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architecture

  • La seconde reconstruction à Saint-Dié-des-Vosges

    Novembre 1944. Après plusieurs années d'occupation, à titre de représailles, la ville de Saint-Dié est incendiée par l'armée allemande lors de sa retraite. Une grande partie du centre-ville est irrémédiablement détruite.

    A l'issue de la guerre, deux projets de reconstruction très différents sont élaborés : l'un est l'oeuvre de Jacques André, architecte nancéien officiellement nommé par le ministère de la reconstruction et de l'urbanisme, le second est le fruit des réflexions sur la ville moderne du célèbre architecte suisse Le Corbusier. Si tous les deux se penchent sur les traces historiques de la cité, ils aboutissent toutefois à deux visions totalement différentes du processus de reconstruction à mettre en œuvre.

    Objet d'un grand débat, médiatisée au-delà des frontières françaises par Le Corbusier, la question du plan de Saint-Dié est emblématique de la complexité des reconstructions, en une période où l'urgence et les ruines accélèrent inexorablement la modernisation des villes.

    L'ouvrage, abondamment illustré avec des clichés de l'époque, retrace la genèse de cette reconstruction et sa réception par la population, et apporte un éclairage sur plusieurs édifices emblématiques de cette reconstruction.

     

    ‡ La seconde reconstruction à Saint-Dié-des-Vosges. Débats urbains, patrimoine humain, Karine Thilleul (dir.), Nouvelles éditions Place, 2018, 61 p., ill., 10 €.

  • Photographier notre patrimoine bâti et paysager pour en conserver la mémoire

  • Architecture du XXe siècle dans le Grand Est

    Ce beau livre illustré regroupe une sélection de bâtiments qui, en région Grand Est, ont obtenu le label « Patrimoine du XXe siècle », devenu depuis le 7 juillet 2016 le label « architecture contemporaine remarquable ». 

    Dus à des architectes de renom international (Renzo Piano, Jean Nouvel), à des maîtres d’œuvre plus modestes ou à des ingénieurs, les exemples proposés - dont de nombreux en Lorraine (églises, bâtiments publics civils et industriels) sont soit exceptionnels dans leur programme (l’attraction « Anaconda » du parc Walygator, près de Metz) soit parfaitement représentatifs d’une typologie singulière à certains moments du siècle (comme la Reconstruction post-conflits, la construction de grands sièges sociaux d’entreprises dans les années 1970 ou les piscines Tournesol) et font appel à des matériaux et des techniques de mise en œuvre variés.

    Chacun des 11 chapitres correspond à un thème : apprendre/reconstruire/prier/travailler/se divertir/produire… Chaque création architecturale est replacée dans son contexte et commentée par un spécialiste, tandis que les photographies parfois spectaculaires dévoilent des angles de vue moins connus du grand public. L’ensemble met en exergue la richesse du XXe siècle en matière d’architecture et la vitesse avec laquelle elle prend forme et se transforme sous le coup des conflits qui ont traversé ce territoire, des booms et crises économiques, de la démocratisation de la cité notamment en matière d’instruction et de culture, mais aussi de production et consommation.

     

    ‡ L'architecture du XXe siècle Grand Est, collectif, éditions Lieux-Dits, 2018, 288 p., ill., 40 €.

  • L'architecture du XXe siècle dans le Grand Est

    Ce beau livre illustré regroupe une sélection de bâtiments qui, en région Grand Est - dont de nombreux en Lorraine (églises, bâtiments publics, civils et industriels), ont obtenu le label « Patrimoine du XXe siècle », devenu depuis le 7 juillet 2016 le label « Architecture contemporaine remarquable ».

    Dus à des architectes de renom international (Renzo Piano, Jean Nouvel), à des maîtres d’œuvre plus modestes ou à des ingénieurs, les exemples proposés sont soit exceptionnels dans leur programme (l’attraction « Anaconda » du parc Walygator, près de Metz) soit parfaitement représentatifs d’une typologie singulière à certains moments du siècle (comme la Reconstruction post-conflits, la construction de grands sièges sociaux d’entreprises dans les années 1970 ou les piscines Tournesol) et font appel à des matériaux et des techniques de mise en œuvre variés.

    Chacun des 11 chapitres correspond à un thème : apprendre/reconstruire/prier/travailler/se divertir/produire… Chaque création architecturale est replacée dans son contexte et commentée par un spécialiste, tandis que les photographies parfois spectaculaires dévoilent des angles de vue moins connus du grand public. L’ensemble met en exergue la richesse du XXe siècle en matière d’architecture et la vitesse avec laquelle elle prend forme et se transforme sous le coup des conflits qui ont traversé ce territoire, des booms et crises économiques, de la démocratisation de la cité notamment en matière d’instruction et de culture, mais aussi de production et consommation.

     

    ‡ L'architecture du XXe siècle Grand Est, collectif, éditions Lieux-Dits, 2018, 288 p., ill., 40 €.

  • Monde rural, ton patrimoine fout le camp !

    Ancienne ferme lorraine, XVIe-XVIIe-XVIIIe-XIXe s., Bleurville [cliché H&PB].

    Malgré quelques initiatives louables de la part des collectivités locales et de quelques associations, le patrimoine historique et traditionnel de nos campagnes a du souci à se faire. Quelques réflexions sur un patrimoine en péril.

    Crises à répétition, exode rural, industrialisation de l'économie agricole, vieillissement de la population, désertification... Nos villages et bourgs du Pays des Trois Provinces sont confrontés à une foule de défis à relever. L'avenir de son patrimoine traditionnel en fait partie.

    Une des conséquences des multiples causes de ce déclin, c'est bien celui de la disparition de son patrimoine de pays. On pourra nous objecter que des efforts ont été engagés ces dernières années afin de sauver de la ruine maisons de caractère, chapelles, calvaires, lavoirs et autres éléments du bâti vernaculaire, mais ne sommes nous pas rattrapés par le temps ? Nos villages sont également confrontés à un volume d'habitations abandonnées et délaissées par des propriétaires qui ne savent qu'en faire face à la mévente de ces biens.

    Nos villages sont les héritiers de générations de paysans qui nous ont transmis un patrimoine bâti qui constitue l'identité de notre pays : pour les Vosges notamment, usoirs, village-rue, fermes à portes charretières cintrées, toits à auvent, vaste cheminée avec cendrier sont autant d'éléments symboliques qui distinguent nos villages lorrains des villages francs-comtois ou champenois. Or, en acceptant que nos fermes traditionnelles disparaissent, c'est accepter que nos terroirs se fondent dans un « grand tout » sans identité, sans caractère, sans personnalité ! Lors de nos déplacements en France ou à l'étranger, nous sommes tous en admirations devant les efforts réalisés pour mettre en valeur le bâti typique local – observez par exemple ce que nos voisins Alsaciens sont capables de réaliser pour conserver leur habitat tranditionnel ! -, alors que nous acceptons sans broncher l'éradication des plus anciennes maisons paysannes de nos villages.

    Et nos édiles continuent à marcher sur la tête en investissant dans l'aménagement de lotissements sans âme alors que nos bourgs et villages saturent d'immeubles à vendre... Ne vaudrait-il pas mieux réfléchir à un soutien financier volontariste afin d'inciter les jeunes accédants à la propriété à investir dans l'achat de maisons anciennes, permettant ainsi à la fois de revitaliser des quartiers à l'agonie et de contribuer également au « vivre ensemble », antienne dont on ne cesse de ressasser telle une pieuse incantation ?

    Autre piste à explorer : pourquoi ne pas envisager de pénaliser fiscalement les propriétaires indélicats et sans scrupules qui, après avoir pillé leurs propriétés des éléments architecturaux les plus remarquables, les laissent honteusement tomber en ruine, comme c'est le cas avec cette ferme des XVIe-XVIIe-XVIIIe-XIXe siècles à Bleurville qui est entrée en agonie depuis déjà de longues années. Sans parler de ceux qui, tout simplement, n'assurent même plus l'entretien courant en garantissant le clos et le couvert !

    Nos villages s'appauvrissent, c'est une réalité évidente (population âgée à revenus modestes et personnes sans travail de plus en plus nombreuses). Cependant, il faut savoir que le salut ne viendra que des populations locales qui sauront se prendre en charge et engager des actions concrètes en faveur de la sauvegarde et de la valorisation de leur patrimoine traditionnel et vernaculaire ; cela peut se faire sans engager pour autant des moyens financiers considérables. C'est une tâche exaltante qui nous attend... Encore faut-il vouloir s'y atteler.

  • Metz 1900-1939 : un quartier impérial pour une nouvelle ville

    metz quartier imperial.jpgLes quatre premières décennies du XXe siècle furent pour Metz une période d'intenses transformations urbaines. En abattant ses fortifications et en investissant un immense terrain militaire situé au sud, la ville augmente considérablement sa superficie et accueille les idées nouvelles d'un urbanisme importé d'outre-Rhin.

    Ce gigantesque chantier, qui voit s'ériger une gare monumentale, une poste et de nombreux équipements permet aussi la floraison d'une multitude de styles architecturaux. Les maîtres d'oeuvre donnent libre cours à leurs goûts, bâtissant des maisons et des immeubles néoromans, néogothiques, haussmanniens, Jugendstil, Art nouveau, qui se côtoient sans se heurter.

    Ce guide convie à une promenade singulière, où l'on pourra lire, dans les pierres des édifices qui la jalonnent, l'histoire d'une ville à la croisée des cultures.

     

    ‡ Metz 1900-1939. Un quartier impérial pour une nouvelle ville, Christiane Pignon-Feller, éditions du Patrimoine, 2013, 65 p., ill., plan (7 €).

  • Metz 1848-1918 / Les métamorphoses d'une ville

    metz.jpgDe 1848 à 1918, Metz vit les plus grands bouleversements de son histoire. Durant ces soixante-dix années, la ville s'engage dans une aventure urbaine unique en Europe : ouverte à tous les mouvements artistiques, elle connaît les métamorphoses architecturales les plus inventives.

    Metz se situe alors au coeur des débats qui enflamment l'Europe et opposent - autour de sa cathédrale - défenseurs de l'art classique et médiévalistes. Tandis que s'esquissent les bases théoriques des restaurations, se pose la question de l'indentité architecturale d'une ville annexée.

    La modernisation du sytème de défense militaire permet, au début du XXe siècle, la destruction de l'enceinte et la planification, par l'architecte Conrad Wahn, d'une extension qui résout de manière inédite la question du paysage urbain.

    La ville ouverte et pluriculturelle devient en même temps le creuset de tous les courants européens de l'art de construire, le kaléidoscope de tous les styles et le terrain expérimental des techniques les plus innovantes. Gares et postes monumentales, palais militaires, écoles et luxueux hôtels, banques, commerces, hôpital, fastueuses villas, immeubles cossus et jardins fantastiques se parent des prestigieuses inventions de l'artisanat d'art.

    Cet ouvrage, contribution essentielle à l'histoire culturelle européenne, est très largement illustré et enrichi de documents inédits.

     

    ‡ Metz 1848-1918. Les métamorphoses d'une ville, Christiane Pignon-Feller, éditions du Patrimoine, 2013, 495 p., ill. (80 €).

  • Metz, métamorphose d'une ville

    Metz.jpgCe livre est le résultat des entretiens menés par Richard Lioger, universitaire et premier adjoint au maire de Metz chargé de l'urbanisme, avec les urbanistes qui ont travaillé à ses côtés sur la ville de Metz, afin de lui donner un nouveau souffle.

    Car, comme bien d'autres métroples françaises, Metz doit faire face à des défis urbains et cherche à les résoudre en réinventant la cité et le "vivre ensemble".

    Or, l'architecture et les transformations urbaines constituent des outils capables d'améliorer la cohésion sociale et la qualité de vie.

    Cet ouvrage raconte l'histoire d'une ville qui a entrepris une métamorphose à la fois audacieuse et novatrice, mais désormais respectueuse de son passé. Les urbanistes y expliquent comment ils ont pris le pouls de la capitale régionale, comment ils se sont imprégnés de son esprit, avant de tracer ligne par ligne, les projets urbains en cours : Amphithéâtre, Borny, Coteaux de la Seille, ZAC du Sansonnet.

    Tout concourt à la création de nouveaux symboles. A une renaissance aussi de la vieille cité militaire et industrieuse.

     

    ‡ Metz. Métamorphose d'une ville, Richard Lioger, éditions Serpenoise, 2013, 93 p., ill. (25 €).

  • Metz et Guillaume II : l'architecture publique à Metz au temps de l'Empire allemand (1871-1918)

    Metz et guillaume II.jpgA la suite de la guerre franco-prussien de 18701871, la France perd l'Alsace et une grande partie de la Lorraine. Ces territoires sont réunis pour former le district de la Lorraine allemande au sein du Reichsland d'Alsace-Lorraine. Ainsi, jusqu'en 1918, une frontière sépare la Lorraine en deux : d'un côté la Lorraine annexée par le jeune Empire allemand et, de l'autre, la Lorraine française.

    En raison de la position stratégique de la ville, et pour prévenir toute tentative française de reconquête, l'état-major allemand attacha une importance primordiale à l'annexion de Metz, devenue capitale de la Lorraine allemande. La ville de garnison, aux portes de la France, devint ainsi l'une des villes les plus fortifiées du monde. En même temps, les autorités allemandes s'efforcèrent de placer Metz et sa région sous l'influence culturelle de l'Empire.

    Ce contexte tout à fait particulier se reflète naturellement sur l'architecture et soulève plusieurs questions : quels messages politiques peut-on trouver dans l'architecture des bâtiments construits à cette époque ? Existe-t-il un style "allemand prussien" et un style inspiré de la tradition française ? Peut-on globalement y voir une provocation ?

    Dans cet ouvrage sont étudiées les constructions dirigées par des représentants de l'Empire, dont les ministères d'Etat de Berlin et la maison impériale d'une part, et les projets initiés par des institutions régionales ou locales, comme le gouvernement d'Alsace-Lorraine à Strasbourg ou les conseils municipaux, d'autre part.

     

    ‡ Metz et Guillaume II. L'architecture publique à Metz au temps de l'Empire allemand (1871-1918), Niels Wilcken, éditions Serpenoise, 2013, 129 p., ill. (25 €).

  • Vaudémont (54) : Journée d’études « Murs et enduits de la maison rurale lorraine » samedi 16 mars

    bleurville maison 18e s.jpgEn partenariat avec Maisons Paysannes de Lorraine, le Comité d'Histoire Régionale de Lorraine organise une journée d’études « Murs et enduits de la maison rurale lorraine » le samedi 16 mars à l’Auberge de la Colline à Vaudémont.

    Programme de cette journée :

    - 09H00 : Accueil

    - 09H15 : L’usage du mortier de chaux dans le bâti monumental aux XIe-XIIIe siècles en Lorraine par Cédric MOULIS, ingénieur d’études, Pôle archéologique – Université de Lorraine  

    - 10H00 : Le mur médiéval et moderne en contexte domestique, configurations lorraines par Ivan FERRARESSO, archéologue à l’INRAP

    - 10H45 : Vivre l’architecture en couleur : enduits extérieurs et décors peints. Quelques exemples en Lorraine XVIe-XIXe par Mireille-Bénédicte BOUVET, directeur du Service régional de l’Inventaire général du patrimoine culturel – Nancy

    - 11H30 : Le torchis, origine de ce matériau, qualités et techniques de mise en œuvre par Gilbert SOMEIL, entrepreneur en maçonnerie

    - 12H15 : Déjeuner libre, possibilité de déjeuner sur place (18 € par personne hors boisson, à réserver sur le coupon-réponse, à régler sur place)

    - 14H00 : Les matériaux de construction du XXe siècle : l’apport des deux reconstructions par Jean-Yves HENRY, Ingénieur, Service régional de l'Inventaire général du patrimoine culturel (Nancy)

    - 14H45 : Connaissance et restauration des murs, enduits et pierres de taille des maisons rurales lorraines par Jean-Gabriel MACAIRE, entrepreneur en maçonnerie

    - 15H30 : Visites à Vaudémont par Cédric MOULIS

    - 16H30 : Fin de la rencontre

    [cliché : Bleurville (88), ferme, XVIIIe s., © base Mérimée, Ministère de la Culture]

     

    ‡ L’inscription à cette journée est gratuite. Renvoyez le coupon réponse par mail à chr@lorraine.eu pour vendredi 8 mars : Coupon réponse Journée Murs et enduits de la maison lorraine.pdf

  • Autour de l'exposition "Eglises de Meurthe-et-Moselle en quête de modernité 1945-1975"

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    [Est Républicain]

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  • Merveilleuses & Insolites été 2012 au Pays d'Epinal Coeur des Vosges

    jardin et croix juin 10.jpgLe Pays d'Epinal Coeur des Vosges, qui s'étend de Rambervillers à Châtillon-sur-Saône en passant par Charmes et Xertigny, propose un riche programme de visites et d'animations autour de son patrimoine durant cet été.

    Partez sans tarder à la découverte de la diversité des patrimoines des Vosges, entre plaine et montagne.

    [cliché : croix du jardin monastique, Bleurville | © H&PB]

     

    ‡ A découvrir ici : Merveilleuses-Estivales-2012.pdf

  • Les Journées du Patrimoine en Saône vosgienne

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  • De l’inélégance des façades

    façade nancy.jpgNos façades urbaines ou rurales sont trop souvent enlaidies par des tas d’objets parasites liés à nos besoins modernes qui finissent par faire passer au second plan les éléments architecturaux les plus remarquables. En voici un « bel » exemple relevé sur un immeuble nancéien : les fées Electricité et Téléphonie auraient-elles oubliées d'être élégantes ? Force est de constater que oui.

    Certes le propriétaire des lieux a tenté de minimiser les dégâts en suivant les contours de cette ravissante niche de façade XVIIe. Mais le résultat n'est tout de même pas des plus esthétiques. Notre Vierge et les anges prennent de la distance avec ses artefacts sans âme, et ne semblent pas émus de voir ces câbles finir à leurs pieds…

    [cliché Est Républicain]

  • Redécouvrir l'habitat rural traditionnel des Vosges méridionales

    L’abbatiale Saint-Maur de Bleurville, entre Darney et Monthureux-sur-Saône, accueille durant l’été une intéressante exposition sur l’architecture rurale des Vosges méridionales. Visite instructive garantie.

     

    expo histoires de fermes 2009 013.jpgUne quinzaine de panneaux, agréablement illustrés avec des clichés de fermes de la région, répartie dans la nef et le chœur de l’église. Ils expliquent de façon très pédagogique les caractéristiques de l’architecture des fermes traditionnelles des cantons de Darney, Lamarche et Monthureux-sur-Saône afin de mieux connaître l’environnement bâti que l’on côtoie quotidiennement.

     

    « L’intérêt accordé à l’habitat rural est un phénomène récent » rappelle le président des Amis de Saint-Maur, initiateur de cette exposition réalisée avec l’aide du Conseil général des Vosges. « L’association des Amis de Saint-Maur, fidèle depuis 35 ans à son objectif de protection du patrimoine, souhaite sensibiliser les habitants à la valorisation des maisons et fermes anciennes » poursuit le président. On peut en effet adapter, pour un coût raisonnable, nos fermes vosgiennes aux besoins de confort actuel tout en conservant les caractères propres de la construction : toit en tuiles traditionnelles, avancée de toiture, porte charretière, huisseries, équilibre des ouvertures dans la façade, halliers bardés en planches…

     

    expo histoires de fermes 2009 021.jpgLes organisateurs espèrent que les visiteurs sortiront convaincus de la nécessité de protéger l’architecture rurale traditionnelle de nos communes : celle-ci témoigne de l’originalité de nos villages car, les études le démontrent, ce qui fait la différence dans le choix de s’installer dans telle ou telle commune, c’est bien l’originalité et l’état de conservation de son bâti historique et traditionnel. De nombreuses régions l’ont déjà comprises depuis bien longtemps (nos voisins alsaciens ou franc-comtois en particulier).

     

    expo histoires de fermes 2009 024.jpgParce que nos maisons rurales sont un patrimoine fragile, plusieurs associations vosgiennes – Maisons paysannes des Vosges, le CAUE notamment – travaillent à la sensibilisation des propriétaires en les conseillant sur les méthodes de réhabilitation. D’ailleurs, le visiteur trouvera à Saint-Maur, en complément de l’exposition, un dépliant du Conseil général qui diffuse des conseils pratiques pour la restauration des fermes vosgiennes.

     

     

    >> histoires de fermes.jpgL’exposition « Histoires de fermes » est visible à l’abbaye Saint-Maur de Bleurville jusqu’au 1er septembre les jeudis, vendredis, samedis et dimanches, de 14h à 18h.

  • Coup de chapeau à... la commune de Les Thons

    UNE RECONSTRUCTION EXEMPLAIRE : UNE MAISON RURALE VOSGIENNE TRADITIONNELLE

    La municipalité de Les Thons (Vosges, canton de Lamarche) a pris l'heureuse initiative de reconb0a1ef82de0f12a351bc9e01a9cc8331.jpgstruire une ancienne ferme des XVIIIe-XIXe siècles au lieu de la démolir purement et simplement sous prétexte de sécuriser un carrefour du village.

    C'est désormais une jolie petite maison rurale du sud lorrain qui a été réhabilitée dans le respect de l'architecture traditionnelle. Ce ne sera pas simplement une "maison-musée" que l'on regardera de l'extérieur. La municipalité veut en faire un lieu de vie puisque l'habitation accueillera à terme un petit musée local et les allées du "jardin de grand'mère" attenant pourront être parcourues sans restriction.

    Nos villages ne peuvent - et ne doivent - pas être considérés comme des objets de musée : rendre accessible et vivant notre patrimoine doit contribuer à mieux comprendre l'histoire et la vie du monde rural. Les Thons y contribuent grandement par cette réhabilitation. Alors que dans de trop nombreuses communes voisines de vieilles fermes croulent dans l'indifférence générale...

    Bravo à Monsieur le Maire, à l'équipe municipale et aux bénévoles de Les Thons pour leur initiative salutaire et exemplaire. On aimerait qu'elle inspire les élus des villages de la communauté du Pays de la Saône vosgienne... et tous les élus vosgiens et lorrains.