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meaux

  • Péguy - 30 juillet au 5 septembre 1914

    A quarante et un ans, bientôt père d'un quatrième enfant, rien n'oblige Charles Péguy à partir pour le front. Mais il lui est impossible de rester spectateur alors que tant de jeunes gens vont au massacre.

    Entre le 31 juillet et le 4 août 1914, il fait donc un choix : celui de n'être plus que le lieutenant Péguy. En même temps, il comprend, au fil de la marche qui le ramène, en cinq semaines, aux abords de Paris, le sens profond de sa création d'écrivain, de ses choix philosophiques, de son engagement de chrétien.

    Il voit enfin clair, aussi, dans sa vie personnelle déchirée.

    L'auteur nous raconte la courte montée vers le Ciel de Charles Péguy tombé le 5 septembre 1914 à Villeroy, dans les environs de Meaux, au milieu des blés. L'essence même de son christianisme qui trouvait sa force dans le contact avec la terre. "Heureux dans la première argile...".

     

    ‡ Péguy du 30 juillet au 5 septembre 1914, Anne Bouvier Cavoret, éditions Gérard Louis, 2015, 190 p. (18 €).

  • Tradition : les fastes de la Saint-Fiacre à Nancy

    La tradition remonte à 1644 et elle reste toujours l'événement de la fin de l’été pour tous les jardiniers de l’agglomération nancéienne.

     

    st fiacre.jpgComme tous les ans le  premier samedi de septembre, les maraîchers, horticulteurs, paysagistes de la région nancéienne fêtent ensemble leur patron, saint Fiacre. Une très vieille tradition à Nancy, puisqu'elle se perpétue depuis 1644, date de création de la confrérie de Saint-Fiacre, laquelle fut établie canoniquement en 1803. Plus de trois siècles plus tard, la profession honore toujours avec autant de fastes et de ferveur leur saint patron.

     

    Et pour ce jour particulier, les jardiniers de la ville de Nancy, aidés par les membres de la confrérie, ont mis tout leur talent et leur savoir-faire à décorer la cathédrale où a été célébrée la messe de Saint-Fiacre ce samedi 6 septembre. L'autel et la chapelle dédiée au patron des jardiniers se sont chargés de compositions florales et de plantes vertes, offrant un merveilleux spectacle. Les offrandes de citrouilles, radis, carottes, salades, aubergines, poivrons et autres légumes ont tapissé ces lieux saints en de délicieux massifs.

     

    Un hommage est tout particulièrement rendu à ce moine irlandais. Venu porter la bonne parole en France au début du VIIe siècle, il avait installé son ermitage dans la forêt de Brie, à proximité de Faremoutiers, où il cultivait son potager. Les pèlerins ont afflué chez lui et sa bonté attirait de nombreux pauvres. Son lopin devenu trop petit, l'évêque de Meaux lui permit d'agrandir son jardin autant que sa bêche pourra délimiter de terrain en un jour. La légende dit que les arbres se sont couchés et les fossés se sont creusés au simple passage de sa bêche. Dans son monastère agrandi, le moine cultivait pour les plus pauvres et ses herbes médicinales soignaient les malades. Il s'est éteint un 30 août dans les années 670. En France et en Europe, on vénère ce moine irlandais fin août ou début septembre.

     

     

     

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    Saint Fiacre dans sa chapelle de la cathédrale de Nancy

     

    La statue du saint est arrivée en procession à 18 h dans la cathédrale. La messe a été concélébrée par les abbés Pierre Pierron, Bruno Houplon et Gérard Nduwimana. Les chants ont été assurés par la chorale « La Mandolaine » d'Amance. Maître Pierre Cortellezi avait pris place aux grandes orgues, accompagné à la trompette par son complice de toujours François Herbeuval et le soliste Jean-Charles Ramelli. Après la célébration, la statue a été conduite jusqu'à la chapelle. Le lendemain, selon la tradition, elle fut confiée à un membre de la confrérie.

     

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