Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

luxeuil

  • Le saint vosgien du mois : saint Adelphe

    st adephe.jpgEvangélisateur du VIIe siècle, Adelphe a reçu toute sa formation au monastère de Luxeuil (Haute-Saône actuelle), puis il entra à l'abbaye vosgienne de Remiremont qu'avait fondée son oncle, saint Romaric.

    Il se retira à l'abbaye colombanienne de Luxeuil après avoir gouverné l'abbaye de Remiremont dont il fut le troisième abbé. Il contribua à l’évangélisation de la montagne vosgienne avec les autres disciples de Colomban, saint Amé et saint Romaric.

    Adelphe est décédé vers 675 au monastère de Luxeuil.

    Le 13 novembre 1049, le pape lorrain Léon IX, ancien évêque de Toul, canonisa le corps saint d'Adelphe par la translation de ses reliques.

    Dans le calendrier liturgique de Saint Pie V, la naissance au Ciel d'Adelphe et de ses compagnons est fêté le 9 septembre.

  • Lorraine : quatre bases de défense

    Les choix du ministère de la Défense viennent d’être annoncés. Dans le cadre de la restructuration militaire, la France comptera finalement 51 bases de défense. Quatre seront situées en Lorraine : Metz, Verdun, Nancy et Phalsbourg. Une autre sera à cheval sur la Lorraine et la Franche-Comté avec le 1er régiment de Tirailleurs d'Épinal mais installée à Luxeuil-les-Bains, sur la base aérienne 116.

     

    1er tirailleurs épinal.jpgC'est une nouvelle carte militaire de la France qui se dessinera à partir du 1erjanvier 2011, date de l’entrée en vigueur des bases de défense.

     

    Ce nouveau dispositif est destiné à mutualiser sur sa zone géographique de compétence l’administration générale et les moyens de soutien, soit la plupart des activités non opérationnelles qui rythment la vie des militaires : la direction des ressources humaines, les finances, la restauration, le service médical, etc. Les missions et la préparation militaires resteront sous la direction des chefs de corps des unités placées dans la base de défense.

     

    En Lorraine, Metz sera le site le plus important avec deux régiments (3ème Hussard, de Metz, 40ème de Transmission, de Thionville), et, entre autres, l’établissement de santé, des directions et l’état-major de la Région Terre Nord-Est. Verdun regroupe l’ensemble des militaires meusiens notamment les trois régiments : 1er Chasseurs de Thierville, 3ème RHC d’Etain et le 8ème RA de Commercy dont la dissolution est toujours d’actualité.

     

    L’expérience nancéienne est pérennisée autour de la BA 133 d’Ochey, du 53ème régiment de Transmission de Lunéville, le 516ème régiment du Train d’Ecrouves. Enfin, Phalsbourg réunira le 1er RHC de la ville, le 16ème bataillon de Chasseurs de Bitche et le 1er régiment d’Infanterie de Sarrebourg ainsi que deux centres de formation initiale des militaires dont celui qui sera installé à Dieuze à la place du 13ème RDP.

  • Philippe II et la Franche-Comté

    franche comté.jpgVous allez me faire remarquer que la recension de ce livre n'a rien à faire sur un blog consacré à l'histoire et au patrimoine des Vosges et de la Lorraine. Et bien, je vous répondrai que vous n'avez pas tout à fait raison...

    L'histoire de la Franche-Comté concerne aussi une petite partie de la Lorraine méridionale, celle que l'on nomme "la Vôge", pays lorrain situé entre Monthureux-sur-Saône et Plombières-les-Bains, qui se prolonge au nord de l'actuel département de Haute-Saône. A l'époque des tribus gauloises, la frontière entre pays des Leuques (les futurs "lorrains") et pays des Séquanes (les futurs "francs-comtois") n'était pas franchement marquée. Si la vaste forêt de Darney pouvait être considérée comme une frontière naturelle, au fil des siècles cette frontière se fera mouvante ; si bien que plusieurs villages limitrophes (Ameuvelle, Grignoncourt, Lironcourt, Godoncourt, Fontenoy-le-Château...) seront considérés comme des "terres de surséances", c'est-à-dire revendiquées par la Lorraine, le Barrois et la Comté.

    Dans sa magistrale thèse soutenue en 1911 - et aujourd'hui rééditée par les éditions Perrin -, le normalien et agrégé de l'Université Lucien Febvre livre à ses lecteurs non point Philippe II de Habsbourg (malgré le titre de l'oeuvre), mais un pays, un quasi-état, la Franche-Comté.

    Il s'agit là d'une somme historique sur cette vaste zone "séquanienne" qui va des plaines de la Saône à la Bresse comtois et des plateaux jurassiens aux Vosges saônoises en passant par le pays d'Arbois.

    Cette histoire concerne aussi les Lorrains, gens de l'Est et voisins de nos amis Francs-comtois. Et puis, ne l'oublions pas, de nombreux Francs-comtois vinrent s'installer en Lorraine après les malheurs des guerres du XVIIe siècle et repeuplèrent - avec les Savoyards et les Bourguignons - de nombreux villages meurtris.

    Un ouvrage magistral pour les Francs-comtois, bien sûr, mais aussi pour les Lorrains méridionaux dont leur histoire est intimement liée à celle de la Franche-Comté.

     

    >> Philippe II et la Franche-Comté, Lucien Febvre, éditions Perrin, 2009, 811 p., préface d'Emmanuel Le Roy Ladurie (29 €).

     

  • A la découverte de l'église de Martinvelle (Vosges)

    Chaque village vosgien possède son église, pour la plupart d'une beauté toute simple et toute remplie de la foi des générations passées qui ont enrichi la maison divine.

     

    martinvelle maître-autel église 2009.jpgL'église Saint-Pierre-aux-Liens de Martinvelle en fait partie : elle mérite un détour. Le village est situé aux confins du canton vosgien de Monthureux-sur-Saône et du département de la Haute-Saône.

     

    Le visiteur remarquera en particulier le retable du maître-autel qui vient de faire l'objet d'une remarquable restauration. Il s'agit d'un magnifique retable en bois du XVIIIe siècle qui renferme une toile de 1687 représentant le martyre de saint Gibert, abbé de Luxeuil, mort en 888.

     

    L'église possède par ailleurs d'autres éléments dignes d'intérêt : un Christ en croix (XVIe s.), une Vierge à l'Enfant (XVIe), une statue de saint Gibert (XVIe), saint François aux stigmates (XVIe), saint Pierre et saint Paul (XVIIIe), un tableau de la Vierge (XVIIIe), un tableau du miracle de saint Nicolas (XVIIIe).

     

    [cliché H&PB]

  • Luxeuil-les-Bains : découverte de la crypte de saint Valbert

    A Luxeuil, les fouilles de la place de la République ont confirmé la présence de la crypte où a été inhumé saint Valbert.

    fouilles luxeuil.jpgDes vestiges en excellent état de conservation, pour certains situés au ras du bitume, ont été mis au jour lors des fouilles de la place de la République. L'hypothèse émise en 2005 est confirmée, à savoir la présence dans le chœur de l'église Saint-Martin, de la crypte où aurait été inhumé en 670 Valbert, le troisième abbé de Luxeuil. Notre abbé fréquenta la région de la Saône Lorraine et, en particulier, Martinvelle où l’on conserve son souvenir dans l’église paroissiale ainsi que sur la commune de Claudon avec la fontaine Saint-Valbert.

     

    Une découverte qui fait du site « un lieu emblématique de l'histoire monachique en Europe », selon les propos de Georges Poull, le directeur régional des Affaires culturelles de Franche-Comté.

     

    crypte st valbert.jpg« Nous ne savions pas comment se présenterait la crypte dont parlent les écrits du Xe siècle. Une salle voûtée ou une crypte souterraine ? Il s'agit en fait d'une construction quadrangulaire de 3,50 m aux murs décorés d'arcatures. Au fond, contre le mur est, se trouve une banquette maçonnée qui a servi de support au sarcophage de Valbert», explique Sébastien Bully, responsable des fouilles.

     

    « Elle est enchâssée par un mur extérieur qui témoigne de sa reconstruction à l'époque carolingienne », poursuit Sébastien Bully. Plans à la main, le chercheur détaille les différentes parties de l'édifice qui n'a presque plus de secrets pour lui. Une annexe remplie de tombes, une abside qui se poursuit sous la place au nord, un mur transversal qui ouvre sous la nef, vers l'ouest.

     

    sarcophages église st martin.jpgDu travail en perspective pour les historiens, d'autant que ces fouilles ont également laissé apparaître « sept phases de construction ». «Colomban, à qui est souvent attribuée l'origine de la ville, n'est pas arrivé dans un désert », soulignait Nathalie Bonvalot, ingénieur de la DRAC.

     

    Ce chantier se terminera le 20 septembre. Sébastien Bully s'attellera alors au bilan de l'opération qui servira de base de réflexion et de discussion pour déterminer la suite à donner à ces découvertes. Mais d'ici là qu'adviendra-t-il de ces vestiges ? « Mon sentiment est qu'on ne peut pas reboucher la place. Le site est devenu un point d'attraction important, avec en moyenne 250 personnes par jour », fait valoir Claude Frère, adjoint au maire. Dans un premier temps, l'urgence consisterait à protéger les vestiges, «très fragiles et qui ne supporteraient pas les intempéries ». Avant de passer à la deuxième phase de ces fouilles au printemps prochain.

     

     

    [d’après L'Est Républicain | 29.08.2008]