eau
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L'eau dans le paysage lorrain
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Concours photos avec Saône lorraine sur le thème de l'eau
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Châtel-sur-Moselle (88) : l'eau en question
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Fontaines d'hier et d'aujourd'hui à Nancy
Nancy, ville d'eau ? On pourrait le croire en parcourant l'histoire de ses fontaines et ruisseaux. Elle montre combien la cité ducale a intimement mêlé son destin à cette ressource pour se développer. Ville d'eau, Nancy le fut incontestablement par le passé, elle le redevient à nouveau avec son récent recentrage sur la Meurthe.
Si, de nos jours, les fontaines ont perdu dans les rues nancéiennes leur rôle domestique, elles restent présentes dans le quotidien des habitants et apportent une note sympathique et une fraîcheur bienvenues. Certaines font même partie de l'identité de la cité comme celles de la place Stanislas que les touristes "mitraillent" quotidiennement.
Ce parcours dans le riche patrimoine local lié à l'eau rappelle l'importance de chaque fontaine, de la simple borne de quartier au monument grandiose qui rehausse une place. Les multiples anecdotes rapportées, souvent issues des archives municipales, permettent de mieux comprendre l'histoire de Nancy et de ses habitants.
Bien plus qu'un guide, Etienne Martin nous offre une véritable petite histoire d'eau nancéienne, agréablement illustrée et distrayante.
‡ Fontaines d'hier et d'aujourd'hui à Nancy, Etienne Martin, éditions Serpenoise, 2012, 128 p., ill. (15 €).
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Culture des villes d'eau
Avant l'aspiration à la démocratisation des loisirs, avant le tourisme de masse, des lieux singuliers semblaient maintenir l'illusion d'une culture européenne commune aux élites : les stations thermales.
Certes, l'aristocratie ne constituait pas l'essentiel de la clientèle mais, à l'occasion des cures, de braves bourgeois se plaisaient à penser fréquenter les têtes couronnées et les familles princières et à retrouver, dans un microcosme choisi, la fine fleur des élites européennes.
Une histoire culturelle comparée des villes d'eau doit ainsi combiner une approche de réalités et de mythes. L'équipe du Cercle (Centre de Recherche sur les Cultures et les Littératures Européennes), constituée d'universitaires nancéiens, en partenariat avec les sociétés savantes locales de stations thermales vosgiennes de Bains-les-Bains, Contrexéville, Martigny-les-Bains, Plombières-les-Bains et Vittel, a pu ainsi rassembler, dans ce cahier collectif, des réflexions comparées sur un moment où, en Europe, du XVIIIe siècle à la Belle Epoque, le nationalisme parfois belliqueux a semblé pouvoir se dissoudre dans l'eau... thermale.
‡ Culture des villes d'eau, Didier Francfort et Antoine Nivière (sous la dir.), PUN, 2011, 141 p., ill. (15 €).
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Nancy : « La Lorraine au fil de l'onde » sur la place Stanislas
La place Stanislas accueille pour un mois un jardin éphémère sur le thème de "la Lorraine au fil de l'onde". En hommage à ses cours d'eau.
Une région, un terroir, des rivières. En Lorraine, elles ont patiemment serpenté, creusé leur sillon. Elles ont déposé leurs alluvions, fertilisé les sols. Des hommes ont rêvé leur vie sur ces rives. Des cités sont nées de l'énergie vitale, de l'eau qui s'écoule, qui relie. La nature a donné aux Lorrains de tous les temps la force de croire, d'espérer une récolte. Elle a donné l'exemple, dévoilé la beauté des cornouillers, des saules, des prêles, des joncs et de toutes ces plantes qui s'épanouissent au fil de l'onde.
Une terre riche, généreuse, une terre à jardiner, un Eden à préserver. Un jardin éphémère à visiter sur la place Stanislas jusqu’à la Toussaint.
En passant par la Lorraine... au fil de l'onde (clichés : H&PB)
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Eau, flottage et industries à Raon-l'Etape (Vosges)
L'eau dans tous ses états est au coeur de ce livre. Les rivières, la Meurthe et la Plaine, et les inondations contre lesquelles il a, de tout temps, fallu se protéger ; les belles fontaines de la ville ; les moulins, scieries et papeteries qui ont tourné grâce à la force de l'eau ; la navigation, le flottage du bois et les fameux "oualous". Le tout est illustré par les tableaux, dont la renommée est incontournable, de l'hôtel de ville de Raon-l'Etape.
La vallée de la Plaine a été aussi une voie de passage et d'invasion depuis le Moyen Âge jusqu'à la Grande Guerre. Les hommes ont essayé d'aménager cette vallée par le chemin de fer et un tunnel, avant d'y développer le tourisme vert.
Enfin, les troubles sociaux de 1907 ont amené universitaires, chercheurs et historiens locaux à répondre à la question de savoir si Raon-l'Etape a été un foyer révolutionnaire. Toute l'histoire du XXe siècle réapparaît ici avec la dynastie Sadoul, Charles Weill et le ministre de la IVe République Maurice Lemaire.
Cet ouvrage réunit les communications présentées par des passionnés d'histoire lors des Journées d'études vosgiennes de Raon-l'Etape en octobre 2010. Il est le fruit de deux années de recherches et de mises au point qui renouvellent en profondeur les connaissances sur ce secteur du nord-est du département des Vosges.
>> Eau, flottage et industries à Raon-l'Etape, collectif, Fédération des sociétés savantes des Vosges - Société philomatique vosgienne, 2010, 500 p., ill. (35 €).
>> L'ouvrage est disponible auprès des associations membres de la Fédération des sociétés savantes des Vosges et sera en vente lors du 2ème Salon du livre au convent des Cordeliers des Thons (Vosges) dimanche 5 septembre.
>> Plus d'infos sur http://www.histoire-patrimoine-vosges.org
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Sur les traces d'Apollon à Grand, la Gallo-romaine
Cet ouvrage explore l'histoire fascinante des découvertes archéologiques sur ce qui fut probablement l'un des plus importants centres religieux de l'Antiquité tardive : Grand, dans l'ouest des Vosges.
Archéologues et historiens se succèdent au fil des pages pour tenter de reconstruire la topographie de ce site aux vestiges aussi impressionnants que variés. De quel bâtiment la superbe mosaïque ornait-elle le sol ? Quel est le rôle réel de cet imposant édifice dont de nombreux vestiges subsistent et que l'on a très tôt qualifié de "basilique" ? Grand abritait-il un sanctuaire associé à une source miraculeuse comme le laisse entendre la légende ? S'agit-il bien du lieu que Caracalla aurait visité et dans lequel Constantin aurait reçu sa fameuse vision ?
Autant de questions et de pistes à explorer, tâche aussi fascinante que ardue à laquelle les auteurs de cet ouvrage s'attellent avec talent et enthousiasme.
Le livre fait le point sur les fouilles archéologiques reprises voici cinquante ans, après celles des XVIIIe et XIXe siècles qui avaient révélé l'importance du site de Grand.
>> Sur les traces d'Apollon. Grand la Gallo-romaine, Thierry Dechezleprêtre (sous la dir.), Somogy éditions, 2010, 127 p., ill., préface de Christian Poncelet, président du Conseil général des Vosges (25 €).
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Les Journées d'études vosgiennes à Raon-l'Etape les 16, 17 et 18 octobre 2009
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Au village des fontaines et des lavoirs
Bleurville possède un riche patrimoine, c'est bien connu. Mais connaît-on bien son petit patrimoine rural ? Nous voulons parler des fontaines et des lavoirs qui s'égrainent comme un chapelet le long des rues du village. Découverte d'un patrimoine exceptionnel à sauvegarder impérativement.
C'est pas moins de douze fontaines et lavoirs qui se laissent découvrir au gré des rues de Bleurville. Sans compter les fontaines privées... et la fontaine Saint-Thomas située en bordure de départementale dans la forêt entre Bleurville et Viviers-le-Gras.
La plupart ont été construites dans la seconde moitié du XIXe siècle et quelques-unes ont fait l'objet de travaux de restauration au début du XXe. Les édiles du XIXe siècle ont été influencé par les théories hygiénistes et l'esprit de service public, notamment après l'épidémie de choléra qui frappa la contrée dans les années 1850. Il fallait alors inciter les populations rurales à abandonner les vieux puits dont l'eau était souvent souillée par les eaux usées ou le purin des fumiers qui s'étallaient le long des rues... Par ailleurs, c'était l'époque où l'on développait le service public de l'eau en milieu urbain mais aussi dans les campagnes. Les municipalités de Bleurville ont donc ouvert plusieurs chantiers de construction de lavoirs et de fontaines.
Ce sont souvent des constructions modestes : les édiles ont alliés souci de l'économie des deniers publics et sobriété de l'architecture, mais n'excluant pas l'efficacité et la proximité. Bleurville possède deux intéressants lavoirs sur le plan architectural avec des arcades en plein cintre rappelant les voûtes romanes de nos églises ou les portes charretières de nos fermes lorraines traditionnelles. Tous sont réalisés à partir de moellons et pierres de taille en grès des Vosges provenant des carrières locales.
Ces constructions ont été les témoins privilégiés de la vie quotidienne du village : rassemblement des lavandières autour du grand bassin pour la lessive, couarôge improvisé où les femmes refaisaient le monde et passaient en revue les potins du pays, lieu d'amusement pour les enfants à la belle saison, ressourcement bienvenu pour les troupeaux de retour de la pâture... Bref, toute la vie du village s'organisait autour de ce lieu de vie.
Et puis est venue l'époque où l'on s'est désintéressé de ces édicules ruraux : l'eau était à portée de main sur l'évier... Nul besoin de continuer la corvée d'eau à la fontaine. Les années 1970 ont souvent été iconoclastes pour nos lavoirs et fontaines. Fort heureusement, à Bleurville, même si l'on doit regretter la disparition de quelques fontaines (celle de la rue du Bon-Vin qui était surmontée d'une charmante toiture) ou des puits publics (rue Poireuse, rue des Cailloux...), la plupart des fontaines et lavoirs a été sauvegardée. Certaines communes ont sacrifié à la mode de la transformation des auges en pots-de-fleurs : alors que l'eau apporte la gaiété par son renouvellement permanent, nos fleurs nécessitent un entretien permanent... et finissent par se faner... Bien triste période fort heureusement oubliée !
Aujourd'hui, les habitants n'y prêtent plus attention, mais l'eau continue de couler dans les auges des fontaines et des lavoirs de Bleurville. Ils surprennent en tout cas toujours le visiteur ou le touriste en quête "d'authentique", surpris par le nombre de fontaines encore subsistantes. C'est aussi pour cela que tous, élus et habitants, doivent veiller à leur entretien et leur bonne conservation ; nos fontaines et lavoirs sont un élement fort de l'identité du village. Que beaucoup d'autres communes envient maintenant après avoir détruit les leurs...
[clichés H&PB]
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Il faut sauver Droiteval
Le site de Droiteval... avant le désastre de mai 2008[courtoisie de Anne Soyer-Petitjean]Dans la nuit du 30 au 31 mai dernier, le site de Droiteval (commune de Claudon, Vosges, canton de Monthureux-sur-Saône) a été victime d'une crue destructrice à la suite d'un violent orage (voir dans nos archives de juin le reportage sur cette catastrophe).
Le site a été complètement bouleversé par le débordement des eaux de l'étang : les murs du canal d'évacuation sont en grande partie effondrés, le pont ne tient plus que sur une pierre, les eaux ont souillé la maison du maître de forge, les jardins sont recouverts d'une gangue de boue...
Si les propriétaires, avec l'aide des élus locaux, tentent d'obtenir le classement en catastrophe naturelle, les fonds de garantie des assurances ne suffiront pas à eux seuls à rendre au site de l'ancienne abbaye cistercienne de Droiteval son cachet et son patrimoine architectural et naturel.
Chacun réfléchit à des actions pour permettre de recueillir des fonds pour engager des travaux de reconstruction. Alain Roussel, conseiller général du canton et maire de Claudon, lance plusieurs idées. Organiser, par exemple, une grande fête populaire à Droiteval. Mais aussi lancer une souscription publique.
Nous reviendrons prochainement sur ces actions qui doivent être engagées rapidement si l'on veut que Droiteval se relève du désastre qui a gravement endommagé ce site vosgien remarquable.
L'ancienne abbatiale de Droiteval -
La Vôge victime d'orages violents
De violents orages dans le secteur de Monthureux-sur-Saône le 30 mai dernier
Les paysages de la Vôge ont souffert des pluies violentes dues à l'orage qui s'est abattu sur plusieurs localités. Monthureux-sur-Saône, Attigny et Claudon, situés sur les vallées de la Saône et de l'Ourche, sont régulièrement victimes d'inondations et les ponts de ces villages ont été submergés dans la nuit du 30 au 31 mai.
Sur le site de l'ancienne abbaye de Droiteval, les eaux de ruissellement des collines boisées ont fait céder une partie de la digue de l'étang, provoquant l'effondrement partiel du bord de la chaussée et, par suite, l'inondation de la propriété de M. Pistermann. Les eaux ont également envahi l'atelier « L'oiseau libre » de Mirjam Bijvank.
Images des crues ayant affectées le site de Droiteval (commune de Claudon)Le moulin de La Scie (hameau de Claudon) a dû faire face au même déferlement, restant coupé du monde une partie de la journée. Les pompiers et les élus ont travaillé d'arrache-pied pour venir en aide aux sinistrés et évacuer les eaux boueuses. Les dégâts, non encore chiffrés, sont très importants. Outre les caves et sous-sols inondés, de nombreuses portions de routes et de berges sont abîmées et devront être consolidées dans l'urgence.
[d’après L'Est Républicain, 04.06.2008]