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  • Damblain (88) : la plaque hommage au colonel Renard réparée

    Tombée et brisée, la plaque rendant hommage au colonel Charles Renard, inventeur notamment du ballon dirigeable, au fronton de sa maison natale à Damblain, a été réparée et reposée récemment.

    Sur la façade de la maison natale des frères Renard, une nouvelle plaque a été scellée, en remplacement de l’ancienne qui s’était brisée en tombant. La fourniture et la pose de la nouvelle inscription ont été réalisées par l’entreprise Mouginot, de Robécourt, et le lettrage a été peint à la main par Eric Grandemange, le maire, peintre de métier.

    Le texte rappelle les titres de gloire du colonel Renard : « Dans cette maison est né le 23 novembre 1847, Charles Renard, colonel du génie, Commandeur de la Légion d’honneur, inventeur des ballons dirigeables, décédé à Chalais-Meudon, les habitants de Damblain à leur éminent compatriote ».

    Polytechnicien, directeur du centre aérostatique militaire de Chalais-Meudon, le colonel Renard consacra toute sa vie à l’aérostation dirigeable et à l’aviation. En 1870, il proposa une normalisation des valeurs numériques utilisées en système métrique pour la construction mécanique, et particulièrement pour standardiser le diamètre des câbles. Ces séries de Renard en progression géométrique ont été reconnues par le Bureau international de poids et mesures en 1952 dans la norme ISO3, soit plus de seize ans après sa mort.

    [d'après Vosges Matin]

  • Damblain (88): la villa gallo-romaine dévoilée

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    [Vosges Matin]

  • Damblain (88) : "Elle était là, sous vos pieds.. : la villa gallo-romaine de Damblain"

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  • Vivre à la romaine dans les Vosges

    vosges romaines.jpgL'intégration de la cité des Leuques - dont faisait partie l'actuel département des Vosges - dans l'Empire romain, conserve de nombreux témoignages de cette période.

    L'ouvrage revisite les villae mises au jour dans le passé (Grand, Bleurville, Bouzemont, Escles) ou plus récemment (Grand encore, Liffol-le-Grand, Damblain, La Pille) en y intégrant les nouvelles connaissances acquises sur leur environnement viaire, les croyances, l'architecture ou l'alimentation.

     

    ‡ Vivre à la romaine. Voyage dans les Vosges antiques, Thierry Dechezleprêtre (dir.), éditions La Gazette Lorraine, 2014, 100 p., ill., cartes (15 €).

  • Activités archéologiques avec le Cercle d'études locales de Contrexéville

    Un mois de juin très actif pour les membres du Cercle d'études locales de Contrexéville :

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    - Inauguration au Musée départemental à Épinal de l'exposition « Vivre à la romaine » : pour l'occasion l’ensemble thermal de la villa gallo-romaine de Damblain est reconstitué, fouilles auxquelles ont participé les membres du Cercle d'études locales

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    - Forêt domaniale de Darney-Martinvelle : intervention du Cercle d'études auprès de l'équipe de Ludovic Trommenschlager, archéologue numismate, qui sonde un atelier de faux monnayage du IVe siècle de notre ère

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    - Darnieulles : intervention du Cercle d'études auprès de l'équipe de Cédric Moulis et Marie Nique, au pied du donjon médiéval en cours de sondage

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    - Contrexéville : le village gallo-romain sera établi le dimanche 22 juin toute la journée dans la presqu'île du lac de Contrexéville ; le Cercle d'études en profite pour dégager la voie romaine Corre-Soulosse qui y passe afin de la présenter au public.

     

    [texte et clichés : ©Gilou Salvini]

     

  • Ouest vosgien : zone équipée cherche investisseurs

    Une grande opération séduction en guise d’inauguration. Tel était l’objectif du Conseil général des Vosges qui a réuni récemment sur le site des élus et quelques industriels pour présenter la zone.

    damblain.jpg« Moins on en dit, mieux c’est. » À en croire Damien Parmentier, directeur de Vosges développement, pour connaître le nom d’éventuels industriels prêts à investir sur la zone Cap Vosges Damblain, il faudra encore patienter. Ce n’était visiblement pas le moment des révélations. Mais celui de la présentation.

    Une vaste opération de séduction devant les élus et quelques entrepreneurs (la plupart venant du secteur, hormis deux membres de l’ambassade de Chine à Paris), menée tambour battant par le président du Conseil général, Christian Poncelet qui a certes évoqué quelques pistes : « Deux grands ports maritimes en recherche de bases arrière logistiques, des logisticiens spécialisés cherchant une plateforme de stockage performante, des investisseurs immobiliers étrangers cherchant à réaliser une opération foncière ». Sans toutefois en dire plus mais en assurant que le Département voulait avoir le choix et que celui-ci serait très vigilant « à ce que le projet développe l’économie locale et créé des emplois. »

    Bref, rien de concret donc. Si ce n’est « une zone terminée, qui fonctionne et qui est prête désormais à accueillir des entreprises. » « Aujourd’hui comme hier, je crois fermement au potentiel de Damblain, mais le chemin de la reprise économique est long… Personne n’y croyait, maintenant, c’est fait. Nous avons été audacieux, volontaires et nous sommes fiers de cette réalisation », a expliqué l’élu.

    Avant de couper le ruban de rigueur et faire une petite démonstration des possibilités offertes par le réseau ferroviaire sur le site, c’est le « monsieur Damblain » du département, Olivier Ramond qui a pris le relais pour lister un à un les atouts de cette zone toute équipée « qui offre de multiples possibilités ». A un coût défiant toute concurrence : 5 euros le m². Avis aux investisseurs !

    [d'après Vosges Matin]

  • Robécourt (88) : la villa gallo-romaine de Damblain révélée au grand public

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    [Vosges Matin]

  • Journées de l'Archéologie à Robécourt (88) : découvrir la villa gallo-romaine de Damblain

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    [l'Abeille]

  • Sarrebourg (57) : conférence sur la villa gallo-romaine de Damblain

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  • Damblain (Vosges) : quelle entreprise pour la zone aménagée ?

    La zone d'activités de Damblain, dans l'Ouest vosgien, est enfin prête. Mais elle n'a plus d'entreprise à accueillir... A cause de la crise économique, le groupe de logistique Deret-Prologis a abandonné son projet d'implantation.

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    [Vosges Matin]

  • Damblain (Vosges) : la zone d'activité verra-t-elle le jour ?

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    [Vosges Matin]

  • A l’abbaye Saint-Maur de Bleurville : les secrets de la villa gallo-romaine de Damblain dévoilés

    Beau parterre de passionnés d’archéologie pour la dernière animation à l’abbaye Saint-Maur. Les secrets de la villa gallo-romaine de Damblain y furent dévoilés par Gilbert Salvini.

    st-maur 22.08.10 014.jpgDans le cadre des manifestations autour de l’exposition « Gallo-romains en Saône Lorraine », Gilbert Salvini, président du Cercle d’études locales de Contrexéville, a développé, en fin spécialiste, le détail des fouilles archéologiques menées sur le site de l’ancien aérodrome de l’Otan à Damblain. Pour y avoir participé à titre d’archéologue bénévole aux côtés des archéologues de l’Inrap, il a présenté les différentes phases des découvertes sur les sites prospectés.

    « Damblain, c’est du gallo-romain, mais aussi du mérovingien, sans oublier l’époque gauloise et même des strates d’occupation préhistorique » résume Gilbert Salvini. En effet, les archéologues ont mis au jour dans le périmètre même de la villa gallo-romaine des traces d’occupation plus ancienne, préhistorique et celtique, et plus récente avec une nécropole mérovingienne du 7ème siècle. Damblain était situé à la croisée de grandes voies de communication, aux confins des cités des Lingons et des Leuques ; en témoigne les restes d’amphores à huile provenant du sud de l’Espagne découverts sur le site.

    Les vestiges de la villa, constituée d’une maison d’habitation et d’une zone agricole et artisanale, s’étendent sur 7 hectares. Ils ont été mis au jour en 2006 lors des sondages de diagnostic réalisés sur l’emprise de la future zone d’activité aménagée par le Conseil général des Vosges. Les fouilles menées par l’Inrap en 2008-2009 ont révélé une villa occupée entre les 1er et 3ème siècle après Jésus-Christ. Le bâtiment résidentiel à étage était doté d’une cave et de thermes avec plusieurs pièces chauffées par le sol.

    Les éléments archéologiques les plus significatifs ont été prélevés afin d’être étudiés puis reconstitués. Ils seront probablement présentés au public lors d’une future exposition d’intérêt départemental. En attendant, les fouilles sont terminées et le site a été rendu à la nature et aux aménageurs. Place au 21ème siècle désormais.

  • A l’abbaye Saint-Maur de Bleurville le 22 août : les fouilles de la villa gallo-romaine de Damblain dévoilées

    Pour avoir suivi de près le déroulement des opérations archéologiques, Gilbert Salvini, archéologue bénévole et président du Cercles d’études locales de Contrexéville, présentera le 22 août à l’abbaye Saint-Maur de Bleurville, le déroulement des fouilles menées sur le site de l’ancien aérodrome de Damblain. Il dresse, pour nous, une première esquisse de cette page d’histoire locale, en attente les publications officielles de la responsable du chantier, Karine Boulanger, et de l’INRAP.

     

    villa gallo-romaine damblain - vue aerienne.jpgLes vestiges d’un établissement rural de l’époque gallo-romaine s’étendant sur 7 hectares, ont été découverts en 2006 lors des sondages de diagnostic effectués sur les 302 hectares de l’emprise de la future zone d’activité qui succèdera à l’ancien aérodrome militaire de l’Otan.

     

    Les fouilles menées par l’Institut national pour la recherche archéologique préventive (IRAP), qui se sont déroulés en 2008 et 2009, ont mis au jour une villa avec ses dépendances. Une petite nécropole mérovingienne a aussi été découverte à proximité.

     

    Il s’agit certainement de la villa gallo-romaine la plus importante et la plus complète fouillée dans le département des Vosges à ce jour. Le bâtiment résidentiel était doté d’une cave et de thermes, avec de nombreux appartements chauffés par le sol. Dans la cour, entourée de bâtiments annexes, il y avait un bassin dont la destination n’a pu être fixée avec précision.

     

    Les nombreux autres bâtiments étaient réservés aux activités artisanales et agricoles, certains d’entre eux semblent avoir un caractère cultuel.

     

    Malgré l’état de ruine et de dégradation des vestiges, fragilisés par leur mise au jour et l’intense activité de la nappe phréatique, des éléments essentiels ont pu être récupérés, ils seront exposés sous l’autorité du Conseil général des Vosges après leur complète restauration.

     

    Le compte rendu de cette fouille est en cours de rédaction par l’INRAP. Il permettra de connaître la façon dont vivaient les habitants de cette villa, de savoir comment s’articulaient leurs modes de vie et quel pouvait être leur environnement.

     

    En première datation, une approche de la chronologie des diverses constructions qui se sont succédées date l’occupation du site du Ier siècle et peut être avant, à la fin du IIIème siècle de notre ère, où son abandon semble s’effectuer. Par la suite les bâtiments s’écroulèrent d’eux même, après quoi les matériaux ont été récupérés et au Moyen-Âge l’espace fut nivelé pour permettre la culture des terres.

     

    Il est resté de ce passé, un nom de lieu-dit, « la cave », qui était encore inscrit dans le cadastre de Damblain avant la construction de l’aérodrome en 1950.

     

    Dans le cadre de sa conférence, Gilbert Salvini présentera les travaux de fouilles auxquels il a participé ainsi que de nombreux clichés qui donneront corps à cette fabuleuse découverte.

     

     

    >> Conférence-diaporama sur « Les fouilles de la villa rurale gallo-romaine de Damblain » par Gilbert Salvini, dimanche 22 août à 15h00 à l’abbaye Saint-Maur de Bleurville. Entrée libre.

  • Les fouilles archéologiques de la villa gallo-romaine de Damblain (Vosges)

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  • Saône Lorraine : le programme des animations 2010 autour de l'exposition "Gallo-romains en Saône Lorraine"

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  • Damblain (Vosges) : un obus découvert sur la route de Lamarche

    obus damblain.jpgLors des travaux d'enfouissement du réseau électrique de 20.000 watts pour alimenter la ZAC "Cap Vosges Damblain", les employés de l'entreprise SNCTP de Chaumont (52) ont découvert un obus antichar allemand de calibre 8,8 cm ainsi qu'une grenade à fusil antichar allemand.

     

    Durant la seconde guerre mondiale, une colonne de militaire allemand avait été mitraillée sur cette route par un char de la 2ème DB de Leclerc. Deux démineurs du centre de la Sécurité civile de Colmar ont emporté les engins explosifs à Colmar pour qu'ils y soient désamorcés et détruits.

     

    D'après eux, la grenade était la plus dangereuse, car elle n'a pas besoin d'un grand choc pour exploser. Ces démineurs sillonnent huit départements de l'Est et récupèrent des munitions datant de 14-18, 39-45, mais aussi de la guerre de 1870, un boulet de l'époque napoléonienne a même été neutralisé !

     

    [d'après Vosges Matin | 09.11.2009]

  • Sur les routes du Sud-Ouest vosgien avec les scouts d'Europe de Nancy

    Des jeunes scouts et guides d'Europe nancéiens étaient sur les routes du Sud-Ouest vosgien cet été. C'est toujours avec plaisir que nous croisons ces jeunes pleins d'enthousiasme, "toujours prêts" pour réaliser leur "BA" et animer les villages et les bourgs où ils font halte.

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    [source : Vosges Matin]
  • Le devenir des fouilles gallo-romaines de Damblain

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    [Vosges Matin | 17.07.09]

  • Une exposition en 2011 pour les fouilles de la villa de Damblain (Vosges)

    Une villa antique et un secteur balnéaire d'une incroyable beauté datant des IIe et IIIe siècles après Jésus-Christ ont été découverts sur le site de l'ancienne base aérienne où se crée actuellement la plate-forme logistique de Damblain.

     

    fouilles gallo-romaines damblain.jpgCinq mois et demi de fouilles en 2008, deux mois et demi cette année. Et une fin toute proche. Ce sera le 17 juillet. Il sera alors temps pour les sept archéologues de l'INRAP (Institut National de Recherches Archéologiques Préventives) de ranger les outils et de plier bagage. C'est non sans un petit pincement au cœur qu'ils quitteront le site de l'ancienne base aérienne de Damblain. "Huit mois de fouilles, ça a été très court. Il aura fallu faire des choix assez drastiques mais c'est le propre de l'archéologie préventive. On est assez conscient du travail qu'on a fait. J'ai eu une très bonne équipe mais il y a encore des petites choses qui auraient mérité d'être approfondies." Non sans une certaine émotion, Karine Boulanger, responsable d'opération, sait qu'un autre travail va désormais commencer pour elle et son équipe : les analyses des milliers d'objets et clichés rassemblés tout au long de ces deux années passées.

    fouilles damblain la cave.jpgCar c'est un véritable trésor que le site de Damblain a révélé : une villa (établissement rural, propriété d'un grand propriétaire terrien et des bâtiments agricoles) gallo-romaine datant des 2ème et 3ème siècles après J.-C. a été mise à jour.

    "La partie la plus spectaculaire a été dégagée l'an dernier. Aujourd'hui, tout est recouvert, bâché. Des thermes magnifiques ont également été découverts mais ils vont être coulés sous des tonnes de béton, explique une des archéologues de l'INRAP. On étudie les bâtiments, les coupes, les murs, les pièces. On prend un maximum d'informations car il nous reste très peu de temps."

    Si les archéologues avaient déjà travaillé sur des thermes, ceux découverts à Damblain sont dans un état de conservation exceptionnel. "L'état de conservation du secteur balnéaire de la villa est en effet assez exceptionnel pour la Lorraine. C'est un des plus beaux sites qu'il nous a été donné à voir. L'autre côté exceptionnel, c'est le chauffage par le sol (hypocauste) qui est entièrement conservé. On marche sur les dalles du chauffage suspendu et c'est vraiment rare de les avoir comme ça. De toutes les villas fouillées en Lorraine, le secteur balnéaire de la villa de Damblain est un petit bijou", explique encore Karine Boulanger.

    fouilles damblain.jpgNéanmoins, les archéologues sont dans la phase finale, celle qui consiste à tout casser afin de vérifier comment les bâtiments sont construits. Et dans la prochaine phase d'étude au bureau, il s'agira d'observer la manière dont le site a été aménagé pour l'habitat.

    Différents spécialistes travailleront ainsi sur les enduits peints, la céramique pour datation ou les objets métalliques. Derrière, les objets partiront dans les dépôts archéologiques et selon leur intérêt, certaines pièces pourront être intégrées à des musées.

    Quoi qu'il en soit, Damblain a désormais révélé son secret. Un secret à jamais sauvegardé grâce à la passion d'archéologues entièrement dévoués à la cause des sites anciens.

    Si la population locale n'a pas pu profiter des fouilles à proprement parler, elle devrait en revanche, pouvoir avoir accès à une exposition assez complète en 2011, laquelle expliquera la totalité de la fouille et des découvertes afin que les Vosgiens puissent avoir connaissance de leur patrimoine.

     

     

    [d’après Vosges Matin | 13.07.09]

  • Une villa gallo-romaine à Damblain (Vosges)

    Le diagnostic archéologique réalisé par l’Inrap avant l'aménagement de l'ancienne base aérienne de Damblain, par le Conseil général des Vosges, a permis de mettre en évidence, sur une superficie de cinq hectares, une occupation gallo-romaine et médiévale. La fouille des vestiges a été organisée en deux campagnes en 2008 et 2009.

     

     

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    Villa gallo-romaine de Damblain, Vosges [cliché aérien G. Salvini]

     

     

     

    Les vestiges mis au jour à Damblain concernent notamment une villa gallo-romaine. L'atout de cette fouille réside dans le choix d'un décapage du site sur de grandes superficies. Cette approche permet d'observer le bâtiment antique dans sa globalité et de comprendre l'organisation de son environnement et l'évolution chronologique de l'occupation des lieux dans un vaste rayon. La première campagne de fouille s'est faite sur une superficie de trois hectares, entre mai et octobre 2008.

     

    La pars urbana de la villa gallo-romaine

     

    Le décapage du site a permis la découverte de la pars urbana d'une villa gallo-romaine : l'habitation du maître au sein d'un grand domaine agricole. Le bâtiment, de grandes dimensions, a été dégagé sur la totalité de son emprise. Organisé autour d'une cour rectangulaire, il est orienté nord-sud et se déploie en trois ailes en U sur une longueur de 55 m et une largeur de 50 m. La dissymétrie des corps du bâtiment et la présence d'un long mur de clôture prolongeant l'aile orientale confèrent à cette villa un plan atypique résultant probablement d'un programme architectural inachevé.

     

    Si les ailes orientale et septentrionale ont été partiellement endommagées par les travaux d'aménagement de la base aérienne, l'aile occidentale est remarquablement bien conservée. Terminée par une abside, elle s'ouvre sur la cour centrale par l'intermédiaire d'une galerie de façade. Y ont été trouvés, outre une cave et diverses pièces d'habitation, un ensemble balnéaire.

     

    L'ensemble balnéaire

     

    Ces aménagements ne sont pas rares dans la région : on en trouve par exemple à Bleurville ou à Jonvelle. Mais, à Damblain, l'ensemble balnéaire bénéficie d'une organisation originale. Il est composé de quatre pièces, dont trois chauffées par hypocauste (chauffage par le sol), et du praefurnium (chaufferie). Les sols en béton de tuileau supportés par des pilettes en dalles de grès et de terre cuite ainsi que les caniculi (cheminées en terre cuite) d'évacuation des fumées chaudes sont fort bien conservés.

     

    La première pièce, de plan carré, correspond au vestiaire et à la salle de repos. Les éléments d'un plafond suspendu sur plaques de terre cuite, effondré au sol, y ont été trouvés. Ce plafond était recouvert d'un enduit peint à fond blanc portant un décor géométrique dit « à réseau » de couleurs rouge, jaune et verte. La fouille minutieuse des enduits permettra de reconstituer les motifs de ce décor.

     

     

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    Villa gallo-romaine de Damblain, secteur balnéaire [cliché Inrap]

     

     

    Le vestiaire s'ouvre sur une autre pièce correspondant au bain froid dont le sol est en opus sectile (dallage) de pierres fines noires, blanches, grises et rouges. Le bas des murs est recouvert de plaques et de moulures de calcaire blanc, le haut semble comporter un décor de panneaux d'enduit peint jaune et vert. Cette pièce se prolonge par un bassin rectangulaire formant une excroissance sur la façade extérieure du bâtiment. Mesurant 2,25 m de longueur sur 1,75 m de largeur et 1,50 m de profondeur, ce bassin était destiné aux bains froids ou tièdes. On y descendait par un escalier d'angle.

     

    Dans la salle tiède contiguë il n'y a pas de baignoire, mais le sol est recouvert d'un opus sectile. La partie basse des murs est décorée de dalles calcaires plaquées contre les caniculi.

     

     

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    La dernière salle est l'étuve, pourvue d'un bassin d'eau chaude et d'une baignoire individuelle de 2,10 m de longueur sur 1 m de largeur. Ses contours arrondis en béton de tuileau occultent un revêtement initial de mosaïque. Le sol de la pièce est composé d'un béton de tuileau lissé recouvrant la suspensura de l'hypocauste. Le mur surplombant la baignoire comportait un décor de mosaïque, révélateur d'un certain luxe.

     

    La pars rustica de la villa gallo-romaine

     

    À l'est du bâtiment principal, se déploie un ensemble de constructions correspondant à la pars rustica du domaine agricole (les dépendances artisanales et agricoles). La campagne de fouille de 2009 permettra de compléter les informations sur cette partie de la villa et d'avoir ainsi une vue d'ensemble.

    Cette exploitation agricole semble avoir été en activité aux IIe et IIIe siècles de notre ère. Les études de mobilier permettront d'affiner cette datation et de préciser la chronologie du site.

    Une voie empierrée, suivie par les archéologues sur près de 300 m, limite la villa au nord. Vers l'ouest, elle passe près d'un petit bâtiment gallo-romain de plan rectangulaire, construit sur fondation de pierre. La présence au sein de cette construction d'un soubassement empierré rectangulaire et d'un dépôt composé de vases en verre et d'ossements animaux évoque une fonction cultuelle ou funéraire du lieu.

    Les vestiges médiévaux

     

    À ce stade de la recherche, l'occupation médiévale du site à été observée essentiellement sur la pars rustica de la villa, aux abords de la voie empierrée, sous la forme de structures artisanales. Sur un autre secteur de fouille, isolé au nord-ouest de la villa, a été découverte une nécropole de dix-huit inhumations datées par le mobilier funéraire du VIIe siècle de notre ère. Orientées est-ouest, les tombes s'alignent sur le versant ouest d'un petit vallon. Elles ont été recouvertes d'un léger tertre de terre, puis d'une couche de pierres calcaires. Dans une seconde phase, le tertre de pierre semble avoir été réutilisé comme chemin secondaire.

     

    En cours d'investigation, le site de Damblain n'a pas encore fini de livrer tous ses secrets.

     

     

    [ sources : http://www.inrap.fr/archeologie-preventive/Actualites/Actualites_des_decouvertes/Les_dernieres_decouvertes/2009_2008/p-2682-Une_i_villa_i_gallo_romaine_a_Damblain_dans_les_Vo.htm ]

  • Découvertes archéologiques sur le site de l'ancienne base aérienne de Damblain (Vosges)

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    Dans le cadre de l’aménagement de la ZAC de Damblain, dans le canton de Lamarche (ancienne base aérienne de l’OTAN à la limite de la Haute-Marne et des Vosges), un chantier de fouilles préventives du site a été ouvert en 2008. Les archéologues de l'Inrap fouillent trois hectares cette année. L'an prochain, il est déjà prévu deux fouilles complémentaires.

     

    Des découvertes importantes ont été mises au jour. Il s'agit d'une vaste villa gallo-romaine, construite entre les Ier et IIIème siècles après J.-C. De nombreuses pièces archéologiques ont déjà été découvertes : amphore d'huile d'olive venant de la castrie d'Espagne, bagues, fibules, pièces de poterie, rouelles, etc. Mais le plus spectaculaire pour la région, c'est la découverte de thermes avec les différentes salles, pièces chaudes et froides et, en particulier, des baignoires. Plusieurs villas gallo-romains possédant des thermes des confins des cités leuque, séquane et lingonne (province de la Gaule Belgique) sont déjà connus : Andilly, Ainvelle,  Bleurville, Bourbonne-les-Bains, Dombrot-le-Sec, Jonvelle... Nous suivrons avec grand intérêt les résultats des prochains sondages.

     

    Il est cependant regrettable que ces vestiges gallo-romains soient détruits à l'issue des fouilles pour laisser place à la ZAC alors qu'ils contribuent à mieux appréhender et comprendre l'influence du monde romain dans notre région au début de l'ère chrétienne.