village rural caractéristique de la région, avec église romane du XIIe siècle, où une danse macabre vient d’être découverte sous l’enduit qui la masquait, le château d’Isches est à la fois orienté vers le village et immergé dans le calme de la campagne environnante .

    À 29 km seulement de la sortie Montigny-le-Roi sur l’A31 en correspondance avec l’A5 en direction de Paris.

    Le village d’Isches est proche de celui de Choiseul, dans le département de la Meuse, berceau de la grande famille des Choiseul qui, depuis le XIIe siècle, a donné à la France de nombreux hommes d’Etat et d'Eglise. La branche Choiseul-Aigremont a édifié le château d’Isches aux XVIe et XVIIe siècles. À l’origine, le château était flanqué de plusieurs tours d’aspect massif dont une seule subsiste aujourd’hui à l’arrière du château, ce qui confère à la façade avant de l’édifice, sur la cour d’honneur, un caractère homogène de belle facture.

    Au XVIIe siècle, durant la guerre de Trente Ans, le château est épargné par les troupes suédoises alliées du roi de France et par les destructions ordonnées par Richelieu, les Choiseul appartenant à la maison de France.

    Le jeu des alliances familiales successives a assuré au milieu du XVIIIe siècle la transmission du château à la famille d’Harcourt, d’où l’appellation parfois usitée de château d’Harcourt. La propriété est vendue comme bien national à la Révolution française à une famille d’agriculteurs du village et s’est trouvée ainsi transformée pendant cent-cinquante ans environ en une exploitation installée dans les vastes communs qui isolent le château du village. Cette période a entrainé quelques dommages architecturaux, heureusement limités, ainsi qu'un manque d’entretien ; a contrario, elle a eu pour effet de mettre l’édifice en quelque sorte « sous cocon » et de le restituer aujourd’hui dans un état de grande pureté originelle.

    L’ensemble comprend deux corps de bâtiments : à l’avant, vers le village, le vaste bâtiment des communs qui sépare ainsi du village le reste de la propriété, puis donnant sur une belle cour d’honneur verdoyante le château proprement dit.

    À l’arrière du château, une prairie encadrée de parcelles boisées ménage une belle perspective visible en particulier depuis le salon. L’ensemble prend ainsi place dans un décor champêtre très calme et verdoyant sans aucune nuisance notable avec de belles vues de tous côtés soit sur le bâtiment des communs en avant du château (exposition sud), soit vers l’arrière sur la prairie.

    Le château est construit en pierre de taille appareillée avec une belle assise en bossage à parement orné produisant un très bel effet. Percé de baies simples mais hautes, il présente un aspect très harmonieux. Une remarquable porte Renaissance à fronton triangulaire avec encadrement en bossage un sur deux donne accès aux pièces du rez-de-chaussée et à un couloir qui mène à un escalier à vis conduisant aux pièces de l’étage.

    Le toit à forte pente est couvert de tuile bourguignonne en « queue de castor ». La façade donnant sur la prairie comporte dans l’angle nord-est une grosse tour carrée totalement évidée, vestige apparent d’une construction antérieure. Cette tour d’aspect massif rend à l'arrière de l’édifice un caractère différent de celui de la façade sur cour.

    Si la toiture semble dans un état satisfaisant, un certain nombre de fissures sont en revanche relevées sur le mur pignon ouest sans ouverture et sur la tour carrée. Des travaux de réfection sont à envisager sur ces parties. Sur la façade arrière et à l’étage, une fenêtre croisée à deux meneaux et une demi-croisée sont actuellement obturées mais pourraient être rouvertes sans gros travaux. Sur cette même façade, au rez-de-chaussée, une ouverture rectangulaire a été réalisée et nécessiterait un remaniement afin de redonner à l’arrière du château son intégrité d’origine.

    Le bâtiment des communs a l’allure d’une vaste grange de ferme mais il s’enrichit en son centre, tourné vers le village, d’un magnifique portail d’entrée avec quatre colonnes à chapiteaux doriques et d’une poterne à sa gauche. Il comporte lui aussi quelques ouvertures, auparavant nécessaires à l’exploitation agricole ; celles-ci nécessiteraient une restauration. À l’extrémité du bâtiment un appentis en aggloméré pourrait être entièrement supprimé.

    Le château d’Isches, ou d’Harcourt, n’a pas fait jusqu'à présent l’objet d’un classement comme monument historique ni d’une inscription à l’inventaire supplémentaire, procédure qui devrait facilement aboutir le cas échéant.

    La superficie de toute la propriété représente 2,7 ha cadastrés en plusieurs parcelles limitées sur un côté par une rivière, et entourées de vergers et de forêts.

    D’une surface totale de 480 m² environ sur deux niveaux, dont 360 m² environ réellement habitables en l’état, il comporte de belles pièces à vivre dont le décor mural a été dans la plupart des cas heureusement rénové avec de beaux badigeons à la chaux dans des tons pastel. Les éléments du décor les plus remarquables sont des plafonds à solives apparentes, de belles cheminées dans presque toutes les pièces, des boiseries et des stucs muraux. En revanche, les sols du rez-de-chaussée restent sans caractère ou à revoir.

    Les éléments de confort sont sommaires : petit évier de cuisine, présence d’une seule pièce sanitaire réduite au minimum et pas de chauffage central.

    Au rez-de-chaussée se répartissent successivement dans le prolongement de la porte d’entrée un beau couloir et, sur sa droite, une vaste cuisine, une salle à manger, un salon communiquant avec un « bureau-fumoir », une petite pièce sans affectation précise en cours de rénovation et enfin, en ce qui concerne la partie habitable à proprement parler, une grande chambre avec accès direct par la cuisine.

    Sur la gauche du couloir d’entrée, trois pièces servant de débarras ou de réserve de bois seraient à rénover en totalité afin de leur trouver une destination particulière.

    Au premier étage, au débouché de l’escalier à vis situé à l’extrémité du couloir de l’entrée, un grand palier faisant galerie donne accès à un salon ayant fonction de bibliothèque communicant avec une chambre. De même qu’au rez-de-chaussée, ces deux dernières pièces se complètent chacune d’une petite pièce communicante sans affectation particulière. Une nouvelle chambre vient d’être aménagée dans le prolongement du dit palier. Toutes les pièces de l’étage demeurent sans sanitaire ni point d’eau. Sur le même plan s’ouvre, à droite du palier, un vaste espace de 70 m² environ ouvert sur les combles, qui pourrait donner lieu à la création de pièces supplémentaires, très probablement existantes à l’origine du château, du fait de la présence de baies ouvertes ou occultées dans les murs avant et arrière.

    Les combles, très vastes, restent en bon état apparent et ont fait, en outre, l’objet de récents travaux de consolidation.

    La tour carrée accolée à l’arrière du château est entièrement évidée, sans aucun niveau intermédiaire, avec un sol en terre battue.

    Le grand bâtiment de dépendance – ou communs - fait écran avec le village. Il se présente comme une vraie grange rurale allongée et construite en moellons enduits d’un crépi à la chaux. L’intérieur du bâtiment est tel que l’a laissé l’exploitation agricole qui l'a occupée pendant plus d’un siècle.

    Adossé à ce bâtiment et à son extrémité, un petit appentis disgracieux construit en parpaings pourrait être aisément détruit.

    L'ancienne et belle demeure a gardé au cours des siècles toute son authenticité et pourrait donner lieu à un beau projet de restauration et d’aménagement. Elle se situe dans un parc très agréable, tout à la fois en bordure d’un charmant petit village rural et au centre d’un décor champêtre qui offre calme et sérénité.

    Située au sein d’un environnement rural préservé et parmi des villages évocateurs d’histoire, elle constitue, sans aucun doute, l’occasion de perpétuer, autrement que dans les livres, la mémoire d’une France bien souvent oubliée ou disparue.

    À proximité d’un ensemble de villes thermales prestigieuses et très actives, avec de nombreuses activités sportives et culturelles.

    Au milieu de vastes forêts et prairies qui seules bornent l’horizon, elle reste, pourtant, d’accès facile par des axes de communications proches dans toutes les directions du pays ainsi que de nos voisins immédiats du nord et de l’est.

     

    Plus d'info sur www.patrice-besse.com/chateaux-a-vendre/lorraine

     

  • Gemmelaincourt (88) : une vie d’artiste partie en fumée

    Le peintre Franck Hommage est le propriétaire du château de Gemmelaincourt, dans la plaine vosgienne, ravagé par un incendie dans la nuit du 25 au 26 janvier 2015.

    gemmelaincourt.jpgLe peintre et graveur nancéien Franck Hommage est abattu. Dans l’incendie de sa résidence secondaire de Gemmelaincourt, dans les Vosges, c’est tout son travail artistique qui est parti en fumée. Il avait en effet installé son atelier dans une des deux annexes du logis principal, mais avait laissé de nombreuses toiles dans le corps central, ravagé par les flammes. Et c’est aussi vingt ans de patient labeur pour redonner du lustre et du cachet à cette demeure seigneuriale, acquise en piteux état, qui est anéanti.

    Il y a deux décennies, en effet, l’artiste nancéien avait prospecté pour trouver une maison de campagne où il pourrait installer son atelier. Avec son épouse Danièle, professeur des écoles, il avait eu un coup de cœur pour cette bâtisse, en partie du XVIIIe siècle, qui fut longtemps le presbytère du village, avant que le dernier curé ne prenne sa retraite. Le maire avait alors décidé de vendre la maison. Et, c’est un villageois qui s’en était porté acquéreur avec l’intention d’y créer un restaurant. Il avait mal évalué les coûts de remise en état et d’aménagement. Après avoir fait venir un brocanteur, à qui il avait cédé boiseries et autres pièces de mobilier, il avait mis son bien en vente. Franck Hommage avait acquis un logis en très mauvais état. « J’ai investi beaucoup de temps et d’argent pour refaire la charpente, la toiture, reprendre la maçonnerie, les linteaux, mettre l’électricité aux normes, installer des portes d’époque. Je faisais tout, petit à petit, Il y avait encore un sol en terre battue et pas de salle de bains. »

    Le propriétaire, qui était seul ce week-end, dans son atelier pour travailler, a été surpris par la rapidité du sinistre.

    « Il était environ 20 h ; j’avais fait un feu dans l’âtre de la pièce principale et j’étais dans mon atelier. Je ne comprends pas ce qui a pu se passer car la cheminée avait été ramonée », précise le maître des lieux.

    vosges,gemmelaincourt,château,franck hommage,bassompierre,hennezelDe la demeure historique, il ne reste que les murs. C’est Danièle, son épouse, qui s’était intéressée à l’histoire des lieux, en effectuant des recherches aux archives départementales et au Centre du Patrimoine. « J’ai retrouvé un dossier de demande de classement des boiseries émanant d’une descendante de la famille Hennezel, les seconds propriétaires. Le château avait été édifié au XVIIIe siècle par le seigneur de Bassompierre, sur les vestiges d’un ancien relais de chasse. La plaque de fondation porte la date de 1778. Il en était copropriétaire avec les chanoinesses de Remiremont. Le château était ensuite passé entre les mains du marquis d’Hennezel, propriétaire d’une verrerie. » Danièle Hommage ajoute que le fils du marquis fut suspecté de trahison pendant la Révolution pour avoir étudié dans une école militaire allemande. Il avait été emprisonné à Poussay. « J’ai retrouvé le procès-verbal de son évasion », ajoute Danièle Hommage.

    Il faut espérer que les actuels propriétaires auront les fonds et le courage nécessaires pour écrire un nouveau chapitre de l’histoire de cette vénérable demeure, symbole d'un patrimoine historique et architectural de l'ouest vosgien qui souffre déjà beaucoup avec la désertification du territoire...

    [d’après Vosges Matin]

  • Fontenoy-le-Château (88) : devenez mécène du plus vieux donjon lorrain

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    [Vosges Matin]

  • Eclat & scintillement... Lumière sur le décor de la chambre de la duchesse à Lunéville

    lorraine,lunéville,château,duc de lorraine,léopold,elisabeth charlotte d'orléansQuand la technologie numérique vient au secours de l'Histoire... C'est le propos de l'exposition présentée à Lunéville au musée du Château de Léopold. La modélisation 3D nous offre la chance de découvrir pour la première fois la chambre de parade de la duchesse Elisabeth-Charlotte, lorsque resplendissait vers 1730 les arts du décor.

    Le catalogue reprend la thématique de l’exposition qui est conçue autour d’une pièce majeure et unique : le décor textile qui ornait, vers 1735, le lit de la chambre de parade de la duchesse Elisabeth-Charlotte d’Orléans. Ces fragments brodés, reçus en héritage de son père, seront convertis en vêtements liturgiques. L’occasion est néanmoins donnée de restituer, à partir de ces fragments textiles, un décor XVIIIe d’exception et d’approcher le quotidien de la duchesse. Outre des objets de valeur patrimoniale renseignant l’évolution du goût, s’ajoute une dimension de prospective technique, par le recours à la modélisation 3D.

    Elisabeth-Charlotte d’Orléans est la fille de Philippe d'Orléans, frère de Louis XIV, et de la princesse palatine. Elle épouse en 1698 le duc Léopold de Lorraine et le couple s’installe de manière définitive au château de Lunéville en 1702. Née à Versailles, elle contribue très largement à insuffler à Lunéville l’esprit de la cour de France.

     

    ‡ Eclat & scintillement. Lumière sur le décor de la chambre de la duchesse à Lunéville, collectif, Musée du château de Lunéville - Serge Domini éditeur, 2014, 144 p., ill. (20 €).

  • Les Cahiers du Château n° 9

    cahiers_9.jpgLes Cahiers du Château (de Lunéville) poursuivent leur petit bonhomme de chemin... Neuf opus déjà parus afin de mieux nous faire connaître l'histoire de ce château, de Lunéville et de la Lorraine de nos ducs.

    Ce numéro pour l'année 2014 propose une thématique autour du cheval. C'est bien connu, Lunéville est la "cité cavalière" par excellence ; le dossier des Cahiers nous rappelle que Lunéville et les chevaux filent une histoire d'amour vieille de cinq siècles !

    D'autres articles abordent également la place des chevaux dans la vie de la Lorraine à l'époque moderne avec l'académie des gentilshommes de Lunéville-Nancy (1699-1737), un haut-lieu de la culture équestre européenne ; les gendarmes rouges de Lunéville ; quand hommes et missives voyageaient à cheval ; un aperçu sur l'action équestre des ducs de Lorraine des temps modernes à 1737 ; l'équitation et les figures de manèges et d'écuries ; l'antichambre du duc à Lunéville ou la gloire équestre de la Maison de Lorraine.

    Les Cahiers font également le point sur les restaurations engagées au château de Lunéville et les collections du musée : la galerie du corps central, un pont entre passé et avenir ; un portrait inédit du nain de Stanislas, une exceptionnelle armoire marquetée entre dans les collections du musée.

    Le portrait du général Alexis L'Hotte (1825-1904) complète ce panorama sur la présence des équidés à Lunéville et le rôle des militaires dans le développement de l'art équestre. Enfin, un zoom sur le haras national de Rosières-aux-Salines et la filière équine en Lorraine clôt ce passionnant numéro.

     

    ‡ Les Cahiers du Château, n° 9, 2014, 67 p., ill. (9 €).

  • Château lorrain à vendre

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    Château de Goin (Moselle).

    A moins de 20 minutes de Metz et non loin de la gare Lorraine-TGV et de l'aéroport Metz-Nancy-Lorraine se trouve le village de Goin et son château méconnu, malgré sa qualité architecturale.

    Ne faisant l'objet d'aucune protection au titre des Monuments Historiques, il est depuis longtemps un sujet de préoccupations des associations patrimoniales lorraines (Vieilles Maisons Françaises notamment).

    Ce château est à vendre pour la somme de 1 059 000 € : http://www.leboncoin.fr/ventes_immobilieres/660321418.htm?ca=15_s

    Il s'agit d'un vrai joyau du patrimoine régional, typique de la ceinture de châteaux qui cernait Metz au XVIIIe siècle, même si celui-ci trouve ses origines au Moyen Âge et contient aussi des apports Renaissance. Sa façade assez sophistiquée sur jardin comme la plupart de ce qui subsiste de ses intérieurs est classique du Siècle dit « des Lumières » et offre un ensemble immobilier de qualité qui mérite un vrai projet de restauration.

  • Laneuvelotte (54) : les "mordus" d'histoire au château de Fléville

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    [ER]

  • "Les Noirs Chardons" au château de Blâmont le 1er mai 2014

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  • Autigny-la-Tour (88) : un village toujours aussi curieux

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    [Vosges Matin]

  • Château de Lunéville (54) : de nouveaux investissements en 2013

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    [Vosges Matin]

  • Les Cahiers du Château n° 8 : autour des jardins du château de Lunéville

    Les Bosquets de Lunéville : c'est sous cette appellation que nous connaissons le vaste parc qui s'ouvre au-delà de la terrasse du château de Léopold et qui se prolonge jusqu'à l'avenue de Lattre-de-Tassigny. Après les nombreuses études sur le château et son architecture, cet opus 2012 des Cahiers du Château rappelle les grandes heures des jardins aménagés par Stanislas ainsi que la vie des jardiniers et autres "mécaniciens" qui s'y s'activaient.

    cahier chateau 8.jpgAu sommaire :

    - le jardin du château

    - les "machines hydrauliques" de Philippe Vayringe

    - le Rocher

    - l'incroyable voyage des orangers de Lunéville

    - la mode des tulipes et des plantes à bulbe

    - le Palais de Flore : redécouverte du décor de la chambre de la duchesse de Lunéville

    - jardiniers d'hier : Yves des Ours et les Gervais

    - l'outillage des jardiniers au XVIIIe siècle

    - la rénovation du corps central du château

    - les Lorrains et les Habsbourg : du souvenir à la mémoire partagée

    - jardiniers d'aujourd'hui

    - la Pépinière royale de Nancy : de la promenade urbaine au parc public

     

    ‡ Les Cahiers du Château, n° 8, 2012 (9 €).