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  • Nancy : un îlot de mémoire sur le site de l'ancienne prison Charles-III

  • Nancy : bataille autour du bastion de Saurupt

    Des passionnés de patrimoine jugent « indigne » le projet de petit parc, qui, sur Nancy Grand Cœur, vise à préserver seulement quelques vestiges du bastion de Saurupt en les déplaçant. Ils parlent d’« alibi patrimonial méprisable ».

    « Nous ne disons pas qu’il ne faut pas construire : il faut le faire avec de la qualité, en respectant l’histoire. Nous ne sommes pas des fétichistes de la vieille pierre. Mais Nancy va se priver d’une mise en valeur des seuls restes du paysage de sa fortification. À la place, on nous propose un parc public de la taille d’une parcelle de lotissement. Alors oui, ce projet n’est qu’un alibi patrimonial méprisable pour faire place nette à trois opérations immobilières sur le site de l’ancienne prison Charles-III et de l’ancien bastion de Saurupt. » C’est incisif. Et c’est signé d’André Vaxelaire, ancien enseignant de l’école d’architecture de Nancy, de Christian Laurent, de l’Union Rempart Grand Est, et de Jacques Boulay, de la Société de protection des paysages (SPPEF). Tous partent en campagne contre le projet présenté la semaine dernière par la Métropole, et Jean-Marie Duthilleul, architecte de Nancy Grand Cœur.

    Après les fouilles archéologiques qui ont mis au jour des vestiges du bastion de Saurupt du XVIIe siècle, ce projet prévoit l’aménagement de l’extrémité du parc de la congrégation des Sœurs de Saint-Charles. Cet espace sera remodelé en parc public avec reconstitution en plein air d’un mur d’escarpe, à l’aide de matériaux archéologiques déplacés. La déconstruction a d’ailleurs commencé…

    Pour accéder à ce nouvel espace, il faudra descendre de plusieurs mètres comme si l’on accédait à un fossé. L’objectif est ainsi de proposer à quelques dizaines de mètres du site originel un espace pédagogique contribuant à « maintenir la mémoire de l’histoire de la ville ».

    Pour ses détracteurs, qui disent avoir alerté les collectivités, ce projet est « une agression » alors que le site présente un «potentiel exceptionnel ».

    « Les vestiges du bastion pourraient être facilement mis en connexion avec le parc des Sœurs de Saint-Charles qui a été installé au XIXe dans les fossés presque intacts de l’enceinte fortifiée de Charles III. Ce qui explique que le parc se trouve en contrebas de 4 à 7 m ». Les opposants au projet dénoncent aussi des constructions immobilières qui vont surplomber le parc. « Nous avons travaillé avec des jeunes professionnels bénévoles. Et nous certifions qu’il est possible de préserver la surface constructible de Nancy Grand Cœur avec des alternatives d’aménagements. Lesquelles peuvent aussi apporter une réponse à l’exigence de mémoire due à la prison Charles-III ».

    André Vaxelaire, Christian Laurent et Jacques Boulay demandent l’arrêt de la démolition engagée des vestiges de Saurupt, le report des opérations immobilières, l’examen de solutions alternatives. Une page Facebook baptisée « Halte au déni de l’Histoire et de la Mémoire : bastion de Saurupt à Nancy » vient d’être lancée. « Une pétition le sera dans les prochains jours. »

    [d’après ER]

  • Epinal (88) : les éléments de l'ancienne chapelle des hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem seront conservés

    Avec le projet de piétonisation des places de l’Âtre et Edmond-Henri, la Ville veut créer un parking en ouvrage au bas de la rue Saint-Michel. Le diagnostic archéologique a révélé la présence d’une chapelle du Moyen-Âge.

    Les immeubles du bas de la rue Saint-Michel sont voués à la destruction pour y construire un parking en ouvrage. Les investigations archéologiques menées par l'Institut de recherches archéologiques préventives ont révélé la présence de vestiges de l’ancienne chapelle des frères hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.

    De cette chapelle, il ne reste que le chœur aujourd’hui. Il se trouve au niveau du n° 11 de la rue, derrière l’ancienne boulangerie du rez-de-chaussée jusqu’au toit. La chapelle date du Moyen Age, entre le XIIe et le XIIIe siècle. Les archéologues n’ont pas encore déterminé la date exacte mais ils ont tout de même pu observer trois phases de construction : au Moyen Âge, au XVIIIe et XIXe.

    « Sur le plan d’Epinal de Nicolas Bellot datant de 1626, on distingue bien la chapelle », précise Jacques Grasser, adjoint chargé du patrimoine historique, sur les lieux des recherches. À l’époque, la chapelle allait jusqu’à la moitié du parking actuel.

    La mission de diagnostic s’est effectuée en deux temps à savoir le sous-sol d’une part et le bâtiment d’autre part. C’est dans le bâti que les découvertes ont été les plus remarquables. Les dix jours de fouilles ont permis aux archéologues de mettre au jour des vestiges on ne peut plus classiques pour une chapelle à savoir des fenêtres, un lavabo, un placard ou encore un oculus. Pas de surprise donc.

    Mais c’est seulement une petite partie de la chapelle qui est encore debout aujourd’hui, la plus grande partie a déjà été détruite lors des démolitions précédentes en 1985 et 1995. « Si elle avait été bien conservée on aurait pu inclure la chapelle dans le parking, imagine Michel Heinrich, mais vu son état ça me paraît compliqué ». En revanche, certains éléments comme le lavabo, les fenêtres, l’oculus pourraient être conservés. « On travaille avec la société d’émulation des Vosges à ce sujet », continue le maire.

    Epinal est une ville historique dotée d’un patrimoine régulièrement fouillé. D’une manière générale, « le patrimoine lorrain est assez bien conservé », note Ivan Ferrarosso, archéologue à l’INRAP.

    Les travaux de démolition des immeubles situés en bas de la rue Saint-Michel (du n° 11 au n° 17) devraient commencer à la fin du mois de mars. Le parking en ouvrage devrait être, quant à lui, opérationnel à la fin de l’année.

    (D'après Vosges Matin)

  • Le gisement de Crévéchamps : du Néolithique à l'époque romaine dans la vallée de la Moselle

    Quarante hectares de gravière sondés, des vestiges reconnus sur quinze hectares : une fenêtre d'une surface exceptionnellement vaste s'est ouverte entre 1989 et 1994 sur l'historie ancienne de la vallée de Moselle près de Crévéchamps, en Meurthe-et-Moselle. Avec 7000 structures relevées, Marie-Pierre Koenig et son équipe ont dû respecter une méthodologie rigoureuse pour établir comment, en deux millénaires, les hommes ont colonisé ce fond de vallée soumis aux divagations de la rivière. Grace au regroupement des structures par ensembles fonctionnels, à leur examen typologique, à leur intégration dans un paysage reconstitué par l'analyse environnementale, grâce aussi à une remarquable étude de la céramique des âges du Bronze et du Fer étayée par la comparaison avec de nombreux sites en Europe du Nord, les auteurs proposent un schéma d'évolution de l'occupation qui fait d'ores et déjà référence.

    Les défrichements débutent au Néolithique. Durant toute la protohistoire, l'habitat va se densifiant : palissades, chemins et fossés suivent les délimitations naturelles formées par les anciens chenaux tandis que les dômes gravillonneux des exploitations se déplacent cycliquement. Par les suite, les gallo-romains drainent et cadastrent le terroir. Des fermes y perdurent, héritières des traditions gauloises, mais l'activité se diversifie avec l'ouverture d'une vaste argilière - jusqu'à ce qu'au IIe s. après JC une inondation conduise les hommes à délaisser cette zone trop humide.

    Le chercheur et le curieux trouverons dans ce fort volume matière à asseoir leur réflexion par l'examen d'une iconographie soignée et d'une importante documentation regroupée en fin d'ouvrage : catalogue de la poterie, descriptif des bâtiments, datations, index des structures, plans généraux...

    Une belle étude qui permet de mieux appréhender l'occupation humaine de ce territoire du Bayonnais situé au sud de Nancy.

     

    ‡ Le  gisement de Crévéchamps. Du Néolithique à l'époque romaine dans la vallée de la Moselle, Marie-Pierre Koenig (dir.), éditions FMSH, 2016, 467 p., ill. (55 €).

  • Nancy : fouilles archéologiques sur le site de l'ancienne prison Charles-III

    Dans le cadre de l'aménagement du quartier "Nancy Grand Cœur", une fouille archéologique est menée par une équipe d'archéologues de l'Inrap à Nancy, sur l'emplacement de l'ancienne prison Charles III. Objectif : permettre d'établir une lecture archéologique plus précise du terrain à partir du XVIIe siècle.

    C'est une immersion dans l'histoire et dans le patrimoine de Nancy. Dans le cadre du projet d’aménagement « Nancy Grand Coeur », porté par le Grand Nancy et la Solorem, une fouille, sur prescription de la Drac de Lorraine est actuellement menée par les archéologues de l’Inrap jusqu’au 8 juin 2016. 

    Une fouille prescrite suite à un diagnostic effectué sur 30 588 m², entre juin et août 2011, en préalable de la seconde phase d’aménagement de cette ZAC. Pour mémoire, un premier secteur de ce vaste projet de restructuration urbaine d’environ 8 hectares autour de la gare de Nancy avait déjà fait l’objet d’un suivi archéologique des travaux en 2010 et 2011, lors d’un terrassement au niveau de l’ancien bastion Saint-Thiébaut. 

    La fouille actuellement en cours à l’emplacement de l’ancienne prison Charles III est menée en amont de la 2ème phase d’aménagement et concerne 9000 m². Selon les équipes de l'Inrap Nancy, la fouille se basera sur une période bien précise de l'histoire à savoir le front bastionné établi avant 1630 et détruit en 1697 à la suite du traité de Ryswick qui mirent fin à la guerre entre Louis XIV et la Ligue d'Augsbourg, composée d'une large coalition européenne. Seront alors étudiés "les vestiges restants après destruction et l’intégration de ces lignes de défense dans la trame urbaine nancéienne à partir du XVIIe siècle." 

    En 2015, les archéologues ont déjà fouillé la zone voisine de l’ancien grand parking situé devant la caserne des pompiers Joffre, où ils ont mis au jour un mur de l’ancien bastion de Saurupt, construit au début du XVIIe siècle, en 1630, sur décision de Charles III, et détruit par Louis XIV en 1697.

    Grâce à ces premières fouilles, les archéologues ont pu enrichir leurs connaissances sur le positionnement précis du rempart. Ils ont trouvé l’escarpe du mur côté ville, avec son soubassement.

    Ils ont pu constater que le mur avait une épaisseur de 3 à 4 mètres, et qu’il a été miné à la poudre noire. Avec les fouilles qui démarrent cent à deux cents mètres plus loin, sur le site de l’ancienne prison, en haut de la rue Charles-III, les archéologues espèrent affiner leurs connaissances sur l’ancien bastion.

    Il s’agit pour eux de repositionner l’ouvrage sur les cadastres de la ville. Ils se sont en effet rendu compte que, dans le détail, les murs ne sont pas construits comme ils apparaissent sur d’anciennes gravures.

    Ces fouilles vont également leur permettre de mieux comprendre comment les remparts ont été construits, puis démolis. Les fouilles ont démarré fin mars par un décapage de la zone. Il s’agit de la phase où les vestiges sont peu à peu dégagés.

    La durée du chantier a été calibrée en fonction de l’importance des vestiges à fouiller : deux mois et demi. La fin des recherches est prévue début juin.

  • Quand les gallo-romains étaient à Bulgnéville...

    [L'Abeille]

  • Bulgnéville (88) : une villa rurale du Ier siècle mise au jour

  • Bulgnéville (88) : une ferme gallo-romaine mise au jour

                                                                   [Vosges Matin]

  • Des éléments de fortification du XVIIe siècle mis au jour à Nancy

    Les archéologues de l’Inrap continuent leurs sondages sur le chantier du nouveau quartier Nancy Grand-Cœur, boulevard Joffre, à proximité de la gare.

    Ils ont mis au jour tout récemment les vestiges du bastion de Saurupt, construit au XVIIe siècle sous le duc Charles III puis détruit par ordre de Louis XIV lors de l'invasion française. « Le but de ce diagnostic archéologique est d’estimer l’état de conservation ...des fortifications », explique Jude Rémy, archéologue responsable de l’opération. « Nous sommes sur un ouvrage avancé et nous cherchons l’extrémité du bastion. Pour l’instant, nous avons trouvé l’escarpe du mur côté ville, avec le soubassement. Le mur a une épaisseur de 3 ou 4 mètres et a été miné à la poudre noire ». Les diagnostics archéologiques menés depuis plusieurs semaines sur le chantier poursuivent plusieurs objectifs : repositionner l’ouvrage sur les cadastres de la ville et donner des informations aux archéologues sur la façon dont ont été construites et démolies les fortifications. « Les sondages que nous effectuons nous permettent de redessiner très précisément sur un plan les fortifications qui existaient à l’époque de Charles III », souligne Jude Rémy. « On se rend compte aujourd’hui dans le détail que les murs ne sont pas construits comme ils apparaissent sur d’anciennes gravures ».

    Prochainement, les archéologues entameront un nouveau sondage, près de la caserne des pompiers, afin d’en savoir plus sur le profil des fossés.

    [source : ER]

  • Nancy : les archéologues de l’Inrap ont mis au jour un pan de mur de l'ancienne fortification

    Les archéologues de l’Inrap ont mis au jour un pan de mur de l'ancienne fortification de la cité ducale sur le chantier Nancy Grand Coeur, boulevard Joffre.

    Ce n’est pas vraiment une découverte… Mais plutôt une confirmation ! Un sondage archéologique réalisé sur le chantier du nouveau quartier Nancy Grand-Coeur, boulevard Joffre, a permis aux archéologues de l’Institut national de recherches archéologiques préventives de mettre au jour un mur de l’ancienne enceinte bastionnée construite au début du XVIIe siècle sous l’impulsion de Charles III. L’énorme trou creusé sur le parking Joffre a été rebouché hier. Il avait été réalisé par un engin de chantier afin de permettre aux spécialistes d’effectuer des relevés et d’enrichir leurs connaissances sur le positionnement précis du rempart.

    « Les diagnostics sont faits en amont du chantier en lien avec l’aménageur », explique Marie Zanon, représentant la Solorem à qui la maîtrise d’œuvre du chantier Nancy Grand-Cœur a été confiée. « Cela n’entraîne pas de retard pour le chantier car, comme tous les gros aménageurs, la Solorem a intégré les sondages et fouilles archéologiques préventives dans son calendrier. Nous savons bien que nous sommes sur l’emprise des anciens bastions de la ville… »

    Alors que les entreprises termineront la pose du réseau de chauffage urbain, les archéologues réaliseront un nouveau sondage sur le chantier situé en face du building Joffre.

    En 2011, des fouilles préventives effectuées sur le chantier du Centre Prouvé avaient déjà permis de mettre au jour la partie inférieure de ce qui fut le bastion Saint-Thiébaut, le long des voies SNCF. Une découverte qui a donné l’occasion à l’Inrap d’en savoir plus sur les techniques de construction de l’époque.

    On se souvient aussi qu’en 2008, les sondages archéologiques réalisés en préalable à la requalification du site de l’ancienne imprimerie Berger-Levrault avaient mis en évidence des vestiges de la citadelle, le bastion Le Marquis, ainsi que l’ancien cimetière dit des Trois-Maisons créé au XVIIIe siècle.

    [source ER]

  • Les Gaulois en congrès en Lorraine

    [ER]

  • Nancy : colloque "Pierre à pierre - Ier s. av. JC au XVIIe s." les 5-6 novembre 2015

  • Damblain (88) : "Elle était là, sous vos pieds.. : la villa gallo-romaine de Damblain"

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  • Epinal : voyage dans les Vosges antiques au musée départemental

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    [Vosges Matin]

  • Un atelier de métallurgie du Moyen-Âge découvert à Champigneulles

    De septembre à mi-octobre 2013, des archéologues de l'Inrap mène une fouille sur le site de Bellefontaine, en amont de la construction d'un deuxième réservoir d'eau par la mairie de Champigneulles.

    fouille_inrap.jpgAu cours de cette fouille archéologique, les chercheurs de l'Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives), en collaboration avec deux spécialistes en sidérurgie ancienne du CNRS, étudient les vestiges d'un site de production de fer des XIIIe-XVe siècles, période durant laquelle un bond technologique a révolutionné le secteur.

    Cette découverte est importante, selon l'Inrap, car peu de vestiges d'activité sidérurgique de cette époque ont été étudiés.

    La fouille se situe dans le val Saint-Barthélemy, probablement l'un des premiers sites lorrains où les nouvelles techniques de mécanisation hydraulique et de production de fonte ont été mises en œuvre.

    L'équipe d'archéologues a mis au jour un atelier organisé en deux parties : d'un côté la production de fer et de l'autre la gestion des déchets. Dans cette partie se trouve un crassier, un monticule d'environ trente mètres de long et quinze mètres de larges qui contient les résidus issus de la fabrication du métal.

    Six fours à usage différents ont été identifiés sur le site. Des bas-fourneaux, qui ont servi à la réduction du minerai lorrain, la "minette", afin de le transformer en fer. Ce dernier était retravaillé, avec des passages successifs du foyer de forge au martelage, pour aboutir à un bloc de fer forgeable.

    Aucune trace de production d'outils finis en fer n'a été repérée sur le site pour l'instant.

    [d’après France 3 Lorraine]

  • Robécourt (88) : la villa gallo-romaine de Damblain révélée au grand public

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    [Vosges Matin]

  • Journées de l'Archéologie à Robécourt (88) : découvrir la villa gallo-romaine de Damblain

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    [l'Abeille]

  • Robécourt (88) : conférence sur la villa gallo-romaine de Damblain

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    [L'Abeille]

  • Robécourt (88) : A la découverte de la villa gallo-romaine de Dambain avec l'Inrap

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  • Grand-la-Romaine (88) : une maison de maître des Ier-IIIe siècles

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    [source : Rapport d'activité IRAP 2011]

  • La première université de Pont-à-Mousson exhumée

    Le lycée Marquette de Pont-à-Mousson est construit exactement là où se trouvait la prestigieuse première université de Lorraine. Des fouilles archéologiques ravivent le passé.

     

    lorraine,pont a mousson,université,charles iii,duc de lorraine,inrap,lycée marquette,jésuitesÀ genoux sur un coussin en caoutchouc, coiffées d’un chapeau de toile à larges bords, elles grattent le sol avec une minuscule brosse et un petit couteau… De loin, on se croirait dans un roman d’Agatha Christie, dans la vallée du Nil. Retour à la réalité, on est… à Pont-à-Mousson, dans la cour du lycée Marquette, à l’ombre de l’église Saint-Martin. C’est ici que l’Inrap (Institut régional de recherches archéologiques préventives) a installé son chantier d’été. Deux mois de fouilles pour savoir tout ce que recèle le sous-sol, avant de livrer le site à l’aménageur, qui construira une demi-pension.

     

    Sous la houlette de Lonny Bourada, archéologue, la petite équipe s’emploie à dégager les vestiges de la première université de Lorraine. Car c’est ici, à égale distance de Nancy et de Metz, qu’en 1572, le duc Charles III décide d’implanter la première université de Lorraine. Elle sera confiée aux Jésuites, avant que la Guerre de Trente Ans n’ait raison de ce bel outil du savoir. On y enseignait le droit, la médecine, les arts et la théologie. Les fouilles ont mis au jour des vestiges de caves voûtées. On se trouvait sans doute dans le secteur des cuisines. « Bien sûr, ce n’est pas une villa antique ou une nécropole mérovingienne, mais on a trouvé un réseau de murs assez important et encore difficile à dater », observe l’archéologue.

     

    Les strates racontent l’histoire de l’activité humaine et de la ville. C’est à cet endroit que vient s’installer, après 1870, pendant l’annexion, la famille Adt, qui fuit Forbach et va fabriquer des petits meubles en papier mâché très en vogue au XIXe siècle. On trouve trace de l’activité avec des débris de coquilles d’ormeaux. Le fond du coquillage est joliment irisé, nacré. « Ça servait probablement à la décoration des objets fabriqués ici », hasarde Lonny Bourada.

     

    Jusqu’au 30 août, les archéologues de l’Inra vont fouiller et mettre au jour la totalité du site, faire des relevés, reproduire les vestiges qu’ils exhumeront. Les échantillons les plus intéressants seront envoyés à un laboratoire. Un remblai engloutira l’excavation.

     

    [Le Républicain Lorrain]

     

     

    Des trouvailles archéologiques pieusement conservées

    la-quasi-totalite-des-fouilles-entreprises-aujourd-hui-selon-jean-marie-blaising-ingenieur-c.jpgLes deux archéologues, pinceau à la main, lavent méticuleusement des morceaux d’une fresque gallo-romaine découverte lors de fouilles près de Strasbourg. La pièce qu’ils tentent de reconstituer comme un puzzle de pierre est rare. Ils acceptent la photo, tergiversent et finalement renoncent pour ne pas trahir le secret. Lieu étrange que le local de l’Institut national d’archéologie préventive situé dans une impasse au nord de Metz, lieu de stockage, d’expertises, de confidentialité aussi. « Ils ont fait de grosses trouvailles dans un cimetière dans la Meuse, mais il ne faut pas l’ébruiter afin d’éviter les pillages », confie un archéologue. Toutes les découvertes faites lors des fouilles préventives, « la quasi-totalité des fouilles entreprises aujourd’hui », selon Jean-Marie Blaising, ingénieur chargé de recherche, passent par ici.

    Au rez-de-chaussée, sur 5000 m², les caisses en plastique sont empilées. Elles contiennent les os, sédiments, métaux… déterrés lors des chantiers les plus anodins jusqu’aux plus imposants comme le laboratoire de l’Andra à Bure ou la ligne LGV Est. « Nos interventions sont aujourd’hui bien comprises, autrefois nous étions ceux qui sauvaient les vestiges des griffes du promoteur. Aujourd’hui on serait plutôt les apaches qui partent en éclaireurs ». illustre Jean-Marie Blaising. Ici, tous les fragments sont examinés et étudiés. Les trouvailles sont parfois volumineuses, comme ce moteur d’avion installé dans la cour et découvert enfoui sur l’aérodrome de Chambley. Ou bien encore ces pirogues vieilles de 2000 ans exhumées des Sablières de Dieulouard. Mais le plus souvent, l’histoire livre des fragments. « Les pièces les plus précieuses et les mieux préservées, celles prisées par les musées proviennent le plus souvent des tombes », confie Jean-Marie Blaising. Celles trouvées dans les vestiges de villas gallo-romaines ou de villages médiévaux sont généralement en morceaux. Aux spécialistes de reconstituer. L’Inrap, parmi ses 80 salariés entre ces centres de Metz et Ludres, compte en Lorraine des chercheurs très pointus. Séverine Braguier, archéozoologue, travaille sur les restes osseux des animaux, ceux conservés dans les sols calcaires « Nous tirons des enseignements sur la chasse, l’élevage, la domestication… sur les rapports entre l’homme et l’animal », explique-t-elle. Julian Wiethold, les yeux vissés sur ses microscopes, conjugue deux spécialités : la capologie, science des graines, et l’anthracologie qui repose sur l’étude des charbons de bois. Il exhibe comme un trésor une boîte contenant du millet retrouvé à la Grange-aux-Ormes, dans un four enfoui datant de 500 ans avant notre ère. « La bouillie de millet était l’une des bases de la nourriture », annonce le chercheur.

    Une fois expertisés, les vestiges quittent les locaux messins de l’Inrap et sont entreposés pour une période plus longue dans d’anciennes caves militaires à Scy-Chazelles. Et retombent dans l’oubli.

    [Le Républicain Lorrain]

  • Journées de l'Archéologie : 22-24 juin 2012

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    ‡ Consultez le programme des animations proposées dans le cadre des Journées de l'Archéologie 2012 : Programme Journées Archéologie 2012.pdf

  • La France racontée par les archéologues

    fouilles.jpgEn dix ans, plus de 2000 fouilles archéologiques ont été menées grâce à l'archéologie préventive qui précède les chantiers d'aménagement lancés sur tout le territoire.

    Faisant la synthèse de cette moisson de résultats inédits, ce livre revisite l'histoire et la géographie de la France à la lumière des découvertes les plus marquantes. Il embrasse 200 000 ans de présence humaine. Des traces de pré-Néandertaliens dans la vallée de la Seine jusqu'aux stigmates des conflits du XXe siècle, cette fresque fait découvrir des aspects insoupçonnés de notre passé : changements climatiques, transformations des paysages, migrations et occupation du territoire, mode de vie, hiérarchies sociales, habitat, techniques agricoles, artisanales et industrielles, échanges économiques, religions, pratiques funéraires, art... Et elle nous rappelle que partout, sous nos pas les "archives du sol" attendent encore leurs découvreurs.

    Plus de 300 photos illustrent les fouilles récentes de 168 sites répartis sur 154 communes dans toute la France.

    L'ouvrage est publié à l'occasion des 10 ans de L'institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP), dont le rôle est de sauvegarder par l'étude le patrimoine archéologique touché par les opérations d'aménagement du territoire.

     

    ‡ La France racontée par les archéologues. Fouilles et découvertes au XXIe siècle, Cyril Marcigny et Daphné Bétard, éditions Gallimard - Inrap, 2012, 224 p., ill., cartes (28 €).

  • Grand (Vosges) : une villa gallo-romaine des Ier-IIIe siècles mise au jour

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    Vue aérienne de la zone fouillée à Grand (Vosges), 2011 (cliché ©Inrap)

     

    Entre juin et octobre 2011, en amont de la création d’un lotissement, une fouille menée à Grand, dans l'Ouest vosgien, par les archéologues de l'Inrap, a permis la mise au jour d'une imposante villa des Ier-IIIe siècles au pied du rempart de l’agglomération gallo-romaine.

    Vous pouvez prendre connaissance du compte rendu de fouilles en cliquant ici Grand_fouilles INRAP_2011.pdf

  • Nancy : les fouilles du cimetière des Trois-Maisons au rapport

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    [Est Républicain]

  • Grand (Vosges) : autour des découvertes archéologiques

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    [L'Abeille | nov. 2011]

  • Poussay (Vosges) : découverte d'un tronçon de voie romaine

    voie romaine poussay.jpgDébut juin, à l'occasion de l'aménagement d'un supermarché sur la commune de Poussay (Vosges, commune limitrophe de Mirecourt), un sondage de l'INRAP a mis au jour un tronçon de voie romaine proche le ruisseau du Val d'Aro qui se jette dans le Madon tout proche.

    L'équipe d'archéologues bénévoles du Cercle d'études locales de Contrexéville a été mise à contribution sur ce chantier. Ces fouilles contribuent à préciser la carte des voies romaines relevées dans l'actuel département des Vosges.

    Tous nos remerciements à Gilbert Salvini, du Cercles d'études locales de Contrexéville, pour la communication des informations sur cette découverte.

    ‡ Pour en savoir plus, consulter le document ici : voie romaine_poussay.pdf

  • Nancy : les armes de France sur le bastion Saint-Thiébaut

    Le projet d'aménagement du futur centre des congrès de Nancy sur le périmètre de l'ancien centre de tri postal se positionne à l'emplacement d'éléments du front bastionné des XVIe-XVIIe siècles protégeant le sud-ouest de la Vieille-Ville de Nancy, de constructions du XVIIIe siècle et de l'étang Saint-Jean. Depuis septembre 2010, l'Inrap intervient dans le cadre d'un suivi des travaux.

    bastion st thiebaut.jpgL'étang Saint-Jean, vaste pièce d'eau, attesté dès le XIIe siècle, a marqué la topographie du secteur jusqu'à son comblement lors de la construction de la ligne de chemin de fer en 1856. Les travaux s'étendent aussi sur l'emprise du bastion Saint-Thiébaut, élément fortifié faisant avant-corps sur l'enceinte construite à partir de la fin du XVIe siècle et qui défend les Ville-Vieille et Ville-Neuve de Nancy au cours du XVIIe siècle. La démolition des fortifications, imposée en 1698 par le traité de Ryswick, met un terme à la vocation militaire de cette zone, mais le tracé du bastion reste inscrit dans le parcellaire jusqu'au XXe siècle.

    La démilitarisation de l'enceinte en 1698 implique le comblement du fossé défensif. Il semble que des pans entiers des élévations du bastion ont été renversés afin de constituer un mur de barrage afin de condamner l'alimentation en eau provenant de l'étang Saint-Jean. Parmi ces éléments de remblais, une imposante partie de la pointe a basculé dans l'étang.

    Fouilles bastion st-thiébaut nancy 2011 008.jpgLe parement en briques de la pointe du bastion comporte une chaîne d'angle maçonné en pierre de taille dans laquelle a été inséré un blason sculpté. Composé d'un assemblage de bloc, il figure un globe décoré de trois fleurs de lys surmonté d'une couronne et flanqué de fûts de canons, étendards, trompe et hausse-col. Ce blason aux armes du roi de France marque probablement la prise de la ville par les Français en 1633, au début de la guerre de Trente Ans.

     

    Fouilles bastion st-thiébaut nancy 2011 002.jpg

    [clichés © H&PB]