Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

gallo-romain

  • Les décors peints et stuqués dans la cité des Médiomatriques (Ier-IIIe s. ap. JC)

    Il s'agit de la premier synthèse des résultats du programme de recherche intitulé "Les enduits peints gallo-romains sur les territoires des Leuques et des Médiomatriques". Consacré à Metz-Divodurum, il regroupe les contributions de chercheurs appartenant à différentes institutions et services de l'archéologie. Il offre un corpus exhaustif de plusieurs ensembles d'enduits peints souvent inédits mis au jour dans le chef-lieu des Médiomatriques. L'ouvrage prend en compte aussi bien le mobilier anciennement découvert que le plus récent prélevé lors d'opérations d'archéologie préventive durant ces trente dernières années.

    Témoin précieux et exceptionnel des élévations des constructions antiques dont il ne reste plus que des traces ténues, les enduits peints s'intègrent dans une réflexion globale sur l'architecture et l'habitation antique en Lorraine.

    Le livre passe en revue le contexte historique de l'antique Divodurum ainsi que l'histoire de la recherche archéologique à Metz et présente les peintures par site suivant un ordre chronologique.

     

    ‡ Les décors peints et stuqués dans la cité des Médiomatriques (Ier-IIIe siècle p.C.) - I. Metz-Divodurum, Dominique Heckenbenner et Magali Mondy (dir.), éditions Ausonius, 2014, 269 p., ill. (50 €).

  • Vosges : "Vivre à la romaine"... à Epinal et à Grand

    romains.jpg

  • L'anneau de Curmilla

    curmilla.jpgUne BD gallo-romaine (sans Astérix et Obélix... mais avec des Médiomatriques) ! C'est ce que propose aux lecteurs la communauté d'agglomération Metz Métropole et le Musée de la Cour d'Or de Metz.

    Au IIe siècle de notre ère, l'Empire romain est à son apogée. Une paix durable favorise l'essor de l'urbanisme et les villes sec ouvrent de monuments luxueux.

    A Divodurum - Metz à l'époque romaine -, dans la cité des Médiomatriques, l'aqueduc récemment bâti alimente les salles des thermes pour le bonheur des habitants qui profitent allègrement des bienfaits du cycle des bains. Un jour, Julia et sa fille Curmilla se rendent aux thermes... L'occasion pour l'adolescente gallo-romaine de retrouver un anneau qu'elle croyait disparu et d'en découvrir davantage sur ses ancêtres celtes.

    Voici une BD originale qui s'inspire de faits réels. Kévin Kazek a en effet puisé dans la riche histoire de la cité messine pour écrire le texte de cet ouvrage destiné avant tout aux enfants et adolescents - mais aussi aux parents ! - ; les découvertes archéologiques réalisées à Metz et dans les environs lui servent à bâtir un texte sur d'agréables illustrations dues à Randy Agostini.

    Quelques pages pédagogiques expliquent simplement l'histoire de notre jeune héroïne, les monuments et objets cités. Pour appréhender agréablement une période qui fut à la fois riche et sereine dans ce qui deviendra, quelques siècles plus tard, la Lorraine.

     

    ‡ L'anneau de Curmilla, Kévin Kazek et Randy Agostini, éditions Le Buveur d'encre, 2012, 56 p. (12,90 €).

  • Grand (Vosges) : autour des découvertes archéologiques

    grand.jpg

    puits.jpg

    moitrieux.jpg

    [L'Abeille | nov. 2011]

  • Grand (Vosges) : visite de fin de saison de la base archéologique

    grand.jpg

  • Grand (Vosges) : plongée sur l'archéologie

    grand1.jpg

    [Est Républicain]

    grand3.jpg

    Thierry Dechezleprêtre, le conservateur du site de Grand, sur le chantier de fouilles.

    grand2.jpg

    Sesterce d'Hadrien découvert lors des fouilles de l'été 2011.

    grand4.jpg

    Jusqu'où va ce mur ? Les fouilleurs le sauront peut-être en 2012.

    [clichés : courtoisie de Gilou Salvini, Cercle d'études locales de Contrexéville]

  • Grand (Vosges) : réouverture du site gallo-romain

    grand.jpg

    [L'Abeille]

  • Ainvelle (Vosges) : poursuite des prospections archéologiques

    ainvelle.jpg

    [Vosges Matin]

  • A l’abbaye Saint-Maur de Bleurville : les secrets de la villa gallo-romaine de Damblain dévoilés

    Beau parterre de passionnés d’archéologie pour la dernière animation à l’abbaye Saint-Maur. Les secrets de la villa gallo-romaine de Damblain y furent dévoilés par Gilbert Salvini.

    st-maur 22.08.10 014.jpgDans le cadre des manifestations autour de l’exposition « Gallo-romains en Saône Lorraine », Gilbert Salvini, président du Cercle d’études locales de Contrexéville, a développé, en fin spécialiste, le détail des fouilles archéologiques menées sur le site de l’ancien aérodrome de l’Otan à Damblain. Pour y avoir participé à titre d’archéologue bénévole aux côtés des archéologues de l’Inrap, il a présenté les différentes phases des découvertes sur les sites prospectés.

    « Damblain, c’est du gallo-romain, mais aussi du mérovingien, sans oublier l’époque gauloise et même des strates d’occupation préhistorique » résume Gilbert Salvini. En effet, les archéologues ont mis au jour dans le périmètre même de la villa gallo-romaine des traces d’occupation plus ancienne, préhistorique et celtique, et plus récente avec une nécropole mérovingienne du 7ème siècle. Damblain était situé à la croisée de grandes voies de communication, aux confins des cités des Lingons et des Leuques ; en témoigne les restes d’amphores à huile provenant du sud de l’Espagne découverts sur le site.

    Les vestiges de la villa, constituée d’une maison d’habitation et d’une zone agricole et artisanale, s’étendent sur 7 hectares. Ils ont été mis au jour en 2006 lors des sondages de diagnostic réalisés sur l’emprise de la future zone d’activité aménagée par le Conseil général des Vosges. Les fouilles menées par l’Inrap en 2008-2009 ont révélé une villa occupée entre les 1er et 3ème siècle après Jésus-Christ. Le bâtiment résidentiel à étage était doté d’une cave et de thermes avec plusieurs pièces chauffées par le sol.

    Les éléments archéologiques les plus significatifs ont été prélevés afin d’être étudiés puis reconstitués. Ils seront probablement présentés au public lors d’une future exposition d’intérêt départemental. En attendant, les fouilles sont terminées et le site a été rendu à la nature et aux aménageurs. Place au 21ème siècle désormais.

  • Au musée de Hennezel : conférence sur la villa gallo-romaine d’Ainvelle (Vosges)

    fouilles ainvelle.jpgL’association Saône Lorraine, le Cercle d’études locales de Contrexéville et La Roye Demange d’Ainvelle vous donnent rendez vous samedi 28 août à 17 heures au Musée du fer, du bois et du verre à Hennezel-Clairey pour la conférence donnée par Patrick Millot sur la villa gallo-romaine d'Ainvelle.

    Membre de l’association La Roye Demange et archéologue bénévole, Patrick Millot relatera l'histoire des fouilles réalisées sous la responsabilité de Pierre Borde à partir de 1985 et fera le point sur les connaissances acquises depuis 25 ans. Il replacera la villa dans le contexte et l'environnement antique.

    Plus d'informations sur le site gallo-romain d'Ainvelle sur http://pmillot88.free.fr

     

    >> Musée du fer, du bois et du verre d'Hennezel-Clairey, entre Darney et Bains-les-Bains, 28 août à 17h00, conférence sur la villa gallo-romaine d'Ainvelle par Patrick Millot.

  • Hennezel : Gilou Salvini trace la voie... romaine

    voie romaine.jpg
    [Vosges Matin]

  • Nouvelles découvertes archéologiques dans les Vosges

    Le Cercles d'études locales de Contrexéville nous communique le compte rendu des dernières repérages archéologiques effectués dans le département des Vosges.

    cercle études contrex1.jpg
    cercle études contrex2.jpg
    cercle études contrex3.jpg
    cercle études contrex4.jpg
    [Courtoisie de G. Salvini]
  • Bleurville : un mécène suisse pour l’abbaye Saint-Maur

    On devrait plutôt parler d’une bienfaitrice. Puisque les animateurs de l’association des Amis de Saint-Maur de Bleurville ont eu le plaisir de recevoir en décembre dernier un courrier d’une ressortissante helvétique qui proposait tout bonnement de faire « quelque chose » pour Saint-Maur !

     

    Katia Zimmermann.JPGIl faut préciser que notre bonne dame avait visité l’abbaye bénédictine en 2008 et avait constaté le criant besoin d’espèces sonnantes et trébuchantes de l’association qui doit faire face à de travaux d’entretien et de restauration fort coûteux…

     

    Cependant, que l’on se rassure, il ne s’agit pas d’une vieille tante suisse qui aurait un important héritage à léguer à l’association bleurvilloise. Non, les choses sont plus simples. Et aussi plus modestes !

     

    Mme Katherine Zimmermann, une alerte sexagénaire, est membre d’un groupe qui reconstitue des scènes de la vie quotidienne d’une cité rauraco-romaine (et non pas gallo-romaine, parce qu’en Suisse, c’était la peuplade des Rauraques qui occupait le territoire avant la conquête romaine) et qui organise des animations dans la région de Zurich.

     

    lampe à huile gallo-romaine.jpgDonc, à l’occasion de l’exposition sur les gallo-romains en Saône Lorraine présentée à l’abbatiale Saint-Maur l’été prochain par les Amis de Saint-Maur et l’association Saône-Lorraine, Mme Zimmermann se propose de fabriquer gracieusement des reproductions d’objets de la vie courante utilisés par les romains qui colonisèrent nos régions du Nord-Est de l’Europe. Il s’agit notamment de splendides lampes à huile. Notre artiste suisse décore ces objets originaux avec des illustrations typiquement romaines : c'est ainsi qu'une série de lampes proposée à l'abbaye l'été prochain sera ornée du "fameux" lion gallo-romain découvert à Bleurville au XIXe siècle lors de la construction de l'école enfantine. Mais aussi d'une représentation d'un cheval-poisson, sculpture découverte à Attigny et exposée au musée archéologique de l'abbaye.

     

    K. Zimmermann.JPGCes objets réalisés en terre cuite seront proposés aux visiteurs de l’exposition. Les fonds recueillis seront bien entendu affectés à la restauration de l’ancienne abbatiale.

     

    Nul doute que ces sympathiques lampes à huiles romaines connaîtront un vif succès auprès des visiteurs de l’abbaye. D’autant plus que notre bienfaitrice suisse possède d’autres cordes à son arc : elle crée également des magnets inspirés de la vie de nos lointains ancêtres gallo et rauraco-romains, mais aussi des poteries et autres ustensiles domestiques fort prisés de nos ancêtres. Et qui intéresseront sûrement nos visiteurs et les collectionneurs !

     

    [clichés : K. Zimmermann et H&PB]

  • Contrexéville, carrefour de voies romaines

    Avant que le projet Diabéticom ne rentre dans sa phase concrète, le secteur des lacs de la Folie qui l'accueillera a fait l'objet d'une expertise archéologique. Avec une découverte à la clé.

     

    degagement voie romaine contrex.jpgLes soupçons étaient bel et bien fondés. La presqu'île du lac inférieur de la Folie cache effectivement un superbe tronçon de voie romaine comme les archéologues le subodoraient.

     

    La découverte a été faite il y a peu, suite aux opérations de déboisement nécessaires à la conduite du projet Diabéticom sur le site de la Folie. Une équipe de l'Institut national pour la recherche archéologique préventive (INRAP) a, durant trois jours, expertisé une surface déboisée de 5.000 m² destinée à recevoir ultérieurement le complexe Diabéticom. Et a finalement mis à jour une portion de voie qui devait relier Corre, le dernier port sur la Saône, à Soulosse, le célèbre vicus commercial établi sur la grande voie impériale Lyon-Trèves.

     

    Les archéologues à l'œuvre sur le site de la Folie imaginaient bien que le travail de la terre ne serait pas vain dans la mesure où ils avaient déjà connaissance d'autres portions dans le périmètre. Gilou Salvini, président du Cercle d'études locales et archéologue bénévole, avait déjà eu l'occasion d'observer un bout de voie empierrée lors de la vidange du lac inférieur en 1995. En 2000, la fouille archéologique préventive menée par Karine Boulanger, de l'INRAP, avait donné lieu à une autre découverte de ce type. En plus des deux bâtiments ruraux gallo-romains situés sur l'emprise de la D 165, entre la BA 902 et l'usine Solocap, un tronçon de chaussée qui se dirigeait vers le lac a été dégagé et étudié.

     

    voie romaine contréville.jpgLe duo qui s'est retrouvé au bord des lacs tout récemment avec des représentants de l'INRAP et des bénévoles du Cercle d'études locales s'attendait donc à dénicher sur la presqu'île une autre partie de ce réseau routier. Un réseau dont l'usage se serait probablement arrêté à la fin de l'Empire romain quand de nouvelles agglomérations humaines ont été desservies par des routes toutes neuves aux itinéraires différents.

     

    Mais avant d'être boudée, la portion contrexévilloise du fameux vicus commercial a dû être particulièrement empruntée. Les pierres bien serrées les unes contre les autres, qui constituent la chaussée, font en effet apparaître par endroits des réparations qui marquent l'état de dégradation lié à une importante circulation.

     

    Après ces trois jours de labeur sur le site de la Folie, le secteur fouillé a été rebouché, le laissant ainsi à disposition des aménageurs. Car, ce tronçon de route aussi intéressant soit-il ne vient en rien compromettre les projets qui devraient voir le jour en lieu et place du réseau routier romain.

     

    [d'après Vosges Matin | 08.12.09]

  • Découverte d’une nécropole gallo-romaine à Rosières-aux-Salines (Meurthe-et-Moselle)

    A Rosières-aux-Salines, au sud-est de Nancy, 300 sépultures viennent d’être dégagées. Peut-être le cimetière d'une cité encore inconnue.

     

    fouilles rosières aux salines.jpgA l'occasion de l'aménagement d'une partie de la zone industrielle des Sables à Rosières-aux-Salines, plusieurs campagnes de fouilles archéologiques ont été menées. La dernière en date a permis de mettre au jour 300 sépultures d'une nécropole à incinération datant de la fin de l'ère gauloise (après 52 de l’ère chrétienne) et du début de l'implantation romaine. Les tombes peuvent être datées entre le 1er siècle avant Jésus-Christ et le 3ème siècle de notre ère.

     

    Outre l'intérêt scientifique de ces tombes qui livrent des renseignements sur les usages funéraires, ce qui a été exhumé semble n'être qu'une partie d'une nécropole beaucoup plus importante qui a d'ailleurs été réutilisée au Moyen-Age, de nombreux squelettes attestant de la superposition de deux cimetières.

     

    Les sépultures contiennent des urnes en céramique ou en verre, d'un type déjà connu. Mais ce qui enthousiasme les archéologues, c'est la présence de fragments de vases contenant une partie seulement des résidus de l'incinération, le tout protégé par un morceau de poterie. « On croyait, jusqu'à maintenant, que le défunt était placé sur un bûcher et que la totalité des restes était enfermée dans l'urne. Les choses sont plus complexes. Lors des funérailles, après la crémation, se déroulait toute une série d'actes dont témoignent ces structures. L'analyse des restes en laboratoire permettra de mieux comprendre les pratiques funéraires de l'époque », explique Jenny Kaurin.

     

    fouilles.jpgPour l'heure, 300 structures ont été dégagées, mais il semble que ça n'est qu'une extrémité d'une nécropole beaucoup plus importante. Un « cimetière » situé à proximité d'une vaste cité dont on ne connaît pas encore le nom. Le site a par ailleurs été recouvert, à l'époque médiévale, par une nécropole à inhumation. Pour Nicolas Tikonoff, responsable du chantier, et Jenny Kaurin du CNRS, doctorante à l'université de Bourgogne, la nécropole gallo-romaine est trop éloignée de Rosières et Dombasle pour pouvoir être rattachée à l'une de ces localités. Il existerait donc une cité enfouie, inconnue à ce jour. Peut-être une stèle livrera-t-elle le nom de cette cité gallo-romaine que ne mentionne aucun document ?

     

     

    Près de 200 squelettes devraient être exhumés. La paroi des fosses dans lesquelles ils se trouvent était confortée par des pierres récupérées dans la nécropole gallo-romaine. Nicolas Tikonoff et Jenny Kaurin pensent que ces pierres délimitaient des enclos funéraires.

     

    Pour l'instant, les archéologues n'ont dégagé aucun mobilier funéraire. Juste de la « quincaillerie » (des clous en particulier) qui laisse à penser que certaines urnes étaient enfermées dans des coffres de bois. Sur le site a été exhumée une quarantaine de monnaies du 1er au 3ème siècle après Jésus-Christ. Mais aucune stèle qui pourrait livrer de précieux renseignements sur la cité « enfouie ». « C'est comme si on avait découvert le cimetière de Toul, sans savoir que Toul existe », résume Jenny Kaurin. « Il existe une ville, pas loin, qu'on ne connaît pas ».

     

    [d’après l’Est Républicain | 24.06.09]

  • Une villa gallo-romaine à Damblain (Vosges)

    Le diagnostic archéologique réalisé par l’Inrap avant l'aménagement de l'ancienne base aérienne de Damblain, par le Conseil général des Vosges, a permis de mettre en évidence, sur une superficie de cinq hectares, une occupation gallo-romaine et médiévale. La fouille des vestiges a été organisée en deux campagnes en 2008 et 2009.

     

     

    damblain.JPG
    Villa gallo-romaine de Damblain, Vosges [cliché aérien G. Salvini]

     

     

     

    Les vestiges mis au jour à Damblain concernent notamment une villa gallo-romaine. L'atout de cette fouille réside dans le choix d'un décapage du site sur de grandes superficies. Cette approche permet d'observer le bâtiment antique dans sa globalité et de comprendre l'organisation de son environnement et l'évolution chronologique de l'occupation des lieux dans un vaste rayon. La première campagne de fouille s'est faite sur une superficie de trois hectares, entre mai et octobre 2008.

     

    La pars urbana de la villa gallo-romaine

     

    Le décapage du site a permis la découverte de la pars urbana d'une villa gallo-romaine : l'habitation du maître au sein d'un grand domaine agricole. Le bâtiment, de grandes dimensions, a été dégagé sur la totalité de son emprise. Organisé autour d'une cour rectangulaire, il est orienté nord-sud et se déploie en trois ailes en U sur une longueur de 55 m et une largeur de 50 m. La dissymétrie des corps du bâtiment et la présence d'un long mur de clôture prolongeant l'aile orientale confèrent à cette villa un plan atypique résultant probablement d'un programme architectural inachevé.

     

    Si les ailes orientale et septentrionale ont été partiellement endommagées par les travaux d'aménagement de la base aérienne, l'aile occidentale est remarquablement bien conservée. Terminée par une abside, elle s'ouvre sur la cour centrale par l'intermédiaire d'une galerie de façade. Y ont été trouvés, outre une cave et diverses pièces d'habitation, un ensemble balnéaire.

     

    L'ensemble balnéaire

     

    Ces aménagements ne sont pas rares dans la région : on en trouve par exemple à Bleurville ou à Jonvelle. Mais, à Damblain, l'ensemble balnéaire bénéficie d'une organisation originale. Il est composé de quatre pièces, dont trois chauffées par hypocauste (chauffage par le sol), et du praefurnium (chaufferie). Les sols en béton de tuileau supportés par des pilettes en dalles de grès et de terre cuite ainsi que les caniculi (cheminées en terre cuite) d'évacuation des fumées chaudes sont fort bien conservés.

     

    La première pièce, de plan carré, correspond au vestiaire et à la salle de repos. Les éléments d'un plafond suspendu sur plaques de terre cuite, effondré au sol, y ont été trouvés. Ce plafond était recouvert d'un enduit peint à fond blanc portant un décor géométrique dit « à réseau » de couleurs rouge, jaune et verte. La fouille minutieuse des enduits permettra de reconstituer les motifs de ce décor.

     

     

    damblain secteur balneaire villa.jpg
    Villa gallo-romaine de Damblain, secteur balnéaire [cliché Inrap]

     

     

    Le vestiaire s'ouvre sur une autre pièce correspondant au bain froid dont le sol est en opus sectile (dallage) de pierres fines noires, blanches, grises et rouges. Le bas des murs est recouvert de plaques et de moulures de calcaire blanc, le haut semble comporter un décor de panneaux d'enduit peint jaune et vert. Cette pièce se prolonge par un bassin rectangulaire formant une excroissance sur la façade extérieure du bâtiment. Mesurant 2,25 m de longueur sur 1,75 m de largeur et 1,50 m de profondeur, ce bassin était destiné aux bains froids ou tièdes. On y descendait par un escalier d'angle.

     

    Dans la salle tiède contiguë il n'y a pas de baignoire, mais le sol est recouvert d'un opus sectile. La partie basse des murs est décorée de dalles calcaires plaquées contre les caniculi.

     

     

    pièce froide des bains.jpg

     

     

    La dernière salle est l'étuve, pourvue d'un bassin d'eau chaude et d'une baignoire individuelle de 2,10 m de longueur sur 1 m de largeur. Ses contours arrondis en béton de tuileau occultent un revêtement initial de mosaïque. Le sol de la pièce est composé d'un béton de tuileau lissé recouvrant la suspensura de l'hypocauste. Le mur surplombant la baignoire comportait un décor de mosaïque, révélateur d'un certain luxe.

     

    La pars rustica de la villa gallo-romaine

     

    À l'est du bâtiment principal, se déploie un ensemble de constructions correspondant à la pars rustica du domaine agricole (les dépendances artisanales et agricoles). La campagne de fouille de 2009 permettra de compléter les informations sur cette partie de la villa et d'avoir ainsi une vue d'ensemble.

    Cette exploitation agricole semble avoir été en activité aux IIe et IIIe siècles de notre ère. Les études de mobilier permettront d'affiner cette datation et de préciser la chronologie du site.

    Une voie empierrée, suivie par les archéologues sur près de 300 m, limite la villa au nord. Vers l'ouest, elle passe près d'un petit bâtiment gallo-romain de plan rectangulaire, construit sur fondation de pierre. La présence au sein de cette construction d'un soubassement empierré rectangulaire et d'un dépôt composé de vases en verre et d'ossements animaux évoque une fonction cultuelle ou funéraire du lieu.

    Les vestiges médiévaux

     

    À ce stade de la recherche, l'occupation médiévale du site à été observée essentiellement sur la pars rustica de la villa, aux abords de la voie empierrée, sous la forme de structures artisanales. Sur un autre secteur de fouille, isolé au nord-ouest de la villa, a été découverte une nécropole de dix-huit inhumations datées par le mobilier funéraire du VIIe siècle de notre ère. Orientées est-ouest, les tombes s'alignent sur le versant ouest d'un petit vallon. Elles ont été recouvertes d'un léger tertre de terre, puis d'une couche de pierres calcaires. Dans une seconde phase, le tertre de pierre semble avoir été réutilisé comme chemin secondaire.

     

    En cours d'investigation, le site de Damblain n'a pas encore fini de livrer tous ses secrets.

     

     

    [ sources : http://www.inrap.fr/archeologie-preventive/Actualites/Actualites_des_decouvertes/Les_dernieres_decouvertes/2009_2008/p-2682-Une_i_villa_i_gallo_romaine_a_Damblain_dans_les_Vo.htm ]