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Histoire & Patrimoine Bleurvillois - Page 190

  • L’état du département des Vosges

    Aboutissement d’une étude pilotée par l’Insee, «L’Écoscopie des Vosges» est le fruit d’un travail collégial entre les différents services de l’État.

     

    Insee Lorraine.gifLe département des Vosges, tout en tirant les leçons du passé, doit faire face aux évolutions sociologiques, démographiques et économiques que lui prépare l’avenir.

     

    Dresser un état des lieux des forces et faiblesses, expliquer les principaux enjeux du développement économique départemental, placer l’ensemble de ces éléments en perspective, tel est le fil conducteur de ce diagnostic. Issu d’un partenariat entre la direction régionale de l’Insee et la Préfecture des Vosges, cet ouvrage se veut un outil de référence mais aussi d’aide à la décision en contribuant au débat public.

     

    Articulée autour de cinq thèmes (population, conditions de vie, population active et marché du travail, filières et développement économique, territoire), cette étude donne une photographie précise et globale des Vosges.

     

    Au-delà des chiffres bruts, des tableaux et des graphiques, les auteurs se sont attachés à identifier les tendances de la société vosgienne. Ils ont voulu faire apparaître les enjeux premiers, pour mieux étayer les orientations et les décisions à prendre.

     

    >> A découvrir sur le site de l’Insee Lorraine : http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=17&ref_id=14399

  • Tradition : le vin gris du printemps lorrain

    Depuis 2003, la Maison Laroppe, de Bruley, dans le Toulois, produit un « Gris d'Avril » qui s'est imposé au fil des ans. 15.000 bouteilles sont mises sur le marché.

     

    michel laroppe.jpg« Ce n'est pas acceptable. Trop c'est trop ! Tout est fait pour nuire à la profession» ! Michel Laroppe ne décolère pas. Comme tous les viticulteurs et négociants, il ne peut avaler la moindre goutte du projet de loi de Roselyne Bachelot, le ministre de la Santé, visant notamment à supprimer les dégustations publiques.

     

    Outre la remise en cause d'une tradition bien ancrée en France, cela aura pour conséquences, dit-il, de compliquer encore un peu plus la tâche de la filière. Une profession qui souffre depuis plusieurs années et multiplie les initiatives pour cultiver son image et répondre à l'exigence des consommateurs. Avec le « Gris d'Avril », Vincent Laroppe développe et réussit une stratégie commerciale intéressante. « Il s'agit d'un vin jeune, très aromatique, plein de fraîcheur, présenté dans une bouteille originale ». Effectivement, le « ventre »du flacon est décoré par une sérigraphie d'Odile Mélinette, l'aquarelliste du Toulois qui illustra plusieurs numéros de La Revue Lorraine Populaire. « Le dessin change tous les ans », précise le jeune vigneron. Une façon de signifier la singularité et la qualité de chaque cuvée.

     

    bouteille odille melinette.jpgAinsi, plus de 15 000 bouteilles de cet étonnant et gouleyant vin précoce vont partir à la conquête des papilles et palais dans les jours à venir. Marque déposée depuis 2003, le « Gris d'Avril » est un breuvage qui va asseoir sa notoriété jusqu'à l'été. « L'idée est de se positionner sur le marché, avant la venue des rosés, en mai-juin », ajoute Vincent Laroppe. « C'est un produit idéal pour saluer l'arrivée des beaux jours. Il accompagnera dignement les premiers barbecues ». Sur les tables des restaurants également, cette belle bouteille à la robe saumon et légèrement cuivrée, a toute sa place. D'ailleurs, plusieurs restaurateurs lorrains mettent en évidence le « Gris d'Avril » sur leurs cartes des vins. Après les années exceptionnelles que furent 2003, 2005 et 2006, la récolte 2008 affiche de belles ambitions, si l'on en juge par cette cuvée, annonciatrice du retour des beaux jours et d'un soleil qui va bientôt « réveiller » la vigne, l'incitant, une nouvelle fois, à donner le meilleur d'elle-même.

     

    [d’après l’Est Républicain | 04.03.09]

  • Les choix culturels du Conseil général des Vosges

    Les Vosges ? Ah oui, la nature… Et la culture dans tout ça ? Si initiatives et bonnes volontés ne manquent pas, le déficit d'image est malgré tout réel, à l'extérieur comme à l'intérieur du département.

     

    vosges culturelles.jpg

     

    Le contexte

    Les Vosges, en tant que terre de culture, doivent encore faire leurs preuves aux yeux des visiteurs mais aussi des Vosgiens.

    La question

    Comment convaincre du potentiel culturel du département avec un budget somme toute restreint ?

    L'avenir

    De nouveaux projets ont été lancés : à l'image de l'extension des Archives départementales et la reprise en mains du musée départemental.

    La "politique culturelle offensive" que le conseiller général Luc Gérecke prône avec conviction ne peut, si elle veut prétendre à la victoire, faire l'économie du nerf de la guerre. Les nourritures spirituelles ont en effet un coût non négligeable que le Conseil général des Vosges a inscrit à hauteur de 2 550 000 euros (2 260 000 euros dont 400 000 euros pour les actions nouvelles et 290 000 euros en investissement) dans son budget prévisionnel 2009 qui se monte globalement… à 510 millions d'euros. En pourcentage la culture représente donc tout juste 0,5 % du budget départemental.

    Patrimoine, musique, danse, théâtre, arts plastiques, le département ne manque pourtant pas de moyens d'expression culturels qui ne s'avèrent, dans leur grande majorité, guère dispendieux. "Depuis quelques années, la politique culturelle du département a évolué ; elle fait partie des compétences choisies du Conseil général", explique Luc Gérecke avant de justifier ainsi le choix de l'instance départementale : "La culture est à la fois un outil personnel de développement du sens critique mais aussi un élément de cohésion sociale et d'attractivité des territoires. Environ 20 000 Vosgiens pratiquent une discipline artistique dans le cadre d'une structure référencée."

    Pas de désert culturel

    Pas question donc de parler de désert culturel en ce qui concerne le département, grâce en grande partie à l'action de bénévoles et salariés passionnés qui œuvrent pour la culture et dont les projets ont l'heur de recevoir ou non l'aval - et donc un substantiel soutien - du Département. "En 2008, le Conseil général a instruit 156 demandes de dossiers de subventions, souligne Christine Devallois, responsable des affaires culturelles qui constate par ailleurs une "évolution forte des demandes sur les deux ou trois dernières années". Encore faut-il répondre aux critères d'attribution : "Il faut qu'il s'agisse d'activités à caractère extra-local, que les porteurs de projets témoignent d'un rayonnement territorial…" énumère-t-elle.

    Plus d'un million d'euros

    Au final, 1 048 705 euros ont été dévolus directement ou par un canal communal à des projets culturels, les dossiers les plus nombreux portant sur le patrimoine (15 dossiers pour 134 675 euros), la musique (32 dossiers pour 149 900 euros), le théâtre (15 dossiers pour un montant de 98 600 euros) ; quatorze dossiers présentés par des communes ont été dotés de 165 000 euros de subvention par le Département, qui tient par ailleurs à encourager "les artistes jeunes ou confirmés" grâce à une bourse, de 5 000 euros pour les premiers, revalorisée à 8 000 euros pour les seconds.

    Au regard de ces chiffres et compte tenu de leurs caractéristiques géographiques, démographiques et économiques, les Vosges ne figurent donc pas parmi les plus mal loties en matière de dotations culturelles et les projets existent sur les sites que le département a fait sien : les archives, la bibliothèque et le musée départementaux, les sites de Grand et Domremy ainsi que la maison de Claude Gellée à Chamagne.

    Le feuilleton de Grand

    Malheureusement certaines données échappent aux bonnes volontés et les déboires essuyés par certains projets, comme celui de Grand, ont tendance à marquer au fer rouge les initiatives départementales. Pour rappel, la restauration de l'amphithéâtre de Grand (3,28 millions d'euros au bas mot, investis en 1992-1993 dans un bois exotique, l'iroquois, sur les conseils des Monuments de France pour recouvrir les gradins millénaires), qui devait ouvrir vers une mise en valeur du lieu par le truchement de spectacles vivants, s'est soldé par une batterie d'expertises et contre-expertises judiciaires qui se poursuivent aujourd'hui encore.

    En attendant l'issue de cette question qui alimente régulièrement la polémique, le Département s'est attelé à de nouveaux projets, tels que l'extension des Archives départementales (livraison prévue juillet 2011) pour un montant de 15 millions d'euros dont une partie sera financée par le ministère de la Culture. "C'est un bâtiment qui date d'une quinzaine d'années et qui avait été conçu comme évolutif, avec initialement 26 km de stockage d'archives, note Luc Gérecke. Or on arrive à saturation. D'où la construction d'un silo et d'une nouvelle surface d'accueil du public."

    L'autre grand projet en cours concerne le musée départemental, tombé dans le giron du Conseil général en janvier dernier et dont il entend faire "le phare culturel du département". Un minimum pourrait-on dire pour une structure qui fut en 1827 le premier musée départemental français. "Notre volonté est de le rendre plus lisible, pour les Vosgiens et pour tout le Grand-Est, avec l'ambition d'en faire une référence nationale", note le vice-président délégué à la culture qui convient volontiers du caractère "réfrigérant" du parvis.

    Un potentiel, des projets… reste néanmoins la question des moyens dévolus à des fins culturelles pour satisfaire une soif que la crise, contrairement aux idées reçues, ne saurait étancher ni même faire oublier.

    Six sites en recherche de visibilité

    Les six sites culturels placés sous le giron du Département ont bénéficié entre 2005 et 2008 de nombreux investissements dont le montant global avoisine les 600 000 euros annuels (hormis en 2007). Le montant investi sur ces sites se montait en effet à 649 682,68 euros en 2006, 421 616,56 euros en 2007 et 608 546,62 euros en 2008.

    Avec dans le détail (pour les quatre ans) :

    - Archives départementales : 1 241 409,45 euros (dont plus de 300 voire 400 000 euros en 2005, 2006 et 2008).

    - Bibliothèque de prêt : 312 641 euros (dont plus de 160 000 euros en 2006).

    - Musée départemental d'art ancien et contemporain : 264 719,68 euros (dont plus de 100 000 euros en 2007).

    - Grand : 288 358,44 euros (autour de 80 000 euros en 2005, 2006 et 2007).

    - Domremy : 177 011,97 euros (autour de 60 000 euros en 2007 et 2008).

    - Maison de Claude Gellée à Chamagne : 17 624,63 euros (dont plus de 7 000 euros en 2005 et 2007, et rien en 2008).

    La fréquentation des deux sites historiques phares du département ne suit paradoxalement pas le montant des investissements engagés et s'affiche en baisse. Plus précisément, 20 258 visiteurs ont été accueillis sur le site de Grand en 2008 contre 26 300 en 2007 et malgré une hausse du nombre de scolaires (6 122 scolaires en 2008 contre 5 540 en 2007).

    A Domremy , 28 875 visiteurs sont partis sur les traces de Jeanne d'Arc en 2008 contre 35 741 en 2007, avec une baisse des scolaires de 1 570 en 2007 contre 1 476 scolaires en 2008 (et 2 470 en 2006).

    Conclusion des services concernés : "La programmation culturelle offre des manifestations et des produits de qualité mais doit s'accompagner d'actions de mise en valeur afin d'en augmenter le rayonnement. Ainsi une réflexion profonde sur l'amélioration de l'image des sites et l'élaboration d'une nouvelle stratégie de communication sera entreprise en 2009." A suivre donc… A Epinal, Grand, Domremy et Chamagne.

     

    [d’après Vosges Matin | 03.03.09]

  • Isches (Vosges) : la fromagerie artisanale ne connaît pas la crise

    Michaël et Ludivine Grethen, les fromagers d’Isches, dans le canton de Lamarche, viennent de recevoir le 1er prix du concours 2008 des futurs créateurs repreneurs d'entreprise.

     

    Ils avaient repris la petite fromagerie d'Isches, dans la plaine vosgienne, en novembre dernier, bien aidés pour cela par la coopérative laitière L'Ermitage de Bulgnéville. Ils y avaient cru, ne comptant pas leurs heures, pour remettre d'aplomb une petite fruitière pourtant promise à l'abandon.

     

    fromagerie isches.jpg

     

    Les mois ont passé et entre-temps, Ludivine et Michaël Grethen se sont inscrits au concours des futurs créateurs repreneurs d'entreprise. Le concours "3i Lorraine" est ainsi arrivé dans les Vosges et son premier prix (7.500 euros), attribué à un couple de trentenaires débordant d'idées et de motivation. « On a travaillé tous les deux dans de petites structures fromagères dans le Doubs, et si on pouvait le faire pour les autres, pourquoi ne pas le faire pour soit. C'est pour ça qu'on s'est lancé dans l'aventure. Il y a tellement de fruitières en Franche-Comté qu'on s'est dit pourquoi pas ici à Isches », explique Ludivine, non sans savoir qu'elle dirige aujourd'hui la dernière fruitière de Lorraine.

     

    Au total, ce sont presque 450.000 euros qu'il aura fallu débourser pour remettre d'aplomb la petite coopérative aujourd'hui devenue SARL. Mais le défi en valait le coup ! La preuve...

     

    fromagerie isches vosges.jpg« Nous ne sommes que deux et nous n'avons que quatre bras, donc nous ne souhaitons pas nous étendre trop », explique encore la jeune chef d'entreprise. Si la fabrication des fromages et une partie de la vente se fait sur Isches, un autre magasin a ouvert à Moriville. Et les clients répondent présents. « Il a fallu créer la clientèle de Moriville, contrairement à Isches où il existait déjà une fromagerie et où les gens étaient donc habitués à venir. Ce qui attire les gens, c'est l'attrait du fromage et le prix. »

     

    Après avoir sélectionné quatre ou cinq producteurs de lait aux alentours, après s'être fait livrer le lait chaque matin, Michaël et Ludivine ne chôment pas puisqu'ils doivent fabriquer les fromages mais aussi les vendre dans un futur point de vente qui devrait ouvrir début mars à Isches. « On fait des fromages à pâte cuite, de l'emmental, de la tomme, de la raclette... Mais aussi des yaourts et de la cancoillotte. Et quelques spécialités qui pour l'instant plaisent bien », conclut encore Ludivine Grethen. Comme la tomme cendrée aux graines. Pour les prochaines fêtes pascales, les deux fromagers ont mis en cave des tommes pour le moins originales : aux pépites de chocolat ou au cacao.

     

    • Renseignements sur www.everyoneweb.fr/grethenchoux

  • L'Austrasie

    Les 26ème Journées d'Archéologie mérovingienne se sont tenues en septembre 2005 à l'Université Nancy 2, sous l'égide de l'Association française d'archéologie mérovingienne. Cette association a pour but de rassembler les chercheurs spécialisés dans cette période.

     

    austrasie.gif

     

    Le choix du lieu s'imposait, dans la mesure où Nancy fut en quelque sorte le berceau de l'archéologie mérovingienne, avec les travaux d'Edouard Salin (1889-1970). Le cadre géo-historique défini, l'Austrasie, comprise dans son acception géographique la plus large, de la Champagne à la Thuringe, a permis de réunir plus d'une quarantaine de contributions de chercheurs français, belges, allemands et suisses dans des domaines aussi variés que l'archéologie de l'habitat et de son environnement, les productions et les échanges, la christianisation, l'archéologie funéraire et l'anthropologie.

     

    Rappelons que, durant la période mérovingienne, l’Austrasie désignait un royaume franc couvrant le Nord-Est de la France actuelle, des bassins de la Meuse et de la Moselle jusqu’aux bassins moyen et inférieur du Rhin. La capitale en fut d’abord Reims, puis Metz. La Lorraine en était le cœur géographique et politique.

     

    Ce royaume est apparu à la mort de Clovis en 511, lorsque le territoire de celui-ci est partagé entre ses fils. Berceau de la dynastie carolingienne, l’Austrasie disparaît en 751 avec le dernier roi mérovingien pour être intégrée dans le grand royaume franc que réunirent Pépin le Bref et Charlemagne.

     

    >> L'Austrasie. Sociétés, économies, territoires, christianisation, Jacques Guillaume et Edith Peytremann (sous la dir.), PUN, 2009, 444 p., ill. (45 €)

  • Les Lorrains aiment la Lorraine

    Les Lorrains veulent défendre leur région contre les critiques de l'extérieur. L'étude commandée par le Conseil Economique et Social de Lorraine, bat en brèche les idées reçues.

     

    Les plus optimistes la qualifient de « brouillée ». Les plus pessimistes - « ou les plus lucides » s'interroge Roger Cayzelle - la considèrent « grise, terne et sans relief ». Soit. Au-delà des sempiternels lieux communs véhiculés par l'histoire, l'inconscient collectif ou le vécu, la récente étude commandée par le Conseil économique et Social sur l'image de la Lorraine bat en brèche un certain nombre d'idées reçues. Fruit de nombreuses heures d'auditions et de discussions avec les habitants des quatre départements de Lorraine, le travail, réalisé sous la direction du sociologue Jean-Yves Trepos, met le doigt sur un certain nombre d'éléments presque inattendus, sinon inédits.

     

    drapeau lorraine.pngD'où il ressort que les 670 représentants de l'échantillon - sans « notables » - se regroupent autour d'une idée majeure : l'envie de défendre leur région. Presqu'une déclaration d'amour. « En privé, ils veulent bien admettre que la Lorraine présente un certain nombre de handicaps tel que le climat » résume le président du CES, « mais ils ne veulent pas qu'on leur rabâche de l'extérieur, au contraire, ils sont prêts à agir pour la défendre ».

     

    Presqu'une réaction d'amour-propre, qui s'inscrit en faux contre l'idée trop généralement reçue d'une population caressée par le fatalisme d'habiter un périmètre froid, balayé par la crise, peu envié des régions voisines. Ce que l'étude résume par une « capacité à se dresser contre les stigmatisations à propos de la météo, de la mono industrie, de l'attractivité, des qualifications et du déficit identitaire ».

     

    Fiers d'être Lorrains, ou pas loin. Un sentiment particulièrement défendu par les plus jeunes, contrastant avec les plus âgés, « plus sensibles à l'idée du déclin régional et plus refermés sur eux-mêmes ». « La preuve, ils sont même assez nombreux à considérer que notre région possède de véritables atouts touristiques » illustre le président. Ils se définissent comme « fiers d'être porteurs de valeurs populaires tels le courage et la solidarité » note Jean-Yves Trepos. La séparation en deux sous-ensembles (Vosges-Meuse face à Moselle-Meurthe-et-Moselle) ne suffit pas à taire un élan collectif des sondés pour une invitation à un apaisement des querelles. Le sociologue résume la substance : « Arrêtez de vous chamailler, définissez un projet politique majeur ».

     

    Telle qu'elle ressort de l'étude, l'information est clairement affirmée : la population est lasse des gué-guerres de tranchée entre les métropoles régionales Nancy et Metz. Alors, Messieurs les élus, au travail !

     

    [d’après l’Est Républicain | 02.03.09]

  • L'ouvrage posthume d'Albert Fäh : "Les tragédies des années noires 1939-1945"

    Le Vosgien Albert Fäh, décédé en octobre 2008, offre à la jeunesse d'aujourd'hui souvent mal informée des événements qui ont marqué la Seconde Guerre mondiale, un recueil d'articles provenant d'horizons divers. Tous relatent les tragédies vécues par les Français au cours de ce conflit.

     

    tragédies des années noires.jpg

     

    Albert Fäh, ancien déporté, fut président de l'amicale du Maquis de Grandrupt (Vosges) jusqu'à son décès. Après son engagement dans la Résistance et son calvaire en déportation, il s'est investi sans compter pour la mémoire des combattants de toutes les guerres et des déportés.

     

    Ce recueil est l'oeuvre ultime qu'il a écrite à destination des plus jeunes, en particulier des lauréats du Concours scolaire de la Résistance et de la Déportation.

     

    L'association vosgienne Entente Résistance Internement Déportation a voulu, en l'éditant, rendre hommage à son président fondateur, patriote dans l'âme, fidèle aux idéaux qui ont fait la grandeur de la France, M. Albert Fäh, et faire perdurer le souvenir de celles et de ceux qui se sont engagés pour la liberté.

     

    Cet opuscule comporte 14 chapitres qui sont autant de tragédies. Pour se souvenir et pour demeurer vigilant.

     

    >> Les tragédies des années noires 1939-1945, Albert Fäh, éditions du Sapin d'Or, 2008, 102 p., ill. (10 € + 3 € frais de port)

    >> Si l'ouvrage est réservé en priorité aux jeunes lauréats du Concours scolaire de la Résistance et de la Déportation, chacun peut le commander auprès de : Monsieur le Président de l'ERID, 3 place de l'Hôpital, 88240 FONTENOY-LE-CHÂTEAU

  • A propos de la réorganisation territoriale : « L'Alsace-Lorraine a disparu » déclare François Roth

    Universitaire, historien et politologue, spécialiste de la Lorraine, François Roth doute que la fusion envisagée entre l’Alsace et la Lorraine « aille très loin ».

    françois roth.jpgProfesseur émérite d'histoire contemporaine à l'université de Nancy 2, François Roth va publier prochainement un ouvrage sur « L'Alsace-Lorraine, histoire d'un pays disparu ».

     

    - Une nouvelle Alsace-Lorraine, ça sent un peu la guerre de tranchées ?

     

    - Vous avez raison de dire « nouvelle » parce que si une entité était créée regroupant les deux régions administratives actuelles, ce serait une nouvelle Alsace-Lorraine. L'Alsace-Lorraine historique n'est pas celle-là. Elle ne comprenait que les trois départements du Bas-Rhin, Haut-Rhin et Moselle, annexés par l'empire allemand en 1871. Elle a disparu en 1918 même si elle reste présente dans les mentalités et dans l'espace public. Les Mosellans parlent d'ailleurs plus volontiers de l'Alsace-Moselle.

     

    - Il en reste des traces ?

     

    - Evidemment, il reste le droit local alsacien-mosellan, le régime concordataire et une école publique un peu confessionnelle, ou des régimes de remboursements et de retraites réputés plus avantageux qu'en « France de l'intérieur »...

     

    - Cette fusion des deux régions est possible selon vous ?

     

    - Il faudrait l'accord des élus et des populations, cela me paraît très difficile pour la Meurthe-et-Moselle, la Meuse et les Vosges qui n'ont jamais appartenu à l'Alsace-Lorraine historique, et même le pays de Metz serait réticent à mon avis. Se poserait tout de suite le problème de la capitale régionale, qui ne pourrait être que Strasbourg, c'est-à-dire une capitale très décalée géographiquement et qui serait perçue comme très alsacienne. Il faudrait également concilier deux législations. Et je n'exclus pas le problème politique, puisque la région pourrait basculer à droite et je vois mal les élus lorrains actuels – de gauche - soutenir cette fusion...

     

    - Est-ce qu'elle serait utile ?

     

    - Un peu plus de 2,3 millions de Lorrains et un peu plus de 1,8 million d'Alsaciens, ça ne fait tout de même pas une grande région comparée aux régions allemandes. Ce pourrait être une étape avant la fusion des quatre régions du Nord-Est mais ça me paraît bien improbable de faire cette réforme sans soulever des tempêtes !

     

    - Nicolas Sarkozy peut l'imposer ?

     

    - Je le vois mal engager une réforme comme ça en deuxième partie de quinquennat alors qu'il va sortir essoré de la crise... Je ne pense pas que tout ça aille très loin.

     

    - Mais le problème existe ?

     

    - Le problème de la réforme des régions est ouvert depuis 15 ou 20 ans... Tout le monde est d'accord pour dire que nos régions sont trop petites mais dès qu'on parle de fusion plus personne n'est d'accord... Et dans l'hypothèse qui nous occupe, les difficultés sont politiques mais aussi psychologiques et culturelles ! Les Alsaciens n'ont d'ailleurs jamais revendiqué d' « annexer » la Lorraine. La vraie région utile pour eux serait de réunir l'Alsace, le Bade-Wurtemberg et le pays de Bâle. Mais avec la Suisse, c'est encore plus compliqué !

     

     

     

     

    Pour Christian Pierret, ancien député de Saint-Dié, c’est « une chance pour les Vosges »

     

    christian pierret.jpgL'identité des Vosges est très forte. Paradoxalement, l'intégration du département dans un ensemble plus vaste, regroupant Alsace et Lorraine pourrait la renforcer, analyse Christian Pierret, ancien maire et ancien député des Vosges. « Je pense qu'il y a une chance pour les Vosges. Même avec la fusion avec l'Alsace, Saint-Dié-des-Vosges resterait la capitale économique de tout le massif vosgien, la ville la plus importante. Actuellement, les régions françaises sont trop petites à l'échelle européenne (…) ».

     

     

     

    [d’après l’Est Républicain | 25.02.09]

  • Vaucouleurs : l’épopée johannique revisitée

    Jeanne d'Arc reste dans les cœurs des lorrains, et pour toujours, l'enfant du pays qui sauva la France. La reconstitution historique de son départ a été revécue à Vaucouleurs, 580 ans après, dans une émouvante ferveur.

     

    jeanne à la porte de france.jpgÉcuyère émérite, Jeanne a pris un nouveau départ ce dimanche 22 février, de Vaucouleurs, pour une chevauchée fantastique qui remonta les siècles jusqu'en 1429. La reconstitution historique de cette épopée glorieuse a attiré, comme chaque année, la population locale sur les hauteurs de la cité, autour de la porte de France, vestige préservé de l'ancienne citadelle.

     

    Revêtus de pieds en capes d'étoffes chamarrées, empruntées à cette période de la fin du Moyen-Âge, les participants ont brossé en plusieurs tableaux la vie à cette époque de la royauté ballottée par les turbulences de la Guerre de Cent Ans. À la tête d'une escorte mise à disposition par le capitaine Robert de Baudricourt, Jeanne rejoindra Charles VII à Chinon. La suite est connue de tous les écoliers. À la tête d'une petite armée, elle délivre Orléans, fait sacrer Charles VII à Reims, mais ne parvient pas jusqu'à Paris, est capturée à Compiègne et remise aux Anglais. Elle sera déclarée hérétique par le tribunal de Rouen et brûlée vive en 1431.

     

    Toute la journée, le cœur de ville a vibré aux sons des ménestrels qui ont donné le ton musical à cette joyeuse animation.

     

    départ jeanne d'arc.jpgPour se désaltérer, la cervoise et l'hypocras étaient de circonstance. Un vigneron du Puy-en-Velay a remis au goût du jour cette vieille recette de vin rouge ou blanc composée à base de miel, épices, orange et rose. Sous un chapiteau, les visiteurs qui voulaient repartir avec un souvenir avaient le choix entre des cartes postales, des ouvrages johanniques et les moulages en plâtre de synthèse du Vosgien de Soulosse-sous-Saint-Elophe, Daniel Schmitt.

     

    Avant de quitter ce lieu chargé d'histoire, une visite commentée à l'aide de baladeurs individuels dévoilait la face cachée du culte de Jeanne pendant la Grande Guerre. L'occasion de mieux comprendre l'engouement pour notre héroïne nationale qui s'amplifia après la défaite de 1870. Jeanne « sainte de la frontière » était alors devenue le symbole patriotique de la Revanche.

     

    [d’après l’Est Républicain | 23.02.09]

  • Patrimoine de Vaudémont : le devenir d’une ferme lorraine traditionnelle

    L’analyse des entretiens menés auprès des acteurs locaux concernant l’animation d’une ancienne ferme lorraine à Vaudémont a été rendue publique.

     

    « Un travail d'analyse des plus complets » : tel est le constat des acteurs du développement local invités à prendre connaissance des conclusions du stage effectué par Stéphanie Copine, stagiaire de Nancy-Université-formation continue (CUCES), au sein de l'équipe départementale du site de Sion. Un stage réalisé dans le cadre de sa formation préparatoire au diplôme d'opérateur de développement local. Une amorce de réponse aux multiples questions qu'avait engendrées l'achat par le conseil général de la ferme Vautrin à Vaudémont.

     

    Vaudémont ferme Vautrin.jpg
    Ferme Vautrin à Vaudémont

     

    Les contacts pris auprès des différents élus, opérateurs socio-économiques et personnes ressources ont conduit la stagiaire à proposer un certain nombre d'animations, de constats, d'actions classées par thèmes : idées générales, les publics concernés, la vie rurale et l'environnement, les aspects sociopolitiques, l'architecture, la culture et le terroir. Une multiplicité de thèmes qui néanmoins ont des points communs. Ainsi, la ferme sera un lieu d'accueil et de brassage culturel, un besoin de rassemblement émergeant des différents contacts. L'idée étant d'en faire un lieu pédagogique pour jeunes, élèves de tous âges, mais aussi des touristes avec une idée : « Ne pas se substituer à l'existant, être en complémentarité avec les acteurs locaux ».

     

    D'où la présence de responsables d'associations comme l'APAVA, qui assure la promotion de Vaudémont, ou les Foyers ruraux, ou encore la Maison du tourisme en Pays Terres de Lorraine qui se sont montrés fort intéressés par les propositions comme l'idée de montrer une maison rurale se projetant vers l'avenir avec une place pour la culture vivante. Et, compte tenu « des expériences difficiles de ce genre de structures, il ne faut pas en faire un écomusée ».

     

    Une telle multiplicité de propositions nécessitera un choix qui sera fonction de la thématique générale que l'on dédiera au site. Et certainement de l'aspect financier.

     

    Toujours est-il que dès à présent on peut penser qu'à la suite des réflexions des participants, l'on n'ira pas vers un tourisme de masse mais « l'on préférera un tourisme respectueux à l'adresse de personnes intéressées par les vieilles pierres, le calme, l'histoire, la nature, la gastronomie ». Tant il est vrai que certains ont souhaité utiliser les lieux pour assurer la transmission du savoir-faire des ancêtres des lieux comme la gastronomie avec l'organisation de séances d'initiation à la cuisine de nos grands-parents. Ou encore comprendre l'architecture de l'époque. Mais aussi créer des événements culturels.

     

    La présentation de Stéphanie Copine s'est poursuivie avec la projection d'une carte recensant les différents points forts touristiques à 5, 10, 15 et 30 km de la colline de Sion. C'est dire que la Ferme Vautrin pourra s'intégrer dans différents circuits touristiques avec cette idée de complémentarité de l'existant.

     

    Une multitude de propositions qui sera intégrée dans les travaux de rénovation de la bâtisse qui est un véritable témoin de la vie rurale traditionnelle aujourd'hui disparue. Une rénovation qui est déjà sur les rails ainsi que devait l'annoncer le conseiller général en charge du site de Sion : « Les travaux du couvert et des murs vont démarrer. Ils seront confiés à des entreprises locales au savoir faire reconnu ». Une nouvelle vie pour la ferme Vautrin commence.

     

    [d’après l’Est Républicain | 23.02.09]

  • Une messe pour Stanislas

    Proposée par l'association des Amis de Lunéville et le père Jacques Bombardier, une messe a été célébrée pour le repos de l'âme de Stanislas le Bienfaisant.

     

    messe stanislas.jpgStanislas Leszczynski, est décédé le 23 février 1766 à Lunéville à l'âge de 89 ans, des suites d'une chute dans un âtre du château. Jusqu'en 1790 une messe était dite pour le repos de son âme à chaque anniversaire de sa mort. Puis cette tradition s'éteignit.

     

    L'association des Amis de Lunéville, qui est un centre d'études et de recherche sur les collections de la Maison de Lorraine et du roi de Pologne, a repris en 2007 cette tradition.

     

    Une première messe fut célébrée cette année-là en l'église Saint-Jacques de Lunéville. Elle fut suivie d'une deuxième en 2008 qui rassembla plus de six cents personnes. Cette année, l'association décida que cette messe pourrait être dite en l'église de Bonsecours de Nancy, construite par Stanislas, où repose son corps depuis sa mort, tout comme celui de son épouse Catherine Opalinska et le coeur de celui de sa fille.

     

    Le père Bombardier, curé de cette église, avait lui aussi eu la même idée. « On célèbre bien chaque année une messe en la chapelle des Cordeliers pour les ducs de Lorraine, pourquoi pas une messe pour Stanislas le bienfaisant, à Bonsecours. De plus, célébrer cette année après la restauration terminée de Bonsecours était un signe important de respect de la mémoire de Stanislas Leszczynski. L'offre de l'association de Lunéville tombait donc bien à propos ». Pour des raisons de calendrier, cette messe a été programmée vendredi dernier, avec un décalage de trois jours. Dans la nef magnifiquement restaurée, une centaine de personnes prenaient place pour cet office. La messe était accompagnée par la Scola grégorienne d'Alsace, sous la direction de Benoît Neiss et accompagnée par l'organiste Cécile Bohlinger.

     

    Au cours de l'homélie, le prêtre rappela le parcours de « Stanislas, un homme pieux, qui priait chaque jour en s'allongeant sur le sol bras en croix jusqu'à un âge avancé », rappelant qu'il avait vécu « des moments difficiles d'errance et de révolte, mais qui fut pour la Lorraine Stanislas le bienfaisant, protégeant les arts et les lettres et instituant des droits et des protections pour les plus faibles et les miséreux ». Un membre de l'association lu la prière de Stanislas, toute confite d'amour et de respect divin.

     

    En la fin de la messe, les fidèles sont allés se recueillir sur le tombeau du roi de Pologne et dernier duc de Lorraine et de Bar.

     

    >> Association des Amis de Lunéville, 1 rue du Général-Leclerc, 54300 Lunéville

    >> Site Internet de l’association : www.maisondelorraine.org

  • Une statuette de Jehanne accueillie au musée de Vaucouleurs

    la petite jehanne entourée des élus.jpgElle a les mains liées par une chaîne. Droite. La pâleur de son visage en ivoire contraste avec le bronze doré de son armure. Du haut de ses 35 cm, une statuette de Jeanne d'Arc vient de rejoindre le musée de Vaucouleurs. Dans le musée, trop petit pour pouvoir exposer les 300 œuvres consacrées aux images de Jeanne, cette dernière arrivante, bien à l'abri derrière sa protection de verre, a le visage triste d'une martyre. « Nous devons cette représentation au sculpteur Louis Ernest Barrias (1841-1905). Elle a été achetée en 2008 auprès de la galerie Elstir à Paris avec le soutien financier de l'État et de la région Lorraine, au travers du FRAM (Fonds d'acquisition des musées), pour la somme de 11.500 euros », précise Franck Mourot, attaché de conservation départemental des musées de la Meuse. Lorsque le sculpteur Barrias a été sollicité pour réaliser cette statue, qui devait trouver sa place devant la basilique Notre-Dame-du-Bon-Secours à Rouen, elle n'avait pas encore été béatifiée, ni canonisée.

     

    Mais elle représentait la guerrière qui avait chassé les Anglais hors de France et devait rappeler aux Français la nécessité de bouter les Allemands de Lorraine, terre d'origine de la Pucelle, alors annexés par les Prussiens. « Nous savons que son visage a été inspiré par une tête en pierre, provenant de l'église Saint-Éloi à Orléans. On a longtemps cru qu'il s'agissait d'un portrait de Jeanne d'Arc et de nombreux moulages et copies ont été exécutés mais aujourd'hui, on y voit un saint Maurice ». En effet n'ayant aucune représentation du visage de la pucelle d'Orléans, les différents artistes se sont inspirés en fonction des époques de différents modèles. Totalement protégée par son armure cachant totalement sa chevelure, la statuette a été exécutée dans les ateliers Susse, en plusieurs tailles allant de 15 à 60 cm. Le modèle acquis par le musée dit « de luxe », a les mains et le visage en ivoire et haut de 35 cm. Jeanne a donc reçu de nombreux élus meusiens. « Il y a en Meuse un potentiel énorme de richesses patrimoniales et une fondation patrimoine devrait voir le jour avec une première enveloppe de 500.000 euros », a annoncé le président du Conseil général.

     

    [d’après l’Est Républicain | 18.02.09]

  • Préparation de la saison estivale par les associations de sauvegarde du patrimoine en Saône Lorraine

    Maison prieurale Saint-Maur.JPGLe bureau de l'association des Amis de Saint-Maur se réunira le samedi 7 mars à 10h30 à Bleurville afin de préparer le programme des animations de l'été et faire le point sur les dossiers de subventions pour l'entretien de la toiture de l'église abbatiale. Le bureau accueillera un nouveau membre et attribuera l'honorariat à une bénévole.

     

    Couvent des cordeliers les Thons 08.08.06.jpgPar ailleurs, le conseil d'administration de l'association Saône Lorraine se réunira également le 7 mars à 14h00 à Monthureux-sur-Saône afin de faire le point sur les emplois de la saison 2009 sur les sites gérés par l'association.

  • Religion et politique au sommaire des Annales de l'Est

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    Au sommaire de la dernière livraison des Annales de l'Est consacrée à "Religion et politique" :

     

    - Religion et Révolution d'après les délibérations de municipalités vosgiennes, J.-P. Rothiot

    - Tradition, politique et religion en Lorraine de 1815 à nos jours, J. El Gammal

    - Les Eglises chrétiennes et l'Etat durant l'annexion de la Lorraine-Moselle à l'Empire allemand, F. Roth

    - Les gaulistes et la laïcité sous la IVe République : la défense de l'enseignement libre comme argument électoral du RPF, F. Audigier

    - Moyeuvre, la plus grande forge d'Europe au XVIe siècle, K. Horikoshi

    - Les rivalités entre les maires et le clergé durant les fêtes publiques sous la Restauration dans le departement de la Meurthe (1814-1830), F.-X. Martischang

     

    Et encore plusieurs autres articles de fond sur le thème "Religion et politique" en Lorraine.

     

    >> A commander à : Association d'Historiens de l'Est - UFR des Sciences historiques - 3 place Godefroy-de-Bouillon - 54000 NANCY (23 € le numéro)

  • Notre-Dame de Bonsecours à Nancy : messe à la mémoire de Stanislas le 21 février

    ND Bonsecours 05.06.08 008.jpgL'abbé Jacques Bombardier, prêtre de l'Oratoire Saint-Philippe-Néri et curé de Notre-Dame de Bonsecours, célébrera une messe pour le repos de l'âme du roi de Pologne et duc de Lorraine et de Bar Stanislas Leszczinski ce samedi 21 février à 18 heures en l'église Notre-Dame de Bonsecours à Nancy.

     

    Stanislas est décédé à Lunéville le 23 février 1766 au terme d'une longue agonie, après s'être brûlé accidentellement devant la cheminée de sa chambre.

     

    Rappelons que c'est Stanislas qui, en 1738, entreprit de reconstruire l'ancienne chapelle des Bourguignons et actuelle église de Bonsecours. Il conserva l'antique statue de la Vierge au Manteau de Mansuy Gauvain. Il choisit aussi de faire de cette église baroque le lieu de sa sépulture et de celle de son épouse. Le coeur de sa fille Marie, épouse du roi Louis XV, les y a rejoints.

     

    stanislas.jpg
    Stanislas Leszczinski, roi de Pologne et duc de Lorraine et de Bar
    (Musée Lorrain, Nancy)
  • Monthureux-sur-Saône : les enfants font le cirque !

    Lors des vacances de février, la Compagnie l'Odyssée organise des ateliers "cirque" pour les jeunes du secteur à Monthureux-sur-Saône.

     

    Du 9 au 13 février, les enfants se sont retrouvés au gymnase du chef-lieu de canton où ils étaient encadrés par des animateurs de l'école "Jongler & Cie" de Marcel Grand, d'Epinal. Ils ont partager leur passion pour les arts du cirque avec de nombreux jeunes et des enfants qui ont pu s'initier ou se perfectionner à la jonglerie, l'acrobatie, l'équilibre et la voltige.

     

    Nous publions quelques photos grâce à l'amabilité de notre "correspondante locale" (merci Anne !)... Et vous pouvez en découvrir d'autres en visitant son site http://www.compagnie-soyer.fr

     

     

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  • Tradition lorraine : la bière de Saint-Nicolas-de-Port renaît

    Les Brasseurs de Lorraine, en collaboration avec le Musée de Saint-Nicolas-de-Port, ont remis la mythique boisson en bouteille. Elle sera présentée au Salon de l'Agriculture.

     

    Ils avaient déjà œuvré ensemble pour la Duchesse de Lorraine, bière sortie à l'occasion des 250 ans de la place Stanislas. Les Brasseurs de Lorraine (Pont-à-Mousson) - la plus importante des micro-brasserie de la région (2.000 hectolitres par an) - et le Musée de Saint-Nicolas-de-Port ont de nouveau collaboré pour sortir un breuvage qui risque de cartonner : la bière de Saint-Nicolas, en hommage aux Grandes Brasseries du même nom, créées en 1930 et définitivement fermées en 1985, une douzaine d'années après leur rachat par Stella Artois.

     

    benoît taveneaux bière st nicolas.jpg« Les plus grandes brasseries françaises ont été lorraines - Champigneulles, Tantonville, Bar-le-Duc, Maxéville, Vézelise ou encore Amos, à Metz, et Ville-sur-Illon, dans les Vosges - et pour Saint-Nicolas, cette nouvelle production est tout simplement une renaissance », commente Benoît Taveneaux.

     

    C'est lui, le président du Musée de Saint-Nicolas (créé en 1988), qui a eu cette lumineuse idée. « Comment ? En apprenant que le nom ‘bière de Saint-Nicolas’ n'était plus protégé. Nous l'avons donc déposé à l'INPI (Institut national de la propriété intellectuelle) et nous le détenons donc pour dix ans. Nous avons souhaité travailler avec les Brasseurs de Lorraine parce que nous les connaissons, ils participent aux activités du musée. De plus, ils possèdent un réseau de distribution très étendu. Le musée touchera des royalties sur les ventes mais ce n'est pas le plus important. Ce sera la cerise sur le gâteau. Non, ce que nous désirions surtout, c'est conserver le patrimoine intellectuel lorrain ».

     

    Disponible en bouteilles de 33 centilitres mais aussi en fûts de 5, 10 et 30 litres, la bière de saint-Nicolas sera présentée mardi prochain à Paris lors de la traditionnelle journée lorraine du Salon de l'Agriculture (21 février-1er mars), puis aux professionnels au Musée de Saint-Nicolas, le 12 mars, à 19 h. Musée où elle sera ensuite servie en exclusivité aux visiteurs.

     

    A la fois tendance et rétro, l'étiquette représente un coq rouge - logo de la bière de Saint-Nicolas à sa grande époque - et un verre style ancien pot. La contre-étiquette est illustrée par une photo de l'une des magnifiques cuves de l'ancienne brasserie portoise. « Elle ressemble à la bière de l'époque », note Régis Bouillon, l'un des deux patrons des Brasseurs. « Ambrée, de fermentation haute, avec deux malts différents et non filtrée ». « La Lorraine est une terre de bières », souligne Jean-François Drouin, l'autre brasseur. « Et nous avons fait le constat qu'à part Champigneulles, qui appartient à des Allemands, il n'y avait plus rien. Avec ce projet, qui mêle entité économique et musée, nous avons voulu reconquérir, ne pas tout abandonner au passé. Nous faisons revivre une espèce de fantôme ».

     

    [d’après l’Est Républicain | 17.02.09]

  • Hommage au Colonel Driant

    Les autorités civiles et militaires étaient rassemblées, samedi, place du Colonel-Driant à Nancy, où se tenait la traditionnelle cérémonie annuelle d’hommage au colonel Driant.

     

    hommage driant nancy.jpgJean Largueze, délégué général du Souvenir Français, Jean-Yves Bon, président départemental des Diables Bleus, Claude Grandemange et Aline-Sophie Maire, conseillère municipale étaient présents.

     

    Devant la plaque commémorative dédiée au héros de la Grande Guerre, un discours a été prononcé puis les gerbes du souvenir ont été déposées en présence de M. Breyton, sous-préfet de Toul représentant le préfet de Meurthe-et-Moselle. Le colonel Driant n'était pas seulement un grand officier dévoué à son pays et incarnant la résistance héroïque de ses chasseurs, il était aussi un grand homme politique, député de Meurthe-et-Moselle et écrivain.

     

    Sa mort fut l'illustration d'une bataille, celle de Verdun, où les hommes s'opposèrent vaillamment aux canons. Emmenées par Claude Grandemange, adjoint au maire délégué aux manifestations militaires et patriotiques, les personnalités ont salué les 24 porte-drapeaux placés sous la direction de Mlle Blott, présidente adjointe de l'Amicale des porte-drapeaux ; on remarquait parmi eux la présence de trois porte-drapeaux de la Sidi-Brahim. Ils saluèrent également la participation de l'Harmonie nancéienne.

     

    Ensuite Claude Grandemange, dans son rapide discours sur les faits de guerre de Driant et de ses bataillons, signalait qu'un mausolée fut érigé après-guerre par d'anciens combattants dont le général Castelnau, à proximité du PC de Driant où l’on peut y lire : « ils sont tombés silencieux sous le choc comme une muraille ». En ce jour nous avons une pensée pour ces 400.000 soldats fauchés lors de cette grande bataille « Les peuples ne perdent la vie que lorsqu'ils perdent la mémoire », a-t-il conclu, citant le maréchal Foch.

     

    [d’après l’Est Républicain | 16.02.09]

  • Les Maisons Paysannes des Vosges militent pour la sauvegarde du bâti rural traditionnel

    mpv.jpg

  • L'amicale du Maquis de Grandrupt (Vosges) se souvient

    maquis grandrupt.jpg
    [source : Vosges Matin | 12.02.09]

  • Bleurville : le bulletin municipal 2008 est paru

    Le bulletin municipal édité par la mairie de Bleurville est paru début février.

     

    bulletin bleurville 2008.jpgIl fait le point sur la vie municipale et sur les différentes activités qui ont animé la commune durant l'année 2008. Dans son mot d'accueil, Monsieur le Maire rappelle les décisions prises au cours de l'année, notamment la transformation du bureau de poste en agence postale communale dont la gestion est confiée désormais à la mairie.

     

    La parole est donnée aux différentes associations du village qui présentent leurs activités variées : gymnastique adultes et enfants, comité des fêtes, jumelage Chichery-Bleurville, les Amis de Saint-Maur, l'Union Sportive du Val de Saône, Enfance et Temps libre, l'association des chasseurs...

     

    Un point est fait également sur les animations qui ont égayé la commune durant l'année (fête patronale, spectacle de "la lune écarlate", marché de Noël...) ainsi que sur les travaux menés durant la première année du nouveau conseil municipal.

     

    L'histoire de Bleurville est également présente avec un article sur le Chêne des Saints et une évocation des combattants de la Première Guerre mondiale de Bleurville morts au champs d'honneur.

     

    Un dessin d'une jeune bleurvilloise, Elise Rollin, illumine sympathiquement ce bulletin annuel.

     

    >> Le bulletin est remis à chaque famille de la commune. Pour les personnes originaires de Bleurville qui souhaitent garder le contact avec le village, il est possible de se le procurer en prenant contact avec la mairie de Bleurville, 1 rue du Moulin, 88410 BLEURVILLE.

  • Un militaire vosgien tué en Afghanistan

    Le capitaine Patrice Sonzogni, 45 ans, est né à Saulxures-sur-Moselotte, dans les Vosges. Cet officier du 35ème régiment d'artillerie de Tarbes accomplissait sa dernière mission lorsqu'il est tombé sous les balles d'un taliban mardi 11 février.

     

    capitaine patrice sonzogni.jpgLe capitaine Patrice Sonzogni, était né à Saulxures-sur-Moselotte, près de Remiremont. Il a vécu en Lorraine jusqu'à l’âge de sept ans, avant de suivre son père qui a successivement travaillé chez Peugeot à Sochaux puis à Mulhouse.

     

    Le capitaine Patrice Sonzogni, qui a été tué le 11 février en Afghanistan, avait 45 ans. Il était marié et père de deux filles. Il était une figure du 35ème régiment d'artillerie parachutiste de Tarbes, au sein duquel il a servi pendant plus de vingt ans.

     

    Engagé le 1er janvier 1983, comme sous-officier, il est affecté au 35ème RAP en mars 1984, au sein duquel il effectue deux séjours en Centrafrique comme chef de pièce. En 1989, il rejoint l'équipe CRAP (commando de recherche et d'action dans la profondeur) de son régiment et participe à ce titre à la première guerre du Golfe (opération Daguet) en 1991. Lors de l'offensive terrestre, il pénètre sur le territoire de l'Irak le 24 février. Blessé, il est rapatrié sanitaire le 28 février 1991.

     

    En 1992, il est muté au 1er Régiment d'artillerie à Montbéliard comme adjoint au chef d'équipe d'observation dans la profondeur (EOP) et il est promu adjudant en 1993. Il effectue un premier séjour en ex-Yougoslavie avant de revenir au 35ème RAP, en 1996. Il repart alors en Centrafrique, puis, à deux reprises, en Bosnie, comme chef d'équipe des commandos parachutistes (GCP, le nouveau nom des CRAP). Adjudant-chef, puis major, il est envoyé au Kosovo fin 2000, où il dirige une équipe de liaison et d'observation.

     

    En août 2001, il est nommé dans le corps des officiers des armes au grade de lieutenant puis il occupe la fonction de Chef d'équipe des commandos parachutistes. Il effectue de nouveau plusieurs séjours dans les Balkans (Kosovo, Macédoine). Il se spécialise dans le renseignement avant d'être promu capitaine en 2005. Pendant trois ans, il commande la Batterie d'acquisition et d'instruction du régiment.

     

    Il est désigné pour effectuer une mission en Afghanistan le 23 novembre 2008 où il servait au sein de l'armée nationale afghane.

     

     

    Il était décoré de la Légion d'honneur.

     

    RIP

     

    [source : http://secretdefense.blogs.liberation.fr]

  • Fédération des sociétés savantes des Vosges : la résurrection

    Le 7 février dernier, à Epinal, plusieurs responsables d'associations et sociétés savantes du département des Vosges se sont réunis afin de redonner vie à la fédération des sociétés savantes du département qui était en sommeil depuis de longues années.

     

    jp rothiot federation stes savantes vosges.jpgLa fédération s'est dotée de nouveaux statuts pour mener à bien de nouveaux objectifs :

     

    - péreniser les Journées d'études vosgiennes organisées annuellement

    - garantir une meilleure lisibilité aux actions des différentes associations et sociétés savantes des Vosges

    - faciliter la publication des actes des Journées d'études ainsi que l'organisation de projets départementaux (manifestations autour du patrimoine, colloques...)

     

    jp rothiot.jpgUne vingtaine d'associations venues de tout le département ont montré combien le désir de s'investir au sein de cette fédération était réel. Un conseil d'administration provisoire a été installé et un bureau a été élu. Le président : Jean-Paul Rothiot, le 1er vice-président : Jean-François Michel, le 2ème président : Pierre Heili, secrétaire : Isabelle Chave, secrétaire adjoint : Jean-Claude Fombaron, trésorier : Jean-Marc Lejuste, trésorier adjoint : Xavière Joudrier.

     

    Ces personnes sont issues des associations membres fondateurs de la fédération : la société d'émulation des Vosges, la société philomatique vosgienne, la société d'histoire locale de Remiremont et de sa région, l'association du Vieux-Châtel, le groupe "histoire" de l'association des amis de la bibliothèque municipale de Senones, l'association Saône Lorraine.

     

    Cette fédération des sociétés savantes est ouverte à toutes les associations du département des Vosges qui ont pour objet l'étude historique et/ou géographique de leur territoire, ainsi que la défense et la promotion du patrimoine. Plus les associations seront nombreuses à rejoindre la fédération départementale, plus elle pourra mieux faire connaître l'histoire et la richesse patrimoniale des Vosges.

     

    >> Renseignements auprès de M. Jean-Paul Rothiot, président provisoire de la fédération : jp.cl.rothiot@orange.fr

  • Le livre "La forêt de Darney" en souscription

    Un événement dans le monde de l'édition régionale : la réédition tant attendue de l'ouvrage "La forêt de Darney" (paru en 1985 et totalement épuisé) dans une nouvelle version revue et augmentée.

     

    forêt de darney.jpg

     

    Plus de 30 auteurs spécialistes dans les domaines de la gestion des ressources forestières, de l'environnement, de l'archéologie, de l'histoire, de la géographie, de la conservation du patrimoine, de l'industrie, ont collaboré à la refonte de ce livre consacré à la forêt de Darney sous la direction de Jean-François Michel, historien et président de l'association Saône Lorraine, de Jean-Pierre Husson, géographe, et d'Hubert Flammarion, historien.

     

    C'est désormais une somme de connaissances - à jour des dernières évolutions - sur cette vaste forêt du sud-ouest vosgien qui est mise à la disposition du grand public et de tous les amoureux de cette région des confins de la Lorraine, de la Champagne et de la Franche-Comté.

     

    Cela donne un remarquable ouvrage relié de 448 pages entièrement imprimé en quadrichromie réalisé par les éditions Dominique Guéniot.

     

    >> L'ouvrage est en souscription jusqu'au 31 mars 2009. Pour souscrire, il suffit d'envoyer ses coordonnées à M. Jean-François MICHEL  -  3 avenue de Lattre-de-Tassigny  -  57000 METZ en y joignant votre règlement

    >> Prix de l'ouvrage : 45 € (ajouter 6 € frais de port)

    >> Important ! Possibilité de le retirer au Grenier à sel de Châtillon-sur-Saône ou au musée de Hennezel (cela vous évite les frais de port !) => le préciser dans votre bon de commande

    >> sortie prévue : 19 avril 2009

    forêt de darney 4e couverture.jpg
  • Quelques événements johanniques à venir

    L’association Pèlerins de Lorraine nous informe en avant-première de ses prochaines activités johanniques. A noter dès maintenant sur vos tablettes :

     

    Ø      samedi 18 et dimanche 19 avril : colloque sur "Jehanne « la Bonne Lorraine »" à l'ocassion du Centenaire de la béatification de Jeanne d'Arc, à Domremy et à l'ermitage Notre-Dame de Bermont (Greux).

    A l’occasion du colloque, sortie de l’ouvrage Jeanne la Bonne Lorraine de Jean-Marie Cuny et séance de dédicace par l’auteur

     

    Ø      dimanche 26 avril : visite commentée de l'église Sainte-Jeanne-d'Arc de Lunéville. Explications sur les 28 verrières par Catherine Guyon, universitaire à Nancy 2 (rendez-vous à 15 h 00 sur le parvis de l'église)

     

    Ø      samedi 9 et dimanche 10 mai : pèlerinage annuel de Domremy-Vaucouleurs

     

    Ø      samedi 20 juin : visite commentée du Pays de Jeanne avec Jean-Marie Cuny

     

     

     

    30e pèlerinage domremy-vaucouleurs 18.05.08 023.jpg
    Pélèrinage Domremy-Vaucouleurs 2008

     

     

    >> Toutes ces activités sont accessibles à tous et surtout aux plus jeunes qui souhaitent découvrir la véritable histoire de notre héroïne nationale.

     

     

    >> Plus d’infos en écrivant à : Association Pèlerins de Lorraine – Le Tremblois – 54280 LANEUVELOTTE

  • La ferme musée de la Soyotte à Sainte-Marguerite

    ferme soyotte.jpgFondée en 1955, la Soyotte, groupe d'art et de traditions populaires, a acheté et rénové à Sainte-Marguerite, à proximité de Saint-Dié-des-Vosges, une ferme typiquement vosgienne de la fin du XVIIIe siècle.

     

    "Lé moho dé soyotte" (la maison de la soyotte, en patois vosgien !) présente l'habitat du paysan au XIXe siècle, cuisine dallée, four à pain, cave à fromage, coin jouets, grenier à foin... 7000 objets pour retrouver toute l'ambiance de la maison des grands-parents.

     

    C'est aussi les outils des artisans d'autrefois : le travail du bois, du cuir, du fil, du métal est passé en revue à travers l'outillage de plus de 70 métiers

     

    L'association propose des animations ainsi que des démonstrations de savoir-faire : dentelle aux fuseaux, broderie au ruban, broderie perlée, fil au rouet, tissage, tuiles en bois, vannerie...

     

    C'est aussi une maison de pays qui propose des produits du terroir vosgien : terrines, petits crus de fruits vosgiens, miel, alcools, confitures, confiserie, bières... mais aussi des gourmandises plus culturelles : livres et cartes postales sur les Hautes-Vosges, vidéos sur les métiers anciens des Vosges...

     

    >> Ouverture du mardi au samedi

    >> le dimanche, entre Pâques et la Toussaint

    >> plus d'infos sur http://soyotte.free.fr

  • A Vaucouleurs le 22 février, fête du 580ème anniversaire du départ de Jehanne d’Arc

    La cité meusienne de Vaucouleurs se prépare à fêter le 580ème anniversaire du départ de Jehanne d’Arc par la Porte de France en 1429. Les festivités auront lieu le dimanche 22 février.

     

    >> Le programme :

     

    > Dès 9 h 30 :

    Accueil des villageois de Domremy

    Ouverture du marché médiéval

    Ouverture du salon des auteurs

    Ouverture de la bourse aux objets johanniques

    Ouverture du Musée

    Exposition "Jehanne, une Sainte des Tranchées"

    Début des animations médiévales (nombreuses troupes)

     

    > 10 h 00 : messe célébrée en l’église paroissiale par Mgr Maupu, évêque de Verdun

     

    > 11 h 00 : cérémonie officielle devant la statue équestre de Jehanne

     

    > 14 h 00 :

    Pièce de théâtre à l'Espace Lyautey

    Contes à la crypte

    Concert de la chorale à la chapelle castrale

    Concert de flûtes à bec à l'église Saint-Laurent

     

    > Vers 16 h 00 : reconstitution historique du Départ de Jehanne

     

     

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    La Porte de France et la chapelle castrale à Vaucouleurs

     

     

    >> Rappel historique :

     

    statue jeanne d'arc vaucouleurs.jpgLa ville commandée par le capitaine Robert de Baudricourt, abritait une garnison fidèle à Charles VII, mais très isolée entre les domaines du duc de Bourgogne, vassal du roi d'Angleterre, et ceux du duc de Lorraine, vassal de l'empereur d'Allemagne. Jehanne y vint, sans doute en janvier 1429, pour demander une escorte pour se rendre auprès du roi. Éconduite par le capitaine, elle tenta de gagner la France par ses propres moyens, accompagnée de son oncle Durant Laxart. Sur le chemin de Chinon, elle s'arrêta à l'ermitage de Saint-Nicolas de Sepfonds et rebroussa chemin. Emmenée jusqu'à Toul par Bertrand de Novellompont, elle y rencontra le duc de Lorraine Charles II auquel elle demanda en vain la compagnie de son gendre René d'Anjou.

     

    De retour à Vaucouleurs, elle obtint de Baudricourt une escorte pour la mener devant Charles VII. Elle prit son départ aux environs du 15 février. Le voyage dura 11 jours, passant par Saint-Urbain, Auxerre, Gien et Sainte-Catherine-de-Fierbois.

  • Des Justes meusiens honorés

    La dernière cérémonie de remise de médaille de Juste à Longeville-en-Barrois (Meuse) a réveillé les mémoires. Deux nouvelles familles viennent de renouer des liens grâce à cette cérémonie.

     

    justes.jpgUne nappe de brouillard enveloppe la voie ferrée à Longeville-en-Barrois. Trois silhouettes se détachent, comme surgissant d'une histoire lointaine. Celle de l'évasion de dix-neuf déportés juifs du convoi 62, le 20 novembre 1943. C'est ce souvenir commun qui unit les enfants de Roger Gerschel et le fils de René Bernard.

     

    Deux autres familles ont pu reprendre contact dans les mêmes conditions. L'un des évadés, Joseph Cajgfinger, un tailleur de Metz, avait été, en effet, recueilli par Achille Domice, un éclusier de Longeville-en-Barrois. A l'initiative de Robert Cajgfinger, Achille et Simone Domice ont reçu, à titre posthume, le titre de Justes parmi les Nations par le Mémorial Yad Vachem de Jérusalem.

     

    La cérémonie, qui s'est tenue dans la Meuse, a réveillé les mémoires. En particulier celle de Jean-Claude Gerschel et sa sœur, les enfants d'un autre évadé : Roger Gerschel. «Nous savions que notre père avait été caché par quelqu'un à Longeville-en-Barrois. Rien de plus ». Peu de temps après la cérémonie, la famille Gerschel s'est rendue à Bar-le-Duc en train, effectuant le même parcours que leur père et leur oncle Georges.

     

    Arrêtés à Chalon-sur-Saône, Roger et Georges Gerschel ont été internés à Drancy, l'antichambre de la mort. Rapidement, les deux frères, décrits comme des forces de la nature, ont rejoint un groupe de résistants qui travaillaient jour et nuit dans la clandestinité. Objectif : creuser un tunnel pour faire évader tous les prisonniers. Dénoncés, quatorze d'entre eux ont été placés dans le wagon du convoi 62. Le même désir unissait les hommes, qui ont réussi à cacher des outils de fortune.

     

    Les résistants savent que le train allait ralentir dans la montée de Lérouville, mais les barreaux ne cèdent pas facilement. Au dernier moment, ceux que l'on nommera par la suite « les diables de Gerschel » ont arraché les grilles à mains nues. Dans le wagon, la plupart des déportés sont pétrifiés par la peur. Cinq se décident à sauter par la lucarne. Parmi eux, Joseph Cajgfinger et Charles Magier qui, amputé d'un pied, sera sauvé par des cheminots avant l'arrivée d'une patrouille allemande.

     

    Roger Gerschel, qui a perdu son frère, erre dans l'obscurité. Sur le pont de Dammarie, il croise René Bernard, un ébéniste, qui rentre chez lui à vélo après une journée de travail. « Mon père m'a toujours raconté qu'il n'avait pas hésité une seconde », raconte Jean-Paul Bernard, qui vit à Naives-devant-Bar. « Il l'a fait monter sur le cadre de son vélo et l'a ramené chez lui à Longeville-en-Barrois ».

     

    Depuis le début de la guerre, Jean-Paul Bernard est hébergé avec sa femme chez sa propre mère Louise Bernard. Cette dernière accueille le fugitif sans poser de question. Et pourtant, un soldat allemand, qu'elle est obligée d'héberger, dort dans une chambre du rez-de-chaussée. Dans la pure tradition de l'hospitalité lorraine, Jean-Paul Bernard et son frère, servent du sanglier et une truite. Roger Gerschel n'oubliera jamais ce festin.

     

    Le lendemain, le photographe barisien Victor Althusser, le chef de la résistance, lui fait des faux papiers. L'évadé peut alors retrouver les siens.

     

    Soixante-cinq ans après, les Gerschel ont fait une demande de reconnaissance de Justes parmi les Nations pour Jean-Paul Bernard, sa femme et sa mère. « Mon père a fait du bien toute sa vie. Et il n'a jamais réalisé à quel point », conclut Jean-Paul Bernard.

     

     

    [d’après l’Est Républicain | 08.02.09]