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  • Ecrire en guerre, 1914-1918

    Nombre de familles, en France et dans les différents pays ayant participé à la Grande Guerre, conservent des archives de cette période. Cent ans après, ces archives privées éveillent la curiosité émue des générations actuelles et retiennent l'attention des historiens.

    Dans cet ouvrage, les auteurs tentent de répondre aux questions suivantes : qui conserve aujourd'hui ces archives privées (familles, institutions privées, services publics) ? En quoi consistent-elles (correspondances, photographies, journaux intimes) ? Qui firent leurs auteurs (militaires ou civils, hommes de troupes ou officiers, présents sur le front ou à l'arrière, en France ou dans d'autres pays belligérants) ? Quels ont été leurs usages successifs depuis la guerre jusqu'à aujourd'hui (mémoire familiale, témoignages, publications scientifiques, romans) ?

    Les détenteurs d'archives familiales qui s'interrogent sur le sort à réserver aux documents hérités de leurs ancêtres auxquels ils souhaitent rendre hommage y trouveront de nombreuses réponses à leurs questions. Ce livre s'adresse aussi aux étudiants en histoire, aux chercheurs et, plus largement, à tous ceux qui ressentent le besoin d'en savoir plus sur les archives de ce conflit mondial qui a tant marqué notre histoire.

     

    ‡ Ecrire en guerre 1914-1918. Des archives privées aux usages publics, Philippe Henwood et Paule René-Bazin (dir.), PUR, 2016, 195 p. (20 €).

  • Les habitants de Saint-Nicolas-de-Port de 1530 à 1636

    Solange Louis, généalogiste amateur et passionnée par l'histoire de sa Lorraine natale, poursuit la publication de ses recherches dans les archives départementales de Meurthe-et-Moselle sur Saint-Nicolas-de-Port.

    Dans ce nouvel ouvrage, elle recense, sur plus d'un siècle, la population de Saint-Nicolas-de-Port, cité commerçante prospère avant que ne s'abatte sur la cité la soldatesque et la peste durant la guerre de Trente Ans.

    Elle introduit fort opportunément son inventaire démographique par un rapide historique de la ville avant le saccage de novembre 1635. Entre 1535 et 1636, notre généalogiste nous invite à suivre la population de Port dans ses différentes activités du quotidien ; des centaines de patronymes sont ainsi "ressuscités" pour le plus grand bonheur des amateurs de généalogie et d'histoire locale. Les archives notariales des XVIe et XVIIe siècles ont été exploitées à travers une masse de ventes, de donations, de locations ou d'échanges de biens qui donnent corps et vie à ces hommes et ces femmes qui ont construit et animé la cité nicolaïenne lorraine des bords de Meurthe.

    L'auteur nous annonce d'ores et déjà la parution de deux autres ouvrages à la suite de ce premier tome : l'un consacré aux nombreux Savoyards venus s'installer en Lorraine entre 1500 et 1720, puis un autre opus sur les artistes qui ont œuvré à Saint-Nicolas-de-Port durant la même période.

    Un remarquable travaille de "bénédictine" pour une meilleure connaissance du monde la roture et de la petite bourgeoisie de Saint-Nicolas-de-Port et de sa région.

     

    ‡ Les habitants de Saint-Nicolas-de-Port de 1530 à 1636, Solange Louis, CopyMédia, 2016, 234 p., ill. (25 €). Disponible chez l'auteur, 9 rue Duc Raoul, 54000 Nancy.

  • Les archives des Vosges : un lieu de vie

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    [Vosges Matin]

  • Vosges : la guerre 1914-1918 numérisée

    lorraine,vosges,grande guerre,archives,poilus,carnet de route,carnet de guerre,artisanat de guerreIl est un peu rouillé et légèrement cabossé. Mais ce vieux plumier a une histoire à nous raconter. Celle de la Grande guerre. Avec ses tranchées et ses millions d’hommes tués. À l’intérieur : un stylo, un petit couteau. Des objets du quotidien en apparence anodins. Juste en apparence. Car leur singularité est d’avoir été fabriqués par un soldat sur le front à l’aide de douilles consommées.

    Grâce à la grande collecte Europeana 1914-1918 lancée depuis le le 12 novembre dans les Vosges, voilà le type de petits trésors qui sont déposés pour y être numérisés. Dans les Vosges, c’est aux Archives départementales à Epinal, que ces documents de la Première Guerre mondiale sont collectés et restitués à leur propriétaire (une fois la numérisation effectuée dans quelques mois).

    L’ensemble des données constituera une véritable collection virtuelle européenne et sera consultable sur le site : www.europeana1914-1918.eu 

    Lors du premier jour de collecte, première bonne surprise pour les “collecteurs”. Dix-neuf personnes sont venues apporter ce qui constitue la mémoire de 1914-1918. Chacune d’elle était reçue individuellement. « On ne pensait pas en accueillir autant. On ne pensait pas non plus ouvrir des caisses entières de documents », se réjouit Nicole Roux, chargée de l’action culturelle et des publics aux archives. D’autant plus, que ces dépositaires ne sont pas franchement déplacés les mains vides : outre les cartes postales qui se sont amoncelées, des objets plus atypiques  - et plus personnels - ont attisé la curiosité. Un petit mouchoir brodé, un carnet d’ambulancier et même un crucifix façonnée à l’aide de munitions. « Forcément, ce genre de dépôt, ça nous interpelle », confie Nicole Roux.

    Bien sûr, tous les documents ne sont pas recevables à la collecte : « Nous ne prenons pas les documents qui existent déjà en série », précise Nicole Roux. Les photocopies non plus. Question d’authenticité, il faut les originaux. Pas de souci de cet ordre pour Del Daval, de l’association des Patoissants des Trois rivières du Val d’Ajol, qui a bel et bien retrouvé dans les archives familiales, au milieu de vieilles cartes postales, un document original : un carnet de route. Il appartenait à son grand-oncle. « Il y décrit ses conditions de vie déjà très difficiles sur le chemin qui le menait sur le front dans la Marne. »

    Au final, « tous ces écrits, ces récits nous permettent de comparer les différents témoignages de soldats et d’avoir une vision plus juste et plus large de ce qu’a été la Première Guerre mondiale à l’échelle européenne », conclut la chargée d’action culturelle.

    Tél. Archives départementales des Vosges : 03 29 81 20 70.

    [d'après Vosges Matin]

  • "Algérie 60, retour sur un passé" : conférence par Michel Bur à Epinal le 29 janvier

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    Les Archives départementales des Vosges et la Société d'émulation des Vosges proposent, dans le cadre de l'exposition Itinéraires croisés Vosges/Algérie - Algérie/Vosges, une conférence :

     

    de Michel Bur,

    professeur émérite de l'Université de Lorraine, membre de l'Institut

    Algérie 60, retour sur un passé

    Mardi 29 janvier 2013 à 19h00

    Archives départementales des Vosges

    4 avenue Pierre-Blanck à Epinal

     

    Michel Bur fera partager à l'auditoire son expérience algérienne qu'il a décrit dans son livre Algérie 60 - Mascara - Sétif : 1er janvier 1960 - 16 février 1961.

  • Histoire du moulin à eau de Rehaincourt (Vosges) - 1340-1945

    moulin rehaincourt.jpgLa commune vosgienne de Rehaincourt est située à une vingtaine de kilomètres au nord d'Epinal. Inutile de consulter votre carte pour localiser son moulin, car il n'est plus. Déjà cité dans un texte des années 1340, il était encore en activité vers 1850 mais fut détruit avec une partie du village, par la fureur des hommes en septembre 1944, lors de la libération des Vosges.

    C'est l'Euron qui actionnait la roue de ce moulin : du pont qui l'enjambe à l'entrée du village, la vue découvre ce ruisseau qui serpente dans les prairies. Cet endroit qui s'appelle "l'étant du roi" était jadis une vaste étendue d'eau de presque 30 hectares, car il fallait bien cela pour actionner les meules du moulin et, surtout, pour élever des carpes destinées aux tables des plus aisés  en période de jeûne.

    Hélas, aucune gravure, aucune photographie ou même carte postale représentant ce moulin n'a été identifiée à ce jour. Et pourtant, situé à l'extrémité sud de Rehaincourt, avec son vaste étang, sa grosse roue à augets, sa tour de guet, il devait avoir fière allure ! De plus, ce moulin de village a vu passer quelques personnages célèbres qui ont laissé leurs traces dans l'histoire régionale. Madame de Graffigny, célèbre épistolière et écrivain lorrain du XVIIIe siècle, est de ceux-là.

    Les recherches minutieuses et approfondies effectuées par Daniel Chossenot durant plusieurs années aux Archives départementales des Vosges et de Meurthe-et-Moselle ont permis d'écrire ces belles pages de l'histoire de ce moulin vosgien qui fut, en effet, un temps la propriété du couple Huguet de Graffigny.

    Un ouvrage passionnant qui redonne corps à un bâtiment civil disparu, dont l'âme survit par delà les siècles grâce aux archives conservées et à cet excellent travail de recherches archivistiques. Et qui pourrait servir d'exemple pour la résurrection - et la connaissance - d'autres de nos moulins vosgiens...

     

    ‡ Histoire du moulin à eau de Rehaincourt (vers 1340-1945), Daniel Chossenot, ITC imprimerie, 2012, 266 p., ill. , cartes (20 € + 5,50 € de port). Commande à adresser à : Daniel CHOSSENOT, 8 rue Thiers, 88000 EPINAL.

  • Une nouvelle directrice aux Archives des Vosges

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    [Vosges Matin]

  • Lotharingia : le duc René II et la construction de l'état lorrain

    lotharingia.jpgLotharingia, la prestigieuse publication annuelle de la Société Thierry Alix, publie dans son numéro 16 les actes de la journée d'étude organisée le 12 décembre 2008 pour le 500e anniversaire de la mort du duc de Lorraine René II.

    La revue s'attache traditionnellement à mettre en valeur la richesse et la diversité des archives conservées dans les fonds lorrains et particulièrement celui des Archives de Meurthe-et-Moselle. En l'occurence, les communications présentées lors du 500e anniversaire de la disparition du duc René II se sont intéressées, à travers le riche fonds d'archives lorrain, à la gouvernance des ducs de Lorraine et à l'émergence d'un état lorrain au sein de l'Europe médiévale et moderne.

    Des universitaires et des historiens de renom ont largement contribué à cette étude sur la construction d'un état princier par René II. Ainsi, Philippe Contamine analyse le rôle de René II dans la création de l'état lorrain. Léonard Dauphant rend compte du rôle des officiers et des archives dan la construction de l'état territorial lorrain. Hélène Schneider présente l'importance des lettres patentes de René II dans l'étude de son règne. Pierre Pégeot donne un aperçu de la délinquance en Lorraine entre la fin du XVIe et le début du XVIIe siècle en étudiant les lettres de rémission octroyées par le duc René. La place des officiers d'armes de René II dans la construction de l'état est abordée par Jean-Christophe Blanchard. Guillaume Meyer décrypte les symboles du pouvoir (les regalia) arborés par René II lors de son entrée solennelle dans sa capitale le 4 août 1473. Le tombeau de René II en l'église des Cordeliers de Nancy est célébré par Paulette Choné. Enfin, Philippe Martin s'intéresse au souvenir de René II laissé dans les mémoires des Lorrains entre 1560 et 1740.

    Un bel ouvrage qui vient heureusement compléter les études déjà publiées sur le règne du duc René II, vainqueur de Charles le Téméraire lors de la fameuse Bataille de Nancy du 5 janvier 1477.

     

    >> Lotharingia. Le duc de Lorraine René II et la construction d'un Etat princier, collectif, numéro spécial, n° XVI / 2010, Société Thierry Alix - Archives de Meurthe-et-Moselle, imprimerie Bialec, 117 p., ill. (30 €).

  • "Vosges, terre de livres" aux Archives départementales à Epinal

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    >> Plus d'infos sur http://www.vosges-archives.com

  • La Fédération des sociétés savantes des Vosges prépare ses activités

    Les représentants des associations patrimoniales et historiques membres de la Fédération des Sociétés savantes des Vosges ont tenu leur assemblée générale le 24 avril aux Archives départementales à Epinal.

    fssv.jpgLes activités 2009 ont été détaillées : les Journées d'études vosgiennes se sont tenues à Raon-l'Etape en octobre sur le thème de l'eau. Elles se sont déroulées devant 500 auditeurs sur les trois jours de conférences et visites des sites locaux. Le 1er salon du livres Vosges/Lorraine de Remiremont a proposé au public les publications des sociétés savantes et des associations patrimoniales vosgiennes. Il était également possible de découvrir les différentes associations qui oeuvrent pour la diffusion de l'histoire du territoire et la protection du patrimoine local. Enfin, fidèle à son objectif, la Fédération a publié le premier volume de sa collection "Mémoires & Documents" : il s'agit du poème "Les Vosges" de François de Neufchâteau qui est disponible auprès de la Fédération et des associations membres.

    Pour 2010, la Fédération prévoit la publication des actes des Journées d'études vosgiennes de Raon-l'Etape. Le 2ème salon du livre aura lieu cette année à l'église des Cordeliers des Thons, propriété de l'association Saône Lorraine, où les lecteurs pourront découvrir les publications et ouvrages proposés par les éditeurs lorrains mais aussi champenois et francs-comtois.

    Le bureau de la Fédération planche sur la création d'un site internet qui présentera les activités des différentes associations membres. Il devrait être mis en ligne pour l'été prochain.

    Fontenoy-le-Château et Bains-les-Bains accueilleront en octobre les Journées d'études vosgiennes sur le thème "Passage ou verrou des Vosges ? Bains-les-Bains, Fontenoy et la vallée du Côney". Plus d'une trentaine de communications seront présentées au public.

    La collection "Mémoires & Documents" pourrait voir la publication du deuxième opus dans le courant de l'année : le président Jean-Paul Rothiot propose un document sur le clergé vosgien sous la Révolution.

     

  • Sous la plume du maître... Des minutes pour l'histoire des Vosges et de la Lorraine

    AE 2.2009.jpgA l'occasion de la publication en 2008 par les Archives départementales des Vosges du Guide de recherche dans le minutier des notaires et tabellions des Vosges, le Conseil général des Vosges a organisé le 4 avril 2008 un colloque autour des sources notariales qui sont désormais une matière largement exploitée par les chercheurs. Effectivement, pour qui s'intéresse à la vie d'une communauté humaine à travers l'histoire comment négliger testaments, inventaires après décès, contrats de mariage, baux de toute nature, obligations et reconnaissances de rente, contrats d'apprentissage, achats et ventes, marchés, etc.

    Les Annales de l'Est publient donc dans leur dernière livraison les actes du colloque d'Epinal. Les communications sont organisées autour de trois thématiques : les tabellions et notaires de Lorraine méridionale (état des sources, état des recherches), un regard priviliégié sur l'histoire de la Lorraine et de ses marges (histoire de l'art, histoire sociale) et, enfin, l'utilisation des sources notariales dans des secteurs géographiques proches de la Lorraine, en Franche-Comté et en Belgique.

     

    >> Sous la plume du maître... Des minutes pour l'histoire des Vosges et de la Lorraine, Annales de l'Est, n° 2/2009, 270 p. (23 €).

    >> A commander accompagné de votre  règlement à : Association d'Historiens de l'Est | UFR des Sciences Historiques | 1 place Godefroy-de-Bouillon | 54000 NANCY.

  • 10 & 11 octobre 2009 : 1er Salon du Livre à Remiremont

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  • Epinal : lecture d'archives aux Archives des Vosges "Souvenirs de voyage, Hanoï-Pondichéry 1910"

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  • Le fonds Caffier à la Bibliothèque municipale de Nancy

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    [Vosges Matin]

  • Exposition à Domrémy : "Une histoire de famille : Jean Hordal et Charles du Lys, premiers historiens de Jeanne d'Arc au 17e siècle"

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  • Les choix culturels du Conseil général des Vosges

    Les Vosges ? Ah oui, la nature… Et la culture dans tout ça ? Si initiatives et bonnes volontés ne manquent pas, le déficit d'image est malgré tout réel, à l'extérieur comme à l'intérieur du département.

     

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    Le contexte

    Les Vosges, en tant que terre de culture, doivent encore faire leurs preuves aux yeux des visiteurs mais aussi des Vosgiens.

    La question

    Comment convaincre du potentiel culturel du département avec un budget somme toute restreint ?

    L'avenir

    De nouveaux projets ont été lancés : à l'image de l'extension des Archives départementales et la reprise en mains du musée départemental.

    La "politique culturelle offensive" que le conseiller général Luc Gérecke prône avec conviction ne peut, si elle veut prétendre à la victoire, faire l'économie du nerf de la guerre. Les nourritures spirituelles ont en effet un coût non négligeable que le Conseil général des Vosges a inscrit à hauteur de 2 550 000 euros (2 260 000 euros dont 400 000 euros pour les actions nouvelles et 290 000 euros en investissement) dans son budget prévisionnel 2009 qui se monte globalement… à 510 millions d'euros. En pourcentage la culture représente donc tout juste 0,5 % du budget départemental.

    Patrimoine, musique, danse, théâtre, arts plastiques, le département ne manque pourtant pas de moyens d'expression culturels qui ne s'avèrent, dans leur grande majorité, guère dispendieux. "Depuis quelques années, la politique culturelle du département a évolué ; elle fait partie des compétences choisies du Conseil général", explique Luc Gérecke avant de justifier ainsi le choix de l'instance départementale : "La culture est à la fois un outil personnel de développement du sens critique mais aussi un élément de cohésion sociale et d'attractivité des territoires. Environ 20 000 Vosgiens pratiquent une discipline artistique dans le cadre d'une structure référencée."

    Pas de désert culturel

    Pas question donc de parler de désert culturel en ce qui concerne le département, grâce en grande partie à l'action de bénévoles et salariés passionnés qui œuvrent pour la culture et dont les projets ont l'heur de recevoir ou non l'aval - et donc un substantiel soutien - du Département. "En 2008, le Conseil général a instruit 156 demandes de dossiers de subventions, souligne Christine Devallois, responsable des affaires culturelles qui constate par ailleurs une "évolution forte des demandes sur les deux ou trois dernières années". Encore faut-il répondre aux critères d'attribution : "Il faut qu'il s'agisse d'activités à caractère extra-local, que les porteurs de projets témoignent d'un rayonnement territorial…" énumère-t-elle.

    Plus d'un million d'euros

    Au final, 1 048 705 euros ont été dévolus directement ou par un canal communal à des projets culturels, les dossiers les plus nombreux portant sur le patrimoine (15 dossiers pour 134 675 euros), la musique (32 dossiers pour 149 900 euros), le théâtre (15 dossiers pour un montant de 98 600 euros) ; quatorze dossiers présentés par des communes ont été dotés de 165 000 euros de subvention par le Département, qui tient par ailleurs à encourager "les artistes jeunes ou confirmés" grâce à une bourse, de 5 000 euros pour les premiers, revalorisée à 8 000 euros pour les seconds.

    Au regard de ces chiffres et compte tenu de leurs caractéristiques géographiques, démographiques et économiques, les Vosges ne figurent donc pas parmi les plus mal loties en matière de dotations culturelles et les projets existent sur les sites que le département a fait sien : les archives, la bibliothèque et le musée départementaux, les sites de Grand et Domremy ainsi que la maison de Claude Gellée à Chamagne.

    Le feuilleton de Grand

    Malheureusement certaines données échappent aux bonnes volontés et les déboires essuyés par certains projets, comme celui de Grand, ont tendance à marquer au fer rouge les initiatives départementales. Pour rappel, la restauration de l'amphithéâtre de Grand (3,28 millions d'euros au bas mot, investis en 1992-1993 dans un bois exotique, l'iroquois, sur les conseils des Monuments de France pour recouvrir les gradins millénaires), qui devait ouvrir vers une mise en valeur du lieu par le truchement de spectacles vivants, s'est soldé par une batterie d'expertises et contre-expertises judiciaires qui se poursuivent aujourd'hui encore.

    En attendant l'issue de cette question qui alimente régulièrement la polémique, le Département s'est attelé à de nouveaux projets, tels que l'extension des Archives départementales (livraison prévue juillet 2011) pour un montant de 15 millions d'euros dont une partie sera financée par le ministère de la Culture. "C'est un bâtiment qui date d'une quinzaine d'années et qui avait été conçu comme évolutif, avec initialement 26 km de stockage d'archives, note Luc Gérecke. Or on arrive à saturation. D'où la construction d'un silo et d'une nouvelle surface d'accueil du public."

    L'autre grand projet en cours concerne le musée départemental, tombé dans le giron du Conseil général en janvier dernier et dont il entend faire "le phare culturel du département". Un minimum pourrait-on dire pour une structure qui fut en 1827 le premier musée départemental français. "Notre volonté est de le rendre plus lisible, pour les Vosgiens et pour tout le Grand-Est, avec l'ambition d'en faire une référence nationale", note le vice-président délégué à la culture qui convient volontiers du caractère "réfrigérant" du parvis.

    Un potentiel, des projets… reste néanmoins la question des moyens dévolus à des fins culturelles pour satisfaire une soif que la crise, contrairement aux idées reçues, ne saurait étancher ni même faire oublier.

    Six sites en recherche de visibilité

    Les six sites culturels placés sous le giron du Département ont bénéficié entre 2005 et 2008 de nombreux investissements dont le montant global avoisine les 600 000 euros annuels (hormis en 2007). Le montant investi sur ces sites se montait en effet à 649 682,68 euros en 2006, 421 616,56 euros en 2007 et 608 546,62 euros en 2008.

    Avec dans le détail (pour les quatre ans) :

    - Archives départementales : 1 241 409,45 euros (dont plus de 300 voire 400 000 euros en 2005, 2006 et 2008).

    - Bibliothèque de prêt : 312 641 euros (dont plus de 160 000 euros en 2006).

    - Musée départemental d'art ancien et contemporain : 264 719,68 euros (dont plus de 100 000 euros en 2007).

    - Grand : 288 358,44 euros (autour de 80 000 euros en 2005, 2006 et 2007).

    - Domremy : 177 011,97 euros (autour de 60 000 euros en 2007 et 2008).

    - Maison de Claude Gellée à Chamagne : 17 624,63 euros (dont plus de 7 000 euros en 2005 et 2007, et rien en 2008).

    La fréquentation des deux sites historiques phares du département ne suit paradoxalement pas le montant des investissements engagés et s'affiche en baisse. Plus précisément, 20 258 visiteurs ont été accueillis sur le site de Grand en 2008 contre 26 300 en 2007 et malgré une hausse du nombre de scolaires (6 122 scolaires en 2008 contre 5 540 en 2007).

    A Domremy , 28 875 visiteurs sont partis sur les traces de Jeanne d'Arc en 2008 contre 35 741 en 2007, avec une baisse des scolaires de 1 570 en 2007 contre 1 476 scolaires en 2008 (et 2 470 en 2006).

    Conclusion des services concernés : "La programmation culturelle offre des manifestations et des produits de qualité mais doit s'accompagner d'actions de mise en valeur afin d'en augmenter le rayonnement. Ainsi une réflexion profonde sur l'amélioration de l'image des sites et l'élaboration d'une nouvelle stratégie de communication sera entreprise en 2009." A suivre donc… A Epinal, Grand, Domremy et Chamagne.

     

    [d’après Vosges Matin | 03.03.09]

  • « La Grande Guerre dans les Vosges » : un colloque très suivi à Epinal

    L'historien Philippe Nivet s'intéresse principalement au sort des habitants de vingt-six communes de la Déodatie occupées par les Allemands entre 1914 et 1918.

    colloque grande guerre.jpgLe 14 juillet 1915 aucun enfant ne s'est présenté à l'école de Luvigny. Le 16 mai, déjà, les habitants de Senones avaient placé une statue de Jeanne d'Arc au milieu du chœur de l'église et chanté des cantiques en son honneur. Au cours de ce même mois, un enfant du village a été jeté en prison pour avoir singé les pas de parade des soldats allemands.

     

    D'autres gamins ont été interpellés alors qu'ils chantaient La Marseillaise dans les rues. « La résistance s'est principalement manifestée au travers d'actes de dérision ou de chants d'airs patriotiques durant l'occupation de 1914 à 1918 », explique Philippe Nivet. Le professeur d'histoire contemporaine de l'université de Picardie a longuement étudié l'occupation allemande de vingt-six communes des Vosges, au cours de la Première Guerre mondiale. Selon ses calculs, elle aurait concerné 4,8 % du territoire départemental, dans les vallées de la Plaine, du Rabodeau, de la Hure et de la Fave, au nord et à l'est de Saint-Dié.

     

    époux curien 14-18 le thillot-bleurville.jpgDevant une centaine de participants rassemblés au Centre des congrès d'Epinal dans le cadre du colloque sur « La Grande Guerre dans les Vosges », le 4 septembre, l'historien a passé en revue les formes d'expression de la domination allemande. De l'envahissement systématique de toutes les demeures aux interdictions de quitter les communes, en passant par le système de pillage et de réquisition des biens et de la nourriture mis en place sur le terrain.

     

    avant l'assaut.jpg« L'occupant saisissait les vaches, les cochons, les automobiles, les vélos et le cuivre », précise l'historien, qui évoque aussi les exécutions sommaires, les viols, le travail forcé et l'utilisation des Vosgiens comme bouclier humain. Reste qu'au cours des quatre années de cohabitation forcée, des liens se sont naturellement noués entre les deux parties. Philippe Nivet cite les soldats allemands qui rapportaient des friandises aux enfants des zones occupées, il s'attarde sur les « relations intimes » avec les Françaises : « Après l’Armistice, il a été demandé aux maires de faire l'inventaire des enfants nés de ces relations ; à La Petite-Raon, par exemple, vingt-neuf bébés seraient nés de pères allemands durant cette période. » Les sentiments envers l'occupant étaient forcément complexes. « Le désir de voir la guerre s'achevait se conjuguait avec le souhait d'une paix victorieuse pour la France », ajoute-t-il.

     

    Cela vaut pour les 10 à 15 % d'habitants du secteur occupé qui sont restés après l'invasion et l'occupation des vallées. Les autres avaient fui vers la Haute-Savoie, le Cantal ou les Basses-Pyrénées. Beaucoup ne sont jamais revenus.

     

    • Le colloque sur « La Grande Guerre dans les Vosges », organisé par les Archives des Vosges se poursuit les 5 et 6 septembre au Centre des congrès d'Epinal à partir de 9 h 30. Entrée libre.

  • Que reste-t-il de la Grande Guerre dans les Vosges ?

    Un colloque réunira 32 spécialistes de la Grande Guerre en septembre à Epinal, au Centre des congrès. L'occasion def aire un état des lieux des études sur le sujet.

    « Depuis la mort de Lazare Ponticelli, le dernier poilu, la Grande guerre est passé du domaine de la mémoire à celui de l'histoire. » Philippe Nivet, de l'université de Picardie, résume ainsi le regard qu'il porte sur cette période. On commémore cette année le 90ème anniversaire de l'armistice de la guerre 1914-1918. Le colloque scientifique, qui aura lieu du 4 au 6 septembre au Centre des Congrès d'Epinal, s'inscrit donc dans l'actualité. L'objectif sera de dresser un bilan de ce qui a été fait et de ce qu'il reste à faire en terme de recherche sur cette période.

    Maurice Floquet en 1916 (1894-2006).jpgIl s'agira aussi de faire l'état des lieux des sources dont dispose le département. Une grande enquête a d'ailleurs été menée dans 400 communes vosgiennes pour établir ce qu'il leur restait de cette époque.

    « On a beaucoup travaillé sur Verdun mais les Vosges aussi ont été fortement touchées par la guerre », constate Philippe Nivet. Or c'est un des rares territoires de guerre en montagne. « Et ce terrain de combat original mériterait d'être mieux étudié », poursuit-il. Il y a donc de nouveaux axes de recherche à définir et à creuser.

    Magali Delavenne, conservatrice du Patrimoine au Conseil général, est spécialiste de cette période et elle a inauguré en juin une exposition sur le lien entre Jeanne d'Arc et la Première Guerre mondiale. « C'est un projet original, voire paradoxal », explique-t-elle. « On associe difficilement les deux thèmes ». Et pourtant. Symbole national, modèle militaire et icône religieuse, ce personnage est omniprésent pendant et après la guerre. « C'est une démarche de dépoussiérage », annonce Jean-Claude Fombaron, président de la société philomatique des Vosges. « On s'en tient trop souvent à l'aspect militaire des choses, aux commémorations. L'histoire ne se résume pas à cela. »

    • L'exposition « Une sainte des tranchées : Jeanne d'Arc pendant la Grande Guerre » est ouverte jusqu'au 30 septembre au centre Visages de Jehanne à Domrémy-la-Pucelle.

    [d’après L'Est Républicain - 22.07.2008]

  • Les noms de familles des Vosges

    Les Editions Archives & Culture proposent aux lecteurs amateurs de généalogie ou, tout simplement curieux de connaître l'origine des patronymes, un intéressant ouvrage sur Les noms de famille des Vosges.

    Les Vosgiens - et tous ceux qui ont des ancêtres dans le département éponyme - y trouveront le sens de leur nom de famille et des anecdotes sur son histoire. Le livre fournit de nombreux éléments statistiques comme les caractéristiques locales des noms, les noms les plus importants numériquement dans les Vosges et dans les autres départements français, les noms qui comptent actuellement, etc.

    Qui sait, par exemple, que Babel, Colle, Cuny ou Mangel sont d'anciens prénoms vosgiens, que Gury évoque un lieu géographique, que Creusot habitait dans un creux de terrain et Lalevée sur une butte, que Curien désignait un savetier, que Begel était le surnom du bavard !

    Si vous voulez en savoir plus sur votre patronyme, alors allez vite chez votre libraire acquérir ce bouquin épatant !

    Les auteurs : Laurent Millet, Marie-Odile Mergnac, Anne de Bergh, Valentine Palfrey, Daniel Bontemps, Christine Boisson, Nicolas Bernardini, Clotilde Brégeau, Damien Blanchard, Christophe Belser, Olivier de Lagarde.

    • Les noms de famille des Vosges, éditions Archives & Culture, 2008, 288 p. (25 €)
  • Le minutier des notaires et tabellions des Vosges

    Les Archives départementales des Vosges viennent de publier le répertoire de la sous-série 5E (archives notariales du XVIe au XXe siècle).

    C'est un formidable instrument de recherche pour tout amateur d'histoire locale : chacun sait que les actes notariés sont une source inépuisable pour reconstituer l'histoire de nos familles, de nos villages, de l'histoire économique et sociale, etc. Bref, ces actes officiels permettent de mieux appréhender la vie quotidienne de nos ancêtres.

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    Au sommaire du minutier :

    - Préface de Christian Poncelet, président du Sénat, président du Conseil général des Vosges

    - Avant-propos par Me Elizabeth Grandmaire, de la chambre des notaires des Vosges

    - Introduction par Isabelle Chave, directrice des Archives départementales des Vosges

    - Sources complémentaires : états des actes du pouvoir souverain, actes des juridictions d'Ancien Régime en Lorraine, fonds des juridictions, cahiers de doléances, intendance de Lorraine, enregistrement, hypothèques, justice (XIXe - XXe s.), dossiers de nomination des notaires, assistance publique,

    - Orientations bibliographiques sur le thème

    - Cartographie des résidences notariales vosgiennes (XIIIe-XXe s.)

    - Etat des fonds par résidence notariale

    - Illustrations

    - Répertoire biographique des notaires et tabellions actifs dans les Vosges de la fin du XIIIe jusqu'au milieu du XXe siècle

    • Minutier des notaires et tabellions des Vosges (XVIe - XXe s.) Sous-série 5E, Guide de recherche, Archives départementales des Vosges, Conseil général des Vosges, 2008, 400 p. (20 €)
  • Colloque Vieilles Maisons Françaises à Epinal : 50 ans au service du patrimoine

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    L'association "Les Vieilles Maisons Françaises" Vosges organise samedi 29 mars 2008 de 9h à 17h aux Archives départementales des Vosges à Epinal un colloque sur l'action de l'association et des multiples partenaires dans la défense du patrimoine.
    Depuis 1958, l'association VMF s'est consacrée à la sauvegarde de tous les patrimoines de qualité, grands et petits, bâtis et paysagers, et des sites remarquables, avec le souci def aire accéder chacun à cet héritage culturel. Les VMF s'appuient sur 95 délégués départementaux et 22 délégués régionaux, comptent près de 20000 adhérents et éditent une revue tirée à 25 000 exemplaires.
    Dans les Vosges, un colloque associé à une exposition temporaire propose à tous les partenaires de la conservation et de la restauration du patrimoine monumental privé de présenter les actions que la délégation départementale a soutenu et contribué à faire connaître.
    Le programme de la journée du 29 mars :
    - Les VMF par L Dewavrin, secrétaire générale des VMF
    - La délégation des Vosges par M.-F. Michel, déléguée départementale VMF
    - La revue VMF par J.-M. Michel, délégué régional Lorraine VMF
    - Inventaire et Monuments historiques, deux administrations complémentaires pour la connaissance et la restauration du patrimoine monumental, table ronde avec des représentants du Service régional de l'Inventaire de Lorraine, du Conseil général des Vosges, du SDAP Vosges et de la Conservation régionale des MH
    - Témoignages de chantiers : les propriétaires lauréats des concours VMF
    - Témoignages de chantiers : les associations et fondations de défense et de sauvegarde du patrimoine
    Colloque ouvert au public, entrée gratuite
    Archives départementales des Vosges
    4 avenue Pierre-Blanck
    88000 EPINAL
    Tél. : 03.29.81.80.70