Comme beaucoup d’autres personnages d’importance internationale, Charles V de Lorraine reste un des grands oubliés des histoires nationales. Bien qu’il portât le titre prestigieux de duc de Lorraine et de Bar, il ne régna jamais sur ses duchés et fut surnommé le "duc sans duchés". Cela explique le manque de travaux historiques sur sa vie dont même les sources restent encore ensevelies dans différents dépôts d’archives en Europe. La personne du duc Charles V de Lorraine est étroitement liée à l’histoire de l’Europe centrale moderne, en particulier à celle de la Hongrie à cause de son rôle joué dans la reprise de la ville de Bude (1686) et dans la reconquête du pays sur les Ottomans.
Son Journal des campagnes est un recueil de descriptions d’opérations militaires de 1683 jusqu’en 1689 reliées en un volume déposé aux Archives nationales autrichiennes. Cet ouvrage fut visiblement destiné à être publié, mais il ne fut édité et exploité que partiellement, notamment par Dom Calmet.
Un bel instrument de travail mis désormais à la disposition des chercheurs mais également des amateurs d'histoire de la Lorraine qui vont y découvrir la personnalité d'un chrétien et d'un militaire d'exception qui sauva l'Europe de l'invasion ottomane.
Ferenc Tóth, historien hongrois, a fait des études d’histoire et de français en Hongrie à l’Université de Szeged, puis à la Sorbonne où il a soutenu une thèse de doctorat portant sur l’intégration sociale de l’immigration hongroise en France au XVIIIe siècle.
‡ Journal des campagnes du duc Charles V de Lorraine, Ferenc Tóth (prés.), éditions Honoré Champion, 2017, 620 p., ill., cartes, 85 €.

















Mardi 4 mai à 18h30 en l’église des Cordeliers de Nancy, une messe était célébrée à la mémoire du Bienheureux Charles d’Autriche par l’abbé Weber, prêtre de l’Oratoire et curé de Saint-Epvre. De nombreux Lorrains avaient tenu à assister à cette messe en souvenir du descendant du dernier duc de Lorraine, François III, fondateur de la dynastie des Habsbourg-Lorraine par son mariage avec l’impératrice Marie-Thérèse. Jean Sévillia, journaliste au Figaro Magazine et auteur de « Charles d’Autriche, le dernier empereur », assistait à l’office. On notait également dans l’assistance la présence de Jean-Michel Berlemont, adjoint au maire de Nancy chargé des relations européennes et internationales.



A Nancy, La ville nouvelle dite de Charles III, actuel centre-ville de Nancy, c'est un peu la cité du duc Léopold Ier. Léopold, qui retrouva son duché de Lorraine à l’extrême fin du XVIIe siècle après le départ de l’occupant français, a une place à son nom (appelée « Cour Léopold ») et ne dispose seulement que d’une modeste représentation dans sa bonne cité ducale. Et pourtant, il est avec Stanislas et Charles III le plus grand de nos ducs !
Préparée par un ami lorrain de Nicolas Sarkozy, la rencontre amicale s'est déroulée sous le regard d'Otto de Habsbourg-Lorraine, descendant du dernier duc de Lorraine François III, qui entretient une vraie complicité avec Nicolas Sarkozy. « Otto de Habsbourg est toujours aussi écouté, il incarne à merveille la légitimité de la Lorraine ducale », confie André Rossinot, qu'accompagnait entre autres le nancéien Bernard Guerrier de Dumast. Celui-ci était venu avec un bel ouvrage consacré à Saint-Nicolas-des-Lorrains à Rome, doublé d'une médaille.

François-Etienne de Lorraine (1708 - 1765) compte parmi les figures marquantes du XVIIIe siècle. L'histoire de la Lorraine a pourtant occulté son souvenir.