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Histoire & Patrimoine Bleurvillois - Page 191

  • La Revue Lorraine Populaire n° 206 est parue !

    La diversité (c'est "tendance" actuellement en plus...), c'est bien ce qui caractérise la nouvelle livraison de la Revue Lorraine Populaire de février-mars 2009. Alors, si vous n'êtes pas encore abonnés, précipitez-vous chez votre libraire ou commandez votre exemplaire au siège de la RLP ! Encore mieux, abonnez-vous !

     

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    Au sommaire du n° 206 :

     

    > la foire grasse de Lunéville

    > les origines de la querelle Nancy-Metz

    > l'Armistice de 1918 et le Souvenir Français

    > Fresson : quatre générations de pâtissiers-chocolatiers

    > le 8ème régiment d'artillerie de Commercy

    > le périple du baron de Lavaux dans la Vôge au XVIIIe siècle

    > souvenirs d'élections en 1945-1946 en Meurthe-et-Moselle

    > le patrimoine gourmand de la Lorraine

     

    Et comme tous les deux mois, encore de nombreux autres articles et anecdotes qui vous feront découvrir et encore mieux aimer notre Lorraine !

     

    >> En vente à REVUE LORRAINE POPULAIRE - 3 avenue des Deux-Fontaines - 57140 WOIPPY et dans toutes les bonnes librairies (6 € le numéro).

    >> Abonnement à la Revue Lorraine Populaire : 33 €  (1 ans, 6 numéros). Envoyez vos coordonnées et votre règlement à l'adresse ci-dessus.

  • Bitche va accueillir le 16ème bataillon de chasseurs

    insigne 16e BCP.jpgSelon le ministère de la Défense, le 16ème bataillon de chasseurs basé à Saarburg (Allemagne), reliquat des Forces Françaises stationnées en Allemagne (FFA) depuis la Seconde Guerre mondiale, sera rapatrié à Bitche (Moselle). Il remplacera le 57ème  régiment d'artillerie dissous en 2010.

     

    Il s’agit d’un début de compensation pour la Lorraine après l’annonce de la disparition de plusieurs unités dans la région à échéance 2011. D’autres villes lorraines – Dieuze, Metz, Commercy, etc. - attendent avec impatience l’arrivée de nouvelles unités ou de nouveaux services de la Défense.

     

    Par ailleurs, Strasbourg s’apprête également à accueillir dès cette année un bataillon allemand appartenant à la Brigade Franco-Allemande. C’est plus de 600 hommes qui s’installeront à Strasbourg-Illkirch en lieu et place du 1er régiment de génie dissous.

     

    Enfin, le 3ème régiment de hussards, un des deux régiments français de la Brigade franco-allemande, sera dissous après 2012 et remplacé par une autre unité mais basée en France. Quant au 110ème régiment d'infanterie, l'autre régiment français de la Brigade franco-allemande, il restera stationné en Allemagne, à Donaueschingen.

     

     

    [AFP | 07.02.09]

  • Lorrain star au Père-Lachaise

    Savez-vous que l'une des tombes les plus visitées du cimetière parisien du Père-Lachaise est celle d'un Lorrain, et plus précisément d’un Vosgien ? Elle y est même l'objet d'un véritable culte.

     

    victor noir.gifEtrange destinée que celle de Victor Noir - de son vrai nom Yvan Salmon - qui naquit le 27 juillet 1848 à Attigny, entre Darney et Monthureux-sur-Saône. Tout le destinait à reprendre l'activité d'horlogerie paternelle - qui exploitait aussi le moulin du village -, mais le manque de vocation et une altercation un peu vive avec son père poussèrent le garçon de 13 ans à rejoindre son frère Louis, de 11 ans son aîné, à Paris. Là, il finit par entrer "en journalisme" à La Marseillaise, une publication anti-bonapartiste.

     

    Obscur employé de rédaction, en 1870 il provoque en duel le prince Pierre Bonaparte, cousin de Napoléon III, et périt sous ses balles. Et c'est là que Noir-Salmon accède à la célébrité. Les Républicains "récupèrent" sa mort ; 100.000 personnes suivent ses obsèques et le Second Empire ne lui survivra guère.

     

    En 1891, sa dépouille est transférée au Père-Lachaise où il commence une nouvelle vie, grâce au talent du sculpteur Amédée-Jules Dalou qui crée pour lui un magnifique gisant. Parti en pleine jeunesse, Victor est représenté avec des attributs masculins assez expressifs derrière le drapé du pantalon. Il n'en fallait pas plus pour créer la légende : toucher cet endroit stratégique apporterait la fécondité chez les jeunes femmes. Et à voir combien le bronze qui sied aux illustres est lustré à cet endroit de sa personne, on mesure la notoriété de notre Vosgien !

     

     

     

    gisant victor noir.jpg

     

     

     

    Victor Noir aura effectué la partie la plus brillante (dans tous les sens du terme) de sa carrière post mortem. Au champ du repos éternel, il se trouve aussi choyé que Jim Morrison et Oscar Wilde, excusez du peu... Au point que la mairie de Paris avait, il y a quelques années, dressé des barrières pour le protéger. Elle l'a finalement rendu à ses fans.

     

    Fauché à 22 ans, alors qu'il allait se marier, il a bien mérité quelques petits bonheurs posthumes.

     

     

    [d’après Vosges Matin | 07.02.09]

  • La dynastie Guingot s'expose à Epinal

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    Le Musée départemental d'Art Ancien et Contemporain d'Epinal retrace une des plus belles pages de la vie artistique des Vosges du XXe siècle, en évoquant dans cette exposition la dynastie d'artistes vosgiens Louis, Henri et Mercédès Guingot.

     

    Leurs six décennies de création nous restituent l'Art Nouveau à Nancy avec Louis Guingot, l'inventeur du camouflage militaire ; l'Art Déco avec Henri Guingot, le sculpteur, qui fut également le créateur du musée international de l'image à Epinal ; la gravure et le dessin figuratif de l'après-guerre avec Mercédès Guingot.

     

    >> Exposition au Musée départemental d'Art Ancien et Contemporain d'Epinal, 1 place Lagarde, jusqu'au 20 avril tous les jours de 9h à 12h30 et de 13h30 à 18h, fermée les dimanches matins et les mardis.

    >> édition d'un catalogue (32 €)

    >> Conférences autour de l'expo :

    - L'Art Nouveau, par Roselyne Bouvier, professeur et historienne de l'art à Epinal : lundi 9 mars à 18h

    - Les artistes et le camouflage, par Renaud Bouchet, historien de l'art : lundi 16 mars à 18h

    - Henri Guingot, le sculpteur et le conservateur, par Philippe Bata : lundi 30 mars à 18h

    >> Entrée gratuite jusqu'à 16 ans

  • Bribes d'histoire postale

    Le Comité pour l'Histoire de La Poste a réuni plusieurs témoignages de postiers retraités ou encore en activité sur la vie quotidienne à Paris RP. Pour les non initiés, "Paris RP" est la recette principale de Paris, le plus grand bureau de poste de la capitale et de France.

     

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    L'ouvrage met l'accent non sur une profession mais sur un lieu dont il apparaît que la centralité fut multiple : centralité géographique, administrative, professionnelle. Les récits biographiques - dont celui de Muriel Demorieux, une lorraine de Moselle expatriée à Paris - rappellent que beaucoup de nouvelles recrues postales passaient par Paris RP pour acquérir les principes de base de leur futur métier.

     

    A son zénith, ce bureau de poste a compté plus de 2000 agents, qu'ils aient travaillé à la distribution du courrier ou des colis, aux chèques postaux, à la caisse, aux transports de fonds, aux guichets ou dans les services administratifs, les postiers de passage à la RP parisienne ont été nombreux et possèdent des profils variés. Et ils ont fait la richesse de l'histoire de ce grand établissement postal.

     

    Un ouvrage à découvrir comme l'on peut aussi découvrir l'histoire des postiers de l'Algérie française d'avant 1962 dans le livre - paru en 1998 - consacré à "une génération de postiers" (dont quelques lorrains et des postiers du Grand Est) qui nous font partager leurs mémoires d'Algérie. Nostalgie quand tu nous tiens...

     

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    >> Si Paris RP m'était conté, Jean-Michel Bourquard, Muriel Demorieux, Francis Pizzato, éditions CHR, collection "Mémoire postale", 2008, 403 p., ill. (22 €).

    >> Mémoires d'Algérie - Une génération de postiers raconte, Muriel Le Roux (sous la dir.), éditions Textuel, 1998, 128 p., ill. (13,72 €).

    >> Ces ouvrages peuvent être commandés au Comité pour l'Histoire de La Poste : La Poste - CHR  CP F502  44 bd de Vaugirard  75757 PARIS CEDEX 15 .

    >> l'ouvrage "Mémoire d'Algérie - Une génération de postiers raconte" est offert à tout acquéreur de "Si Paris RP m'était conté".

  • Des financements pour la restauration du patrimoine en Lorraine

    Le gouvernement a annoncé récemment des mesures budgétaires exceptionnelles en faveur de l'entretien et de la restauration des monuments historiques dans les régions. En Lorraine, ces mesures concerneront les édifices suivants :

     

    >> la tour de la Mutte de la cathédrale de Metz

    >> la cathédrale et le cloître de Saint-Dié

    >> le château de Lunéville

    >> l'église paroissiale de Vézelise

    >> les archives départementales des Vosges

    >> les réserves du Musée Lorrain à Nancy

     

    Selon le Premier Ministre, cette enveloppe budgétaire doit permettre d'accélérer un grand nombre de chantiers "Monuments historiques" sur l'ensemble du territoire.

     

    En réalité, il s'agit surtout d'achever des projets engagés souvent depuis plusieurs années mais qui n'aboutissaient pas faute de réels moyens de financement.

     

    Si ces mesures doivent être saluées, il n'en reste pas moins qu'il ne s'agit toujours pas d'une véritable politique de programmation de l'entretien des Monuments historiques à moyen et long terme. Et surtout, ces moyens budgétaires ignorent la masse des édifices classés (publics ou privés) qui souffrent d'un désengagement de l'Etat depuis de trop nombreuses années.

     

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    La cathédrale de Metz
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    Le cloître de la cathédrale de Saint-Dié
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    L'église de Vézelise
  • A découvrir dans les rues de Nancy : les heurtoirs 18ème siècle

    heurtoir_rue_st_nicolas.jpgDe nombreuses portes de demeures de la Ville neuve de Charles III, réaménagée sous le règne de Léopold Ier, possèdent de jolis heurtoirs. Tel celui en fer forgé particulièrement travaillé qui orne la porte d'entrée du 30 de la rue Saint-Nicolas. Il témoigne de la grâce fleurie d'une époque où l'on savait joindre le beau à l’utile. C'était l’époque du duc Léopold, dans les premières années du 18ème siècle, le temps du dernier bonheur de la Lorraine indépendante.

    Ce heurtoir de 1720 frappe par sa grande beauté et son esthétique. Il est heureux que ces objets aient été conservés jusqu’à nos jours.

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    Heurtoir (1724) rue Montesquieu




    [clichés Est Républicain et H&PB]

  • Saône Lorraine à la découverte de Paris

    L’association Saône Lorraine propose à ses adhérents et sympathisants pour la 3ème fois un voyage printanier à Paris.

     

    Conférence JF Michel 19.08.07 005.jpgCe voyage sera couplé avec une visite de l'exposition "Le beau XVIe siècle" qui sera visible à l'église Saint-Jean de Troyes, spécialement restaurée pour l'occasion, avant d'entamer un séjour à Paris. Le prix est de 390 € par personne. Le logement se fera dans un grand hôtel.

     

    Au programme de cette excursion culturelle concoctée par Marie-Françoise et Jean-François Michel, les animateurs de l’association Saône Lorraine :

     

    -         mercredi 22 avril à 7 h, départ en car de Nancy (place Godefroy-de-Bouillon), d'Épinal à 8 h, de Darney puis Monthureux-sur-Saône. L'arrivée est prévue à Troyes pour midi. L'après-midi est consacré à une visite de l'exposition de l'église Saint-Jean précédant Paris.

     

     

    église st jean troyes.jpg

    -         Jeudi 23 avril, visite du musée des Arts et Métiers avec un coup d'œil sur la bibliothèque, l'après-midi, une visite guidée du quartier de la Bibliothèque (les bâtiments de la bibliothèque qui possède l'armoire des Trinitaires de Lamarche, les passages couverts, le Palais Royal…). Après le dîner, une conférence sur les "Camondo, mécènes, victimes et bienfaiteurs."

     

     

    musée nissim de camondo paris.jpg

     

    -         Vendredi 24 avril, la matinée débute par une visite de la rue Saint-Antoine (église Saint-Louis, Hôtel de Sully, couvent de la Visitation, la Bastille et le faubourg Saint-Antoine). Après le déjeuner, départ en car pour le musée Nissim de Camondo, extraordinaire conservatoire du mobilier et du décor XVIIIe siècle.

     

     

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    -         Samedi 25 avril, retour vers les Vosges et Nancy.

     

    >> Renseignements et inscriptions avant le 15 février auprès de Jean-François Michel, 3 avenue de Lattre-de-Tassigny, 57000 METZ.

     

    >> Chèque à libeller à l'ordre de Saône Lorraine (390 € par personne inscrite ou 540 € pour une chambre individuelle).

  • Bleurville : des projets raisonnables pour le village

    Lors de la présentations des voeux à la population, le maire, André Granget, a présenté les projets prévus pour cette année et en a profité pour saluer l'activité des associations locales dans la vie du village.

     

    bleurville3 05.10.08.jpgLe bureau de poste est désormais transformé en agence postale communale depuis le 2 janvier. Elle est tenue par un agent communal, Mme Caroline Simon, qui a dû démissionner de sa fonction de conseillère municipale pour occuper ce poste.

     

    Le maire a remercié les associations du village pour leur implication dans la réussite du spectacle de l'été "La lune écarlate" qui a fait partager par de nombreux visiteurs un moment dramatique de l'histoire de Bleurville. Mais aussi leur volonté de travailler ensemble pour organiser le marché de Noël et l'opération du Téléthon en décembre dernier.

     

    Sur le plan des travaux, André Granget a précisé que tous les engagements pris par la précédente municipalité seront respectés comme le remplacement des conduites d'eau en plomb, l'achèvement du parking de la mairie, l'aménagement d'une aire de jeux.

     

    Par ailleurs, plusieurs projets sont programmés pour 2009 : la protection du captage des sources, la réfection du logement de l'école maternelle et du préau. En forêt, le pont de Patagaine sera reconstruit et renforcé, des travaux de voirie (rue du Moulin, des Cailloux, de Nonville, la route de la Deuille).

     

    Enfin, après avoir fait respecter une minute de silence à la mémoire des Bleurvillois disparus en 2008, le maire a félicité la jeune Elise Rollin pour son dessin qui a été retenu pour illustrer la couverture du prochain bulletin municipal.

  • Les clochers de Meuse s’exposent

    Jalonnant les paysages de Meuse, les clochers, incontournables sémaphores de nos campagnes, se retrouvent figés dans la céramique vernie d'Armand et Anna-Maria Guillaume.

     

    clocher avioth.jpgClochers de nos villages, à l'ombre desquels se rassemble depuis toujours la vie de la France profonde. Immanquables amers, signalant la présence lointaine d'un hameau blotti au creux des vallons... Les clochers et leurs hôtes, messagers des évènements heureux ou porteurs de terribles nouvelles, résonnant d'alléluias et d’angélus ou sonnant le tocsin...

     

    Une œuvre encore inachevée, un peu dingue, qui à terme, sera riche de 580 pièces, dessinant un itinéraire original au travers de nos plaines et collines. Aucun risque de tomber dans l'esprit de clocher, il faut avouer que ce projet original ne porte pas à la rivalité de clocher, puisque chacun, au final, y trouvera son compte...

     

    Projet 100 % Meuse qui lisse en miniatures tous les intérêts de clocher... On peut découvrir cette exposition originale de ces clochers en céramique de cet improbable survol meusien à l'Hôtel du Département de la Meuse.

     

     

    Reproduction de clochers de Meuse en céramique émaillée. Exposition à l’Hôtel du département de la Meuse. Entrée libre. Ouvert du lundi au vendredi de 9 h à 18 h et dimanche de 14 h à 18 h.

  • 2012, année de la Renaissance à Nancy

    Après l'Année de l'Ecole de Nancy en 1999, le 250ème anniversaire de la place Stanislas, voici 2012, Année de la Renaissance qui se profile à l'horizon.

     

    palais ducal nancy.jpgLe Palais ducal sera particulièrement à l’honneur avec sa Porterie réalisée d'après le modèle de celle du Château de Blois, mais aussi la Chapelle ronde des Cordeliers, modèle réduit de celle des Médicis à Florence, des hôtels particuliers. Et surtout la Ville neuve de Charles III construite pour l'essentiel du milieu du XVIe siècle à 1630, année où la guerre de Trente Ans fait irruption en Lorraine avec son cortège de malheurs.

     

    La Renaissance à Nancy, c'est également Jacques Callot, Georges de La Tour, Ligier Richier, le château de Fléville... Bref, à Nancy, il y a de quoi commémorer et célébrer un patrimoine qui vient en troisième rang d'excellence après le XVIIIe et l'Art Nouveau.

     

    La perspective de cette année Renaissance 2012 permettra aux Nancéiens de découvrir le vaste chantier de rénovation du Palais Ducal, de mieux promouvoir l'époque de la Renaissance dans le tourisme urbain. Et pourquoi pas y inclure des parcours thématiques incluant des sites lorrains Renaissance comme le village de Châtillon-sur-Saône, dans les Vosges, qui bénéficie depuis 30 d’un travail de sauvegarde remarquable mené par des bénévoles ?

     

    [cliché ©Est Républicain]

  • Nancy fête son patron, saint Sigisbert

    Dimanche 1er février, la ville de Nancy a fêté son saint patron, Sigisbert.

     

    Sigisbert (ou Sigebert), fils de Dagobert, est le descendant en ligne direct de Clovis. Il est né en 630 et mourra à Metz, la capitale de son royaume d'Austrasie, le 1er février 656 (ou 358). Il fut baptisé et éduqué par saint Armand, évêque d'Orléans. Il composa pour son jeune élève une instruction "Exhortation au Roi des Francs" qui est conservée à la Bibliothèque vaticane.

     

    sigisbert 1er roi d'autrasie.gif

     

    A l'âge de 3 ans, Sigisbert fut placé par son père sur le trône d'Austrasie qui s'étendait de la Champagne à la Thuringe, avec comme axe principal et vital le Rhin en son entier. C'est à sa majorité que Sigisbert vint prendre possession de sa capitale, Metz, assisté de saint Cunibert, archevêque de Cologne, et du bienheureux Pépin de Landen, maire du Palais. L'époque était plutôt rude et troublée, le pays se relevait à peine de terribles luttes intestines et claniques ; l'aristocratie franque était ambitieuse et sans scrupules à l'image de la reine Brunehaut si controversée.

     

    C'est dans ce contexte difficile que brille la figure de saint Sigisbert. Vainqueur et plein de mansuétude pour les thuringeois révoltés, il vécut dans la paix les 14 années de son règne. Aux dires des chroniqueurs, il faisait figure de moine même au sein des fêtes de la cour de Metz comme à son foyer. Il recevait également les pauvres à sa table et les servait, se faisant le serviteur selon l'enseignement de l'Eglise.

     

    Sigisbert assassiné, fut dès sa mort honoré comme saint. Il fut inhumé à l'abbaye Saint-Martin de Metz. En 1552, l'abbaye fut détruite et le corps de Sigisbert fut apporté à Nancy et déposé dans la prieurale Notre-Dame puis à la primatiale. Les ducs honorèrent particulièrement le saint roi mérovingien qui les avait précédés en Lorraine et en firent le saint patron de la capitale ducale.

     

    Son corps qui était conservé à la cathédrale et était resté intact depuis 1000 ans, fut profané à la Révolution. Les parties sauvegardées furent replacées en 1803 dans un reliquaire où elles sont encore conservées. Une statue du saint roi décore la façade de la cathédrale, une chapelle latérale lui est dédiée et les deux tableaux du choeur représentent l'un son couronnement, l'autre le souverain servant les pauvres.

  • La façade de la basilique Saint-Epvre de Nancy mise en lumière

    st epvre illuminée.jpgConstruite au XIXe siècle, la basilique Saint-Epvre est la troisième église, dédiée au même saint, bâtie à cet emplacement. L'église primitive fut édifiée à la fin du Xe siècle et reconstruite à partir de 1451 sous le duc de Lorraine René Ier. Jugée trop exiguë et délabrée, cette deuxième église fut abandonnée en 1857. En 1861, à l’initiative de l’abbé Trouillet, le conseil municipal autorisa la construction d'une nouvelle église et retint le projet de l'architecte municipal Prosper Morey (1805-1886), élève d'Achille Leclère et Grand Prix de Rome.

     

    L'actuelle basilique Saint-Epvre, classée Monument historique depuis 1999, fut édifiée de 1864 à 1875, dans un style représentatif du néo-gothique. Le 26 novembre 1874, l'église est élevée au rang de basilique mineure par le pape Pie IX.

     

    Les premières phases de restauration des extérieurs de la basilique (restauration du clocher de 2001 à 2004 et restauration de la façade nord à partir de 2005) ont été motivées par sa dégradation due à son état structurel originel et les conséquences de la tempête du 26 décembre 1999. Ces restaurations visaient autant à rétablir son intégrité architecturale que sa sécurité. Différents corps d'état sont intervenus sur l'ouvrage : la taille de pierre, la sculpture, la couverture, les vitraux, la menuiserie, la peinture et dorure, la métallerie, l'horlogerie, l'électricité.

     

    Profitant de la dépose des installations d'échafaudage en partie centrale, la ville de Nancy a souhaité rendre la basilique aux habitants du quartier avant de poursuivre, à partir de 2011, en vue d'achèvement, la restauration de la façade nord. La mise en lumière de la façade restaurée est intervenue samedi 31 janvier pour la première fois, à la tombée de la nuit, et se poursuivra jusqu'au 3 mai. L'animation, qui dure quelques minutes, se renouvelle tous les quarts d'heure, de 18 h 30 à 23 h 30.

     

     

    [d'après l'Est Républicain | 01.02.09]

  • Mercedès Guingot, une darnéenne de coeur

    En marge de l'exposition présentée au Musée d'Art Ancien et Contemporain d'Epinal qui rend hommage à la dynastie des artistes vosgiens, Louis, Henri et Mercedès Guingot, Darney se souvient avec nostalgie de l'épouse d'Henri Guingot, Mercedès Stouls, née à Saint-Dié.

     

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    Le Verseau, oeuvre de Mercedès Guingot [cliché Vosges Matin]

     

    Les parents de Mercedès sont arrivés à Saint-Dié à la fin du XIXe siècle et c'est là qu'elle à vu le jour et qu'elle rencontra son futur mari Henri Guingot, qui réalisa les décorations des stalles de la cathédrale du diocèse.

     

    Mercedès s'attacha à Darney en venant voir son frère Joannes Stouls, agent EDF, installé dans le chef-lieu de la Vôge. Une fois devenue veuve, elle s'installera en Bretagne mais revenait régulièrement à Darney plusieurs fois par an pour y pratiquer son art. Elle aimait installer son chevalet dans les endroits les plus typiques du bourg.

     

    Elle organisa des expositions estivales dans les Vosges, en 1978 à Vittel, en 1979 à Epinal où le public appréciait particulièrement ses encres de Chine, ses gravures, ses collages et ses aquarelles. En 1986, elle choisit la salle des fêtes de Darney pour présenter une soixantaine de grands tableaux représentant notamment les signes du zodiaque, mais aussi la série des saints rappelant l'imagerie ancienne.

     

    Voilà une belle occasion d'aller découvrir (ou redécouvrir) les oeuvres de Mercedès Guingot ainsi que celles de son époux et de son beau-père.

  • L'église de Saulxures-les-Bulgnéville bientôt réouverte au culte

    église saulxures-les-bulgnéville.jpgVoici bientôt un an que c'est produit un terrible accident qui a coûté la vie à un ouvrier chargé du démontage de l'échafaudage qui servait à la restauration des fresques du choeur de l'église paroissiale de Saulxures-les-Bulgnéville. Le maire de la commune a annoncé qu'il espérait pouvoir rendre l'église au culte prochainement.

     

    Les paroissiens pourront alors admirer les peintures restaurées ainsi que le grand tableau représentant saint Martin qui a bénéficié d'une cure de jouvence et qui orne l'arrière du maître-autel.

     

    [source : Vosges Matin]

  • Charmes : la Maison des Loups en restauration

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    [source : Vosges Matin]

  • Esley : la Fondation du Patrimoine Vosges aide à la réhabilitation d'une ferme traditionnelle

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    [source : Vosges Matin]

  • Quel avenir pour l'ancienne abbaye bénédictine de Senones ?

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    [source : Vosges Matin]

  • Le 1er Tirailleurs d'Epinal en mission au Liban

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    [source : Vosges Matin]

  • Neufchâteau : inauguration d'une stèle à la mémoire des gendarmes tués le 25 janvier 2008

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  • Mgr Guilllaume, évêque émérite de Saint-Dié, a ordonné des prêtres dans l’Yonne

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    Mgr Guillaume au milieu des nouveaux prêtres à l'issue de la cérémonie [cliché ©FSSP]

     

     

     

    Samedi 6 décembre 2008, jour de la fête de saint Nicolas, en l’église paroissiale de Brannay (Yonne), Mgr Paul-Marie Guillaume, évêque émérite de Saint-Dié - venu tout exprès de l’abbaye de Blauvac où il vit sa retraite - a ordonné prêtre un séminariste de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre, et a conféré le sous-diaconat à trois jeunes dominicains de la Fraternité Saint-Vincent-Ferrier, de Chéméré (Mayenne).

     

    Brannay est le siège de la Maison de la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre pour la France.

     

    Lorsqu’il était encore évêque de Saint-Dié, Mgr Guillaume avait installé des prêtres de la Fraternité à Epinal. Ces prêtres desservent actuellement l’église Saint-Antoine d’Epinal et assurent également l’aumônerie des troupes Europa scouts de Nancy et Epinal. Bleurville avait eu l'occasion de les accueillir à l'ancienne abbatiale Saint-Maur en juillet dernier lors d'un camp de vacances qu'ils animaient avec de jeunes séminaristes français et étrangers.

     

    Les anciens diocésains vosgiens de Mgr Guillaume ont toujours plaisir à avoir des nouvelles de leur ancien évêque. Et ils constatent avec joie que Monseigneur poursuit avec constance son ministère pastoral, au service de l'Eglise, même pendant sa retraite !

     

     

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    Mgr Guillaume lors de la procession d'entrée [cliché ©FSSP]
  • La Lorraine, 3ème région la plus riche de France !

    Surprise à la lecture de « L'argent des Français » qui vient de paraître : derrière Saint-Barth, Sainte-Marguerite, petite commune vosgienne proche de Saint-Dié, dans les Vosges est nº 2 au hit-parade. La Lorraine est la troisième région française la plus riche derrière l'Ile-de-France et le Val-de-Loire…

     

    ferme sainte-marguerite.jpg« Tout le monde peut le vérifier ! », s'exclame Jacques Marseille qui, avec les services du magazine « Le Point » a dépouillé les déclarations fiscales des 36.000 communes de France, pour nourrir un livre qui fait déjà grand bruit, « L'argent des Français, les chiffres et les mythes » (Perrin, 386 pages, 20 €). L'objectif de l'historien de l'économie était de comprendre, données incontestables à l'appui, les relations qu'entretiennent les Français avec l'argent. « L'argent ne fait pas de bruit, le bruit ne fait pas de bien... Tous ces poncifs populaires ont la vie dure », dit-il. Et pour illustrer son propos, il a dressé la carte des 152 communes « les plus riches », celles plus précisément où résident les foyers fiscaux déclarant plus de 300.000 € de revenus.

     

    Assez logiquement, 36,8 % des 41.262 foyers fiscaux les plus riches de France vivent dans le 16ème arrondissement de Paris, 61 % à Paris et si l'on ajoute la ville de Neuilly-sur-Seine, ce sont 84,6 % des riches de France qui se concentrent dans les quatre arrondissements parisiens (6e, 7e, 8e et 16e) et la célèbre commune d'Ile-de-France, naguère dirigée par Nicolas Sarkozy.

     

    Mais c'est à Saint-Barthélémy, aux Antilles, que se trouvent les foyers déclarant les plus hauts revenus : 1.340.316 € en moyenne pour 27 foyers fiscaux déclarant plus de 97.500 €. En deuxième position, surprise : c'est Sainte-Marguerite, dans les Vosges, qui se place avec 13 foyers fiscaux qui ont déclaré en moyenne 1.215.488 €.

     

    Si aucune ville, ni aucun village de Franche-Comté ne figurent dans ce hit-parade, les Vosges comptent une deuxième commune bien dotée : Liffol-le-Grand. La Moselle en recense deux : Plappeville et Longeville-lès-Metz, la Meurthe-et-Moselle, quatre dans la couronne nancéienne : Fléville-devant-Nancy, Gondreville, Houdemont et Neuves-Maisons, où 21 foyers fiscaux déclarent en moyenne 552.250 € par an.

     

    [d’après l’Est Républicain | 30.01.09]

  • Oui, on peut vivre heureux en milieu rural !

    Alors que le dernier recensement du département des Vosges atteste d'une chute démographique assez inquiétante, il existe des petites communes qui font mieux que résister. C'est le cas de Nonville qui devrait prochainement passer la barre des 200 habitants. Mais aussi sa voisine, Bleurville, qui comptabilise 372 habitants après avoir connu une dépression dans les années 80.

     

     

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    La recette de cet essor ? Une volonté des élus de développer leur commune en favorisant l’installation de jeunes couples qui contribuent au maintien des services publics (école, garderie, bureau de poste). Mais cela ne suffirait pas sans la création d’emplois sur place : de petites entreprises artisanales ont fait le choix de s’installer dans ce secteur rural de la Saône Lorraine, contribuant à maintenir une activité économique vivante, complémentaire de l’agriculture et de la forêt.

     

    L’action doit porter désormais sur l’offre médicale et le désenclavement routier du secteur. Les élus s’y emploient activement.

     

    Et nous ne parlons pas de l’activité débordante des associations qui animent les villages tout au long de l’année. La richesse du patrimoine paysager et bâti attire également les personnes à la recherche d’un certain art de vivre. Là encore, quelques actions de mise en valeur contribueront, sans aucun doute, à renforcer le pouvoir attractif des communes du Sud-Ouest vosgien.

     

     

     

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    Alors, à bientôt chez nous !

     

     

    [cliché ©Vosges Matin]

  • Un dimanche convivial à la paroisse Saint-Pierre – N.-D.-de-Bonsecours de Nancy

    Chaque année, la paroisse Saint-Pierre - Notre-Dame-de-Bonsecours organise un repas amical réunissant clergé et paroissiens.

     

    repas paroissial st pierre-bonsecours.jpgCe repas a réuni dimanche dernier 70 personnes, qui ont tous apprécié la délicieuse choucroute au menu. Ce fut l'occasion pour les curés de la paroisse, le père Jacques Bombardier, de l’Oratoire Saint-Philippe-Néri, et l’abbé Florent Husson, de discuter en toute amitié avec leurs paroissiens et de mieux les connaître. On notait également la présence du diacre Georges Le Tallec parmi les convives.

     

    Ce moment de convivialité s'est déroulé dans une excellente ambiance, permettant à certains de découvrir des voisins ou de retrouver des connaissances perdues de vue depuis quelque temps.

     

     

    [cliché Est Républicain]

  • La nouvelle Bibliothèque diocésaine de Nancy inaugurée

    Les travaux de réhabilitation de l'ancien séminaire de Nancy sont achevés. Les nouveaux bâtiments ont été inaugurés le 23 janvier.

     

    hall BDN.jpgLe diocèse de Nancy a fait du « nouveau » domaine de l'Asnée à Villers-lès-Nancy et son magnifique parc un vrai havre de paix et de culture. Devant pas moins de deux anciens ministres, André Rossinot, président de la communauté urbaine, et Jacques Chérèque, deux autres évêques, Mgr Mathieu de Saint-Dié et Mgr Raffin de Metz, et le président du Conseil général Michel Dinet, Mgr Jean-Louis Papin, évêque de Nancy & Toul, a annoncé à plusieurs centaines de personnes lors de l'inauguration des bâtiments, sa volonté « d'inscrire le diocèse de Nancy dans les grands débats qui traversent notre société ».

     

    Désormais, l'ancien grand séminaire et ses 18.000m² de plancher, achevé en 1936, regroupe une maison d'enfants, la Maison diocésaine avec tous les services et mouvements d'Église, la délégation du Secours catholique, le Comité catholique contre la faim et pour le développement, une Maison d'accueil, le siège de la province de France des sœurs du Très-Saint-Sauveur et une maison de retraite de 53 lits pour les prêtres retraités.

     

    Après sélection du projet de Michel Bonnet, les travaux ont duré deux ans et demi pour un résultat plus que probant. Pour qui redécouvrirait les lieux, impossible de les reconnaître. Le parvis et le lumineux et vaste hall, l'utilisation de l'ancienne architecture et les nouveaux aménagements transforment totalement l'Asnée, devenu un lieu de vie et de rencontre.

     

    Les 15 millions de travaux ont été supportés par la vente d'immeubles appartenant au diocèse et la restructuration de son patrimoine immobilier. Quelques bâtiments restent encore à vendre, notamment l'ancienne villa Saint-Pierre-Fourier.

     

    La salle de conférence de 350 places a pour vocation d'accueillir « les associations, institutions et organismes divers qui en verraient l'usage », souligne le prélat. Et d'ajouter : « Cette ouverture répond évidemment à une nécessité économique, mais aussi à une volonté de faire de ce lieu non pas une forteresse de l'Eglise catholique, mais un lieu ouvert à la société civile, où les uns et les autres non seulement se côtoieraient mais aussi se croiseraient et se rencontreraient ».

     

    Le hall ouvre directement sur la bibliothèque diocésaine et ses 150.000 ouvrages, qui depuis de nombreuses années travaille en partenariat avec l'Université Nancy 2. Elle occupe la partie basse de l'ancienne chapelle, tandis que la partie haute demeure un espace spirituel.

     

     

     

     

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    [cliché ©Est Républicain et BDN]

  • Verdun : des archéologues pour identifier 80.000 poilus anonymes

    Alain Fournier avait été exhumé à Saint-Rémy-la-Calonne (Meuse) par des archéologues il y a dix ans. Le Conseil général souhaite systématiser cette démarche pour tous les Poilus.

    archéologues à verdun.jpg« Aujourd'hui, chaque famille aimerait retrouver le corps de son grand-père sur le champ de bataille de la Grande Guerre, comprendre comment il a été tué et dans le cadre de quelle bataille. Il y a actuellement chez les gens, un besoin de se réapproprier l'Histoire universelle à travers l'histoire familiale. » Serge Barcellini en est profondément conscient. Lui qui dirige la mission « histoire » au Conseil général et qui a pour ambition de relancer le tourisme de mémoire dans le département. Avec l'objectif d'organiser d'importantes festivités à l'occasion du centenaire de la Bataille de Verdun : « Il y a un exemple, un modèle sur lequel nous souhaiterions nous appuyer. C'est celui des recherches archéologiques qui ont été faites il y a dix ans pour retrouver le corps de l'écrivain Alain Fournier à Saint-Remy-la-Calonne sur le champ de bataille des Eparges. C'est pour cela que nous avons fait venir Frédéric Adam de l'Institut national de la recherche archéologique et préventive (INRAP). C'est lui qui avait dirigé les recherches pour retrouver les restes de l'auteur du Grand Meaulnes. Nous essayons de voir avec lui comment nous pourrions procéder pour nous rapprocher de spécialistes comme lui et du ministère de la Culture. »

     

    En effet, aujourd'hui, la loi qui a été votée par le parlement en 1918 est formelle. Seuls les agents du ministère de la Défense - en l'occurrence, le service des anciens combattants à Metz - sont autorisés à exhumer les corps sur les champs de bataille : « En 1999, une exception avait été faite. En effet, on savait à 99 % que le corps d'Alain Fournier était enterré à Saint-Rémy-la-Calonne. L'enjeu historique et le prestige de l'écrivain étaient considérables », rappelle Serge Barcellini.

     

    « Pour découvrir l'identité et l'histoire d'un soldat, on étudie le mobilier situé à proximité du corps, c'est-à-dire, la plaque d'identité du combattant, son paquetage, son uniforme, son armement, ses effets personnels et l'on retrouve sa nationalité, son nom, son histoire », précise Frédéric Adam qui, dernièrement, a opéré en 2005 sur le chantier du contournement d'Etain et a retrouvé une douzaine de corps de Poilus.

     

    L'archéologie est en effet systématiquement utilisée sur des sites historiques plus anciens sur lesquels on retrouve parfois des corps de Poilus.

     

    Mais hier, Serge Barcellini avait pris soin d'inviter sur les champs de Bataille verdunois, où 80.000 corps sont encore ensevelis, Bernard Koelsch, le responsable du bureau des Monuments historiques et des lieux de mémoire à la direction de la Mémoire du patrimoine et des archives au ministère de la Défense. L'objectif étant de convaincre les différentes parties concernées sur l'utilité d'un tel projet, susceptible de permettre aux familles de retrouver des racines qui paraissaient perdues à jamais.

     

     

    [d’après l’Est Républicain | 28.01.09]

  • Louis, Henri et Mercédès Guingot, une dynastie d’artistes vosgiens

    Le Musée départemental d’Art Ancien et Contemporain d’Epinal consacre une rétrospective sur une famille d’artistes vosgiens du XXe siècle : les Guingot. A découvrir jusqu’au 20 avril.

     

    toile guingot.jpgLouis Guingot (1864-1948), peintre-décorateur du groupe d’artistes de L’Ecole de Nancy, fut réputé pour ses grands décors architecturaux Art Nouveau, notamment au théâtre de Verdun, au casino  de Vittel et pour le théâtre du Peuple de Bussang. Mais il est surtout connu pour avoir inventé le principe de la peinture de camouflage durant la Première Guerre mondiale.

     

    Son fils, Henri Guingot (1897-1952) va également mener une carrière d’artiste, principalement de sculpteur, en produisant notamment le grand bas-relief de façade du pavillon de la Lorraine à l’Exposition Internationale de 1937. Son héritage le plus marquant est la constitution  en 1951 du Musée international de l’Imagerie, au sein du Musée départemental dont il est le conservateur au sortir de la deuxième guerre mondiale, de 1944 à sa mort.

     

    La création féminine est également illustrée par Mercédès Guingot, épouse d’Henri, qui a surtout laissé une création d’imagière en participant au renouveau du bois gravé du milieu du XXe siècle.

     

    A travers l’activité artistique de cette famille, l’exposition évoque un siècle de création en Lorraine et dans les Vosges en abordant un large éventail artistique : dessin, peinture, art décoratif, sculpture, gravure et estampe.

     

     

    >> Exposition présentée au Musée départemental d’Art Ancien et Contemporain d’Epinal du 24 janvier au 20 avril 2009. Ouvert tous les jours de 9h à 12h30 et 13h30 à 18h ; fermé les dimanches matins et les mardis.

     

    >> Renseignements au 03.29.82.20.33 - Courriel : musee-mdaac@cg88.fr

  • CMW à Rozières-sur-Mouzon : une entreprise de pointe dans la campagne vosgienne

    Une entreprise de pointe qui réussit en Lorraine ? Ca existe, nous l'avons rencontré dans les Vosges, dans le canton de Lamarche à Rozières-sur-Mouzon. La société CMW est sur la ligne de départ pour travailler pour le projet Iter en cours de construction à Cadarache, en Provence.

     

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    [Est Républicain [ 27.01.09]
  • Un patrimoine religieux original : l’église en fer de Crusnes

    Au cœur de la cité minière de Crusnes (Meurthe-et-Moselle), l’église classée Monument historique est un modèle unique en Europe : elle est en fer. Après des années de restauration, elle a retrouvé son aspect d’origine.

     

     

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    L'église Sainte-Barbe avant restauration

     

     

    L’église de Crusnes-Cités présente le cas exemplaire d’un patrimoine original qui a failli disparaître à la suite de la fermeture des mines et qui a été sauvé grâce à la ténacité de ses habitants. Elle s’inscrit dans l’histoire passionnante de l’architecture métallique.

     

    Notre itinéraire commence sur la place de Crusnes, au cœur des cités construites par les De Wendel à partir de 1912. L’église prévue dans l’axe central n’a pas eu le temps d’être édifiée avant la guerre. La salle des fêtes située sur la gauche servait de lieu de culte. La crise de 1929 a retardé encore le projet. En 1938, les De Wendel décident la construction à leurs frais d’une église d’un type original, entièrement en fer.

     

    Cet édifice a été réalisé par la société Fillod. Ferdinand Fillod, originaire du Jura, dépose à partir de 1928 plusieurs brevets d’invention pour un système de maisons préfabriquées en acier. Dès 1929, il s’installe en Moselle et s’associe avec De Wendel. Dans les années 30, Fillod cherche à s’implanter sur le marché colonial et projette de construire des églises bien isolées, facilement transportables, pouvant être assemblées par une main-d’œuvre non spécialisée. L’église de Crusnes est un prototype.

     

     

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    L'église de Crusnes restaurée

     

     

    Le bâtiment a été monté en moins d’un an, en 1938-1939. On a d’abord monté une armature métallique. L’élément de base des murs est un panneau de tôle fine de 6 mètres de haut, plié et assemblé sans boulon ni soudure. Le mur est constitué de deux parois parallèles entre lesquelles est intercalé un matériau isolant : du laitier de haut fourneau. Chaque panneau devient ainsi un véritable mur porteur. Le toit plat est lui-même métallique. Ainsi, la totalité des matériaux provient du bassin sidérurgique. On retrouve ici le style Art Déco dans les trois volumes de la nef et des bas-côtés, le dessin des ouvertures et la frise sommitale. La Seconde Guerre mondiale va empêcher l’exploitation de ce procédé. L’église Sainte-Barbe est un exemplaire unique dans le monde.

     

    L’église est touchée en 1940 par des tirs provenant de la ligne Maginot ; l’eau commence à s’infiltrer. Après la fermeture de la mine, le bâtiment est cédé à l’association diocésaine de Nancy. Les dommages s’amplifient. En 1977, à la suite d’un affaissement, l’église s’enfonce d’un seul coup de 72 cm.

     

    En 1988, une paroissienne, Georgette Lecomte, fille et veuve de mineur, alerte les médias. Des professionnels de la construction métallique mettent gracieusement l’édifice hors d’eau. Leur action enclenche une prise de conscience qui aboutit au classement en 1990. L’association des Amis de Sainte-Barbe est créée en 1996 pour collecter des fonds en vue de la restauration. Le chantier commence l’année suivante. Les tôles extérieures sont neuves. A l’intérieur, les panneaux d’origine ont été décapés. Le laitier a été remplacé par la laine de roche. La façade a retrouvé ses couleurs d’origine en 2006. Mais, à l’intérieur, les travaux ne sont pas encore finis…

     

    Pour visiter l’église Sainte-Barbe, s’adresser à Serge Forcellini, président de l’association des Amis de Sainte-Barbe au 03 82 89 39 54.

  • Les royalistes lorrains se souviennent

    A quelques jours de la date anniversaire de l'exécution de Louis XVI, les royalistes lorrains se sont réunis dimanche 25 janvier.

     

    louis pozzo di borgo et philippe schneider.jpgL'espoir monarchique, pour l'Union des sections royalistes lorraines, est à chercher du côté du jeune prince Jean, Duc de Vendôme. « Il est de plus en plus présent, aussi bien au niveau national qu'international », se réjouit Philippe Schneider, président régional des royalistes.

     

    Lui, qui, comme les 250 abonnés du bulletin « La Lorraine Royaliste », aimerait tant voir restaurer la monarchie en France. « Cela a failli se produire à plusieurs reprises au cours du siècle dernier. En 1942, 1958... ». En attendant, ils étaient plus d’une centaine hier à prier pour le repos de l'âme de Louis XVI en l'église Saint-Pierre de Nancy, lors de la messe célébrée par l’abbé Florent Husson. Comme tous les ans, ils ont profité de la proximité du 21 janvier - jour de l'exécution de Louis XVI par les révolutionnaires - pour se réunir.

     

    Après la célébration religieuse, ils se sont rendus au cimetière de Laxou pour déposer une gerbe sur la tombe de Jacques Luporsi, co-fondateur de leur mouvement. Puis se sont attablés « Chez Maître Marcel » pour le déjeuner où, tradition oblige, ils ont sacrifié à la galette des rois.

     

    Avant que Louis Pozzo di Borgo ne leur présente son dernier ouvrage, un roman intitulé « La gloire des vaincus ». Une saga retraçant non pas l'histoire d'une dynastie royale, mais celle de colons obligés de quitter l'Algérie en 1962 pour se réinstaller dans leur Corse natale. « Une réflexion politique et religieuse », explique l'écrivain de Montbéliard.

     

    Désuète, la monarchie ? Au contraire, rétorque vivement Philippe Schneider. « C'est très moderne. La majorité des pays européens vit sous le régime monarchique. Et les Français ont besoin d'un arbitre. C'est ce qu'ils ont cherché avec le général de Gaulle et même avec Sarkozy ». Parce que selon lui et ses amis, un roi c’est avant tout un arbitre ; un arbitre suprême, au-dessus des partis, un pouvoir rassembleur plutôt que diviseur, ne dépendant d'aucun courant idéologique.

     

     

    [cliché ©Est Républicain]