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  • « L’Etat veut tuer notre village ! » : les communes rurales vosgiennes ne veulent pas mourir

    Aux Voivres, aux Arrentès-de-Corcieux ou encore Domèvre-sur-Avière, les maires ont mis un crêpe noir sur le panneau du village. Pour protester contre les réformes de l’État.

    Dans le cadre d’une action nationale portée par l’association des maires ruraux contre la réforme territoriale, les communes vosgiennes commencent à se mobiliser. Des crêpes noirs ont été apposés sur lespanneaux des villages des Arrentès-de-Corcieux (175 habitants, canton de Gerardmer) et de La Salle (449 habitants) dans la vallée de la Meurthe. Dans la commune des Voivres (356 habitants), le maire, Michel Fournier, qui est également président de l’association des maires ruraux des Vosges, posé le crêpe ceint de son écharpe en présence de ses adjoints.Dans la commune de La Salle, le maire et un adjoint ont posé le crêpe en signe de deuil sur les quatre panneaux d’entrée du village. Avec un écriteau sur lequel on peut lire : « L’État veut tuer notre village ». Dans toutes les boîtes aux lettres de la commune, les élus ont distribué un communiqué dans lequel ils s’insurgent contre les dispositions prévues dans les prochaines lois. Dans le viseur, la loi sur la réforme territoriale et la loi ALUR (logement et urbanisme).

    Domèvre-sur-Avière participe aussi au mouvement, et « ce n’est qu’un début », prévient Michel Fournier, président très engagé des maires ruraux depuis de nombreuses années. Et maire des Voivres… depuis 1989. « L’action démarre cette semaine et va prendre une grande importance », précise Michel Fournier qui dévoilera son plan complet la semaine prochaine.

    Aux Arrentès-de-Corcieux, Michel Fetet a posé le crêpe mardi dernier, « Ça a interrogé beaucoup de gens. Du coup, ça a été bénéfique, parce que ça nous a permis d’expliquer notre action. Certaines personnes se sont même demandées si le maire n’était pas mort ! » explique Michel Fetet. « Mais non, je suis loin d’être mort ! », plaisante le maire qui a entamé son deuxième mandat à la tête de la commune où il n’y a plus d’école et pas d’entreprise, mais 37kilomètres de route à entretenir. « On veut nous retirer la compétence de l’eau, on est en train de supprimer la proximité », s’insurge Michel Fetet qui connaît sa commune, où il habite depuis 1983, par cœur. « Je connais tous les habitants et chaque bout de route et je ne compte pas mes heures ». Avec 150 000 euros de budget annuel, Arrentès-de-Corcieux est quand même une commune heureuse : « nous avons zéro euro de dette », souligne Michel Fetet… Contrairement à l’Etat et ses « énarques » que le maire fustige. Les ressources de la commune viennent de la forêt et des – modestes - dotations de l’Etat. Maire engagé, syndicaliste et ouvrier textile, Michel Fetet est révolté par le peu de considération pour les élus ruraux et les petites communes. « On est d’ailleurs assez intelligents pour décider nous-mêmes, et nos communessont très bien gérées », souligne-t-il.

    En attendant les prochaines actions pour que le monde rural continue à vivre.

    [d’après Vosges Matin]

  • Lotharingia : le duc René II et la construction de l'état lorrain

    lotharingia.jpgLotharingia, la prestigieuse publication annuelle de la Société Thierry Alix, publie dans son numéro 16 les actes de la journée d'étude organisée le 12 décembre 2008 pour le 500e anniversaire de la mort du duc de Lorraine René II.

    La revue s'attache traditionnellement à mettre en valeur la richesse et la diversité des archives conservées dans les fonds lorrains et particulièrement celui des Archives de Meurthe-et-Moselle. En l'occurence, les communications présentées lors du 500e anniversaire de la disparition du duc René II se sont intéressées, à travers le riche fonds d'archives lorrain, à la gouvernance des ducs de Lorraine et à l'émergence d'un état lorrain au sein de l'Europe médiévale et moderne.

    Des universitaires et des historiens de renom ont largement contribué à cette étude sur la construction d'un état princier par René II. Ainsi, Philippe Contamine analyse le rôle de René II dans la création de l'état lorrain. Léonard Dauphant rend compte du rôle des officiers et des archives dan la construction de l'état territorial lorrain. Hélène Schneider présente l'importance des lettres patentes de René II dans l'étude de son règne. Pierre Pégeot donne un aperçu de la délinquance en Lorraine entre la fin du XVIe et le début du XVIIe siècle en étudiant les lettres de rémission octroyées par le duc René. La place des officiers d'armes de René II dans la construction de l'état est abordée par Jean-Christophe Blanchard. Guillaume Meyer décrypte les symboles du pouvoir (les regalia) arborés par René II lors de son entrée solennelle dans sa capitale le 4 août 1473. Le tombeau de René II en l'église des Cordeliers de Nancy est célébré par Paulette Choné. Enfin, Philippe Martin s'intéresse au souvenir de René II laissé dans les mémoires des Lorrains entre 1560 et 1740.

    Un bel ouvrage qui vient heureusement compléter les études déjà publiées sur le règne du duc René II, vainqueur de Charles le Téméraire lors de la fameuse Bataille de Nancy du 5 janvier 1477.

     

    >> Lotharingia. Le duc de Lorraine René II et la construction d'un Etat princier, collectif, numéro spécial, n° XVI / 2010, Société Thierry Alix - Archives de Meurthe-et-Moselle, imprimerie Bialec, 117 p., ill. (30 €).

  • Le patrimoine national à l'encan

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    « Au détour de l’article 52 de la loi de finances 2010 se profile clairement la destruction par l’Etat sarkozyste de plus de deux siècles de protection du patrimoine national (...).

     

    « Or, l’article 52 de la loi de finances élargit le périmètre des monuments et sites transférables, qui ne sera plus limité à une liste fixée par décret et couvrira, dès 2010, la totalité des monuments appartenant à l’Etat et à l’ensemble de ses établissements publics ; en outre, l’Etat pourra maintenant se défaire aussi des objets mobiliers classés.

     

    « On peut, à première lecture, se dire que, si l’Etat cède son patrimoine aux collectivités territoriales, il n’ y a que moindre mal ; sauf que, la loi étant muette, rien n’interdira aux dites collectivités de pratiquer un nouveau transfert au profit d’une entreprise culturelle à visée commerciale, ou même d’un particulier.

     

    « Enfin, il est essentiel de signaler que seul le préfet aura à se prononcer sur les cessions, le ministère de la Culture, pourtant concerné au premier chef, n’ayant pas à être consulté.

     

    « Une partie de la majorité présidentielle s’en réjouit ouvertement et le rapporteur spécial de la commission des finances du Sénat, Yann Gaillard, a ces mots qui dévoilent la logique à l’œuvre : ce processus « s’inscrit dans la droite ligne de la « désétatisation » du patrimoine monumental …préconisée dans [un] rapport de 2002 sur le patrimoine monumental. De fait, c’est à la société toute entière qu’il appartient de conserver et d’entretenir le patrimoine, l’Etat ne pouvant se prévaloir d’aucun monopole en la matière. »

     

    « Cette distinction entre Etat et société toute entière, signe tout simplement l’arrêt de mort de la politique patrimoniale nationale ».

     

    [source : http://www.lesalonbeige.blogs.com]

  • Des financements pour la restauration du patrimoine en Lorraine

    Le gouvernement a annoncé récemment des mesures budgétaires exceptionnelles en faveur de l'entretien et de la restauration des monuments historiques dans les régions. En Lorraine, ces mesures concerneront les édifices suivants :

     

    >> la tour de la Mutte de la cathédrale de Metz

    >> la cathédrale et le cloître de Saint-Dié

    >> le château de Lunéville

    >> l'église paroissiale de Vézelise

    >> les archives départementales des Vosges

    >> les réserves du Musée Lorrain à Nancy

     

    Selon le Premier Ministre, cette enveloppe budgétaire doit permettre d'accélérer un grand nombre de chantiers "Monuments historiques" sur l'ensemble du territoire.

     

    En réalité, il s'agit surtout d'achever des projets engagés souvent depuis plusieurs années mais qui n'aboutissaient pas faute de réels moyens de financement.

     

    Si ces mesures doivent être saluées, il n'en reste pas moins qu'il ne s'agit toujours pas d'une véritable politique de programmation de l'entretien des Monuments historiques à moyen et long terme. Et surtout, ces moyens budgétaires ignorent la masse des édifices classés (publics ou privés) qui souffrent d'un désengagement de l'Etat depuis de trop nombreuses années.

     

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    La cathédrale de Metz
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    Le cloître de la cathédrale de Saint-Dié
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    L'église de Vézelise