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  • Zoom sur saint Nicolas... Un autre regard sur le Saint Patron des Lorrains

    st nicolas.jpgEn trois chapitres, ce sympathique ouvrage jette un regard original sur le grand saint patron des Lorrains : saint Nicolas. La vie exceptionnelle de saint Nicolas est relatée sur quatorze tableautins de bois peints à l'intention des pèlerins de Saint-Nicolas-de-Port. Les miracles qui sont évoqués sur ces peintures correspondent à ceux qui figurent sur certaines icônes byzantines. Mais ici, saint Nicolas porte une mitre comme les évêques latins et les images nous parlent d'autant plus qu'elles sont peintes à la manière occidentale.

    C'est à travers ces images que nos ancêtres connaissaient leur saint patron. le vrai saint Nicolas n'est pas loin et chacun des hauts faits présentés est à l'origine d'un patronage, d'une légende ou d'un usage.

    En dehors de Marie, aucun saint n'a connu dans la Chrétienté une aussi grande popularité que saint Nicolas dont le culte est présent en Lorraine depuis près de mille ans. Il est au coeur de notre histoire et ne cesse d'être une référence ; il est le point de convergence de toutes les composantes de notre région. Son image est présente sur nos chemins, dans nos églises et jusque dans nos foyers.

    Très tôt, les marchands se sont placés sous son patronage et parcouraient l'Europe pour se retrouver sur les grandes foires. Saint Nicolas qui est au coeur des échanges, est aussi au coeur de la fête, cette fête de lumière, cette merveilleuse fête des enfants que toute la Lorraine célèbre le 6 décembre, jour de sa naissance au Ciel.

    Dans cet album magnifiquement illustré, Saint Nicolas vient à notre rencontre ; sa vie, son patronage et son intervention dans la vie quotidienne des Lorrains nous sont présentés avec talent grâce aux textes de Jean-François Tritschler, chancelier de la confrérie Saint-Nicolas de Yutz, et aux clichés de Denise Bloch qui a su traduire sa curiosité pour le saint patron des Lorrains dans ses représentations les plus variées provenant des quatre coins de la Lorraine.

    Un "zoom" qui fera découvrir au curieux le saint Nicolas des Lorrains tel qu'on le connaît, mais surtout tel qu'on ne le connaît pas.

     

    ‡ Zoom sur saint Nicolas, Denise Bloch et Jean-François Tritschler, éditions Association d'idées, 2013, 109 p., ill. (35 €).

  • Connaissez-vous le Graoully ?

    Graouilly. Ce seul nom parle à l'imaginaire de tout habitant de Metz. Toutefois, cette figure de monstre emblématique d'une cité a une présence bien discrète dans la ville...

    graoully.jpgLes Musées de la Cour d'Or de Metz explorent les légendes et la petite histoire du monstre messin, en s'attachant à préciser son identité. Cette exposition présente des oeuvres de natures et d'époques diverses évoquant le Graoully qui révèlent la permanence d'un thème ancré dans l'identité urbaine.

    Né au début du Moyen Âge de l'imaginaire chrétien qui l'érigea en symbole du paganisme vaincu par la prédication de saint Clément - éternel combat du bien contre le mal -, le Graoully est indissociable du nom du premier évêque messin. Légitimé par des chroniques et vies de saints, le serpent aux allures de dragon a trouvé son plein épanouissement au Moyen Âge et au début de l'époque moderne, au gré des cérémonies religieuses et populaires. L'exposition Graoully, histoires d'un monstre urbain regroupe un ensemble de sculptures, d'objets, d'oeuvres dessinées, gravées ou peintes du Moyen Âge à nos jours plongeant le visiteur dans l'univers formel et symbolique de ce monstre intrinsèquement lié à la ville qui l'a vu naître.

    Au fil des siècles, le Graoully a pris des formes très diverses, du serpent-dragon médiéval au dragon chinois de l'image populaire de 1850. D'abord représenté sous un aspect conforme au sens médiéval du terme draco, mi-serpent, mi-dragon, le Graoully a pu devenir chimère ou crocodile sous la plume de conteurs au XXe siècle. Son nom actuel, apparu au XVIe siècle, dérive peut-être d'une racine indo-européenne en Gr- évoquant son caractère redoutable, puis de l'ancien allemand groeulich qui signifie horrible, abominable.

     

    >> Graoully. Histoires d'un monstre urbain, exposition présentée aux Musées de Metz-Métropole La Cour d'Or à Metz jusqu'au 8 mars 2010.

     

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    Vie de saint Clément, manuscrit, vers 1380, Bibliothèque de l'Arsenal, Paris.
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    Saint Clément et le Graoully, XVIe s., Musées de Metz.
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    Le Graoully de Metz, Horace Castelli, 1872, Bibliothèques de Metz.
  • Toussaint et Commémoraison des Fidèles Trépassés en Lorraine

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    1er novembre, fête de la Toussaint, l'Eglise catholique invitent les croyants à fêter dans la joie tous les saints du Ciel qui furent des témoins de la foi au cours des siècles.

    Et le 2 novembre est plus spécialement consacré à la Commémoraison des Fidèles Trépassés, complément de la fête de la Toussaint. Deux fêtes religieuses qui concrétisent le dogme de la "communion des saints", associant les vivants et les morts dans une même prière.

    En Lorraine, la Commémoraison des Défunts a toujours été une fête liturgique très suivie : Toussaint et souvenir des fidèles défunts ne formant souvent qu'une seule et même fête dans l'esprit des lorrains. En témoigne ce tableau d'Emile Friant représentant une famille en grand deuil se rendant au cimetière le jour de la Toussaint (1886).

     

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  • Bleurville : célébration de la fête de Saint Pierre par un prêtre malien

    La communauté paroissiale de Bleurville a eu la joie de célébrer la fête patronale de la saint Pierre-aux-Liens avec un prêtre malien actuellement en stage dans les Vosges.

     

    bleurville fête patronale père jonas 12.07.09 006.jpgA l'occasion de la fête patronale de Bleurville, la messe a été chantée par le Père Jonas, d'origine malienne. Il est actuellement en stage dans le Sud-Ouest vosgien dans le cadre d'une opération de découverte des méthodes d'organisation agricole et de développement rural. Il poursuit des études en Belgique avant de rejoindre son diocèse malien pour y mettre en place des actions de développement auprès des populations chrétiennes locales fortement soumises à la pression des musulmans soutenus par l'Arabie Saoudite.

     

    Lors de son homélie, le Père Jonas a partagé la joie de la fête avec les fidèles puisqu'il fêtait également en cette fête de Saint-Pierre-aux-Liens le 17ème anniversaire de son ordination sacerdotale. Un aniversaire partagé par les catholiques de la grande paroisse qui l'ont salué par une salve d'applaudissements. Rappelons que l'abbé Villaume, actuel curé de la grande paroisse Notre-Dame de la Saône, fut durant 30 ans prêtre fidei donum au Mali où il était responsable de la catéchèse. Juste retour des choses dirions-nous, en recevant aujourd'hui dans l'Eglise qui est en France, un prêtre formé par des missionnaires européens.

     

    Le Père Jonas poursuit sa découverte du monde rural vosgien encore quelques jours avant de repartir en Belgique. La paroisse Notre-Dame de la Saône espère le revoir un prochain dimanche.

  • Bleurville fête son patron saint Pierre-aux-Liens

    La paroisse de Bleurville fête traditionnellement le deuxième dimanche de juillet le saint patron de son église : saint Pierre-aux-Liens.

     

    st pierre église st pierre.jpgDans l'ancienne liturgie romaine de l'Eglise catholique, la fête de Saint Pierre-aux-Liens était célébrée le 1er août. Mais, pour des questions liées à la vie agricole du village, les édiles décidèrent, à la fin du XIXe siècle, de déplacer la fête entre la fin de la fenaison et le début des moissons, à un moment où les cultivateurs connaissaient un peu de répit dans les travaux des champs.

     

    Pourquoi fêter saint Pierre-aux-Liens ? Voici ce que nous dit l'abbé Jaud dans sa Vie des Saints pour tous les jours de l'année, parue en 1950 :

     

    "Hérode Agrippa, roi des Juifs, après avoir condamné à mort saint Jacques le Majeur, l'an 43, fit emprisonner saint Pierre. Les fidèles, à la nouvelle de l'arrestation du chef de l'Église, se mirent aussitôt en prière, et Dieu les exauça.

    Le Prince des Apôtres, chargé de chaînes, était gardé nuit et jour par seize soldats, dont quatre faisaient tour à tour sentinelle dans la prison autour de lui; les autres gardaient les portes. La nuit même qui précédait le jour marqué pour l'exécution, Pierre dormait paisiblement au milieu de ses gardes, quand tout à coup la prison fut éclairée d'une lumière céleste. Un Ange apparaît, le réveille et lui dit : "Levez-vous promptement, prenez votre ceinture, vos vêtements et votre chaussure, et suivez-moi." Au même instant les chaînes tombent de ses mains ; stupéfait, il obéit, et traverse sans obstacle, à la suite de l'Ange, le premier et le second corps de garde. Une porte de fer était à l'entrée du chemin qui conduisait à l'intérieur de Jérusalem ; cette porte s'ouvre d'elle-même. Ils vont ensemble jusqu'au bout de la rue, et l'Ange disparaît.

    Pierre avait cru que tout ce qui se passait n'était qu'un songe ; mais, persuadé alors de la réalité de sa délivrance, il en bénit le Seigneur en disant : "Je reconnais maintenant que Dieu a envoyé véritablement Son Ange et qu'Il m'a délivré de la main d'Hérode et de l'attente cruelle du peuple juif." Il se rend alors à la maison de Marie, mère de Marc, son disciple, où se trouvait une foule en prière. Pierre frappe à la porte, et la jeune fille qui se présente pour ouvrir, ayant distingué la voix de Pierre, court l'annoncer dans l'intérieur de la maison. Personne n'y voulait croire : "Vous êtes folle !" dit-on à cette fille. "C'est son Ange," disaient les autres. Pierre continuait à frapper. Quelle ne fut pas l'explosion de joie lorsque la porte fut ouverte et que l'on reconnut saint Pierre ! L'Apôtre raconta la merveille que Dieu venait d'accomplir.

    Les fidèles se firent un devoir de recueillir les précieuses chaînes de saint Pierre et les conservèrent avec un religieux respect. Plus tard, on recueillit aussi avec soin les deux chaînes vénérables portées à Rome par le chef des Apôtres. À peine furent-elles placées l'une près de l'autre, qu'elles s'unirent ensemble, de manière qu'il fut impossible d'y reconnaître aucune soudure.

    Depuis ce temps, l'Église fait plus de cas de ces précieuses chaînes que des plus riches trésors, elles sont précieusement vénérées dans l'église de Saint-Pierre-aux-Liens [à Rome]."

     

    chaînes de st pierre à rome.jpgL'église de Bleurville possède deux statues de l'apôtre Pierre, représenté avec son attribut traditionnel : les clés. Cependant, elle ne compte pas parmi son riche mobilier de représentation de Pierre enchaîné. On conservait encore à l'église paroissiale, jusqu'au début du XXe siècle, des "reliques" de chaînes censées avoir été portées par saint Pierre lui-même. Ces objets vénérés par les fidèles comme symboles de foi ont, semble-t-il, disparu.

     

    Bleurville fête patronale1.JPGLa fête religieuse célébrée lors de la messe dominicale (10h00) est prolongée par la fête populaire : la population peut se divertir sur la place des Ponceaux avec les animations foraines et, depuis plusieurs années, dès le samedi soir avec une brocante et la possibilité de se restaurer sur place dans une excellente ambiance. Jusque dans les années 90, un bal monté sur la Place des Ponceaux accueillait le samedi soir les amateurs de danse. Dans certaines famille, la tradition du repas de la fête reste encore une réalité de nos jours.

     

    Ces fêtes patronales tendent malheureusement à disparaître : pour des raisons liées à la pratique religieuse tout d'abord et puis pour des motifs liés à l'évolution de la notion même de fête. Désormais, nos contemporains ne se satisfont plus des animations foraines considérées comme désuètes : il faut de la nouveauté... que l'on va chercher souvent loin de chez soi.

     

    Bonne fête patronale aux Bleurvillois sous la protection du prince des apôtres, saint Pierre !

     

    Programme de la fête patronale de Bleurville :

     

    >> samedi 11 juillet, de 14h à 21h : brocante sur le stade municipal

    >> en soirée : buvette et dégustation d'escargots de Bourgogne préparés par le comité de jumelage Bleurville-Chichery

    >> dimanche 12 juillet, 10h : messe en l'église Saint-Pierre-aux-Liens puis animations foraines sur la place des Ponceaux

  • Un pèlerinage pour la Saint Nicolas d'été

    L'association Pèlerins de Lorraine propose le 1er juin à tous ceux qui souhaitent s'associer spirituellement aux pèlerins du pèlerinage de Pentecôte Paris-Chartres, un pèlerinage sur les routes lorraines à l'occasion de la Saint Nicolas d'été.

     

    icône st nicolas.jpgLe lundi de Pentecôte, Saint-Nicolas-de-Port fête traditionnellement son saint patron lors de la Saint Nicolas d'été. L'association Pèlerins de Lorraine invite les lorrains à pèleriner entre Laneuvelotte (à l'est de Nancy) et Saint-Nicolas-de-Port le 1er juin selon le programme suivant :

     

    >> Dimanche 31 mai

    9h15 messe en l'église Saint-Pierre de Nancy (à côté de l'hôpital Central)

    16h30 en l'église Notre-Dame de Bonsecours de Nancy, vêpres de Pentecôte et Salut au Saint Sacrement

     

    >> Lundi 1er juin

    10h00 au Tremblois, à Laneuvelotte, départ vers Saint-Nicolas-de-Port

    12h00 repas tiré du sac

    15h00 en la basilique de Saint-Nicolas-de-Port, messe de la Saint Nicolas d'été et procession en souvenir de la Translation des reliques du patron des Lorrains de Myre (actuelle Turquie) à Bari (Italie) en 1087

     

    Distance à parcourir : 16 kilomètres de marche spirituelle !

     

    >> Renseignements : pelerinsdelorraine@hotmail.fr

  • Lignéville : la chapelle Saint-Basle rachetée par la commune ?

    Le conseil municipal de Lignéville, petit village vosgien des environs de Vittel, a eu récemment à examiner une proposition de l'évêché de Saint-Dié. Le diocèse vosgien propose en effet à la commune de Lignéville de racheter l'ancienne chapelle Saint-Basle pour l'euro symbolique.

     

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    La chapelle Saint-Basle de Lignéville

     

    La question doit être de nouveau examinée lors d'un prochain conseil municipal.

  • Bleurville : la fête de Saint Maur bien vivante… au 18ème siècle

    Si aujourd’hui le second patron de la paroisse est bien oublié, il n’en fut pas toujours ainsi. Notre saint était encore fort vénéré à la veille de la Révolution.

     

    En effet, les archives de la commune conserve la trace d’une délibération du conseil général de Bleurville (l’ancêtre du conseil municipal) du 13 décembre 1791 qui décide de confier au peintre et sculpteur local Jean-Baptiste Bourgeois « les deux châsses des Saints ci-devant à la chapelle Saint Maur pour les arranger, dorer les filets et les colonnes ainsi que les pièces de sculpture qui sont dessus, dont l’un est cassé. Le dit entrepreneur en fera une autre pièce neuve pareille à son pendant aussi doré et le reste d’une couleur analogue (…) ». Et de poursuivre : « de suite les poser sur deux barreaux de fer adaptés après le mur de chaque côté de la chapelle du présent Saint Maur ».

     

    Ces deux châsses contenant les restes des martyrs Bathaire et Attalein ont été réalisées probablement dans la seconde moitié du 18ème siècle, à une époque où l’église prieurale connu quelques travaux d’embellissement. Elles étaient conservées à l’église des bénédictins avec les statues de saint Maur et des deux martyrs. En 1791, lors de la fermeture du prieuré, le mobilier fut transféré à l’église Saint-Pierre. Désormais, le culte de saint Maur, auquel était associé la vénération des restes des deux martyrs, se poursuivra à l’église paroissiale.

     

     

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    Châsses en bois des SS. Bathaire et Attalein

     

    Ces reliquaires en bois, après avoir été déposées lors de la restauration de l’église dans les années 60 et entreposés dans le grenier du presbytère, sont aujourd’hui présentées au musée de l’abbaye : conçues et fabriquées par un menuisier local, elles sont dans le plus pur style du Siècle des Lumières et portent le monogramme des saints Bathaire et Attalein tel que peint par J.-B. Bourgeois. Les reliques de nos martyrs étaient présentées à la vénération des fidèles lors de la grand’messe de la Saint-Maur célébrée chaque 15 janvier. Et l’on venait de toutes les paroisses voisines pour prier celui qui était réputé guérir de nombreux maux.

     

    Le culte de saint Maur disparu en deux temps. Sur le plan profane, le bal de la Saint-Maur, qui se tenait à la salle des fêtes et où se retrouvait la jeunesse du village, disparu dans les années 70. Au spirituel, la vénération des reliques lors de la messe célébrée le dimanche le plus proche du 15 janvier, prit fin avec le départ de l’abbé Houot en 1993. Jusqu'en 1968, la solennité de la Saint Maur était célébrée le jour même de la fête, même si cela tombait en pleine semaine ; cette tradition liturgique fut encore pratiquée par les curés Baderot, Brice et Daval.

     

     

    Restait le repas de la Saint-Maur. Il était une pause au milieu de l’hiver, à un moment où les travaux agricoles étaient au ralenti et où les hommes fréquentaient plus la boutique du forgeron pour discuter. Les familles pouvaient alors prendre le temps de recevoir la parenté proche. Le repas pouvait s’éterniser, les discussions allaient bon train tout en dégustant la mirabelle de la dernière récolte ! Sur les coups de 17h00, il fallait songer à aller arranger les bêtes et traire les vaches… C’était pour mieux se retrouver à la fête d’été. Si quelques familles conservèrent quelque temps la tradition du repas, celle-ci disparue rapidement, n’ayant plus lieu d’être puisque n’étant plus soutenue par une pratique religieuse visible.

     

    La messe de la Saint-Maur s’inscrivait dans un cycle rituel de début d’année qui comptait la cérémonie des vœux au curé de la paroisse. Celle-ci se déroulait à l’issue de la messe du Jour de l’An ; les conscrits de l’année accompagnés des fidèles présents et des enfants de chœur venaient à la queue leu leu à la sacristie souhaiter la bonne année à Monsieur le Curé. Cette coutume disparut au début des années 70.

     

    D’une manière générale, nos fêtes patronales ont évolué sous l’influence de la télévision et des nouveaux modes de communication qui ont créé un esprit individualiste et, surtout, la recherche permanente de la nouveauté dans nos fêtes modernes. Il faut désormais étonner alors que nos fêtes locales étaient – forcément – marquées du sceau de la tradition donc synonymes d’ennui et taxées de « ringardise ». Et pourtant, « tradition » signifie bien « transmettre », non ?

  • Noël approche...

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    L'Adoration des bergers (détail), Le Tintoret (1518-1594)

     

    Bientôt Noël...

    Histoire & Patrimoine Bleurvillois vous souhaite un joyeux et saint Noël !

    La paroisse Saint-Pierre de Nancy, et l'abbé Florent Husson, nous prient d'annoncer les horaires des messes de Noël célébrées selon le Missel de 1962 en l'église Saint-Pierre, avenue de Lattre-de-Tassigny à Nancy (à côté de l'hôpital Central) :

    >> Messe de la Vigile le 24 décembre à 18h30

    >> Messe de la nuit de Noël le 24 décembre à minuit

    >> Messe de l'aurore le 25 décembre à 8h00

    >> Messe du jour de Noël le 25 décembre à 9h25

     

    Dans les Vosges, à la paroisse Notre-Dame de la Saône (Monthureux-sur-Saône - Bleurville) tous les paroissiens et fidèles sont invités à venir célébrer Noël autour de l'abbé Charles Villaume lors de la messe de la nuit et celle du jour (Missel de Paul VI).

    Consultez le programme dans le bulletin paroissial de Notre-Dame de la Saône de novembre et décembre.

    Infos sur la paroisse Saint-Pierre de Nancy sur http://www.eglise-st-pierre-nancy.fr

  • Images du défilé de Saint-Nicolas 2008 à Nancy

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    La ville de Nancy a repris cette année l'image d'un Saint Nicolas traditionnel juché sur un bâteau et entouré d'angelots.
    C'est un aspect méconnu de sa légende dorée, puisque saint Nicolas - alors évêque en Lycie (Asie mineure, Turquie actuelle) - sauva du naufrage des marins en perdition en mer.
    [clichés H&PB]

  • Le "spécialiste" italien de Saint Nicolas en visite en Lorraine

    Du 9 au 12 décembre, le Père Gerardo Cioffari, dominicain italien, sillonnera la Lorraine, donnera deux conférences et recevra le prix 2008 de l'Académie Saint-Nicolas.

     

    Père Gerardo Cioffari.jpgIl est à Saint Nicolas ce que Jean Tulard est à Napoléon. Gerardo Cioffari, religieux dominicain de Bari (Italie) où repose la dépouille de l'évêque de Myre, fait figure de plus grand spécialiste au monde du saint patron des Lorrains.

     

    Directeur du Centre d'études nicolaïennes de Bari, le petit homme a des allures d'érudit. Les publications de son équipe font référence. Les Lorrains pourront s'en apercevoir dès cette semaine lors de deux conférences.

     

    Du 9 au 12 décembre, le religieux répondra à l'invitation de l'Académie de saint-Nicolas qui en a fait le lauréat de son prix 2008. « Pour l'ensemble de son œuvre », précise Gilles Aubert, de Saint-Nicolas-de-Port. Constituée en 2007, l'Académie de saint-Nicolas regroupe les trois associations lorraines qui font œuvre de mémoire : Connaissance et renaissance de la basilique de Saint-Nicolas-de-Port, les Amis de saint-Nicolas-des-Lorrains à Rome ainsi que la confrérie Saint-Nicolas de Yutz.

     

    Tous les ans, elle attribue un prix à « une œuvre artistique qui favorise la recherche sur saint Nicolas, particulièrement dans sa dimension populaire, européenne et œcuménique ». En 1985 déjà, lors de sa première visite dans la région, le Père Gerardo Cioffari avait apporté sa contribution aux recherches sur saint Nicolas lors d'un symposium qui s'était déroulé à Saint-Nicolas-de-Port.

     

    Le Dominicain n'a jamais caché son attachement à la commune meurthe-et-mosellane qui possède une relique du saint patron des Lorrains : une phalange. Il l'avait d'ailleurs authentifiée, précisant : « En dehors de Bari, Saint-Nicolas-de-Port est la seule ville au monde à posséder une relique sur laquelle il n'y a guère de doute. Même le pape n'en a jamais eu ».

     

    Depuis toujours, il jette un regard amusé sur l'histoire de ce petit bout de doigt qui a beaucoup voyagé. Il fut volé par un voyageur lorrain à Bari sur une dépouille elle-même dérobée en Turquie. En mai 2004, Gerardo Cioffari avait confié à Gilles Aubert venu assister aux fêtes de saint Nicolas à Bari : « C'est, comme vous dites en France, l'histoire de ‘l'arroseur arrosé’, du voleur volé. »

     

    Plus sérieusement, le Père Cioffari a démêlé la complexe trajectoire d'un saint dont la destinée oscille entre histoires, légendes et miracle, établissant, comme le rappelle l'Académie de saint-Nicolas que « l'évêque de Myre exista réellement et qu'il fut un grand pasteur, défenseur acharné des pauvres, des faibles et des enfants ».

     

    Se partageant entre Meurthe-et-Moselle et Moselle, le religieux donnera deux conférences sur le thème « Saint Nicolas dans le monde chrétien d'aujourd'hui. Approches catholiques, protestantes et orthodoxes » le mercredi 10 décembre (18 h 00) au Musée lorrain (salle des conférences, 64 Grande rue, Nancy) et le vendredi 12 (16 h 15) à l'Université Paul-Verlaine de Metz (campus du Saulcy - amphi Le Moigne). L'entrée sera libre.

     

    Le religieux dominicain effectuera également de nombreuses visites privées et recevra son prix le jeudi 11 (18 h 30) à l'hôtel de ville de Yutz.

     [d’après l’Est Républicain | 07.12.08]

  • Bleurville : la statue de Saint Eloi restaurée

    Début décembre, la statue de saint Eloi a regagné son piédestal dans l’église paroissiale Saint-Pierre-aux-Liens de Bleurville.

     

    st eloi restauré2 déc. 08.jpgAprès plusieurs mois passés dans un atelier de restauration, la statue en pierre polychrome de saint Eloi a retrouvé une nouvelle jeunesse et ses couleurs originelles.

     

    Il s’agit d’une œuvre populaire du XVIIe siècle où le saint évêque de Noyon, patron des forgerons et des orfèvres, porte les vêtements sacerdotaux typiques du Grand Siècle. Il est représenté mitré tenant dans sa main gauche un livre ouvert.

     

    Mais pourquoi une représentation de saint Eloi à Bleurville, sachant que la représentation de ce saint est assez rare en Lorraine et plus encore dans l’actuel diocèse de Saint-Dié ? La statue a probablement dû appartenir à une confrérie de « métalliers » locaux, forgerons et charrons, taillandiers peut-être. Il est vrai que plusieurs pièces de chaudronnerie, datées du XVIIe siècle, ont été découvertes sur le territoire de Bleurville. Cela suffit-il pour affirmer qu’il existait une corporation de chaudronniers oeuvrant jadis à Bleurville ? Seule, l’exploitation approfondie des archives permettra de le confirmer… ou de l’infirmer. Quoi qu’il en soit, le culte de saint Eloi est assez exceptionnel en Lorraine méridionale.

     

    Félicitons la municipalité qui a pris la décision de faire restaurer cette pièce exceptionnelle du patrimoine religieux local. D’autres éléments décoratifs de l’église paroissiale mériteraient également une restauration avant que les dégâts soient irrémédiables (statues en bois, tableaux)…

     

    Quelques éléments de la biographie de saint Eloi sur le site Wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_%C3%89loi

     

     

    [cliché H&PB]

  • Bleurville : Saint Nicolas au marché de Noël pour le Téléthon 2009

    Samedi 6 décembre après-midi, malgré l'humidité ambiante, la nouvelle place de la mairie de Bleurville accueillait le traditionnel marché bio du premier samedi du mois. Celui-ci s’était étoffé avec un petit marché de Noël où des échoppes proposaient des décorations de Noël ou des produits gastronomiques pour les repas de fêtes à venir.

     

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    L’objectif était avant tout de collecter des fonds pour l’opération du Téléthon 2008. Toutes les associations locales ont apporté leur contribution pour que cet après-midi festif soit une réussite : le comité des fêtes et le comité du jumelage proposaient vin chaud et gaufres, la ferme du Bignovre invitait les petits à une promenade à dos de poney, l’association sportive du Val de Saône avait mis en place un jeu de tirs au but, les Amis de Saint-Maur avaient mis sur pied un petit parcours-découverte à travers les rues du haut du village, les enfants des écoles - et tous ceux qui le souhaitaient - ont participé à un lâcher de ballons.

     

    Et le vénérable évêque de Myre, patron des enfants lorrains, avait été invité pour la circonstance. De nombreux bambins ont pu faire une ballade dans sa calèche au rythme de son cheval.

     

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    Cette opération est due à l’initiative de la municipalité bleurvilloise en collaboration avec d’autres communes et associations du canton, des foyers ruraux de Nonville et Relanges et du Club Vosgien de Monthureux.

     

    Une initiative à renouveler sûrement.

     

    Une suggestion peut-être pour conclure : puisque ce marché (et le Téléthon) a lieu au moment de la fête de Saint Nicolas, pourquoi ne pas dédier ce marché à « Saint Nicolas » plutôt qu’à Noël…

     

    [clichés H&PB]

     

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  • Des milliers de pèlerins pour la 763ème procession en l’honneur de saint Nicolas

    Samedi 6 décembre, la basilique de Saint-Nicolas-de-Port était pleine de fidèles qui ont dédié procession et cantiques au saint patron des Lorrains.

     

    procession st nicolas.jpgDeux évêques, des religieux en vêtements liturgiques traditionnels, des petits pages bien sages, des milliers de fidèles... La 763ème procession aux flambeaux en l'honneur de saint Nicolas s'est déroulée dans une grande ferveur samedi soir à la basilique de Saint-Nicolas-de-Port. Célébration qui avait une dimension internationale. Déjà parce que c'est l'évêque italien Mgr Pietro Santoro, du diocèse d'Avezzano, qui présidait cette procession. Et puis, comme l'a souligné dans son mot d'accueil l’abbé Jean-Louis Jacquot, recteur de la basilique, parce que de nombreux pèlerins venus d'Amérique, du Canada, du Pérou, de Thaïlande, de Finlande, de Suède, etc., mais aussi des orthodoxes d'Ukraine, de Roumanie, de Serbie, du Liban étaient parmi la foule exceptionnellement dense.

     

    Mgr Jean-Louis Papin, évêque de Nancy et de Toul a coprésidé la cérémonie religieuse. « Deux évêques pour nous dire, avec saint Nicolas, que nous sommes l'Eglise, peuple de Dieu » a rappelé l'abbé Jacquot, qui a poursuivi : « Et quelle joie d'accueillir Mgr Pietro Santoro ». Pas un inconnu, car il fut prêtre du diocèse de San Salvo où se situe la paroisse jumelée à celle de Saint-Nicolas-de-Port depuis de nombreuses années. Venu vénérer avec les fidèles saint Nicolas, « saint de l'Eglise universelle, notre contemporain » a rappelé Mgr Santoro.

     

    Procession basilique St Nicolas de Port 09.12.06 051.jpg« La solitude est la grande maladie de notre époque » a dit l'évêque italien. Saint Nicolas, pasteur du peuple chrétien, libérateur des prisonniers, gardien des voyageurs sur terre et sur mer, protecteur de la Lorraine pourra-t-il sauver cette société ? Réflexion au cours de la procession qui s'est déroulée dans une basilique seulement éclairée par un flot de lucioles provenant des cierges des fidèles qui ont chanté les traditionnelles louanges à l'évêque de Myre : « Saint Nicolas, ton crédit d'âge en âge a fait pleuvoir des bienfaits souverains... ».

     

    Dans l'imposant et majestueux édifice Renaissance, saint Nicolas a été vénéré dans la plus pure tradition qui se perpétue depuis 1245 en souvenir de la libération, par l'intercession du saint évêque, du sire Cunon de Réchicourt, emprisonné à Gaza, dans l’actuelle Palestine.

     

    [d’après l’Est Républicain | 07.12.08]

     

  • La Saint Nicolas fêtée chez le Président de la République

    nicolas et st nicolas.jpg
    Un Saint Nicolas en chocolat offert au président de la République par les chocolatiers lorrains

    Avec son colis lorrain gourmand, André Rossinot, le maire de Nancy, n'a pas surpris Nicolas Sarkozy qui recevait en privé la Lorraine à l'Elysée le 5 décembre pour la fête de Saint-Nicolas.

    otto de habsbourg-lorraine.jpgPréparée par un ami lorrain de Nicolas Sarkozy, la rencontre amicale s'est déroulée sous le regard d'Otto de Habsbourg-Lorraine, descendant du dernier duc de Lorraine François III, qui entretient une vraie complicité avec Nicolas Sarkozy. « Otto de Habsbourg est toujours aussi écouté, il incarne à merveille la légitimité de la Lorraine ducale », confie André Rossinot, qu'accompagnait entre autres le nancéien Bernard Guerrier de Dumast. Celui-ci était venu avec un bel ouvrage consacré à Saint-Nicolas-des-Lorrains à Rome, doublé d'une médaille.

     

    A cette occasion, Otto de Habsbourg-Lorraine a appris qu’il était élevé au rang de Grand Croix dans l’Ordre de la Légion d’Honneur. Toutes nos félicitations au nouveau et prestigieux promu, ami de la Lorraine.

     

     

    [clichés syndicat des chocolatiers et Wikipédia]

     

    En savoir plus : http://www.republicain-lorrain.fr/fr/permalien/article.html?iurweb=254120

  • Saint Nicolas, le patron des enfants sages de Lorraine

    st nicolas.jpgDans la nuit du 6 au 7 décembre, notre Bon Saint Nicolas viendra rendre visite aux enfants sages de Lorraine (et d’ailleurs aussi, bien sûr, il suffit pour cela de lui faire une petite prière !).

    Mais avant ce grand jour tant attendu, les enfants peuvent chanter la comptine traditionnelle que voici :

    Saint-Nicolas mon bon patron
    Apportez moi des p'tits bonbons
    Des pastilles pour les p'tites filles
    Des marrons pour les garçons

    Saint-Nicolas mon bon patron
    Apportez moi des p'tits bonbons
    Des beaux jouets pour mes copains
    Des belles fleurs pour ma maîtresse

    Saint-Nicolas mon bon patron
    Apportez moi des macarons
    Des dentelles pour les demoiselles
    Des beaux rubans pour les mamans

    Saint-Nicolas mon bon patron
    Apportez moi des macarons
    Des mirabelles pour les demoiselles
    Des coups d'bâtons pour les garçons

    Saint-Nicolas mon bon patron
    Apportez moi des macarons
    Des halettes pour les grands mères
    Des lunettes pour les grand-pères.

    Saint-Nicolas mon bon patron
    Apportez moi quelque chose de bon
    J'ai mon panier rempli de foin
    Pour la bourrique de Saint-Nicolas.

     

     

    Et bonne fête de Saint Nicolas à tous les enfants !

  • A Bleurville : Saint Nicolas et le marché de Noël pour le Téléthon

    Les bénévoles des associations de Bleurville (Vosges, entre Darney et Monthureux-sur-Saône) s'associent pour proposer des animations dans le cadre du week-end du Téléthon le 6 décembre.

    marché noël bleurville.jpg

    Samedi 6 décembre 2008, la Place du Prince s'animera autour du marché bio et du marché de Noël de 13h30 à 18h00.

    Plusieurs animations destinées à recueillir des dons pour le Téléthon seront proposées aux visiteurs : balades en calèche avec Saint Nicolas, lâcher de ballons, parcours-découverte dans les rues du village, vente de gaufres et de vin chaud...

    L'association du marché bio de Bleurville, le Comité des fêtes, le Comité du Jumelage, la ferme du Bignovre, l'association sportive du Val de Saône Monthureux-Bleurville, les Amis de Saint-Maur vous attendent nombreux lors de cet après-midi festif autour de Saint Nicolas et des animations du Téléthon !

    RENDEZ-VOUS PLACE DU PRINCE

    A BLEURVILLE

    SAMEDI 6 DECEMBRE 2008 A PARTIR DE 13H30

     

    [Merci à Anne S. pour l'affiche]

  • Le clocher de la basilique Saint-Epvre de Nancy dégagé de ses échafaudages

    clocher saint-epvre.jpgLa 3ème tranche de la restauration de la basilique Saint-Epvre s'achève comme prévu.

     

    Depuis le début de la semaine, la société Trappen a entrepris la dépose de l'échafaudage en façade nord du clocher de la basilique. Au long de la semaine, elle retirera les quatre étages sommitaux pour permettre, lundi 24 ou mardi 25 novembre, en fonction de la météo, le grutage de la statue de saint Epvre au niveau du portail central. Une fois cette intervention effectuée, la dépose de l'échafaudage se poursuivra jusqu'à la fin de l'année.

     

    Devrait s'ensuivre une pause de deux ans avant la poursuite des travaux.

  • Bilan de la saison 2008 à l'association Saône Lorraine et chez les Amis de Saint-Maur de Bleurville

    saône lorraine.jpgLe conseil d'administration de l'association Saône Lorraine s'est réuni le 31 octobre afin de faire le bilan de la saison et les perspectives pour 2009.

    Après un hommage aux adhérents disparus en 2008, le président Jean-François Michel a validé plusieurs informations :

    - l'assemblée générale de l'association aura lieu à Hennezel le 19 avril 2009

    - 2 voyages seront organisés au printemps par Saône Lorraine

    - les Musées vivants auront lieu chaque premier dimanche entre mai et septembre 2009 dans le quartier Renaissance de Châtillon-sur-Saône : soit les 3 mai, 7 juin, 5 juillet, 2 août et 6 septembre 2009

    - le 2ème marché de Pâques se tiendra au musée de Hennezel-Clairey le 5 avril 2009

    - pour les 30 ans de Saône Lorraine en 2010, l'association présentera une grande exposition au musée de Hennezel sur le thème "Gaulois et romains en Saône Lorraine". Elle recherche d'ores et déjà tout document ou objets de fouilles relatifs à cette période. Contactez Jean-François Michel 3 avenue de Lattre-de-Tassigny 57000 Metz

    L'association recherche une personne intéressée pour tenir le poste d'hôtesse (ou hôte) d'accueil au Grenier à sel de Châtillon-sur-Saône durant la saison 2009 (CDD à la clé).

    Fin novembre, le vice-président Robert Mougin lancera l'aménagement d'une forge à Châtillon-sur-Saône avec tous les bénévoles susceptibles d'apporter leur aide.

    ********************************************************************************************************************

    St Maur2 août 08.jpgLe bureau de l'association des Amis de Saint-Maur s'est réuni le 31 octobre. Les membres ont fait le bilan de la saison écoulée et ont délibéré sur les projets 2009 :

    - la fréquentation est stabilisée autour de 500 visiteurs grâce aux groupes en particulier

    - fréquentation stable également pour les animations de l'été

    - les travaux 2008 : installation de la croix du jardin, entretien des toitures de la maison prieurale, protection des huisseries extérieures de l'église

    Pour 2009, il a été décidé :

    - de faire procéder aux travaux d'entretien sur la toiture de l'église : remplacement de tuiles, zinguerie, renforcement de la charpente

    - l'association recherche pour la période du 1er juillet au 31 août 2009 une personne (étudiant de préférence) assurant les visites du site : s'adresser à Lucienne Thomas à Bleurville (03.29.09.02.51)

    - les animations de l'été 2009 : conférence de Marie-Madeleine Boulian sur "les oasis du sud libyen", conférence de Marie-Françoise Michel sur "la vraie affaire Buzenet", concert des Balades musicales de l'Ouest vosgien (à confirmer), exposition temporaire "Histoires de fermes" (histoire et caractéristiques des maisons traditionnelles des Vosges)

    - modification des jours d'ouverture de l'abbaye au public : les jeudis (à la place des mardis), vendredis, samedis et dimanches de 14h00 à 18h00 du 1er juillet au 31 août.

  • Nancy : inauguration de l’orgue de Saint-Sébastien

    Restauré après 4 ans de travaux, l'orgue de l'église Saint-Sébastien de Nancy, a retrouvé ses plus belles sonorités. Inauguration musicale et bénédiction solennelle durant le week-end des 18 et 19 octobre.

    orgue st sébastien inauguration1 18.10.08.jpg

     

    Quand Jean Bizot, l'organiste titulaire, a posé les mains sur les claviers du grand orgue de Saint-Sébastien, il y avait assurément de l'émotion. Et pour cause : avec le premier mouvement de la 10ème symphonie de Charles-Marie Widor, spécialement choisi pour la circonstance, il voulait offrir au public toute la mesure et le prestige d'un fabuleux instrument aux qualités sonores retrouvées. Quatre ans que les passionnés et les fidèles attendaient cet instant. Quatre ans durant lesquels Jean Bizot a suivi « pas à pas » la restauration de cet « orgue exceptionnel et poétique » ; durant lesquels aussi les paroissiens ont dû composer parfois avec « les lourds nuages de poussières, les coups sourds du démontage, les accordages ».

     

    Mais l'essentiel est là : l'orgue de Saint-Sébastien, l'un des 17 de Nancy, est aujourd'hui pleinement restauré, après ceux de Saint-Epvre, Saint-Fiacre, Saint-Pierre et du temple protestant. 515.000 € ont été injectés dans cette opération pilotée par l'Etat et la DRAC, avec une participation de la Ville de 251.000 € et une subvention du Département de 46.000 €. Cette rénovation hors du commun permet à un orgue empoussiéré, usé de retrouver sa qualité sonore et sa fiabilité.  Et cette renaissance a été saluée hier par un parterre de personnalités. Il est vrai que ce « monument », dont la partie instrumentale est classée Monument historique depuis 1978, affiche ses particularités.

     

    Réalisé de 1879 à 1881 par les facteurs mosellans Dalstein et Haerpfer, de Boulay, dont il est le chef-d'œuvre, il « est une synthèse impressionnante entre les esthétiques française et allemande, créant un orgue européen avant la lettre dans une époque marquée par les nationalismes » ! Et il est une incroyable mécanique avec l'emploi généralisé de sommiers à pistons.

     

    Sa restauration a nécessité 11.500 heures de travail pour une dizaine de spécialistes. « Il a fallu démonter un ensemble d'une extrême complexité, analyser le taux d'usure de chaque pièce », expliquent Laurent Plet, de Troyes, et Jean Baptiste Gaupillat, de Noviant-aux-Prés. Cet instrument à 46 jeux et 3 claviers, « représente des dizaines de milliers d'éléments », soulignent les deux facteurs d'orgue. Il compte 2.658 tuyaux parlants.

     

    Considéré comme l'un des plus beaux instruments de Lorraine, ce chef-d'œuvre, à vocation « cultuelle et culturelle », va donc faire le bonheur des passionnés de musique et de foi. Dans la foulée de son inauguration, cet orgue a été solennellement béni par Mgr Jean-Louis Papin, évêque de Nancy et de Toul, lors de la messe dominicale.

     

    A l’occasion de l’inauguration de l’orgue, le maire de Nancy a annoncé l’érection prochaine d’une statue équestre du duc Charles III sur la place en face l’église Saint-Sébastien. La place du marché deviendra désormais la « place Charles III ». Bel hommage à notre duc qui modernisa l’urbanisme de Nancy au XVIe siècle.

    [d’après L'Est Républicain (texte) | 19.10.2008 - clichés H&PB]

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  • Images du pèlerinage à Domremy

    Quelques images du pèlerinage effectué le 14 septembre 2008 par les prêtres et séminaristes de la Fraternité Saint-Pierre à l'occasion du 1er anniversaire du motu proprio de Benoît XVI autorisant la célébration de la liturgie selon le missel de Jean XXIII (1962).

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    Fidèles et clergé sur les pas de Jeanne d'Arc

    Ce pèlerinage était organisé par les prêtres d'Epinal en charge de la paroisse Saint-Antoine accompagnés des fidèles, des troupes scoutes et des séminaristes de la Fraternité Saint-Pierre venus de toute la France et de l'étranger.

    Après avoir pèleriner sur les traces de notre héroïne et sainte lorraine, tous les participants ont assisté à une messe célébrée en la basilique Sainte-Jeanne d'Arc du Bois Chenu sous la présidence de Monsieur le recteur Jean Mangin.

    Pour plus de photos, visiter le site de la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre : http://www.fssp.org/fr/photos.htm

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    Une partie du clergé accompagné de l'abbé Mangin, recteur de la basilique de Domremy
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    Une partie des pèlerins de Domremy
    [clichés FSSP]
  • Fête de saint Guérin à Claudon (Vosges)

    Dimanche 7 septembre, la paroisse de Claudon fêtait son patron saint Guérin lors de la messe célébrée par l’abbé Charles Villaume.

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    Eglise paroissiale Saint-Guérin de Claudon
    (cliché Wikipédia)

    Saint Guérin est né vers 1065 en Lorraine et il mort en 1150. Il fut évêque de Sion en Suisse.

    Moine cistercien, il appartient à l’abbaye de Molesme, puis à l'abbaye de Hautecombe, avant de fonder l'abbaye de Notre-Dame d'Aulps vers 1095. Il y est abbé de 1110 à 1138. En 1138, Boson Ier, évêque de Sion, meurt. Une délégation du Valais est envoyée auprès de saint Guérin pour lui demander d'accepter la charge d'évêque de Sion. Très attaché à la vie monastique, saint Guérin refuse. Les Valaisans étant sûr qu'il était l'évêque qui leur convenait s'adressèrent au pape Innocent II qui demanda à saint Guérin d'accepter cette charge. Ce qu'il fit par obéissance.

    Saint Guérin, comme évêque de Sion, était aussi comte et préfet du Valais. Il s'investit énormément dans sa tâche de gouvernement, fit tout pour établir la concorde entre ses sujets. Il récupéra auprès du duc de Savoie les cités de Loèche et de Naters. Il rendit la paroisse d'Aigle à l'abbaye de Saint-Maurice. Pasteur vigilant, saint Guérin s'impliqua dans la réforme ecclésiastique de son clergé et à celle des mœurs de son peuple. En 1148, il assista à Saint-Maurice d'Agaune à la consécration de l'église du couvent par le pape Eugène III, ancien moine cistercien. Attaché à l'abbaye de Saint-Jean d'Aulps, saint Guérin y entreprit de nombreux voyages et ne cessa de conseiller ses moines. C'est lors d'un de ces voyages que saint Guérin mourut en 1150 à l'âge de 90 ans (ou de 85 ans).

    Ses reliques furent vénérées à l’abbaye de Saint-Jean d'Aulps jusqu’à ce qu’elles soient détruites en 1824 et la châsse-relique transférée dans l'église paroissiale de Saint-Jean-d'Aulps.

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    Autel de saint Guérin, église de Claudon
    (cliché H&PB)

    Le transept nord de l’église de Claudon abrite l’autel dédié à saint Guérin dont la statue est du XIXe siècle.

    [source : Wikipédia et H&PB]

  • Saint Martin honoré dans sa forêt au Void-d’Escles (Vosges)

    Saint-Martin Escles.jpg

     

    La communauté paroissiale « Saint-Martin de la Forêt » de Darney-Escles a adopté cette appellation à double sens car celui qui fut évêque de Tours et artisan de l'apostolat rural dans la Gaule du IVe siècle a une superbe chapelle moderne qui lui est dédiée au cœur de la forêt de Darney, sur le territoire de la commune du Void-d'Escles. Cette chapelle a été construite en 1952 sur les ruines d’un ancien ermitage datant de 1752. Il abritait une statue équestre polychrome de saint Martin du XVIe siècle.

     

    Depuis de nombreuses décennies, un pèlerinage a lieu chaque année le premier dimanche d'août dans le massif forestier de Chênecieux. Dimanche 3 août, une foule venue de toute la région, mais aussi de départements voisins, s'est rassemblée dans cette verdoyante clairière où la chapelle Saint-Martin côtoie une grotte naturelle.

     

    La foule des pèlerins a eu une pensée particulière pour les deux prêtres qui ont desservi la grande paroisse pendant des années : l'abbé André Simonin, qui a dû se retirer à Saint-Dié pour raisons de santé, et l'abbé Pierre Didelot récemment décédé.

     

    Le troisième prêtre qui les rejoignait chaque été a tenu à être présent pour célébrer le Saint-Sacrifice : le père Pourcelot, religieux de la congrégation missionnaire du Très-Saint-Rédempteur fondée en Italie au XVIIIe siècle, mais qui exerce son apostolat dans la région lyonnaise. Il n'a pas manqué de remercier les nombreux fidèles venus et demanda à chacun d'avoir une pensée pour les anciens qui ont fait œuvre de bâtisseurs sur ce site merveilleux et ceux, qui chaque été, l'aménagent pour le rendre accueillant et confortable. Beaucoup sont venus à cette messe avec des bouquets de fleurs pour ajouter de vives couleurs à cet environnement très verdoyant.

     

    Après la messe, le verre de l'amitié a été partagé entre tous les participants et un pique-nique a clôturé cette journée d’amitié et du souvenir dans une chaleureuse ambiance.

  • De jeunes vacanciers de passage à l'abbaye Saint-Maur

    Le 16 juillet dernier, le camp de vacances Saint-Antoine d'Epinal a fait une halte à l'abbaye Saint-Maur pour une journée de détente.

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    C'est sous un chaud soleil de juillet qu'une cinquantaine d'enfants de 6 à 13 ans, originaire des Vosges et de la région parisienne, a fait connaissance avec notre village. Les jeux de groupes organisés par les animateurs ont permis de partir à la découverte du riche patrimoine local : lavoirs et fontaines, église paroissiale, calvaires, abbaye Saint-Maur... et même hangar agricole !

    Après avoir pique-niqué et effectué une sieste salutaire dans un pré à proximité de l'église Saint-Maur, enfants et accompagnateurs ont assisté à une messe célébrée dans l'ancienne abbatiale par leur aumônier, l'abbé Alexis Garnier.

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    Monsieur l'abbé Guilhem de Labarre, directeur du camp de vacances Saint-Antoine, remercie les Amis de Saint-Maur pour leur sympathique accueil ainsi que les habitants qui ont aimablement mis à la disposition des enfants le terrain pour pique-niquer.

    A l'année prochaine, peut-être.

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  • Les 12 et 13 juillet, Bleurville fête son saint patron

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     La paroisse et la commune de Bleurville fêtent durant le week-end des 12 et 13 juillet leur saint patron, titulaire de l'église paroissiale : saint Pierre aux Liens.

    Samedi 12 juillet

    > Repas servis sur la place des Ponceaux dans une ambiance convivale avec dégustation d'escargots préparés par nos amis de Chichery-la-Ville (Yonne), commune jumelée avec Bleurville

    > fête foraine

    > vide-grenier en soirée

    Dimanche 13 juillet

    > 10 h 00 : messe en l'église Saint-Pierre-aux-Liens

    > fête foraine

     

  • Visite des scolaires de Bleurville à l'abbaye Saint-Maur

    SAMEDI 3 MAI 2008, COURS D'HISTOIRE EN DIRECT A L'ABBAYE SAINT-MAUR AVEC LES SCOLAIRES DE BLEURVILLE

    L’abbaye Saint-Maur accueillait ce samedi la classe de Mme Michèle Schoen, institutrice du regroupement pédagogique Bleurville-Nonville. Les 25 élèves des CE2, CM1 et CM2 ont effectué une visite des lieux sous la conduite d’Alain Beaugrand, président des Amis de Saint-Maur, et du vice-président Roger Persin.

    Attentifs aux explications sur l’histoire du monastère, les élèves ont posé de nombreuses questions sur les particularités de l’architecture de l’ancienne église et de sa crypte et ont été surpris par la présence du petit jardin enserré entre les murs de l'abbatiale et du prieuré.

    Ce cours d’histoire en direct sera mis à profit par Mme Schoen pour initier les élèves à la lecture des cartes anciennes actuellement abordée en classe. Cette immersion dans un site historique leur permettra d’apprendre à localiser les lieux et monuments qui ont marqué de leur empreinte les communes de la région. Et aussi de s’imprégner de leur histoire ; car la promotion du patrimoine passe nécessairement par l’éducation des jeunes générations. Il faut leur apprendre à aimer leurs villages en les éduquant à l'importance du patrimoine environnemental, artistique, architectural, spirituel, traditionnel légué par les anciens pour que ces jeunes puissent s'épanouir dans leur vie quotidienne.

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  • Lundi de Pentcôte 12 mai 2008 : fête de la Saint-Nicolas d'été à Saint-Nicolas-de-Port

    Basilique Saint-Nicolas de Saint-Nicolas-de-Port (54)

     

    Le lundi de Pentecôte 12 mai 2008 à 15 h 00 en la basilique de Saint-Nicolas-de-Port (Mthe-et-Melle, sud-est de Nancy)

    Saint Nicolas sort de la basilique de Saint-Nicolas-de-Port et son icône entrera en grande solennité dans la basilique après une grande procession à l'extérieur de la basilique

    Venez nombreux renouer avec la tradition et fêtez avec la ville et la paroisse de Saint-Nicolas-de-Port la Saint-Nicolas d'été !

     

    Représentation de saint Nicolas (XVe s.)

     

    Pour plus de renseignements, consulter le site de la paroisse de Saint-Nicolas-de-Port : http://paroisse.stnicolas.free.fr

     

  • IL EST ENCORE TEMPS DE SOUSCRIRE POUR LA CROIX DU JARDIN DE L'ABBAYE DE BLEURVILLE

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    L'abbatiale Saint-Maur vue du Nord-Est

    LES AMIS DE SAINT-MAUR RAPPELLENT QUE L'ON PEUT ENCORE SOUSCRIRE JUSQU'AU 31 MAI A L'INSTALLATION D'UNE CROIX DANS LE JARDIN DE L'ABBAYE SAINT-MAUR.

    CETTE CROIX SERA LA VÔTRE : LE NOM DE CHAQUE SOUSCRIPTEUR SERA INSCRIT SUR UN PARCHEMIN QUI SERA ENFERME DANS LE SOCLE DU MONUMENT. POUR PERPETUER CE GESTE GENEREUX.

    LA CEREMONIE DE BENEDICTION AURA LIEU LE SAMEDI 28 JUIN 2008 A 17 H 00 EN PRESENCE DES DONATEURS. UN VIN D'HONNEUR SERA SERVI A L'ISSUE.

    ALORS, N'HESITEZ PAS ! AIDEZ-NOUS A REALISER CE PROJET QUI VALORISERA L'ANCIENNE ABBAYE BENEDICTINE DE BLEURVILLE QUI EST L'OBJET DE TRAVAUX DE RESTAURATION DEPUIS 35 ANS.

    L'ASSOCIATION DES AMIS DE SAINT-MAUR VOUS REMERCIENT PAR AVANCE.

    ENVOYEZ VOTRE SOUSCRIPTION AU PLUS VITE A :

    ASSOCIATION DES AMIS DE SAINT-MAUR

    18 RUE DES CAILLOUX

    88410 BLEURVILLE

    abbaye.saint-maur@laposte.net

     

    ATTENTION !

    APRES LE 1er JUIN 2008 IL NE SERA PLUS POSSIBLE D'INSCRIRE LES NOMS DES SOUSCRIPTEURS : LES ELEMENTS DE LA CROIX SERONT POSES ET LE PARCHEMIN ENFERME DEFINITIVEMENT... ALORS ENVOYEZ VITE VOTRE DON (MÊME MODESTE) A L'ADRESSE CI-DESSUS !

  • l'abbaye Saint-Maur de Bleurville fête cette année le 880ème anniversaire du départ des bénédictines

    880ème anniversaire du départ des bénédictines

    La vie à Saint-Maur de Bleurville au temps des abbesses

    Il y a 880 ans, en juin 1128, l’évêque de Toul, Henri de Lorraine, met un terme à quelques quatre-vingt années de présence bénédictine à Bleurville. Face à la rapacité de ce qui aurait dû être des protecteurs et la négligence des religieuses, les biens du monastère ont été pillés, laissant dans la misère les quelques nonnes qui y priaient encore.

    L’évêque de Toul profite de cet état de fait pour transformer l’abbaye en prieuré et le rattacher à l’abbaye touloise de Saint-Mansuy. Une nouvelle vie monastique animée désormais par des hommes commence. Elle ne s’achèvera qu’avec la Révolution. Non sans connaître de nombreux soubresauts entre-temps.

    Les lignes qui suivent sont attribuées à la dernière abbesse de Bleurville, Herrarde, issue de la famille des descendants du fondateur, Raynard, comte de Toul, de Fontenoy-le-Château et de Bleurville. En fait, il s’agit d’une pure fiction, les archives du monastère ne conservent - malheureusement - aucun document de cette époque permettant de retracer précisément l’histoire des débuts de cette fondation religieuse du XIème siècle. Faits historiques avérés et anecdotes romancées formeront donc la trame de ce récit.

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    « A l’automne de l’an de grâce de Notre Seigneur onze cent vingt huit, j’ai entrepris de rédiger cette courte histoire de notre monastère des saints Bathaire et Attalein afin de témoigner de notre vie spirituelle et humaine sur les terres de nos ancêtres d’heureuse mémoire, fondateurs et bienfaiteurs de notre abbaye.

    Aux alentours de 1030, Raynard, comte de Toul, possesseurs des terres de Fontenoy et de Blidericivilla, fait bâtir une basilique à proximité de l’ancienne villa antique dont subsistait une partie des bains publics alors utilisés comme lavoir par les indigènes. Les premiers comtes de Toul apparaissent sous Gérard, évêque de Toul. Issu de la famille des sires de Fontenoy en Vosges, le comté de Toul passa au dernier titulaire de ce nom, Raynard. En 1034, une petite communauté placée sous la règle de notre Père saint Benoît s’installe à demeure dans des bâtiments modestes mais accueillants, dont les jardins et le verger s’étendaient jusqu’au ruisseau du Gras, et entourés de quelques masures dans lesquels vivaient nos paysans et domestiques. Notre première abbesse, Leucarde, soeur de Raynard, organisera la communauté de huit vierges qui seront chargées de prier sur les reliques de nos saints patrons, Bertarius et Atalenus, qu’un prêtre de la famille de Raynard, Merannus, avait ramené vers 960 de Faverney, proche de l’abbaye de Luxeuil. On voit encore sur la voie romaine menant à Darney, à la sortie de Blidericivilla, l’ancien oratoire qui recueillit les précieux restes. Le pèlerinage des saints Bertarius et Atalenus fut suivi avec ferveur jusqu’à nos jours par les chrétiens du lieu et des communautés circonvoisines. Sous l’abbatiat de Leucarde, la communauté eut l’immense et insigne joie d’accueillir notre saint Père le Pape Sa Sainteté Léon le Neuvième. Lors de sa tournée de visite dans son ancien diocèse de Toul, il vint pontificalement célébrer le 6 décembre 1050, en la fête de saint Nicolas, la dédicace de notre abbatiale. Ce fut un long cortège de chariots tirés par des chevaux et des boeufs venant de Saint-Vincent de Metz qui amenèrent à Blidericivilla quantité de nobles et de clercs de la suite pontificale. L’abbatiale était toute remplie de moines des maisons voisines, de curés de paroisses et de paysans qui n’en croyaient pas leurs yeux de voir de si près l’évêque de Rome et vicaire du Christ sur terre, leur ancien pasteur. Une longue procession, présidée par le doyen de chrétienté et le vicaire de la paroisse Saint-Pierre, alla chercher religieusement les saintes reliques de Bertarius et Atalenus à la chapelle de la Corvée de Marinvelle puis s’en retourna vers le monastère par le gué du ruisseau grossi des premières neiges des jours passés. Lors de la cérémonie qui dura près de trois heures, notre Pape Léon marqua de l’huile sainte les piliers de la nef et déclara placer l’église sous la protection de saint Maur, disciple de notre Père Benoît. Il scella sa déclaration dans une bulle pontificale qu’il remit à notre mère Leucarde en présence des descendants du fondateur du monastère : il leur confiait la vouerie de l’abbaye et frappera d’anathème quiconque osera violer ses prescriptions et attenter aux droits des religieuses. Malgré la froidure qui régnait déjà depuis quelques jours, la foule accompagna notre Saint Père et sa suite dans des agapes fraternelles offertes par les bénédictines. Le lendemain, notre Pape Léon célébra encore le Saint Sacrifice à la mémoire de nos saints patrons puis quitta Blidericivilla pour gagner l’Alsace où il devait rejoindre le couvent de Sainte-Odile.

    Notre mère supérieure, première abbesse de Saint-Maur, devait décéder en novembre 1072. Sa succession occasionna un grand remue-ménage dans la famille du comte de Toul. L’abbesse de Remiremont proposa sa médiation ; ce que refusa Raynard II, protecteur de notre maison. Courant mars 1073, un messager de Toul vint nous informer que Raynard choisissait soeur Liutgarde comme nouvelle abbesse de Blidericivilla. Grand fut notre soulagement. Notre soeur Liutgarde, cousine de feue Leucarde, était jusque-là trésorière de notre communauté : elle avait haute main sur la gestion temporelle du monastère, percevant par l’intermédiaire de nos hommes de confiance, les taxes et redevances des alleux de Dombasle lès Darney, Removille, Saulxures, Panteville, Lichecourt et Unzecourt. Elle traitait aussi avec le mayeur de la mairie Saint-Bathaire, Collin le Gros puis plus tard Villaume le Bon, et avec le gardien de la grange aux dîmes, notre serf Durand le Nief, pour le ban des récoltes et la perception des dîmes. Elle devait parfois aussi faire preuve d’une ferme diplomatie auprès de nos curés qui réclamaient une révision de leurs portions congrues...

    Notre mère abbesse Liutgarde fut consacrée par un chanoine délégué par Monseigneur de Toul, Udon, en présence des prieurs de Deuilly et de Relanges. Dès les débuts de son abbatiat, notre mère Liutgarde dut faire face aux assauts des sbires de nos avoués, qui depuis leur château de Fontenoy, venaient nous rançonner sous prétexte de mieux nous protéger ! Nos plaintes auprès de Monseigneur de Toul mirent un terme - temporairement - à ces pratiques attentatoires aux prescriptions de notre Saint Père le Pape Léon. Par sentence synodale, Udon retira la vouerie au comte Raynard II. Désormais, seul l’évêque de Toul serait le protecteur de notre abbaye. Nous connûmes un court répit durant lequel notre nouvelle cellérière, Maure, soeur de mère abbesse, veilla avec soin à la vie séculière de notre monastère. En cela, elle était secondée par trois domestiques du village et de Sibille, soeur converse, chargées de l’entretien du potager et du verger qui fournissait légumes et fruits pour la nourriture d’une communauté de sept soeurs mais aussi du ménage dans l’abbatiale et les dépendances du monastère. Une des domestiques, Mathiette du Creux Chalot, s’occupait tout particulièrement des lessives et de l’entretien des linges sacrés. Que de fois elle est allée à la fontaine du bout de la l’eau aux Curtilles ! Le moulin Saint-Maur, situé à deux pas de notre clôture, fournissait le froment nécessaire à la confection des pains ; ceux-ci étaient cuits au four banal de la Varenne avec ceux des villageois. Mais aussi à la nourriture de nos cochons que nos domestiques soignaient avec grand affection. Nous avions aussi un vigneron qui mettait en valeur notre petite vigne sise au canton du Bon Vin qui donnait un vin aigrelet mais apprécié des soeurs !

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    L’abbatiat de mère Liutgarde fut propice à quelques travaux d’agencement du monastère : une deuxième cloche fut logée dans la tour massive, maître Jean le Rollin, notre tailleur de pierre, acheva la décoration du portail de l’abbatiale et sculpta une image de Jean le Baptiste pour l’autel de l’abside sud, une petite châsse en argent fut acquise auprès d’un orfèvre de Metz afin d’y loger dignement les reliques de nos saints patrons exposées à la dévotion des fidèles. Un colombier fut également construit à côté des engrangements et des réparations furent effectuées sur la grange aux dîmes qui avait été disloquée à la suite d’une violente tempête.

    Au spirituel, la règle de notre Père Benoît réglait nos journées : au son de la cloche, la prière commune s’organisait autour des première, troisième, sixième et neuvième heures. Nous quittions notre lit en pleine nuit, après avoir prié brièvement et récité un psaume, nous nous rendions au choeur chanter les sept psaumes de la pénitence. Une lecture méditée était journellement proposée par mère abbesse. C’est notre vicaire de la paroisse Saint-Pierre de Blidericivilla qui célébrait chaque matin la sainte messe. L’abbé Didier de Mandres s’acquittera de son devoir pastoral durant de longues années avant d’être remplacé, sous mon abbatiat, par l’abbé Guillaume de Vicherey. Tous les premiers vendredis, nos vicaires célébraient un office des morts à la mémoire des fondateurs et de nos soeurs trépassés selon notre nécrologe. Nos vicaires vivaient chichement dans une pauvre demeure bâtie tout à côté de la petite église paroissiale dans laquelle mère abbesse avait une place réservée au choeur (mais que nous avons rarement occupée !) : ils devaient s’adonner à de viles besognes agricoles et forestières afin d’arrondir leurs maigres revenus. Didier de Mandres devait même, en plus, entretenir une nombreuse famille... Nous étions entendues en confession par le père prieur de Deuilly, qui, deux fois le mois, nous rendait visite et en profitait pour conférer avec mère abbesse. Il nous rappelait régulièrement les exigences du pénitentiel de notre Père Benoît, catalogue détaillé des peines qui sanctionnaient les manquements à la règle, à l’humilité, à la discrétion, au respect des autres et à l’obéissance. Une fois l’an, généralement début juillet, mère abbesse, accompagnée d’une soeur et du mayeur Saint-Bathaire, se rendait à l’abbaye de Faverney afin d’y vénérer les ornements sacerdotaux insignes de Bertarius mort en odeur de sainteté le 6 juillet 766. Signalons aussi que chaque 15 janvier nous fêtions saint Maur, le patron de notre église abbatiale, lors d’une messe où un grand concours de fidèles accourait des paroisses voisines. Ceux-ci vouent à saint Maur un culte populaire singulier, lui attribuant des pouvoirs thaumaturgiques.

    Vers 1080, le comte Frédéric, sur sa demande, se vit rétrocéder la vouerie de l’abbaye. Ce fut là une grossière erreur de notre évêque de Toul. Malgré les vives protestations portées par notre mayeur auprès de Monseigneur, celui-ci ne daigna pas examiner notre requête. Les sergents du comte vinrent faire l’inventaire des droits et redevances que nous percevions et soumirent mère abbesse à maintes tracasseries. Ce qui provoqua sa fin terrestre et l’envoya ad patres. Mère Liutgarde nous quitta en août 1082 à la suite d’un été caniculaire...

    Cette fois-ci l’élection de l’abbesse se passa sans trop de difficulté : notre petite communauté réunie sous la présidence de la soeur cellérière de Remiremont m’élut à l’unanimité malgré l’amicale pression exercée par le comte Frédéric qui souhaitait voir élue sa nièce, la jeune Alix de Fontenoy âgée de 12 ans... La crosse abbatiale me fut remise solennellement par Gautier, prieur de Notre-Dame de Relanges. Et ce fut le début de la décadence. Mon élection eut l’heur de déplaire au comte Frédéric qui, prétextant du peu de vocations dans notre communauté, détourna une grande partie des redevances et taxes que nous percevions sur nos sujets et nos églises. Et qui étaient déjà fort modestes... Abandonnée par Monseigneur de Toul, ignorée des autres communautés religieuses voisines, pressurée par notre soi-disant protecteur, notre petite communauté de cinq soeurs tint bon jusqu’au jour où, sans moyens de subsistance, nous dûmes rendre les clefs de l’abbaye. A la vue de cette situation déplorable, Henri de Lorraine, évêque de Toul, cita à son tribunal le comte Frédéric en lui reprochant ses exactions et obtint qu’il déposent sur l’autel de Saint-Mansuy ses lettres de provision de la vouerie de Bleurville... Mais nous ne rentrâmes pas pour autant dans nos droits et c’en fut terminé de l’abbaye bénédictine. Le 22 juin 1128, Monseigneur de Toul avec l’approbation de notre Saint Père le Pape Honorius II transféra les biens du monastère des saints Bathaire et Attalein à l’abbaye Saint-Mansuy de Toul et transforma l’abbaye en simple prieuré. Mes quatre soeurs dans la foi, Richarde, Berthe, Adeline et Glossinde, gagnèrent chacune une autre maison bénédictine lotharingienne. Quant à moi, j’attendis l’arrivée du trésorier de l’abbaye de Saint-Mansuy pour lui remettre les clefs et les archives du monastère. A la fin de l’été 1128 - qui fut particulièrement calamiteux cette année-là -, après avoir salué nos fidèles paysans lors d’une messe d’adieu - un bon nombre venait d’ailleurs d’être affranchi par mes soins -, accompagnée de l’abbé Guillaume de Vicherey, notre curé, je rejoignis l’abbaye de Bouxières où je finirai mes jours. (Signé :) Herrarde, troisième et dernière abbesse de Bleurville. »

     

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    Tous nos remerciements à A. B. pour nous avoir autorisé à publier son article qui paraîtra dans un prochain numéro de La Revue Lorraine Populaire.

     

     

    A NOTER SUR VOS AGENDAS...

     

     

    L'association des Amis de Saint-Maur célèbrera durant tout l'été 2008 dans le cadre de l'ancienne abbatiale cet anniversaire en présentant notamment l'historique de la présence des moniales bénédictines à Bleurville ainsi que la reconstitution d'une scène avec des personnages en habits d'époque.

     

     

    Alors, à bientôt à Saint-Maur de Bleurville !