Le village vosgien de Robécourt, dans le canton de Lamarche, est connu pour son ancienne fonderie de cloches qui a fermé ses portes en 1939. Mais, c’était aussi ici que les hospitaliers de Saint-Jean installèrent une commanderie… à ne pas confondre avec les templiers ! Et c’est aussi dans ce village qu’il est question d’installer une immense décharge publique…
Les Templiers n'eurent en effet jamais aucune possession à Robécourt, bien qu'il existe dans le village une "rue des Templiers" qui portait déjà ce nom au XVIIIe siècle. On ne sait que peu de choses sur cette commanderie pour les XIIe et XIIIe siècle. On pense qu'elle fut fondée avant 1180. En 1206, un prêtre appelé Pierre, vendit aux hospitaliers de Saint-Jean une maison située entre l'hôpital et la maison des religieuses de Sainte-Marie de Vaux pour 10 £. Grâce à cette acquisition, la commanderie put se développer. Il y avait deux établissements des chevaliers : la commanderie, en bordure du village, et l'hôpital près de l'église. En 1220, René d'Aigremont donna aux hospitaliers le bois des Fourches. En 1283, le duc de Lorraine Ferri III leur donna des revenus sur les salines de Rosières. La commanderie de Robécourt possédait une maison avec une chapelle à Epinal dans le quartier Saint-Michel. La Commanderie de Robécourt avait été constituée de trois immeubles à Robécourt même : une maison-forte, proche du petit étang, qui fut détruite à la fin du XVe siècle par ordonnance du duc René II ; un hôpital situé près de l'église qui fut échangé contre un bois probablement au XVIIe siècle ; au-dessus de la "rue Poirot", un vaste immeuble construit autour d'une cour et entouré de murailles avec plusieurs tours.