Notre histoire - Page 90
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Saône Lorraine : programme découvertes autour d'un spectacle vivant
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Grand (88) : stage d'astronomie sur le site archéologique
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Fontaines d'hier et d'aujourd'hui à Nancy
Nancy, ville d'eau ? On pourrait le croire en parcourant l'histoire de ses fontaines et ruisseaux. Elle montre combien la cité ducale a intimement mêlé son destin à cette ressource pour se développer. Ville d'eau, Nancy le fut incontestablement par le passé, elle le redevient à nouveau avec son récent recentrage sur la Meurthe.
Si, de nos jours, les fontaines ont perdu dans les rues nancéiennes leur rôle domestique, elles restent présentes dans le quotidien des habitants et apportent une note sympathique et une fraîcheur bienvenues. Certaines font même partie de l'identité de la cité comme celles de la place Stanislas que les touristes "mitraillent" quotidiennement.
Ce parcours dans le riche patrimoine local lié à l'eau rappelle l'importance de chaque fontaine, de la simple borne de quartier au monument grandiose qui rehausse une place. Les multiples anecdotes rapportées, souvent issues des archives municipales, permettent de mieux comprendre l'histoire de Nancy et de ses habitants.
Bien plus qu'un guide, Etienne Martin nous offre une véritable petite histoire d'eau nancéienne, agréablement illustrée et distrayante.
‡ Fontaines d'hier et d'aujourd'hui à Nancy, Etienne Martin, éditions Serpenoise, 2012, 128 p., ill. (15 €).
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Au fil de l'expérience : Lunéville et la science au siècle des Lumières
"Un établissement admirable pour les sciences...", c'est le commentaire enthousiaste laissé par Voltaire après sa visite à Lunéville en 1735. Il y a contemplé une "grande salle toute meublée des expériences nouvelles de physique, et tout particulièrement ce qui confirme le système newtonien".
Le témoignage du célèbre auteur démontre la place que tient la cour de Lorraine dans le rayonnement de la culture scientifique dès le début du XVIIIe siècle. A la tête de la "salle des machines" du château de Lunéville se trouve un personnage hors du commun, Philippe Vayringe (1684-1746), "l'Archimède lorrain" - pour Valentin Jamerey-Duval, le bibliothècaire du duc François III -, mécanicien de génie dans un paysage intellectuel en pleine évolution.
Objets scientifiques et supports d'expériences, ces "machines" aussi belles qu'ingénieuses, nous replongent dans l'univers fascinant d'esprits inventifs, à la recherche d'une nouvelle compréhension du monde qui concilient foi et raison.
‡ Au fil de l'expérience. Lunéville et la science au siècle des Lumières, collectif, Serge Domini éditeur, 2012, 100 p., ill. (15 €).
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Voyage au Pays des belles images à l’abbaye de Bleurville
L’exposition de l’été à l’abbaye Saint-Maur, consacrée à l’imagerie populaire, a été inaugurée en présence de Jean-Marie Cuny, collectionneur spécialiste des belles images.
Pour ce vernissage, Alain Beaugrand, le président des Amis de Saint-Maur, avait invité Jean-Marie Cuny, ancien libraire nancéien, animateur de La Nouvelle revue lorraine et, surtout, collectionneur et spécialiste de l’imagerie populaire en Lorraine.
« Cette exceptionnelle rétrospective n’aura pu avoir lieu sans la collaboration active de Jean-Marie Cuny qui a tout de suite mis à notre disposition l’ensemble de sa collection » précise d’emblée le président Beaugrand. Et d’insister sur la remarquable qualité et variété des pièces exposées dont les plus anciennes datent de 1845 : elles proviennent bien sûr de l’imagerie Pellerin d’Epinal, mais aussi des ateliers de Jarville-la-Malgrange, Metz et Pont-à-Mousson. Ces centres de production d’images connurent leur plein développement au 19ème siècle. Seule aujourd’hui, l’imagerie d’Epinal poursuit cette activité.
« Nous avons souhaité présenter un vaste panorama des thématiques éditées par ces ateliers lorrains : cela va de la religion, avec la vie des saints, les sacrements, les dogmes, à la vie militaire dans les tranchées en passant par les batailles napoléoniennes, les chansons populaires et comptines enfantines ou les scènes de la vie quotidienne du village » précise Alain Beaugrand. « On aurait pu aussi choisir de présenter un thème précis comme celui du Juif errant qui fournirait une exposition à lui tout seul » poursuit-il.
Jean-Marie Cuny aborda succinctement les aspects techniques de l’impression des images en retraçant les différents modes d’impression : le bois gravé, la lithographie, l’offset… Et présenta à des invités étonnés des pièces rarissimes comme une pierre lithographique qui servi à imprimer en 1971 la couverture de son premier livre sur la cuisine lorraine, ou un bois gravé du 19ème siècle reproduisant un saint Nicolas, ou encore un cliché typographique. De multiples questions permirent à notre aimable collectionneur de préciser maints aspects de cet art de l’impression qui connu son apogée avant la Grande Guerre, notamment avec la diffusion de ces images dans toute la France par les « chamagnons », colporteurs originaires de Chamagne.
Le président Beaugrand salua enfin les – trop rares – bénévoles qui ont contribué à la mise en place de l’exposition et à l’entretien du site avant de partager un sympathique verre de l’amitié devant l’abbatiale.
Rappelons que l’exposition « Au Pays des belles images » est visible à l’abbatiale Saint-Maur jusqu’au 31 août, du jeudi au dimanche inclus, de 14h à 18h.
Prochaine animation à l’abbaye de Bleurville : concert « Heures grégoriennes en l’honneur du 6ème centenaire de Jeanne d’Arc » avec un trio grégorien de Luxeuil-les-Bains, dimanche 29 juillet à 16h.
[clichés © H&PB]
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A propos du "Métronome" de Lorànt Deutsch : Histoire officielle contre Histoire populaire
Le Métronome de Lorànt Deutsch, par inadvertances ou relâchement, semblait être passé jusqu’alors entre les gouttes des censeurs officiels. Comment se fait-il, en effet, que l’on n’ait pas repéré et arrêté à temps un tel acteur mal pensant ?
Les nouveaux inquisiteurs
Non content de supprimer l’enseignement de l’Histoire en terminale scientifique au lycée, les nouveaux inquisiteurs veillent maintenant à ce que l’histoire reste officielle. Rien avant 1789 et surtout pas de frontières et encore moins de patries ! Ainsi, l’Histoire enseignée se réduit-elle maintenant à l’étude de grandes thématiques, abordées dans la « longue durée » et dans un espace transfrontalier, une histoire presque idéale et sans conflits de positions, une histoire sans même d’examen chronologique des évènements.
Or comment initier l’élève à la pragmatique de l’Histoire, à la notion d’événement et à l’imprévisibilité (Dominique Venner, L’imprévu dans l’Histoire, treize meurtres exemplaires, éd. Pierre-Guillaume de Roux, Paris 2012) sans jamais avoir étudié en classe, au moins une fois dans son détail le déroulement d’une grande bataille ou les conséquences hasardeuses d’un assassinat politique ? Quel professeur d’histoire de lycée est-il d’ailleurs aujourd’hui capable de citer un général d’empire, revivre comme si on y était une bataille de la guerre de cent ans ou de connaître le panthéon celtique ou germanique, une des souches vitales de l’esprit français ?
Dans les nouveaux programmes du collège, tous les grands hommes tels Louis XIV et Napoléon 1er ont été occultés au profit de grandes thématiques comme "l’émergence d’un roi absolu", "la Révolution, l’empire et la guerre" ou ‘’ les guerres d’anéantissement’’. Des périodes considérées comme essentielles pour l’Histoire nationale telle la Guerre de cent ans ou de trente ans disparaissent des programmes, ou deviennent optionnelles, au profit d’ouvertures culturelles et géographiques sur "la Chine des Hans à son apogée" ou "l'empire du Mali du XIIIe au XIVe siècles". Le curseur a été déplacé du national au mondial en sorte que le Ministère de l’Education nationale n’est plus que le Ministère de l’Education mondialiste (rajouté socialo ou libéro suivant la tendance électorale !). Quid de s’interroger un instant sur l’utilité ou non de la chronologie dans l’enseignement de l’histoire auprès d’adolescents souvent dénués de repères.
L’histoire : apprendre les racines du futur
En réalité, cela fait depuis bien longtemps qu’on ne parle plus de « l’ Histoire de France » et les historiens souhaitent même en accélérer la modernisation forcée, occultant dans l’enseignement du passé tout ce qui subsisterait de la Tradition ou tout ce qui conforterait un esprit traditionnel considéré comme rétrograde. De fait, l'apprentissage de l’Histoire, depuis la fin du XIXe siècle, a toujours répondu à une triple finalité : une finalité morale, intégratrice et civique, de nature républicaine. La finalité morale, c'est l'idée selon laquelle l'étude du passé devrait apprendre l'absolu humaniste et universaliste des valeurs et le sens du relatif, conduisant à la tolérance pacifiste (sans rien entendre à la logique de la guerre comme essence du politique).
La finalité intégratrice vise à asservir l'histoire à une fonction identitaire et laïque. Quant à la finalité civique, elle repose sur l'idée que l'histoire est censée aiguiser l'esprit critique et que, dès lors, elle est une excellente propédeutique à l'exercice de la citoyenneté démocratique parlementaire, aux sentiments humanitaires ou à l’engagement ONG. Ainsi la finalité intégratrice de l’enseignement de l’Histoire s’est trouvée prisonnière elle-même d’un devoir de mémoire exacerbé par les communautés ou d’une discrimination positive faisant l’éloge au premier plan de la diversité. Elle a dû abandonner petit à petit l’idée d’une République forte au profit d’un Etat mobile et souple, paradigme d’une gouvernance mondiale, affichant pour résoudre juridiquement le conflit des valeurs une relativité des civilisations, avec ses concepts vagues de « communauté internationale » ou de « gouvernance » technocratique.
Finalement, la nouvelle histoire enseignée reflète les évolutions socialo-libérales des intellectuels organiques et les nouveaux programmes ne constituent pas en soi une révolution dans la dégradation permanente de l’enseignement de la discipline. Tout au plus, déplacent-ils légèrement le curseur entre les trois pôles précédemment évoqués et finissent-ils par évacuer les grands hommes et les rois au profit de mouvements sociologiques (telle la théorie du genre ou la sociohistoire) esquissés hors de toute perspective géopolitique ou guerrière.
Alors que pendant longtemps, on a considéré que le citoyen français devait connaître sur le bout des doigts ses départements, sa géographie fluviale, la biographie des "grands hommes", les dates des grandes batailles et les grands classiques de la littérature française, on ne lui demandera en somme de ne reconnaître que ce qui les rassemble et les ressemble. En somme, la finalité morale l’a emporté sur tout le reste dans une "impolitique" généralisée, au détriment des approches intellectuelles classiques et de l’analyse scrupuleuse, scientifique et positiviste des faits.
Bien sûr, tout est sans doute de bonne foi : l’introduction de chapitres sur l’Inde classique, l’empire du Ghana et la Chine des Hans n’a pas pour ambition de nier l’identité française, mais de considérer qu’à une époque où la mondialisation n’est plus un fantasme, il est grand temps d’offrir à nos enfants une ouverture culturelle nécessaire ! Alors, l'histoire au programme mais pour combien de temps encore ? Le temps de l’expiation ou de la reconquête européenne.
Chez les petits maître de l’histoire, l’ouvrage de Lorànt Deutsch a fait l’effet d’une bombe ou plutôt donné l’impression de l’arrivée inopportune d’un indien dans la ville. Au début, ce fut comme un sourire narquois dans la patrie de la Révolution puis très vite, Deutsch est devenu, chez les universitaires, persona non grata, une tête à claque alors que comme nous le rappelions plus haut, l’enseignement de l’histoire vient juste d’être supprimé dans les classes de Terminale scientifique, presque sans le moindre émoi. Si l’on n’apprend plus l’Histoire de France aux enfants, c’est qu’elle est en pleine mondialisation, au stade ultime du capitalisme, dangereuse parce que surtout, ce qu’il s’agit de nous imposer, dans le cadre du Nouvel Ordre Mondial d'essence anglo-saxonne, c’est une seule identité culturelle, une seule réalité politique : l’identité planétaire et la réalité unipolaire.
Les historiens professionnels ont donc d’abord attaqué Lorànt Deutsch sur son amateurisme : comment un jeune acteur, amoureux de l’Histoire de France, pourrait-il prétendre raconter l’Histoire et faire partager cet amour aux Français ? Jalousies de pacotille d’autant que le livre a de quoi inquiéter les salles de prof : le Métronome s’est vendu à plus d’un million cinq cent mille exemplaires, sans parler du succès de la série télévisuelle qui en a été tirée. Maryline Crivello, directrice du laboratoire Telemme (MMSH) à l’université d’Aix-Marseille a dénoncé en Lorànt Deutsch l’amateur qui a osé venir piétiner les platebandes des professionnels, « ces chercheurs ou enseignants, ces médiateurs traditionnels issus d’une culture scolaire peu valorisée et associée à des amphis poussiéreux ».
Mais pourquoi tant de reproches et tant de haines ? La lecture de la chronique « Rebonds » de Libération en ce sens est très instructive. Ce que les historiens officiels reprochent à Deutsch c’est – je cite - un « récit fétichiste et gallo-centré ». Or, c’est exactement ce que nous reprochons aux historiens officiels et patentés de ne plus être fétichistes, de détourner les faits ou plutôt ce que nous leur reprochons, outre d’être particulièrement ennuyeux, c’est de s’attaquer surtout à l’histoire populaire au nom d’une mise en scène idéologique et multiculturaliste des faits et événements historiques, de refouler les rois et les saints catholiques en pratiquant systématiquement l’anachronisme au nom d’un militantisme laïc et partisan, d’appliquer en permanence l’amalgame et une lecture restrictive de l’Histoire de France, par exemple de l’occupation et de la résistance, de l’histoire de la Guerre d’Algérie ou du soviétisme. Bref, ce que nous leur reprochons, c’est de n’être en fait que des enseignants idéologues.
Il y a pire : les nouveaux historiens sont en fait incapables de concevoir un quelconque projet collectif. Plus que des « intellectuels spécifiques » (Michel Foucault) qui se distingueraient par la croyance maintenue en l’utilité sociale pourtant limitée de leurs « compétences » particulières, les historiens universitaires ne sont, en fait, que des intellectuels de gouvernement, représentants à l’université et à l’école du réformisme centriste qui, au travers de réseaux de pouvoir médiatiques puissants se distinguent par leur dénonciation des intellectuels « amateurs » et du dilettantisme cultivé (Bernard Lugan, Reynald Seycher, Dominique Venner). Or, face aux crises profondes du monde social à venir, ces intellectuels de la compromission s’effaceront naturellement devant le retour du politique et de l’histoire, devant l’exemplarité de l’intellectuel critique (Alain de Benoist et ses entretiens avec François Bousquet, Mémoire vive chez de Fallois) qui ne confond pas la mode avec la vérité ou comme en ce moment, devant de simples citoyens comme Lorànt Deutsch qui n’acceptent plus de voir leur identité bradée alors qu’elle n’est que le seul patrimoine qui leur reste encore avant l’écroulement des banques ou la volonté politique du silence historique.
[d'après Metamag | Michel Lhomme | 10/07/2012]
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Bleurville a fêté son saint patron
[Vosges Matin]
Bénédiction du pain bénit par l'abbé Claude Durupt, vicaire général du diocèse de Saint-Dié, lors de la messe en l'honneur de Saint Pierre-aux-Liens [cliché © H&PB].
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Le meusien Adrien Henry parrain de la 118ème promotion d’officiers de la gendarmerie
La 118ème promotion de l'Ecole des Officiers de la Gendarmerie Nationale (EOGN) de Melun a choisi, le 26 juin dernier, pour nom de baptême « Colonel Henry ».
Le meusien Adrien Henry est un personnage exceptionnel mais totalement tombé dans l'oubli. Un livre de Mémoires, collecté par son fils et son petit-fils, nous permet de mieux découvrir ce véritable héros.
Né en 1888 dans une famille de paysans de Lacroix-sur-Meuse, il est mobilisé en 1914 au 161ème régiment d'infanterie de Saint-Mihiel, avec lequel il participe à toutes les grandes batailles (Argonne, Champagne, Somme, Verdun, Chemin des Dames...). Blessé 14 fois, il termine la guerre comme capitaine, avec la Légion d'honneur.
L'homme a le goût de la vie militaire : il rempile et le voilà parti pour la Pologne (où il se lie avec De Gaulle), combat les bolcheviques en Ukraine, puis participe à l'occupation de la Ruhr et celle de la Sarre.
En 1928, il intègre alors cette "arme d'élite", selon ses mots, la gendarmerie, et prend le commandement de la compagnie de l'Indre. C'est de là, qu'en 1940, il assiste à la débâcle et participe à la défense de Châteauroux. Refusant de prêter serment au Maréchal Pétain, il est mis à la retraite. A partir du 20 août 1940 il rallié la résistance. Il prend part aux actions clandestines puis au combat de la Libération, en opposition très forte avec les FTP communistes. Il termine la guerre comme responsable de la gendarmerie pour le Centre de la France.
Il décède à Commercy en 1963.
‡ Un Meusien au cœur des deux guerres. Mémoires du colonel Adrien Henry, Michel et Frédéric Henry, éditions Ysec, 2012, 264 p., ill. (18 €).
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Metz la sentinelle : histoire de la BA 128 "Lieutenant-colonel Jean Dagnaux"
Etablie dans une ville de forte tradition militaire, la base aérienne 128 de Metz-Frescaty témoigne d'un destin multiple et d'enjeux stratégiques forts.
Du premier Fliegerfeld, sous autorité allemande, d'où décollaient les Zeppelin, ces dirigeables qui furent les premières armes aériennes déployées sur le terrain de Metz, à la base ultramoderne dédiée au renseignement et à la stratégie de dissuasion et de soutien, c'est à une évocation de l'histoire condensée de l'aviation militaire que nous invite cet ouvrage.
Ouvrage mémoire, album du souvenir puisque désormais la BA 128 a vécu - elle a été officiellement fermée le 21 juin 2012 -, ce livre recense toutes les unités qui se sont un jour établies à Metz.
Malgré la fermeture de cette unité, la force de ces pages rend toujours vivace le souvenir de cette base aérienne unique : elle fut réellement "la" sentinelle de l'Est de la France.
L'ouvrage bénéficie d'une riche iconographie inédite étant donné le caractère secret des activités de la BA 128.
‡ Metz la sentinelle. Histoire de la base aérienne 128 "Lieutenant-colonel Jean Dagnaux", Olivier Bertrand et Patrick Pallot, éditions Privat, 2012, 142 p., ill. (32 €).
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Charles-Alexandre de Lorraine, prince de l'Europe des Lumières
La Lorraine fête cette année le tricentenaire de la naissance de Charles-Alexandre de Lorraine (1712-1780). Mais qui était donc ce prince lorrain ? L'exposition, présentée au château de Lunéville jusqu'au 16 septembre, nous ouvre sur la vie de ce prince à la destinée hors du commun.
Douzième enfant du duc Léopold, Charles-Alexandre passe des années heureuses au château de Lunéville, loin de l'exercice du pouvoir dont la perspective revient à ses frères aînés. Ce temps d'insouciance est marqué toutefois par une éducation soignée, qui devait faire du jeune homme une figure marquante de l'Europe éclairée.
En 1736, sa vie bascule lorsque son frère, le duc François III, renonce à la Lorraine pour accéder au trône impérial en épousant Marie-Thérèse de Habsbourg. Charles-Alexandre quitte alors Lunéville et rejoint la cour de Vienne. C'est tout d'abord par les armes qu'il sert ce pouvoir nouveau, avant d'endosser un rôle qui lui convient mieux, celui d'administrateur attentif et généreux, pétri de l'idéal chrétien. En tant que gouverneur général des Pays-Bas autrichiens - l'actuelle Belgique -, Charles-Alexandre de Lorraine révèle en effet son tempérament de véritable prince catholique éclairé, à la fois ami des arts et du faste, propagateur des évolutions techniques et, avant tout, garant du bonheur de ses peuples.
L'ouvrage, édité à l'occasion de cette exposition, rassemble les contributions des spécialistes de l'histoire de la Lorraine du XVIIIe siècle ainsi que des historiens de la Belgique : Catherine Guyon, maître de conférences en histoire à l'Université de Lorraine ; Thierry Franz, doctorant en histoire de l'art à l'Université de Lorraine ; le général Alain Petiot, membre de l'Académie de Stanislas ; Michèle Galand, professeur à l'Université libre de Bruxelles ; Renate Zedinger, docteur en histoire à l'Université de Vienne ; Leo De Ren, maître de conférences à l'Université catholique de Louvain ; Elisabeth Derveaux, attachée scientifique au musée communal de Tervuren (Belgique).
‡ Charles-Alexandre de Lorraine, prince de l'Europe des Lumières, collectif, Serge Domini éditeur, 2012, 79 p., ill. (15 €).
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Sur les traces du peintre lorrain Alfred Renaudin
L’association Les Amis d’Alfred Renaudin, créée en mars dernier, a organisé son premier voyage découverte sur les différents lieux peints par l’artiste à Toul et Gombervaux.Sous la présidence d’honneur d’Elisabeth Thomas, petite-fille du peintre, et du président de l’association, Olivier Bena, les 22 participants ont visité le Musée d’Art et d’Histoire de Toul. Accueillis par le Docteur Michel Hachet, conservateur bénévole et président du Cercle d'Études Locales du Toulois depuis 1949, mémoire vivante de l’histoire touloise, ce dernier leur a délivrés un témoignage sur l’artiste éponyme de l’association.Après un repas convivial, le groupe a ensuite rejoint le château de Gombervaux, dans la Meuse. La guide bénévole de l’association Gombervaux, les a plongés dans l’histoire de la forteresse à travers une visite qui a conduit les visiteurs dans les moindres recoins de l’édifice classé depuis 1994 aux Monuments Historiques.Deux haltes ont également été effectuées afin de trouver l’angle utilisé par Alfred Renaudin pour peindre la Porte d’En-Haut à Gondreville, et une loge à Blénod-lès-Toul.Assurément, cette journée aura été un véritable succès dû en grande partie à la météo clémente et à la passion suscitée par l’œuvre magistrale d’Alfred Renaudin. Il est d’ores et déjà prévu qu’une telle sortie dite « sur les traces de Alfred Renaudin » sera organisée en 2013 afin de découvrir d’autres endroits mis en couleurs et en lumière par le maître d’art lorrain.[d'après texte fourni par O. Bena] -
Une stèle dédiée à Bigeard... à Carcassonne
Une stèle dédiée au général Marcel Bigeard, commandée par les anciens de 3ème RPIMa, a été inaugurée à Carcassonne le 29 juin dernier.
Représentée de profil, avec une pipe et la célèbre casquette, le général Bigeard revient vers ses "petits gars" du '3' sur une grande stèle réalisée en marbre de la région (Caunes-Minervois). Elle est installée juste en face de l'entrée de son ancien régiment, le 3ème RPIMa. La stèle, haute de 3,65 m, pèse près de dix tonnes.
Le général Henri Poncet, ancien chef de corps du 3ème RPIMa, a prononcé une allocution : "On ne peut pas évoquer le général Bigeard sans rappeler la devise qu’il a donné au 3 : « Etre et durer ». Bien sûr, c’est une magnifique devise pour un guerrier. Elle résume à elle seule toute cette force morale qui l’a animé tout au long de sa vie de soldat puis de représentant de la nation dans la victoire comme dans la défaite."
Un hommage de poids pour un grand Lorrain désormais entré dans l'Histoire.
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Bains-les-Bains (88) : la Manufacture royale forge son caractère
Ouvert au public, la Manufacture de Bains-les-Bains et ses passionnés ont déployé leurs trésors en fer-blanc au fil d’un parcours riche en expositions.
Claire Chouard, artiste, et son mari, Sébastien, ébéniste-marquetteur, ont été les premiers Balnéens à venir rencontrer Martine et François Cornevaux lorsqu’ils sont entamés la colossale restauration de la Manufacture royale de Bains-les-Bains il y a maintenant six ans. Plusieurs années après, ils sont toujours présents à la fête du patrimoine industriel qui a battu son plein hier. Une manifestation organisée dans tout le Nord-Est à l’initiative du Parc de Wesserling, en Alsace. Quatorze sites y participent dont la Manufacture, l’unique en Lorraine et le seul appartenant à des propriétaires privés. Sa spécificité : le fer-blanc.
Fondée en 1733, cette ferblanterie remarquablement préservée avec son château, sa chapelle, ses maisons d’ouvriers, sa halle au charbon et son étamerie, a rayonné durant plus de cent ans. Jusqu’à l’invention de la machine à vapeur qui sonne le glas des forges des vallées. Nous sommes au milieu du XIXe siècle. Ce qui sauve le site balnéen ? La machine à clous inventée par Charles Lévy en 1851. Elle va lui permettre de vivre cent ans de plus avec la fabrication de clous (à cheval, à glace, pour les constructions, etc.).
Des siècles d’histoire qui défilent sous les yeux des visiteurs. Ici, les trésors se dévoilent au fil d’un parcours riche en expositions historique, technique et artistique. Au milieu d’elles : rien que des passionnés. A l’image de Jean-Paul Mousseaux, collectionneur barisien d’art populaire. Parmi ses pièces accumulées depuis plus de trente ans, de nombreux objets en fer-blanc, justement. Aux ustensiles de cuisines du quotidien s’ajoutent les burettes à huile, les lampes, les boîtes publicitaires. Autant de produits nés de cette dynamique industrielle. A force d’écumer brocantes et salles de ventes, il déniche des pièces insolites et ingénieuses : présentoir à cartes postales, balance pour peser les œufs, moule à bougie, séchoir à fruits, muselière pour veaux que Jean-Paul Mousseaux se fait un plaisir de décrire.
A Bains-les-Bains, chacun apporte sa pierre à l’édifice en fonction de ses coups de cœur et de ses compétences. « Des gens nous tendent régulièrement la main », se réjouit Martine Cornevaux. Que ce soit Guy Chassard pour la restauration de la machine à clous (datant de 1851, elle lui a demandé une centaine d’heures de travail) ou encore Nathalie Noirjean pour les vitraux de la chapelle. Un supplément d’âme qui contribue à forger le caractère de la Manufacture royale.
Martine et François Cornevaux mettent un point d’honneur à ce que leurs portes ouvertes (au nombre de trois dans l’année : les Journées du patrimoine, les Rendez-vous aux jardins et la fête du patrimoine industriel) restent entièrement gratuites. « Pour attirer un maximum de visiteurs et faire en sorte qu’ils s’emparent de l’histoire de la Manufacture », note la maîtresse des lieux. « Un patrimoine humain et technique qu’on se réapproprie facilement à travers sa propre histoire ou celle de ses parents et grands-parents », ajoute François Cornevaux. Il est aisé en effet de trouver quelqu’un dans son entourage qui ait un jour travaillé au sein d’une industrie.
Grâce à des manifestations comme celles-ci, qui permettent aux propriétaires de ne plus se bagarrer seuls dans leur coin, les sites industriels deviennent des lieux de tourisme vivants. Ne reste qu’à amplifier cet engouement naissant en continuant de battre le fer pendant qu’il est encore chaud.
[d’après Vosges Matin]
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Le Pays Lorrain : spécial "6e centenaire de Jeanne d'Arc"
Le numéro de juin 2012 de la revue de prestige du Musée Lorrain, Le Pays Lorrain, propose un dossier spécial à l'occasion de l'année du 600e anniversaire de la naissance de Jehanne, la Bonne Lorraine. Alain Surdel effectue le recensement des médailles pieuses de Jeanne d'Arc dans les collection du Musée Lorrain, Pierre Helli revisite Jeanne à travers les images pieuses, Marc Rochette nous livre l'histoire "rocambolesque" de Mgr Pagis, évêque de Verdun, et l'oeuvre du monument national de Jeanne d'Arc à Vaucouleurs, et Hubert Collin nous fait découvrir la fausse Jeanne d'Arc de 1436.
Le sommaire s'enrichit de nombreuses autres études autour de l'histoire et du patrimoine de la Lorraine :
- les maîtres-autels de Bréhain et de Tincry, des autels d'architecte ou de sculpteur et doreur ?
- un héros lorrain de la Guerre de Sept Ans : Louis-Philippe Le Dossu d'Hébécourt
- un pionnier de la facture de pianos à Nancy au début du XIXe siècle : Joseph Stetzle
- Paul Michels, parcours d'un photographe lorrain oublié
- Jean Prouvé, maire de Nancy à la Libération
- le sourire retrouvé de la Dame d'Audun
- une famille d'horlogers du Pays-Haut : les Mirjolet
- le préventorium de Flavigny-sur-Moselle
Et les habituelles chroniques : vie de la société et du musée, vie culturelle régionale, publications...
[cliché : détail de la statue équestre de Jeanne d'Arc de Nancy réalisée en 1890 et récemment rénovée]
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Harsault (88) : une roue à augets neuve pour le moulin Gentrey
L’association « Les Kémottes », qui gère la féculerie d’Harsault, vient de lancer une souscription, avec l’aide de la Fondation du Patrimoine, pour réhabiliter sa roue à eau. Les travaux sont prévus à l’automne 2012.
Depuis 2007, l’association des Kémottes (les "patates", en patois vosgien) travaille à la réhabilitation d’une ancienne féculerie datant du siècle dernier située dans un ex-moulin dans le village d’Harsault, au cœur de la Vôge.
Une chouette initiative pour ce pan de notre patrimoine puisqu’il y a un siècle, cette zone géographique à la terre aride et hostile à de nombreuses cultures, a dû son salut et sa survie à la fameuse pomme de terre importée d’Amérique du sud. De cette culture justement est née une industrie prospère et riche qui passait par l’extraction de la fécule utile dans la cuisine mais surtout dans le textile, industrie florissante dans le département.
Certaines années, les Vosges ont produit jusqu’à 25 000 tonnes de cette poudre blanche que l’on utilisait par exemple comme amidon sur les draps ou dans la papeterie. Elle était aussi prisée par les viticulteurs car son glucose permettait de « corser » les vins de qualité faiblarde. En 1888, près de 300 féculeries étaient recensées sur le secteur.
De cette économie, on a aujourd’hui peu de traces et de témoignages. D’où l’idée de Michel Fournier, maire des Voivres et aussi président des Kémottes, de rénover l’une d’entre elle : le moulin Gentrey, une féculerie artisanale encore exploitée dans les années 1970 par un couple d’agriculteurs.
La rénovation du site a donc débuté après le rachat en 2007. Aujourd’hui, le site accueille un superbe écomusée, une salle d’exposition, et permet de voyager dans le temps sur les traces des féculiers, grâce à la remise en état de tout le matériel utilisé par ces « industriels ». Râpes, tamis, soufflets, tables de tri, toute l’équipe de passionnés que constitue l’association, aidée par Odile Thébault, a mis un point d’honneur à retrouver les répliques exactes de tout le matériel utilisé par cet artisanat. Régulièrement, le musée propose même des ateliers et des visites passionnantes dans l’univers des anciens. L’occasion de découvrir que la fécule était une matière techniquement difficile à extraire et qui nécessitait beaucoup d’eau.
D’où l’importance du moulin et de sa roue. C’est justement cette roue à augets qui fait aujourd’hui l’objet de tous les bons soins de l’association. L’association a sollicité des aides de la Région (13 600 euros). De cette roue, il ne reste que l’axe et le croisillon. Le montant final de la réhabilitation se monte à 40 000 euros. La Fondation du patrimoine, sollicitée, a donc lancé une souscription pour inviter privés et aussi entreprises à s’associer à ce projet de taille. La convention a été signée à Harsault par Michel Fournier, Pierre Gury, maire d’Harsault, André Boban, maire de Fontenoy-le-Château, André Rouillon, maire de Bouxières-aux-Bois et président de la ComCom du Pays d’entre Madon et Moselle, et Jacky Fremont, délégué départemental de la Fondation du Patrimoine. Cette réfection d’une durée d’un an est prévue dès l’automne, avec l’intervention d’un charpentier et d’un maçon du secteur. Ces travaux mettront ainsi un point final à la rénovation de ce site intéressant et essentiel pour la connaissance de notre patrimoine local.
Souscription possible en envoyant vos dons à : Fondation du Patrimoine, 62 rue de Metz, 54000 NANCY, avec le bulletin rempli (défiscalisation possible) disponible au moulin Gentrey et en mairie des Voivres.
[d’après Vosges Matin]
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Le saint lorrain du mois : saint Auspice, 5ème évêque de Toul
La date des écrits d’Auspice, qui sont arrivés jusqu’à nous, fixe, approximativement, celle de son épiscopat. Il gouverna l’Église de Toul vers le milieu du Ve siècle. Sidoine-Apollinaire, qui fut évêque de Clermont, le comble d’éloges dans une lettre qu’il écrivit au comte Arbogast, gouverneur de la ville de Trêves.
Saint Auspice mourut vers l’an 487 ou 490 et fut enterré dans le cimetière de Saint-Mansuy à Toul où son corps fut trouvé sous l’épiscopat de Pibon. A la prière de ce prélat, Richard, légat du Saint-Siège, en fit la levée en 1107, et le plaça dans un lieu décent, avec une grande solennité. Ces reliques vénérables furent, de nouveau, reconnues et déposées dans une nouvelle châsse en 1401.
Les bréviaires les plus anciens lui ont donné le titre de saint et son office y était marqué, jusqu'en 1955, au 8 juillet dans les diocèses de Nancy et de Toul, et de Saint-Dié.
[source : www.introibo.fr / cliché : façade de la cathédrale de Toul | © H&PB]
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Les doigts bleus. Souvenirs d'un ancien maître d'école
L'école est finie. Les vacances sont bien là. Quoi de mieux que de se replonger dans les souvenirs d'un ancien maître d'école vosgien... Et un peu de nostalgie ça ne fait pas de mal quand il s'agit de souvenirs d'école !
C'était un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. A cette époque-là, qui nous semble aujourd'hui une éternité, l'école sentait l'huile de lin, la cendre et la fumée de bois, la cire d'abeille, l'astringence de la craie et "ces merveilleuses poussières amassées par tout un été"...
Les doigts bleus, voilà un livre qui va prendre le lecteur au dépourvu de tous ses sens : l'ouïe comme une plume Sergent-Major crissant sur le cahier du jour, le toucher avec cette douceur du doigt qui tourne la page, cette odeur mélangée d'une petite communauté scolaire sentant la terre des labours et la paille des étables, l'impertinence d'une langue tirée du coin des ânes, le goût enfin du bel et du bon. Les enfants jouent aux chiques, à colin-maillard... C'est un âge d'or et on ne le sait pas.
Roger Wadier est un maître d'école à l'ancienne. Il nous fait découvrir son univers à travers quelque 64 courtes nouvelles qu'il égrène tel un abécédaire. Il fut de toutes les aventures scolaires dans son village vosgien de Vicherey. Il y a dans son récit une telle beauté, une telle fragilité, une telle sincérité, qu'on en sort ému aux larmes.
L'ouvrage est illustré avec humour par Patrice Stefani.
L'auteur, Roger Wadier, est ancien instituteur puis directeur d'école et maire honoraire de Vicherey, aux confins des Vosges et de la Meurthe-et-Moselle. Ecrivain lorrain, il voue une véritable passion à sa région, son histoire et ses coutumes.
‡ Les doigts bleus. Les souvenirs d'un ancien maître d'école, Roger Wadier, éditions Paroles de Lorrains, 2012, 263 p. (20 €).
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"L'Ange de Chazelles", Anne-Marie Célestine Michel, bienfaitrice messine
Née à Metz en 1875, Anne-Marie Célestine Michel va vivre une période mouvementée de l'histoire de la Lorraine : l'Annexion, la Grande Guerre puis la Seconde Guerre mondiale. Seule héritière d'une famille aisée de minotiers, elle bénéficie d'une éducation scolaire et religieuse poussée. Après avoir envisagé d'entrer de prendre le voile, elle décide en 1916 de fonder à Chazelles un orphelinat, Le Manoir de Bethléem, qui aura pour objectif de former des institutrices laïques, religieuses et missionnaires. Elle confiera la présidence de l'oeuvre à Mgr Pelt, figure du catholicisme messin, et le parrainage d'un ami, Robert Schuman.
Issus des archives privées familiales de la famille Kester, ses journaux de petite fille, de jeune fille et le livre de bord du Manoir racontent soixante ans de quotidien, de chagrins, de joies, d'angoisses et de confiance en Dieu.
Anne-Marie Célestine Michel sera une mère, une grand-mère ou une tante d'une quarantaine de fillettes des environs de Metz, auxquelles elle confiera ses soins exigeants. Elle s'éteindra en 1957 après une vie de dévouement à l'Eglise catholique et à ses "enfants".
La présentation de l'ouvrage alterne des écrits de Melle Michel et des commentaires des auteurs. Elle en fait une oeuvre originale qui plonge le lecteur dans une époque où sentiment religieux et vie quotidienne étaient indissociables.
Les auteurs, Claudine Kester-Elghozi et Gérard Kester, tenaient à rendre hommage à Melle Michel, leur parente, bienfaitrice messine, exemple d'humanité et de générosité, guidée par des valeurs chrétiennes. Un exemple pour notre société actuelle qui a, trop souvent, tendance à oublier les vraies valeurs, celles qui transcendent les siècles.
‡ L'Ange de Chazelles. Anne-Marie Célestine Michel, bienfaitrice messine, Claudine Kester-Elghozi et Gérard Kester, éditions des Paraiges, 2012, 146 p., ill. (29 €).
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Une Renaissance lorraine [1508-1608]
Entre 1508 et 1608, la Lorraine vit un de ses âges d'or. Ce siècle est souvent enfermé dans les images et les discours que le pouvoir ducal a voulu nous transmettre à partir du début du XVIIe siècle. Loin de cette représentation convenue, cet ouvrage fait découvrir la complexité d'une époque pendant laquelle la Lorraine entre en modernité.
Le monde change profondément avec les transformations de l'exercice du pouvoir, de l'habitat, de l'économie, de la culture, de la cuisine... C'est le temps où de somptueux châteaux d'agrément sont construits, où les villes sortent de leur carcan médiéval. Nancy au premier chef, mais aussi dans toutes les cités, les arts s'épanouissent avec des artistes aussi reconnus que Ligier Richier, Bellange, Callot ou Monsu Desiderio. La vie est alors douce en Lorraine.
Mais ce siècle est aussi celui de la violence. Conflits religieux avec les luttes entre catholiques et protestants. Violence politique avec l'intervention d'armées étrangères et le risque toujours présent d'une invasion. Violence judiciaire avec des centaines de personnes livrées aux flammes sous l'accusation de sorcellerie.
Entre prospérité et tourments, l'ouvrage donne à voir la richesse et les paradoxes de ce siècle à travers une documentation variée, de riches archives et d'imposants vestiges architecturaux. Il laisse la parole aux contemporains, proches du pouvoir ou humbles ruraux dont les journaux sont d'irremplaçables documents. Il s'appuie encore sur près de 300 illustrations, oeuvres majeurs d'artistes connus ou simples témoignages cachés dans les bourgs et villages lorrains.
Loin des a priori, cet ouvrage dévoile une Lorraine qui s'adapte aux changements intervenus en Europe tout en maintenant sa spécificité de pays d'Entre-Deux.
L'auteur, Philippe Martin, spécialiste d'histoire religieuse et d'histoire de la Lorraine, est professeur d'histoire moderne à l'Université Lyon-2.
‡ Une Renaissance lorraine [1508-1608], Philippe Martin, éditions Serpenoise, 2012, 191 p., ill., cartes (40 €).
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"Rois & Reines | Des histoires de France" au musée de l'Image d'Epinal
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"La Gazette Lorraine" de été 2012
Cet été, La Gazette Lorraine vous fait emprunter des ponts... pour aller à la découverte de la Lorraine ! Ce numéro estival est en effet axé sur les ponts remarquables qui jalonnent ruisseaux et rivières de notre belle Lorraine. Mais La Gazette vous fait également découvrir maints autres thèmes lorrains insolites. Au sommaire :
- les chasseurs d'orages en Lorraine
- aux marches de la Lorraine : Zweibrücken (Allemagne)
- le musée du fer à repasser à Longwy
- un point sur le label "Patrimoine mondial de l'Unesco"
- le dossier du trimestre : de ponts en ponts, ses histoires et ses légendes
- le château épiscopal de Maizières
- la rubrique de Maisons paysannes de Lorraine : tuiles et toits de Lorraine
- la ligne d'autobus "Ludres / Nancy-Cours Léopold"
Et les rubriques habituelles : le bloc-notes, les livres, les expos'...
‡ La Gazette Lorraine, été 2012, n° 86. A commander (5,50 € le numéro) ou abonnement (15 € pour un an) à : La Gazette Lorraine, 44 avenue du Château, 54600 VILLERS-LES-NANCY.
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Verre et verriers à l'honneur au musée de Hennezel (88)
[Vosges Matin]
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Notre-Dame de Bermont (88) : souscription pour l’érection d’une statue de Jehanne d’Arc
A trois kilomètres de l’église de Domremy et de la maison natale de Jeanne d’Arc, l’ermitage Notre-Dame de Bermont est un lieu sacré, une autre colline lorraine « où souffle l’Esprit ». Jeanne y monté deux ou trois fois par semaine pour y prier. Elle y a entendu ses voix. Aujourd’hui c’est le seul endroit, dans le pays de Jehanne, qui soit resté intact. Il n’y a pas de hasard : en 1998, on y a découvert, sous des fresques du XVIe siècle, trois représentations de Jeanne (dont une Jeanne au bûcher) contemporaine de la sainte.
C’est dans ce cadre unique que l’association Avec Jeanne, en collaboration avec l’association Notre-Dame de Bermont – Sainte Jeanne d’Arc, se propose d’ériger une statue intitulée La vocation de Jeanne. Elle sera réalisée par le sculpteur Boris Lejeune qui est lauréat de plusieurs concours et d’un prix en 1984. Fort de son expérience internationale, il veut saisir Jeanne sur place, à Domremy, dans l’élan de sa réponse à Dieu, prête à en découdre au nom de ses voix, et espérant contre toute espérance.
C’est un renouveau iconographique que propose le sculpteur. Sa Jeanne, dans ce premier élan, est pleine de foi, libre de tout, prête à tout, plaçant au-dessus de tout « les bons et loïaux François », que la volonté divine lui ordonnait de rétablir dans leur pays. Le sculpteur déclare qu’il a tenté d’ « unir dans le bronze la grâce d’une jeune fille et la force d’une meneuse d’homme ». Jeanne d’Arc lève les deux bras en un geste très féminin qui tient à la fois de la prière et d’un appel enthousiaste sous son étendard. Elle apparaît ainsi comme notre contemporaine. C’est une nouvelle vision de notre sainte qu’apporte le sculpteur Boris Lejeune.
Devenez des mécènes, inscrivez dans la pierre votre admiration pour Jehanne et votre amour pour la France !
Le projet s’élève à 20 000 €. Les personnes faisant un don de plus de 500 € verront - si elles le souhaitent - leur nom inscrit sur une plaque de marbre à côté de la statue.
‡ Les dons (chèque à l'ordre de « Avec Jeanne ») sont à adresser à : Association « Avec Jeanne », 23 avenue Rapp, 75007 PARIS
‡ Possibilité de faire un don sécurisé via en ligne sur le site www.avecjeanne.fr
‡ Renseignements : 07 62 07 26 41 ou jeannedarc2012@yahoo.fr
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Merveilleuses & Insolites été 2012 au Pays d'Epinal Coeur des Vosges
Le Pays d'Epinal Coeur des Vosges, qui s'étend de Rambervillers à Châtillon-sur-Saône en passant par Charmes et Xertigny, propose un riche programme de visites et d'animations autour de son patrimoine durant cet été.
Partez sans tarder à la découverte de la diversité des patrimoines des Vosges, entre plaine et montagne.
[cliché : croix du jardin monastique, Bleurville | © H&PB]
‡ A découvrir ici : Merveilleuses-Estivales-2012.pdf
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La chapelle Saint-Michel d'Epinal
[Vosges Matin]
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Expo' "Images de la vie spinalienne de 1870 à la Belle Epoque"
"Images de la vie spinalienne, de la guerre de 1870 à la Belle Epoque.
Documents originaux et premières photographies d'Epinal issus d'une collection particulière"
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Les activités estivales de Droiteval-Ourche-Patrimoine
>> Visites-promenades en calèche : "Découverte de la Vallée de l'Ourche"
Ces visites sont organisées en partenariat avec le Pays d'Epinal-Cœur des Vosges. Découverte en attelage équestre, avec guide, des richesses et de l'histoire de la vallée ainsi qu'une visite commentée du musée de Hennezel-Clairey :
- Dimanche 8 Juillet - départ à 14h00
- Dimanche 8 Juillet - départ à 15h45
- Dimanche 22 Juillet - départ à 14h00
- Dimanche 22 Juillet - départ à 15h45
ATTENTION ! Compte tenu du nombre limité de places, la réservation est obligatoire par téléphone (heures de bureau) au 03.29.07.57.84 ou par mail : droiteval-ourche-patrimoine@orange.fr
>> Fête de l'Ourche du 12 août 2012Rallye pédestre avec une boucle d'environ 8 km qui partira de la maison forestière du Verbamont (commune de Claudon). Elle aura lieu le dimanche 12 août avec départ du rallye de 9h00 à 10h30. Repas convivial.
Pour le repas, réservez avant le 9 août au 03 29 09 91 05 ou 06 72 05 10 66 ou encore par mail : droiteval-ourche-patrimoine@orange.fr -
Bleurville : exposition "Au Pays des belles images" à l'abbaye Saint-Maur
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Fête des saints Pierre et Paul
Saint Pierre, XVIe s., église de Bleurville (© H&PB)
Deus, qui hodiérnam diem Apostolórum tuórum Petri et Pauli martýrio consecrásti : da Ecclésiæ tuæ, eórum in ómnibus sequi præcéptum ; per quos religiónis sumpsit exórdium. Per Dóminum nostrum.
[Collecte de la messe des SS. Pierre & Paul]
Dieu, vous avez consacré ce jour par le martyre de vos Apôtres saint Pierre et saint Paul : faites la grâce à votre Église de suivre en tout le précepte de ceux par qui la religion a commencé.
Saint Paul, XVIe s., église de Bleurville (© H&PB)
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Bleurville : Heures grégoriennes en l'honneur de Jehanne d'Arc à l'abbaye Saint-Maur
L'ancienne abbaye bénédictine Saint-Maur de Bleurville rendra hommage à Jeanne d'Arc à l'occasion du 6ème centenaire de sa naissance lors d'un concert grégorien. Ce sera l’occasion de redécouvrir la littérature grégorienne écrite en l'honneur de notre Jeannette "la Bonne Lorraine", en mettant en valeur musique et littérature.
Le propre grégorien de la fête de sainte Jeanne d’Arc est un répertoire de chant grégorien composé tardivement, vraisemblablement en l’honneur de sa canonisation, dans les années 1920. On trouve un ensemble de pièces pour les première et deuxième vêpres ainsi que les cinq pièces qui constituent les parties chantées de la messe de ce jour (fête de sainte Jeanne d'Arc du 30 mai). Elles sont aujourd’hui tombées dans l’oubli. Le trio grégorien de Luxeuil-les-Bains entend leur redonner vie.
Ce répertoire peut être chanté par un soliste ou un chœur.
Ces pièces ont été composées par Jacob van Eyck. Né vers la fin du XVIe siècle et décédé en 1657. En 1624, il est nommé « Glockenspielmeister » (carillonneur) à la cathédrale d’Utrecht. Mais il s’est fait également un nom comme organiste et flûtiste. Sa musique pour flûte seule complète admirablement la modalité grégorienne. Ces pièces ne sont pas composées comme on le faisait habituellement, mais comme des improvisations dictées par le musicien. Il puise son inspiration dans des mélodies, tant sacrées que profanes, et danses de l’époque.
Le trio grégorien de Luxeuil-les-Bains est composé de Emilie Aeby, flûte à bec, Marcel Guignard, comédien, qui lira les textes, et Roland Muhlmeyer, baryton, qui interprètera les chants grégoriens.
[cliché : Trio grégorien luxovien | © R. Muhlmeyer]
‡ Concert donné le dimanche 29 juillet 2012 à 16h00 en l'abbatiale Saint-Maur de Bleurville. Libre participation aux frais.