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Histoire & Patrimoine Bleurvillois - Page 198

  • Patrimoine : « Rubans du Patrimoine » à Maxey-sur-Meuse pour la réhabilitation de la chapelle de Beauregard

    C'est en présence de nombreuses personnalités et d’un large public grossi de pèlerins de Domrémy que la commune de Maxey-sur-Meuse (Vosges) a reçu le prix régional des Rubans du Patrimoine 2008 pour la réhabilitation de la chapelle de Beauregard. Une plaque et un trophée ont symbolisé cette distinction hautement méritée puisque plusieurs habitants ont œuvré sans compter leur temps pour restaurer ce lieu de culte, d'espérance et de foi, situé sur un site imprenable dominant toute la vallée de la Meuse. Un patrimoine spirituel auquel se montre particulièrement attaché le maire Claude Fauvet et son équipe municipale.

     

    maxey sur meuse.jpgLe président Daniel Virion président de la fédération BTP Vosges se montrait émerveillé devant cette chapelle, dont la restauration est en tout point remarquable. En l'an 2000, la commune a souhaité la racheter au diocèse pour l'euro symbolique. Depuis, d'importants travaux ont eu lieu. Concernant l'extérieur, la charpente, les façades, le clocher, à l'intérieur la réfection de la voûte et des peintures, sans oublier le chemin d'accès. Un travail considérable accompli, reconstitué à l'identique devant lequel les habitants ne cachent pas leur fierté. « Vous avez contribué à l'un des nombreux passages de relais qu'aura connu cette belle chapelle lors de ces 743 années d'existence, de nombreuses générations pourront encore longtemps la contempler ou venir se recueillir sur ce site de Beauregard si réputé pour son calme», insistait Daniel Virion. « Immergé dans cette famille du bâtiment depuis ma jeunesse, je pense à mes aïeux, tailleurs de pierres auvergnats, bâtisseurs dans l'âme, qui quittèrent leurs familles pour venir construire cette Lorraine si lointaine. »

     

    • La chapelle sera ouverte le week-end prochain pour les Journées du Patrimoine.

     

    [d’après L'Est Républicain | 14.09.2008]

     

    chapelle beauregard.jpg

     

    chapelle maxey sur meuse.jpg
    [clichés de la chapelle de Beauregard restaurée : Fondation du Patrimoine]


    Pour en savoir plus, consultez le site de la Fondation du Patrimoine Lorraine :

    http://www.fondation-patrimoine.com/fr/delegations-projet.php4?id=193&PHPSESSID=ad31883485f8ec4088b2df8f097ee1d8

  • Une généalogie à découvrir... les Bisval

    Bernard & Suzanne avec Augustine Humblot.jpgAvis aux amateurs de généalogie, et tout spécialement de généalogie concernant des familles d'origine vosgienne.

    Nous vous invitons à découvrir le site consacré à la famille Bisval :

    http://www.genealogie-bisval.net

    Les Bisval font partie des quelques familles verrières qui se sont installées en forêt de Darney (Vosges) à l'initiative du duc de Lorraine, Jean de Calabre, au cours du XVème siècle (1448).

    Venaient-ils de Bohême comme certains l'affirment ? Les travaux menés sur la généalogie de la famille apportent quelques pistes...

  • Philippe Claudel, lauréat du prix Stanislas

    Prophète en son pays, Philippe Claudel sera couronné le 21 septembre lors du Livre sur la Place à Nancy. Il a été élu meilleur écrivain des trente dernières années au terme d'une consultation menée sur internet et dans les urnes des libraires de la ville.

    philippe claudel.jpgIl sera remis le 21 septembre lors de la 30ème édition du « Le Livre sur la place » au meilleur ouvrage français des... trente dernières années. Le verdict des urnes et de la consultation sur internet a été rendu ce 12 septembre. Philippe Claudel est le lauréat béni des dieux, couronné par les siens, dans sa Lorraine natale : un hommage qui lui ira droit au coeur.

    Voici le palmarès :

    1er - Philippe Claudel pour "Les Âmes grises " (Stock) en 2003.

    2ème - Amélie Nothomb pour " Stupeur et tremblements " (Albin Michel) en 1999.

    3ème - Andreï Makin pour " Le testament français " (Mercure de France) en 1995.

    4ème - Yann Quéffelec pour " Les noces barbares " (Gallimard) en 1985.

    5ème – Jean-Marie Le Clézio pour " Désert " (Gallimard) en 1980.

    Le public lorrain avait le choix entre trente écrivains, auteurs brillants des trente dernières années.

    [source : Est Républicain]

  • Musée lorrain de Nancy : la troisième phase de la restauration démarre

    La phase deux est achevée, la trois commence avec la pièce maîtresse, la Porterie. Le Palais Ducal se refait décidément une jeunesse.

    sculpture palais ducal.jpgLa Tour de l'Horloge avait ouvert le ban en 2005. Façades, couverture et flèche sont désormais refaites telles qu'elles étaient à la fin... du 19ème siècle. Car malheureusement, il ne reste plus grand-chose du Palais ducal original. Juste sa partie sud, dont une moitié vient d'être restaurée. Elle est facile à reconnaître depuis la Grand-rue, séparée qu'elle est de la partie nord (prochaine tranche de travaux) par un mur de refend surmonté d'un pinacle à partir duquel court une crête de fer forgé agrémentée de dorures.

     

    Au nord, c'est la partie Prosper Morey, architecte de la basilique Saint-Epvre, au sud celle de Boeswillwald, l'architecte des Monuments historiques de l'époque. « Ils n'étaient d'accord sur rien, chacun cherchant à tirer la couverture à soi », s'amuse le lointain « ACMH » successeur de ce dernier, Pierre-Yves Caillault. Tous deux avaient été pressentis pour la reconstruction après le désastreux incendie de 1871, qui ravagea la Galerie des Cerfs et calcina l'intégralité de la charpente en bois. Mais le parti intelligent de reconstruire en respectant les pentes des toits, et l'esprit des bâtisseurs de la Renaissance du Palais ducal revu et amélioré par René II et le duc Antoine fut une réussite. Car il faut un œil bien exercé pour savoir quelles sont les parties authentiques et les interprétations néo-Renaissance des deux hommes de l'art du 19ème. Prosper Morey a plus travaillé les façades et son collègue les toits, même si ce dernier a fait sculpter une statue équestre du duc Antoine, pour combler le vide dans la Porterie de 1511 laissé par la Révolution. L'original vandalisé avait été sculpté par Mansuy Gauvain (auteur de la Vierge au Manteau de Notre-Dame de Bonsecours entre autres), le tout inspiré de la Porterie du château de Blois.

     

    Une facilité pour la restauration de cette statuaire : il existe une copie 19ème de la Porterie au Palais de Chaillot à la Cité de l'architecture et du Patrimoine, ce qui est pratique pour restituer des parties aujourd'hui abîmées.

     

    travaux palais ducal.jpgPour les toits, le parti avait été pris d'une charpente métallique, innovation technique à l'époque, qui promettait d'être moins inflammable. La pente, par contre ne changeait pas et extérieurement, le Palais n'a pas été trahi dans ses volumes extérieurs, mais devenait accessible à la vue côté jardin, grâce à la grille splendide de la rue Jacquot, en fait un don de la ville de Luxeuil contemporain de la reconstruction.

     

    Chanzy et Pardoux, ainsi que FLB, qui ont le marché de la restauration des maçonneries et taille de pierre procèdent par sablage léger. Le travail sur les façades est achevé par un badigeon.

     

    La phase 3, qui vient de démarrer en ce mois d'août sur la Porterie après la partie galerie des Cerfs consiste à restaurer la couverture, intégralement refaite en ardoise, la charpente métallique plutôt en bon état (par l'entreprise Le Bras), les pierres et les sculptures. La crête de métal sur le faîtage sera refaite, toujours en se fondant sur une gravure du Palais ducal de Claude Deruet au 16ème.

     

    porterie palais ducal.jpgLa galerie sur voûte d'arêtes de style gothique tardif côté jardin a été l'occasion de retrouver un faux appareillage de brique ... authentique.

     

    Explication : lors de la construction, à la Renaissance, le remplissage des voûtes a été peint en rouge, et des joints blancs ont été passés dessus pour donner l'impression de briques. Avec le temps, la première couche est partie, soit le rouge du fond et le blanc des joints. Mais le rouge sous le joint blanc est resté, gardant le dessin des fausses briques... On sait tout ça, car on a retrouvé par hasard une partie restée intacte sous un raccord 19ème au début de l'année... Surprise de la restauration ! « Puisqu'on l'a trouvée, on va la restituer partout où c'est possible et compléter les manques «, explique Pierre-Yves Caillault. Un parti identique à celui pris à la cathédrale de Toul, avec l'aide d'un spécialiste des enduits et badigeons, Matei Lazarescu. « C'est amusant, cette mode de peindre un décor de matériaux de construction sur une vraie maçonnerie. Elle est récurrente depuis les Romains. Toutes les époques l'ont pratiquée, y compris la nôtre... » On ajoutera à la fin sur les façades côté rue les descentes d'eau en fonte cannelée peinte.

     

    La façade côté rue sera achevée pour la partie Renaissance au printemps 2009, et pour la partie 19ème (où est l'entrée du musée), au printemps 2010. Il restera alors à s'occuper du jardin et de ses façades. Pour le jardin, et les communs côté Pépinière, les études vont être diligentées. Mais elles sont conditionnées par ce qu'on veut faire du musée, qui doit finir d'être dépoussiéré et modernisé. Petit à petit, le Palais reprend vie. Pour 2012, la Ville, l'Etat et la Région espèrent pouvoir finir cette belle restauration par le clou : la chapelle des Cordeliers et sa chapelle funéraire où sont enterrés nos ducs, même quand ils ont emprunté le nom des Habsbourg.

     

     

    [d’après L'Est Républicain | 12.09.2008]

  • A propos de la cité lorraine de La Mothe

    UN EVENEMENT DANS L'EDITION REGIONALE : LA RELATION DES SIEGES DE LA MOTHE, PAR NICOLAS DU BOYS DE RIOCOUR, ENFIN REEDITEE !
    M. Jean Charles, historien de La Mothe et membre de l'association "Pour La Mothe" qui travaille à la réhabilitation et à la promotion du site de l'ancienne cité fortifiée du Bassigny lorrain, nous signale la réédition de l'ouvrage devenu introuvable depuis des années et fort recherché par tous ceux qui se passionnent pour l'histoire régionale :
    " La relation des sièges de La Mothe (1634, 1642 et 1645)", par Nicolas du Boys de Riocour, lieutenant général du bailliage de Bassigny et témoin oculaire des sièges, aux éditions Dominique Guéniot à Langres.
    Chaque lorrain amoureux de son pays et de son histoire se doit de posséder dans sa bibliothèque ce livre qui a marqué des générations de lorrains attachés à la terre de leurs aïeux.
    L'ouvrage est actuellement en souscription.
    du_Boys_de_Riocour_1.jpg
    du_boys_de_Riocour_2.jpg
    Vous pouvez souscrire à cet ouvrage en vous rendant sur le site des éditions Guéniot : http://www.editionsgueniot.fr
    ou en écrivant à :
    EDITIONS DOMINIQUE GUENIOT
    BP 174
    52203 LANGRES CEDEX

  • Hadol (Vosges) : la cloche est de retour à l’école !

    Une cloche avait été fondue le 27 avril dernier à Guménil par l’association « La Trace » de Robécourt pour le compte de l’association « L'Encrier au Champ ».

     

    Cette coulée réalisée par les maîtres saintiers de l'association « la Trace » de Robécourt avait été une réussite, mais la cloche était repartie pour une petite toilette dans l'atelier des fondeurs et pour achever la fixation du battant et du mouton.

     

    cloche encrier au champ.jpgJacques Laurent et Sébastien Brayer l'ont rapportée à Guménil récemment où elle a été réceptionnée par les responsables de "L'encrier au champ". Elle sera fixée prochainement sur le mur de l'école de Guménil, bien abritée des intempéries par un auvent.

     

    L'école de Guménil ne possédait pas de cloche, c'est maintenant chose faite, et toute l'équipe de « L'Encrier au champ » est fière d'avoir fait aboutir ce projet qui lui tenait à cœur. Dès qu'elle sera installée, vraisemblablement avant la fin de l'année, elle sonnera pour indiquer aux élèves venus vivre une journée d'école de jadis qu'il est l'heure de renter en classe.

     

    L'année scolaire 2008-2009 vient de commencer et c'est le moment pour les enseignants de réserver au plus vite une date pour faire vivre à leurs élèves une page d'histoire en direct en investissant une classe primaire des années 1920 reconstituée dans l’ancienne école du hameau.

     

    [D’après L'Est Républicain | 09.09.2008]

  • Inquiétudes sur les crédits affectés à l'entretien du patrimoine historique

    A la veille des 25èmes Journées du patrimoine et à quinze jours de l'annonce du projet de budget de l'Etat pour 2009, l’association nationale Vieilles Maisons Françaises s'alarme des silences du ministre de la Culture Christine Albanel sur l'avenir des crédits d'Etat consacrés à l'entretien et à la restauration du patrimoine, malgré son vœu : "Nous ne laisserons pas notre patrimoine se dégrader faute de moyens".

     

    Deux mesures paraissent incontournables :

     

     

    ü       Face à l'importance de l'endettement des DRAC (600 millions d'€ selon les termes de Michel Clément, directeur de la DAPA), une mesure d'apurement financier doit être envisagée par une recette exceptionnelle, telle la cession d'actifs immobiliers ou financiers de l'Etat.

    ü       Pour favoriser un entretien régulier des 43.000 monuments protégés (classés et inscrits) français, les crédits alloués au patrimoine doivent être portés à un niveau pérenne de 400 millions d'€, contre 300 millions d'€ en 2008. Les VMF souhaitent qu'une ressource nouvelle et durable, provenant par exemple de la taxation des jeux de hasard, soit mise en place. Si un tel dispositif ne pouvait voir le jour avant 2010, une avance sur 2009 serait nécessaire.

     

    travaux interrompus faute de crédits.jpg

     

     

    Faute d'actions immédiates sur ces deux points, le blocage de toute opération nouvelle en région, déjà constaté en Bourgogne et en Rhône-Alpes, ne pourra que s'étendre à tout le territoire.

     

    Face à cette situation préoccupante, les VMF rappellent la nécessité de redéfinir une politique du patrimoine innovante, globale et ambitieuse, et réitèrent ses quinze propositions formulées en juin dernier lors de leur 50ème anniversaire.

  • Une première pierre « blanche » sur le site de la chapelle de Ronchamp (Haute-Saône)

    L'architecte italien Renzo Piano présentait ce 8 septembre la « version définitive » de son projet de construire un couvent pour des religieuses clarisses à proximité de la chapelle franc-comtoise de Ronchamp.

    projet chapelle clarisses.jpgIls avaient prévu de poser la première pierre de l'édifice ce 8 septembre... Finalement, les initiateurs du projet de couvent sur les pentes de « Notre Dame du Haut » ont dû se contenter, hier après-midi, de « marquer cette date d'une pierre blanche » !

     

    Pas de péché d'orgueil. Alors que les dernières incertitudes sur les garanties de financement de l'édifice doivent encore être levées, les « Amis de Sainte-Colette » et l'« Œuvre Notre-Dame du Haut » s'en sont tenus à la présentation de la mouture « définitive » du projet. Déjà une première victoire arrachée sous la forme d'un consensus entre les pulsions édificatrices du célèbre architecte italien Renzo Piano et la Fondation Le Corbusier, dont une frange critiquait l'implantation du couvent de La Fraternité des Clarisses de Besançon dans l'environnement immédiat de la chapelle.

     

    Mgr Lacrampe, archevêque de Besançon, pouvait ainsi porter la bonne parole dans une ambiance céleste... et sous les applaudissements de quelque 300 fervents réunis à Ronchamp en cette date de pèlerinage annuel du diocèse. « Depuis hier soir (dimanche), nous pouvons considérer que le projet est achevé », annonçait, en guise de préambule, le prélat. « On a souffert, mais la créativité, c'est aussi la souffrance. Si les débats sont quelquefois irritants, c'est aussi une chance », résumait, avec une finesse qu'il sait aussi manier dans l'architecture du langage, Renzo Piano.

     

    Humble, truculent, jouant sa partition entre humour et poésie un peu à la manière d'un Roberto Benigni, le « créateur » génois livrait ainsi quelques réflexions fournies par trois années de travail sur l'un des projets les plus « modestes » qu'il n'ait jamais eu à mener. « Je n'avais jamais fait un monastère pour douze sœurs. Pour moi, c'était incroyable ! », en sourit encore celui que l'Histoire retient notamment comme le créateur du Centre Georges-Pompidou.

     

    « Au départ, avec mon équipe, nous étions réticents, nous avions peur de nous confronter à une œuvre d'une telle beauté », explique celui qui finit par accepter, un demi-siècle après Le Corbusier, un exercice de style sévèrement cadré. Enfoui, suffisamment distant, volontairement dans l'ombre du « génie » suisse... « Solidaire » de la chapelle de fameuse renommée. « Ce n'est pas qu'on a honte, il ne s'agit pas de se cacher. Mais on ne pouvait pas créer une présence trop forte ici. Cette attitude timide n'est pas de la peur », décrit-il aujourd'hui la démarche dans laquelle il a abordé ce lieu d'une « merveilleuse intériorité ».

    Une colline inspirée

    chapelle ronchamp.jpgAprès des mois de discussions, Renzo Piano lui appliquera ainsi sa griffe : un couvent finalement situé à une centaine de mètres en contrebas de la chapelle du Corbusier, sous cette « terre (qu'il a) voulu soulever » pour « faire respirer cette colline inspirée ». Cette place « hautement poétique » captant la lumière entre les arbres. Pour ce faire, Renzo Piano a non seulement accepté les règles techniques, mais également financières. Donnant à son ouvrage un sens quasi mystique. « Nous ne faisons pas semblant d'être pauvres. Nous sommes pauvres ! La frugalité fait partie du projet », assure l'architecte.

     

    Et, finalement, cela tombe plutôt bien pour un bâtiment d'un coût total de 12 millions d'euros, dont les promoteurs devront encore trouver des garanties à hauteur de 6 millions d'euros (le diocèse se portant caution à hauteur de 3 millions d'euros ; la caution provenant de la vente de l'ancien monastère historique des Clarisses de Besançon).

     

    Quant à savoir si le nouvel édifice portera l'empreinte d'un croyant, Renzo Piano livre lui-même sa réponse : « Je suis un laïc avec beaucoup de doutes. Et les doutes, ce n'est jamais mauvais pour construire des églises... »

     

     

    [d’après L'Est Républicain | 09.09.2008]

  • Fête de La Mothe, cité lorraine martyre

    L'ancienne cité lorraine de La Mothe (aujourd'hui en Haute-Marne à proximité de Bourmont) a connu, l'espace d'une journée, la vie trépidante de la lointaine époque où elle était la cité fortifiée chargée de défendre le duché de Lorraine face au royaume de France.

    monument la mothe.jpg

    En effet, chaque année les associations Pour La Mothe et Le chemin du Mouzon organisent courant août une fête sur le site de La Mothe, ville fortifiée lorraine détruite en 1645 sur ordre du cardinal de Mazarin.

    Jean Charles, historien de la cité martyre, a conté l'épopée de cette ville qui compta jusqu'à 4500 habitants avant de partager avec une centaine de convives un repas lorrain. L'après-midi était consacré aux prestations de compagnies moyenâgeuses avec reconstitutions de batailles, mouvement d'infanterie, maniement des armes.

    Une exposition généalogique présentait les différentes familles qui occupèrent le site de La Mothe avant de quitter les lieux lors de la réddition et du démantellement de la ville. Celles-ci se dispersèrent dans les villages et bourgs voisins entre Champagne et Lorraine.

    porte souterraine la mothe.jpg

    Le site de La Mothe mériterait une réelle mise en valeur. Les choix révolutionnaires de rattacher le territoire de l'ancienne cité lorraine au département de la Haute-Marne ont largement contribué à faire oublier le passé prestigieux (et douleureux) de cette ville du Bassigny lorrain. Aussi, peut-on douter de la réelle volonté des autorité régionales champardennaises de "s'attaquer" à la valorisation du site... Ne pourrait-on pas envisager le rattachement de La Mothe au département des Vosges - et donc à la Lorraine - qui, historiquement, est attaché à sa sauvegarde. En attendant ce jour, félicitons et encourageons tous les bénévoles qui entretiennent le site et contribuent à maintenir le souvenir de cette cité martyrisée par les Français à la fin de la guerre de Trente Ans.

    vestiges chaussée et cave la mothe.jpg
  • Jumelage Bleurville - Chichery : journée de détente et de découverte du patrimoine lorrain

    Dimanche 31 août, le comité du Jumelage Bleurville - Chichery accueillait ses hôtes Icaunais (les habitants de l'Yonne, bien sûr !) pour une journée de détente. Le petite troupe est partie à la découverte du château de Thorey, dans le Saintois ; demeure qui a appartenu au maréchal Hubert Lyautey jusqu'à sa mort en 1934. Après le repas pris en commun au restaurant de Xaronval, nos amis bourguignons découvrirent ce village insolite qui, l'espace d'un week-end, se transporte au début du siècle dernier. Vieux magasins, vieux métiers, habits d'époque égayent les rues de Xaronval pour le plus grand plaisir des jeunes générations... et ravive les souvenirs chez les plus anciens !

     

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    Château de Thorey-Lyautey
    (courtoisie de Anne Soyer-Petitjean)

     

    Le comité du Jumelage vient d'ouvrir un site internet http://chicherybleurvil.canalblog.com afin de faire connaître ses activités et inciter de nouveaux habitants à venir se joindre aux habitués.

    Né au début des années 1990, le jumelage entre un village vosgien et un village bourguignon avait pour objectif de rapprocher des populations de communes de dimension proche et permettre des échanges convivaux, amicaux, culturelles, scolaires, etc. Depuis, de nombreux liens d'amitié se sont créés... Ils ne demandent qu'à se développer !

    Alors, allez visiter le site du Jumelage : http://chicherybleurvil.canalblog.com

  • Le maquis de Grandrupt, 64 ans après

    Cérémonie pleine d'émotion et de recueillement dimanche 7 septembre à Grandrupt-de-Bains en mémoire des tragiques événements du 7 septembre 1944.

    Chaque année, début septembre, la foule se rassemble devant le Mémorial du maquis vosgien  de Grandrupt-de-Bains pour se souvenir de la tragédie vécue par les jeunes résistants de cette région, il y a de cela 64 ans. Presque tous ont perdu le 7 septembre 1944 un être cher, un parent ou un ami.

     

    Un service religieux ouvrit cette commémoration, célébré par le père Hubert Devillars, responsable des paroisses de La Vôge.

     

    vétérants grandrupt.jpgLe lieutenant-colonel Boban, président de l'amicale du maquis, s'est adressé à la foule après la messe afin de rappeler les événements : deux maquisards tués peu après l'engagement des combats, l'échappée difficile des parachutistes britanniques du 2e SAS, et puis le fameux ultimatum de l'ennemi, reddition du camp ou destruction totale des deux villages de Grandrupt et Vioménil. « Pour ne pas avoir de sang sur les mains, les 218 FFI se sont rassemblés dans ce champ. Le début d'un inimaginable calvaire dans des camps de la mort. Cette cérémonie est faite pour rappeler l'épopée de ces 120 camarades disparus. »

     

    Après une pensée pour Albert Fäh, disparu en octobre 2007, ce fut la montée des couleurs britanniques et françaises, les hymnes, l'appel des morts et les dépôts de gerbes par les personnalités et les vétérans parachutistes britanniques, avec à leur tête le colonel Edlin.

     

    L'harmonie de Bains-les-Bains interpréta ensuite la Marche des soldats britanniques et termina par le Chant des Partisans.

    Hommage à l'abbé Pierre Mathis

    hommage abbé mathis.jpgDans le village voisin d'Hennezel, la suite du cérémonial se déroula devant la stèle élevée à « la mémoire vénérée et glorieuse de l'abbé Pierre Mathis, curé de cette paroisse, héros de la Résistance nationale, torturé et fusillé par l'ennemi le 9 septembre 1944. Ce fut le prolongement de la tragédie de Grandrupt », souligna le colonel Boban, rappelant l'épouvantable martyre de ce prêtre, torturé puis abattu dans cette cour de la mairie-école, tandis que l'abbé Marion, séminariste, trouvait le même sort à la prison de la Vierge d'Epinal quelques jours plus tard.

     

    Le docteur Dars, conseiller général, et Mme Queuche, nièce de l'abbé Mathis, ont rejoint les personnalités pour le dépôt des trois autres gerbes. Les vétérans du SAS britannique ont également déposé leur couronne de bleuets pour honorer celui qui a communiqué avec Londres par radio depuis son presbytère, au cours des années 1943 et 1944.

     

    Tous ces événements tragiques, ainsi que les drames de Provenchères-les-Darney, Claudon et du maquis du Morillon seront relatés dans le livre « La forêt de Darney, hier et aujourd'hui », qui sera prochainement réédité par l'association Saône Lorraine.

     

    [d’après L'Est Républicain | 08.09.2008]

  • Tradition : les fastes de la Saint-Fiacre à Nancy

    La tradition remonte à 1644 et elle reste toujours l'événement de la fin de l’été pour tous les jardiniers de l’agglomération nancéienne.

     

    st fiacre.jpgComme tous les ans le  premier samedi de septembre, les maraîchers, horticulteurs, paysagistes de la région nancéienne fêtent ensemble leur patron, saint Fiacre. Une très vieille tradition à Nancy, puisqu'elle se perpétue depuis 1644, date de création de la confrérie de Saint-Fiacre, laquelle fut établie canoniquement en 1803. Plus de trois siècles plus tard, la profession honore toujours avec autant de fastes et de ferveur leur saint patron.

     

    Et pour ce jour particulier, les jardiniers de la ville de Nancy, aidés par les membres de la confrérie, ont mis tout leur talent et leur savoir-faire à décorer la cathédrale où a été célébrée la messe de Saint-Fiacre ce samedi 6 septembre. L'autel et la chapelle dédiée au patron des jardiniers se sont chargés de compositions florales et de plantes vertes, offrant un merveilleux spectacle. Les offrandes de citrouilles, radis, carottes, salades, aubergines, poivrons et autres légumes ont tapissé ces lieux saints en de délicieux massifs.

     

    Un hommage est tout particulièrement rendu à ce moine irlandais. Venu porter la bonne parole en France au début du VIIe siècle, il avait installé son ermitage dans la forêt de Brie, à proximité de Faremoutiers, où il cultivait son potager. Les pèlerins ont afflué chez lui et sa bonté attirait de nombreux pauvres. Son lopin devenu trop petit, l'évêque de Meaux lui permit d'agrandir son jardin autant que sa bêche pourra délimiter de terrain en un jour. La légende dit que les arbres se sont couchés et les fossés se sont creusés au simple passage de sa bêche. Dans son monastère agrandi, le moine cultivait pour les plus pauvres et ses herbes médicinales soignaient les malades. Il s'est éteint un 30 août dans les années 670. En France et en Europe, on vénère ce moine irlandais fin août ou début septembre.

     

     

     

    S3010011.JPG
    Saint Fiacre dans sa chapelle de la cathédrale de Nancy

     

    La statue du saint est arrivée en procession à 18 h dans la cathédrale. La messe a été concélébrée par les abbés Pierre Pierron, Bruno Houplon et Gérard Nduwimana. Les chants ont été assurés par la chorale « La Mandolaine » d'Amance. Maître Pierre Cortellezi avait pris place aux grandes orgues, accompagné à la trompette par son complice de toujours François Herbeuval et le soliste Jean-Charles Ramelli. Après la célébration, la statue a été conduite jusqu'à la chapelle. Le lendemain, selon la tradition, elle fut confiée à un membre de la confrérie.

     

    st fiacre cathédrale nancy.jpg
  • Fête de saint Guérin à Claudon (Vosges)

    Dimanche 7 septembre, la paroisse de Claudon fêtait son patron saint Guérin lors de la messe célébrée par l’abbé Charles Villaume.

    église claudon.jpg
    Eglise paroissiale Saint-Guérin de Claudon
    (cliché Wikipédia)

    Saint Guérin est né vers 1065 en Lorraine et il mort en 1150. Il fut évêque de Sion en Suisse.

    Moine cistercien, il appartient à l’abbaye de Molesme, puis à l'abbaye de Hautecombe, avant de fonder l'abbaye de Notre-Dame d'Aulps vers 1095. Il y est abbé de 1110 à 1138. En 1138, Boson Ier, évêque de Sion, meurt. Une délégation du Valais est envoyée auprès de saint Guérin pour lui demander d'accepter la charge d'évêque de Sion. Très attaché à la vie monastique, saint Guérin refuse. Les Valaisans étant sûr qu'il était l'évêque qui leur convenait s'adressèrent au pape Innocent II qui demanda à saint Guérin d'accepter cette charge. Ce qu'il fit par obéissance.

    Saint Guérin, comme évêque de Sion, était aussi comte et préfet du Valais. Il s'investit énormément dans sa tâche de gouvernement, fit tout pour établir la concorde entre ses sujets. Il récupéra auprès du duc de Savoie les cités de Loèche et de Naters. Il rendit la paroisse d'Aigle à l'abbaye de Saint-Maurice. Pasteur vigilant, saint Guérin s'impliqua dans la réforme ecclésiastique de son clergé et à celle des mœurs de son peuple. En 1148, il assista à Saint-Maurice d'Agaune à la consécration de l'église du couvent par le pape Eugène III, ancien moine cistercien. Attaché à l'abbaye de Saint-Jean d'Aulps, saint Guérin y entreprit de nombreux voyages et ne cessa de conseiller ses moines. C'est lors d'un de ces voyages que saint Guérin mourut en 1150 à l'âge de 90 ans (ou de 85 ans).

    Ses reliques furent vénérées à l’abbaye de Saint-Jean d'Aulps jusqu’à ce qu’elles soient détruites en 1824 et la châsse-relique transférée dans l'église paroissiale de Saint-Jean-d'Aulps.

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    Autel de saint Guérin, église de Claudon
    (cliché H&PB)

    Le transept nord de l’église de Claudon abrite l’autel dédié à saint Guérin dont la statue est du XIXe siècle.

    [source : Wikipédia et H&PB]

  • Dimanche 21 septembre en l'église des Cordeliers de Les Thons (Vosges) : concert de la chorale de la basilique Saint-Maurice d'Epinal

    concert les thons.jpg

  • « La Grande Guerre dans les Vosges » : un colloque très suivi à Epinal

    L'historien Philippe Nivet s'intéresse principalement au sort des habitants de vingt-six communes de la Déodatie occupées par les Allemands entre 1914 et 1918.

    colloque grande guerre.jpgLe 14 juillet 1915 aucun enfant ne s'est présenté à l'école de Luvigny. Le 16 mai, déjà, les habitants de Senones avaient placé une statue de Jeanne d'Arc au milieu du chœur de l'église et chanté des cantiques en son honneur. Au cours de ce même mois, un enfant du village a été jeté en prison pour avoir singé les pas de parade des soldats allemands.

     

    D'autres gamins ont été interpellés alors qu'ils chantaient La Marseillaise dans les rues. « La résistance s'est principalement manifestée au travers d'actes de dérision ou de chants d'airs patriotiques durant l'occupation de 1914 à 1918 », explique Philippe Nivet. Le professeur d'histoire contemporaine de l'université de Picardie a longuement étudié l'occupation allemande de vingt-six communes des Vosges, au cours de la Première Guerre mondiale. Selon ses calculs, elle aurait concerné 4,8 % du territoire départemental, dans les vallées de la Plaine, du Rabodeau, de la Hure et de la Fave, au nord et à l'est de Saint-Dié.

     

    époux curien 14-18 le thillot-bleurville.jpgDevant une centaine de participants rassemblés au Centre des congrès d'Epinal dans le cadre du colloque sur « La Grande Guerre dans les Vosges », le 4 septembre, l'historien a passé en revue les formes d'expression de la domination allemande. De l'envahissement systématique de toutes les demeures aux interdictions de quitter les communes, en passant par le système de pillage et de réquisition des biens et de la nourriture mis en place sur le terrain.

     

    avant l'assaut.jpg« L'occupant saisissait les vaches, les cochons, les automobiles, les vélos et le cuivre », précise l'historien, qui évoque aussi les exécutions sommaires, les viols, le travail forcé et l'utilisation des Vosgiens comme bouclier humain. Reste qu'au cours des quatre années de cohabitation forcée, des liens se sont naturellement noués entre les deux parties. Philippe Nivet cite les soldats allemands qui rapportaient des friandises aux enfants des zones occupées, il s'attarde sur les « relations intimes » avec les Françaises : « Après l’Armistice, il a été demandé aux maires de faire l'inventaire des enfants nés de ces relations ; à La Petite-Raon, par exemple, vingt-neuf bébés seraient nés de pères allemands durant cette période. » Les sentiments envers l'occupant étaient forcément complexes. « Le désir de voir la guerre s'achevait se conjuguait avec le souhait d'une paix victorieuse pour la France », ajoute-t-il.

     

    Cela vaut pour les 10 à 15 % d'habitants du secteur occupé qui sont restés après l'invasion et l'occupation des vallées. Les autres avaient fui vers la Haute-Savoie, le Cantal ou les Basses-Pyrénées. Beaucoup ne sont jamais revenus.

     

    • Le colloque sur « La Grande Guerre dans les Vosges », organisé par les Archives des Vosges se poursuit les 5 et 6 septembre au Centre des congrès d'Epinal à partir de 9 h 30. Entrée libre.

  • Septembre : le temps des pèlerinages sur la colline de Sion

    800 pèlerins à Sion dimanche 31 août. Les zones ouest et est du diocèse de Nancy & de Toul s’y étaient données rendez-vous. Ferveur et piété dans le respect de la tradition.

     

    basilique sion.jpgLe soleil étant bien présent, les pèlerins des zones ouest et est du diocèse de Nancy et de Toul ont grimpé la colline de Sion en nombre. Certes, si la voiture a remplacé les pèlerins pédestres, le pèlerinage s'est déroulé dans le respect de la tradition, même si aujourd'hui, l'accueil est assuré par les bénévoles de l'équipe Notre-Dame reconnaissables à leur veste « bleu-jean ».

     

    Après la célébration pénitentielle, tous se sont rassemblés sur l'esplanade pour la célébration eucharistique présidée par l'abbé Jean Gegoux, curé de la paroisse Notre-Dame-en-Saintois, la prédication étant assurée par l'abbé Joseph de Metz-Noblat. Dans son homélie, le prédicateur faisant référence aux textes du jour, invita les pèlerins à « renouveler leur manière de penser », citant saint Augustin et Antoine de Saint-Exupéry : « On ne voit bien qu'avec le cœur ». Et de suggérer de s'inspirer de la Vierge Marie « en se mettant au service de la vie », le thème de la quinzaine mariale de Sion étant « Servir la vie avec Marie ».

     

    pèlerinage sion sept 2008.jpgAprès le temps de convivialité qu'est toujours le partage du repas de midi, le temps étant propice au pique-nique, chacun était invité à un temps de réflexion, de prière, voire de silence sur les différents sites : couvent du Rameau des Clarisses, basilique Notre-Dame, adoration du Saint-Sacrement, montage vidéo sur les apparitions de sainte Bernadette à Lourdes, rencontre avec le prédicateur.

     

    C'est avec la louange mariale que prenait fin le pèlerinage : procession autour du chemin de ronde, bénédiction du Saint-Sacrement et après l'envoi, le traditionnel chant « Sur ta Lorraine » repris en chœur par les pèlerins.

     

     

    [d’après L'Est Républicain | 05.09.2008]

  • Un petit tour du côté de Robécourt (Vosges)

    Le village vosgien de Robécourt, dans le canton de Lamarche, est connu pour son ancienne fonderie de cloches qui a fermé ses portes en 1939. Mais, c’était aussi ici que les hospitaliers de Saint-Jean installèrent une commanderie… à ne pas confondre avec les templiers ! Et c’est aussi dans ce village qu’il est question d’installer une immense décharge publique…

    Les Templiers n'eurent en effet jamais aucune possession à Robécourt, bien qu'il existe dans le village une "rue des Templiers" qui portait déjà ce nom au XVIIIe siècle. On ne sait que peu de choses sur cette commanderie pour les XIIe et XIIIe siècle. On pense qu'elle fut fondée avant 1180. En 1206, un prêtre appelé Pierre, vendit aux hospitaliers de Saint-Jean une maison située entre l'hôpital et la maison des religieuses de Sainte-Marie de Vaux pour 10 £. Grâce à cette acquisition, la commanderie put se développer. Il y avait deux établissements des chevaliers : la commanderie, en bordure du village, et l'hôpital près de l'église. En 1220, René d'Aigremont donna aux hospitaliers le bois des Fourches. En 1283, le duc de Lorraine Ferri III leur donna des revenus sur les salines de Rosières. La commanderie de Robécourt possédait une maison avec une chapelle à Epinal dans le quartier Saint-Michel. La Commanderie de Robécourt avait été constituée de trois immeubles à Robécourt même : une maison-forte, proche du petit étang, qui fut détruite à la fin du XVe siècle par ordonnance du duc René II ; un hôpital situé près de l'église qui fut échangé contre un bois probablement au XVIIe siècle ; au-dessus de la "rue Poirot", un vaste immeuble construit autour d'une cour et entouré de murailles avec plusieurs tours.

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    Ancien hôpital des chevaliers de Saint-Jean
     
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    Linteau armorié de l'ancien hôpital des chevaliers de Saint-Jean de Robécourt
    Un village qui ne manque pas de charme... mais qui pourrait être défiguré par l'aménagement d'une décharge publique après la fermeture de l'ancienne fonderie de cloches que tous les amateurs d'histoire et de patrimoine déplorent.
  • Musée d’Hennezel-Clairey : l'art et la matière

    Dimanche 24 août, le musée d’Hennezel ouvrait ses portes pour une journée d'exposition et de démonstrations autour de l'artisanat.

    musée hennezel.jpgL'association Saône Lorraine se consacre à la protection du patrimoine dans tout le Sud-Ouest vosgien. Chaque année à la fin du mois d'août, les portes du musée de Hennezel-Clairey sont ainsi largement ouvertes à des artistes confirmés mais souvent méconnus. Le public est très friand de ce type d'expositions, d'autant que certains participants n'hésitent pas à travailler devant les visiteurs. Beaucoup de ces créateurs sont des retraités disposant du temps nécessaire pour assouvir leur passion. Ainsi M. Moritz, instituteur honoraire, s'est maintenant spécialisé dans la fabrication d'instruments à cordes (épinette, guitare...). Quant à Henri Côme, horloger en retraite, il crée maintenant des sculptures originales en grès reconstitué. Des stands installés à l'extérieur permettaient à un tourneur sur bois et à un graveur sur verre de montrer toute l'étendue de leur savoir-faire.

     

    ancien coq clocher bleurville.jpgAutre originalité de cette journée : à chaque heure, des mannequins ont défilé pour présenter les créations d'une jeune habitante de Belrupt, Sophie Legras. Agée de 23 ans, titulaire d'un BEP « Métiers de la mode » et d'un bac pro « Artisanat et métiers d'art », elle est d'abord assistante d'éducation en collège. Et depuis cet été, elle a créé une micro-entreprise pour développer sa passion : créer des vêtements féminins (du prêt-à-porter aux robes de soirée et de mariage), mais aussi pour enfants et également des tableaux brodés d'après photographies. La broderie perlée aux paillettes n'a pas de secrets pour elle et elle réalise aussi de la layette, des bijoux et des accessoires de mode.

     

    Les visiteurs ont également profité de cette journée consacrée à l’artisanat d’art pour découvrir la passionnante exposition consacrée au « coq dans tous ses états » installée au musée d’Hennezel jusqu’à la Toussaint.

     

     

    [d’après L'Est Républicain | 02.09.2008]

  • Publication des actes du colloque sur "Lorraine, Luxembourg et Pays Wallons. Mille ans d'histoire"

    annales de l'est 2008.jpg

    Les Annales de l'Est publient les actes du colloque qui s'est tenu les 22 et 23 février 2007 au Conseil régional de Lorraine. Ce colloque, organisé par le Comité d'Histoire Régionale, était consacré aux relations entre la Lorraine et les territoires frontaliers du Luxembourg et des Pays Wallons.

    La Lotharingie, vaste espace né à la fin du IXème siècle, s'étendait de la mer du Nord aux Alpes. Cet espace politique aux frontières sans cesse mouvantes définissait des pays aux destinées parallèles, espace culturel aussi, traversé d'influences divers venues de France, de l'Empire germanique, de l'Italie et même d'Espagne.

    Notre région Lorraine ne peut ignorer ses voisins du nord et de l'est, qui sont aussi ses parents. Plus de mille années de contacts, mais aussi de progressive autonomisation et d'individualisation de notre Lorraine ne pouvaient que la marquer durablement. S'interroger sur les liens entre la Lorraine, le Luxembourg et la Wallonie permet donc de souligner les éléments d'un héritage collectif, diversement recomposé par chacune de ces entités. C'est notre identité commune qui est ici en question.

    Au sommaire de ce numéro spécial des Annales de l'Est (non exhaustif) :

    - naissance et essor du comté de Luxembourg

    - Jean l'Aveugle, roi de Bohême et comte de Luxembourg et de Lorraine

    - la principauté barroise face au Luxembourg au XIVe siècle

    - Le Téméraire, adversaire commun de Liège et du duché de Lorraine

    - la métallurgie et la verrerie : deux secteurs industriels communs à la Lorraine et aux pays wallons du XIIe au XVIIe siècle

    - la mainmise française sur les places fortes du sud Luxembourg (Yvois, Montmédy, Damvillers, Thionville)

    - Notre-Dame du Luxembourg : le rayonnement d'un sanctuaire

    - les relations économiques du Barrois et des Pays-Bas autrichiens et la principauté de Liège (1750-1820)

    - le Luxembourg dans le diocèse de Metz (1801-1823)

    - de l'Austrasie à Sarre-Lor-Lux : la Grande Région, une entité historique ?

     

    Prix de vente de ce numéro spécial : 23 €

    A commander à l'Association d'Historiens de l'Est, UFR des Sciences historiques - 1 place Godefroy-de-Bouillon 54000 Nancy

  • Droiteval fait revivre son vallon meurtri par les inondations du 31 mai dernier

    A l'occasion de la fête patronale de Claudon (Vosges), une grande animation a permis aux spectateurs de découvrir le riche patrimoine du site de Droiteval. Et de recueillir des fonds pour engager des travaux de sauvegarde du vallon.

    fabrication cordes droiteval.jpgMagnifique site verdoyant et calme baigné dans la vallée de l'Ourche, Droiteval dépend de la commune de Claudon et doit sa richesse à son passé historique : citons bien sûr son abbaye cistercienne fondée au XIIe siècle qui abrita d'abord des moniales puis devint, au XVe siècle, un prieuré d'hommes jusqu'à la Révolution.

     

    Pour une meilleure connaissance des lieux, la nouvelle association « Droiteval-Ourche-Patrimoine » a organisé ce dimanche 31 août, à l'occasion de la fête patronale de Saint-Guérin, une grande animation qui a permis aux visiteurs de suivre Jean-François Michel, président de Saône Lorraine et historien averti du sud-ouest vosgien, d'effectuer une visite commentée des bâtiments et de présenter dans la crypte du prieuré une conférence intitulée « Histoire de Droiteval en images ».

     

    Les organisateurs avaient concocté autour de ce thème tout un programme d'animations très diversifiées qui ont donné au public la possibilité de découvrir des arts multiples et attractifs.

     

    Droiteval5 19.07.08.jpg

     

    Sans interruption, en suivant le plan détaillé distribué à l'entrée, chacun a pu, en se promenant et en suivant des horaires très précis, s'asseoir sous les tentes à l'entrée de la sombre forêt pour écouter les contes de la nature et l'histoire de cette vallée, narrés avec talent par des membres de l'association culturelle de Darney ; découvrir une vaste exposition de peintures, œuvres des membres du foyer rural de Circourt-sur-Mouzon et présentées par son président Serge Rousse ; assister à des numéros de jonglage avec Léo Taulelle. Les visiteurs pouvaient également travailler à « Droiteval Images » avec Louis Taulelle, artiste en arts plastiques, pour obtenir un exemplaire papier des lithographies représentant les curiosités du site.

     

    lecture contes droiteval.jpgLes amateurs de musique ont été particulièrement gâtés avec trois concerts d'orgue dans la prieurale interprétés par deux artistes de talent, Dominique Dantand, organiste à Nancy, et Patrice Pisterman qui a installé dans ce bâtiment séculaire l’orgue provenant de la prestigieuse salle Poirel de Nancy.

     

    D'autres moments musicaux ont eu lieu à l'extérieur avec le groupe instrumental de cordes de François Moritz et dans la crypte avec Christine Gadji à la flûte et Myriam Bijvank au violon.

     

    Les marcheurs ne furent pas en reste puisqu'un guide du Club vosgien a effectué plusieurs visites sur un site tout récemment dégagé, le vallon de la Glacière, constitué de deux puits concentriques servant aux moines à tenir au frais leur nourriture grâce à la glace qu'ils récupéraient sur les étangs du vallon !

     

    gaufres à droiteval.jpg

     

    En fin d'après-midi, un concert lyrique a clos cette fête du renouveau grâce à Sylvie Boulian, professeur de français à Saint-Pétersbourg, et à Jean-Michel Géhin pianiste et chef de chœur des chorales de Monthureux et Darney.

     

    L'éclectisme fut donc le maître mot de cette manifestation pour montrer que le vallon meurtri veut se relever de ses blessures profondes en mobilisant de très nombreuses bonnes volontés.

     

     

    [d’après L'Est Républicain | 01.09.2008]

  • Vandalisme dans des églises de la banlieue nancéienne

    Les auteurs de dégradations dans les églises de Seichamps et Pulnoy viennent d'être interpellés.

     

    église seichamps.jpg
    Eglise de Seichamps

     

     

    Les 24 et 25 mars 2008, des actes de vandalismes étaient commis dans les églises paroissiales de Seichamps et Pulnoy, dans la banlieue Est de Nancy. A Seichamps, chaise du prêtre brisée, nappe de l’autel brûlée, chaises et missels incendiés, cousins éventrés, un vitrail cassé... Soit plus de 2.000 € de préjudice financier, sans parler de celui, moral pour la communauté des croyants, face à de tels actes.

     

    Le 25 mars, nouveaux actes de vandalisme dans l'église de Pulnoy. Cette fois-ci des bougies sont projetées au sol, des chaises et des vases sont cassés.

     

     

     

    église pulnoy.jpg
    Eglise de Pulnoy

     

    L'enquête de police vient d'aboutir à l'interpellation de trois suspects de 14 et 15 ans (deux garçons et une fille) domiciliés dans le secteur.

     

     

    Cela suffit de ces dégradations d'édifices religieux (chrétiens - et catholiques essentiellement - pour l'immense majorité) pour lesquels aucune autorité publique ou écclésiastique ne lève le petit doigt. Sauf à faire quelques déclarations bien discrètes et d'ailleurs aucunement relayées par les médias. Par contre, lorsqu'il s'agit d'actes de vandalisme commis sur des édifices cultuels d'autres religions, c'est une débauche de condamnations, de manifestations et de cérémonies en réparation... Les chrétiens feraient bien de s'en inspirer un jour. Il y a urgence.

     

     

    Quand nos concitoyens, issus de la civilisation judéo-chrétienne, oseront s'élever contre ces atteintes répétées contre les symboles millénaires de notre culture, de notre histoire et de notre héritage spirituel ?

     

     

    Mais plutôt que de condamner, la société ne devrait-elle pas se poser la question de l'éducation de notre jeunesse (puisqu'en l'occurence il s'agit de "jeunes" mineurs...) et, en particulier, l'enseignement des valeurs religieuses et morales. C'est le fondement de notre "vivre ensemble" qui est en jeu.

     

     

    [d’après L'Est Républicain | 30.08.2008]

     

    Les clichés des églises proviennent du site http://www.40000clochers.com qui recense tous les édifices religieux de France. N'hésitez pas à envoyer les photos des clochers de nos églises non encore répertoriées !

  • Fin de la restauration de la porte Sainte-Catherine à Nancy

    porte ste catherine.jpg

     

    La porte Sainte-Catherine à Nancy, située à quelques pas de la place Stanislas, retrouve ses couleurs d'origine, refaite à neuf et perd progressivement le corset d’échafaudages qu'elle a gardé presque durant une année. De quoi ouvrir sur l'espace sud Stanislas, avec la même grandeur que la place du même nom. Peu de villes en France disposent par ailleurs d'un ensemble de portes aussi homogène et complet réparties aux quatre points cardinaux.

  • Luxeuil-les-Bains : découverte de la crypte de saint Valbert

    A Luxeuil, les fouilles de la place de la République ont confirmé la présence de la crypte où a été inhumé saint Valbert.

    fouilles luxeuil.jpgDes vestiges en excellent état de conservation, pour certains situés au ras du bitume, ont été mis au jour lors des fouilles de la place de la République. L'hypothèse émise en 2005 est confirmée, à savoir la présence dans le chœur de l'église Saint-Martin, de la crypte où aurait été inhumé en 670 Valbert, le troisième abbé de Luxeuil. Notre abbé fréquenta la région de la Saône Lorraine et, en particulier, Martinvelle où l’on conserve son souvenir dans l’église paroissiale ainsi que sur la commune de Claudon avec la fontaine Saint-Valbert.

     

    Une découverte qui fait du site « un lieu emblématique de l'histoire monachique en Europe », selon les propos de Georges Poull, le directeur régional des Affaires culturelles de Franche-Comté.

     

    crypte st valbert.jpg« Nous ne savions pas comment se présenterait la crypte dont parlent les écrits du Xe siècle. Une salle voûtée ou une crypte souterraine ? Il s'agit en fait d'une construction quadrangulaire de 3,50 m aux murs décorés d'arcatures. Au fond, contre le mur est, se trouve une banquette maçonnée qui a servi de support au sarcophage de Valbert», explique Sébastien Bully, responsable des fouilles.

     

    « Elle est enchâssée par un mur extérieur qui témoigne de sa reconstruction à l'époque carolingienne », poursuit Sébastien Bully. Plans à la main, le chercheur détaille les différentes parties de l'édifice qui n'a presque plus de secrets pour lui. Une annexe remplie de tombes, une abside qui se poursuit sous la place au nord, un mur transversal qui ouvre sous la nef, vers l'ouest.

     

    sarcophages église st martin.jpgDu travail en perspective pour les historiens, d'autant que ces fouilles ont également laissé apparaître « sept phases de construction ». «Colomban, à qui est souvent attribuée l'origine de la ville, n'est pas arrivé dans un désert », soulignait Nathalie Bonvalot, ingénieur de la DRAC.

     

    Ce chantier se terminera le 20 septembre. Sébastien Bully s'attellera alors au bilan de l'opération qui servira de base de réflexion et de discussion pour déterminer la suite à donner à ces découvertes. Mais d'ici là qu'adviendra-t-il de ces vestiges ? « Mon sentiment est qu'on ne peut pas reboucher la place. Le site est devenu un point d'attraction important, avec en moyenne 250 personnes par jour », fait valoir Claude Frère, adjoint au maire. Dans un premier temps, l'urgence consisterait à protéger les vestiges, «très fragiles et qui ne supporteraient pas les intempéries ». Avant de passer à la deuxième phase de ces fouilles au printemps prochain.

     

     

    [d’après L'Est Républicain | 29.08.2008]

  • Préparez vos Journées du Patrimoine des 20 et 21 septembre 2008

    journées patrimoine 2008.jpg
    Consultez le site www.journeesdupatrimoine.culture.fr pour préparer votre programme de visite.

  • « La forêt de Darney hier et aujourd'hui » bientôt réédité

    L'ouvrage, édité en 1985 à l’initiative de Saône Lorraine, va ressortir réactualisé.

    L'association Saône Lorraine, qui, depuis plusieurs décennies, s’active pour sauvegarder le riche patrimoine du Sud-Ouest vosgien, a édité en 1985 un ouvrage richement documenté et destiné à être la mémoire d'un monde disparu ayant mis en valeur la grande forêt de la Vôge.

     

    prieuré bonneval.jpgL'association que préside toujours son fondateur, Jean-François Michel, professeur retraité à Metz, a donc pensé qu'il s'avérait fort utile de se remettre à l'ouvrage pour qu'une nouvelle édition soit réalisée. En effet, en plus de 20 ans, beaucoup de points nouveaux sont à prendre en compte et d’autres domaines ont considérablement évolué. Certes, cette grande forêt, classée deuxième de France par la qualité de ses bois, a conservé son charme entier, mais il s'avère nécessaire de traiter de nouveaux aspects actuels, comme le développement du tourisme, et la création récente de divers sentiers mérite d'être bien mieux connue. D'autre part, il faut pallier aussi des manques historiques portant par exemple sur la grande période de la Préhistoire. J.-F. Michel s'est donc entouré de nouveaux collaborateurs comme M. Baudoin, universitaire, docteur en histoire et spécialiste de la Préhistoire en Lorraine, de J.-M. Lejuste, responsable du centre d'animation de la Préhistoire à Darney.

     

    Exploitation mécanique des bancs de grès - années 90.jpg

     

     

    Pour l’Antiquité, les membres de l'association Escles-Archéologie dont MM. Fetet et Gaffiot apporteront une précieuse réactualisation. Un autre manque à combler concerne la faune et la flore dans ce vaste massif forestier et sa périphérie, et il a été fait appel à Mme Cablé, de Vioménil, dont les recherches approfondies sur le domaine seront fortes utiles et présenteront, à n'en pas douter, un réel intérêt pour les futurs lecteurs.

    Un livre de chercheurs et d'érudits

    forêt darney.jpgDes géographies de Nancy se sont penchés sur l'aspect géologique tandis que la période médiévale sera enrichie de nouvelles illustrations.

     

    Mme Arnould, géographe à Nancy, effectuera de son côté une réactualisation de l'aspect économie de cette forêt, son présent et son futur, et ce sera l'occasion d'évoquer les nouvelles activités apparues dans la région se rapportant à l'exploitation et la transformation du bois, avec chaque fois une introduction de M.-P. Husson.

     

    Une autre grande nouveauté sera l'apparition de la couleur dans cet ouvrage qui verra de plus son format agrandi.

     

    Ce sont les éditions Dominique Guéniot de Langres qui ont été retenues pour la réalisation et l'on peut espérer que cette œuvre collective nouvelle sortira au plus tard en janvier 2009 avec le soutien de différents mécènes comme la verrerie de La Rochère, fondée en 1475 par un verrier de la Vôge, la société Merrain International de Monthureux, la société Sebeler de Bleurville, etc.

     

    Il est certain que ce livre de chercheurs qui va rassembler leurs connaissances sur ce qui est un des sites naturels remarquable de Lorraine (voire de France) et qui fut un foyer intense de peuplement et d'activités humaines, spirituelles et économiques, est très attendu par tous les amoureux de cette région. Souhaitons lui aussi un grand succès de librairie.

     

    [d’après L'Est Républicain | 28.08.2008]

  • En souvenir du maquis de Grandrupt (Vosges)

    Les cérémonies commémorant le 64ème anniversaire de la fin tragique du maquis de Grandrupt auront lieu dimanche 7 septembre.

    Les mois d'août et de septembre donnent lieu à des rassemblements destinés à perpétuer la mémoire de douloureux évènements qui ont entraîné la mort de nombreux patriotes et d'innocentes victimes au moment de la libération du territoire en 1944.

     

    Dans la Vôge, les combats du maquis de Grandrupt (entre Darney et Bains-les-Bains) en font partie, et c'est pourquoi les populations du secteur sont invitées à se rendre une nouvelle fois devant le mémorial, dimanche 7 septembre, pour commémorer le 64ème anniversaire de cette tragédie qui eut lieu précisément le 7 septembre 1944.

     

    Monument maquis Grandrupt1.jpg

     

    Le programme de ce pèlerinage :

     

    - à Grandrupt dès 8 h 45 autour du monument à Croix de Lorraine où s'alignent les noms des 120 martyrs de la barbarie allemande. A 9 h 00, office religieux à la mémoire des disparus et à 10 h, cérémonie patriotique avec la participation des vétérans parachutistes britanniques.

     

    - à Hennezel, devant le mémorial de l'abbé Mathis : à 11 h 15, début de la cérémonie d'hommage envers cet autre martyr abattu sur la place du village.

     

    - Enfin à Bains-les-Bains, à 12 h 15 devant le monument aux morts, cérémonie suivie du verre de l'amitié offert par la municipalité.

     

    Renseignement au 03.29.36.31.15 ou au 03.29.36.30.06 jusqu'au 30 août.

     

     

    Commémoration mémorial maquis Grandrupt 60e anniversaire lib.jpg

     

     

    Monument maquis Grandrupt8.jpg

     

     

     

    Rappelons qu’après le débarquement du 6 juin 1944, le maquis de Grandrupt est constitué avec des jeunes de la région dont beaucoup viennent des mouvements de Jeunesses Catholiques et des scouts.

     

    Dans le cadre de l’Opération "Hardy", en prélude à "Loyton", 57 SAS britanniques commandés par le major Farran les rejoignent dans les bois de Grandrupt. Un parachutage de matériel et d’armement au bénéfice du maquis est réalisé dans la nuit du 6 au 7 septembre 1944.

     

    Encerclés par les SS le 7 septembre et voulant éviter les massacres de civils et la destruction de plusieurs villages, le maquis se rend. 240 prisonniers seront envoyés dans les camps de concentration où 116 mourront.

     

    Après de rudes combats, les SAS arrivent à se replier. La région sera libérée par les américains le 9 septembre.

  • Les Journées du Patrimoine au Pays de la Saône vosgienne

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    OUVERTURE DES JOURNEES DU PATRIMOINE EN SAÔNE VOSGIENNE
    LE 19 SEPTEMBRE A BLEURVILLE
    AVEC JEAN-MICHEL GEHIN ET SYLVIE BOULIAN
    CONCERT "MUSIQUE SACREE ET CHANTS RUSSES"
    EN L'ABBATIALE SAINT-MAUR DE BLEURVILLE
    VENDREDI 19 SEPTEMBRE
    A 20H45
    (pour le concert, pensez à vous couvrir, les soirées de septembre sont belles... mais fraîches dans notre Vôge !)

  • Le duc de Lorraine François III réhabilité à Lunéville

    Le château de Lunéville fête à sa manière le 300ème anniversaire de la naissance de François III, fils du duc Léopold et père de Marie-Antoinette.

    Chronologique cette exposition. Forcément, pour comprendre ce que fut la vie de François, né à Lunéville, dans le château, et mort à Innsbruck, avec le titre d'empereur. « Pour les Lorrains, il a abandonné son duché. Seuls les historiens contemporains savent combien ce choix fut difficile », précise Thierry Frantz, chargé d'études documentaires qui a monté cette exposition.

    Le second des fils de Léopold

    expo françois III.jpgFrançois n'était pas destiné à régner. Son frère, Léopold II, étant mort de la variole, c'est à lui qu'est revenu de succéder à son père, le duc Léopold. À la mort de ce dernier en 1729, il vient diriger la Lorraine. « Il règle les affaires courantes puis laisse les rênes à sa mère, Elisabeth-Charlotte », précise Thierry Frantz. François III repart à la cour de Vienne où il a été en partie élevé ; son père et l'empereur Charles VI de Habsbourg, ayant pour projet de le marier avec la fille aînée de ce dernier.

     

    Pendant ce temps, les cours d'Europe complotaient. « Louis XV, marié à Marie, la fille du roi Stanislas, l'ancien roi de Pologne, souhaitait une position plus enviable pour son beau-père, roi déchu, et regardait du côté du duché de Lorraine. De son côté, l'empereur Charles VI qui n'avait que des filles, voulait faire reconnaître le droit de son aînée, Marie-Thérèse, à lui succéder. Il avait promulgué une loi dans ce sens, qu'il souhaitait faire approuver par les autres cours. Et en même temps, Louis XV ne voulait pas que François, duc de Lorraine, qui deviendrait Habsbourg par les liens du mariage, une famille ennemie, vive à la porte de la France. » Échange de bons procédés. « La marge de manœuvre pour François était très réduite : sans son acceptation, la guerre de succession de Pologne aurait pu s'éterniser. »

     

    Son mariage d'amour avec Marie-Thérèse est évoqué dans une salle du musée à l'ambiance intimiste, via l'acte de renonciation signifiant l'abandon de la Lorraine, un document extrait des archives départementales de Meurthe-et-Moselle. « Une clé de l'histoire qui met fin à l'indépendance lorraine depuis des siècles ». Grâce à une projection multimédia, la correspondance entre François III de Lorraine et sa mère évoquant cette union est portée à la connaissance des visiteurs. « Sa mère ne sera pas sans lui rappeler ses devoirs ».

     

    « François III n'a pas trahi son duché », insiste Thierry Frantz. « Il a eu des scrupules à renoncer à la terre de ses ancêtres. Les années 1735-1736 furent terribles pour lui. Il a fait de la dépression. Et subissait des pressions non seulement de sa mère, mais aussi de la part de sa future épouse, Marie-Thérèse et de son futur beau-père Charles VI. »

     

    Sa mère, Élisabeth-Charlotte, lui écrira même qu'il a « coupé la gorge à sa famille » car, en quittant ce duché, sa famille a dû s'exiler. Sa mère et deux de ses sœurs sont ainsi parties dans la principauté de Commercy que la princesse Élisabeth-Charlotte a obtenu de haute lutte.

    Père de Marie-Antoinette

    De François III duc de Lorraine, il deviendra François II de Toscane, puis François Ier du Saint-Empire romain germaniqueexpo françois III lunéville.jpg. " Lorsqu'il a abandonné la Lorraine, il ne l'a fait qu'avec des contreparties ", fait remarquer Thierry Frantz.

     

    L'impressionnant portrait de la famille impériale, prêté par le château de Versailles, est l'une des pièces maîtresse de cette exposition. La petite Marie-Antoinette, alors âgée de deux ans, y est représentée dans un berceau aux côtés de la fratrie : François et Marie-Thérèse auront 16 enfants. Mais seuls douze survivront. « Sans les nombreux prêts du musée lorrain de Nancy, cette exposition n'aurait pu voir le jour », précise Thierry Frantz. Outre cette collaboration, cette présentation s'est enrichie de divers prêts de tableaux, figurines, miniatures et objets du musée de la Chasse et de la Nature à Paris, du musée de Remiremont, des archives départementales et même de musées bruxellois, destin européen oblige.

     

    Caution historique, l'exposition qui ne désemplit pas depuis le premier jour, a été montée avec les conseils de quelques-uns des grands spécialistes de François III : Philippe Martin, professeur d'histoire moderne à l'université Nancy 2, Francine Roze, conservateur en chef du Musée lorrain, François Pupil, professeur émérite d'histoire de l'art, un ancien de Nancy 2 et Annette Laumont, devenue conservateur départemental du Patrimoine.

    • Entrée libre. Ouvert tous les jours, sauf le mardi, de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h jusqu'au 29 septembre, puis de 14 h à 17 h, jusqu'au 11 novembre.

     

     

    [d’après L'Est Républicain | 20.08.2008]

  • Françoise de Graffigny : une femme au siècle des Lumières

    Dans « Madame Péruvienne », Gilbert Mercier édite un nouveau roman dans lequel  il trace le portrait de Françoise de Graffigny, auteur lorraine prolixe du XVIIIe siècle.

     

    Tous les Lorrains connaissent le nom de Madame de Graffigny, qui possédait le château de Villers-lès-Nancy perpétuant sa mémoire, et pourtant peu savent qui était cette femme de lettres du Siècle des Lumières.

     

    gilbert mercier.jpgGilbert Mercier a croisé l'arrière-petite-nièce du graveur Jacques Callot alors que, journaliste, il rédigeait une histoire du château de Lunéville, en 1966, à l'occasion du bicentenaire du rattachement de la Lorraine à la France. Françoise de Graffigny y apparaissait au côté de figures plus marquantes : Emilie du Châtelet et Voltaire. Après avoir consacré un livre à Bébé, le nain de Stanislas et un roman biographique à « Madame Voltaire » (Emilie du Châtelet), l'auteur a convaincu son éditeur, Bernard de Fallois, que Madame de Graffigny, bien qu'ancrée dans sa terre lorraine avait vécu une existence tellement romanesque qu'elle pouvait toucher tous les lecteurs.

     

    Une sacrée bonne femme en effet que cette fille de hobereau lorrain, flambeur qui ruina sa famille. La duchesse douairière Elisabeth-Charlotte de Lorraine, protectrice de « La Grosse », comme elle appelait familièrement Françoise qu'elle avait élevée au rang de dame de compagnie, avait cru faire son bonheur en la mariant à François Huguet de Graffigny. Joueur et buveur, il battait sa jeune épouse…

    Chez Emilie du Châtelet et Voltaire

    Séparée de son « tortionnaire » mais sans un sou vaillant, Françoise sut trouver des appuis auprès de gens qui comptaient. Elle trouva notamment refuge à Cirey-sur-Blaise, chez Emilie du Châtelet et Voltaire. Les quelques mois passés en la compagnie du couple font l'objet d'un passionnant passage du roman qui met en évidence les caractères des trois personnages. Jalouse de la proximité littéraire qui s'était installée entre l'auteur de Zadig et sa visiteuse, Emilie du Châtelet affichera une aigreur nourrie par la jalousie, rabaissant sa pensionnaire au rang de redevable du gîte et du couvert. Gilbert Mercier a pu puiser dans les travaux effectués par des universitaires anglais et canadiens sur la correspondance de Madame de Graffigny pour étayer son roman.

     

    madame de graffigny.jpgIl s'est aussi appuyé sur l'ouvrage écrit par Georges Noël, descendant des légataires de Durival, chroniqueur de la cour de Lunéville. Des érudits lorrains lui ont aussi permis de raconter l'existence conjugale de l'infortunée Françoise, plus heureuse avec des amants qu'elle choisissait jeunes, mais surtout en littérature. Ses Lettres d'une Péruvienne, un roman épistolaire, qu'on trouverait, à notre époque, trempé dans de l'eau de rose, lui valurent une notoriété considérable. Gilbert Mercier voit la clé de ce succès dans le mérite de Françoise de Graffigny d'avoir compris que son siècle attendait de la sensibilité et de l'émotion. Elle lui en donna encore avec « Cénie » (« nièce » en verlan), « comédie larmoyante » écrite en hommage à sa nièce Minette, future Madame Helvétius.

     

    Si les ouvrages de Madame de Graffigny ne font plus, aujourd'hui, pleurer dans les salons et les chaumières, demeure un personnage romanesque en diable qu'on sent palpiter sous la plume de Gilbert Mercier.

     

    • Madame Péruvienne, Gilbert Mercier, éditions de Fallois, 250 p. (22 €). En librairie à partir du 10 septembre 2008.

     

     

    [d’après L'Est Républicain | 25.08.2008]

  • L'histoire du "Chien d'or" de Martigny dévoilée à l'abbaye Saint-Maur

    L'énigme du "Chien d'or" de Martigny-les-Bains, qui a longtemps servi de fondement historique à nos cousins du Canada et d'Amérique du Nord, a été brillamment décryptée par notre conférencier Jean-François Michel, plus passionné que jamais.

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    Loin d'un quelconque esprit de vengeance que l'on pourrait déduire de l'inscription gravée sur le pourtour du bas-relief posé sur l'ancienne maison de Nicolas Jacquin à Québec, cette représentation d'un chien "qui dort" est le point de départ d'une incroyable saga familiale dont l'énigme est en passe d'être complètement résolue par Marie-Françoise et Jean-François Michel, les infatigables animateurs-historiens de l'association Saône Lorraine et membres toujours actifs des Amis de Saint-Maur de Bleurville.

    Au cours de leur enquête, tant au Canada qu'en Lorraine, nos chercheurs ont découvert la passionnante histoire de Nicolas Jacquin dit "Philibert" qui vit le jour à Martigny-les-Lamarche (aujourd'hui Martigny-les-Bains) dans une pauvre famille de boulanger-forgeron en 1702. Les enfants du boulanger bénéficieront de soutiens financiers de la part de personnalités importantes de l'époque (de l'évêque de Toul en particulier, Mgr Scipion-Jérôme Bégon, mais aussi de la famille du curé Marchal, de Martigny, et probablement aussi de son oncle maternel Philibert Pierrot) et, à l'image de Nicolas, connaîtront la réussite et la promotion sociales. Deux frères de Nicolas - Jean-Pierre et Antoine - seront docteurs en Sorbonne puis curés de la paroisse Saint-Sauveur à Paris. Nicolas lui-même, le fameux "Chien d'or", sera un négociant avisé à Québec. Commerçant opportuniste même... grossier et violent aussi ; procès et conflits marquèrent sa vie professionnelle. Un conflit avec un militaire sera d'ailleurs à l'origine de sa fin tragique à Québec en 1748.

    Bref, une histoire pleine de rebondissements, bien loin des clichés et approximations du roman de William Kirby paru en 1877.

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    Grâce à ses nouvelles découvertes qui nous permettent de mieux cerner le personnage de Nicolas Jacquin-Philibert, Jean-François Michel ne désespère pas de voir un jour le nom de Nicolas Jacquin être attribué à une rue de Martigny-les-Bains.

    Ce qui est sûr, c'est que notre historien publiera prochainement le résultat de son enquête. Un livre attendu avec impatience par tous les amateurs d'histoire... en Lorraine et au Canada !