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luxeuil les bains

  • Des paysans du nord de la Franche-Comté vers 1580-1635

    Entre le plateau de Langres et le pied des Vosges lorraines, à l'écart des grands centres urbains, les paysans de ce nord franc-comtois situé au confins du royaume de France, du Barrois mouvant et du duché de Lorraine vivaient au rythme des saisons, des calendriers agraire et liturgique, et des usages communautaires. Un monde de routines et d'inertie, nous dit-on, où les villages semblaient immobiles de toute éternité, bornés comme les gens rustiques qui vivaient dans une économie de subsistance...

    Or, les archives révèlent des réalités bien différentes : les habitants de cette contrée participaient à des foires éloignées nécessitant plusieurs journées de voyage. Leur horizon n'était pas bloqué, les familles rurales, jeunes et dynamiques, se renouvelaient continuellement. Les paysans manipulaient des monnaies étrangères, ne mangeaient pas que du pain et des produits locaux, consommaient parfois des denrées exotiques - huile d'olive, poissons de la Mer du Nord et de la Méditerranée. Ces paysans franc-comtois étaient en contact avec les grands circuits d'échanges commerciaux et fermiers et métayers réglaient leurs redevances en épices venues d'Afrique ou d'Asie...

    Cet ouvrage examine la part de l'autarcie et celle de l'ouverture sur le monde à partir de l'observation d'un groupe d'une centaine de villages relevant de trois souverainetés différentes - française, habsbourgeoise et lorraine-barroise - entre la fin des guerres de religion et la guerre de Trente Ans. Instructif.

     

    ‡ Des paysans au temps de la poule au pot sur les plateaux de la Haute-Saône vers 1580-1635, Paul Delsalle, éditions Franche-Bourgogne, 2017, 366 p., ill. (22 €).

     

    A noter : l'auteur présentera son ouvrage au Grenier à sel de Châtillon-sur-Saône (88) le 28 octobre 2017 à 15h30.

  • Les trains des stations thermales de l'Est

    Dès le milieu du XIXe siècle en France, les cures thermales attirent une clientèle aisée – aristocratie, grande bourgeoisie – qui part « prendre les eaux » chaque année, utilisant pour cela le chemin de fer qui irrigue progressivement le territoire. Après la Première Guerre mondiale, l’accès aux soins thermaux est élargi, permettant aux villes concernées de prendre leur essor. Les trains directs mis en place par les compagnies ferroviaires offrent un confort et des repas de qualité, tandis que les gares sont dotées d’un style architectural et d’un standing en accord avec les villes desservies. Traction vapeur, puis diesel, puis électrique… Quel que soit le mode de traction utilisé, les « trains des eaux » emmènent année après année leurs passagers au coeur de paysages bucoliques, gages d’un séjour revitalisant, par exemple, dans le Grand Est ou en Auvergne.

    En France, dès le Second Empire, le développement des villes thermales est rapide et important, grâce à la fréquentation d’une clientèle aristocratique et de la grande bourgeoisie. De 1850 à 1870, le nombre des visiteurs des stations thermales triple, passant de 100 000 à 300 000 visiteurs. Un flux qui enrichit les régions et provoque des transformations locales d’aménagement et de modes de vie, auxquelles l’arrivée du chemin de fer n’est évidemment pas étrangère. L’essor des villes d’eaux s’accentuera par la suite, après la Première Guerre mondiale, grâce à une démocratisation de ces soins prodigués dans les villes d’eaux : on boit de l’eau, on s’en asperge, on s’y baigne sur prescription médicale… Les compagnies de chemin de fer vont très tôt s’intéresser à ces voyageurs saisonniers en leur garantissant, pour le voyage qui dure souvent plusieurs heures, des dessertes de qualité et un confort à la hauteur de leurs attentes. Des trains directs au départ de Paris sont assortis d’une restauration raffinée, les gares affichent une architecture et un standing en accord avec les villes desservies.

    Les cheminots, qu’ils travaillent à bord des trains ou dans les gares, assurent l’organisation de ce trafic régulier, répété d’une année sur l’autre. Partant de la capitale, les « trains des eaux » emmènent leurs passagers vers des paysages bucoliques. Ces curistes, libérés de leurs contraintes habituelles le temps de leur séjour, ont la garantie d’un séjour bénéfique, effectué au calme, dans un cadre verdoyant et offrant des loisirs distrayants : concerts, opéra, opéracomique, théâtre, casino, golf, tennis, polo… Après la Seconde Guerre mondiale, la toute neuve Sécurité sociale prend en charge des cures thermales : le thermalisme s’ouvre alors au plus grand nombre, une nouvelle clientèle apparaît. La traction vapeur, utilisée dans un premier temps pour faire circuler ces trains, cédera la place au diesel au milieu des années 1960, lui-même étant remplacé plus tard par l’électrique.

    Le Train des eaux a circulé jusqu’en 1970, puis les liaisons ferroviaires accélérées et le TGV doté de bonnes correspondances ont permis le développement de nombre de stations thermales. Dans leur nouvel ouvrage, Paul-Henri Bellot et Didier Leroy décrivent le rôle décisif du chemin de fer dans le développement et la promotion des villes thermales de l’est (Bourbonne-les-Bains, Contrexéville, Vittel, Luxeuil-les-Bains, Plombières-les-Bains, Bains-les-Bains, Martigny-les-Bains, Gérardmer, Bussang) et de l’Auvergne.

    Attention au départ ! Et n'oubliez pas ce beau livre qui vous fera revivre la belle épopée des trains des villes thermales de notre région !

     

    ‡ Les trains des stations thermales - Est et Auvergne, Paul-Henri Bellot et Didier Leroy, La Vie du Rail éditeur, 2017, 175 p., ill. (49 €).

  • Luxeuil-les-Bains (70) : De Colomban à Luxeuil, de Luxeuil à l'Europe, des manuscrits en héritage (VIIe-XVIIe s.)

  • Bleurville : Heures grégoriennes en l'honneur de Jehanne d'Arc à l'abbaye Saint-Maur

    L'ancienne abbaye bénédictine Saint-Maur de Bleurville rendra hommage à Jeanne d'Arc à l'occasion du 6ème centenaire de sa naissance lors d'un concert grégorien. Ce sera l’occasion de redécouvrir la littérature grégorienne écrite en l'honneur de notre Jeannette "la Bonne Lorraine", en mettant en valeur musique et littérature.

    vosges,bleurville,abbaye saint-maur,grégorien,jeanne d'arc,roland muhlmeyer,emile aeby,marcel guignard,luxeuil les bainsLe propre grégorien de la fête de sainte Jeanne d’Arc est un répertoire de chant grégorien composé tardivement, vraisemblablement en l’honneur de sa canonisation, dans les années 1920. On trouve un ensemble de pièces pour les première et deuxième vêpres ainsi que les cinq pièces qui constituent les parties chantées de la messe de ce jour (fête de sainte Jeanne d'Arc du 30 mai). Elles sont aujourd’hui tombées dans l’oubli. Le trio grégorien de Luxeuil-les-Bains entend leur redonner vie.

    Ce répertoire peut être chanté par un soliste ou un chœur.

    Ces pièces ont été composées par Jacob van Eyck. Né vers la fin du XVIe siècle et décédé en 1657. En 1624, il est nommé « Glockenspielmeister » (carillonneur) à la cathédrale d’Utrecht. Mais il s’est fait également un nom comme organiste et flûtiste. Sa musique pour flûte seule complète admirablement la modalité grégorienne. Ces pièces ne sont pas composées comme on le faisait habituellement, mais comme des improvisations dictées par le musicien. Il puise son inspiration dans des mélodies, tant sacrées que profanes, et danses de l’époque.

    Le trio grégorien de Luxeuil-les-Bains est composé de Emilie Aeby, flûte à bec, Marcel Guignard, comédien, qui lira les textes, et Roland Muhlmeyer, baryton, qui interprètera les chants grégoriens.

    [cliché : Trio grégorien luxovien | © R. Muhlmeyer]

     
     
    ‡ Concert donné le dimanche 29 juillet 2012 à 16h00 en l'abbatiale Saint-Maur de Bleurville. Libre participation aux frais.
     
  • Luxeuil-les-Bains : "Aux origines du monachisme colombanien" le 18 septembre

    Patrimoine_colombanien_2010.jpg

     

    >> Plus d'infos sur http://www.amisaintcolomban.net

  • Luxeuil-les-Bains (Haute-Saône) : Découverte exceptionnelle de 125 sarcophages mérovingiens

    Une crypte mérovingienne et 125 sarcophages très bien conservés ont été découverts dans les vestiges de l'église funéraire de l'abbaye de Luxeuil-les-Bains (fondée en 590 par saint Colomban), l'une des plus importantes d'Europe du VIIe au Xe siècle.

     

    fouilles luxeuil.jpgLe chantier de fouilles de l'église Saint-Martin, d'une surface de 650 m², a permis la découverte d'une concentration de sarcophages inégalée dans l'Est de la France. " Ils sont très bien conservés, in situ, avec encore leur couvercle de pierre ", a indiqué Sébastien Bully, chercheur au CNRS en charge du chantier. La crypte externe et voûtée, dite de Saint-Valbert, du nom du troisième abbé de Luxeuil, a été mise au jour et est tout aussi bien conservée que les sarcophages, selon le chercheur. Très peu de cryptes de ce type ont été trouvées en France d’après Sébastien Bully.

     

    sarcophages chrétiens luxeuil.jpgLes fouilles, commencées en 2008 et prévues jusqu'à fin janvier 2010, ont permis d'établir la succession dans le temps de plusieurs édifices sur le même emplacement : un habitat urbain gallo-romain du IIe siècle, une nécropole païenne au IVe siècle, une basilique paléochrétienne aux Ve-VIe siècles renfermant une partie des sarcophages, et ensuite la " crypte de Saint-Valbert " de 670. Reconstruite et modifiée au cours des années qui ont suivi, l'église fut finalement détruite pendant la Révolution, en 1797.

     

    Une demande de protection au titre des Monuments Historiques a été déposée mi-décembre et la valorisation de ce patrimoine dans un musée de site est en projet.

  • Luxeuil-les-Bains (Haute-Saône) : des fouilles archéologiques exceptionnelles en centre-ville

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