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archéologie

  • Des musées de Metz au musée de la Cour d'Or

    Ce fort volume, doté d'une remarquable iconographie, se propose d'écrire l'histoire des musées messins. C'est seulement en 1839 que Metz se dote d'un musée. Il est alors créé sous l'impulsion des sociétés savantes locales et des artistes de l'Ecole de Metz. Avec l'Annexion et jusqu'en 1918, le musée va connaître de profondes transformations dans un contexte politique inédit. Il profitera des avancées de la science allemande, notamment dans le domaine de l'archéologie. Les musées de Metz entrent alors dans une première période prospère avec la construction de nouveaux bâtiments et un accroissement constant des collections archéologiques. L'établissement n'est plus seulement un musée des Beaux-Arts, mais aussi un important musée archéologique et même un musée de site avec la découverte dans ses sous-sols des anciens thermes gallo-romains.

    Durant la Seconde Guerre mondiale, il devient un outil de propagande au service de l'occupant et sert de centre de collecte aux objets spoliés par les nazis. Il faut attendre 1957 pour que les musées de Metz connaissent un nouvel âge d'or. De 1964 à 1980, le conservateur intégrera dans les collections de multiples témoignages patrimoniaux : en étendant ces collections , il transforme la présentation des œuvres de la Cour d'Or et crée un des premiers musées d'architecture médiévale en Europe.

    Le lancement du programme de rénovation du musée a encouragé la rédaction de cet ouvrage où la période la plus récente est présente grâce à une série d'entretiens réalisés avec les personnalités liées à l'histoire du lieu.

    Issus d'une fondation classique, les musées de Metz, par leur inscription dans un territoire marquée par l'Histoire et deux guerres mondiales, sont un exemple peu ordinaire dans le paysage muséal français. Véritable institution transnationale où les visions française et allemande cohabitent, confrontée à la création d'une annexe du Centre Pompidou, un ouvrage relatant son histoire, mais également les enjeux politiques, culturels et sociaux à l'œuvre, s'avérait plus que nécessaire.

     

    ‡ Des musées de Metz au musée de la Cour d'Or. Histoire des collections, reflets d'un territoire, Arnaud Bertinet, Jean-Christophe Diedrich et Julien Trapp (dir.), éditions Snoeck - Metz Métropole, 2018, 391 p., ill., 35 €.

  • Abbaye de Morimond (52) : portes ouvertes le 12 août 2018

  • Epinal (88) : archéologie et industrie au XIXe siècle autour de la basilique Saint-Maurice

  • Vioménil (88) : conférence sur les recherches archéologiques à Vioménil

  • Georges Chenet, itinéraire d'un archéologue lorrain

    Un ouvrage de Colette Méchin en souscription consacré à la biographie de "Georges Chenet, de l'Argonne à la Syrie, itinéraire d'un archéologue"...

  • Bulgnéville (88) : une page d'histoire conservée

  • Audun-le-Tiche mérovingien

    Les fouilles archéologiques entreprises à Audun-le-Tiche, en Moselle, de 1968 à 1985 ont permis de mettre au jour deux cent une sépultures mérovingiennes, ainsi que les bases d'un temple gallo-romain. Elles n'ont fait qu'affirmer l'importance d'Audun dans l'Antiquité en apportant la preuve d'une occupation ininterrompue du site d'Aqueductus jusqu'au Moyen Âge.

    La numérisation d'une série d'anciens clichés couleur, la plupart inédits et de grand format, a permis cette redécouverte de la nécropole mérovingienne d'Audun-le-Tiche.

    L'emploi généralisé de la pierre dans l'élaboration des sépultures et des rites funéraires originaux en font un site absolument unique, un véritable fossile de l'époque mérovingienne.

    Un passionnant retour vers le haut Moyen Âge, mais également à l'époque gallo-romaine qui a laissé de multiples vestiges au sein de ce site du VIIe siècle.

    Une plongée dans une archéologie de terrain authentique et originale afin de mieux connaître le passé d'Audun-le-Tiche et de ses environs.

     

    ‡ Audun-le-Tiche mérovingien, Alain Simmer, éditions des Paraiges, 2017, 64 p., ill. (18 €).

  • Saint-Amé (88) : des fouilles archéologiques au Saint-Mont

  • Sionne (88) : l'âge du Fer au pays de Jehanne d'Arc

  • Coussey (88) : la carrière recèle de trésors de l’Âge du Fer

    Tout le travail des petites mains qui explorent actuellement le terrain près de Neufchâteau, va consister à dater exactement les vestiges retrouvés sur ce vaste chantier de plusieurs hectares exploités par l’entreprise Calin.

    Amandine Remigy vient de découvrir ce qui pourrait être un foyer assez imposant, de type four ou âtre. Les investigations vont se poursuivre durant quelques mois et le site s’est ouvert au public tout récemment.

    Les archéologues de l’Inrap étaient déjà passés par là il y a quelque temps pour effectuer un premier diagnostic : leurs homologues de la société Eveha, spécialisée dans les études et les valorisations archéologiques, ont pris le relais le mois dernier. Qui fouillent un terrain de 4,5 ha jusqu’en 2019 !

    Entre le village de Sionne et Coussey, le long de la RD 3, l’on a « décapé » le terrain sur quelque 70 cm d’épaisseur. Objectif : observer, marquer, recenser « tout ce qui s’est déposé après que la population a occupé le terrain », explique Audrey Jezuita, chargée de secteur pour le bureau Eveha. Son outil principal : ses yeux. Car il s’agit de repérer, sur ce sol que le béotien trouvera uniforme, le ou les anomalies, changements de couleurs ou de texture, fragments de pierres, os ou matériaux divers (bois, céramique), susceptibles d’attirer l’attention. Sur environ 40 cm, de possibles trésors se cachent là. Depuis environ 3000 ans.

    « Nous allons affiner et mieux dater grâce aux prélèvements », complète la jeune femme. Du sable jaune qui succède au sable plus blanc, de l’argile sec et dur : différentes couches sont encore à explorer et il s’agit de trouver le bon niveau. Pour ce faire, des dizaines de marques ont été posées au sol. C’est là que les cinq archéologues vont creuser, armés de pelle, de pioche, de truelles, d’un appareil photo et de beaucoup de patience. Carbone 14 et autres eaux de « terre » vont s’avérer précieux pour analyser tout cela. « L’Inrap a détecté un site archéologique daté de l’Âge du Fer. Il existe plus haut une voie romaine qui mène à Grand. Nous trouvons notamment ici des forges pour le travail du fer et avons détecté de petits enclos. Nous ouvrons le terrain et tant que l’on n’a pas véritablement fouillé, on n’est sûr de rien », sourit Audrey Jezuita. Tous les 15 mètres environ, une tranchée sera opérée. Là où du bois a peut-être servi à ériger un grenier, un silo, un puits, un piège à gibier, une « glaciaire », un abri voire une maison.

    Des os d’animaux consommés et des céramiques (vaisselle) ont déjà été retrouvés. Quelques éléments d’un puzzle à reconstituer. « C’est cela qui est motivant car rien n’est prédéfini et ce type de chantier daté de l’Âge de Fer est assez rare », estime encore Audrey. « Regardez, une vraie structure apparaît. Ici, on a renforcé avec de l’argile et là, ça a bien chauffé. Je ne m’attendais vraiment pas à cela », s’enorgueillit de sa trouvaille Amandine Remigy.

    Les investigations ne font que commencer. Il va falloir remonter le temps jusqu’à - 800 av. J.-C. ! Quelle vocation précise avait ce vaste site « familial » ? Quels liens les occupants entretenaient-ils avec les sites repérés aux environs ? Quel rôle pour la Meuse et le chenal tout proches ? Les archéologues ont deux ans, pas davantage, pour tenter de répondre à toutes ces questions…

    [d’après VM]

  • Nancy : le bastion dans le béton ?

    Sur Nancy Grand Cœur, les travaux du futur Quai Vert débuteront en septembre. Ils ont été dévoilés hier. Ainsi que deux projets : un nouveau parc avec les vestiges du bastion de Saurupt et les projets d’immeubles le long du Viaduc Kennedy.

    "On n’y voyait que du béton, on va y voir du vert". Il est vrai que dans le quartier Nancy Grand Cœur, il est bien difficile d’y voir autre chose que du béton. La construction des immeubles et celle de la rampe qui constituera la future rue rejoignant le pont des Fusillés monopolisent les regards. Même Jean-Marie Duthilleul, l’architecte urbaniste reconnaît que la vision est faussée. « On a le sentiment de ne voir que de grands immeubles. D’autant que ce sont les plus impressionnants. Mais le niveau futur du sol sera plus haut et les bâtiments iront en s’élevant depuis le sud vers le Centre de congrès ».

    Il ne faut donc pas se fier aux premières impressions. D’autant que les aménagements verts n’ont pas démarré. Ce sera bientôt chose faite. Ainsi, tout au long de la voie ferrée, un Quai Vert sera aménagé ainsi que des jardins humides qui « s’infiltreront » entre les futurs bâtiments pour arriver au pied de la rue-rampe. Des bassins sont également au menu et leur creusement démarrera en septembre. Les plantations auront lieu au printemps. Des espaces verts ouverts au public sont également prévus en cœur d’îlots ainsi que des arbres au milieu de la rue de l’Insurrection du Ghetto de Varsovie. « Nous travaillons également à mettre en place des vergers, voire des potagers dans le quartier », précise Jean-Marie Duthilleul.

    D’ailleurs, un nouveau parc va même être créé grâce à un accord avec la Congrégation des Sœurs de Saint-Charles. La pointe de leur propriété va devenir un parc public qui accueillera les vestiges du bastion de Saurupt mis au jour par les archéologues de l’INRAP à l’emplacement de l’ancienne prison Charles-III. Des vestiges seront ainsi déplacés de quelques dizaines de mètres et seront mis en valeur en plein air dans ce parc où l’on descendra par des escaliers comme si l’on accédait à un fossé.

    [d'après ER]

  • Epinal (88) : les éléments de l'ancienne chapelle des hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem seront conservés

    Avec le projet de piétonisation des places de l’Âtre et Edmond-Henri, la Ville veut créer un parking en ouvrage au bas de la rue Saint-Michel. Le diagnostic archéologique a révélé la présence d’une chapelle du Moyen-Âge.

    Les immeubles du bas de la rue Saint-Michel sont voués à la destruction pour y construire un parking en ouvrage. Les investigations archéologiques menées par l'Institut de recherches archéologiques préventives ont révélé la présence de vestiges de l’ancienne chapelle des frères hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.

    De cette chapelle, il ne reste que le chœur aujourd’hui. Il se trouve au niveau du n° 11 de la rue, derrière l’ancienne boulangerie du rez-de-chaussée jusqu’au toit. La chapelle date du Moyen Age, entre le XIIe et le XIIIe siècle. Les archéologues n’ont pas encore déterminé la date exacte mais ils ont tout de même pu observer trois phases de construction : au Moyen Âge, au XVIIIe et XIXe.

    « Sur le plan d’Epinal de Nicolas Bellot datant de 1626, on distingue bien la chapelle », précise Jacques Grasser, adjoint chargé du patrimoine historique, sur les lieux des recherches. À l’époque, la chapelle allait jusqu’à la moitié du parking actuel.

    La mission de diagnostic s’est effectuée en deux temps à savoir le sous-sol d’une part et le bâtiment d’autre part. C’est dans le bâti que les découvertes ont été les plus remarquables. Les dix jours de fouilles ont permis aux archéologues de mettre au jour des vestiges on ne peut plus classiques pour une chapelle à savoir des fenêtres, un lavabo, un placard ou encore un oculus. Pas de surprise donc.

    Mais c’est seulement une petite partie de la chapelle qui est encore debout aujourd’hui, la plus grande partie a déjà été détruite lors des démolitions précédentes en 1985 et 1995. « Si elle avait été bien conservée on aurait pu inclure la chapelle dans le parking, imagine Michel Heinrich, mais vu son état ça me paraît compliqué ». En revanche, certains éléments comme le lavabo, les fenêtres, l’oculus pourraient être conservés. « On travaille avec la société d’émulation des Vosges à ce sujet », continue le maire.

    Epinal est une ville historique dotée d’un patrimoine régulièrement fouillé. D’une manière générale, « le patrimoine lorrain est assez bien conservé », note Ivan Ferrarosso, archéologue à l’INRAP.

    Les travaux de démolition des immeubles situés en bas de la rue Saint-Michel (du n° 11 au n° 17) devraient commencer à la fin du mois de mars. Le parking en ouvrage devrait être, quant à lui, opérationnel à la fin de l’année.

    (D'après Vosges Matin)

  • Epinal (88) : les vestiges d’une chapelle dans les murs

    Les investigations des archéologues de l’Inrap se poursuivent à Epinal, rue Saint-Michel. Leur diagnostic permet de révéler la présence de vestige d’une ancienne chapelle dans les murs.

    Depuis une semaine deux archéologues de l’Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives) réalisent un diagnostic afin de déterminer si les murs de ces vieux immeubles voués à la destruction en vue de la construction d’un parking en ouvrage, renferment des vestiges de l’ancienne chapelle des hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.

    A cette question la réponse est oui car les opérations de sondage des murs réalisées par les archéologues démontrent la présence « de vestiges en bon état, des fenêtres, des portes, fossilisées dans le mur », note Nathalie Nicolas, l’archéologue responsable de l’opération. En effet, les immeubles actuels ont été construits en s’appuyant sur les vestiges existants. « On remarque bien les deux niveaux de planchers différents ! » souligne l’archéologue. Ce qui n’est pas une grande surprise en soi puisque des fouilles avaient déjà été conduites sur les lieux au début des années 2000 au moment de la réalisation du giratoire. Des immeubles qui descendaient jusqu’en bas de la rue Saint-Michel avaient alors déjà été détruits pour réaliser le parking actuel. En fait, à la fin du XIXe siècle, début du XXe, les immeubles continuaient même, rue Entre-les-deux-portes, jusqu’à la fontaine de la Rochotte, place des Vieux-Moulins, détruite elle au moment du percement de la voie Carpentier.

    Lors de ces fouilles, les archéologues avaient pu démontrer l’existence de la chapelle mais aussi d’un cimetière. L’entrée de la chapelle, dirigée vers l’ouest, était située bien plus bas que ce que laisse penser l’arche de pierres que l’on voit actuellement dans la façade de l’immeuble. « Elle a certainement été remontée », précise Nathalie Nicolas.

    Son travail s’inscrit donc dans la continuité de ces dernières fouilles. Un travail de diagnostic donc. « Nous, on donne l’état des vestiges, après ce sont les services de l’État qui décident de la suite. » Si la Direction régionale des affaires culturelles estime que les vestiges sont conséquents, elle peut demander la poursuite du travail et donc de lancer de véritables fouilles. « C’est la Drac qui décide si les vestiges méritent d’être conservés ou non », insiste l’archéologue. Les services de la Drac seront d’ailleurs sur place pour visiter le chantier. Sauf grosse surprise, la Drac devrait donner son feu vert à la destruction des trois immeubles du bas de la rue Saint-Michel et donc des vestiges de l’ancienne chapelle qu’ils contiennent.

    [d'après VM]

  • Une basilique funéraire découverte au Saint-Mont

    Le travail de fouilles engagé en 2014 sur la partie sommitale du Saint-Mont voit confirmer les hypothèses des chercheurs qui viennent de faire une découverte monumentale : une basilique funéraire dotée de 90 sépultures.

    Le mode de vie des religieuses bénédictines du VIIe au XVIIIe siècle se dévoile peu à peu dans le sol du Saint-Mont, au-dessus de Remiremont. La campagne de fouilles qui s’est achevée à l’automne dernier a permis aux équipes d’archéologues et d’anthropologues, sous la houlette de Charles Kraemer et Thomas Chenal, de mettre au jour une basilique funéraire dotée de 90 cercueils. Le dégagement du bâtiment s’est achevé il y a quelques semaines, corroborant les hypothèses des chercheurs. « D’après les sources écrites dont nous disposions, nous avions connaissance de deux basiliques, l’abbatiale Saint-Pierre où les offices étaient célébrés et la basilique funéraire Notre-Dame où les religieuses étaient inhumées. La basilique funéraire que nous venons de découvrir pourrait être cette dernière », annonce Charles Kraemer.

    Dans cette basilique qui forme un enclos d’environ 25 mètres sur 8 mètres de large, les équipes de l’Université de Lorraine ont laissé apparaître des formae, sépultures collectives où chaque emplacement est prédéfini. « On en compte 90. Grâce à ces récentes découvertes, on apprend sur les modes de vie de cette communauté de femmes qui devait compter au moins 84 religieuses. Là-haut, on pratique alors la louange perpétuelle ; des prières sont récitées en permanence. À cette fin, sept groupes de douze religieuses se passent le relais quotidiennement. On savait que le Saint-Mont était le berceau de Remiremont mais on n’imaginait pas ce que nous allions y trouver », poursuit l’archéologue.

    Depuis les années 60, le Saint-Mont livre lentement des pans de son histoire. À l’époque, l’emplacement de l’abbatiale Saint-Pierre avait été trouvé non loin d’autres chapelles. Peu à peu, les hypothèses des chercheurs se vérifient et attestent désormais de la présence de deux communautés au Saint-Mont. Les abbesses étaient certainement accompagnées d’une communauté de prêtres habilités à célébrer des offices. Reste à définir comment ces deux communautés vivaient au sommet du Saint-Mont, sur un espace limité de deux hectares. Ces pistes de travail devraient faire l’objet d’une nouvelle campagne de fouilles dès l’automne 2017.

    [d'après VM]

  • Saint-Amé (88) : les fouilles reprennent sur le site du Saint-Mont

    Après la pause estivale, les recherches sur le site du Saint-Mont ont recommencé, permettant aux chercheurs de faire chaque jour des découvertes inédites.

    Ils font chaque jour des découvertes totalement inédites en Europe. Thomas Chenal, jeune chercheur de l’université de Besançon qui reprendra la suite de Charles Kraemer, chercheur à l’université de Lorraine, sont deux passionnés du site du Saint-Mont, essentiellement situé sur la commune de Saint-Amé. Un site qui accueille de nouveau les seaux et truelles depuis 2012. Et depuis quatre semaines, les travaux, notamment ceux concernant le cimetière devant la chapelle Sainte-Claire, ont repris. Les vestiges de deux chapelles sont visibles sur le site et émerveillent les trente à quarante visiteurs qui grimpent, chaque jour, tout en haut de la colline du Saint-Mont.

    Les chapelles Sainte-Claire et Sainte-Marguerite sont en partie reconstruites sur des bâtiments antérieurs, « probablement sur ceux de la fondation et peut-être même sur ceux d’une église funéraire », explique Charles Kraemer avant de poursuivre : « Le cimetière part de l’intérieur de la chapelle Sainte-Claire et s’étend sur l’extérieur. Il est composé de sépultures maçonnées, organisées en rangées. On estime que sur ce site reposent 90 sépultures. »

    Outre les sépultures, les deux archéologues ont découvert des objets. « Nous prélevons tout ce que l’on rencontre. Là, nous avons découvert deux céramiques différentes. Et entre ces deux objets, il y a entre cinq à sept siècles d’écart », enchaîne Thomas Chenal.

    Le travail des archéologues est donc très minutieux et a pour objectif de confronter les données avec les objets trouvés pour dater les différentes phases d’aménagement du lieu. « Nous avons trouvé également des dents d’un animal et des clous, sûrement ceux d’un cercueil en bois. » Les découvertes faites sur le site du Saint-Mont sont totalement inédites. « Même en Europe car le site est un endroit très important. Ici, nous sommes dans un royaume. Et c’est là qu’a été installée la première abbaye de femmes de l’histoire. Nous sommes sur un lieu scientifiquement important pour l’histoire de Remiremont mais aussi pour l’histoire du Moyen Âge. » D’ailleurs, les deux hommes reçoivent énormément de scientifiques étrangers sur place et leurs articles sont publiés à l’échelle internationale.

    Le chantier recrute toujours des jeunes chercheurs étudiants en master et/ou thèse. Celles et ceux qui seraient intéressés peuvent contacter le 06 03 28 55 79 ou 06 01 49 26 29.

    [d’après Vosges Matin]

  • Les animations automnales sur le site archéologique de Grand (88)

  • Grand (88) : fin des fouilles de la rue du ruisseau

    A Grand, les archéologues bénévoles ont mis les bouchées doubles avant la fin du chantier de fouilles de la rue du ruisseau. Après six ans de labeur, les découvertes sont nombreuses et riches et beaucoup d’objets et vestiges ont été exhumés.

    Quand ils ont commencé à gratter le sol, ils ne s’attendaient pas à découvrir de telles merveilles : à Grand, les fouilles archéologiques rue du ruisseau se sont achevées fin juin, après avoir livré aux chercheurs des trésors insoupçonnés.

    Si la rue du ruisseau a été investie par les pelles, les pioches et autres truelles, ce n’est pas par hasard. Plusieurs facteurs faisaient de ce lieu un potentiel quartier important de l’antique cité. « Tout d’abord, explique Thierry Dechezleprêtre, responsable de la fouille et conservateur en chef du patrimoine, la rue du ruisseau est construite parallèlement aux anciens remparts d’Andesina (nom latin de Grand), dont on trouve encore des vestiges dans les caves des habitations. Ensuite, il existe une source sous l’église Sainte-Libaire, appelée résurgence en géologie, ainsi qu’un caniveau trouvé dans une maison voisine, qui laissait supposer que l’eau s’écoulait par là. » Ce qui a été vérifié.

    En effet, première découverte, un important aqueduc, hier enseveli sous environ 2,5 mètres de terre, mais dans l’Antiquité situé au ras de la chaussée. « La question que nous nous sommes alors posée était de savoir s’il transportait de l’eau propre ou de l’eau sale » , confie le conservateur. « Grâce à l’analyse des concrétions, nous savons maintenant que c’est de l’eau propre qui circulait, probablement le supplément d’eau venant à la fois de la résurgence et de la surface était capté par ce conduit. »

    « Puis nous avons trouvé la façade d’un bâtiment », explique le responsable de la fouille. Et après dégagement des vestiges de ce mur, il s’est avéré qu’ils s’agissait des restes d’une grande galerie (plus de 40 mètres de long), qui se situait devant d’immenses thermes. Sur le site, des fragments de riches marbres venus d’Orient ont été trouvés. « Ces thermes fonctionnaient probablement avec l’amphithéâtre », raconte Thierry Dechezleprêtre, « car les bains publics étaient des lieux de socialisation essentiels. »

    Rebondissement, avec la suite des fouilles, un deuxième complexe a été trouvé, antérieur au précédent. Marion Legagneux, responsable du sondage 2016, raconte : « Pour construire les thermes que l’on a découverts, il semble qu’il y a eu un nivellement des bâtiments antérieurs. Pas dans une volonté de récupération, mais simplement pour faire place neuve. » Là aussi, les précédents occupants étaient probablement extrêmement riches, peut-être était-ce déjà des thermes, puisque des quantités importantes de tesselles (petits carreaux de mosaïques) et même des fragments de verres de fenêtres, qui étaient à l’époque un immense luxe, ont été découverts. Des objets trouvés sur place témoignent aussi, selon Maxence Pieters, de la présence probable dans un rayon de 100 m d’une sorte de zone artisanale antique, avec un cordonnier, un atelier de tabletterie…

    Les vestiges seront visibles jusqu’aux Journées du patrimoine des 17 et 18 septembre 2016.

    [d'après Vosges Matin]

  • Le gisement de Crévéchamps : du Néolithique à l'époque romaine dans la vallée de la Moselle

    Quarante hectares de gravière sondés, des vestiges reconnus sur quinze hectares : une fenêtre d'une surface exceptionnellement vaste s'est ouverte entre 1989 et 1994 sur l'historie ancienne de la vallée de Moselle près de Crévéchamps, en Meurthe-et-Moselle. Avec 7000 structures relevées, Marie-Pierre Koenig et son équipe ont dû respecter une méthodologie rigoureuse pour établir comment, en deux millénaires, les hommes ont colonisé ce fond de vallée soumis aux divagations de la rivière. Grace au regroupement des structures par ensembles fonctionnels, à leur examen typologique, à leur intégration dans un paysage reconstitué par l'analyse environnementale, grâce aussi à une remarquable étude de la céramique des âges du Bronze et du Fer étayée par la comparaison avec de nombreux sites en Europe du Nord, les auteurs proposent un schéma d'évolution de l'occupation qui fait d'ores et déjà référence.

    Les défrichements débutent au Néolithique. Durant toute la protohistoire, l'habitat va se densifiant : palissades, chemins et fossés suivent les délimitations naturelles formées par les anciens chenaux tandis que les dômes gravillonneux des exploitations se déplacent cycliquement. Par les suite, les gallo-romains drainent et cadastrent le terroir. Des fermes y perdurent, héritières des traditions gauloises, mais l'activité se diversifie avec l'ouverture d'une vaste argilière - jusqu'à ce qu'au IIe s. après JC une inondation conduise les hommes à délaisser cette zone trop humide.

    Le chercheur et le curieux trouverons dans ce fort volume matière à asseoir leur réflexion par l'examen d'une iconographie soignée et d'une importante documentation regroupée en fin d'ouvrage : catalogue de la poterie, descriptif des bâtiments, datations, index des structures, plans généraux...

    Une belle étude qui permet de mieux appréhender l'occupation humaine de ce territoire du Bayonnais situé au sud de Nancy.

     

    ‡ Le  gisement de Crévéchamps. Du Néolithique à l'époque romaine dans la vallée de la Moselle, Marie-Pierre Koenig (dir.), éditions FMSH, 2016, 467 p., ill. (55 €).

  • Mirecourt (88) : des ossements mis au jour sur le site de la maison de retraite

    Le chantier d'extension de la maison de retraite du Val-du-Madon vient de révéler la présence d’un crâne et d’un fémur. Après quelques investigations, il semblerait que de nombreux restes humains gisent au fond de ce terrain.

    Le chantier s’active depuis plusieurs semaines sur le site de l’hôpital du Val-du-Madon afin de creuser les fondations d’un futur bâtiment. La réhabilitation de l’Ehpad prévue sur quatre ans va bon train. Toutefois, un engin de travaux publics a mis au jour un crâne et un fémur humain enfouis dans la butte. Les gendarmes de la brigade de Mirecourt ont effectué les premières constatations suivies un peu plus tard des spécialistes de l’identification criminelle.

    « D’après les documents de l’époque, les jardins de l’hôpital, créé au XVIIIe siècle, se situaient à l’endroit où se trouvent les ossements. L’absence de restes de vêtements et le nombre important d’ossements découverts sur un périmètre de plusieurs dizaines de mètres carrés laissent penser à l’enfouissement de corps lors de grosses épidémies », analyse François Fouchet.

    Des dizaines de repérages d’ossements visibles grâce à une météo plus clémente permettaient d’évacuer la thèse d’un crime récent. Un médecin légiste est venu effectuer des prélèvements en attendant le résultat prochain des analyses. Tandis que l’enquête judiciaire pourrait s’achever rapidement, la DRAC est intervenue sur le site.

    Les dernières réflexions sur l’origine des innombrables ossements répartis sur la zone des travaux pourraient même remonter au deuxième quart du XVIIe siècle au moment de la guerre de Trente ans et ses nombreuses épidémies, une date qui indiquerait un ensevelissement des corps à l’extérieur de la ville.

    Les ossements découverts seront rassemblés dans une sépulture.

    [d’après Vosges Matin]

  • L'art de bâtir dans les châteaux forts en Alsace

    De la fin des invasions magyares, dans le second tiers du Xe siècle, jusqu'en 1300, l'Alsace connut un accroissement continu de chantiers de constructions fortifiées privées, traduit par l’édification de dizaines de châteaux sur le versant oriental des Vosges. Posés sur un sommet bien visible, ces édifices cumulaient les fonctions de résidence privée et de protection publique, et leurs parements furent conçus pour répondre au mieux à de telles exigences militaires.

    Notre connaissance des chantiers de construction, ou « art de bâtir », a connu de grandes avancées grâce à l’archéologie du bâti accompagnant les restaurations entreprises en Alsace depuis trois décennies. Ces études permettent, par la documentation des phases de construction, d’aborder les questions relatives au fonctionnement d’un chantier et à la gestion des matériaux. En raison du nombre considérable de sites, la recherche a été centrée sur un corpus d’une vingtaine d’exemplaires, représentatifs sur le plan chronologique et illustrant la diversité des ressources géologiques réparties entre le socle gréseux au nord et la zone cristallophyllienne, plus diverse, au sud du massif. L’étude intègre, de ce fait, l’identification de carrières médiévales et une ouverture vers les sciences dites « dures » à travers les analyses physico-chimiques des matériaux. Cette démarche novatrice permet d’aborder la composition des mortiers ou la mise en évidence de la sélection des roches employées dans les parements et/ou le blocage. Elle contribue à révéler l’existence de circuits d’approvisionnements courts des divers matériaux nécessaires à la construction (pierres, chaux, sable, eau…). La mise en route du chantier est abordée par le biais de l’étude des traces d’échafaudages, d’engins de levage, voire de la décomposition des étapes des travaux. A travers l’histoire de la construction, nous abordons les savoir-faire mis en œuvre, réalisés par une main d’œuvre salariée ou servile, la manière de les organiser dans le déroulement du chantier, et le poids de leur investissement pour le maître d’ouvrage.

    La multitude de châteaux forts édifiés entre Xe et la fin du XIIIe siècle révèle les choix, voire la compétition, entre un modèle imposé d’architecture monumentale en blocs à bossages, apanage des tailleurs de pierres, et celui, économiquement différent, d’une architecture du moellon et du mortier, mis en œuvre après 1200 par le maçon dans les résidences de ministériels comme les forteresses royales.

     

    ‡ L'art de bâtir dans les châteaux forts en Alsace (Xe-XIIIe siècles), Jacky Koch, PUN-EDULOR, 2015, 561 p., ill., cartes (38 €).

  • Les Cahiers haut-marnais : les chantiers de l'archéologie en Haute-Marne

    Ce numéro des Cahiers haut-marnais, région si proche historiquement de notre Lorraine par le Bassigny qui fut longtemps territoire ducal, fait le point sur les différents chantiers archéologiques ouverts dans le département.

    C'est aussi l'occasion de valoriser tous ces travaux et les recherches historiques qu'ils génèrent en permettant aux responsables des fouilles d'exposer en détail les découvertes et les perspectives ouvertes.

    On y découvre avec intérêt les résultats des fouilles menées sur les sites mérovingiens de Saint-Dizier, les découvertes réalisées à Chalmessin, à l'abbaye de Morimond, aux sources de la Marne ainsi qu'à Andilly-en-Bassigny et à Colmier-le-Bas. Autant de découvertes qui viennent enrichir la carte archéologique de l'ancien pays des Lingons.

     

    ‡ Les Cahiers haut-marnais, n° 278, 2015/3. Les chantiers de l'archéologie en Haute-Marne, 178 p., ill. (12 €). Disponible auprès de : LES CAHIERS HAUT-MARNAIS,  BP 2039, 52902 CHAUMONT CEDEX.

  • Bulgnéville (88) : une ferme gallo-romaine mise au jour

                                                                   [Vosges Matin]

  • Grand (88) : portes ouvertes à la base archéologique

  • Nancy : les archéologues de l’Inrap ont mis au jour un pan de mur de l'ancienne fortification

    Les archéologues de l’Inrap ont mis au jour un pan de mur de l'ancienne fortification de la cité ducale sur le chantier Nancy Grand Coeur, boulevard Joffre.

    Ce n’est pas vraiment une découverte… Mais plutôt une confirmation ! Un sondage archéologique réalisé sur le chantier du nouveau quartier Nancy Grand-Coeur, boulevard Joffre, a permis aux archéologues de l’Institut national de recherches archéologiques préventives de mettre au jour un mur de l’ancienne enceinte bastionnée construite au début du XVIIe siècle sous l’impulsion de Charles III. L’énorme trou creusé sur le parking Joffre a été rebouché hier. Il avait été réalisé par un engin de chantier afin de permettre aux spécialistes d’effectuer des relevés et d’enrichir leurs connaissances sur le positionnement précis du rempart.

    « Les diagnostics sont faits en amont du chantier en lien avec l’aménageur », explique Marie Zanon, représentant la Solorem à qui la maîtrise d’œuvre du chantier Nancy Grand-Cœur a été confiée. « Cela n’entraîne pas de retard pour le chantier car, comme tous les gros aménageurs, la Solorem a intégré les sondages et fouilles archéologiques préventives dans son calendrier. Nous savons bien que nous sommes sur l’emprise des anciens bastions de la ville… »

    Alors que les entreprises termineront la pose du réseau de chauffage urbain, les archéologues réaliseront un nouveau sondage sur le chantier situé en face du building Joffre.

    En 2011, des fouilles préventives effectuées sur le chantier du Centre Prouvé avaient déjà permis de mettre au jour la partie inférieure de ce qui fut le bastion Saint-Thiébaut, le long des voies SNCF. Une découverte qui a donné l’occasion à l’Inrap d’en savoir plus sur les techniques de construction de l’époque.

    On se souvient aussi qu’en 2008, les sondages archéologiques réalisés en préalable à la requalification du site de l’ancienne imprimerie Berger-Levrault avaient mis en évidence des vestiges de la citadelle, le bastion Le Marquis, ainsi que l’ancien cimetière dit des Trois-Maisons créé au XVIIIe siècle.

    [source ER]

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  • L'archéologie à Metz

    Depuis le milieu du XVIIIe siècle, les découvertes archéologiques ont contribué à l'enrichissement de l'histoire messine. A cette époque, elle est l'apanage d'érudits et les mises à jour sont fortuites. L'archéologie moderne ne naît à Metz qu'à l'extrême fin du XIXe siècle, au cours de la première annexion allemande, grâce à l'œuvre de Jean-Baptiste Keune. Pendant un siècle, des personnalités marquent ainsi la recherche messine, qui se développe en raison de la réalisation de travaux d'aménagement du territoire. Scientifiquement, elle a bénéficié de l'avance de la recherche allemande au cours des deux annexions. Par conséquent, Metz présente certaines particularités inhérentes ou non au contexte national.

    L'archéologie messine s'est appuyée régulièrement sur les sociétés savantes, dont les membres ont contribué à la protection du patrimoine. Les Musées de Metz par le biais de leurs conservateurs ont joué un rôle décisif,  tant dans la sauvegarde des vestiges que dans la diffusion des connaissances. Pendant un siècle, les méthodes d'analyse ont ainsi évolué, permettant la précision des données historiques. Cette évolution aboutit au début des années 1980 à l'émergence d'une archéologie urbaine et à une harmonisation des pratiques. Metz, et par extension sa région, est l'une des premières villes françaises à mener cette nouvelle politique.

    L'ouvrage retrace de manière fort claire l'histoire de l'archéologie messine appuyée sur des illustrations d'époque. Nous avons là également une bonne synthèse des découvertes archéologiques réalisées sur le territoire de la ville.

     

    ‡ L'archéologie à Metz. Des antiquaires à l'archéologie préventive (1750-2008), Julien Trapp, Presses universitaires de Rennes, 2015, 178 p., ill., cartes (27 €).