[Vosges Matin | 02.07.09]
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[Vosges Matin | 02.07.09]
Des collectionneurs locaux débarquent pacifiquement le 14 juillet à Monthureux-sur-Saône avec leurs véhicules militaires de la Seconde Guerre mondiale.
A découvrir ce mardi 14 juillet en matinée dans les rues du chef-lieu de canton vosgien.
>> Plus d'images et d'infos sur http://www.monthureux.fr/camions%20bisval.htm
[cliché Ch. Thiébaut]
La communauté paroissiale de Bleurville a eu la joie de célébrer la fête patronale de la saint Pierre-aux-Liens avec un prêtre malien actuellement en stage dans les Vosges.
A l'occasion de la fête patronale de Bleurville, la messe a été chantée par le Père Jonas, d'origine malienne. Il est actuellement en stage dans le Sud-Ouest vosgien dans le cadre d'une opération de découverte des méthodes d'organisation agricole et de développement rural. Il poursuit des études en Belgique avant de rejoindre son diocèse malien pour y mettre en place des actions de développement auprès des populations chrétiennes locales fortement soumises à la pression des musulmans soutenus par l'Arabie Saoudite.
Lors de son homélie, le Père Jonas a partagé la joie de la fête avec les fidèles puisqu'il fêtait également en cette fête de Saint-Pierre-aux-Liens le 17ème anniversaire de son ordination sacerdotale. Un aniversaire partagé par les catholiques de la grande paroisse qui l'ont salué par une salve d'applaudissements. Rappelons que l'abbé Villaume, actuel curé de la grande paroisse Notre-Dame de la Saône, fut durant 30 ans prêtre fidei donum au Mali où il était responsable de la catéchèse. Juste retour des choses dirions-nous, en recevant aujourd'hui dans l'Eglise qui est en France, un prêtre formé par des missionnaires européens.
Le Père Jonas poursuit sa découverte du monde rural vosgien encore quelques jours avant de repartir en Belgique. La paroisse Notre-Dame de la Saône espère le revoir un prochain dimanche.
La paroisse de Bleurville fête traditionnellement le deuxième dimanche de juillet le saint patron de son église : saint Pierre-aux-Liens.
Dans l'ancienne liturgie romaine de l'Eglise catholique, la fête de Saint Pierre-aux-Liens était célébrée le 1er août. Mais, pour des questions liées à la vie agricole du village, les édiles décidèrent, à la fin du XIXe siècle, de déplacer la fête entre la fin de la fenaison et le début des moissons, à un moment où les cultivateurs connaissaient un peu de répit dans les travaux des champs.
Pourquoi fêter saint Pierre-aux-Liens ? Voici ce que nous dit l'abbé Jaud dans sa Vie des Saints pour tous les jours de l'année, parue en 1950 :
"Hérode Agrippa, roi des Juifs, après avoir condamné à mort saint Jacques le Majeur, l'an 43, fit emprisonner saint Pierre. Les fidèles, à la nouvelle de l'arrestation du chef de l'Église, se mirent aussitôt en prière, et Dieu les exauça.
Le Prince des Apôtres, chargé de chaînes, était gardé nuit et jour par seize soldats, dont quatre faisaient tour à tour sentinelle dans la prison autour de lui; les autres gardaient les portes. La nuit même qui précédait le jour marqué pour l'exécution, Pierre dormait paisiblement au milieu de ses gardes, quand tout à coup la prison fut éclairée d'une lumière céleste. Un Ange apparaît, le réveille et lui dit : "Levez-vous promptement, prenez votre ceinture, vos vêtements et votre chaussure, et suivez-moi." Au même instant les chaînes tombent de ses mains ; stupéfait, il obéit, et traverse sans obstacle, à la suite de l'Ange, le premier et le second corps de garde. Une porte de fer était à l'entrée du chemin qui conduisait à l'intérieur de Jérusalem ; cette porte s'ouvre d'elle-même. Ils vont ensemble jusqu'au bout de la rue, et l'Ange disparaît.
Pierre avait cru que tout ce qui se passait n'était qu'un songe ; mais, persuadé alors de la réalité de sa délivrance, il en bénit le Seigneur en disant : "Je reconnais maintenant que Dieu a envoyé véritablement Son Ange et qu'Il m'a délivré de la main d'Hérode et de l'attente cruelle du peuple juif." Il se rend alors à la maison de Marie, mère de Marc, son disciple, où se trouvait une foule en prière. Pierre frappe à la porte, et la jeune fille qui se présente pour ouvrir, ayant distingué la voix de Pierre, court l'annoncer dans l'intérieur de la maison. Personne n'y voulait croire : "Vous êtes folle !" dit-on à cette fille. "C'est son Ange," disaient les autres. Pierre continuait à frapper. Quelle ne fut pas l'explosion de joie lorsque la porte fut ouverte et que l'on reconnut saint Pierre ! L'Apôtre raconta la merveille que Dieu venait d'accomplir.
Les fidèles se firent un devoir de recueillir les précieuses chaînes de saint Pierre et les conservèrent avec un religieux respect. Plus tard, on recueillit aussi avec soin les deux chaînes vénérables portées à Rome par le chef des Apôtres. À peine furent-elles placées l'une près de l'autre, qu'elles s'unirent ensemble, de manière qu'il fut impossible d'y reconnaître aucune soudure.
Depuis ce temps, l'Église fait plus de cas de ces précieuses chaînes que des plus riches trésors, elles sont précieusement vénérées dans l'église de Saint-Pierre-aux-Liens [à Rome]."
L'église de Bleurville possède deux statues de l'apôtre Pierre, représenté avec son attribut traditionnel : les clés. Cependant, elle ne compte pas parmi son riche mobilier de représentation de Pierre enchaîné. On conservait encore à l'église paroissiale, jusqu'au début du XXe siècle, des "reliques" de chaînes censées avoir été portées par saint Pierre lui-même. Ces objets vénérés par les fidèles comme symboles de foi ont, semble-t-il, disparu.
La fête religieuse célébrée lors de la messe dominicale (10h00) est prolongée par la fête populaire : la population peut se divertir sur la place des Ponceaux avec les animations foraines et, depuis plusieurs années, dès le samedi soir avec une brocante et la possibilité de se restaurer sur place dans une excellente ambiance. Jusque dans les années 90, un bal monté sur la Place des Ponceaux accueillait le samedi soir les amateurs de danse. Dans certaines famille, la tradition du repas de la fête reste encore une réalité de nos jours.
Ces fêtes patronales tendent malheureusement à disparaître : pour des raisons liées à la pratique religieuse tout d'abord et puis pour des motifs liés à l'évolution de la notion même de fête. Désormais, nos contemporains ne se satisfont plus des animations foraines considérées comme désuètes : il faut de la nouveauté... que l'on va chercher souvent loin de chez soi.
Bonne fête patronale aux Bleurvillois sous la protection du prince des apôtres, saint Pierre !
Programme de la fête patronale de Bleurville :
>> samedi 11 juillet, de 14h à 21h : brocante sur le stade municipal
>> en soirée : buvette et dégustation d'escargots de Bourgogne préparés par le comité de jumelage Bleurville-Chichery
>> dimanche 12 juillet, 10h : messe en l'église Saint-Pierre-aux-Liens puis animations foraines sur la place des Ponceaux
En attendant le dévoilement solennel de la Porterie du Palais ducal de Nancy (et Musée lorrain), entièrement restaurée, il était intéressant, grâce aux échafaudages en place, d'en scruter les détails.
Il ne lui manque plus que l'épée. En attendant, le duc mouline dans l'air de son petit poing. « Les Métalliers lorrains vont la lui remettre en place », explique Pierre-Yves Caillault, architecte en chef des Monuments historiques. L'échafaudage de la Porterie est toujours là, pour quelque temps encore, bien que le travail de restauration soit achevé côté façade. On ne dévoilera l'ensemble de la Porterie du Palais ducal, aujourd'hui Musée lorrain, qu'un peu plus tard. Soit avant les grands départs, soit à l'occasion des journées du Patrimoine. Cela dit, les Nancéiens frustrés peuvent déjà revoir les deux pinacles élégamment sculptés typiques de la première Renaissance française, c'est-à-dire avec une ornementation restée largement d'inspiration gothique. La pierre blanche de Meuse est une dentelle de grande finesse que la rénovation a bien respectée. « Nous avons gardé tout ce que nous avons pu. Les parties les plus abîmées ont été resculptées et replacées. Et à l'arrière des pinacles, on a consolidé l'ensemble sans que cela ne se voie. C'est amusant de voir la communauté d'inspirations entre les décors végétaux Art Nouveau du Flo et ce foisonnement gothique... »
Profiter de l'échafaudage encore en place permet de voir des détails qui resteront invisibles pour le passant de la rue. Gargouilles, petits personnages grotesques dont on veut se moquer, et les pinacles faits de végétaux et d'animaux en ronde-bosse, qui peuvent se regarder sous toutes les coutures. La statue équestre du duc Antoine et ses armoiries sont sculptées dans la pierre de Jaumont, légèrement plus ocre. Et c'est tant mieux, car ces deux pièces ont été recréées au XIXe siècle, la Révolution les ayant fracassées. La statue proprement dite est signée Giorné Viard et date de 1851, tandis que les armoiries sont de Reiber (1848). Extraordinaire travail de ce dernier : il n'a pas cherché la facilité, en sculptant au travers de son heaume ajouré le visage du duc Antoine.
Si la réapparition de la Porterie n'est plus qu'une question de jour, les échafaudages viennent de recouvrir l'aile Morey du Palais ducal. Six mois de travaux pour refaire cette section qui date en réalité du XIXe siècle, après l'incendie qui a ravagé entièrement la toiture du Palais. Morey est l'un des lointains prédécesseurs de P.-Y. Caillault. Ensuite, début 2010, on attaquera le Palais côté cour. « Nous espérons pouvoir restituer la galerie extérieure sur croisée d'ogives donnant sur la cour, telle qu'elle était au début du XVIe siècle », explique Denis Grandjean, l'adjoint au patrimoine. Pierre-Yves Caillault et le spécialiste des enduits Mateo Lazarescu y ont fait une remarquable découverte, un enduit peint reproduisant un décor de fausses briques rouges à joints blancs, témoignant du premier état de cette galerie, et en attestant l'authenticité. Car le palais est incroyablement composite. A toutes époques il a été restauré, et il est souvent bien difficile d'attribuer un siècle à telle façade, tel décor... « Au point que notre restauration a été faite dans un parti pris néo-Renaissance. » note P.-Y. Caillault.
Cette restauration coûte 200.000 € et il faut maintenant faire un tour de table pour réunir la somme, sachant que la clé de répartition est toujours la même pour le Musée et Palais ducal : un tiers pour la ville, un tiers pour l'Etat au travers de la Drac, un tiers pour la Région. A titre de comparaison, le coût de restauration des façades est de 1 M €.
A propos, le duc Antoine a régné en Lorraine de 1508 à 1544. Une période plutôt heureuse. Sa statue a présidé aux plus belles heures du duché indépendant. On a donc hâte de la revoir...
[d’après l’Est Républicain | 08.07.09]
Le Pays Lorrain, revue trimestrielle publiée à Nancy depuis 1904 par la Société d'histoire de la Lorraine et du Musée lorrain, publie des articles inédits consacrés à l'archéologie, l'histoire, la littérature, les arts, les traditions populaires et la vie contemporaine de la Lorraine.
Dans son numéro de juin, Le Pays Lorrain aborde plusieurs thèmes de la vie et de l'histoire lorraines : un dossier sur les juifs et la Lorraine (Juifs, Lorrains et pouvoir royal ; La communauté juive de Phalsbourg et la restauration du banc de circoncision de la synagogue ; Reconstitution d'une communauté meurtrie et diversité de la vie juive après la Shoah ; Sources de l'histoire des juifs de Lorraine conservées aux Archives municipales de Nancy), les stalles de l'église abbatiale de Moyenmoutier, Ecurey et les frère Vivaux : nouveaux éléments pour l'histoire du site, Louis Guingot peintre et inventeur, Jules Criqui une vie au service de l'architecture, le tableau de Notre-Dame des Vertus à Ligny-en-Barrois, un personnage au parcours hors du commun : Jean-Joseph Petitgenêt, la guerre de Trente Ans dans le Westrich. Et les traditionnelles rubriques (vie du musée, vie régionale, publications récentes...).
>> Le Pays Lorrain, n° 2, juin 2009 (10 €). A commander à la Société d'histoire de la Lorraine et du Musée lorrain, Palais ducal, 64 Grande-Rue, 54000 NANCY
>> Plus d'infos sur www.museelorrain-payslorrain.org
Nancy et Saint-Nicolas-de-Port s'unissent pour protéger le bon saint, et en faire une marque...
Saint-Nicolas sera-t-il une marque déposée ? A cette question controversée, la réponse est oui. Car notre bon saint patron de la Lorraine est déjà une marque à l'INPI, l'Institut National de la propriété industrielle. Très exactement, il est 19 fois protégé, entre autres par un Lorrain, François Guillaume, pour son « Journal de Lunéville et de Saint-Nicolas ». Et plus précisément deux fois sous le seul nom de « Saint Nicolas », par un fabriquant de cosmétiques, et un autre qui produit apparemment des théières...
Rappel des faits. Lors des conseils municipaux respectifs de Nancy, le 29 juin, et de Saint-Nicolas-de-Port, le 6 juillet ont voté une délibération pour autoriser chacun des maires à déposer à l'INPI les marques « Saint Nicolas », « Le marché de Saint Nicolas », « les Fêtes de Saint Nicolas », « La fête de Saint Nicolas ».
Dans l'optique des deux municipalités de centre droit, il s'agit d'un dépôt défensif : protéger les fêtes qu'organisent les deux villes de toute intrusion mercantile, par exemple des privés, des sociétés qui s'approprieraient le bon saint pour soit faire n'importe quoi avec et dévoyer l'esprit de la fête, soit tâcher de gagner des sous avec tous ceux qui utiliseraient la marque Saint Nicolas...
Les oppositions de gauche de ces deux villes hurlent à l'appropriation d'un saint, patrimoine commun non seulement de tous les Lorrains, mais de tout l'Est et du nord de la France, de toute l'Europe centrale, jusqu'au fin fond de la Russie ! Et surtout de la Chrétienté.... Mais, en plus, elles accusent les deux majorités de poursuivre elles-mêmes des visées mercantiles, de se mettre en position de faire ce qu'elles veulent empêcher les tiers de faire... La procédure même de dépôt de marque semble accréditer cette volonté. En effet, on ne peut déposer une marque sans nommer les produits et les services que l'on veut protéger. Les deux villes souhaitent, selon l'AFP « exploiter une douzaine de produits dérivés ». Lesquels ? Existent-ils seulement ? Mais il en faut, sinon pas de marque déposée.
Or, s'il est extrêmement facile de le faire, dix minutes par ordinateur, en réglant 200 € par produit à protéger... l'instruction du dossier n'est pas de même durée. Il faut cinq mois et demi minimum après dépôt pour l'enregistrement définitif, à condition qu'il n'y ait pas de problèmes. Ils peuvent arriver dès le dépôt, puisque la marque une fois déposée devient publique et s'affiche sur le site de l'INPI. Les tiers ont deux mois à compter de cet affichage pour faire opposition... En cas de recours, la procédure est presque aussi longue que devant un tribunal et peut d'ailleurs se terminer devant une cour d'appel. L'INPI peut refuser le dossier. Le déposant (dont la nature n'a aucune importance, particulier, ville ou entreprise) peut donc attendre un an et voir encore son dossier refusé. Par exemple, si la marque déposée est par trop descriptive, ou inadaptée. « Ainsi, on ne peut pas déposer le mot cuisine pour un produit pharmaceutique », note Annick Bergueraud, juriste et directrice des marques à l'INPI. « Par contre, il est assez courant qu'une commune protège son propre nom, ou une de ses manifestations. » Nancy a protégé le congrès des urbanistes 2009, la CUGN protège Vélo-Stan boutique, ou son sigle « I love Nancy », qui pille quelque peu... celui de New York ! Faites comme je dis, faites pas comme je fais...
A ce jour, Nancy et Saint-Nicolas-de-Port n'ont rien déposé du tout. « S'il y a procédure et contestation, la presse ne le saura pas. C'est confidentiel. » affirme-t-on à la mairie.
[d’après l’Est Républicain | 09.07.09]
Les traditionnels chantiers d'été vont s'ouvrir sur le site médiéval de Châtel-sur-Moselle. Une aventure bénévole initiée par un couple de passionnés, il y a 37 ans.
Dès le 12 juillet, les premiers bénévoles des chantiers internationaux 2009 investiront les lieux. Au programme de l'année, des travaux de pavage, de maçonnerie... « Le mouvement n'a jamais cessé. Depuis 37 ans, il ne s'est pas passé une année sans chantier d'été », se réjouit Chantal Debry. Depuis 1972, elle et son époux Jacques mettent toute leur énergie à la sauvegarde et à la restauration de la forteresse de Chatel-sur-Moselle : « Parfois je me demande si je ne rêve pas », sourit Chantal Debry en balayant du regard une partie du site qui s'étend sur 8 hectares. Il faut dire que le travail réalisé est titanesque : 135.000 tonnes de déblais enlevées, soit « 15 fois le poids de la tour Eiffel », calcule son époux, 40 tonnes de chaux, de sable consommées annuellement, le concours de plus de 5.000 bénévoles de 57 nationalités aux chantiers successifs... « Le recrutement s'opère par l'intermédiaire de l'Union nationale Rempart. Outre les jeunes de 16 à 18 ans, nous avons beaucoup de jeunes qui étudient ou ont étudié l'histoire de l'art, l'architecture ou encore l'archéologie. Ils sont très heureux de concrétiser ici leur enseignement », note Chantal Debry. Mais l'Association du Vieux Châtel accueille aussi sur ses chantiers des jeunes en difficulté, des détenus ou condamnés à des travaux d'intérêt général car les époux Debry en sont persuadés : « Des opérations de vie collective amènent à révéler un certain nombre de qualités qui dormaient. »
En 37 années, l'association a mis au jour la quasi-totalité des tours du château, un très beau volume de matériel archéologique touchant à la vie quotidienne mais aussi à la défense, avec quelques pièces rares. Les visiteurs peuvent les découvrir dans le musée du centre culturel où se trouve également une maquette du château autour de laquelle les guides insistent sur l'aspect évolutif de la construction qui offre une vision de quatre siècles d'histoire de la fortification, avant la visite proprement dite du site. Depuis quelques mois, une entreprise spécialisée travaille à un chantier spectaculaire sur la muraille de la face nord de la forteresse. Une première pour des travaux de grande ampleur auxquels n'auraient pu s'attaquer les bénévoles des chantiers. Ils ont été rendus possibles aujourd'hui parce que « la commune est depuis deux ans devenue maître d'ouvrage. » Une bataille que se réjouit d'avoir gagnée l'association qui travaille depuis toujours quotidiennement à la mise en valeur du site avec des moyens extrêmement restreints. « Cela facilite désormais toutes les démarches, l'obtention des subventions, etc. », note Chantal Debry. Et n'empêche pas l'architecte des monuments historiques de « continuer à penser que les travaux d'entretien et même de restauration peuvent être réalisés par des bénévoles. » Pour le plus grand bonheur de ceux-ci qui, d'année en année, reviennent sur le site partager des vacances intelligentes, enrichissantes et très conviviales.
>> Association du Vieux Châtel, 8 rue des Capucins, 88330 Châtel-sur-Moselle. Tél 03.29.67.14.18.
>> Visites guidées à 15h, 16h et 17h tous les jours.
>> Tarif : 5 euros ; groupes et étudiants 4 euros et moins de 12 ans 1 euro.
[d’après l’Est Républicain | 06.07.09]
Les Balades Musicales, les Amis de Saint-Maur et le Duo Orphée ont rassemblé un large public de mélomanes en l’abbaye Saint-Maur ce dimanche 5 juillet. Un récital tout en harmonie avec la richesse architecturale de l'ancienne abbatiale romane.
La vieille abbatiale romane ne se souvenait plus d’avoir connu une telle affluence : le récital flûte et harpe proposé par l’association des Balades Musicales dans l’Ouest vosgien a littéralement conquis un public d’amateurs et de mélomanes grâce à la talentueuse interprétation de Geneviève Conter, à la harpe, et d’Etienne Plasman, à la flûte.
Après une rapide présentation du patrimoine local par le président des Amis de Saint-Maur, Alain Beaugrand, Jean-Marc Lejuste, président des Balades Musicales, a « lancé » les artistes : Geneviève Conter a commencé ses études musicales au Conservatoire de la Ville de Luxembourg. Diplômée de plusieurs conservatoires français, elle participe à des concerts au sein de l'Orchestre Saar-Lor-Lux, de l'European Union Youth Wind Orchestra et de l'Orchestre Philharmonique du Luxembourg. Quant à Etienne Plasman, après des études au Conservatoire Royal de Bruxelles, il remporte plusieurs concours en Belgique et encore, tout récemment, un 1er Prix au Concours International de Musique de Chambre à Bari (Italie). Membre de l'Orchestre de la RTBF à Bruxelles, il obtient, à 24 ans, le poste de première flûte-solo à l'Orchestre Philharmonique du Luxembourg. Il a enseigné à la Musikhochschule de Mannheim et, depuis 1998, il est professeur au Conservatoire Royal de Musique de Bruxelles. En 2002 ils fondent le duo Orphée et se sont produits dans plusieurs festivals au Luxembourg, en Belgique ainsi qu’en Lorraine.
A Bleurville, les deux artistes ont interprété des œuvres de Bach, Mozart, Gluck, Chopin, Bartóck, Satie mais aussi des auteurs plus contemporains comme Piazzolla avec son « Histoire du tango » et Tedeschi-Bruni, père de Carla Bruni-Sarkozy. Le public a vécu des instants extraordinaires par la qualité et la composition du duo, mais aussi le mariage entre les sonorités délicates et intenses de la flûte et de la harpe. Mais aussi par l’incroyable proximité que les musiciens ont entretenue avec leur public qui les a d’ailleurs chaleureusement ovationné à l’issue du concert.
L’abbatiale était magnifiquement mise en harmonie avec la musique grâce aux jeux de lumières dirigés par Dominique Petit.
Chacun a pu vivre une fin d’après-midi dominical musical de très haute qualité grâce à l’action discrète d’Olivier Dartevelle, musicien réputé et ami de longue date de Saint-Maur et de l’abbé Pierrat, puisqu’il fut un des premiers à se produire dans l’église à peine nettoyée dans les années 1970.
[clichés H&PB]
La cité cavalière accueillera, du 10 au 14 juillet, le congrès de la fédération francophone des Amis de l'orgue. Concerts et visites au programme.
Les sept instruments de la Route des orgues du Lunévillois ont emporté la décision de la FFAO, la fédération francophone des Amis de l'orgue, qui a jeté son dévolu sur Lunéville pour y tenir son 24ème congrès.
Ces rencontres permettent aux organistes, facteurs d'orgues, musicologues, étudiants et plus généralement à tous les amateurs de musique de découvrir une région au travers de ses orgues à tuyaux et d'un répertoire très éclectique, plusieurs concerts et auditions étant programmés à cette occasion.
C'est donc le dynamisme des associations, qui sont parvenues à faire revivre des orgues pour certains restés longtemps muets, qui a prévalu dans le choix de la FFAO, son congrès s'élargissant à l'ensemble de la Lorraine sud avec des étapes à Toul, Vézelise, Bayon, Nancy, Villacourt, Gerbéviller, Magnières, Deneuvre, Blâmont, Saint-Dié-des-Vosges, Taintrux et La Croix-aux-Mines.
La beauté de l'orgue de l'église Saint-Jacques, qui accueillera le concert d'ouverture donné par Pascal Marsault, le 10 juillet, n'est pas étrangère non plus à la venue de la FFAO sur les terres lunévilloises. Son buffet conçu par Emmanuel Héré est un chef-d'œuvre architectural et pictural du XVIIIe siècle cachant derrière la tribune un instrument, dont la restauration s'est achevée en 2003 après un long chantier d'une douzaine d'années.
Pour accueillir ce congrès, les Amis de l'orgue de Saint-Jacques ont joué la carte culturelle de la région, des visites étant prévues tout le long des routes menant d'un concert ou d'une présentation à l'autre. Plus d'une centaine de participants venant de toute la France, mais aussi d'Europe (Suisse, Belgique, Allemagne, Italie, Grande-Bretagne, Pays-Bas), et des Etats-Unis et du Canada rallieront Lunéville avant une découverte du riche patrimoine organistique de la région.
Le programme :
• Vendredi 10 juillet : concert de Pascal Marsault (20h45, église Saint-Jacques à Lunéville).
• Samedi 11 juillet : présentation de l'orgue de l'église de Domgermain (9 h) ; présentation de l'orgue de la cathédrale de Toul par Jean-Philippe Fetzer (10h30) ; concert d'Aude Schuhmacher à l'église de Vézelise (17 h) ; concert de Mathieu Freyburger à l'église de Bayon (20h30).
• Dimanche 12 juillet : concert de Johann Vexo à la cathédrale de Nancy (10h15) ; concert de Jean Bizot à l'église réformée de Nancy (15 h) ; concert de Johann Vexo à l'église Saint-Sébastien de Nancy (17 h) ; concert et improvisation avec Marc Pinardel à l'église Saint-Jacques de Lunéville (21 h).
• Lundi 13 juillet : concert de Dominique Dantand à l'église de Villacourt (9 h) ; concert de Dominique Breda à l'église de Gerbéviller (11 h) ; présentation de l'orgue de Magnières avec Firmin Decerf et improvisation (14 h) ; concert de Johann Vexo à l'église de Deneuvre (16 h 30) ; concert de Frédéric Mayeur à l'église de Blâmont (20h30).
• Mardi 14 juillet : concert de Jean-Luc Etienne au foyer de l'église réformée de Saint-Dié (9 h) ; concert de Vincent Genvrin au temple de Saint-Dié (11 h) ; concert de Jérôme Mondésert à l'église Saint-Georges de Taintrux (15 h) ; concert de Pascale Rouet à l'église de La Croix-aux-Mines (17 h) ; concert de Jean-Pierre Leguay en la cathédrale de Saint-Dié (20h30).
Loin d'être uniquement réservés aux congressistes, tous ces concerts et présentations sont accessibles à tous, et, rappelons-le, gratuits.
La Fédération des Sociétés savantes du département des Vosges préparent activement les journées d'études vosgiennes qui seront organisées à Raon-l'Etape les 16, 17 et 18 octobre prochain.
Plusieurs thèmes ponctueront ces journées traditionnellement consacrées à l'histoire d'une ville ou d'un pays vosgien. A Raon-l'Etape, les historiens vosgiens parleront notamment de l'eau, des papeteries et des activités industrielles de la vallée, de la navigation et du flotage du bois sur la Moselle, de la Révolution et des hommes politiques à Raon-l'Etape.
Les communications seront suivies de visites sur des sites raonnais ou dans la proche région.
L'organisation des Journées d'études vosgiennes est désormais prise en charge par la Fédération des Société savantes des Vosges présidée par Jean-Paul Rothiot, de l'université de Nancy-2.
Le père Pierre Gaschy, curé de Fameck, en Moselle, a été nommé par Sa Sainteté Benoît XVI vicaire apostolique, c'est-à-dire évêque de Saint-Pierre-et-Miquelon dans l'Atlantique nord, non loin de Terre-Neuve et du Québec.
Agé de 68 ans, ce religieux, membre de la congrégation du Saint-Esprit - les Spiritains - né à Colmar, est fils de viticulteur. Après des études secondaires en Alsace, il est entré dans les ordres. Il a suivi un premier cycle de séminaire à Mortain (Manche) puis un deuxième cycle à Chevilly-Larue, en banlieue parisienne.
Pierre Gaschy a prononcé ses voeux perpétuels en 1968 avant d'être ordonné prêtre l'année suivante à Eguisheim (Haut-Rhin).
Ses ministères successifs au sein de sa congrégation l'ont conduit à deux reprises en Afrique, en République centrafricaine, et dans l'est de la France, à Strasbourg, à Blotzheim, à Saverne et enfin à Fameck, dans la Moselle industrielle, où il avait été nommé curé voici trois ans.
A Saint-Pierre et Miquelon, Mgr Pierre Gaschy succède à Mgr Lucien Fischer, un autre Alsacien, qui part à la retraite.
[d’après l’Est Républicain | 29.06.09]
Le général Alain Petiot a été élu en qualité de membre titulaire de l'Académie de Stanislas, prestigieuse académie nancéienne.
Associé correspondant de l'Académie de Stanislas depuis 2004, le général Alain Petiot vient d'être élu membre titulaire de la société savante. Né en 1943, à Cousances-les-Forges (Meuse), le général Petiot, que sa carrière a mené un peu partout en France et à l'étranger, est un meusien de cœur, puisqu'il réside aujourd'hui à Abainville, près de Gondrecourt-le-Château. Ancien élève du lycée Poincaré de Nancy, de l'Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr et de l'Ecole supérieure de Guerre, Alain Petiot a exercé des commandements dans différentes unités de l'Arme Blindée Cavalerie, en France et en Allemagne. Sa carrière en Europe a été interrompue par une affectation dans l'armée canadienne en qualité d'officier instructeur. Il a, par ailleurs, été chargé de différentes missions d'instruction dans l'armée française et, de 1994 à 1997, a occupé à Vienne, en Autriche, les fonctions de conseiller militaire de l'ambassadeur, chef de la représentation permanente de la France auprès de l'OSCE.
Passionné d'histoire, Alain Petiot a profité de son séjour dans la capitale autrichienne pour fouiller les archives de la Maison de Lorraine. Le fruit de ses recherches a nourri deux ouvrages : « Au service des Habsbourg » (Editions Messène) et « Les Lorrains et l'Empire », un dictionnaire biographique de ces Lorrains qui ont essaimé dans l'empire des Habsbourg. Le général Petiot a terminé sa carrière comme chargé de mission dans les services du Premier Ministre et au ministère de la Défense à la délégation aux affaires stratégiques. Bien que de retour à la vie civile, les questions de stratégie et de géopolitique alimentent toujours sa réflexion. C'est d'ailleurs vraisemblablement sur ce thème que portera son discours de réception qu'il lira en juin 2010. Il l'attaquera sous l'angle éthique « Le soldat entre Dieu et César » : c'est-à-dire les problèmes de conscience personnelle face au devoir d'obéissance.
Officier de la Légion d'honneur, officier de l'Ordre national du Mérite, Croix d'honneur de la Bundeswehr et titulaire de Meritorious service Medal des USA, le général Petiot a trois fils qui, tous, ont embrassé le métier des armes.
Félicitations au nouvel académicien de Stanislas !
[d’après l’Est Républicain | 29.06.09]
A la chapelle de la Croix-de-Metz, à Toul, les vitres volent en éclat, la croix a été recouverte d'un tissu noir... Le prêtre fait l'objet de menaces. Excédé, il quitte le quartier.
« C'est décidé, je pars. Ça devient insupportable. Depuis pratiquement une semaine, c'est tous les soirs ! » Dépité, contrarié, déçu, fâché ? Les mots sont faibles pour exprimer le ressenti de l'abbé Noël. Depuis plusieurs jours, en effet, à la tombée de la nuit, le curé de la Croix-de-Metz semble être la cible d'un groupe de jeunes. Pour des raisons qu'il ignore, pierres et cailloux pleuvent sur les vitres de l'étage de la chapelle où il a élu domicile depuis 2002. « Jusqu'à l'année dernière, je n'avais jamais rencontré de problème », confie l'homme d'Eglise. « Depuis un an, je dirais que ce genre d'incident se produit irrégulièrement. Mais depuis mercredi dernier, ça ne s'arrête plus ou presque. A chaque fois, à partir de 21 h 30... »
Il faut dire qu'en milieu de semaine dernière, celui qui souhaitait partir sur la pointe des pieds, sans faire de vague, s'est finalement rendu au commissariat de police pour évoquer des faits qu'il ne pouvait passer sous silence. « Cette fois, ils m'ont menacé verbalement, en me disant " On aura ta peau ! " ». Si la formule a de quoi interloquer, la démarche de l'abbé Noël consistait seulement à attirer l'attention pour mettre fin à cette situation qu'il qualifie seulement d'« anormale ». Mais c'était sans compter sur les fidèles et proches. Beaucoup plus irrités, voire même scandalisés, par les exactions perpétrées dans la nuit de dimanche à lundi dernier. « Au total, six fenêtres de la chapelle ont été cassées », se désole l'un d'entre-eux, avisant plusieurs cailloux et parpaings, atterris dans le couloir de l'appartement, au milieu des débris de vitres, qui ont volées en éclats. (NDLR : dans notre édition du 29 juin, nous avons également évoqué l'intervention des forces de police, dans ce secteur de la Croix-de-Metz, concernant un véhicule de sapeurs-pompiers, caillassé dans la nuit de samedi à dimanche.)
Encore plus courroucé, un habitant de Toul pointe du doigt la croix surplombant l'édifice cultuel : « Regardez. Ils l'ont recouverte d'une espèce d'étendard noir », soupire-t-il, en lâchant avec une visible incompréhension : « Il y a quand même le respect des lieux ! J'ignore comment ils ont pu accéder là-haut, mais voilà le résultat ! »
Un autre confie même s'être rendu sur place, en compagnie de son épouse, « pour faire le guet », durant une bonne heure, dans la soirée de ce lundi. « Mais ce soir-là, c'était à peu près calme... », déplorant toutefois « le coffret électrique pulvérisé quelques jours plus tôt », situé à proximité de la façade de la chapelle.
A ses côtés, l'abbé confirme la violence des faits : « Dimanche soir, une pierre a volé. Elle a heurté mon poignet. Le verre de ma montre s'est brisé ! » L’ecclésiastique se souvient alors d'un évènement similaire, datant de l'an passé : « Un soir, un caillou a même atterri dans mon lit ! » En tout cas, dimanche soir, l'abbé Noël s'est résolu à trouver refuge, pour la nuit, chez des amis... En attendant le calme. Avant une prochaine tempête anti-catholique. Car il s’agit bien là d’actes cathophobes : l’agression contre un représentant de l’Eglise, l’atteinte aux symboles du christianisme (les vitraux de la chapelle, la croix sommitale).
Jusqu’à quand les catholiques vont-ils supporter cet état de fait ? De tels faits perpétrés contre un lieu de culte ou d’un représentant d’une autre religion auraient déjà déclanché des manifestations de désapprobation nationales. Et d'entendre crier au blasphème. Mais, étrangement, lorsqu’il s’agit des catholiques, personne pour réagir… Nous touchons vraiment le fond de notre civilisation. Lorsque l'on commence à ne plus respecter le sacré, c’est l’homme lui-même que l’on ne respecte plus. Et c’est bien le cas ici, à Toul, cité siège du plus ancien diocèse lorrain…
[d’après l’Est Républicain | 01.07.09]
L’association « Les Balades musicales de l’Ouest vosgien », en lien avec l’association locale engagée dans la restauration de l’ancienne abbaye bénédictine, présente l’un des meilleurs ensembles flûte et harpe du moment nous donnera ce caractère intime qui nous est cher.
Geneviève Conter, harpiste, et Etienne Plasman, flûtiste, offrent un récital de haute tenue qui transportera les mélomanes de Jean Sébastien Bach à Toru Takemitsu. Un grand voyage musical… Mieux, une balade musicale délicieuse et raffinée à déguster librement dans la merveilleuse abbaye du XIème siècle. Un moment rare à ne pas manquer.
Présentation du patrimoine local avant le concert.
[entrée payante]
>> Récital flûte et harpe, dimanche 5 juillet à 17h30.
>> L’abbaye Saint-Maur est située au centre du village de Bleurville (entre Darney et Monthureux-sur-Saône), à proximité de la place du Prince.
Le saint patron de la Lorraine va devenir une marque déposée par les communes de Nancy et de Saint-Nicolas-de-Port.
Les communes de Nancy et de Saint-Nicolas-de-Port ont décidé de déposer des marques liées à saint Nicolas. L'objectif affiché : que le saint patron de la Lorraine et préféré des enfants ne soit plus utilisable sur n'importe quel produit dérivé. « Le problème est que n'importe qui peut déposer une marque », explique Laurent Hénart, député de Meurthe-et-Moselle.
« Nous avions rencontré de gros problèmes en 1999 et en 2005, avec des bijoux Art nouveau qui n'avaient pas la même qualité que ceux que la ville proposait. De même lors de la vente des pavés de la place Stanislas, où l'appellation « Place Stan’ » avait été déposée par quelqu'un d'autre. »
Dans le cadre de la manifestation sur le thème de la Renaissance, prévue en 2012, les élus ont donc pris leurs précautions. Le maire de Nancy, André Rossinot, et le maire de Saint-Nicolas-de-Port, Luc Binssinger, ont décidé de déposer à l'INPI (l'Institut national de la propriété industrielle), les marques « Saint Nicolas », « le marché de Saint-Nicolas », « les fêtes de Saint-Nicolas » et « la fête de Saint-Nicolas ». Différents produits sont concernés : des bougies, des porte-clefs, des parapluies ou des décorations, jusqu'au papier hygiénique ou aux couches jetables… Ces objets hétéroclites sont en réalité regroupés en classes : si l'on choisit un produit, on doit choisir la classe entière, ce qui explique la présence de produits inattendus.
Face aux craintes d'une appropriation du mot « Saint-Nicolas », Laurent Hénart se veut rassurant : « Il ne s'agit pas de cannibaliser quoi que ce soit », affirme-t-il. « Nous voulons éviter que des initiatives privées ne viennent concurrencer les collectivités publiques. Mais évidemment, tout le monde pourra faire des défilés de Saint-Nicolas. Nous n'engagerons pas d'actions contre les communes. »
[d’après l’Est Républicain | 30.06.09]
Cet été, Histoire & Patrimoine Bleurvillois vous invite à partir à la découverte d'une région encore trop méconnue, à l'écart des grandes voies de communication, mais riche d'un patrimoine historique, architectural et naturel que nombre de régions lui envient... Venez en Saône Lorraine ! Bassin des sources de la Saône, cette petite région naturelle est "coincée" entre Lorraine, Champagne et Franche-Comté.
Nous vous proposons de découvrir aujourd'hui quatre sites majeurs situés dans un rayon de 20 km : le musée des activités anciennes de Hennezel-Clairey, l'abbaye bénédictine Saint-Maur de Bleurville, l'église franciscaine Notre-Dame des Anges aux Petits-Thons et la cité Renaissance de Châtillon-sur-Saône.
Tous ces sites sont animés par des bénévoles qui aiment leur "pays" et son patrimoine. Venez à la rencontre de ces passionnés d'histoire, fins connaisseurs de leur région, ce sera pour eux un véritable encouragement à poursuivre le travail de sauvegarde et de mise en valeur de ces sites. Et vous ne serez pas déçus par ces contacts simples et chaleureux : le "Saône-lorrain" sait recevoir ses hôtes !
Toujours aussi passionnante la lecture de la dernière livraison de La Gazette Lorraine, "la revue du patrimoine et de l'environnement" comme l'écrivent si justement les animateurs de cette sympathique publication.
Au sommaire de ce numéro estival :
- La Mousson d'été, entretien avec Michel Didym
- Alesoud, l'Art Nouveau en Norvège
- Le laser révèle la forêt de Haye
- Art Déco : un immeuble de rapport à Metz
- Le dossier du mois : Foires & marchés, arcades et halles
- Gastronomie : le Bavarois aux petits fruits
- Les marchés d'autrefois
Et les habituelles rubriques : regards en autocar, livres et expositions en Lorraine...
>> En vente dans toutes les bonnes librairies lorraines (4,50 € le numéro).
A Rosières-aux-Salines, au sud-est de Nancy, 300 sépultures viennent d’être dégagées. Peut-être le cimetière d'une cité encore inconnue.
A l'occasion de l'aménagement d'une partie de la zone industrielle des Sables à Rosières-aux-Salines, plusieurs campagnes de fouilles archéologiques ont été menées. La dernière en date a permis de mettre au jour 300 sépultures d'une nécropole à incinération datant de la fin de l'ère gauloise (après 52 de l’ère chrétienne) et du début de l'implantation romaine. Les tombes peuvent être datées entre le 1er siècle avant Jésus-Christ et le 3ème siècle de notre ère.
Outre l'intérêt scientifique de ces tombes qui livrent des renseignements sur les usages funéraires, ce qui a été exhumé semble n'être qu'une partie d'une nécropole beaucoup plus importante qui a d'ailleurs été réutilisée au Moyen-Age, de nombreux squelettes attestant de la superposition de deux cimetières.
Les sépultures contiennent des urnes en céramique ou en verre, d'un type déjà connu. Mais ce qui enthousiasme les archéologues, c'est la présence de fragments de vases contenant une partie seulement des résidus de l'incinération, le tout protégé par un morceau de poterie. « On croyait, jusqu'à maintenant, que le défunt était placé sur un bûcher et que la totalité des restes était enfermée dans l'urne. Les choses sont plus complexes. Lors des funérailles, après la crémation, se déroulait toute une série d'actes dont témoignent ces structures. L'analyse des restes en laboratoire permettra de mieux comprendre les pratiques funéraires de l'époque », explique Jenny Kaurin.
Pour l'heure, 300 structures ont été dégagées, mais il semble que ça n'est qu'une extrémité d'une nécropole beaucoup plus importante. Un « cimetière » situé à proximité d'une vaste cité dont on ne connaît pas encore le nom. Le site a par ailleurs été recouvert, à l'époque médiévale, par une nécropole à inhumation. Pour Nicolas Tikonoff, responsable du chantier, et Jenny Kaurin du CNRS, doctorante à l'université de Bourgogne, la nécropole gallo-romaine est trop éloignée de Rosières et Dombasle pour pouvoir être rattachée à l'une de ces localités. Il existerait donc une cité enfouie, inconnue à ce jour. Peut-être une stèle livrera-t-elle le nom de cette cité gallo-romaine que ne mentionne aucun document ?
Près de 200 squelettes devraient être exhumés. La paroi des fosses dans lesquelles ils se trouvent était confortée par des pierres récupérées dans la nécropole gallo-romaine. Nicolas Tikonoff et Jenny Kaurin pensent que ces pierres délimitaient des enclos funéraires.
Pour l'instant, les archéologues n'ont dégagé aucun mobilier funéraire. Juste de la « quincaillerie » (des clous en particulier) qui laisse à penser que certaines urnes étaient enfermées dans des coffres de bois. Sur le site a été exhumée une quarantaine de monnaies du 1er au 3ème siècle après Jésus-Christ. Mais aucune stèle qui pourrait livrer de précieux renseignements sur la cité « enfouie ». « C'est comme si on avait découvert le cimetière de Toul, sans savoir que Toul existe », résume Jenny Kaurin. « Il existe une ville, pas loin, qu'on ne connaît pas ».
[d’après l’Est Républicain | 24.06.09]
[source : Fraternité Saint-Pierre, Lettre aux Amis Bienfaiteurs, juin 2009]
Quatre jeunes catholiques du diocèse de Nancy & Toul ont été - ou vont être - ordonnés diacres. Dimanche 21 juin, la cérémonie était présidée par Mgr Jean-Louis Papin en l’église de la Vierge-des-Pauvres, au Haut-du-Lièvre à Nancy.
Grand moment, ce dimanche après-midi, pour l'Église catholique de Meurthe-et-Moselle, avec l'ordination d'un diacre âgé de 29 ans, Alexandre Thomassin. La cérémonie, menée par Mgr Papin, évêque de Nancy & Toul, s'est déroulée à l'église de la Vierge-des-Pauvres, au Haut-du-Lièvre, devant de nombreux fidèles.
L'ordination de diacres est une des réponses de l'Église catholique à la baisse des vocations à la vie consacrée. Le diacre, ou « serviteur », est un degré du sacrement de l'ordre dans l'Église. Le diacre est le collaborateur de l'évêque dans la gestion de son ministère. Alors que le prêtre assiste l'évêque dans son caractère sacerdotal. Le diacre peut être un homme marié. Ce n'est toutefois pas le cas d'Alexandre Thomassin, originaire du village de Favières, près de Colombey-les-Belles, dans le Toulois. Son ordination s'est, en effet, déroulée hier en vue du sacerdoce.
Alexandre Thomassin souhaite devenir prêtre depuis le plus jeune âge. Il doit son engagement à l’abbé Paul Auburtin, ancien curé de Favières, qui a su l’initier à la foi chrétienne, l’a suivi au cours de son catéchisme et l'a dirigé vers le séminaire. Ses anciens camarades de classe peuvent se rappeler qu'au lycée Charles-de-Foucauld, à Nancy, Alexandre Thomassin ne faisait pas mystère de son désir d'engagement dans la prêtrise.
A l'issue du grand séminaire de Lorraine, le jeune homme a souhaité se confronter au terrain : stage au Secours catholique en 2003, participation à la Pastorale des banlieues, au voyage de l'Espérance à Lourdes, à l'organisation de la Caravane de la paix, puis à un stage pastoral, en 2006, à Fontenay-sous-Bois, dans le diocèse de Créteil, où il a eu fort à faire, pour préparer le déplacement de 11.000 jeunes d'Ile-de-France à Lourdes.
Son ordination diaconale est, pour lui, une nouvelle étape. Comme pour les trois autres catholiques du bassin de Nancy qui ont été, ou vont être, ordonnés diacres. La cérémonie s'est déroulée le 20 juin dans l'église abbatiale de Pontigny, dans l'Yonne, pour Jean-Christophe Houot, de Saint-Mard, près de Bayon. Elle aura lieu à l'abbaye Saint-Michel de Frigolet, le 4 juillet, pour Emmanuel Kauffmann, de Neuves-Maisons. Et se déroulera à l'abbaye de Sept-Fons, le 22 juillet, pour Paul Ducroq, de Villers-les-Nancy.
[d’après l’Est Républicain | 22.06.09]
Le diagnostic archéologique réalisé par l’Inrap avant l'aménagement de l'ancienne base aérienne de Damblain, par le Conseil général des Vosges, a permis de mettre en évidence, sur une superficie de cinq hectares, une occupation gallo-romaine et médiévale. La fouille des vestiges a été organisée en deux campagnes en 2008 et 2009.
Les vestiges mis au jour à Damblain concernent notamment une villa gallo-romaine. L'atout de cette fouille réside dans le choix d'un décapage du site sur de grandes superficies. Cette approche permet d'observer le bâtiment antique dans sa globalité et de comprendre l'organisation de son environnement et l'évolution chronologique de l'occupation des lieux dans un vaste rayon. La première campagne de fouille s'est faite sur une superficie de trois hectares, entre mai et octobre 2008.
Le décapage du site a permis la découverte de la pars urbana d'une villa gallo-romaine : l'habitation du maître au sein d'un grand domaine agricole. Le bâtiment, de grandes dimensions, a été dégagé sur la totalité de son emprise. Organisé autour d'une cour rectangulaire, il est orienté nord-sud et se déploie en trois ailes en U sur une longueur de 55 m et une largeur de 50 m. La dissymétrie des corps du bâtiment et la présence d'un long mur de clôture prolongeant l'aile orientale confèrent à cette villa un plan atypique résultant probablement d'un programme architectural inachevé.
Si les ailes orientale et septentrionale ont été partiellement endommagées par les travaux d'aménagement de la base aérienne, l'aile occidentale est remarquablement bien conservée. Terminée par une abside, elle s'ouvre sur la cour centrale par l'intermédiaire d'une galerie de façade. Y ont été trouvés, outre une cave et diverses pièces d'habitation, un ensemble balnéaire.
Ces aménagements ne sont pas rares dans la région : on en trouve par exemple à Bleurville ou à Jonvelle. Mais, à Damblain, l'ensemble balnéaire bénéficie d'une organisation originale. Il est composé de quatre pièces, dont trois chauffées par hypocauste (chauffage par le sol), et du praefurnium (chaufferie). Les sols en béton de tuileau supportés par des pilettes en dalles de grès et de terre cuite ainsi que les caniculi (cheminées en terre cuite) d'évacuation des fumées chaudes sont fort bien conservés.
La première pièce, de plan carré, correspond au vestiaire et à la salle de repos. Les éléments d'un plafond suspendu sur plaques de terre cuite, effondré au sol, y ont été trouvés. Ce plafond était recouvert d'un enduit peint à fond blanc portant un décor géométrique dit « à réseau » de couleurs rouge, jaune et verte. La fouille minutieuse des enduits permettra de reconstituer les motifs de ce décor.
Le vestiaire s'ouvre sur une autre pièce correspondant au bain froid dont le sol est en opus sectile (dallage) de pierres fines noires, blanches, grises et rouges. Le bas des murs est recouvert de plaques et de moulures de calcaire blanc, le haut semble comporter un décor de panneaux d'enduit peint jaune et vert. Cette pièce se prolonge par un bassin rectangulaire formant une excroissance sur la façade extérieure du bâtiment. Mesurant 2,25 m de longueur sur 1,75 m de largeur et 1,50 m de profondeur, ce bassin était destiné aux bains froids ou tièdes. On y descendait par un escalier d'angle.
Dans la salle tiède contiguë il n'y a pas de baignoire, mais le sol est recouvert d'un opus sectile. La partie basse des murs est décorée de dalles calcaires plaquées contre les caniculi.
La dernière salle est l'étuve, pourvue d'un bassin d'eau chaude et d'une baignoire individuelle de 2,10 m de longueur sur 1 m de largeur. Ses contours arrondis en béton de tuileau occultent un revêtement initial de mosaïque. Le sol de la pièce est composé d'un béton de tuileau lissé recouvrant la suspensura de l'hypocauste. Le mur surplombant la baignoire comportait un décor de mosaïque, révélateur d'un certain luxe.
À l'est du bâtiment principal, se déploie un ensemble de constructions correspondant à la pars rustica du domaine agricole (les dépendances artisanales et agricoles). La campagne de fouille de 2009 permettra de compléter les informations sur cette partie de la villa et d'avoir ainsi une vue d'ensemble.
Cette exploitation agricole semble avoir été en activité aux IIe et IIIe siècles de notre ère. Les études de mobilier permettront d'affiner cette datation et de préciser la chronologie du site.
Une voie empierrée, suivie par les archéologues sur près de 300 m, limite la villa au nord. Vers l'ouest, elle passe près d'un petit bâtiment gallo-romain de plan rectangulaire, construit sur fondation de pierre. La présence au sein de cette construction d'un soubassement empierré rectangulaire et d'un dépôt composé de vases en verre et d'ossements animaux évoque une fonction cultuelle ou funéraire du lieu.
À ce stade de la recherche, l'occupation médiévale du site à été observée essentiellement sur la pars rustica de la villa, aux abords de la voie empierrée, sous la forme de structures artisanales. Sur un autre secteur de fouille, isolé au nord-ouest de la villa, a été découverte une nécropole de dix-huit inhumations datées par le mobilier funéraire du VIIe siècle de notre ère. Orientées est-ouest, les tombes s'alignent sur le versant ouest d'un petit vallon. Elles ont été recouvertes d'un léger tertre de terre, puis d'une couche de pierres calcaires. Dans une seconde phase, le tertre de pierre semble avoir été réutilisé comme chemin secondaire.
En cours d'investigation, le site de Damblain n'a pas encore fini de livrer tous ses secrets.