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Histoire & Patrimoine Bleurvillois - Page 196

  • La relation des sièges de La Mothe rééditée

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    La réédition de la Relation des sièges de La Mothe (1634 - 1642 - 1645) était attendue. L'ouvrage était devenu introuvable depuis des décennies.

    La relation des trois sièges de la cité lorraine de La Mothe, située entre Lamarche et Neufchâteau (aujourd'hui en Haute-Marne), écrite par Nicolas du Boys de Riocour, lieutenant général du bailliage de Bassigny et témoin occulaire des sièges du XVIIème siècle et de la destruction de la ville, est un document éminemment précieux. C'est grâce à elle que le souvenir de La Mothe est demeuré vivant dans la mémoire collective lorraine.

    Editée partiellement une première fois en 1841, elle le fut à nouveau en 1861 dans une version considérée par les historiens comme la plus complète et la plus fidèle au texte original. C'est cette version qui est désormais mise à la disposition de tous les passionnés d'histoire de la Lorraine et les amoureux de La Mothe.

    > Relation des sièges de La Mothe 1634 - 1642 - 1645 par Nicolas du Boys de Riocour, avant-propos par Jean Charles, éditions Guéniot, 2008, 468 p., ill., plan (40 €)

  • Nancy : les expositions du 11 Novembre

    Le 90ème anniversaire de l'armistice 1918 sera commémoré au Palais du gouvernement, à l'hôtel de ville de Nancy et au Musée Lorrain.

     

    11 novembre nancy.jpgLa commémoration du 90ème anniversaire de l'armistice, c'est d'abord une affiche réalisée par un élève du lycée Loritz. La transmission de la mémoire passe par les jeunes.

     

    Au Palais du gouvernement est présentée la vie dans les tranchées durant la Grande Guerre. Intendant du Palais, l'adjudant-chef Bintz, à qui l'on devait l'exposition proposée, au même endroit, il y a deux ans, a imaginé la reconstitution d'une tranchée avec tout son matériel et même les rats qui couraient au milieu des soldats. Un baraquement a également été monté et, devant le Palais, stationnent une ambulance de 1917 et un canon de 75. L'exposition est ouverte jusqu'au 11 novembre, tous les jours de 8 h 30 à 19 h. Entrée libre. Il y a deux ans, l'exposition sur la vie à Nancy pendant la Première Guerre mondiale avait attiré 21.000 visiteurs.

     

    Par ailleurs, la société Citéos assure la mise en lumières du Palais, avec projection d'images sur sa façade. Dans le grand hall de l'hôtel de ville, une seconde exposition sera consacrée à l'aviation durant le second conflit mondial. De nombreuses photos seront présentées, ainsi que la dérive d'un bombardier allemand et l'agrandissement d'une photo d'époque montrant cette prise de guerre trônant place Stanislas.

     

    Le Musée Lorrain prendra le relais, du 11 novembre au 9 mars, en consacrant une exposition à l'artisanat de tranchée, c'est-à-dire à tous ces menus objets fabriqués dans les tranchées par les « poilus », pour tromper l'ennui.

     

    Samedi 8 novembre, à 18 h, dans les grands salons de l'hôtel de ville, le professeur François Roth donnera une conférence sur « L'année 1918 en Lorraine et ses conséquences sur l'espace lorrain ».

     

    Quant aux célébrations patriotiques, elles se dérouleront en deux vagues : le 10 novembre à 11 h, au monument aux morts du cimetière du Sud, avec le Souvenir français et des écoliers et, le 11 à 17 h 30, au mémorial de la porte Désilles, avec des élèves des écoles qui accompagneront les porte-drapeaux.

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  • Le Père Patrick Desbois, le curé de la Shoah

    Le prêtre mène un inlassable combat pour que les victimes de la « Shoah par balles » puissent recevoir une sépulture digne. Il était ce 22 octobre au Palais des congrès de Nancy.

     

    père desbois.jpgEn Israël, on l'appelle « Patrick le Juste ». Le père Desbois s'est fixé pour mission de tirer de l'oubli les millions de Juifs exterminés par balles et jetés dans des fosses communes en Europe de l'Est.

     

    De cette page méconnue de l'Holocauste, de cette « Shoah par balles », le père Patrick Desbois a tiré un livre « Porteur de mémoires », édité chez Lafon, dans lequel il relate l'enquête colossale qu'il a entreprise pour retrouver les restes d'un million et demi de juifs fusillés par les nazis dans les villages d'Ukraine.

     

    Ce 22 octobre, après avoir reçu la Médaille d'or de la ville de Nancy, dans le salon carré de l'hôtel de ville, il donnait une conférence au Palais des congrès.

     

    Tout a débuté pour lui avec les confidences de son grand-père revenu vivant du camp de déportation de Rawa Ruska. « Il me disait : dans le camp, c'était affreux, mais dehors, c'était pire. Je ne comprenais pas ce que voulait dire ce dehors. C'était les Juifs massacrés et jetés dans des fosses communes. Au début, je n'ai cherché que celle de Rawa Ruska. Sous l'ère soviétique, il y avait une chape de plomb sur ce sujet.  Ce n'est que plus tard que le nouveau maire m'a conduit dans un hameau, à cinq kilomètres du village. Une centaine de paysans, avec des chèvres et des chiens, nous accompagnaient ».

     

     « Ils avaient été témoins en 1941, avaient vu un Allemand en moto avec un chien repérer les lieux, puis revenir, plus tard, avec d'autres soldats et 1.500 Juifs à qui avait été donné l'ordre de creuser une fosse de 8 mètres de profondeur. Pendant que les Juifs creusaient, ils écoutaient de la musique. Lorsque la besogne a été achevée, ils ont fait sortir les Juifs du trou, y ont mis des explosifs et ont jeté les malheureux dans la fosse. J'ai senti qu'il était impérieux de recueillir les témoignages. Mais, ce que j'ai fait pour ce village, j'ai appris, par la suite, que je pouvais le faire pour 180, rien qu'en Ukraine. A l'heure actuelle, on a recensé 850 sites d'exécution, dans toute l'Europe centrale : en Biélorussie, en Russie, en Estonie, en Lituanie. C'est un continent d'extermination. Il y a eu bien sûr des pogroms, dans les années vingt, mais là, l'ordre de tuer émanait de la police, de la gendarmerie. Il était légal de tuer des Juifs et des Tsiganes. Les exécutions étaient réalisées, non seulement par les Allemands, mais aussi par la population locale. Il y a eu cependant des gens qui ont sauvé des Juifs au péril de leur vie. 2.300 médailles de Justes ont été décernées. Et, pour ces sauveteurs de Juifs, les risques étaient bien pires qu'en Allemagne ou en France. Les familles entières étaient massacrées. Il y a 7.000 Oradour-sur-Glane en Biélorussie. A l'Est, la guerre était totale et, dans l'esprit des nazis, les Slaves devaient être déportés après les Juifs ».

     

    Ces récits terribles n'ont jamais ébranlé la foi du prêtre qui veut d'abord que tous les morts reçoivent une sépulture digne. « Il n'y a jamais de cimetières des génocides. C'est l'ultime victoire des assassins. »

     

    þ     Porteur de mémoires. La Shoah par balles, Père Patrick Desbois, éditions Lafon, 2008, 330 p., ill. (20,90 €)

     

     

    Le P. Desbois, prêtre catholique originaire de Bourgogne, est directeur du Service national des évêques de France pour les relations avec le judaïsme et conseiller du Vatican pour la religion juive. Il préside l'association Yahad-In unun (Ensemble) qu'il a fondé en 2004. 

    Les droits d'auteur du livre du Père Desbois vont à l'association Yahad-In unum et servent au financement des fouilles effectuées en Ukraine, en Biélorussie et en Russie.

     

     

    [cliché Est Républicain]

  • La forêt de la Vôge bien exploitée

    Entre Claudon et Attigny, un engin travaille en sous-bois dans le respect de l’environnement.

     

    forêt attigny.jpgDans le cadre du Pôle d'excellence rurale, Alain Roussel, président du Pays d'Epinal Cœur de Vosges et de la communauté de communes du Pays de la Saône Vosgienne, avait convié ses collègues délégués ainsi que les techniciens de l'ONF à venir voir travailler sur le terrain une impressionnante machine finlandaise.

     

    L'entreprise Sotraforest, qui a son siège sur le Pôle d'activité de la Saône Vosgienne, au Mont de Savillon, assure des prestations de services pour la production, le repeuplement, l'entretien et l'exploitation de parcelles forestières et agricoles. Elle vient d'acquérir une toute nouvelle machine qui travaille en forêt « proprement », en ce sens qu'elle respecte l'environnement, n'abîmant ni les sous-bois, ni les sols.

     

    Pourvue de pneus extra-larges pour diminuer la pression, elle coupe les branches pour les laisser flétrir au sol, afin que les feuilles se décomposent et nourrissent à leur tour celui-ci. Plus tard, ces branches seront débardées le plus écologiquement possible, et elles alimenteront une fabrique de plaquettes pour les chaufferies à bois.

     

    Une démonstration qui a retenu l'attention des élus du secteur, qui ont réussi à monter et à faire adopter le projet de Pôle d'excellence rurale bois, avec plusieurs objectifs : implantation d'une chaufferie bois pour les bâtiments publics de Monthureux, développement d'espèces sylvestres à croissance rapide, production de granulés bois, investissement, recherche et réflexion sur la création d'un chantier d'insertion bois. La finalité du projet étant de développer l'utilisation des sous-produits résultant de l'exploitation des forêts et de les valoriser tout en respectant l'environnement.

     

    L'engin, de conception finlandaise, a impressionné et particulièrement intéressé les délégués de la commission « développement » de la communauté de communes, ainsi que les professionnels de la forêt présents dans ces parcelles en exploitation dans la forêt située entre Claudon et Attigny.

     

    [d’après l’Est Républicain | 23 octobre 2008]

  • Nancy : le temple Saint-Jean en restauration

    Le temple protestant Saint-Jean de Nancy est en travaux. Un mois de chantier commandé par le propriétaire des lieux, la ville, et supervisé par la direction du Patrimoine.

     

    temple st jean.jpgLes entreprises s'emploieront à effectuer des reprises sur les éléments en pierre de taille, poser sur les corniches des entablements en plomb pour protéger les pierres des ruissellements et infiltrations d'eau, poser des répulsifs anti-pigeons et remettre en peinture les grilles.

     

    Petite cure de rajeunissement nécessaire dont profiteront aussi les églises Saint-Vincent et Saint-Joseph. Pour faire face aux affres du temps.

     

    L'édifice, construit en 1704, abritait l'église abbatiale Saint-Joseph des Prémontrés. L'ordre occupait alors tout le pâté de maison de la rue Chanzy à la rue Poirel, de la rue Henri-Poincaré à la place Maginot. Vint la Révolution et l'ordre de prémontrés, qui formait des prêtres ayant le titre de chanoine, fut chassé.

     

    Puis en 1801, le concordat signé entre Napoléon et le Saint-Siège reconnut officiellement le culte des protestants réformés. En 1804, l'édifice religieux, tombé dans le capital patrimonial de la ville, fut alors attribué à l'Eglise réformée, qu'elle a depuis toujours occupé.

     

    L'abbatiale étant dépourvu de sujets décoratifs, le lieu de culte convenait par nature aux protestants qui ont continué à le dépouiller, puis ont construit des tribunes typiques de l'architecture religieuse protestante.

     

    [d’après l’Est Républicain | 23 octobre 2008]

  • L'almanach-agenda des Pays lorrains 2009 est sorti !

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    "Jean-Marie Cuny, pourquoi l'Almanach des Pays lorrains ?

    Parce que la Lorraine est diverse. De la Sarre à la Meuse, ou des Hautes-Vosges aux Côtes de Moselle, les paysages sont différents et les activités variées. La Lorraine, c'est l'ancien domaine ducal, le Barrois, les Trois-Evêchés de Metz, Toul et Verdun, le comté de Vaudémont, la principauté de Salm, la Warndt, les Côtes de Moselle et de Meuse, les pays de la Sarre, de la Seille, de la Nied, la vallée de la Meurthe, la Saône lorraine, la Vôge, la plaine et la montagne vosgienne..."

    Bref, Jean-Marie Cuny et Huguette Max ont écrit à deux mains cet almanach pour nous faire découvrir les Pays de Lorraine, la Lorraine qu'ils aiment et qu'ils connaissent sur le bout des doigts !

    Outre le traditionnel calendrier-agenda où chacun pourra y consigner les nouvelles du jour, vous découvrirez aussi des pages d'histoire(s), de traditions et des anecdoctes qui font l'originalité de la Lorraine.

    Magnifiquement illustrées, ses 135 pages vous feront voyager tout au long de l'année 2009 dans une région qui se laisse découvrir au fil des jours.

    • En librairie ou à commander à : Diffusion régionale du livre - 54320 Maxéville
    • L'almanach-agenda des Pays lorrains 2009, Huguette Max et Jean-Marie Cuny, éditions L'Huillier, 15 €.
  • Le chêne vosgien devient tonneaux à Monthureux-sur-Saône (Vosges)

    La « Tonnellerie de France » transforme la futaie de Darney en futaille pour les vins mondiaux.

    Merrain International n'a pas choisi le Sud-Ouest vosgien par hasard, puisque la forêt de Darney et des communes avoisinantes sont la troisième de France pour ce qui concerne le chêne. Dix ans ont passé depuis son implantation et l'entreprise a connu une belle expansion, avec la création de la Tonnellerie de France, faisant passer le nombre d'employés de 60 à 120 et le chiffre d'affaires de 19 à 40 millions d'euros.

     

    tonnelerie de france.jpgPour saluer cette belle évolution, la Région Lorraine a dépêché sur place un de ses vice-présidents. Accueilli par le manager général, l'élu régional, qui avait effectué une première visite du site il y a huit ans, a ainsi pu juger des progrès accomplis et pourra mieux étudier la demande d'aide concernant l'installation d'un deuxième séchoir ; celui-ci utilisera des énergies propres et recyclables comme la pompe à chaleur.

     

    Opérationnel depuis deux mois, il a subi plusieurs tests afin d'obtenir un bois mécaniquement exploitable dans les meilleures conditions. Ce séchoir pourra traiter 3.000 m3 de merrains - les planches servant à façonner les tonneaux - et 2.000 m3 de produits connexes par an.

     

    Le chêne est le bois idéal pour contenir le vin : des études récentes ont montré que des copeaux de chêne chauffés contenaient des molécules aromatiques pouvant apporter au vin des goûts de vanille, de café ou de chocolat suivant les degrés de chauffe. Le copeau ainsi travaillé est un produit innovant, reconnu par ses qualités, et étudié minutieusement par un laboratoire américain. Mais, à Monthureux, une machinerie spécifique peut également procéder à toutes les analyses chimiques.

     

    Ces copeaux broyés et calibrés sont commercialisés en sacs de 18 kg à paroi aluminisée, pour qu'ils se conservent dans les meilleures conditions « De 4.000 tonnes par an », précise le directeur, « nous passerons à 9.000 tonnes dans quelques années, en respectant une granulométrie sévère ».

     

    Près de la machine, une affiche de grand format souligne que l'entreprise est un « leader innovant en la matière, dans un environnement sécurisé, grâce à des produits de haute qualité ». Le vin boisé va donc devenir à la mode. Ces copeaux odorants sont même classés selon leur provenance vosgienne, suivant qu'ils sont de la montagne, de la plaine ou de Darney !

     

    La Tonnellerie de France se modernise en permanence puisque le directeur travaille maintenant sur un nouveau prototype de four. La suite de la visite a permis de voir toutes les étapes de réalisation des douelles, et de découvrir leur assemblage pour obtenir le corps du tonneau. L’élu régional a vivement félicité le directeur pour la réussite exemplaire de cette entreprise, qui fournit des produits finis sur plusieurs continents. « C'est autrement mieux que de voir nos grumes de chêne quitter notre sol pour être transformées ailleurs. »

     

    Félicitons cette entreprise qui travaille à la valorisation permanente d’un produit local. Et qui crée des emplois en milieu rural. Un exemple de réussite à encourager… et à imiter.

     

     

    [d’après L'Est Républicain | 21.10.2008]

  • Nancy : inauguration de l’orgue de Saint-Sébastien

    Restauré après 4 ans de travaux, l'orgue de l'église Saint-Sébastien de Nancy, a retrouvé ses plus belles sonorités. Inauguration musicale et bénédiction solennelle durant le week-end des 18 et 19 octobre.

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    Quand Jean Bizot, l'organiste titulaire, a posé les mains sur les claviers du grand orgue de Saint-Sébastien, il y avait assurément de l'émotion. Et pour cause : avec le premier mouvement de la 10ème symphonie de Charles-Marie Widor, spécialement choisi pour la circonstance, il voulait offrir au public toute la mesure et le prestige d'un fabuleux instrument aux qualités sonores retrouvées. Quatre ans que les passionnés et les fidèles attendaient cet instant. Quatre ans durant lesquels Jean Bizot a suivi « pas à pas » la restauration de cet « orgue exceptionnel et poétique » ; durant lesquels aussi les paroissiens ont dû composer parfois avec « les lourds nuages de poussières, les coups sourds du démontage, les accordages ».

     

    Mais l'essentiel est là : l'orgue de Saint-Sébastien, l'un des 17 de Nancy, est aujourd'hui pleinement restauré, après ceux de Saint-Epvre, Saint-Fiacre, Saint-Pierre et du temple protestant. 515.000 € ont été injectés dans cette opération pilotée par l'Etat et la DRAC, avec une participation de la Ville de 251.000 € et une subvention du Département de 46.000 €. Cette rénovation hors du commun permet à un orgue empoussiéré, usé de retrouver sa qualité sonore et sa fiabilité.  Et cette renaissance a été saluée hier par un parterre de personnalités. Il est vrai que ce « monument », dont la partie instrumentale est classée Monument historique depuis 1978, affiche ses particularités.

     

    Réalisé de 1879 à 1881 par les facteurs mosellans Dalstein et Haerpfer, de Boulay, dont il est le chef-d'œuvre, il « est une synthèse impressionnante entre les esthétiques française et allemande, créant un orgue européen avant la lettre dans une époque marquée par les nationalismes » ! Et il est une incroyable mécanique avec l'emploi généralisé de sommiers à pistons.

     

    Sa restauration a nécessité 11.500 heures de travail pour une dizaine de spécialistes. « Il a fallu démonter un ensemble d'une extrême complexité, analyser le taux d'usure de chaque pièce », expliquent Laurent Plet, de Troyes, et Jean Baptiste Gaupillat, de Noviant-aux-Prés. Cet instrument à 46 jeux et 3 claviers, « représente des dizaines de milliers d'éléments », soulignent les deux facteurs d'orgue. Il compte 2.658 tuyaux parlants.

     

    Considéré comme l'un des plus beaux instruments de Lorraine, ce chef-d'œuvre, à vocation « cultuelle et culturelle », va donc faire le bonheur des passionnés de musique et de foi. Dans la foulée de son inauguration, cet orgue a été solennellement béni par Mgr Jean-Louis Papin, évêque de Nancy et de Toul, lors de la messe dominicale.

     

    A l’occasion de l’inauguration de l’orgue, le maire de Nancy a annoncé l’érection prochaine d’une statue équestre du duc Charles III sur la place en face l’église Saint-Sébastien. La place du marché deviendra désormais la « place Charles III ». Bel hommage à notre duc qui modernisa l’urbanisme de Nancy au XVIe siècle.

    [d’après L'Est Républicain (texte) | 19.10.2008 - clichés H&PB]

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  • Nancy : inauguration de la porte Saint-Catherine restaurée

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    Elle est restée prisonnière de sa cage d'échafaudages pendant plus d'un an. Mais elle affiche à nouveau toute sa splendeur depuis la fin de l’été. Et on peut, à la nuit tombée, la découvrir grâce à une nouvelle mise en lumière qui est opérationnelle depuis les Journées du Patrimoine.

     

    Restaurée au prix d'un investissement de 626.000 €, bénéficiaire d'un délicat chantier de restauration mené par l'architecte en chef des Monuments historiques, la porte Sainte-Catherine, édifiée en 1752 par Richard Mique, valait bien une cérémonie officielle pour saluer son éclat retrouvé. Cette cérémonie a eu lieu samedi 18 octobre en début de soirée. L'occasion pour la Ville de souligner l'effort consenti en faveur des portes historiques de la cité ducale. La porte Saint-Georges ou l'Arc Héré ont déjà, bien sûr, fait l'objet de travaux de rénovation d'envergure. Mais des études sont aussi engagées sur les portes Stanislas et Saint-Nicolas, afin de programmer leur restauration dans les années 2009 à 2012. La porte de la Craffe fait également l’objet d’une étude.

     

    [d’après L'Est Républicain (texte) | 19.10.2008 - cliché H&PB]

  • Bayon (Meurthe-et-Moselle) : l’orgue restauré béni

    bénédiction orgue bayon.jpgL'église Saint-Antoine-de-Ravinel était en fête le 12 octobre. Une fête attendue depuis sept ans. « Un chiffre symbolique, même si cela est très long », a annoncé en prélude à la messe, le père Robert Marchal, vicaire général du diocèse.

     

    La célébration dominicale relevait un caractère particulier puisqu'il s'agissait de bénir l'élément musical. « Bénir un orgue, c'est accepter de se lancer dans le fait que la louange de Dieu est importante dans notre vie. Nous vivons en ce moment, de par les événements mondiaux, avec l'angoisse au cœur. Que sera demain ? L'essentiel est d'avoir les yeux tournés vers l'avenir. Alors au début de cette célébration, soyons dans la joie », a proclamé le vicaire général. Il était entouré de six autres prêtres pour cette messe événementielle. Le curé de la paroisse, l’abbé Didier Jacques avait accueilli les fidèles venus très nombreux par ce mot résumant l'état d'esprit du jour : « Merci d'avoir pris le temps et d'avoir donné de l'énergie ». Il a ensuite laissé la place au père Marchal pour la bénédiction. « Dieu, bénis cet orgue, les musiciens qui le feront sonner. Que ton esprit les inspire. Comme cet instrument fournit une seule musique de tous ses tuyaux, fais de tous les membres de cette église un seul corps ».

     

    bénédiction orgue église bayon.jpgRegardant l'instrument, il a poursuivi par ces propos. « Eveille-toi orgue, instrument sacré ». La musique a pu résonner dans l'église. Accompagné du père Jacques, le vicaire général s'est dirigé en dessous de l'orgue pour brûler de l'encens. Après cet acte symbolique, la messe a repris son cours. Plus festive que l'ordinaire, elle a été animée par la chorale de la paroisse de Bayon. Deux organistes se sont aussi succédés durant l'office.

     

    [d’après L'Est Républicain (texte et clichés) | 13.10.2008]

  • Messe des Ducs de Lorraine en la chapelle des Cordeliers de Nancy

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    Lors de la messe

    La messe à la mémoire des Ducs de Lorraine et de leur famille - et notamment les descendants des Lorraine-Habsbourg - a été célébrée par l'abbé François Weber, prêtre de l'Oratoire Saint-Philippe-Néri, en la chapelle ducale des Cordeliers de Nancy ce dimanche 19 octobre 2008 en présence de nombreux fidèles.

    Cette messe est chantée annuellement le troisième dimanche d'octobre à la demande de la Société d'histoire et d'archéologie lorraine et du Musée lorrain. L'office a été magnifiquement animé par la chorale nancéienne Choralliance. L'organisation de la messe annuelle a été prise en charge par Melle Geneviève Tresse, membre actif de la Société d'histoire et d'archéologie lorraine et du Musée Lorrain.

    A l'issue de la messe, les fidèles ont pu aller se recueillir sur les tombeaux des ducs défunts dans la chapelle funéraire qui jouxte l'église des Cordeliers.

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    La messe des ducs célébrée par l'abbé Weber, de l'Oratoire Saint-Philippe-Néri, curé de la basilique Saint-Epvre
    [clichés H&PB]
  • Fête de la vallée de l'Ourche à Droiteval (Vosges) : un bilan positif à conforter

    Dernièrement, le conseil d'administration de l'association Droiteval-Ourche-Patrimoine (DOP) s'est réuni afin de tirer les enseignements de la journée festive organisée afin de sensibiliser le public aux problèmes de la vallée de l'Ourche.

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    Le public

    Devant une quinzaine de membres, le président Huguet a vivement remercié tous ceux qui ont participé, de près comme de loin, à la préparation et à l'organisation de cette fête du 31 août, qui a enregistré 238 visiteurs. Organisateurs, bénévoles et artistes, ainsi que les visiteurs ont estimé le bilan de la journée globalement positif. Le très beau programme distribué à lentrée fut fort apprécié par les visiteurs, cela permettait de reconnaître le parcours, les horaires des différentes animations. La fréquentation a été moins importante qu'espérée et l'on déplore le peu d'implication d'habitants de Claudon. La rumeur colportant que les recettes seraient directement versées aux propriétaires est complètement fausse, le président rappelle que lassociation ne se substitue pas aux propriétaires, ni aux assureurs : pour information, les travaux estimés à Droiteval sélèvent à environ un million deuros.

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    La fabrication des cordes à l'ancienne

    Beaucoup d'idées furent émises au cours de la réunion, dont certaines sont à considérer sur le long terme et nécessitent des études approfondies, d'autres seront mises en application rapidement, en particulier la communication. A noter que la décision de faire cette fête a été prise dans la foulée de la catastrophe, l'urgence et seulement trois semaines avant le 31 août. Toutes les idées sont mises '' en mémoire '', mais il est nécessaire de se limiter. La fête de l'Ourche aura lieu toute la journée du dimanche 16 août 2009, au lendemain du spectacle de lOdyssée " La forêt des sortilèges "qui est en préparation. Enfin, la faisabilité de nombreux projets sera étudiée : " dépliant " expliquant les actions de lassociation, " publication historique" sur la vallée de l'Ourche, " signalétique dans la vallée ", " espace accueil information ", " usine hydraulique ", "rénovation de lArboretum " , " la glacière ", initialisation d'un projet " classement du site ", etc. Finalement, il y a du pain sur la planche pour mettre en valeur la vallée toute entière ; il faut non seulement des idées réalistes, mais surtout des bonnes volontés qui ne ménagent pas leur temps et leurs forces, et particulièrement de persuasion !

     

     

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    Lors du concert de J.-M Géhin et S. Boulian à la chapelle

     

     

    [Remerciements à Michèle Bisval pour le texte et les clichés]

  • Conseil d'administration de Saône Lorraine le 31 octobre à Châtillon-sur-Saône

    CA saône lorraine chez JF Michel juillet 2003.jpgLe conseil d'administration de l'association Saône Lorraine se réunira sous la présidence de Jean-François Michel vendredi 31 octobre 2008 à 14 h 00 au Grenier à sel de Châtillon-sur-Saône.

    A l'ordre du jour le point sur les résultats 2008 et les perspectives 2009.

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    Devant le Grenier à sel de Châtillon-sur-Saône (Vosges)
  • Le bureau des Amis de Saint-Maur se réunira le 31 octobre

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    Le bureau des Amis de Saint-Maur.

    Les membres du bureau de l'association des Amis de Saint-Maur de Bleurville se réuniront vendredi 31 octobre 2008 à 17 h 00 chez la secrétaire-trésorière, 18 rue des Cailloux à Bleurville.

    A l'ordre du jour :

    - bilan de la saison 2008

    - projets et animations 2009

    - questions diverses

    Les Amis de Saint-Maur accueillent bien volontiers de nouveaux adhérents soucieux de contribuer à la sauvegarde du patrimoine de Bleurville et de s'investir dans la promotion du patrimoine local. Par ailleurs, le président des Amis de Saint-Maur lancent un appel à toutes celles et ceux, nouve(lles)aux adhérent(e)s, à entrer dans le bureau de l'association qui a besoin de "sang neuf" - et de nouvelles idées -  pour retrouver un nouveau souffle !

    Contact : abbaye.saint-maur@laposte.net et au 03.29.09.02.51 (Mme Thomas, secrétaire)

  • Les Amis de Morimond en assemblée générale le 26 octobre

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    Chapelle Sainte-Ursule et la porterie de l'abbaye de Morimond (état 1968)

     

    Nos voisins et amis du Bassigny lorrain de l'association des Amis de l'abbaye de Morimond tiennent leur assemblée générale annuelle dimanche 26 octobre 2008 à Fresnoy-en-Bassigny (entre Lamarche et Montigny-le-Roi) :

    - à 11h00, messe en l'église paroissiale de Fresnoy à l'occasion de la sainte Ursule, patronne de la chapelle de la porterie de Morimond.
    - à 12h00, repas pris en commun au restaurant "Aux sources de la Meuse".
    - à 16h00, assemblée générale des Amis de l'abbaye de Morimond à la salle des fêtes de Fresnoy : rapports moral et financier, questions diverses et élections au conseil d'administration. L'AG sera suivie d'une causerie du professeur Georges Viard sur les origines de l'association des Amis de Morimond.
    • Renseignement auprès de M. Georges Viard, président des Amis de l'abbaye de Morimond au 03.25.87.39.06.

     

    plan abbaye morimond 18e s.jpg
    Plan de l'abbaye de Morimond (fin XVIIIe siècle)
    chapelle ste ursule morimond.jpg
    La chapelle Sainte-Ursule restaurée (état 2008)
  • Hubert de Givenchy au château de Lunéville

    Symbole d'élégance et de raffinement, le grand couturier Hubert de Givenchy était en visite au château de Lunéville le 14 octobre, accompagné de la princesse Minnie de Beauvau-Craon.

    C'est parfois devenu un nom usuel. On porte « du » Givenchy. On se parfume « en » Givenchy. On en oublierait presque le nom de ce grand homme, tant par la taille que par le talent et le prestige. Symbole, à lui seul, d'un chic épuré. Cet homme élégant et simple à la fois qui, en 2007, célébrait ses 80 ans.

     

    chasuble de lunéville.jpgHubert de Givenchy est arrivé au château en fin de matinée, véhiculé par la princesse Minnie de Beauvau-Craon, entouré de Jacques Charles-Gaffiot, auteur d’ouvrages sur le mobilier du château de Lunéville.

     

    « Pourquoi je suis là ? C'est simple, j'ai un ami, Monsieur Charles-Gaffiot, qui se donne beaucoup de mal par rapport à l'histoire de Lunéville et de la Lorraine. J'ai également une amie, Minnie, à qui je disais qu'un beau jour, il me fallait prendre la décision de venir. Nous avons pris le train et nous voilà. »

     

    À l'espace « Côté cour », des jeunes filles engagées dans une formation de broderie, au lycée Lapie, attendaient cette rencontre souhaitée par le conseiller général Philippe Fleurentin : « Lorsque Monsieur Charles-Gaffiot m'a dit, au Livre sur la place, que nous aurions la visite à Lunéville de Monsieur de Givenchy, je lui ai répondu qu'on ne pouvait pas imaginer cette venue sans que les élèves brodeuses ne puissent le rencontrer ». Des travaux avaient été préparés ainsi que des démonstrations de broderie, par celles « qui deviendront peut-être, demain, certaines petites mains de la haute couture », selon le conseiller général. « Des personnes qui ont du talent, il y en aura toujours, il faut les aider. Quand on croit en quelque chose que l'on aime, il faut absolument essayer de le faire. C'est comme cela que j'ai commencé », s'est d'ailleurs amusé Hubert de Givenchy.

     

    Lequel s'était auparavant extasié devant cette chasuble brodée - portée par le prêtre lors de la célébration de la messe -, support d'un formidable travail de recherche mené par Jacques Charles-Gaffiot. L'historien vient de mettre en évidence que le minutieux travail de broderie de cette pièce gardée dans les réserves du musée, est issu, selon lui, d'un meuble fait en 1692 « à l'occasion du mariage de mademoiselle de Blois, fille légitime de Louis XIV et de Philippe d'Orléans, futur Régent. C'est l'une des plus belles pièces de broderie de tout l'Occident, avec un devant d'autel, issue du même meuble, qui se trouve au Musée Lorrain ». Le meuble authentique avait très probablement été offert en 1725, au Duc Léopold et son épouse Elisabeth-Charlotte, par le Duc d'Orléans alors qu'il se rendait à Strasbourg.

     

    Avant de visiter les expositions et de se rendre dans la chapelle, le grand couturier s'est aussi attardé sur les travaux de flaconnage d'Amandine Le Marec.

     

    [d’après l’Est Républicain | 15.10.2008]

  • Les 50 ans de sacerdoce de l'abbé Jean Didot célébrés à Padoux (Vosges)

    abbé jean didot.jpgL'abbé Didot est né le 2 août 1932 à Clairey, hameau de Hennezel. Il est le cinquième enfant d'une famillle de sept dont le papa était maître-verrier. Après des études classiques dans les petits séminaires diocésains, Jean Didot entre en 1952 au grand séminaire de Saint-Dié. Une interruption pour son service militaire, puis en 1956, appelé en Algérie où il aura la possibilité d'enseigner aux petits algériens.

     

    Il est ordonné prêtre le 24 mai 1958. Nommé vicaire à la basilique Saint-Maurice d'Epinal, il a alors découvert l'aumônerie dans les mouvements d'action catholique spécialisés : '« J'ai appris à écouter la vie comme elle est et trouver la cohérence avec l'Evangile et je continue ». En 1972, Monseigneur Jean Vilnet lui confie la mission d'accompagner les jeunes gens qui se posaient la question d'être prêtre ; en 1988, c'est le monde des forains qui lui est ajouté et en 1989 il devient prêtre de quatre paroisses : Damas-et-Bettegney, Hennecourt, Gorhey et Bocquegney avec le soutien d'une équipe de laïcs. En 1999, il prend en charge quatorze villages qui forment la paroisse Saint-Thérèse-du-Durbion tout en continuant à suivre spirituellement le monde des forains et des jeunes sur Epinal. Depuis la vente des locaux paroissiaux à Epinal, l'abbé Jean Didot réside à Padoux.

     

    jubilé abbé didot.jpgLors de la messe de jubilé célébrée par Mgr Jean-Paul Mathieu, évêque de Saint-Dié, la foule des fidèles et son recueillement  ont donné toute l'ampleur de la reconnaisance témoignée à l'abbé Jean Didot dont la discrétion, l'écoute et la disponibilité sont les fils conducteurs de sa vocation de prêtre.

     

     

    [d'après L'Est Républicain | 14.10.2008]

  • A Robécourt on ne baisse pas la garde

    L'association ACCID est optimiste depuis l'avis défavorable émis par la commission du Conseil général sur le projet de décharge à Robécourt (Vosges). Mais la vigilante demeure.

     

    accid robécourt.jpg« Avec l'avis défavorable qui a été délivré le 18 septembre par la commission consultative du Conseil général, nous avons gagné une bataille. Mais nous ne devons pas nous leurrer, la société Villers Service ira jusqu'au bout de son projet d'implanter un centre d'enfouissement sur notre commune. Dès lors, nous devons nous préparer à l'enquête publique qui sera diligentée par le préfet des Vosges », explique Eric Valtot, président d'Action citoyenne contre l'implantation d'une décharge (Accid).

     

    Une réunion d'information s'est tenue dernièrement à Robécourt pour apporter des informations précises sur les arguments avancés devant la commission consultative. « Nous avons argumenté sur trois points. Tout d'abord, sur l'étude du bureau des recherches géologiques et minières, qui écartait Robécourt. Puis nous avons souligné que l'excentration du site doublerait le coût des transports. Enfin, il y a le risque, même minime, de polluer les nappes phréatiques du secteur thermal de Vittel et Contrexéville. »

     

    L'expertise hydrogéologique commandée par le préfet pourrait aussi jouer un rôle prépondérant dans la décision finale. Là, ce serait au tour du groupe Nestlé Waters Vosges d'entrer dans la partie, comme il l'avait fait pour le site de Pierraumont, à Escles. Consulté à ce sujet, le député et conseiller général Jean-Jacques Gaultier n'a pas caché qu'il monterait au créneau, comme il l'avait fait pour Escles.

     

    « Alors que nous travaillons sur le dossier du Pôle mondial de l'eau dans le secteur thermal de Vittel et Contrexéville, il est inconcevable de voir s'implanter un site d'enfouissement de déchets ultimes alors qu'il y a un risque de pollution des nappes », répète l'élu. « D'autre part, comme l'a souligné la commission consultative du Conseil général, le choix d'une décharge à l'extrémité de l'Ouest vosgien n'est pas judicieux, en raison du coût des transports. Je suis conseiller général donc solidaire avec l'avis défavorable de la commission présidée par Alain Roussel. » Un soutien de poids que les membres d'Accid ne manqueront pas d'apprécier.

     

     

    [d’après L'Est Républicain | 12.10.2008]

  • Grand inaugure sa chapelle restaurée

    La chapelle Sainte-Libaire de Grand (Vosges) constitue une des quatre étapes du martyre de la sainte patronne du village. Les fonds manquent encore pour la restauration de l'église paroissiale.

     

    Tenu à l'écart par les gendarmes, un jeune militant antinucléaire distribue des tracts aux habitants pour dénoncer la candidature de la commune de Grand à l'accueil d'un site de stockage de déchets nucléaires. Venu du Thillot, le manifestant semble bien seul à l'entrée du village... Devant la foule rassemblée aux portes du cimetière, le maire salue la mémoire de Libaire, la sainte patronne du village décapitée au IVe siècle pour avoir osé embrasser la religion chrétienne. « Elle sut résister aux pressions de son entourage, voire même à celles de l'empereur, jusqu'au martyre, le payant de sa vie », rappelle Jean-Louis Mongin. « A cette époque, il était parfois difficile de manifester ses convictions », déplore le préfet des Vosges, Albert Dupuy. A certains égards, cela est apparemment encore vrai de nos jours…

     

    inauguration chapelle st libaire.jpgAux côtés des élus, de l'évêque de Saint-Dié, du curé de la paroisse et du représentant de l'Etat venus inaugurer les travaux de la chapelle Sainte-Libaire qui se dresse au milieu du cimetière du village, les défenseurs du patrimoine et les paroissiens se mêlent en effet aux curieux.

     

    Au pays du célèbre amphithéâtre gallo-romain et de la remarquable mosaïque, la communauté catholique était depuis onze ans contrainte de se réunir dans une ancienne ferme du village ; elle dispose à présent, avec cette chapelle restaurée, d'un véritable lieu de culte. « Mais notre patrimoine, c'est aussi une église dont l'accès est interdit par mesure de sécurité », ajoute le maire en rappelant que la voûte s'est une nouvelle fois effondrée en début d'année. « Ce bel édifice construit sur la mare sacrée des Leuques, nous avons aussi le devoir de le transmettre à nos enfants en lui rendant son intégrité et son fier caractère. »

     

    chapelle ste libaire.jpgDepuis quatre ans, la chapelle du XVe siècle - qui constitue une des quatre étapes du martyre de Libaire et sous laquelle serait enseveli le tombeau de la sainte -, a donc été entièrement restaurée : façade, charpente, couverture et aménagement intérieur. « L'accouchement a été très long, mais en voyant la bâtisse, je me dis que l'enfant est magnifique », précise le président du Conseil général, Christian Poncelet, en rappelant que le financement du projet a été rendu possible grâce au classement de la chapelle au titre des Monuments Historiques en 2005.

     

    L'Etat a ainsi pris en charge la moitié des quelque 627.500 € nécessaires ; l'Union européenne et le Conseil général se partageant à parts presque égales l'autre moitié. « Qu'il s'agisse de l'Europe, de la Région ou de la France, tout cet argent ne sort pas de mon porte-monnaie mais du vôtre », ajoute Christian Poncelet. « C'est l'argent du contribuable ! »

     

    Aimable manière de rappeler à la vingtaine d'adhérents de l'association de sauvegarde et de mise en valeur du patrimoine de Grand que les fonds ne tombent pas du ciel. Selon le maire, qui rêve d'y aménager un espace culturel, la restauration de l'église du village coûterait quatre millions d'euros. L’argent pourrait en revanche venir du nucléaire… Et pourquoi pas.

     

    [clichés Est Républicain]

  • Le boudin roi de la 40ème foire à Monthureux (Vosges)

    Les transatlantiques les plus rapides remportaient autrefois le ruban bleu. Dimanche, la quarantième foire au boudin de Monthureux a remporté son « ruban tricolore » pour son concours national du plus gros mangeur de « tripe noire ».

     

    boudin monthureux.jpgLe matin, l'inauguration officielle s'est déroulée en présence du conseiller général Alain Roussel, du maire-adjoint Thierry Durand - le premier magistrat, Raynald Magnien, étant absent pour raisons de santé - et des conseillers, des maires de la communauté de communes et de la présidente de l'union des artisans-commerçants, Valérie Abriet. Le cortège fut précédé par la batterie-fanfare et par la Miss et son Mister, couronnés la veille au soir. Martha Royer, artiste peintre du chef-lieu fut élue Miss 2008, devant Magali Hoyet de Monthureux et Nina Boulard de Morizécourt. Quant au Mister de l'année, il s'agit de Frédéric Magnien de Martinvelle. Il a pour dauphins Romain Jacquin et Alexandre Goncalves de Monthureux.

     

    Après le vin d'honneur, les stands de vente de boudin et les mini-restaurants installés tout au long de la foire ont été pris d'assaut. Si quelques familles avaient prudemment réservé leur table, beaucoup de gourmands ont dû manger sur le pouce. Mais les portions, agrémentées de frites, de compote ou de moutarde, ont été très appréciées. Les rôtisseurs n'ont donc pas chômé.

     

    Le repas terminé, chacun a pu déambuler dans l'étroit corridor de la rue principale, où plus d'une centaine de commerçants avaient très tôt installé leurs stands. Mais personne n'était pressé et chacun adopta le rythme des flâneurs et des badauds.

     

    Monthureux, par expérience, connaît bien les secrets de la réussite : il faut du soleil et des étalages attrayants et diversifiés. Si bien qu'au fur et à mesure de la promenade, les porteurs de sacs en plastique étaient de plus en plus nombreux, avec des réserves de pulls et chaussettes pour l'hiver proche, avec aussi d'autres utilités comme le linge de maison ou des cadeaux à faire (sacs de tous modèles, montres, fleurs).

     

    foire boudin.jpgEt puis, l'heure fatidique approchant, ce fut la ruée vers la place de la République, lorsque s'attablèrent sur le podium les huit concurrents du concours, présenté par Valérie Abriet et François Jeantroux - il n'a pas manqué une foire depuis la création.

     

    Durant un quart d'heure, la goinfrerie fut à son comble et les assiettes, approvisionnées par les membres du stand ADMR, se vidaient à une vitesse soutenue : pas question d'utiliser la fourchette, les doigts faisaient l'affaire et les concurrents au béret basque en redemandaient sans cesse. Lorsque le temps imparti fut atteint, un roulement de tambour a retenti et les juges ont prononcé leur verdict : 1. Frédéric Grandgeorge de la Chapelle-devant-Bruyères (13 portions de 100 gr au moins), 2. Frédéric Descrains de Bétaucourt (10 portions), 3. ex-aequo Gérôme Guyot des Thons, Guy Perquin de Monthureux et Patrice Quinot de Taillancourt (9 portions), 6. Patrice Moudin de Clefcy-la-Côte (8 portions), 7. Romain Clément des Thons, 8. Loïc Grandgeorge (12 ans) de la Chapelle-devant-Bruyères.

     

    Une coupe a été remise au vainqueur, ainsi que du champagne et une enveloppe de bons d'achat. Les autres candidats ont également été récompensés.

     

    [d’après L'Est Républicain | 13.10.2008]

  • Château de Lunéville : la fidélité des donateurs ne faiblit pas

    4.000 donateurs, une souscription dépassant les 1.100.000 €. La mobilisation ne faiblit pas, mais devra prendre d'autres formes à Lunéville, où le chantier de reconstruction du château est véritablement entré dans sa partie visible.

     

    chapelle lunéville.jpgLes donateurs invités récemment des cinquièmes rencontres ont pu s'en rendre compte en visitant la chapelle, s'extasiant à la vue de la charpente, qu'il faut se dépêcher d'admirer dans la nudité de son bois avant qu'elle ne soit recouverte.

     

    Le Conseil général de Meurthe-et-Moselle s'est particulièrement attaché au devenir de ce lieu emblématique. Le choix a été fait d'y investir la totalité des indemnités versées par les assurances pour en accélérer la restauration.

     

    Toitures et façades seront ainsi livrées mi-novembre, en même temps que celles de la partie militaire, située à l'opposé de l'aile sinistrée (coût global : 2.400.000 €). Fin 2010, la chapelle aura complètement terminé sa mue et pourra de nouveau accueillir du public.

     

    Pour que l'on puisse continuer à en admirer la beauté architecturale, le Conseil général souhaite que s'engage une réflexion afin de ne pas la transformer en une vulgaire « salle polyvalente ». La chapelle, qui servait de cadre, quelques années encore avant l'incendie, à de prestigieux concerts, conservera cette vocation artistique, « mais son histoire et la majesté des lieux » en feront davantage encore la « tête de pont d'événements prestigieux », à l'image d'un grand festival de musique, pourquoi pas en partenariat avec Froville, a avancé le chef de l'exécutif meurthe-et-mosellan.

     

    La restitution de la chapelle marquera un tournant décisif du chantier de reconstruction. D'autant que la salle des gardes, la salle de la Livrée et l'escalier d'honneur de l'aile sud seront rendus au public dans le même temps. Coût de cette tranche : 3.500.000 €. Il faudra ajouter un million d'euros pour la restauration de la salle des Trophées, les travaux se poursuivant par le corps central et l'escalier nord.

     

    Propriétaire d'une partie du château, l'armée avait délégué le général Wattrelos, directeur régional du génie, pour un point sur les travaux concernant la partie militaire de l'édifice. Onze entreprises y travaillent, qui ont notamment reconstitué une charpente lourde de quarante tonnes de bois d'essences diverses, et remis en valeur la terrasse s'ouvrant sur les jardins. Ces travaux se poursuivront plusieurs années encore. « L'armée ira au bout des engagements pris», a assuré le général Wattrelos, tandis que s'engageait un débat sur une nécessaire évolution de la mobilisation.

     

    « Il faut imaginer d'autres voies », estimait Dominique Massoneau, délégué régional de la Fondation du patrimoine, Patrick Simonin, président du club des partenaires, reconnaissant que le contexte actuel rend difficiles des efforts financiers des entreprises, « qui continuent néanmoins à donner de leur temps et à apporter leur savoir-faire. ». Mais à plus long terme, le clos et le couvert terminés, il faudra surtout réfléchir à un mécénat se prolongeant dans la durée. C'est le chantier, qui s'ouvre à l'association « Lunéville, château des lumières », née quelques semaines après l'incendie du 2 janvier 2003. Confrontée à un exercice 2007 déficitaire, elle doit elle aussi évoluer dans son fonctionnement.

     

     

    [d’après L'Est Républicain | 12.10.2008]

  • Installation de l'abbé Clément Ayéméné à Lamarche (Vosges)

    L'abbé Clément Ayéméné a été officiellement installé à la cure de Lamarche ce dimanche 12 octobre 2008.

    Installation abbé Ayemene à Lamarche1 12.10.08.jpg
    Eglise Notre-Dame de Lamarche

    Il a été accueilli par la communauté de la grande paroisse Bienheureux Jean-Baptiste Ménestrel lors de la messe de 15 h 00 célébrée en l'église Notre-Dame de Lamarche. Après la procession d'entrée, le Père Ayéméné a été accueilli par l'abbé Claude Durupt, vicaire général représentant Monseigneur l'évêque de Saint-Dié.

    L'abbé Pierre Febvet a ensuite présenté la paroisse Bienheureux Jean-Baptiste Ménestrel et a rappelé l'histoire de ce prêtre originaire de Serécourt et mort en martyr de la foi sur les pontons de Rochefort en 1794.

    L'abbé Clément Ayéméné a donc été officiellement investi des pouvoirs d'administrer les paroisses Bienheureux Jean-Baptiste Ménestrel et Notre-Dame de la Saône.

    Il a été ordonné prêtre le 16 octobre 1994 à Gagnoa, en Côte d'Ivoire. Après sa formation à la faculté de théologie catholique de Strasbourg, il a exercé un ministère paroissial dans le Haut-Rhin depuis octobre 2000.

    L'abbé Durupt lui a rappelé qu'il allait vivre au milieu d'hommes et de femmes amoureux de leur pays et très attachés à leurs villages. Sa mission est d'évangéliser cette terre, comme les missionnaires français ont pu le faire jadis dans son pays, de stimuler et de former les chrétiens du lieu, d'accompagner les jeunes avec les catéchistes. Cela ne pourra se faire qu'avec l'aide de tous et surtout de ses frères prêtres du secteur avec qui il va travailler - les abbés Febvet et Villaume -, du curé-doyen Jean-Marie Lallemand et des équipes paroissiales.

    Après avoir été officiellement installé sur le siège de présidence en l'église Notre-Dame de Lamarche par le vicaire général, l'abbé Ayéméné a concélébré le Saint Sacrifice avec les prêtres présents, dont un représentant de l'archevêque de Dijon.

    On notait dans l'assistance la présence de maires de communes de la paroisse Bx J.-B. Ménestrel qui seront desservies par l'abbé Clément Ayéméné.

    Nous souhaitons au Père Ayéméné un fructueux ministère dans le sud-ouest vosgien.

     

    Installation abbé Ayemene à Lamarche2 12.10.08.jpg
    Procession d'entrée
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    Profession de foi du Père Ayéméné et installation sur le siège de présidence
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    Prière eucharistique
    Installation abbé Ayemene à Lamarche5 12.10.08.jpg
    Célébration du Saint Sacrifice

     

  • La Revue Lorraine Populaire n° 204 est parue

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    Au sommaire du n° 204 :

    - la gravure sur cristal à l'ancienne

    - les cinquante ans des Vieilles Maisons Françaises

    - l'agonie de l'abbaye de l'Etanche

    - le duc François III et les débuts de l'Art royal en Lorraine

    - Mirecourt, de la royauté à la République

    - le maquis de Grandrupt

    - Cinquième centenaire de la mort du duc René II

    - la première carte de Lorraine

    Et de nombreux autres articles... et les rubriques habituelles !

     

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  • La seconde vie de l’ancienne cité thermale de Martigny-les-Bains (Vosges)

    Le promoteur Didier Ousset a racheté l'ancien hôtel International qu'il projette de rénover pour en faire un centre de traitement de la fibromyalgie.

    hôtel international martigny.jpgAu même titre que Vittel et Contrexéville, la station de Martigny-les-Bains fut jadis un haut lieu du thermalisme. En 1849, les premières analyses de l'eau octodurienne démontraient ses bienfaits pour lutter contre les calculs rénaux et les affections du foie. C'est en 1860 que la station thermale vit le jour sous l'impulsion de Mme Maubertier, qui avait acheté la concession de la source.

     

    Entre 1890 et 1914, Martigny-les-Bains connut son apogée, attirant une clientèle aristocratique européenne. Et c'est en 1893 que l'hôtel International sortit de terre. Mais après la Deuxième Guerre mondiale, Martigny n'a pas su prendre le virage industriel et touristique. La station sombra dans l'oubli, et c'est le diocèse de Saint-Dié qui récupéra l'hôtel International en 1950, ainsi que la moitié du parc thermal. Il y installa le collège privé Saint-Clément en 1967.

     

    Entre les travaux de réhabilitation de l'hôpital et, bientôt, la rénovation intégrale de l'hôtel International par la société d'investissements immobiliers Docomo, Martigny-les-Bains va retrouver une nouvelle dynamique, avec des projets porteurs d'emplois. « Il est certain que, pour la commune, c'est une opportunité exceptionnelle. Mais le choix n'est pas anodin car nous sommes bien placés, près de l'autoroute et d'un patrimoine touristique, avec la proximité des stations de Vittel et Contrexéville. Tout a commencé par une connaissance commune, un ami qui connaît un ami... qui connaissait l'investisseur. De fil en aiguille, nous sommes tombés d'accord et nous avons cédé l'établissement pour 10.000 €. De notre côté, nous allons rénover la galerie marchande et y créer des cellules », précise le premier magistrat et conseiller général du canton, Gérard Sancho.

     

    martigny les bains.jpgEn tout, quelque 10 millions d'euros vont être investis pour transformer l'hôtel actuel en un trois étoiles plus, et en un établissement de soins spécialisé dans le traitement la fibromyalgie. Une maladie méconnue qui touche six millions d'Européens, dont 1,6 million de Français. Elle se caractérise par des douleurs musculaires, osseuses et articulaires.

     

    « Nous cherchions un site prestigieux avec une histoire, un patrimoine et une centralisation européenne. Martigny-les-Bains était tout trouvé pour nos projets. Nous allons conserver la façade et la rénover, ainsi que le hall d'entrée. Quant au reste, nous allons tout démolir », explique le promoteur Didier Ousset, qui était en visite, hier, avec les élus. « Ce sont 100 % de fonds privés qui vont être injectés », explique le député Jean-Jacques Gaultier. Et d'ajouter : « Si l'Etat n'investit pas directement, la venue de cet investisseur a été possible grâce à la revitalisation en milieu rural (ZRR) qui accorde des avantages fiscaux et sociaux. »

     

    Au total, 148 chambres seront à la disposition des clients toute l'année, pour une quarantaine d'emplois créés. Les premiers coups de pelleteuses interviendront début novembre et la démolition devrait être terminée pour la fin de l'année. Ensuite, une étude sera lancée avant les appels d'offres dans le premier trimestre 2009 pour une livraison en juillet 2010. A suivre.

     

    [d’après L'Est Républicain | 10.10.2008]

  • Jubilé de l'abbé Norbert Valentin à Saint-Maurice-sur-Mortagne (Vosges)

    Le dimanche 5 octobre, s'est déroulée la fête pour l'unité de la Paroisse Notre-Dame de la Mortagne. Mais également la messe du jubilé de l'abbé Norbert Valentin.

     

    jubilé abbé valentin.jpgC’est devant une large assemblée que la messe a été dite par Monseigneur Jean-Paul Mathieu et concélébrée par sept prêtres du secteur : les abbés Norbert Valentin, Robert Marchal, Robert Cuny, Gabriel Claudon, Olivier Bourion, Jean Rivot et Georges Fresse. Mgr l’évêque avait déjà célébré le matin la messe du jubilé de l'abbé Jean Didot à Padoux. Après un petit mot d'accueil du jubilaire, l'évêque remercia le prêtre. Car celui-ci lui a donné la possibilité de venir d'une manière officielle dans la paroisse.

     

    L'abbé Valentin a eu une diversité pastorale remarquable et un ministère varié. A l'issue de cette célébration, un vin d'honneur a été offert par la paroisse. Que d'événements grands et petits, joyeux et douloureux vécus par le jubilaire depuis sa naissance, à La Bresse, en 1932, où son père était garçon boulanger et sa mère tisserande. « Très jeune, je voulais être prêtre ». C'est sur les conseils d'un prêtre qu'il entra au clergé diocésain.

     

    C'est le mercredi 13 décembre 1944, en début d'après-midi qu'il est monté dans une remorque à destination du petit séminaire de Langres. Puis ce furent les séminaires de Martigny-les-Bains, Autrey et Saint-Dié.

     

    C'est le samedi 24 mai 1958 qu'il a été ordonné prêtre par Mgr Brault. Tout en terminant son séminaire d'octobre à décembre, il a secondé l'abbé Cladidier, curé de Saint-Michel-sur-Meurthe ainsi que l'abbé Claude Mathieu qui devint vicaire à Plombières en 1959.

     

    En paroisse, il a rejoint Plombières en tant que vicaire pour Noël 1958. A la Toussaint 70, c'était le départ pour rejoindre l'équipe d'Haréville-sous-Monfort. Le nombre de prêtres diminuant, il fut retiré de cette équipe pour assurer son ministère à Vrécourt avec Sauville, Blevaincourt, Robécourt et Rozière-sur-Mouzon pour annexes durant 9 ans. C'est à ce moment que sont décédés son père en 1977 et sa mère en 1980.

     

    Puis, en 1981, il rejoint Provenchères-sur-Fave avec La Petite Fosse pour annexe, puis Lusse, six semaines plus tard et à partir de 1993, toutes les paroisses du canton. En 1996, direction Roville-aux-Chênes où il n'a pas eu de successeur…

     

    [d’après L'Est Républicain | 08.10.2008]

  • Châteaux et villes fortes du comté de Vaudémont en Lorraine médiévale

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    Depuis les travaux de Michel François consacrés à l'histoire des comtes de Vaudémont, il restait à donner une base matérielle à cette principauté. C'est chose faite avec l'ouvrage de Gérard Giuliato à travers lequel on voit se constituer le comté au détriment de deux pagi carolingiens, le Saintois et le Chaumontois. L'auteur propose une lecture attentive des constructions fortifiées au premier rang desquelles se détachent l'énigmatique tour Brunehaut — le plus ancien donjon de Lorraine — et Châtel-sur-Moselle, exceptionnel ensemble du milieu du 15ème siècle, adapté à l'artillerie à poudre. Il nous révèle aussi d'autres sites comme Bainville-aux-Miroirs, Chaligny, Deuilly, Messein, Pont-Saint-Vincent et Vézelise généralement oubliés car moins bien conservés.

     

    Accompagné de nombreuses cartes, de plans, de relevés d'architecture et d'un cédérom qui invite à une visite virtuelle des sites dans leurs moindres détails, l'ouvrage permet de comprendre l'évolution de l'architecture défensive lorraine durant cinq siècles. Cette étude fondée sur le croisement des sources écrites et des sources archéologiques montre comment un réseau de fortification peut constituer un bon reflet du pouvoir d'un prince au Moyen Âge. Les comtes de Vaudémont surent conserver la plénitude de leur droit de défense en bâtissant les châteaux et enceintes urbaines nécessaires à assurer la sécurité de leurs terres et de leurs sujets et en gardèrent un contrôle jaloux. Contrairement à d'autres princes, ils n'aliénèrent aucune de leurs possessions et empêchèrent la prolifération de maisons fortes et de toute fortification tenue par des vassaux.

     

    Ce patrimoine joua un rôle important dans l'histoire militaire de la région à la fin du Moyen Âge. En 1346, il entra dans les possessions des sires de Joinville avant d'être divisé en 1380. Châtel, Bainville et Chaligny constituèrent une nouvelle entité qui passa par mariage aux sires de Neufchâtel (Franche-Comté). Unis, les deux lignages affrontèrent le duc de Lorraine René Ier entre 1430 et 1441 avant de s'opposer en 1475-1477. Il fallut attendre 1543 pour que le domaine ancestral soit rassemblé par le duc Antoine, avec l'accord du roi de France et de l'empereur.

     

    • Châteaux et villes fortes du comté de Vaudémont en Lorraine médiévale, Gérard Guiliato, PUN, 2008, 276 p., ill., cartes, préface de Michel Bur (30 €)

  • Darney : le Soldat de 1870 va rentrer dans le rang

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    Dépose du Monument commémoratif 1870-1871 de Darney (Vosges)
    [cliché : Est Républicain]

     A la faveur de travaux de voirie, la municipalité de Darney a décidé de déplacer la statue du Soldat de 1870, situé actuellement sur le rond-point de la place Masaryk, et de lui faire reprendre sa place originelle, celle qu'elle occupait lors de son inauguration.

    Ce Monument commémoratif honore la mémoire des soldats de la commune morts lors du conflit franco-prussien de 1870-1871. C'est un élément incontournable du patrimoine urbain de Darney.

    Le Soldat et son piedestal seront désormais installés en bordure de la rue de la République, endroit où le monument avait été initialement inauguré le 14 avril 1912.

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  • Contes des Pays Lorrains

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    Savez-vous que le Petit Poucet avait jadis semé ses miettes en pays lorrain, que le bon saint Nicolas avait vécu là ses troublantes aventures, et que le preux Roland avait choisi cette contrée pour théâtre de ses combats ? Ignorez-vous encore que la fée Herqueuche avait commis ses vilenies en ces hauts lieux et qu'elle avait eu pour voisine, par-delà monts et vallées, l'ondine de la Nied à la douceur effarouchée ?

    Pas à pas, dans les empreintes laissées par Jean de l'Ours, de vaillants chevaliers, des rois, des princesses, des géants, le diable en personne ou ses complices, Roger Maudhuy a arpenté une nouvelle fois la Lorraine, sa terre de prédilection.

    Collant son oreille à la porte des chaumières, à l'écoute des anciens, il a glané ces contes de tradition orale qui firent trembler petits et grands à la veillée au coin de la cheminée.

    Les héros en sont-ils universels, ils sont ici avant tout d'humeur lorraine. Diable et saints de ces histoires ancestrales fleurent bon le terroir des Pays Lorrains !

    Contes des Pays Lorrains, Roger Maudhuy, éditions Lucien Souny, 2008, 414 p. (21 €)

  • Une cathédrale de fleurs

    La sainte Fleur a été dignement fêtée. La cathédrale de Nancy avait revêtu une parure de pétales multicolores.

    cathédrale fleurie.jpgLe nouveau bureau de la chambre syndicale des fleuristes a voulu marquer son entrée en fonction en donnant du relief à la sainte Fleur. Cette fête, célébrée à Nice depuis 1996, l'était également à Nancy, depuis 4 ou 5 ans, mais pas régulièrement. Le nouveau président, Richard Hauck, fleuriste à Vandoeuvre-les-Nancy, a souhaité donner de l'éclat à l'édition 2008 et pérenniser la manifestation.

     

    De mercredi à dimanche, 30 fleuristes ont travaillé « d'arrache-fleur » à la cathédrale pour lui offrir une somptueuse parure. Pas moins de 10.000 tiges ont été utilisées pour les compositions florales ornant la façade, la nef, le chœur, le pourtour des bénitiers. On pourra seulement s'étonner de la présence, dans le sanctuaire, de plusieurs vélos fleuris... Prévus pour une parade dans la cité, ils étaient parqués sous la protection de Notre Dame de Bonne Nouvelle. Un habit de pétales et de senteurs dessiné par Benoît Saint-Amand, venu de Mont-de-Marsan animer un stage de formation, et très apprécié des paroissiens. Ils ont aussi été impressionnés par l'élégance et la grâce des femmes-fleurs qui ont fait une entrée remarquée dans l'édifice religieux lors de la messe dominicale.

     

     

    [d’après L'Est Républicain | 06.10.2008]

  • Patrimoine de la cité ducale lorraine : en mémoire de Charles III

    La conseillère municipale de Nancy, Françoise Hervé, attire l’attention des nancéiens sur son cheval de bataille de prédilection : la défense du patrimoine.

     

    charles III de lorraine.jpgIl a été évoqué récemment le retour possible de la statue de Charles III sur la place du Marché de Nancy, devant l’église Saint-Sébastien. Selon l’élue, « Ce retour de Charles III au cœur du secteur sauvegardé constituerait un acte hautement symbolique dans la mesure où il replacerait ce personnage dans la mémoire collective des Nancéiens. » Le règne de Charles III fut grand, tant par la durée que par ses réalisations. « Ouvert sur l'Italie, on lui doit aussi la construction d'imposantes fortifications dont il reste peu de chose aujourd'hui ». La porte Saint-Nicolas, entre autres, dernier vestige situé à un jet de pierre de la rue des Fabriques « qu'on a malheureusement dépouillée de ses atouts originels ».

     

    « Depuis trente ans, ce secteur, une part majeure du patrimoine urbain de Nancy, est demeuré le parent pauvre de la politique municipale », poursuit Françoise Hervé. « Rappelons qu'il a même failli disparaître dans la foulée de la construction du quartier Saint-Sébastien. La mobilisation de quelques Nancéiens à l'époque n'a pas permis de sauver des campagnes de ravalement les décors sculptés et autres menuiseries. »

     

    Alors Françoise Hervé se met à penser que peut-être les travaux d'expertise, menés actuellement dans le cadre du plan de restauration de la Ville Neuve, pourraient conduire à une nouvelle révision de ce secteur sauvegardé. « Car il y a tant à faire ! D'abord établir un diagnostic plus précis des richesses de ce secteur. Il faut relancer la recherche universitaire. »

     

    françoise hervé.jpgUn travail de longue haleine qui devrait être conduit « en parallèle de quelques mesures d'urgence », estime Françoise Hervé comme par exemple « refermer l'ouverture béante sur le côté de la porte Saint-Nicolas, actuellement livrée aux véhicules ; remettre en valeur la place des Vosges ; redonner vie à la partie sud de la ville laissée en déshérence ; recréer quelques lieux forts en redonnant par exemple à l'hôtel de Mahuet son portail transféré au parc Olry, ou bien en reconstruisant le décor urbain de la place du Marché. Pourquoi ne pas substituer à l'architecture de ZUP actuelle des façades reconstruites dans l'esprit de l'époque de Charles III ? » Une époque faste où la ville comptait près de 200 sculpteurs...

     

     

    [d’après L'Est Républicain | 05.10.2008]