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graffigny

  • Graffigny-Chemin, un village du Bassigny au XVIIIe siècle

    Nos villages ont une histoire. Jean Theveny nous le prouve puissamment en rédigeant cette monographie fouillée sur deux villages de l’ancien Bassigny lorrain, désormais associés : Graffigny-Chemin, localité située entre Bourmont et l’ancienne cité fortifiée lorraine de La Mothe.

    Il s’agit en réalité bien plus qu’une simple monographie. Si l’on y découvre les pages traditionnellement réservées à l’environnement géographique et historique de la communauté villageoise, l’auteur a fait parler les registres paroissiaux et en restitue des informations inédites sur les familles nobles et roturières de Graffigny-Chemin, sur les mariages et les activités professionnelles des populations locales au cours du XVIIIe siècle.

    Un ouvrage qui intéressera, à n’en pas douter, les amateurs d’histoire locale ainsi que les généalogistes du Bassigny.

     

    ‡ Graffigny-Chemin. Un village du Bassigny au XVIIIe siècle, Jean Theveny, Edilivre, 2018, 251 p., ill., 35,50 €.

  • Nouvelles généalogies des familles Callot, Bagard et Graffigny

    callot.jpgDans la préface de l'ouvrage de Solange Louis, le professeur Jean Coudert note avec justesse que "Solange Louis a vu tous les registres de notaire de la période, elle a restitué le fil tenu unissant les générations les unes aux autres, suivi méthodiquement les traces formées par les familles satellites des Callot. Les de Fricourt, les de la Forge, les Houat, les Gennetaire, les Brunehault, les Ruyz, les Cachet, les Issembourg, les Graffigny n’ont plus de secret pour elle."

    Rien ne prédisposait notre généalogiste et historienne amateur à fouiller méthodiquement la masse des actes notariés conservée aux Archives départementales de Meurthe-et-Moselle. Entre 1500 et 1730, elle a découvert des textes méconnus et résolu de vieilles énigmes. Alors que ses prestigieux devanciers avouaient leur ignorance, sur maints aspects de la généalogie du graveur Jacques Callot, on sait maintenant, grâce Solange Louis, que les Callot sont originaires de Bainville-sur-Madon et ce n’est pas la seule découverte qu’elle nous fasse partager. Elle fait revivre une foule de gens du peuple, de gens de métiers et de représentant de la petite noblesse lorraine qui constituaient la parentèle du graveur Callot.

    L’énorme travail de dépouillement, de compilation et d'organisation des données accompli par Solange Louis ne peut que susciter respect et admiration. Son étude, qui s'apparente à un véritable "catalogue" d'informations historiques, rendra de grands services aux généalogistes comme aux historiens de la société et à tous ceux qui s’intéressent à la vie quotidienne des Lorrains à l'époque de la Lorraine ducale.


    ‡ Nouvelles généalogies des familles Callot, Bagard et Graffigny, Solange Louis, imprimerie CMS, 2013, 350 p., ill. (60 € + 10 € pour frais de port). A commander à : Solange LOUIS, 9 rue du duc Raoul, 54000 NANCY - Tél. : 03.83.35.65.26.

  • La généalogie des familles Callot, Bagard et Graffigny

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    Cet ouvrage est le résultat d'un dépouillement d'environ 300 liasses notariées conservées aux Archives départementales de Meurthe-et-Moselle.

    Il renouvelle les recherches généalogiques concernant les familles Callot (d'où est issu le célèbre graveur Jacques Callot) et leurs illustres descendants.

    Ce livre est vendu au prix de 60 €, frais de port non compris.

    Pour réserver l'ouvrage, contactez Solange Louis au 03.83.35.56.26 ou 
    06.95.72.90.76, ou par mail : louis.phlinoise@free.fr 
  • La Nouvelle revue lorraine n° 13 : il faut sauver la chapelle de Libdeau

    nrl13.jpg"L'originalité lorraine". Tel est le titre de l'édito' de Jean-Marie Cuny pour ce 13ème numéro printanier de La Nouvelle revue lorraine. Une fois encore, notre revue préférée met en avant l'originalité de notre région : originalité dans ses terroirs et ses paysages, ses traditions et son histoire.

    L'histoire tient en effet une place importante dans ce numéro : Michel Henry attire l'attention des Lorrains et des défenseurs du patrimoine et de l'identité lorraine sur l'état catastrophique de la chapelle templière de Libdeau, dans le Toulois. Histoire encore avec une incursion en Meuse avec une belle balade patrimoniale, et une visite au château-musée de Dieulouard. Graffigny, dans le Bassigny lorrain, au pied de la cité meurtrie de La Mothe, nous est présentée par Jean Théveny. Histoire et archives avec les mésaventures du curé de Ruppes en 1665... Et Pierre Labrude qui aborde une question étonnante : pourquoi y a-t-il eu tant d'élixirs dans les livres de pharmacie et dans les livres de cuisine en Lorraine ?

    Histoire et souvenirs avec les activités scolaires en 1944-1945, l'exode de jeunes Lorrains en 39-40 ou les souvenirs d'enfance dans les Hautes-Vosges...

    Et encore de nombreuses autres anecdotes qui vous feront découvrir la Lorraine sous un autre jour.

     

    ‡ La Nouvelle revue lorraine, n° 13, avril-mai 2012 (7 €). En vente sur abonnement ou en librairie. Demande d'abonnement en envoyant vos coordonnées postales accompagnées de votre règlement (38 € pour 6 numéros) à : La Nouvelle revue lorraine, Jean-Marie Cuny, Le Tremblois, 54280 LANEUVELOTTE.

  • Françoise de Graffigny : une femme au siècle des Lumières

    Dans « Madame Péruvienne », Gilbert Mercier édite un nouveau roman dans lequel  il trace le portrait de Françoise de Graffigny, auteur lorraine prolixe du XVIIIe siècle.

     

    Tous les Lorrains connaissent le nom de Madame de Graffigny, qui possédait le château de Villers-lès-Nancy perpétuant sa mémoire, et pourtant peu savent qui était cette femme de lettres du Siècle des Lumières.

     

    gilbert mercier.jpgGilbert Mercier a croisé l'arrière-petite-nièce du graveur Jacques Callot alors que, journaliste, il rédigeait une histoire du château de Lunéville, en 1966, à l'occasion du bicentenaire du rattachement de la Lorraine à la France. Françoise de Graffigny y apparaissait au côté de figures plus marquantes : Emilie du Châtelet et Voltaire. Après avoir consacré un livre à Bébé, le nain de Stanislas et un roman biographique à « Madame Voltaire » (Emilie du Châtelet), l'auteur a convaincu son éditeur, Bernard de Fallois, que Madame de Graffigny, bien qu'ancrée dans sa terre lorraine avait vécu une existence tellement romanesque qu'elle pouvait toucher tous les lecteurs.

     

    Une sacrée bonne femme en effet que cette fille de hobereau lorrain, flambeur qui ruina sa famille. La duchesse douairière Elisabeth-Charlotte de Lorraine, protectrice de « La Grosse », comme elle appelait familièrement Françoise qu'elle avait élevée au rang de dame de compagnie, avait cru faire son bonheur en la mariant à François Huguet de Graffigny. Joueur et buveur, il battait sa jeune épouse…

    Chez Emilie du Châtelet et Voltaire

    Séparée de son « tortionnaire » mais sans un sou vaillant, Françoise sut trouver des appuis auprès de gens qui comptaient. Elle trouva notamment refuge à Cirey-sur-Blaise, chez Emilie du Châtelet et Voltaire. Les quelques mois passés en la compagnie du couple font l'objet d'un passionnant passage du roman qui met en évidence les caractères des trois personnages. Jalouse de la proximité littéraire qui s'était installée entre l'auteur de Zadig et sa visiteuse, Emilie du Châtelet affichera une aigreur nourrie par la jalousie, rabaissant sa pensionnaire au rang de redevable du gîte et du couvert. Gilbert Mercier a pu puiser dans les travaux effectués par des universitaires anglais et canadiens sur la correspondance de Madame de Graffigny pour étayer son roman.

     

    madame de graffigny.jpgIl s'est aussi appuyé sur l'ouvrage écrit par Georges Noël, descendant des légataires de Durival, chroniqueur de la cour de Lunéville. Des érudits lorrains lui ont aussi permis de raconter l'existence conjugale de l'infortunée Françoise, plus heureuse avec des amants qu'elle choisissait jeunes, mais surtout en littérature. Ses Lettres d'une Péruvienne, un roman épistolaire, qu'on trouverait, à notre époque, trempé dans de l'eau de rose, lui valurent une notoriété considérable. Gilbert Mercier voit la clé de ce succès dans le mérite de Françoise de Graffigny d'avoir compris que son siècle attendait de la sensibilité et de l'émotion. Elle lui en donna encore avec « Cénie » (« nièce » en verlan), « comédie larmoyante » écrite en hommage à sa nièce Minette, future Madame Helvétius.

     

    Si les ouvrages de Madame de Graffigny ne font plus, aujourd'hui, pleurer dans les salons et les chaumières, demeure un personnage romanesque en diable qu'on sent palpiter sous la plume de Gilbert Mercier.

     

    • Madame Péruvienne, Gilbert Mercier, éditions de Fallois, 250 p. (22 €). En librairie à partir du 10 septembre 2008.

     

     

    [d’après L'Est Républicain | 25.08.2008]