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  • Forteresse de Châtel-sur-Moselle (Vosges) : l'aventure continue

    Les traditionnels chantiers d'été vont s'ouvrir sur le site médiéval de Châtel-sur-Moselle. Une aventure bénévole initiée par un couple de passionnés, il y a 37 ans.

    chantal debry.jpgDès le 12 juillet, les premiers bénévoles des chantiers internationaux 2009 investiront les lieux. Au programme de l'année, des travaux de pavage, de maçonnerie... « Le mouvement n'a jamais cessé. Depuis 37 ans, il ne s'est pas passé une année sans chantier d'été », se réjouit Chantal Debry. Depuis 1972, elle et son époux Jacques mettent toute leur énergie à la sauvegarde et à la restauration de la forteresse de Chatel-sur-Moselle : « Parfois je me demande si je ne rêve pas », sourit Chantal Debry en balayant du regard une partie du site qui s'étend sur 8 hectares. Il faut dire que le travail réalisé est titanesque : 135.000 tonnes de déblais enlevées, soit « 15 fois le poids de la tour Eiffel », calcule son époux, 40 tonnes de chaux, de sable consommées annuellement, le concours de plus de 5.000 bénévoles de 57 nationalités aux chantiers successifs... « Le recrutement s'opère par l'intermédiaire de l'Union nationale Rempart. Outre les jeunes de 16 à 18 ans, nous avons beaucoup de jeunes qui étudient ou ont étudié l'histoire de l'art, l'architecture ou encore l'archéologie. Ils sont très heureux de concrétiser ici leur enseignement », note Chantal Debry. Mais l'Association du Vieux Châtel accueille aussi sur ses chantiers des jeunes en difficulté, des détenus ou condamnés à des travaux d'intérêt général car les époux Debry en sont persuadés : « Des opérations de vie collective amènent à révéler un certain nombre de qualités qui dormaient. »

    salles souterraines.jpgEn 37 années, l'association a mis au jour la quasi-totalité des tours du château, un très beau volume de matériel archéologique touchant à la vie quotidienne mais aussi à la défense, avec quelques pièces rares. Les visiteurs peuvent les découvrir dans le musée du centre culturel où se trouve également une maquette du château autour de laquelle les guides insistent sur l'aspect évolutif de la construction qui offre une vision de quatre siècles d'histoire de la fortification, avant la visite proprement dite du site. Depuis quelques mois, une entreprise spécialisée travaille à un chantier spectaculaire sur la muraille de la face nord de la forteresse. Une première forteresse en travaux.jpgpour des travaux de grande ampleur auxquels n'auraient pu s'attaquer les bénévoles des chantiers. Ils ont été rendus possibles aujourd'hui parce que « la commune est depuis deux ans devenue maître d'ouvrage. » Une bataille que se réjouit d'avoir gagnée l'association qui travaille depuis toujours quotidiennement à la mise en valeur du site avec des moyens extrêmement restreints. « Cela facilite désormais toutes les démarches, l'obtention des subventions, etc. », note Chantal Debry. Et n'empêche pas l'architecte des monuments historiques de « continuer à penser que les travaux d'entretien et même de restauration peuvent être réalisés par des bénévoles. » Pour le plus grand bonheur de ceux-ci qui, d'année en année, reviennent sur le site partager des vacances intelligentes, enrichissantes et très conviviales.

     

    >> Association du Vieux Châtel, 8 rue des Capucins, 88330 Châtel-sur-Moselle. Tél 03.29.67.14.18.

    >> Visites guidées à 15h, 16h et 17h tous les jours.

    >> Tarif : 5 euros ; groupes et étudiants 4 euros et moins de 12 ans 1 euro.

     

    [d’après l’Est Républicain | 06.07.09]

  • « La forêt de Darney » disponible à partir du 6 avril

    "forêt de darney.jpgLa forêt de Darney, Des arbres et des hommes" est la nouvelle version d’un ouvrage collectif coordonné par Jean-François Michel, agrégé d'histoire et président de l'association Saône-Lorraine.

     

    Ce livre nous fait redécouvrir la nature, la géographie, l'histoire, le patrimoine et la vie économique, touristique et culturelle d'une des plus anciennes forêts françaises, située au sud-ouest des Vosges et aux confins de la Haute-Saône.

     

    L’ouvrage s’articule autour de quatre parties :

     

    Ø       « ESPACES NATURELS » aborde la forêt géographique et géologique, les paysages, la faune, la végétation et l'état des milliers d'hectares de chênes, de hêtres et de conifères après la tornade du 11 juillet 1984 ;

     

    Ø       « HERITAGES » permet de découvrir une occupation humaine qui remonte à la préhistoire et qui traverse l'Antiquité, le Moyen Âge et les Temps modernes jusqu'à nos jours, notamment autour des activités des religieux de la Vôge, des verrières et des verreries, des lieux de refuge de la Résistance et de la gestion forestière ;

     

     

    lettre Jacquinot Droiteval à Fadelot 19e s..jpg
    Lettre de M. Jacquinot, directeur des forges de Droiteval
    à M. Fadelot, marchand de bois à Bleurville (1845)
    adjudication de coupes de bois 19e s..jpg
    Quittance d'adjudication de coupe de bois dans la Vôge
    (document Joseph Fadelot, 1845)
     

    Ø       « ESPACES GEOGRAPHIQUES » nous fait comprendre la vie contemporaine de la forêt, sa population, son aménagement, la valorisation de la filière bois et ses activités industrielles à travers les exemples de Merrain International (bois), de la société Sebeler (pierre) et de la verrerie de La Rochère (verre) ;

     

    Ø       « ESPACES TOURISTIQUES ET CULTURELS » invite à la découverte des circuits touristiques en forêt de Darney (notamment les circuits du Club Vosgien), du musée d'Hennezel-Clairey et du centre d'animation de la préhistoire "Christine Guillaume" de Darney.

     

    Relanges Belle-Roche.jpgPhotographies, cartes postales anciennes, cartes et plans, 340 documents et illustrations en couleurs rendent l'ouvrage agréable et accessible à tous les publics. Une bibliographie et un CD de pièces justificatives complètent l'ensemble.

     

     

     

    >> Beau livre relié, format 21 x 27 cm, 496 pages en couleurs + CD (48 €)

     

    >> DISPONIBLE A PARTIR DU 6 AVRIL 2009 AUPRES DE L’ASSOCIATION SAONE-LORRAINE, EN LIBRAIRIE OU CHEZ GUENIOT EDITIONS A LANGRES

  • Le chêne vosgien devient tonneaux à Monthureux-sur-Saône (Vosges)

    La « Tonnellerie de France » transforme la futaie de Darney en futaille pour les vins mondiaux.

    Merrain International n'a pas choisi le Sud-Ouest vosgien par hasard, puisque la forêt de Darney et des communes avoisinantes sont la troisième de France pour ce qui concerne le chêne. Dix ans ont passé depuis son implantation et l'entreprise a connu une belle expansion, avec la création de la Tonnellerie de France, faisant passer le nombre d'employés de 60 à 120 et le chiffre d'affaires de 19 à 40 millions d'euros.

     

    tonnelerie de france.jpgPour saluer cette belle évolution, la Région Lorraine a dépêché sur place un de ses vice-présidents. Accueilli par le manager général, l'élu régional, qui avait effectué une première visite du site il y a huit ans, a ainsi pu juger des progrès accomplis et pourra mieux étudier la demande d'aide concernant l'installation d'un deuxième séchoir ; celui-ci utilisera des énergies propres et recyclables comme la pompe à chaleur.

     

    Opérationnel depuis deux mois, il a subi plusieurs tests afin d'obtenir un bois mécaniquement exploitable dans les meilleures conditions. Ce séchoir pourra traiter 3.000 m3 de merrains - les planches servant à façonner les tonneaux - et 2.000 m3 de produits connexes par an.

     

    Le chêne est le bois idéal pour contenir le vin : des études récentes ont montré que des copeaux de chêne chauffés contenaient des molécules aromatiques pouvant apporter au vin des goûts de vanille, de café ou de chocolat suivant les degrés de chauffe. Le copeau ainsi travaillé est un produit innovant, reconnu par ses qualités, et étudié minutieusement par un laboratoire américain. Mais, à Monthureux, une machinerie spécifique peut également procéder à toutes les analyses chimiques.

     

    Ces copeaux broyés et calibrés sont commercialisés en sacs de 18 kg à paroi aluminisée, pour qu'ils se conservent dans les meilleures conditions « De 4.000 tonnes par an », précise le directeur, « nous passerons à 9.000 tonnes dans quelques années, en respectant une granulométrie sévère ».

     

    Près de la machine, une affiche de grand format souligne que l'entreprise est un « leader innovant en la matière, dans un environnement sécurisé, grâce à des produits de haute qualité ». Le vin boisé va donc devenir à la mode. Ces copeaux odorants sont même classés selon leur provenance vosgienne, suivant qu'ils sont de la montagne, de la plaine ou de Darney !

     

    La Tonnellerie de France se modernise en permanence puisque le directeur travaille maintenant sur un nouveau prototype de four. La suite de la visite a permis de voir toutes les étapes de réalisation des douelles, et de découvrir leur assemblage pour obtenir le corps du tonneau. L’élu régional a vivement félicité le directeur pour la réussite exemplaire de cette entreprise, qui fournit des produits finis sur plusieurs continents. « C'est autrement mieux que de voir nos grumes de chêne quitter notre sol pour être transformées ailleurs. »

     

    Félicitons cette entreprise qui travaille à la valorisation permanente d’un produit local. Et qui crée des emplois en milieu rural. Un exemple de réussite à encourager… et à imiter.

     

     

    [d’après L'Est Républicain | 21.10.2008]

  • La seconde vie de l’ancienne cité thermale de Martigny-les-Bains (Vosges)

    Le promoteur Didier Ousset a racheté l'ancien hôtel International qu'il projette de rénover pour en faire un centre de traitement de la fibromyalgie.

    hôtel international martigny.jpgAu même titre que Vittel et Contrexéville, la station de Martigny-les-Bains fut jadis un haut lieu du thermalisme. En 1849, les premières analyses de l'eau octodurienne démontraient ses bienfaits pour lutter contre les calculs rénaux et les affections du foie. C'est en 1860 que la station thermale vit le jour sous l'impulsion de Mme Maubertier, qui avait acheté la concession de la source.

     

    Entre 1890 et 1914, Martigny-les-Bains connut son apogée, attirant une clientèle aristocratique européenne. Et c'est en 1893 que l'hôtel International sortit de terre. Mais après la Deuxième Guerre mondiale, Martigny n'a pas su prendre le virage industriel et touristique. La station sombra dans l'oubli, et c'est le diocèse de Saint-Dié qui récupéra l'hôtel International en 1950, ainsi que la moitié du parc thermal. Il y installa le collège privé Saint-Clément en 1967.

     

    Entre les travaux de réhabilitation de l'hôpital et, bientôt, la rénovation intégrale de l'hôtel International par la société d'investissements immobiliers Docomo, Martigny-les-Bains va retrouver une nouvelle dynamique, avec des projets porteurs d'emplois. « Il est certain que, pour la commune, c'est une opportunité exceptionnelle. Mais le choix n'est pas anodin car nous sommes bien placés, près de l'autoroute et d'un patrimoine touristique, avec la proximité des stations de Vittel et Contrexéville. Tout a commencé par une connaissance commune, un ami qui connaît un ami... qui connaissait l'investisseur. De fil en aiguille, nous sommes tombés d'accord et nous avons cédé l'établissement pour 10.000 €. De notre côté, nous allons rénover la galerie marchande et y créer des cellules », précise le premier magistrat et conseiller général du canton, Gérard Sancho.

     

    martigny les bains.jpgEn tout, quelque 10 millions d'euros vont être investis pour transformer l'hôtel actuel en un trois étoiles plus, et en un établissement de soins spécialisé dans le traitement la fibromyalgie. Une maladie méconnue qui touche six millions d'Européens, dont 1,6 million de Français. Elle se caractérise par des douleurs musculaires, osseuses et articulaires.

     

    « Nous cherchions un site prestigieux avec une histoire, un patrimoine et une centralisation européenne. Martigny-les-Bains était tout trouvé pour nos projets. Nous allons conserver la façade et la rénover, ainsi que le hall d'entrée. Quant au reste, nous allons tout démolir », explique le promoteur Didier Ousset, qui était en visite, hier, avec les élus. « Ce sont 100 % de fonds privés qui vont être injectés », explique le député Jean-Jacques Gaultier. Et d'ajouter : « Si l'Etat n'investit pas directement, la venue de cet investisseur a été possible grâce à la revitalisation en milieu rural (ZRR) qui accorde des avantages fiscaux et sociaux. »

     

    Au total, 148 chambres seront à la disposition des clients toute l'année, pour une quarantaine d'emplois créés. Les premiers coups de pelleteuses interviendront début novembre et la démolition devrait être terminée pour la fin de l'année. Ensuite, une étude sera lancée avant les appels d'offres dans le premier trimestre 2009 pour une livraison en juillet 2010. A suivre.

     

    [d’après L'Est Républicain | 10.10.2008]