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Histoire & Patrimoine Bleurvillois - Page 188

  • 31 mai à Saint-Dié : l'Eglise catholique des Vosges annonce son projet

    Depuis plusieurs mois, des centaines de catholiques se retrouvent pour formuler les grandes orientations de l'Eglise qui est dans les Vosges.

     

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    Tous les chrétiens sont invités à découvrir ce projet "Chemins d'avenir" dimanche 31 mai, sur le parvis de la cathédrale de Saint-Dié-des-Vosges.

     

    Le programme de cette journée :

     

    > 9h30 : ouverture

    > 11h00 : expériences à vivre

    > 13h00 : repas tirés des sacs

    > 15h00 : célébration de l'Eucharistie et proclamation

     

    > Villages d'enfants et ados

    > Transports organisés dans chaque paroisse

     

    >> Renseignements : www.cheminsdavenir.com et auprès des paroisses vosgiennes.

  • Jeanne d'Arc : les métamorphoses d'une héroïne

    jeanne d'arc.jpgJeanne d'Arc nous échappe malgré 20 000 statues publiques, sans compter les innombrables représentations en fonte ou en plâtre, près de 800 biographies parues entre 1790 et 1990, une quarantaine de films, des centaines de pièces de théâtre ou de tragédies. Les plus grands ont tenté de percer ce personnage : Verdi, Michelet, Barrès, Péguy ou Malraux s'y sont essayés. Sarah Bernhardt, Michèle Morgan, Ingrid Bergman, Jean Seberg, Madeleine Robinson, Sandrine Bonnaire ou Milla Jovovich lui ont prêté leurs traits. Quels que soient les efforts, elle continuera à s'esquiver. Elle semble avoir déserté le monde pour gagner un empyrée où elle demeure visible sans pouvoir être saisie. Elle est un personnage de chair devenu une icône, une femme faite sainte, une guerrière restée une bergère, un chef de guerre n'ayant jamais fait couler elle-même le sang.

     

    L'ouvrage rassemble les communications présentées par des historiens de l'université de Nancy 2 et diverses personnalités (Philippe Martin, François Roth, François Pupil, Mgr Jean-Paul Mathieu, Fabienne Henryot, Catherine Guyon, etc.) lors du colloque organisé à Domrémy à l'occasion du Centenaire de la béatification de Jeanne le 25 mai 2009.

     

    >> Jeanne d'Arc, les métamorphoses d'une héroïne, Philippe Martin (sous la dir.), éditions Place Stanislas, 2009, 180 p., ill. (35 €)

  • Au Musée Lorrain à Nancy : les Juifs et la Lorraine

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    >> Le Musée Lorrain est ouvert tous les jours sauf le lundi, de 10h à 12h30 et de 14h à 18h.

    >> Renseignements au 03.83.32.18.74.

  • Patrimoine lorrain : les châteaux du comté de Vaudémont

    Professeur d'histoire et d'archéologie médiévale à l’université de Nancy 2, Gérard Giuliato consacre un livre aux châteaux du comté de Vaudémont qui occupaient toute la Lorraine méridionale.

     

    giuliato.jpgGérard Giuliato travaille sur l'espace lorrain depuis 15 ans. Il s'est notamment intéressé aux systèmes défensifs et aux vestiges des systèmes fortifiés du Xe au XVIe siècle sur l'ensemble des quatre départements lorrains. Il a, par exemple, fouillé le château des Armoises, une maison forte de Richardménil dont ne subsiste qu'un tertre. Le bâtiment a été détruit en 1613 et les cinq campagnes de fouilles successives ont permis d'exhumer nombre d'objets présentés dans un livre paru aux Presses universitaires de Nancy dans la collection « Archéologie, espaces, patrimoines » dont il est le directeur.

     

    Dans un nouvel ouvrage, l'auteur s'est penché sur les « Châteaux et villes fortes du comté de Vaudémont en Lorraine médiévale ». « J'ai voulu montrer comment une principauté médiévale s'était structurée et défendue entre l'an 1000 et la Renaissance. Le comté de Vaudémont réunit une centaine de villages regroupés autour de plusieurs pôles : les sites de Vaudémont, Vézelise, Pont-Saint-Vincent, Chaligny, Bainville-aux-Miroirs, Châtel-sur-Moselle et Deuilly (près de Lamarche, dans les Vosges).

     

    Sur chaque site, il y avait un château et le bourg était enfermé dans des remparts de pierre. C'est une mise en défense successive sur cinq siècles. La première étape, qui correspond au XIe siècle, a concerné Vaudémont et Châtel, la suivante se situe entre 1250 et 1300 et la dernière entre 1440 et 1450. »

     

    « On retrouve sur l'un ou l'autre des pôles des vestiges correspondant à chacune des périodes. Le site le plus lisible est celui de Châtel, Vaudémont étant le plus impressionnant avec la tour Brunehaut qu'on a pu dater scientifiquement de l'an 1000. Jusqu'au début du XIVe siècle, les engins d'attaque étaient peu dangereux. Ils procédaient par jet mécanique de pierres. A partir de 1440, l'artillerie à poudre change la donne et oblige à s'adapter. Le plus bel exemple en est Châtel, fortifié avec des capitaux bourguignons et rasé en 1670 par les armées de Louis XIV. J'ai étudié les étapes de l'histoire de ces sites en m'appuyant sur les documents du Moyen Age conservés aux archives départementales. Ma conclusion c'est qu'il ne faut pas raisonner en sites isolés, mais il y avait une vraie cohérence dans l'utilisation des différents sites par la famille comtale pour protéger son patrimoine. Chaque château était gardé par un portier et des vassaux, ainsi qu'un châtelain receveur, sorte de régisseur du domaine. Après 1350, il n'y a plus de vassaux mais on recrute des soudoyers (des mercenaires). »

     

    Gérard Giuliato a consigné tous les éléments de cette minutieuse étude, site par site, dans son livre édité à 10.000 exemplaires et disponible en librairie au prix de 30 €. L'auteur prépare un nouvel ouvrage sur les comtes de Salm qui étaient à la tête d'un « chapelet » de forteresses.

     

     

    [d’après l’Est Républicain | 13.05.09]

  • Patrimoine nancéien : les 400 ans de l'hôtel des Prélats

    Adossé à la cathédrale de Nancy, cet établissement devenu un hôtel de charme réserve bien des surprises. Les murs de l'édifice religieux entrent dans les chambres.

     

    hôtel des prélats.jpgSituée au 3ème étage, la suite a été baptisée « Archanges ». Sur le mur de pierre, face à la porte d'entrée, apparaissent deux visages d'anges. Identiques à ceux de la façade de la cathédrale de Nancy. L'hôtel des Prélats est non seulement adossé à ce qui fut l'« église primatiale » mais il en utilise une partie. Les moulures et les sculptures se retrouvent intégrées aux chambres et aux suites, renforçant encore le cachet de l'établissement. L'hôtel des Prélats a été construit en 1609, il fête donc cette année ses quatre siècles.

     

    L'origine de ce palais remonte à 1602, date à laquelle le pape Clément VIII a décidé de la nomination d'un primat de Lorraine. Un quartier religieux a alors été créé en Ville Neuve de Nancy, comprenant une église primatiale qui allait devenir la cathédrale et un palais pour loger le primat. Construit à l'est de l'église, le palais était doté d'une cour d'honneur, d'un pavillon et de deux bâtiments latéraux. De son logement, Antoine de Lenoncourt a pu surveiller la construction de la cathédrale.

     

    Malgré ses qualités, l'ensemble fut rebâti au 18ème siècle, devenant l'un des hôtels les plus somptueux de Nancy. C'est à cette époque que le palais fut accolé à la cathédrale, permettant ainsi au primat et aux prélats d'accéder directement aux offices. L'immeuble est resté propriété de l'Eglise jusqu'en 1905. Il a accueilli notamment, les sœurs grises, les sœurs de Bordeaux, l'Internat Saint Joseph... « Avant d'être un hôtel, il a été le siège du quotidien régional L'Impartial de l'Est », explique Pierre-André Dubois, l'actuel propriétaire de l'Hôtel des Prélats. « Ce journal n'a pas tenu bien longtemps et les locaux ont été vendus aux Rapides de Lorraine. La société d'autocars installa rapidement un hôtel pour ses clients qui attendaient ou rataient le bus. En 1909, le Grand Hôtel de la Poste a vu le jour. »

     

    Pierre-André Dubois est devenu propriétaire des lieux en 2000. En 2004, il a entrepris d'importants travaux de modernisation. Depuis mars 2005, l'établissement porte le nom d'hôtel des Prélats et propose des chambres et suites luxueuses, toutes différentes, dans un cadre chargé d'histoire. « J'ai demandé l'autorisation à l'évêque de Nancy & Toul avant de donner ce nom à l'hôtel », confie le propriétaire. « Je ne voulais pas que cela puisse pénaliser nos relations. J'ai fait une enquête sur le nom « prélat », beaucoup pensaient qu'il s'agissait du nom de ceux qui se prélassent ! »

     

    Les travaux ont été très lourds. « L'électricité était obsolète, il y avait encore des tuyauteries en plomb, la toiture était en si mauvais état que de nombreuses chambres ne pouvaient plus être louées », poursuit Pierre-André Dubois. Les cellules des religieux ont été redistribuées mais le cachet du parquet a été conservé. Des vitraux illuminent chaque chambre. Certaines donnent sur le charmant jardin des sœurs. En plein centre ville, l'hôtel dispose d'une quiétude incomparable. Les touristes apprécient cette situation privilégiée qui ouvre sur les richesses architecturales et culturelles de Nancy. C'est un hasard qui a permis de découvrir les fameux anges de la suite. « Au fil des 14 mois de travaux, un coup de marteau a fait un trou dans une paroi », raconte le propriétaire. « J'ai été étonné de constater que c'était creux derrière. Un soir, pour en avoir le cœur net, j'ai pris ma lampe frontale et j'ai agrandi le trou. J'ai été stupéfait de tomber face à face avec ces anges. J'ai immédiatement fait abattre la cloison et intégrer cet élément à la suite. Avec bien entendu les accords des administrations concernées. Un ange regarde vers le ciel, l'autre vers le sol, aucun n'ose un œil indiscret vers la baignoire !»

     

    Une porte menant directement dans la cathédrale et un souterrain conduisant à la place Stanislas ont été bouchés. L'hôtel des Prélats n'en demeure pas moins un endroit unique, chargé de particularités à découvrir.

     

     

    [d’après l’Est Républicain | 11.05.09]

  • Dommartin-sur-Vraine : un chantier de jeunes pour la restauration du château

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    [Vosges Matin | 05.05.09]

  • 31ème pèlerinage Domrémy-Vaucouleurs avec les Pèlerins de Lorraine

    A l’occasion de la fête de Sainte Jeanne d’Arc et en l’année de la célébration du centenaire de sa béatification, l’association Pèlerins de Lorraine, animée par Jean-Marie Cuny, organisait son 31ème pèlerinage Domrémy-Vaucouleurs.

     

    Après une veillée avec les Europa-Scouts de Nancy samedi soir près de la chapelle Notre-Dame de Beauregard à Maxey-sur-Meuse, la troupe de pèlerins joyeux et fervents a parcouru dimanche matin, les quelques vingt-deux kilomètres séparant la maison natale de Jehanne de la cité de Vaucouleurs qui l’arma pour son épopée au royaume de France.

     

    Après avoir essuyé une pluie matinale, les pèlerins se sont mis en route pour Greux, avec une halte à la chapelle Notre-Dame de Bermont où Jehanne la Bonne Lorraine venait prier chaque samedi. Puis, le chemin s’est poursuivi par Goussaincourt, Montbras et Taillancourt. A midi, les pèlerins ont entendu la messe célébrée en l'église de Champougny par les prêtres de la Fraternité Saint-Pierre d’Epinal et animée par une chorale de grande qualité.

     

    Après le pain spirituel, les nourritures terrestres avec un repas reconstituant autour de la chapelle Notre-Dame des Affligés. Puis le pèlerinage a conduit nos lorrains vers Sepvigny, Châlaines et Vaucouleurs.

     

    Arrivés à 17h00 à la Porte de France, les pèlerins ont assisté à un Salut au Saint-Sacrement dans la chapelle castrale. Le pèlerinage s’est achevé par les cérémonies scoutes entre chapelle et Porte de France.

     

    Rendez-vous en mai 2010 pour le 32ème pèlerinage placé sous le signe de la fidélité, de la tradition et de l’histoire lorraine. Et toujours en l'honneur de Jeanne d'Arc !

     

     

    Quelques images du 31ème pèlerinage...

     

     

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    [clichés H&PB]
  • Des vitraux pour la chapelle templière de Xugney (Vosges)

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    [Vosges Matin | 20.04.09]

  • Jeanne la Bonne Lorraine, par Jean-Marie Cuny

    jeanne d'arc de jean-marie cuny.jpgJean-Marie Cuny, fondateur de La Revue Lorraine Populaire, est un amoureux de l'histoire de la Lorraine. Et le personnage historique qu'il affectionne par dessus tout, c'est notre Jeannette, Jeanne notre Bonne Lorraine !

     

    A l'occasion du Centenaire de la béatification de Jeanne d'Arc, il lui consacre un livre magnifiquement illustré avec des images inédites dans lequel il nous retrace les grandes étapes de la vie de Jeanne, ses représentations originales et toutes les petites histoires qui ont fait la grande histoire de notre héroïne lorraine.

     

    Un livre à la portée de tous, enfants, adolescents et adultes. Chacun y découvrira la vie d'une simple fille de Lorraine, paysanne de Domrémy devenue chef de guerre puis martyre avant d'être déclarée - tardivement - bienheureuse puis sainte par l'Eglise.

     

    >> Jeanne la Bonne Lorraine, Jean-Marie Cuny, éditions du Sapin d'Or, 2009, 136 p., ill. (28,50 €).

  • Nancy : Francis Gruber, l'oeil à vif

    Numériser0001.jpgFrancis Gruber (1912-1948) occupe une place de premier plan sur la scène artistique des années d'avant-guerre.

     

    La ville de Nancy particulièrement attachée à cet artiste qui est le fils de Jacques Gruber, célèbre maître-verrier de l'Art Nouveau et de l'Ecole de Nancy, a souhaité lui rendre hommage en organisant une grande exposition au Musée des Beaux-Arts.

     

    >> Exposition "Francis Gruber, l'oeil à vif" du 2 mai au 17 août 2009, Musée des Beaux-Arts de Nancy. Exposition ouverte tous les jours sauf le mardi, de 10 h à 18h.

  • Vers une restauration des orgues de la basilique du Bois-Chenu de Domrémy ?

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    [Vosges Matin | 27.04.09]

  • Centenaire de la Béatification de Jeanne d'Arc à la chapelle de Bermont

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  • Bleurville : les porte-drapeaux honorés lors des cérémonies du 8 mai

    Bleurville a rendu hommage à tous les combattants et victimes de la Seconde Guerre mondiale lors de la 64ème cérémonie du 8 mai au Monument aux Morts du village. Les portes-drapeaux du village ont par ailleurs été honorés au chef-lieu de canton.

     

    Dès 9h15, la population assistait à la cérémonie du 8 Mai devant le Monument aux Morts édifié au centre du cimetière communal. Après la sonnerie de cloches rappelant celles qui retentirent dans tous les villages de France lors de la libération le 8 mai 1945, les autorités municipales, la fanfare cantonale, les enfants des écoles accompagnés de leur institutrice prirent place autour du monument.

     

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    Un nouveau nom a été ajouté cette année à la liste des combattants bleurvillois "morts pour la France". Il s'agit de M. Robert Denizot, ancien PG déporté et ancien maire de Bleurville (1971-1977). L'appel des soldats morts pour la France au cours des deux dernières guerres rappelle à chacun le sacrifice de ces jeunes hommes pour notre pays et sa liberté.

     

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    Après les sonneries militaires réglementaires et le message du secrétaire d'Etat aux Anciens Combattants lu par M. André Granget, maire, les enfants des écoles interprétèrent la Marseillaise sous la direction de Madame l'institutrice. Pour clore la cérémonie, la fanfare interpréta le Chant des Partisans et En passant par la Lorraine.

     

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    Après une aubade donnée par la fanfare sur la place de la mairie, tous les participants se retrouvèrent à la mairie pour partager le vin d'honneur.

     

    A l'issue, les porte-drapeaux de Bleurville, MM. André Beaugrand et Gilbert Bourlette, reçurent l'insigne UNC de porte-drapeau lors de la cérémonie organisée à Monthureux. L'insigne leur a été remis pour service rendu à la mémoire des combattants de toutes les guerres (AC 14-18, ACPG 39-45 et AFN en particulier) par le président de la section cantonale des AFN, M. Bernard Bisval.

     

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    Nous aurons une pensée pour les deux derniers anciens combattants et prisonniers de guerre 39-45 de Bleurville - MM. André Bocard et Marcel Bisval - qui n'ont pu assister à cette cérémonie du souvenir pour raison de santé.

     

    [clichés H&PB]

  • Lignéville : la chapelle Saint-Basle rachetée par la commune ?

    Le conseil municipal de Lignéville, petit village vosgien des environs de Vittel, a eu récemment à examiner une proposition de l'évêché de Saint-Dié. Le diocèse vosgien propose en effet à la commune de Lignéville de racheter l'ancienne chapelle Saint-Basle pour l'euro symbolique.

     

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    La chapelle Saint-Basle de Lignéville

     

    La question doit être de nouveau examinée lors d'un prochain conseil municipal.

  • Quel devenir pour le site de Droiteval (Vosges) ?

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    [Vosges Matin | 26.04.09]

  • Découverte de l'église Ste Jeanne d'Arc de Lunéville

    Dimanche 26 avril, l'association Mémoire des Lorrains et Jean-Marie Cuny proposaient de découvrir la seule église paroissiale dédiée à la Bienheureuse Jeanne d'Arc, à Lunéville (Meurthe-et-Moselle). Catherine Guyon, maître de conférence à l'université de Nancy 2, s'est transformée le temps d'un après-midi en guide touristique pour l'occasion. Découverte.

     

    eglise ste jeanne d'arc lunéville 006.jpgL'église de la Bienheureuse Jeanne d'Arc a été consacrée le 17 octobre 1912 et elle est due à la pugnacité du curé de la paroisse, l'abbé Gérardin, qui sut mobiliser les énergies et les dons pour mener à bien la construction de cet édifice cultuel.

     

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    L'église paroissiale Sainte Jeanne d'Arc de Lunéville

     

    L'église, devenue l'église Sainte Jeanne d'Arc depuis la béatification de notre héroïne lorraine en 1921, tient une place éminente dans l'histoire de l'art et dans l'iconographie johannique. Son architecture et l'un des rares exemples d'application des principes de l'art militaire du XVe siècle dans un édifice religieux. Ses vitraux probablement les plus beaux de France sur la vie de Jeanne, sont remarquables par la qualité de leur dessin, par leur style inspiré de l'art Nouveau de l'Ecole de Nancy, mais plus encore par leur symbolique. Réalisés au début du XXe siècle, ils projettent une image de Jeanne assez nouvelle pour l'époque, non pas celle d'une guerrière, mais celle d'une sainte imitable, simple, proche du peuple et fidèle jusqu'au martyre à son "Dieu premier servi".

     

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    >> On peut découvrir l'histoire de l'église Sainte Jeanne d'Arc et celle de ses admirables vitraux dans le guide du visiteur "Lunéville, Sainte Jeanne d'Arc" rédigé par Catherine Guyon. Disponible à l'entrée de l'église (5 €).
  • La belle nuit de la cathédrale de Nancy

    Samedi soir, jusque dans la nuit, la cathédrale s'est ouverte au monde pour transformer son parvis en scène de théâtre et dévoiler ses trésors.

     

    cathédrale nancy.jpgAmbiance particulière samedi 2 mai sur le parvis de la cathédrale Note-Dame de Bonne Nouvelle de Nancy. Organisée par les curés des paroisses cathédrales du Grand Est, « La nuit des cathédrales » se célébrait également dans la cité ducale lorraine.

     

    Histoire de rappeler que les cathédrales sont bien au centre des villes et des diocèses, mais également dans la vie des villes, cette nuit des cathédrales se traduisait par des animations de tous les styles.

     

    Ainsi, à Nancy, le bon roi Stanislas trônait sur le parvis pour voir avec son peuple, venu en nombre, des saltimbanques, des jongleurs et des choristes. Les cloches ont tinté sous tous les tons – volée, glas, angélus -, marquant les différentes sonneries qui leur sont dévolues, et les Nancéiens ont pu apprécier un concert bien particulier, comme ils en ont rarement l'occasion.

     

    Dès le début de la soirée un récitant appelait la foule à se rassembler pour être aux premières loges pour le spectacle de rue. Musique profane et actuelle avec, pour accueillir la foule, le chant de l'opéra rock « Il est venu le temps des cathédrales », musique de grande sarabande, sous le regard approbateur de Stanislas, danse sur le chant « Belle », suivi de quinze minutes de jonglage.

     

    Après le départ du roi-duc en calèche, sous les applaudissements, la foule entre enfin dans l'édifice à l'invitation du curé Boichot, et se met à chanter. Pierre Cortellezzi, titulaire des grandes orgues de la cathédrale depuis 1950, a pris plaisir à expliquer, depuis son banc derrière l’instrument, par vidéo interposée la construction et les évolutions au cours des siècles de cet orgue complet. Puis il interprétera au cours de la suite de la soirée différentes pièces spécialement composées pour l'orgue.

     

    Un circuit-découverte des chapelles latérales et des grilles ainsi que de la statuaire de la cathédrale permis au public de découvrir - ou de redécouvrir - ce monument incontournable de la ville, qui est aux cœur de la cité. Une conférence en apprit encore plus sur l'histoire de cet édifice du début du XXIIIe siècle.

     

    La soirée s’acheva vers minuit après un Te Deum solennel, l'Ave Maria de Dubienski, différents chants et psaumes. Sortie générale accompagnée par la musique de la Toccata de Vidor interprétée à l'orgue par maître Pierre Cortellezzi.

     

    Une belle nuit mêlant découverte du patrimoine, animations, chants et musiques.

     

     

    [d’après l’Est Républicain | 03.05.09]

  • Redécouvrir l'histoire de la Résistance en forêt de Darney (Vosges)

    La forêt de Darney, dans le sud-ouest vosgien, a connu des heures terribles au moment où s'engageaient les combats pour la libération de la France du joug nazi. En septembre 1944, les jeunes maquisards du maquis de Grandrupt, entre Darney et Bains-les-Bains, ont été les victimes innocentes de la barbarie de l'occupant. Cette histoire vous est racontée au musée de Hennezel qui consacre une salle à la mémoire de la Résistance dans le sud-ouest des Vosges.

     

    AG saône lorraine 19.04.09 020.jpgCette salle, installée au sein du musée du Verre, du Fer et du Bois, est gérée par l'amicale du Maquis de Grandrupt et les anciens résistants déportés. Ils ont souhaité conserver la mémoire des événements qui se sont déroulés durant l'été 1944 dans ce coin reculé du département des Vosges. Secteur qui voulait contribuer, à sa manière, à la libération du territoire national.

     

    Le visiteur y découvrira surtout l'action de l'abbé Mathis, curé de Hennezel, victime de la barbarie nazie. Membre du maquis de Grandrupt, il sera martyrisé par les SS devant son presbytère en feu et face à la population terrorisée afin qu'il avoue des informations sur l'organisation de la Résistance dans les Vosges. Il sera d'ailleurs exécuté sur la place du village.

     

    Chacun pourra découvrir les aspects du maquis et de l'action des maquisards vosgiens. Une visite pour se souvenir de ces trop nombreux jeunes vosgiens et francs-comtois qui ont été déportés et sont morts sans avoir pu revoir leur pays libéré.

     

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    Le bureau de l'abbé Pierre Mathis reconstitué au musée de Hennezel

     

    >> La Résistance en forêt de Darney au musée de Hennezel-Clairey, rue du Moulin-Robert à Hennezel (entre Darney et Bains-les-Bains). Ouvert jusqu'à la Toussaint tous les jours de 14h30 à 18h30.

  • 2 mai, "La Nuit des Cathédrales" : entre patrimoine architectural et quête spirituelle

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    [document : paroisse Notre-Dame de Bonne-Nouvelle, cathédrale de Nancy]

  • Notre-Dame de Paris transformée en mosquée ?

    Elena Tchoudinova, publie en français un roman « La mosquée Notre-Dame de Paris - année 2048 », best-seller russe (près de 100.000 exemplaires vendus depuis sa parution en 2005).

     

    mosquée notre-dame de paris.jpgCe roman projette le lecteur dans une France de 2048 devenue musulmane. Après l’invasion et la prise du pouvoir des islamistes, l'Europe est devenue « l’Eurabie ». Elle est séparée de la Russie par le rideau vert. De son côté l’Amérique a perdu toute sa puissance et se retrouve déchirée par les querelles ethniques. Le Vatican, lui, est rasé. Cependant une Eglise clandestine s’est mise en place. A Paris, il ne reste que quelques ghettos dans lesquels survivent les non-convertis. Notre-Dame de Paris a été transformée en mosquée. Une résistance existe, qui décide de lancer une insurrection.

     

    Dans ce roman, tous les problèmes ont pour origine la perte de la foi en Occident. Plus qu’une aventure, son roman est un avertissement sur un danger qui menace. Elle l'écrit elle-même : "Il est très important de souligner que, lorsqu’on parle de l’affrontement entre civilisation chrétienne et musulmane, les croyants chrétiens ne sont pas les seuls concernés. Oriana Fallaci, qui se déclare athée, rappelle que tous les Européens, croyants ou non, sont détenteur des fruits de la civilisation chrétienne. L’architecture, la peinture, la littérature, la science, toutes ces richesses dont nous avons l’habitude de disposer sont nées dans le sein du christianisme. C’est cette réalité que l’on tente aujourd’hui de nous contester."

     

    Pure fiction ou réalité de demain ? A lire pour prendre la mesure de l’emprise de l’islam dans un Occident déchristianisé.

    >> La Mosquée Notre-Dame de Paris - année 2048, Elena Tchoudinova, éditions Tatamis, 2009, 491 p. (19 €)

  • Le Roi René : entre Lorraine et Anjou

    Pour les Lorrains qui souhaiteraient en savoir plus sur leur duc de Bar et de Lorraine René Ier, plus connu sous le nom de "Roi René" ou "René d'Anjou", la ville d'Angers célèbre avec fastes cette année le 600ème anniversaire de la naissance de ce prince atypique. Occasion de découvrir une belle et douce région et l'histoire d'un personnage mi-angevin mi-lorrain, ami des arts et des lettres.

     

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  • Vers les 30 ans de Saône Lorraine

    Dimanche 19 avril, les adhérents de l'association Saône Lorraine se sont rassemblés à l'occasion de leur assemblée générale dans les locaux de la mairie de Hennezel (Vosges). Une assemblée générale placée sous le signe du réalisme et des projets raisonnés.

     

    AG saône lorraine 19.04.09 016.jpgJean-François Michel, président de Saône Lorraine, a remercié le maire de Hennezel pour son accueil et a demandé de respecter une minute de silence à la mémoire des adhérents décédés en 2008 et début 2009. Un hommage particulier a été rendu à Yves Boulian, le trésorier de l'association, récemment disparu.

     

    Après avoir fait le bilan des activités et des animations organisées sur les différents sites gérés par Saône Lorraine, le président a fait état des difficultés liées aux charges que représentent le coût des emplois au musée d'Hennezel et à Châtillon-sur-Saône en particulier. Il a insisté sur le rôle social joué par l'association depuis des années ; elle contribue à l'emploi de personnes dans le domaine de l'accueil, de l'animation et du gardiennage de lieux culturels. Il regrette que les pouvoirs publics ne prennent pas suffisamment en compte les difficultés rencontrées par les structures associatives en leur facilitant l'embauche avec des contrats aménagés et aidés.

     

    AG saône lorraine 19.04.09 014.jpgGlobalement, les différents sites "Saône Lorraine" tirent leur épingle du jeu sur le plan de la fréquentation touristique avec une légère baisse cependant au musée de Hennezel. Les animations de la saison 2009 devraient contribuer grandement à drainer les curieux et les touristes vers ces lieux. Le musée de Hennezel propose déjà une exposition sur le thème du coq sous toutes les formes de représentation. Le village Renaissance de Châtillon-sur-Saône organisera plusieurs "musées vivants" de mai à septembre avec fabliaux, musiciens et acteurs. Et l'église des Cordeliers des Petits-Thons accueillera au moins deux concerts durant l'été avant la reprise des travaux de réhabilitation dans les années à venir.

     

    AG saône lorraine 19.04.09 017.jpgAprès avoir présenté les résultats financiers, le président Michel a lancé un appel à candidature pour remplacer quelques membres démissionnaires pour raison d'âge au sein du Conseil d'administration. Ainsi entrent au CA : Danièle Abriet, Albert Craplet, Jean-Louis Hory, Jean-Claude Gachon et Jacques Durupt. Par ailleurs, les deux commissaires aux comptes ont été également remplacés par Anne-Françoise Laurent et Bernard Pierre. Tous ces nouveaux membres ont été chaleureusement remerciés par l'assemblée. Le président n'a pas manqué aussi de remercier les démissionnaires qui ont donné de leur temps et de leurs compétences au service de Saône Lorraine et la promotion du patrimoine local.

     

    AG saône lorraine 19.04.09 019.jpgA l'issue de la réunion, tous les participants ont partagé dans une excellente ambiance le repas dans la grande salle du musée du Verre, du Fer et du Bois de Hennezel-Clairey. Une promenade sous un chaud soleil printanier vers l'ancienne verrière de Briseverre permit à chacun de se détendre après l'excellent repas préparé par le traiteur attitré de l'association.

     

    Rendez-vous au printemps 2010 pour fêter les 30 ans de Saône Lorraine.

  • Hennezel (Vosges) : "Le coq dans tous ses états en Saône Lorraine... et dans le monde"

    Le Musée du Verre, du Fer, du Bois et de la Résistance d'Hennezel-Clairey (Vosges, entre Darney et Bains-les-Bains) présente une exposition temporaire sur le thème du "Coq dans tous ses états en Saône Lorraine... et dans le monde".

     

    le coq à hennezel.jpgDe tous les animaux, le coq, symbole universel, est le plus présent dans la plupart des civilisations, de la plus haute antiquité à l'époque contemporaine.

     

    Le roi de la basse-cour, symbole solaire, horloge vivante, associé au courage, à la virilité et à la vigilance, tient une part importante dans les religions de l'Antiquité, mais aussi chez les chrétiens, les musulmans et dans l'horoscope chinois. Devenu girouette, il trône au sommet des clochers de l'Occident chrétien comme symbole de la résurrection. Maintes superstitions et croyance populaires tournent autour du coq blanc ou du coq noir.

     

    La monarchie française l'associe au pouvoir du roi et la Révolution en fait un de ses symboles omniprésents. La IIIe République le reprend à son tour et on le retrouve encore sur certains monuments aux morts de la guerre de 14-18 : c'est le cocorico de la France victorieuse !

     

    La littérature le popularise, l'art et la publicité s'en emparent également. Il est présent en héraldique. Le sport en fait aussi un de ses symboles...

     

    Bref, l'exposition épatante présentée au musée de Hennezel décline la représentation de notre gallinacé à travers de nombreux objets et documents, utilitaires ou purement décoratifs. Du coq de clocher au coq émaillé des vases Legras, en passant par le coq de manège, le coq de Portieux ou celui du Portugal.

     

    >> Exposition à découvrir au Musée d'Hennezel-Clairey, rue du Moulin-Robert à HENNEZEL, sur la route thermale Vittel - Bains-les-Bains.

    >> Renseignements au 03.29.07.00.80.

    >> Ouvert jusqu'au 1er novembre, tous les jours de 14h30 à 18h30.

  • Visiter un jardin en Lorraine

    marc lechien.jpgIl y a en Lorraine des richesses que l'on ne trouve pas ailleurs avec, évidemment, la présence de l'Ecole de Nancy. A Paris, l'Art Nouveau était influencé par une femme. A Nancy, il puisa sa source d'inspiration dans les plantes. Le verrier Emile Gallé et l'hybrideur Victor Lemoine étaient amis et voisins. L'Ecole de Nancy a réinventé la nature. A l'époque, on hybridait beaucoup de plantes. Des horticulteurs comme Félix Crousse, Victor et Emile Lemoine ont rempli les catalogues de centaines de nouvelles variétés. Aujourd'hui, Marc Lechien, paysagiste, urbaniste et animateur de "Visiter un jardin en Lorraine" nous invite à redécouvrir ces richesses naturelles de notre pays de Lorraine.

     

    Ainsi, il y a la présence très concentrée de parcs thermaux dans les Vosges (Vittel, Contrexéville, Plombières-les-Bains, Martigny-les-Bains, Bains-les-Bains...). Là, on se trouve dans une configuration très particulière avec des parcs conçus entre 1890 et 1914 pour des curistes qui, à l'époque, n'aimaient pas se mélanger à la population locale, avaient de hauts revenus et du temps libre. Tir aux pigeons, balançoires, balades en bateau, kiosque à musique... de multiples aménagements avaient été prévus pour les distraire. A découvrir aussi les parcs des châteaux vosgiens (Autigny-la-Tour...).

     

    jardin d'ode.jpgEt puis, dans les Vosges, il y a encore les jardins monastiques réhabilités en même temps que les anciens prieurés et abbayes. Autrey, à proximité de Rambervillers, Morizécourt et Bleurville, en Saône Lorraine, offrent d'intéressants petits jardins propices à la méditation et à la communion avec la nature.

     

    Grâce à la campagne "Visiter un jardin en Lorraine", les propriétaires acceptent d'ouvrir leurs jardins. Aujourd'hui, on peut découvrir un patrimoine exceptionnel.

     

     

     

    visitez un jardin.jpg

     

    >> "Visiter un jardin en Lorraine", de mai à octobre 2009 dans les quatre départements lorrains.

  • Charles III, une prison en ville

    charles III une prison en ville.jpgLa prison Charles III, ouverte il y a un siècle et demi en lisière de la ville de Nancy, s'est trouvée progressivement incluse dans le périmètre urbain. Malgré cette proximité, la méconnaissance de sa vie et de son histoire est à peu près totale. Et depuis longtemps elle n'est plus que rarement et très succintement évoquée dans les ouvrages historiques.

     

    Dans ce travail, le vosgien Jean-Marie Conraud tente de répondre à un certain nombre de questions sur les anciens lieux d'enfermement de la cité ducale, l'ancien couvent avant la prison, l'évolution des conditions de détention et le travail des surveillants, Charles III durant l'Occupation, l'histoire des enfants détenus, la place des religieuses de Saint-Charles dans la vie de la prison...

     

    A la veille de son déplacement et de sa probable destruction, cet ouvrage permettra à chacun de découvrir l'ambiance et le vécu derrière les hauts murs de la "Maison d'arrêt, de justice et de correction" de Nancy.

     

    >> Charles III, une prison en ville. L'histoire de l'enfermement à Nancy, Jean-Marie Conraud, éditions Serpenoise, 2009, 132 p., ill. (25 €)

  • Robécourt (Vosges) : la campagne poubelle des villes ?

    L'enquête publique portant sur l'implantation d'un centre de stockage de déchets ultimes à Robécourt, dans le canton de Lamarche, vient de s'ouvrir. Les opposants au projet sont mobilisés.

    enquête décharge robécourt.jpgL'église de Robécourt a sonné le glas, mardi à 14 h. Une façon symbolique pour Madame le maire de signifier " la mort de notre village ". Explication : cette petite commune de 123 habitants a été choisi par l'entreprise Trienersys pour y implanter un centre de stockage des déchets ainsi qu'un centre de tri.

    Le site de 140 hectares se trouve au lieudit « La Fennecière », en plein cœur de la forêt du Creuchot. Une jolie clairière où paissent encore les vaches d'une ferme bio. Peut-être plus pour très longtemps…

    Mardi, à 14 h, l'association Accid (action citoyenne contre l'implantation d'une décharge) avait battu le rappel, invitant les opposants au projet à venir écrire leurs remarques sur les registres de l'enquête publique qui s'ouvrait en mairie de Robécourt. Elle se tiendra jusqu'au 14 mai, sous la présidence de Jean-Pierre Antoine.

    Des dizaines de personnes, de Robécourt ou des villages environnants, avaient fait le déplacement. Munis de cloches ou de crécelles, ils ont marché de l'église jusqu'à la mairie, brandissant à bout de bras quelques slogans dont l'humoristique " ça cloche à Robécourt " (clin d’œil à la dernière fonderie de cloches installée dans le village jusqu’en 1939).

    manifestation à robécourt.gifLa mobilisation contre ce projet ne date pourtant pas d'hier. Eric Valtot, président de l'association Accid, rappelle qu'elle existe depuis mai 2005 et que l'enquête publique n'est qu'une étape, certes décisive, de la procédure. " On va mettre la pression avec tous nos arguments pour que les commissaires enquêteurs rendent un avis négatif ", affiche clairement le président.

    " Le projet, qui prévoit le stockage de 110.000 tonnes de déchets par an, va complètement à l'encontre d'une politique de réduction des déchets ", ajoute-t-il. Et à l'encontre de ce qui se passe dans d'autres pays européens.

    D'un point de vue environnemental, le président souligne que le projet se situe " au cœur d'une zone Natura 2000." Quant à sa localisation, en bordure du département, " elle engendrera des surcoûts de transport ".

    Aujourd'hui sous les feux de l'actualité, le président Eric Valtot ne se sent pourtant pas plus en première ligne que d'autres sites pressentis. Le slogan : " Ni ici, ni ailleurs mais autrement " résume la philosophie d'Accid et des autres associations anti-décharge du département, qui ont décidé de se serrer les coudes, formant même un collectif.

    enquête publique robécourt.jpgDans son combat, les anti-décharge de Robécourt bénéficient également du soutien des élus du secteur : en premier lieu, Régine Thomas, maire du village, qui a toujours clamé son opposition à ce projet. " Ils fabriquent un projet et après ils le vendent au plus offrant ", résume Mme le maire. " Avec de l'argent, ils achètent tout. Mais à quoi sert une belle cage dorée, s'il n'y a personne à l'intérieur ? ", s'interroge-t-elle.

    D'autres politiques ont apporté leur soutien, notamment le conseiller général Gérard Sancho, le député Jean-Jacques Gaultier, le conseiller régional Christian Franqueville et bien d'autres.

    Mais Eric Valtot ne peut s'empêcher de pester contre le temps perdu depuis 1999. " Le plan départemental d'élimination des déchets tablait sur 50.000 tonnes par an en 2010. On en est encore à 150.000 ! ", se désole Eric Valtot qui veut pourtant croire que les hommes politiques auront l'ambition d'aller vers la réduction des déchets.

    René Nivert, 69 ans, habitant du village s'est joint au cortège des manifestants " pour le bien de tout le monde " et surtout celui des générations futures. " Il va y avoir des pollutions et puis on n'en verra jamais la fin. Pas besoin d'être bachelier pour le savoir !", résume l’agriculteur retraité.

    Devant la porte de la mairie, le président de la commission d'enquête observe les manifestants et entame le dialogue. Elle sera composée de trois personnes et d'un suppléant. " Notre rôle est de recueillir les observations et de rendre ensuite nos conclusions au préfet dans un délai d'un mois ", décrypte Jean-Pierre Antoine.

    Au final, ce sera au nouveau préfet Dominique Sorain de rendre un avis favorable ou défavorable au projet de décharge à Robécourt. Suivra-t-il la voie de ces prédécesseurs qui n'ont jamais donné leur feu vert à un centre de stockage dans les Vosges ?

    >> Prochaines dates de l'enquête publique en mairie de Robécourt : samedi 18 avril de 9 h à 12 h ; jeudi 23 avril de 17 h à 20 h ; samedi 25 avril de 9 h à 12 h ; mercredi 29 avril de 9 h à 12 h ; lundi 4 mai de 9 h à 12 h ; jeudi 7 mai de 17 h à 20 h et jeudi 14 mai de 17 h à 20 h.

    [d'après Vosges Matin | 16.04.09]

  • Nancy : le renouveau de la Société d’Histoire de la Lorraine

    L'assemblée générale de la Société d'Histoire de la Lorraine et du Musée Lorrain a révélé une fréquentation importante aux conférences et a examiné la réforme des statuts de la société.

     

    dominique flon.jpgLa Société d'histoire de la Lorraine et du Musée Lorrain compte 1304 adhérents. Ils étaient 1366 en 2007 et 1293 en 2006. Une petite érosion du nombre de cotisants. Dominique Flon, président de l'association, souhaiterait enrayer cette baisse. Une courbe de fréquentation identique à celle des entrées au Musée Lorrain où l'on comptabilisait 57174 entrées en 2008 contre 62802 en 2007 et 55907 en 2006. Pour le musée, le président y voit un effet conjugué des travaux de ravalement qui n'incitent pas à la visite et la crise économique. Rien de catastrophique, cependant. Bien au contraire, l'association affiche un dynamisme certain, puisque ses conférences sont très suivies, au point de devoir refuser du monde pour des raisons de sécurité. Si bien qu'il a fallu doubler plusieurs causeries. Ils étaient 3.000 en 2008 à fréquenter la salle de conférences. Quant au Pays Lorrain, la revue trimestrielle de l'association, elle a été livrée à 1165 abonnés en 2008 contre 1255 en 2007. La Société se met à la page en ouvrant son site internet, consultable à l'adresse : www.societe-histoire-lorraine.com.

     

    Modernisation en vue également pour la bibliothèque de la Société riche de plus de 15.000 volumes. Un partenariat avec l'Université Nancy 2, qui prépare un catalogue de l'imprimerie en Lorraine avant 1810, devrait permettre d'établir une banque de données informatiques du fonds de la bibliothèque. D'autres partenariats et mises en réseaux sont également envisagés.

     

    La réforme des statuts de la Société est à l'étude, afin de diminuer, dans son conseil d'administration, le nombre d'élus municipaux. Un rééquilibrage au profit des personnes issues de la société civile, dans la mesure où la gestion du musée a été confiée, par convention, à la Ville. Un retour aux sources pour cette association savante et mécène qui, année après année, enrichit les collections du musée. En 2008, elle a réalisé 25 acquisitions pour un montant de 21.114 €, dont 13.039 € d'aide du Fonds régional d'acquisition des musées. Sont ainsi entrés dans les collections une monnaie d'or rarissime du duc Charles IV, un coffre en bois Renaissance provenant de la plaine des Vosges, des objets ayant servi à l'exposition « L'Art des tranchées » et des plaques de Prouvé.

     

    La politique d'acquisition vise désormais à compléter les collections sur l'histoire industrielle et sociale de la Lorraine aux XIXe et XXe siècles (sidérurgie, textile). A ce titre, la Société a bénéficié de dons intéressants : deux peintures concernant l'imprimerie nancéienne Humblot ; l'une a été offerte par les ouvriers à leur patron, à l'occasion du cinquantenaire de l'entreprise, l'autre représente l'épouse du directeur.

     

    [d’après l’Est Républicain | 14.04.09]