vieilles maisons françaises
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Isches (88) : les nouveaux propriétaires du château récompensés
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Revue VMF : dossier "Metz, carrefour de l'histoiree
La revue des Vielles Maisons Françaises propose dans son numéro de janvier 2016 un dossier sur la ville de Metz.
Plusieurs articles nous font découvrir - ou redécouvrir - la richesse et la diversité du patrimoine messin :
- Moyen Âge et Renaissance, les atours d'unes république patricienne, par Pierre-Edouard Wagner
- La Porte des Allemands, sentinelle sur la Seille, par François Roth
- Une maison canoniale devenue hôtel particulier, par Florence Amiaux-Lallement
- Une forte empreinte : catholiques, juifs et réformés, par Philippe Hoch
- "Metz défend l'Etat" : quinze siècles de fortifications, par François Roth
- Monuments de 1870 : un patrimoine fragile, par François Hoff
- La gare centrale, un manifeste impérial, par Christiane Pignon-Feller
- La nouvelle ville au bonheur des styles, par Christiane Pignon-Feller
- Vitraux modernes en pleine lumière, par Marie-Antoinette Kuhn-Mutter
- Epargnée, sinistrée, réveillée : la force d'une ville, par Jean-François Michel‡ La revue VMF est disponible sur le site de l'association www.vmfpatrimoine.org
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Bleurville (88) : conférence de Jean-François Michel sur l'état des châteaux des Vosges
Château de Lichecourt, commune de Relanges, Vosges.
La saison culturelle à l'ancienne abbaye bénédictine de Bleurville se poursuit le 15 août à 16h00 avec une conférence de Jean-François Michel, président de l'association Saône Lorraine et délégué régional des Vieilles Maisons Françaises sur le thème « Les châteaux des Vosges en 2015. Situation et évolution depuis quarante ans : un constat positif ? ».
Après presque un siècle de mépris, d'abandon, de légendes généralement stupides, les châteaux des Vosges ont connu leur période des « trente glorieuses » de réhabilitations, de mutations positives et de mises en valeur remarquables. Les archéologues ont travaillé, les érudits ont corrigé et les nouveaux propriétaires ont investi. Cependant, le tableau n'est pas aussi idyllique qu'il y paraît : certains sites ont aussi subi quelques avatars...
Jean-François Michel fera le point sur les heurs et les malheurs des demeures seigneuriales de la Lorraine méridionale depuis un siècle. Ce bilan patrimonial castral vosgien est le prélude à la publication d'un beau livre illustré sur le même sujet d'ici la fin de l'année.
‡ Conférence de Jean-François Michel, samedi 15 août 2015 à 16h00 en l'abbatiale Saint-Maur de Bleurville. Entrée libre.
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"L'Île-de-France d'est en ouest" avec Saône-Lorraine en octobre 2014
Ruines de Port-Royal des Champs.
L'association Saône-Lorraine propose un voyage d'automne sur le thème "L'Île-de-France, d'est en ouest", du 2 au 7 octobre 2014.
Le programme prévoit la découverte du musée de la Grande Guerre de Meaux, Montfort-L'Amaury, la chapelle royale de Dreux et les tombeaux de la famille d'Orléans, les châteaux d'Anet et de Maintenon, l'église de Magny-les-Hameaux et le site de Port-Royal des Champs, les châteaux de Dampierre et de Breteuil, le château de Rambouillet et son parc, le château de Saint-Jean de Beauregard, le château du Marais, l'église Saint-Sulpice de Favières et le château de Cerny.
‡ Pour s'inscrire, recopier ou imprimer le bulletin ici Voyage automne Saône Lorraine.pdf
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La Haute-Saône, pays d'histoire
Allez, petite incursion chez nos voisins francs-comtois avec le dernier numéro de la revue Vieilles Maisons Françaises consacrée au département de la Haute-Saône.
Des quatre départements composant la Franche-Comté, celui de la Haute-Saône, le plus septentrional confinant à la Lorraine et à la Champagne, est sans doute le moins connu. C'est mal rendre justice à un territoire dont les paysages préservés offrent un écrin de choix à un patrimoine d'une grande diversité : maisons Renaissance des bourgs et des villages, forges et hauts-fourneaux, témoignages d'une tradition métallurgique née au XVe siècle dans la vallée de la Saône, demeures de plaisance de parlementaires bisontins, profusion d'églises à clochers comtois, de lavoirs, de fontaines et d'édifices publics néoclassiques du XVIIIe siècle - un riche bâti destiné à panser les plaies des guerres du XVIIe -, maisons vigneronnes, châteaux de toute époque...
Chaque siècle a laissé ici sa marque au fil d'une histoire mqui se lit partout et que la prestigieuse revue VMF vous invite à découvrir.
‡ Revue VMF, La Haute-Saône, pays d'histoire, n° 248, mars 2013 (9,70 €). En vente en librairie ou par abonnement sur www.vmfpatrimoine.org
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Domremy (Vosges) : les fresques de Monchablon bientôt de retour dans la crypte de la basilique ?
Le sixième centenaire de la naissance de Jeanne d’Arc aura été l’occasion de fêter et de repréciser la figure de l’héroïne lorraine (colloques, spectacles…), mais aussi de mettre le projecteur sur l’état préoccupant de la basilique érigée à Domremy à la fin du XIXe siècle, et qui a plutôt mal traversé le XXe. Un programme de restauration, et de sauvetage pour le couronnement, est à l’étude.
Les Vieilles Maisons Françaises des Vosges se penchent sur le sort d’une toile de deux fois 3 m de long, et qui fut commandée vers 1895 pour orner le mur du chœur de la crypte de l’édifice alors consacré à Saint-Michel, patron des armées, Jeanne n’étant pas encore canonisée à cette date : il s’agit du « sacrifice des armées de terre et de mer pendant le conflit franco-prussien de 1870 ». Les sœurs de Saint-Vincent de Paul soignent les blessés, alors que des officiers, amiraux et généraux, rehaussent par leur présence sur la toile les drames des combats ; des anges glorificateurs rendent aux scènes de mer et de terre une dimension hautement spirituelle et religieuse. Le peintre était alors un homme connu, Alphonse Monchablon, vosgien d’origine, ancien prix de Rome (1869), et spécialiste des fresques historiques à nombreux personnages, commandées pour orner des édifices nouvellement achevés. L’artiste était aussi celui qui donnait aux personnages représentés les traits de ses contemporains ou de ses commanditaires : ainsi reconnaît-on des amiraux, des généraux et des colonels qui portaient les noms de de Ravinel, de Rozières, Baudot, Aubry, de La Jaille, de Benoist, qui vivaient lorsque l’œuvre fut achevée, et qui financèrent sa réalisation.
Voici une cinquantaine d’année, l’œuvre d’art fut retirée de la crypte. Cinquante ans de silence la firent oublier, et ceux qui s’en souvenaient la pensaient détruite et perdue corps et bien. Une exposition en 2011 sur Monchablon au musée d’Hennezel-Clairey, à l’initiative de l’association Saône Lorraine, relança le problème et, miracle de « l’année Jeanne d’Arc », les deux grandes pièces de la fresque furent fortuitement retrouvées dans le grenier de la maison des chapelains de Domremy. L’état de la toile est certes inquiétant, mais l’ensemble est a priori récupérable, moyennant une restauration minutieuse et complète (des cartes postales furent éditées après la pose, et peuvent servir de modèles) : l’évêque de Saint-Dié et la Commission d’Art Sacré seraient disposés à replacer l’œuvre restaurée dans la crypte, mais il reste le problème du coût demandé par un restaurateur (environ 30.000 €). Les VMF des Vosges, les descendants des familles donatrice et la Fondation du Patrimoine, ont décidé, pour lancer cet exaltant projet, de s’unir avec le diocèse de Saint-Dié, et une réunion d’information est prévue le dimanche 4 novembre à Domremy pour en débattre.
[info communiquée par J.-F. Michel, délégué VMF Lorraine]
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VMF valorise les belles pierres lorraines
Vieilles maisons françaises (VMF) a choisi le château de Girecourt-sur-Durbion, une demeure seigneuriale vosgienne, pour son premier prix régional de la restauration.
« Nous nous battons pour défendre, mettre en valeur les belles pierres de Lorraine ! » Jean-François Michel est, depuis 2000, le délégué régional et président de Vieilles maisons françaises en Lorraine. Ancien professeur d’histoire au lycée messin Georges-de-La-Tour, tout comme son épouse Marie-Françoise, l’homme milite au sein de cette association nationale, créée en 1958 et reconnue d’utilité publique, pour faire connaître le très riche patrimoine lorrain. « Et il n’est pas seulement concentré sur le sillon mosellan. On néglige trop souvent la Lorraine profonde et son tissu rural qui cache de magnifiques monuments. Je pourrais vous citer des presbytères, de chapelles ou d’anciennes églises monastiques, de vieux lavoirs, d’anciennes mairies, de vieilles maisons paysannes qu’il faut absolument préserver et qui sont malheureusement menacés », répète ce connaisseur.
Il s’appuie sur VMF pour faire du lobbying auprès des pouvoirs publics afin de permettre, outre la préservation, la restauration d’un patrimoine par trop méconnu. Et ça tombe bien cette année. En septembre, il sera question, lors d’un week-end entier, d’une journée du patrimoine caché.
A cet effet, VMF en Lorraine organise, depuis douze ans, son concours régional de restauration doté d’un premier prix de 10 000 €. Il est allé cette année à la demeure seigneuriale de Girecourt-sur-Durbion, dans les Vosges, propriété d’un couple de médecins, les Courtalon, qui ont acquis la demeure en 1994. Un couple tombé sous le charme de ce château construit en 1580 par Pierre d’Haraucourt et que l’on peut apercevoir en empruntant l’axe Epinal-Bruyères. Le couple n’a pas cessé d’investir dans des travaux remarquables qui ont permis de mettre en évidence des plafonds à caisson considérés comme les plus beaux plafonds de Lorraine.
La demeure seigneuriale était en lice parmi une douzaine de candidats (sept pour les Vosges) dont deux en Moselle : le château de Freistroff, près de Bouzonville, et celui d’Aubigny, à Coincy, lieu historique de la fameuse bataille de Borny le 14 août 1870.
Les Vosges abritent, selon Jean-François Michel, parmi les plus belles pierres de notre région. « Notamment dans la partie ouest, du côté de la Saône Lorraine avec ce village magnifiquement restauré qu’est Châtillon-sur-Saône. » Sans oublier Les Thons et ses trois églises, ou Bleurville avec son ancienne abbaye bénédictine du XIe siècle !
‡ Information sur l'action de VMF : www.vmfpatrimoine.org
[Le Républicain Lorrain]
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Girecourt-sur-Durbion (88) : le château primé par VMF
Vieilles Maisons Françaises vient d’attribuer un prix de 10 000 euros à la demeure seigneuriale de Girecourt-sur-Durbion, propriété d’un privé, pour son fabuleux travail de restauration. Un prix mérité et une première !
Ceux qui empruntent régulièrement l’axe Epinal-Bruyères ont pu ces dix-huit dernières années voir cette demeure seigneuriale construite en 1580 par Pierre d’Haraucourt, se métamorphoser et se muer en ce joli château au parc boisé. Après une histoire mouvementée -il a été occupé jusqu’au XVIIe siècle par la famille de Lenoncourt puis cédé à Humbert de Girecourt en 1705 suivis de son gendre Charles-Dieudonné, comte Bourcier, baron d’Amermont – il est devenu la propriété d’un couple de médecins, les Courtalon, tombés sous le charme.
C’était en 1994. Ils rachètent alors le site à une enseignante dépassée par l’ampleur de la tâche. Depuis, les époux n’ont cessé d’investir pour tirer cet édifice d’un sommeil digne du château de la Belle au Bois Dormant. Curage des douves, réouverture du bief nord-ouest, restauration de l’enceinte (en 2001), restauration de la véranda et couverture de la charpente, restauration des plafonds à caisson considérés comme les plus beaux plafonds de Lorraine (1996-1997), restauration de l’intérieur du salon Renaissance…
Thierry Courtalon, qui déjà lors de ses études de cardiologie montrait des prédispositions pour le patrimoine -il avait intitulé son mémoire « Du cœur de pierre au cœur artificiel »- a souhaité pour sa demeure faire les choses en grand, avec des professionnels.
C’est ce fabuleux travail assorti de nombreuses animations (visites, concerts…) qui ont séduit le jury régional de VMF présidé par Jean-François Michel. Tous les dix ans, cette association dote une restauration exemplaire. Le château de Girecourt-sur-Durbion était de loin, avec celui de Pompierre (qui a obtenu la 2ème place) le favori sur les 12 candidats dont 7 Vosgiens. « Ce qui montre le réel intérêt des Vosgiens pour leur patrimoine », observe le président qui remettra le prix à l’heureux élu en octobre prochain.
« Nous avons beaucoup travaillé par nous-même et avec des artisans locaux. Ce prix est une belle reconnaissance », glisse celui qui, dans ce projet colossal d’une vie, a assumé avec fougue le rôle d’architecte. « Avec parfois quelques critiques. Notamment quand nous avons fait faire cette véranda moderne qui suscite encore aujourd’hui les réflexions de certains visiteurs », s’amuse-t-il, jamais avare d’anecdotes sur les péripéties de la renaissance de sa bâtisse. Soit des milliers d’heures de travail, trois catastrophes naturelles (tempête en 1999, tremblement de terre en 2003, inondations en 2006) et des centaines de milliers d’euros engloutis. « Je n’ai jamais voulu compter. Je m’en fous. Je préfère de loin songer à la dynamique économique que cela génère et aux gens que ça fait travailler », confie le cardiologue. Il s’est découvert une passion pour l’Histoire lors de son service militaire aux Invalides. « Passer sous le tombeau de l’empereur, ça laisse des traces. »
Mais cet énorme chantier n’est pas pour autant terminé. Les châtelains ont commencé à s’attaquer à la dernière aile et sa chapelle et envisagent d’ouvrir des chambres d’hôtes. « Mais pas de suite… Nous ne sommes pas pressés. Tous ces travaux et leur aboutissement sont un moteur énorme pour nous », conclut le maître des lieux qui prépare déjà l’organisation des journées du patrimoine (15 et 16 septembre). « Tous les ans nous avons nos fidèles qui suivent l’évolution du château ». Et ça, visiblement, ça n’a pas de prix.
[d'après Vosges Matin]
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Vmf : un numéro consacré à "Nancy, les lumières de la ville"
Les "lumières de la ville" qui donnent leur titre à ce dossier de la revue Vmf (de l'association nationale Vieilles Maisons Françaises) ne sont pas seulement celles qui viennent éclairer, la nuit, ce splendide ensemble urbain que constitue la place Stanislas, distinguée dès 1983, avec les places de la Carrière et d'Alliance, par son inscription sur la liste du patrimoine mondiale de l'humanité établie par l'Unesco.
Ce sont aussi les innombrables talents de cette ville, où le sens du progrès et de l'innovation s'est toujours incarné dans des personnalités qui l'ont illustrée et façonnée chacun à leur manière.
Au fil de ces pages, on retrouvera des souverains bâtisseurs, des architectes, italiens ou français, des artistes, des créateurs inclassables qui jalonnent un parcours chronologique à traves un patrimoine où l'harmonie, l'équilibre mais aussi l'audace et l'inventivité sont constamment au rendez-vous.
Plusieurs contributeurs, grands connaisseurs de la cité ducale, proposent un parcours historique et patrimonial, du temps de la Renaissance jusqu'à l'ère Prouvé en passant par l'Ecole de Nancy et l'Art Déco, et regard sur la splendide chartreuse de Bosserville et la demeure nancéienne du baron Bernard Guerrier de Dumast.
‡ Vmf. La revue des Vieilles Maisons Françaises, n° 241, Janvier 2012, spécial Nancy. Commande ou abonnement sur www.vmfpatrimoine.org
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La Meuse, l'héritage de l'histoire
VMF, la revue de l'association Vieilles Maisons Française consacrée au patrimoine bâti, propose dans son numéro de septembre un dossier spécial dédié au patrimoine de la Meuse.
Après Verdun, les Eparges, Douaumont et tant d'autres sites qui furent le théâtre de furieux combats durant la Première Guerre mondiale, et dont certains paysages portent encore les stigmates à jamais ineffaçables, le département de la Meuse se résume souvent à ces quelques images teintées de réminiscences scolaires. C'est mal rendre justice à un pays qui fut depuis le Moyen Âge une zone de contact entre l'Empire et le royaume de France, riche des influences et ouvertures qui caractérisent les espaces frontières.
La revue VMF propose au lecteur d'effectuer un voyage à travers ce département lorrain où chaque période de l'Histoire a laissé son empreinte. Des églises fortifiées aux étonnants lavoirs que l'on rencontre dans le plus modeste village, de l'architecture de la Renaissance à celle du XVIIIe siècle, des synagogues orientalisantes au surprenant château d'Hattonchâtel, expression inattendue de la Reconstruction, c'est un patrimoine méconnu qui se révèle.
Discrète, étrangère aux effets de mode, la Meuse mérite que, au-delà de ses champs de bataille où repose notre mémoire commune, on prenne le temps de la découvrir.
‡ VMF, n° 239, spécial Meuse, septembre 2011 (9,70 €)
‡ En vente dans les maisons de la presse ou sur internet : www.vmf.patrimoine.org
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Sur les traces du Roi René avec Saône Lorraine
Amis Lorrains et Saône Lorrains,
L'association Saône Lorraine, qui oeuvre pour la sauvegarde et la valorisation du patrimoine civil et religieux du Sud-Ouest vosgien (canton de Darney, Lamarche et Monthureux-sur-Saône), propose un voyage en Anjou sur les traces du Roi René - René Ier, duc de Lorraine et de Bar - du 12 au 16 mai prochain.
Grâce à l'obligeance de plusieurs propriétaires de sites historiques membres de Vieilles Maisons Françaises, les participants pourront visiter des lieux la plupart du temps fermés au public : le château de Villandry, l'abbaye de Fontevrault, le tombeau de René d'Anjou dans la cathédrale d'Angers, le château d'Angers, le manoir des Rivettes au Pont-de-Cé, de la Baumette, de Chanzé et d'Epluchard, le château de Montgeoffroy, la maison de la Reine de Sicile à Saumur ainsi que le château de la ville, le château de Lamay et, enfin, le château de La Ferté-Saint-Aubin.
>> Les personnes intéressées doivent imprimer (ou recopier) le coupon-réponse ci-dessous et l'envoyer avec leur règlement le plus rapidement possible à Jean-François Michel, président de Saône Lorraine, 3 avenue De Lattre-de-Tassigny, 57000 METZ
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Un prix VMF pour la reconstruction du moulin de Lironcourt (Vosges)
C'est ce dimanche 20 septembre, à l'occasion des Journées du Patrimoine, que la déléguée pour les Vosges des Vieilles Maisons Françaises a remis un prix au restaurateur du moulin de Lironcourt.
Lironcourt, charmant village vosgien situé à l'extrême sud du canton de Lamarche, a le privilège - qui était partagé avec de nombreux autres villages de la région - de posséder un moulin à eau. Mais celui-ci était complètement ruiné il y a encore fort peu. Et miracle, un amoureux des vieilles pierres a décidé de relever le défi de... relever de la ruine ce vieux moulin qui se mirait dans la Saône vosgienne. Jean-Pierre Mougin n'en est pas à son coup d'essai : il s'est déjà attelé à la restauration d'autres demeures historiques en Haute-Saône. Mais, ici, à Lironcourt, il avait fort à faire : le moulin Courtillet - du nom du dernier propriétaire -, bâti au XIXe siècle, n'était plus qu'un tas de cailloux en contrebas de la route qui mène à Châtillon-sur-Saône.
Aujourd'hui, le tas de pierre s'est transformé à nouveau en moulin. Il ne lui manque plus que la roue à aubes... C'est ce remarquable travail de reconstruction qu'a voulu valoriser Vieilles Maisons Françaises en remettant au propriétaire des lieux, par l'intermédiaire de Marie-Françoise Michel, un prix spécial. Certes, il ne financera pas les travaux qui restent à entreprendre, mais il contribue au moins symboliquement à encourager ce type de sauvetage. Et on aimerait que de tel amoureux des moulins se lèvent en nombre pour entreprendre la restauration de tel ou tel vieux moulin qui se meurt... Et l'on songe au moulin de la Voivre à Bleurville, assis au bord du ruisseau du Gras, affluent de la Saône, moulin qui achève de mourir dans l'indifférence générale. Et, pourtant ce moulin possède encore sa roue monumentale !
Histoire & Patrimoine Bleurvillois s'associe à VMF et à Jean-François Michel, président de l'association Saône Lorraine, dans leurs encouragements adressés à Jean-Pierre Mougin. Au-delà du travail de reconstruction du bâti traditionnel, notre homme restitue la mémoire d'un lieu. Et quel lieu ! Puisqu'à la fin du XIXe siècle, c'est depuis le plateau calcaire qui surplombe la Saône et le moulin Courtillet que le célèbre peintre vosgien Jan Monchablon a posé son chevalet pour peindre de nombreuses toiles immortalisant le village de Lironcourt et, bien sûr, le moulin sur la Saône.
Le moulin Courtillet à Lironcourt, par Jan Monchablon.[clichés H&PB]