Histoire & Patrimoine Bleurvillois - Page 199
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La fête de l'Ourche à Droiteval (Vosges) : dimanche 31 août 2008
Venez soutenir nombreux l'association Droiteval-Ourche-Patrimoinequi s'engage dans une opération de sauvetage du site historiquede Droitevaldimanche 31 août 2008 dès 14h00(Droiteval se situe entre Darney et Monthureux-sur-Saône, 25 km au sud de Vittel) -
Un siècle d'immigration italienne dans les Vosges
Dans cette histoire humaine riche d'anecdotes et d'émotion, l'auteur - professeur d'histoire-géographie à Neufchâteau (Vosges) - relate la lente intégration de ces immigrés transalpins, l'originalité de leur vie à travers la famille, la culture, la pratique religieuse, le sport... et leur remarquable compétence dans la réalisation de chantiers imposants dans les travaux publics ou plus modestes avec la construction ou la rénovation de maisons. Sans oublier l'adoption par les Français - et les Vosgiens - d'un mode de vie largement inspiré par la culture de la Dolce vita depuis les années 1960. A lire absolument pour mieux comprendre les ressorts d'une intégration réussie.
- Un siècle d'immigration italienne dans les Vosges, Olivier Guatelli, éditions Place Stanislas, 2008, 141 p., ill. (29 €).
Pour en savoir plus : http://editions-place-stanislas.fr
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24 août 2008 : dimanche artistique et culturel en Saône Lorraine
Musée de Hennezel-Clairey : l'artisanat d'art s'expose
Spécialisé dans les activités anciennes de la forêt de Darney, le musée de La Résidence de Hennezel-Clairey porte un témoignage précieux sur un savoir-faire de cinq siècles. Pour diversifier encore plus ses salles d'exposition, une journée spéciale d'artisanat d'art sera organisée dimanche 24 août, de 10 h 00 à 18 h 30, devant le bâtiment, mais aussi dans les salles du rez-de-chaussée où une vingtaine d'artisans exposeront leurs créations et travailleront même devant le public. On pourra y découvrir également une exposition de modèles réduits ainsi que l'histoire du coq au cours des siècles. Un défilé de modes féminines aura lieu toutes les heures (11 h, 12 h, 13 h) avec les créations de Sophie Legras, de Belrupt, qui se lance dans cet art difficile et présentera ainsi ses réalisations. Une restauration sera possible à midi et sur réservation au 03.29.07.00.80. Et de 14 h à 18 h, une animation musicale sera assurée par l'orchestre de variétés « Vendredi 13 ». Et à 16 h 30, Marie-Françoise Michel, de l'association Saône Lorraine et professeur retraitée à Metz, présentera une conférence dans le musée.
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Abbaye Saint-Maur de Bleurville : conférence sur « Le Chien d'or de Martigny »
Jean-François Michel, président de l'association Saône Lorraine, propose dimanche 24 août à 15 h 00 à l'abbaye Saint-Maur de Bleurville, une conférence-diaporama sur l'histoire du Chien d'or de Martigny-les-Bains. Jean-François Michel contera l'histoire d'un fils d'une famille de boulanger de Martigny-les-Bains, Nicolas Jacquin-Philibert (1702-1748), parti en 1729 au Canada sur le navire « L'Éléphant » avec l'évêque de Québec, devenu l'un des plus riches et entreprenants marchands du Canada français avant de périr assassiné. Les recherches effectuées par Jean-François et Marie-Françoise Michel montrent les liens avec un réseau de familles de Lorraine du sud, ainsi que les liens familiaux renforcés entre le héros et ses frères, devenus curés à Paris et docteurs en Sorbonne. Au Québec et en Amérique du Nord, le souvenir de Jacquin-Philibert, alias « le Chien d'or », est resté très fort grâce à un célèbre roman de William Kirby (1877).
Sur le fronton du porche de l'ancien bureau de poste de Québec, connu sous le nom de « l'Édifice Louis-S.-St-Laurent », est inséré le bas-relief du Chien d'Or.
Sur ce terrain se trouvait, avant le bureau de poste, la maison de Timothé Roussel construite vers les années 1688. Le terrain avait été acquis en 1673. A cette époque, la plaque du Chien d'Or était placée au-dessus de la porte de la grande maison des Roussel. C'est en 1734 que les héritiers vendent la propriété à Nicolas Jacquin dit Philibert, originaire de Martigny-les-Bains, en Lorraine.
Lors de la démolition de l'immeuble en 1869, la plaque fut conservée et replacée sur le fronton de l'Hôtel des Postes de Québec inauguré en 1871. On peut y lire l’inscription suivante :
Je suis un chien qui ronge lo
En le rongeant je prends mon repos
Un tems viendra qui nest pas venu
que je morderay qui maura mordu
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Sauvegarde du patrimoine religieux à Nancy
La statue du Sacré-Cœur du Domaine de l'Asnée, à Villers-les-Nancy, a trouvé son ange gardien. Une paroissienne lui a construit un abri provisoire en attendant sa restauration.
Madame Marguerite Collombat est animée par une foi qui, à défaut de déplacer les montagnes, lui donne une formidable énergie pour combattre les iconoclastes. Depuis des mois, elle livre bataille pour que la statue du Sacré-Cœur du domaine de l'Asnée à Villers-lès-Nancy – qui abrite, entre autres, la Bibliothèque diocésaine de Nancy - retrouve une place digne du symbole qu'elle représente. Rappelons que la sculpture en marbre blanc de 2,05 m de haut, due au ciseau de l'artiste Paul Graf, avait été offerte par un généreux donateur et placée sur un piédestal au centre de la cour du Grand Séminaire, en 1936.
La refonte complète du Domaine de l'Asnée et le nouvel accès central, conçu par l'architecte Michel Bonnet, imposaient le déplacement de la statue.
En dépit des précautions prises par l'entreprise de travaux publics dans la manœuvre, le Christ y a perdu une main. Le dépôt de la statue dans un recoin, sans protection, en attente d'une installation définitive, après les travaux, constitue, pour Marguerite Collombat, un vrai sacrilège. Elle refuse d'admettre l'argument de la priorité de l'achèvement des travaux. Installé depuis quelque temps sous les arbres, à proximité de l'entrée de la future maison de retraite des prêtres, la représentation du Sacré-Cœur a bénéficié de la compassion de Mme Collombat qui s'est transformée en terrassier et couvreur pour offrir à son protégé un auvent en plastique ondulé.
Notre défenseur du patrimoine religieux local a posé, tel un cautère, une rose à la place de la main manquante. Ses soins se sont même étendus à la statue de la Vierge posée devant l'entrée du bâtiment : elle a minutieusement gratté la rouille et rebouché les trous puis repeint la statue. Mais son combat ne s'achèvera que le jour où elle verra le Sacré-Coeur mis en valeur sur un socle digne de lui. Pour l'heure, elle a aménagé à ses pieds un jardinet.
Opiniâtre, l'ancienne conseillère d'orientation de l'Education nationale n'a pas l'intention de baisser les bras. Elle rêve de voir la statue du Sacré-Cœur installée dans la niche au-dessus de l'entrée historique de l’ancien Grand Séminaire. Souhaitons, avec elle, que ce vœu puisse se réaliser prochainement avec l’achèvement des travaux d’aménagement du domaine de l’Asnée.
[d’après L'Est Républicain | 21.08.2008]
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La libération de la Lorraine
Dès le cessez-le-feu de juin 1940, divers patriotes furent les précurseurs de la résistance. Ils étaient de diverses obédiences : cadres de l’armée active ou de réserve, communistes désorientés par le pacte germano-soviétique, gaullistes, ou même sans appartenance. Jusqu’à l’été 1944, avec leur simple volonté mais sans grands moyens, ils se regroupèrent en réseaux, récupérèrent des armes abandonnées, aidèrent les prisonniers évadés, se livrèrent à des sabotages, recueillirent pour Londres des renseignements divers.
Les Allemands, atteints par la psychose des terroristes, réagirent brutalement, souvent aux dépens de la population, afin de "nettoyer" leurs arrières avant l’arrivée des Américains.
Ces derniers débarqués à l’été 1944 piétinèrent d’abord en Normandie, puis exploitèrent jusqu’à Verdun avant de libérer Nancy le 15 septembre. Après un rude hiver de combats dans les Vosges, la libération de la Moselle fut achevée en mars 1945. Les Américains avaient été aidés par de nouvelles unités françaises et par les résistants les guidant, les renseignant et veillant à la difficile sauvegarde des installations et des populations très éprouvées.
- La libération de la Lorraine – 1940-1945, Général Pierre Denis, éditions Serpenoise, Metz, 2008, ill. (30 €).
Pour en savoir plus ou pour commander l’ouvrage : http://www.editions-serpenoise.fr
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François de Lorraine, du Duc à l'Empereur
A l’occasion du tricentenaire de la naissance du duc François III de Lorraine [Lunéville, 8 décembre 1708], le château de Lunéville accueille une exposition sur celui qui fut duc de Lorraine et empereur du Saint-Empire Romain Germanique.
Le 8 décembre 1708, dans le palais de Lunéville, naissait François-Antoine-Etienne de Lorraine. Un mois plus tard, le 2 janvier 1709, le petit prince était baptisé en l’église Saint-Jacques. Il devait passer une grande partie de sa jeunesse sur les bords de la Vezouze, au milieu de ses frères et sœurs, entouré de précepteurs qui eurent soin de veiller à lui donner l’éducation soignée que sa naissance exigeait.
Fils cadet du duc Léopold et de la duchesse Elisabeth-Charlotte d’Orléans, il aurait pu rester un personnage de second plan si la mort prématurée de son frère aîné, Léopold-Clément, en 1723, ne l’avait élevé au rang d’héritier présomptif de la Couronne de Lorraine. Lunéville devenait désormais un cadre trop étroit pour la formation du jeune prince. Il prit, à son tour, le chemin de Vienne pour se familiariser aux affaires et apprendre l’art de gouverner sous la férule de gouverneurs germaniques qu’il s’attachera définitivement. Ces années marqueront son caractère et combleront son goût pour la rectitude, la fermeté dans les décisions, la rigueur dans les finances de l’Etat et l’affirmation de ses prérogatives.
De retour en Lorraine en 1729, six mois après de décès de son père, il montre un certain agacement en constatant la place que sa mère cherche à prendre au sein de Conseil de régence qu’elle a institué pour diriger les duchés et mieux préserver les intérêts de la nation et de la Maison héréditaire. Le conflit aurait pu devenir frontal entre la mère et le fils. Il sera évité. Mais à dix-neuf ans, le nouveau souverain avec son équipe de conseillers venus, eux aussi, de Vienne entreprend, avec une célérité et une énergie propres à son âge un examen complet de l’état des duchés. Il soumet cet héritage, les institutions, les finances, à son examen personnel en y apportant immédiatement les remèdes qu’il juge d’autant plus indispensables que la médecine parfois peut se montrer amère. En dix-huit mois tout est achevé. La Lorraine a été le petit théâtre où il a pu faire valoir ses compétences et exercer le pouvoir dont il est investi. A-t-il conscience du destin vers lequel il se dirige lorsqu’il quitte définitivement le pays en 1731 ?
Ses maîtres en géopolitique lui ont sans doute fait entrevoir l’évolution inéluctable et fatale de ses Etats dans une Europe encore en plein soubresauts : une contrée compressée d’un côté par l’Empire dont le prestige a considérablement augmenté depuis les replis successifs des Turcs et la défaite programmée du Croissant islamique et de l’autre côté par les appétits expansionnistes de la France qui cherchant à relier Strasbourg est bien décidée à faire disparaître la vieille enclave lorraine. La leçon n’était pas nouvelle : déjà elle avait été prêchée à son père !
Les Lorrains ne lui pardonnèrent jamais cet abandon, même si son geste semble avoir été très douloureux. En 1737, ses portraits officiels furent lacérés alors que dans les cris et les larmes on cherchait vainement à retenir sa mère Elisabeth-Charlotte. C’est faire payer bien cher au souverain le prix de sa lucidité. Si sa renonciation lui fut arrachée en échange du consentement des puissances à son mariage, par sa signature, il éloignait de la Lorraine les malheurs de la guerre pour 65 ans.
> Du 15 août au 11 novembre 2008, l’exposition « François de Lorraine, du Duc à l'Empereur » présentée au château de Lunéville, rappelle la naissance et la jeunesse de ce prince lorrain, dernier rameau régnant sur la province, issu de la lignée de Charles V et de Léopold. Un colloque et diverses autres manifestations culturelles sont également prévus en Autriche, à Vienne.
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Les Journées d'Etudes Vosgiennes à Neufchâteau en octobre prochain
La sous-préfecture de l'ouest vosgien accueillera les 24, 25 et 26 octobre 2008 les Journées d'Etudes Vosgiennes.
Vue générale de Neufchâteau autour de l'église Saint-NicolasOrganisées par Jean-Paul Rothiot, professeur d'histoire à l'université de Nancy 2, les Journées d'Etudes Vosgiennes de Neufchâteau présenteront les communications d'une trentaine d'universitaires, étudiants, professeurs et érudits locaux avec le soutien des sociétés savantes du département. Ces communications seront axées sur le patrimoine et la culture du pays de Neufchâteau.
Au programme des Journées d'Etudes Vosgiennes :
> Vendredi 24 octobre :
- Neufchâteau, une voie de passage
- Le bois reste-t-il un pilier de l'industrie néocatrienne ?
> Samedi 25 octobre :
- Arts et lettres à Neufchâteau
- Du bourg castral à la ville des Lumières
- L'affaire Pamela et François de Neufchâteau
> Dimanche 26 octobre :
- Le fait religieux à Neufchâteau
- Itinéraires de familles neufchâteloises
Et tout au long de ces Journées d'Etudes, expositions au Trait d'Union sur "Patrimoine, vandalisme et sauvegardes à Neufchâteau", "L'industrie du meuble", "La protection des objets d'art de la région de Neufchâteau".
Entrée gratuite aux conférences et expositions.
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Le mythe et l'image
Entre les Vosges et l'Amérique, les petites histoires rejoignent parfois la grande. De ce côté-ci de l'Atlantique, on se souvient avec fierté que Saint-Dié a donné au Nouveau Monde le nom d'America en 1507. On a en revanche oublié que l'immense Buffalo Bill s'était produit avec huit cents figurants et cinq cents chevaux, le 23 juillet 1905, sur le Grand Champ-de-Mars, à Epinal. A l'époque, le Buffalo Bill's Wild West Show avait pourtant été applaudi par vingt mille spectateurs !
Carte de l'Amérique :le nom "America" donné pour la première fois par les savants du Gymnase vosgien de Saint-DiéBien avant de célébrer son jumelage avec la cité étasunienne de La Crosse, la ville chef-lieu des Vosges donnait à l'Amérique l'image d'un paradis perdu. En 1860, une image d'Epinal signée Pellerin et intitulée « Amérique » représentait des jeunes femmes alanguies. Trente ans plus tard, une autre était consacrée aux Peaux-Rouges ; instructive vision des Indiens d'Amérique depuis une petite ville lorraine du Vieux continent.
Elevage de bisons d'Amérique à Bleurville (Vosges)Désormais, Saint-Dié se passionne pour la géographie, Epinal cultive ses amitiés internationales et Bleurville offre ses vertes prairies aux bisons. Jusqu'en novembre, le musée de l'Image consacre surtout une exposition aux liens souvent méconnus que le temps a tissés entre la Lorraine et le Nouveau Monde. « Mythiques Amériques », ou comment les Images d'Epinal s'attaquent aux clichés.
[d’après l’Est Républicain | 18.08.08]
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Droiteval-Ourche-Patrimoine pour "DOPer" le sauvetage du site cistercien
Droiteval-Ourche-Patrimoine a vu le jour. Objectif du président Jean-Pierre Huguet et de ses amis : participer à la sauvegarde d'un site qui a fortement souffert.
Les fortes inondations de mai dernier ont laissé des traces dans le sud-ouest vosgien. Droiteval, un ancien site monastique situé sur la commune de Claudon, comme toute la vallée industrielle de l’Ourche ont été plus particulièrement touchés. D'autant plus dommageable que le site recèle de trésors architecturaux. Plus globalement, c'est tout un pan de l'histoire locale qui s'est écroulée. « On aurait pu, précise Jean-Pierre Huguet, laisser les propriétaires se débrouiller seuls avec les assurances. Mais on s'est dit qu'il y avait sûrement autre chose à faire. »
L'idée, qui a germé dans la tête d'Alain Roussel, maire de Claudon et conseiller général, a rapidement fait son chemin. Pas question de laisser à l'abandon autant de richesses historiques et culturelles et ne pas redonner une âme à un tel patrimoine. Pour la simple et bonne raison que le canton a besoin de s'appuyer sur ce genre d'atouts pour attirer les regards.
Voilà donc comment est née l'association Droiteval-Ourche-Patrimoine - « DOP » - ayant déjà installé Jean-Pierre Huguet à la présidence. « La situation de Droiteval et de la vallée, précise Jean-Pierre Huguet, n'a pas seulement interpellé les gens de Claudon. Des habitants d'autres communes se sont joints à nous. De même que plusieurs associations ou syndicats d'initiatives. Notre idée est de pouvoir rénover les bâtiments, réparer ce qui est abîmé pour rendre toute sa valeur au site. » Un site niché dans un endroit charmant et chargé d'histoire. Seulement voilà, les bonnes volontés, les meilleures idées ne suffisant pas toujours. L'argent, véritable nerf de la guerre, aura le dernier mot. « Toutes proportions gardées, ajoutait Jean-Pierre Huguet, nous aimerions faire ce qui est fait pour le château de Lunéville. Et ainsi lancer une souscription dans le cadre de la fondation du patrimoine. »
Au-delà de cette opération qui doit générer des rentrées d'argent, Droiteval-Ourche-Patrimoine va également mettre en place des actions ponctuelles. Comme celle du 31 août par exemple. « Nous organiserons effectivement, souligne le président Huguet, la fête de l'Ourche à Droiteval à partir de 14 h. » Au menu de ce dimanche après-midi, de multiples animations s'articuleront autour de différents concerts, circuits découverte avec le Club vosgien, ateliers de contes pour enfants et adultes. De quoi occuper le plus grand nombre et surtout sensibiliser les populations sur un sujet, pas dramatique certes, mais qui mérite une attention particulière.
DERNIERE MINUTE...
Etat de catastrophe naturelle dans les Vosges à la suite des inondations des 30-31 mai 2008
L'arrêté interministériel du 7 août 2008 relatif à la reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle publie la liste des communes du département des Vosges reconnues pour les inondations et coulées de boues qui les ont affectées durant la période du 30 au 31 mai 2008. Il s’agit notamment des communes suivantes : Hennezel, Attigny, Belrupt, Bonvillet, Claudon, Darney, Monthureux-sur-Saône. Cette disposition va permettre l'indemnisation des biens assurables des assurés sinistrés conformément aux textes réglementaires, par les compagnies d'assurances.
Les communes d'Ainvelle et Senaide n'ont pas été reconnues au titre des catastrophes naturelles.
Le service interministériel de défense et de protection civiles de la préfecture des Vosges, (tél. : 03.29.69.88.50 ou 88.58) reste à la disposition de toutes les personnes qui souhaitent des renseignements complémentaires.
[d’après L'Est Républicain | 18.08.2008]
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Une association pour sauver Droiteval (Vosges)
Le canal d'évacuation dévasté par les eauxA la suite des inondations dévastatrices des 30 et 31 mai dernier, une nouvelle association s'est récemment créée à Claudon afin de mener des actions en faveur de la réhabilitation du site de Droiteval et de la vallée de l’Ourche.
« Droiteval-Ourche-Patrimoine » a clairement indiqué sa raison d'être dans ses statuts : « L'association a pour but, dans le cadre législatif et réglementaire en vigueur, de regrouper et mobiliser les personnes physiques et morales qui souhaitent participer à la sauvegarde et au développement du site de Droiteval et de la vallée de l'Ourche. A cet effet, elle organise des événements concourant à la collecte de fonds en vue de réaliser les objectifs indiqués. » Des actions concrètes seront décidées, des projets précis qui permettront de mieux mettre en valeur le patrimoine naturel et bâti du site de l’ancienne abbaye cistercienne de Droiteval et de la vallée de l'Ourche.
l'ancienne maison des maîtres de forges de DroitevalLes fonds collectés ne seront pas redistribués aux propriétaires privés mais consacrés à la mise en place de projets, sous le parrainage de la Fondation du Patrimoine, partie prenante comme membre fondateur de l'association. Il reste au conseil d'administration de l'association de proposer ces actions. C'est ce qui sera fait prochainement. Mais le « nerf de la guerre » conditionnant la réussite des opérations, reste l'argent à récolter.
Une première opération aura lieu le 31 août à partir de 14 h sur le site de Droiteval avec la fête de l'Ourche. Tout l'après-midi, de nombreuses prestations artistiques et culturelles auront lieu.
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Deux chœurs parisiens pour un hymne à Droiteval :
une première action en faveur de la réhabilitation du site
André Rodier, darnéen de naissance, maintenant retraité à Enghien-les-Bains (Val d’Oise), est membre de la chorale de cette ville qu’il a invité à se produire à Droiteval pour manifester sa solidarité envers ce site historique de la Saône vosgienne totalement défiguré par l’inondation de mai dernier. En réalité, ce sont deux chœurs dirigés par Annick Mamakopoulos qui se sont produits en concert devant une assistance exceptionnellement nombreuse dans la chapelle cistercienne. Très touchés par la désolation dans laquelle Droiteval se trouve plongé, les choristes d'Enghien et Deuil-la-Barre ont tenu à confirmer leur attachement à ces lieux.
Les choristes ont été accompagnés par l’orgue de Droiteval. Dans leur programme, les choristes ont présenté un extrait de la « Passion selon saint Jean » de Jean-Sébastien Bach puis Mozart et le Kyrie de sa « messe allemande » et une seconde partie réservée à des airs modernes.
• Pour soutenir l’action de « Droiteval-Ourche-Patrimoine », contactez Jean-Pierre Huguet, président de l’association, au 03.29.09.91.05.
Courriel : droiteval-ourche-patrimoine@orange.fr
[d’après l’Est Républicain - clichés : H&PB]
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Des dates à retenir pour découvrir le Pays de la Saône vosgienne
MUNICIPALITES ET ASSOCIATIONS DE LA COMMUNAUTE DE COMMUNES DU PAYS DE LA SAÔNE VOSGIENNE VOUS INVITENT A VENIR DECOUVRIR LE PATRIMOINE HISTORIQUE, ARCHITECTURAL, RELIGIEUX ET HUMAIN DE LA SAÔNE LORRAINE
LES 20 ET 21 SEPTEMBRE 2008 DANS LE CADRE DES "JOURNEES DU PATRIMOINE"
ET DES LE VENDREDI 19 SEPTEMBRE, CONCERT (CHANTS LYRIQUES RUSSES ACCOMPAGNES AU PIANO)EN L'ABBATIALE SAINT-MAUR DE BLEURVILLEA 20H45(VISITE DU SITE POSSIBLE AVANT LE CONCERT)Renseignements et programme des journées intercommunales du patrimoine :Communauté de Communes du Pays de la Saône vosgienneTél. : 03.29.07.57.84 -
"La lune écarlate" brille pour vous à Bleurville !
Ca y est, le son et lumière de l'été vosgien est bien lancé !
Les acteurs et figurants de "La lune écarlate" vous attendent nombreux à Bleurville pour passer une agréable soirée en partant à la découverte d'une histoire pleine de rebondissements qui vous transporte dans les années tumulteuses de la deuxième moitié du XVIIIe siècle.
Jeux d'acteurs et séquences filmées en décors naturels projetées sur grands écrans raviront petits et grands.
Alors n'hésitez pas, venez écouter le conteur qui vous guidera à travers les méandres de cette ténébreuse affaire qui défraya la chronique en Lorraine dans les années 1760... et pour laquelle Voltaire lui-même intervint !
Venez faire un petit tour du côté de la Saône Lorraine, à Bleurville, la Place du Prince transformée en théâtre ouvert sur l'histoire vous accueille !
SPECTACLE VIVANT A PARTIR DE 21 H 30
LES 10, 14, 15 et 16 AOÛT 2008
PARCOURS DECOUVERTE ARTISTIQUE ET VISITE DE L'ABBAYE SAINT-MAUR AVANT LE SPECTACLE - RESTAURATION RAPIDE SUR PLACE
VENTE DES BILLETS AU GUICHET D'ACCUEIL DE LA COMPAGNIE L'ODYSSEE AVANT LE SPECTACLE
[clichés : courtoisie de Anne Soyer-Petitjean] -
Pèlerinage à Domrémy le 14 septembre 2008
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Un manuscrit Chatrian revient à la Bibliothèque diocésaine de Nancy
Un ouvrage manuscrit du curé de Saint-Clément (Meurthe-et-Moselle) au XVIIIe siècle, retrouvé en Bretagne, a rejoint le fonds de la bibliothèque diocésaine de Nancy.
Encore un miracle à la bibliothèque diocésaine ! C'est l’abbé Bernard Stelly, son directeur qui le dit, avec malice. L'aventure de ce manuscrit de Laurent Chatrian, retrouvé après 100 ans d'exil, devient vite stupéfiante. « Lorsque j'ai appris que Madame Calame, présidente de l'association Saint-Clément, avait convaincu les possesseurs du manuscrit de le rendre à la bibliothèque diocésaine, j'étais vraiment très heureux. Tous les ouvrages connus de Chatrian, sauf deux qui sont à la bibliothèque municipale, sont hébergés chez nous », explique l'abbé Stelly, en tenant le petit in-octavo précieusement entre ses mains.
Ce volume manuscrit, en très bon état et consacré au village de Saint-Clément ainsi qu'à sa faïencerie, a été rédigé par l'abbé Chatrian, curé de la paroisse. Il est daté de 1783 et avait été emprunté au curé du village par la famille Thomas, propriétaire de la faïencerie à la fin du XIXe siècle. Le prêt a duré... près de cent ans, même si trois cachets de la paroisse authentifient son propriétaire initial. Devenu un bien familial, l'ouvrage est revenu à Nancy, hébergé dans une grande armoire, au milieu du fonds Chatrian. « La bibliothèque possède plus de 150 ouvrages manuscrits de l'abbé Chatrian qui avait été vicaire, puis curé de Saint-Clément. Il s'agit d'un essai historique sur la paroisse et le ban de Saint-Clément. Chatrian y note de très nombreux faits, les familles, le nom des militaires, les épidémies, les élections... », confie Bernard Stelly. Elections ? « Eh bien oui, par exemple celle d'une matrone, une sage-femme élue parce qu'elle était pieuse et non spécialiste. Les femmes l'élisaient à l'église, sous l'œil du curé qui se tenait à l'écart».
Chroniqueur, mémorialiste, « collecteur » de faits bruts au travers de son prisme de curé d'Ancien Régime, Chatrian livre avec sa plume fine, en lettres minuscules, mais sans aucune rature, une sorte de photographie de la vie religieuse et profane.
« Pour nos étudiants et chercheurs, c'est un ouvrage passionnant. Arrivées et départs de prêtres, nominations de maîtres d'école, maladies, confirmations avec venue de l'évêque, vols, communions et autres listes composent l'ouvrage », confirme le père Stelly. Retrouvé en Bretagne, le manuscrit de Chatrian détaille chaque foyer du village, avec la liste des « chefs de famille ». Pour les universitaires, le fonds Chatrian est irremplaçable : « Les archives de Trêves ne fournissent aucun renseignement précis sur le quotidien des prêtres émigrés. Seul Chatrian nous renseigne sur la vie courante et les difficultés rencontrées », explique Juliette Français dans sa notice biographique consacrée à Laurent Chatrian, prêtre réfractaire aux idées de la Révolution, qui voyagea en Allemagne et au Luxembourg jusqu'à la paix religieuse en France en 1802. Opposant farouche à l'abbé Grégoire, Chatrian meurt en 1814 à 82 ans. Ses 151 ouvrages conservés à la BDN de l’Asnée de Villers-les-Nancy, disent combien il fut, à sa façon, très moderne.
- Consulter le catalogue de la Bibliothèque diocésaine de Nancy sur www.bdnancy.fr
[d’après L'Est Républicain | 08.08.2008]
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Saint Martin honoré dans sa forêt au Void-d’Escles (Vosges)
La communauté paroissiale « Saint-Martin de la Forêt » de Darney-Escles a adopté cette appellation à double sens car celui qui fut évêque de Tours et artisan de l'apostolat rural dans la Gaule du IVe siècle a une superbe chapelle moderne qui lui est dédiée au cœur de la forêt de Darney, sur le territoire de la commune du Void-d'Escles. Cette chapelle a été construite en 1952 sur les ruines d’un ancien ermitage datant de 1752. Il abritait une statue équestre polychrome de saint Martin du XVIe siècle.
Depuis de nombreuses décennies, un pèlerinage a lieu chaque année le premier dimanche d'août dans le massif forestier de Chênecieux. Dimanche 3 août, une foule venue de toute la région, mais aussi de départements voisins, s'est rassemblée dans cette verdoyante clairière où la chapelle Saint-Martin côtoie une grotte naturelle.
La foule des pèlerins a eu une pensée particulière pour les deux prêtres qui ont desservi la grande paroisse pendant des années : l'abbé André Simonin, qui a dû se retirer à Saint-Dié pour raisons de santé, et l'abbé Pierre Didelot récemment décédé.
Le troisième prêtre qui les rejoignait chaque été a tenu à être présent pour célébrer le Saint-Sacrifice : le père Pourcelot, religieux de la congrégation missionnaire du Très-Saint-Rédempteur fondée en Italie au XVIIIe siècle, mais qui exerce son apostolat dans la région lyonnaise. Il n'a pas manqué de remercier les nombreux fidèles venus et demanda à chacun d'avoir une pensée pour les anciens qui ont fait œuvre de bâtisseurs sur ce site merveilleux et ceux, qui chaque été, l'aménagent pour le rendre accueillant et confortable. Beaucoup sont venus à cette messe avec des bouquets de fleurs pour ajouter de vives couleurs à cet environnement très verdoyant.
Après la messe, le verre de l'amitié a été partagé entre tous les participants et un pique-nique a clôturé cette journée d’amitié et du souvenir dans une chaleureuse ambiance.
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Le "Chien d'Or" de Martigny-les-Bains à l'abbaye Saint-Maur
CONFERENCE DE JEAN-FRANCOIS MICHEL SUR "LE CHIEN D'OR" DE MARTIGNY
DIMANCHE 24 AOÛT 2008 - 15H00
A L'ABBAYE SAINT-MAUR DE BLEURVILLE
Jean-François Michel, ancien professeur agrégé d’histoire et président de l’association Saône Lorraine, propose le 24 août prochain à l'abbaye Saint-Maur de Bleurville une conférence-diaporama sur l'histoire du "Chien d'Or" de Martigny-les-Bains et fera le point sur ses nouvelles découvertes.
Jean-François Michel, conférencier attitré de l'abbaye Saint-MaurIl s'agit de l'histoire d'un fils d'une famille de boulangers de Martigny-les-Bains (Vosges, canton de Lamarche), Nicolas Jacquin-Philibert (1702-1748) qui est parti en 1729 au Canada sur le navire "L'Eléphant" avec l'évêque de Québec et qui, après avoir été le maître d'hôtel de ce dernier, est devenu l'un des plus riches et entreprenants marchands du Canada français (commerce triangulaire avec les Antilles, traite des noirs...) avant de périr assassiné.
Représentation du "Chien d'Or" sur l'ancienne maison de Nicolas Jacquin-Philibert à QuébecLes dernières recherches effectuées par Jean-François et Marie-Françoise Michel, tant à Montréal qu'aux archives des Vosges, montrent les liens avec un réseau de familles de Lorraine du sud, ainsi que les liens familiaux renforcés, durant cette épopée, entre notre héros et ses frères, devenus curés à Paris et docteurs en Sorbonne.
Au Québec et en Amérique du Nord, le souvenir de Jacquin-Philibert, alias "le Chien d'Or", est resté très fort grâce à un célèbre roman de William Kirby (1877). Cette année encore, à l'occasion de la commémoration des 400 ans de la fondation de Montréal, des centaines de touristes et d'écoliers sont venues se recueillir à Québec sur l'emplacement de la maison de Nicolas Jacquin-Philibert sur laquelle on peut voir un haut-relief représentant le fameux "chien d'or".
Une passionnante histoire qui reliera l'espace d'un après-midi la Lorraine à la Belle Province.
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Le n° 203 de La Revue Lorraine Populaire est paru !
Au sommaire du n° 203 - août-septembre 2008 :- "La lune écarlate", spectacle de l'été vosgien- le destin tragique de La Mothe- L'illustrateur Jean-François Kieffer et son Loupio- Le jardin du château de Pange (Moselle)- Le zoo d'Amnéville- L'église Saint-Christophe de Neufchâteau- Figures d'organistes lorrains- Petite histoire de la bière en Lorraine... et de nombreux autres articles sur l'histoire, les traditions et la vie en LorraineEn vente chez votre libraire ou à commander à :REVUE LORRAINE POPULAIRE3 AVENUE DES DEUX-FONTAINES57140 WOIPPYTél. : 03.87.34.18.44(le numéro : 6 €) -
L’illustrateur Philippe Bajolet au service du patrimoine lorrain
Le Lorrain Philippe Bajolet s’installe régulièrement à l'Office du Tourisme de Nancy. Il y présente ses différents travaux.
Il a fait les Beaux-Arts de Nancy et a travaillé quelque temps au Républicain Lorrain puis à France 3 Lorraine en tant que pigiste, dessinateur et caricaturiste. Puis il tente des concours. Il réussit celui de l'IUFM. Il devient donc enseignant et travaille désormais comme professeur spécialisé depuis environ vingt ans.
Sa passion, c’est le dessin ; et elle est bien présente dans sa vie. Puisqu'il utilise les arts plastiques, dont le dessin, dans son travail au quotidien : « Les arts plastiques (pâte à modeler, céramique, collage) aident les élèves en difficulté à communiquer, à s'ouvrir aux autres. » Mais le dessin occupe une bonne partie de son temps libre car c'est à ce moment-là qu'il réalise toutes ses illustrations. Son sujet principal est la Lorraine et ses différents pays ; il collabore d’ailleurs régulièrement à la Revue Lorraine Populaire où il fait partager aux lecteurs ses illustrations des articles de Jean-Marie Cuny, le directeur de la RLP, ou ses mini bandes dessinées. Il s'inspire de ce qu'il voit et des symboles de la région comme par exemple le blason lorrain et le chardon, mais encore la villa Majorelle de Nancy, des vitraux et ce qui caractérise trois des principaux courants artistiques (la Renaissance, le Baroque et l'Art Nouveau). Sans oublier, les fleurs qui l'entourent !
Il a produit également de nombreuses cartes postales (environ une cinquantaine) ainsi que des marque-pages, des posters ou encore des livres illustrés, et notamment ses deux derniers ouvrages « En passant par la Lorraine » et « J’habite en Lorraine ».
Toutes les illustrations sont bien sûr réalisées à la main. Les techniques employées sont l'aquarelle et la mine de plomb.
• Il expose jusqu'au 3 septembre à la galerie « Aujourd'hui 1900 », 29 rue du Sergent-Blandan à Nancy.
[d’après L'Est Républicain | 06.08.2008]
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Le lifting du Palais ducal de Nancy
Depuis que les échafaudages ont disparu, il n'est pas rare de croiser des passants avec le nez en l'air devant les façades « hautes en couleur » du Musée lorrain.
Il ne reste plus que quelques échafaudages qui cachent en partie le beau minois du Musée lorrain. On peut donc admirer presque la totalité du nouveau visage de l'édifice séculaire qui s'est offert une sacrée cure de jouvence !
Au programme des restaurations : un lifting complet et des choix audacieux. Les pierres sont éclatantes et la toiture brille de ses reflets... violets. Les finitions ont elles aussi suscité la surprise ; dorées et turquoises, elles sont particulièrement soignées. Même le travail sur les gargouilles est impressionnant ; leurs grimaces auraient presque l'air sympathique.
Alors les badauds s'arrêtent, observent, débattent entre eux de tel ou tel détail. « C'est beau mais ça jure avec les autres façades toutes grises ! » Certains saluent le mélange de couleurs or et turquoise très original.
Si les travaux ne sont pas achevés donc, les premiers résultats suscitent déjà l'attention des passants et aliment les débats. Éric Moine, conservateur en chef du musée, a d'ailleurs reçu un grand nombre de commentaires : « Ce ne sont pas toujours les gens férus d'histoire qui me contactent. J'ai, par exemple, eu des avis très positifs de personnes dans le monde de l'art contemporain. » Il explique que les travaux de ce bâtiment vont se poursuivre sur les autres façades, qui ont, à l'heure actuelle, une triste mine, surtout comparée à la façade resplendissante du palais ducal.
Éric Moinet souligne qu'un tel travail a pu être réalisé grâce au concours « de grandes entreprises qui sont implantées en Lorraine », pour lui, c'est « une chance inestimable ». Il salue aussi le partenariat financier avec la région (qui supporte le projet à hauteur de 30 % des dépenses), la ville de Nancy et la société d'histoire de Lorraine. Les travaux de restauration ont donc permis « d'offrir une nouvelle jeunesse à ce bâtiment hautement symbolique » avec des couleurs osées qui attirent l'attention des passants tout en respectant l'identité du musée et son histoire.
[d’après L'Est Républicain | 05.08.2008]
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Les tracteurs agricoles à la fête à Lignéville (Vosges)
A l'origine du « Mick-Tracteur » de Lignéville, on trouve Francis Legrand, grand collectionneur devant l’Eternel de tracteurs et matériels agricoles anciens. Il a travaillé dans le milieu agricole à Robécourt d’où il est originaire, et il est passionné par ces engins agricoles qu'il a côtoyés tout au long de sa carrière professionnelle : Renault D 30, Massey-Fergusson, Mc Cormick et autres Deutz.
Les grandes marques qui ont bercé le milieu agricole tout au long du XXe siècle étaient présentes sur le vaste terrain de la manifestation. Ces derniers venaient d'ailleurs des quatre coins de l'Ouest vosgien mais également hors des frontières lorraines.
Dimanche 3 août, près de 2500 visiteurs sont venus admirer ces engins synonymes de pièces de collection, à l'image de ce vieux Deering de 1924 qui fonctionne toujours et qui a attiré la curiosité des nombreux visiteurs. Le « Mick-Tracteur » est d'ailleurs l'occasion pour de nombreux visiteurs de se remémorer certains souvenirs et, plus précisément, ceux liés à l'enfance. Après tout, qui n'est pas nostalgique en se souvenant des fenaisons et des moissons d'antan ?
D'autres, collectionneurs dans l'âme, se renseignent auprès des propriétaires sur l'entretien du tracteur tant bichonné. Quant aux familles, c'est l'occasion pour les plus petits de chevaucher de vrais tracteurs.
Les visiteurs ont également pu découvrir une trentaine de véhicules de tourisme datant des années 1950 et 1960 ainsi que des anciens outils agricoles à l'image d'un concasseur de blé. Bref, petits et grands ont pris un immense plaisir en visitant ce petit monde du machinisme agricole du siècle passé.
Parce que ces vieilles mécaniques font désormais partie de notre patrimoine agricole et rural. Et qu’elles méritent, elles aussi, d'être protégées et valorisées.
- Renseignements : Association Mick-Tracteur à Lignéville, tél. : 03.29.08.19.92 - fax : 03.29.08.52.22.
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Nouvelle Lune écarlate sur Bleurville
La Compagnie L'Odyssée fait revivre un fait divers tragique du XVIIIème siècle.
Les 8, 9, 10, 14, 15 et 16 août, sur la place du Prince de Bleurville, le spectateur sera plongé dans ce XVIIIème siècle finissant, grâce à quelque 150 acteurs et figurants. A cette période, 22 crimes ont été commis en quelques années dans le village de Bleurville et aux alentours. Dès le départ, l'enquête est bâclée. De faux indices en dénonciations, les juges et enquêteurs ont tôt fait de trouver un coupable idéal, condamné malgré l'intervention de l'envoyé du roi. Et les crimes continuent...
L'enquête est en partie retracée à l'aide de projections vidéo - tournées en décors naturels et dans les plus anciennes demeures de Bleurville et de la Saône Lorraine - et d'effets visuels impressionnants, au milieu de décors peints sur toiles par un décorateur professionnel fidèle depuis 2005, Pierre Tarenzano.
Pour une meilleure compréhension de l'histoire, les textes rédigés par un atelier d'écriture durant l'hiver ont été étoffés, de nouvelles scènes ont été tournées sur une musique originale de Damien Fontaine, par ailleurs metteur en scène du spectacle. Plus de 200 costumes ont été créés par une jeune étudiante en stylisme et confectionnés par l'atelier d'insertion de l'Odyssée, sous la responsabilité de Françoise et Corinne.
Dès 20 h 00, en préambule au spectacle qui commencera vers 22 h 00, les spectateurs pourront découvrir l'art en liberté, parcours découverte qui présente le travail d'artistes et artisans locaux ainsi que l’ancienne abbaye Saint-Maur qui sera ouverte gratuitement.
• Réservations : compagnie l'Odyssée, 101 rue du Château, 88410 Monthureux-sur-Saône, tél. : 03.29.09.91.94, www.compagnie-odyssee.com et billetteries du réseau France Billet.
[d’après L'Est Républicain | 01.08.2008]
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Châtillon-sur-Saône à l'heure du Moyen-Âge
Dimanche 3 août, à Châtillon-sur-Saône, le « musée vivant » de l'association Saône Lorraine a connu un grand succès.
Les bénévoles costumés ont accueilli les nombreux visiteurs. Nobles et prévôts, gentes dames, artisans et paysans ont animé le cœur de la cité Renaissance. La troupe Arcadia, avec ses sept comédiens, a joué des farces médiévales au son de la cornemuse, des fifres et des tambourins pour le plus grand plaisir du public. Des saltimbanques avec leur charrette ont déambulé en exécutant des numéros de jonglerie. Plus loin, un groupe d'escrimeurs, Les Epées d’antan, s'est livré à de rudes combats à l'épée. Les musiciens de La Bonne franquette ont apporté une note de gaieté intemporelle.
Dans la maison du berger et du cordonnier, et au fil des ruelles, les artisans de jadis ont démontré leur savoir-faire. L'enlumineur-héraldiste, Jacques Rivière, présentait ses magnifiques créations ; le vannier René, le roi du panier, tressait l'osier devant les visiteurs ; dans la maison du berger, la bergère offrait sa soupe aux orties ; le médecin des temps de peste, tout de noir vêtu et affublé d'un long bec, trônait dans sa sinistre officine où il préparait remèdes et potions à partir de simples ingrédients que lui procurait l'herboriste.
Des dames de jadis s'affairaient à des activités depuis longtemps oubliées - lessive à la cendre, cardage et filage de la laine brute. A l'école de la IIIème République, des volontaires se pliaient à l'épreuve de la dictée du certificat d'études et le pèlerin de retour de Saint Jacques de Compostelle narrait ses aventures.
De nombreuses autres animations ont séduit les quelque 300 personnes qui avaient répondu à l'invitation de l'association. Châtillon n'avait pas connu une telle fête depuis bien longtemps !
[d’après L'Est Républicain | 04.08.2008]
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Les livres de l'été en Lorraine
Le 16 février 1751, à Lunéville, Marie-Louise Alliot fille de l'intendant de Stanislas, épouse en grande pompe un jeune conseiller à la Cour souveraine de Lorraine et Barrois, Charles-François-Xavier Henry de Pont. Les entourent, dans la Robe, la Finance et l'Épée, leurs parents, leurs alliés. Pourtant le jour de la célébration, la mariée est en pleurs, sans mouvement et sans vie. Le soir de la cérémonie, portée au lit de force, elle jette des cris perçants à la vue de la couche apprêtée. Le mariage cette nuit-là, faut-il le préciser, n'est pas consommé ; il ne le sera pas davantage dans les mois, ni les années qui suivent. L'affaire Alliot commence... Dix ans plus tard le procès en nullité de mariage intenté par le chevalier de Pont et sa femme, qui n'ont l'un pour l'autre qu'une aversion profonde, devient un fait divers qui défraye, en Lorraine, la chronique mondaine. Entre temps la fille du conseiller aulique n'est-elle pas devenue la maîtresse officielle de Ferdinand-Jérôme de Beauvau, fils du prince de Craon et frère de la favorite en titre, la marquise de Boufflers ?
Procès retentissant aux rebondissements les plus extravagants, l'affaire Alliot, pendant plus de deux ans, va mettre en branle le tribunal de l'official à Toul, la Cour souveraine de Lorraine, le Châtelet et le Parlement de Paris. Connu à travers les sources judiciaires et mémoires d'avocats, ce procès permet de pénétrer le monde clos des grandes familles, livre les stratégies des lignages et surtout révèle un père très absolu dans sa famille, sacrifiant sans pitié la liberté de ses enfants aux intérêts supérieurs du lignage. François-Antoine Alliot, l'intendant du palais, serviteur probe, intègre et laborieux, est aussi un père très excessif, autoritaire et rigide à l'excès ; Marie-Louise en éprouvera toutes les rigueurs et son jeune frère, déporté à la Désirade, en épuisera toutes les cruautés. Parfaite illustration des abus criants du pouvoir paternel -le triomphe de l'absolutisme s'est accompagné du renforcement des pouvoirs des pères sur leur progéniture- il est déjà, en ce milieu XVIIIe siècle, un modèle archaïque ; dès la seconde moitié du siècle, le débat se nourrit des idées des Lumières ; les aspirations individuelles commencent à l'emporter sur les impératifs familiaux ; philosophes et magistrats dénoncent l'arbitraire qu'il soit royal ou familial.
Traditionnellement la sphère familiale est identifiée au privé, mais cellule de base de toute société, elle est une institution trop sérieuse pour être laissée à l'anarchie des comportements individuels. Aussi l'État, l'Église, comme le révèle l'affaire, ont-ils volontiers prêté main forte au chef de famille, fut-il comme Alliot un père intraitable, parfaite illustration de la tyrannie paternelle. Á ce titre, le fait divers est bien un fait d'histoire qui dévoile le fonctionnement d'une société, ses systèmes de valeurs, ses représentations et révèle, au-delà du cas particulier des deux héros involontaires de cette scandaleuse affaire, bien des traits collectifs d'une société en mutation.Convoqué à l’Assemblée des notables de 1787, Michel Joseph de Cœurderoy, premier président du parlement de Nancy, est un observateur attentif. Des semaines passées en compagnie des grands du royaume et des notabilités provinciales, il rapporte des notes précises et documentées. Examen des grandes affaires financières et fiscales, discussions en coulisse, relations de propos ou réflexions sur ses contemporains, ses notes présentent un intérêt historique incontestable et une description extrêmement riche de la société de cour des dernières années de l’Ancien Régime.
Ces notes révèlent aussi une société complexe, partagée entre un monde qui disparaît et des idées nouvelles qui peinent à se faire jour. Tous les acteurs de cette institution sont conscients de l’importance des débats, sans réaliser qu’ils participent aux derniers actes d’une monarchie sur le déclin, incapable de conduire d’indispensables réformes.
En tirant des archives de Lorraine ces pages qui dormaient depuis deux siècles, Marie-Thérèse Allemand-Gay offre au lecteur une nouvelle approche de l’histoire locale et nationale. Son introduction, solidement documentée et très vivante, donne toutes les clefs utiles pour comprendre le déroulement et l’intérêt des délibérations des notables.
Leurs travaux, loin d’être stériles, préparent les décisions des États Généraux de 1789 et celles de la Constituante.- L'assemblée des notables de 1787 et l'esprit de réforme. Les réflexions de Michel Joseph de Coeurderoy, premier président du parlement de Nancy, Marie-Thérèse Allemand-Gay, PUN, 2008 (18 €).
Ouvrages à commander aux Presses Universitaires de Nancy : http://www.lcdpu.fr/editeurs/pun/
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La Lune écarlate va briller sur Bleurville
Les quelques 150 acteurs et figurants paufinent actuellement le spectacle lors des dernières répétitions qui vont donné lieu à plusieurs soirées de spectacle tout prochainement.
Pour la seconde fois, "la lune écarlate" va se lever sur Bleurville où la place du Prince va se transformer, l'espace de quelques soirées, en une scène de théâtre toute à la fois intimiste et ouverte sur l'espace.
Tous nos personnages de la première édition seront présents, mais aussi de nouveaux : François Buzenet, François Martin, l'abbé François Ricard, Voltaire, les juges de Lamarche, la maréchaussée, les artisans, les paysans, les marchands, les hommes de peine du village vont dérouler devant le public l'extraordinaire histoire criminelle et judiciaire vécue par la population de Bleurville dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle. De nouvelles découvertes dans les archives ont permis de préciser et d'enrichir le scénario... et chacun découvrira aussi les nouvelles séquences filmées en décors naturels.
- Rendez-vous à Bleurville (Vosges, 21 km au sud de Vittel) les 8, 9, 10 août et 14, 15 et 16 août à partir de 21h30. Avant le spectacle, visitez le parcours découverte de l'art en liberté et l'abbaye Saint-Maur, exceptionnellement ouverte les soirées de spectacle (entrée gratuite). Restauration rapide sur place.
Découvrez les coulisses du spectacle en visitant l'album http://picasaweb.google.fr/annesoyer
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Les trésors archéologiques de La Salle (Vosges)
Des découvertes archéologiques d’intérêt national
Le site des Fossottes à la Salle près de Saint-Dié a connu ces dernières semaines, sa deuxième saison de fouilles archéologiques depuis les premières prospections effectuées en 2006.
L'équipe d'archéologues de La Salle.Dirigées par Virginie Farget qui prépare un doctorat en archéologie à la Sorbonne, ces recherches sont conduites en partenariat avec l'association « Archéovosges » présidée par Bertrant Triboulot.
Rappelons que l'existence de carrières de meules à La Salle, évoquée dès 1825 est maintenant totalement confirmée. Ne serait-ce que par la présence de rhyolite, une roche d'origine volcanique riche en quartz aux propriétés particulièrement bien adaptées aux travaux de moutures.
Restait encore aux spécialistes à répondre aux multiples questions encore en suspend eu égard aux techniques d'extraction utilisées aux Fossottes dès le VIe siècle avant notre ère. C'est justement pour tenter de répondre à ces interrogations que des fouilles ont été entreprises pour la deuxième année consécutive.
Après cette dernière campagne de fouilles, la responsable se félicite des résultats obtenus : « Entre autres, une meilleure connaissance de la stratigraphie des lieux ainsi que la découverte d'une ébauche de meule qui permettra d'affiner la date d'exploitation de cette carrière gallo-romaine.» Des recherches dont l'intérêt dépasse aujourd'hui largement le cadre de nos frontières. Puisque le docteur Hans Peter Kuhnen qui dirige l'Institut allemand d'Archéologie de la Rhénanie-Palatinat, s’est rendu sur le site. Une région où l'on a trouvé des carrières identiques à celle de La Salle pour la fabrique des meules. Des similitudes qui, pour Bertrand Triboulot, « conduisent à penser qu'il a pu exister une forme de normalisation des pièces constitutives des moulins à bras utilisés pour moudre le grain.»
[d’après L'Est Républicain | 31.07.2008]
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Commercy, du château à la ville
Le château de Commercy, peinture sur toile du XVIIIe siècle.
Née officiellement en 823, la petite cité de Commercy, située dans le Barrois, s’est développée autour de deux châteaux avant d’abriter les fastes de la dernière cour de la dynastie lorraine.
Le cardinal de Retz, la duchesse Elisabeth-Charlotte, épouse de Léopold 1er, ou le duc Stanislas aimaient venir s’y reposer et profiter d’un art de vivre bien doux. Mais la cité fut aussi objet de luttes, depuis le siège du XIe siècle, qui provoqua l’incendie de la cité, jusqu’à la destruction du château du XVIIIe siècle le 31 août 1944.
L’empreinte militaire (et nous ne parlerons pas de la disparition annoncée du régiment historique de Commercy, le 8ème RA !) a donc laissé, dans le paysage et la société, des traces profondes. Elle n’a pas empêché les évolutions économiques : de l’agriculture à l’industrie, des forges jusqu’au biscuit (la célèbre « madeleine » de Commercy !) puis à la tertiarisation récente. Ces douze siècles illustrent l’histoire complexe de la Lorraine, terre indépendante, déchirée par les guerres, transformée par l’industrie.
Un livre qui fait un point précis et rigoureux sur l’histoire de cette cité du sud meusien. A lire par tous ceux que l'histoire de la Lorraine passionne !
- Commercy. Du château à la ville, Noëlle Cazin et Philippe Martin (sous la dir.), éditions Serpenoise, 2008, 288 p. ill. (25,00 €)
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Tradition : moisson d'antan à Marey (Vosges)
A Marey, dans le canton de Lamarche, une fête entre folklore et tradition pour redonner vie aux gestes oubliés. Et pour témoigner auprès des jeunes générations.
« C'est bon d'avoir le terroir qui colle à ses souliers » raconte Christiane Peymirat, présidente de l'association du Juminel en embrassant du regard le fantastique paysage qui déroule son damier de parcelles céréalières le long de la voie romaine du Haut-de-Salins.
Le temps d'une journée, la fête d'été a posé ses jalons sur les hauts de Marey, en plein milieu des champs. Quand elle était enfant, Christiane a suivi ses grands-parents dans les champs. Elle voit encore sa grand-mère poussant la javelle avec le râtelot… Dimanche, c'est son ami Edmond, un vieux paysan au visage buriné par le soleil qui officiait sur la moissonneuse-lieuse accrochée derrière un non moins vieux Mac-Cormick.
En l'espace de deux heures, la foule des spectateurs aura pu suivre l'évolution des moissons à travers les âges. De l'utilisation de la faucille et des liens de seigle, une technique plus que millénaire, à l'arrivée des premières machines au début du 20ème siècle, puis du tracteur dans les années 50. Affolés par l'orage et les insectes piqueurs, les deux chevaux de trait se sont fait prier pour entrer en scène mais ils ont offert un spectacle haut en couleur.
Tout est fête au Juminel. Le programme se lit comme un conte. Les animations réveillent les nostalgies. Perdu entre ciel et terre, le site a quelque chose de magique. Et puis, il y a l'ambiance à nulle autre pareille. Jadis, quand on posait la dernière gerbe sur le chariot, pour marquer la fin des moissons (et de la fenaison aussi), on s'offrait un grand festin. On a « tué le chien » dimanche, comme autrefois, puis on a dansé à en perdre haleine.
[d’après L'Est Républicain | 29.07.2008]
[clichés : courtoisie de Anne Soyer-Petitjean]
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La mystérieuse Libye dévoilée à Saint-Maur
Conférenciers attitrés des Amis de Saint-Maur, Marie-Madeleine et Yves Boulian ont transporté leur auditoire vers des contrées méditerranéennes qui recèlent de riches trésors archéologiques et de sublimes paysages montagneux et désertiques. La Libye était en effet au centre de la causerie proposée aux habitués de Saint-Maur et à quelques collègues de l’université de la culture permanente de Nancy qui sont partis à la découverte de ce pays en février 2007.
Historiquement, la Libye fut soumise à de multiples influences : carthaginoise, grecque, romaine, byzantine, arabe, ottomane puis italienne. Ces occupants ont laissés de nombreuses traces dans le paysage. Le voyage nous mena de la Cyrénaïque avec ses nombreuses ruines de temples, thermes, théâtres, basiliques, aux paysages désertiques de la Tripolitaine.
De nombreuses diapositives commentées avec brio par nos conférenciers nous firent découvrir l’antique cité de Cyrène avec son acropole et son musée archéologique d’antiquités grecques et romaines, Apollonia et son grandiose temple dédié à Apollon, Ptolémaïs et ses ruines byzantines, les tombeaux troglodytes sur les falaises en bord de mer, Ben Ghazi, capitale de la Cyrénaïque et ses quartiers italiens, les fermes fortifiées romaines installées dans le désert, Leptismania, cité natale de l’empereur Septime Sévère, et Tripoli avec ses anciennes églises byzantines transformées en mosquées.
Marie-Madeleine et Yves Boulian ont brillamment réussi à lever le voile, devant un auditoire conquis mais malheureusement trop confidentiel, sur ce pays mystérieux aux richesses archéologiques insoupçonnées. L’année prochaine nous partirons à la découverte des oasis égyptiens.
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Le colombier-chapelle de Beaufremont restauré
Avant d’être une chapelle, ce bâtiment fut un colombier. Sa construction remonte aux premières années du XVIIème siècle, après le partage du château et de la seigneurie de Beaufremont en deux parties en 1589. Le château ne comprenant alors qu’un seul colombier, le traité autorise un des co-seigneurs à en construire un second à l’angle sud-est du château, au-delà du fossé de la basse-cour. Il se présente sous la forme d’une tour circulaire à toiture conique, de huit mètres de diamètre, avec un mur épais d’un mètre. Malgré la transformation postérieure en chapelle, il a conservé aux deux-tiers de sa hauteur une randière, nom donné à la corniche destinée à empêcher les prédateurs de pénétrer dans le colombier.
A la Révolution française, le colombier, comme tout le reste du château, est saisi comme bien national. Il est plus tard racheté par l’abbé Mourot, curé du village, qui le transforme en chapelle dédiée à saint Joseph en 1870. A la mort de l’abbé, ses héritiers revendent la chapelle au duc et prince de Beaufremont, venu racheter en 1860 les vestiges du château, berceau de sa famille.
La transformation du colombier en chapelle n’a pas forcément été une initiative heureuse. Le percement des grandes fenêtres trilobées et le creusement des niches de part et d’autre de l’autel ont fragilisé sa structure, entraînant l’apparition de grandes fissures. De même, la mise en place d’un clocheton au sommet de l’édifice a occasionné des dommages à la charpente et à la toiture. Finalement, pratiquement abandonnée par le culte, la chapelle est dévastée par la tempête de 1999, et pillée à plusieurs reprises. Les vitraux qui la décorent sont la cible de jets de pierre.
Devant l’état de péril du bâtiment, l’Association des Amis du Château et du Site de Beaufremont a décidé de restaurer et de réhabiliter la chapelle Saint-Joseph avec le soutien de la Fondation du Patrimoine.
Tout récemment, la chapelle restaurée a été bénie solennellement par Mgr Mathieu, évêque de Saint-Dié, en présence des élus, des représentants de la famille de Bauffremont, des habitants du village et du délégué de la Fondation du Patrimoine Vosges.
Une belle initiative en faveur de la sauvegarde et de la promotion du patrimoine régional qui mérite d’être signalée.
La chapelle Saint-Joseph de Beaufremont restaurée.[Pour plus d’informations, consultez le blog sur Beaufremont, son château, ses seigneurs : http://chateaudebeaufremont.blogspot.com]
Ruines du château de Beaufremont (Vosges)Ancien calvaire du XVIe siècle de Beaufremont[Texte et clichés : courtoisie de Jean-François Proquin,qui effectue des travaux de recherches sur Beaufremont dans le cadre d'un doctorat d'histoire] -
L’adieu aux armes en Lorraine
La Lorraine paie un lourd tribut à la restructuration militaire. Bitche, Commercy, Dieuze abandonnent leurs régiments. A Metz, la saignée est considérable, notamment avec la fermeture de la base aérienne d'Augny-Frescaty (2.502 personnels) et du 2ème régiment du génie. Lunéville par contre sauve son régiment de transmission.
Après les traumatismes des crises charbonnières, sidérurgiques et textiles, après les crashs économiques plus récents d'Arcelor Mittal à Gandrange, de Kléber à Toul et d'Altadis à Metz, la Lorraine essuie un nouveau séisme avec la restructuration militaire présentée ce matin par le Premier Ministre François Fillon. Repoussée deux fois, ce rendez - vous épié avec fébrilité par les élus et les habitants des 141 communes françaises qui accueillent des forces armées, n'apporte pas de bonnes surprises pour l'Est de la France. Au terme de la réflexion sur le Livre blanc, le gouvernement annonce la suppression de 83 sites ou unités militaires à travers la France à partir de 2009, ainsi que 33 déménagements d'une ville à l'autre. Au cœur de la réforme, la Lorraine, la Champagne, mais aussi l'Alsace sont particulièrement touchées.
Les unités fermées en Lorraine
Voici dans le détail, les unités qui seront fermées en Lorraine :
> 57ème régiment d'Artillerie de Bitche [Moselle] (1138 personnes)
> 2ème régiment du Génie de Metz [Moselle] (874)
> 13ème régiment de Dragons parachutistes de Dieuze [Moselle] (913)
> 8ème régiment d'Artillerie de Commercy [Meuse] (849)
> la base aérienne 128 d'Augny- Metz-Frescaty [Moselle] (2502)
A cela s'ajoutent les différents états-majors du renseignement (Metz), de la brigade aéro-mobile et son détachement du 3ème régiment d'hélicoptère de combat (Essey-les-Nancy). Metz perd aussi la direction du service des essences, le centre d'instruction santé de Montigny, etc. Et Nancy quelques services administratifs. A Lunéville, l'état-major des transmissions (76 personnes) sera transféré à Douai.
A contrario, plusieurs renforcements opérationnels seront effectués à l'horizon 2014. Il en va du 516ème régiment du train à Ecrouves (+ 184 personnes), du 53ème régiment de transmission de Lunéville (+129), du service des essences de Nancy (+ 55), du centre d'administration territorial et de comptabilité de Nancy (+ 57). Le 40ème régiment de transmission de Thionville sera également renforcé (+ 104), comme la direction régionale d'infrastructure de défense de Metz (+ 93) et le groupement de stockage d'Augny (+ 101).
Un " grand préfet " pour la région Est
A ce propos, Hubert Falco, secrétaire d'Etat à l'Aménagement du territoire, a indiqué, qu'un " grand préfet " allait être nommé pour "synthétiser un plan d'accompagnement du Nord-Est". Hubert Falco a ajouté : " Il y a 320 millions d'euros qui sont des fonds spécifiques mis en place pour cette politique d'aménagement du territoire mais il y a plus que cela : 14 mesures nouvelles fiscales, sociales, des mesures d'accompagnement, telles que de véritables zones franches introduites sur ces sites touchés ", a-t-il expliqué.
" Nous allons tenir compte de la situation financière des communes, leur assurer une solidarité d'Etat ", a ajouté M. Falco. " Il y aura des délocalisations : on envisage de délocaliser près de 5.000 fonctionnaires qui pourront compenser en partie certes, l'activité des militaires ", a-t-il affirmé.
Interrogé sur la pertinence des 320 millions pour réaliser cette tâche, M. Falco a répondu : " C'est plus de 300 millions lorsqu'on peut chiffrer les 14 mesures qui vont accompagner ce plan. Je dirais, même moi, que c'est près d'un milliard d'euros qui sera dégagé par l'Etat ".