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  • Journal des campagnes du duc Charles V de Lorraine

    Comme beaucoup d’autres personnages d’importance internationale, Charles V de Lorraine reste un des grands oubliés des histoires nationales. Bien qu’il portât le titre prestigieux de duc de Lorraine et de Bar, il ne régna jamais sur ses duchés et fut surnommé le "duc sans duchés". Cela explique le manque de travaux historiques sur sa vie dont même les sources restent encore ensevelies dans différents dépôts d’archives en Europe. La personne du duc Charles V de Lorraine est étroitement liée à l’histoire de l’Europe centrale moderne, en particulier à celle de la Hongrie à cause de son rôle joué dans la reprise de la ville de Bude (1686) et dans la reconquête du pays sur les Ottomans.

    Son Journal des campagnes est un recueil de descriptions d’opérations militaires de 1683 jusqu’en 1689 reliées en un volume déposé aux Archives nationales autrichiennes. Cet ouvrage fut visiblement destiné à être publié, mais il ne fut édité et exploité que partiellement, notamment par Dom Calmet.

    Un bel instrument de travail mis désormais à la disposition des chercheurs mais également des amateurs d'histoire de la Lorraine qui vont y découvrir la personnalité d'un chrétien et d'un militaire d'exception qui sauva l'Europe de l'invasion ottomane.

    Ferenc Tóth, historien hongrois, a fait des études d’histoire et de français en Hongrie à l’Université de Szeged, puis à la Sorbonne où il a soutenu une thèse de doctorat portant sur l’intégration sociale de l’immigration hongroise en France au XVIIIe siècle.

     

    ‡ Journal des campagnes du duc Charles V de Lorraine, Ferenc Tóth (prés.), éditions Honoré Champion, 2017, 620 p., ill., cartes, 85 €.

  • Darney (88) : conférence sur Edouard Bénès par Jean-François Michel le 14 avril

  • François-Joseph et Sissi : le devoir et la rébellion

    La première biographie illustrée d'un couple légendaire parmi les plus célèbres de l'histoire par un fin connaisseur de l'histoire des grandes sagas de l'Histoire.

    Pour l'éternité, ils constituent un couple légendaire parmi les plus célèbres de l'histoire. Pour le meilleur et pour le pire, entre quelques joies et d'innombrables tragédies, toutes ancrées dans la mémoire européenne, préludes à la fin d'un monde, celui d'avant 1914, « le monde d'hier » de Stefan Zweig. Etayé sur une nouvelle approche documentaire, cet ouvrage relate l'histoire de ce couple imprévu, donc romanesque. Quelle fut leur vie, publique et privée ? Comment fonctionnait cette monarchie conjugale, double elle aussi ? Dans quels domaines furent-ils d'accord ? Savaient-ils la vérité sur la mort de leur seul fils et héritier à Mayerling ? Et cette question simple mais essentielle : se sont-ils réellement aimés à défaut d'être heureux ?

    De l'union à la cohabitation, des crises à l'entente cordiale, de l'amusement à l'agacement, de l'exaspération à la colère, cette biographie croisée présente le destin exceptionnel de deux têtes couronnées devenues des mythes de leur vivant. Celui du « dernier monarque de la vieille école », amoureux définitif de son épouse fuyante, assassinée par un anarchiste ignorant que sa victime était bien plus révolutionnaire que lui et qu'elle espérait cette délivrance. Une mort qui bouleversa les peuples et laissa son mari inconsolable.

    Jean des Cars, avec le talent et la finesse qu'on lui connaît, dévoile l'intimité d'un homme de devoir et d'une femme en rébellion.

     

    ‡ François-Joseph et Sissi. Le devoir et la rébellion, Jean des Cars, éditions Perrin, 2017, 537 p., ill. (25 €).

  • Sissi

    En 1898, Sissi était assassinée à Genève par un anarchiste italien. Depuis, l'impératrice d'Autriche et reine de Hongrie est devenue un mythe. Souveraine à la beauté légendaire, fantasque et solitaire, elle a inspiré peintres, poètes, psychanalystes, cinéastes.

    Voici la Sissi historique, cette princesse bavaroise qui, en 1854, épouse l'empereur François-Joseph, descendant de notre dernier duc héréditaire de Lorraine, François III, fondateur de la dynastie des Habsbourg-Lorraine. A Vienne, on la critique ; à Budapest, sous le prénom d'Erzsébet, on la vénère, car elle défend le nationalisme magyar contre l'emprise autrichienne. Voyageuse acharnée, Sissi se réfugie aux frontières du non-conformisme, plus lucide que bien des diplomates sur les déchirements balkaniques.

    Pendant cinq ans, l'enquête de Jean des Cars l'a conduit dans l'ancien empire des Habsbourg à la rencontre des descendants de Sissi, et à la recherche des archives et de souvenirs inédits.

     

    ‡ Sissi, Jean des Cars, éditions Perrin, coll. Tempus, 2017, 512 p. (11 €).

  • Nancy commémore le bicentenaire du Congrès de Vienne (1815-2015) le 30 septembre

    >> Le colloque sur le bicentenaire du Congrès de Vienne a lieu mercredi 30 septembre 2015 dans le Grand Salon de l'Hôtel de Ville de Nancy.

  • Un portrait du prince Charles-Alexandre de Lorraine acquis par le Musée du château de Lunéville

     

    Atelier de Martin van Meytens (1695-1770)
    Portrait de Charles Alexandre de Lorraine
    Huile sur toile - 73 x 60 cm
    Lunéville, Musée du château
    Photo : Daguerre

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  • Vivre ensemble ou mourir

    kulhmann.jpgParti à la quête de ses origines en sillonnant sa région natale, le Sundgau, Wolf Bisel croise sur son chemin Rosa-Blanka. Lui, greffier à la régence d'Ensisheim, œuvre pour le pouvoir des Habsbourg alors souverain de l'Alsace, tandis qu'elle soutient la rébellion qui gronde dans les campagnes de l'Autriche antérieure, dont l'Alsace fait partie. En cette fin d'hiver 1525, le peuple est écrasé de taxes et réclame en vain plus de liberté et de justice. La révolte du Bundschuh est en marche... En Lorraine, on retiendra cet épisode sous l'expression de "révolte des Rustauds" à laquelle le duc Antoine portera un coup fatal, protégeant ainsi ses états de la contagion de la Réforme protestante.

    Cependant, Wolf et Rosa-Blanka vont s'aimer passionnément, conscients que, tôt au tard, la réalité les rattrapera dans toute sa cruauté. Un bonheur volé, trop bref. Les amants font le serment de "vivre ensemble ou mourir", la devise des insurgés...

    Dans son roman, entre histoire et amour, l'auteur revisite un épisode dramatique de l'Alsace du début du XVIe siècle où le souverain de Lorraine prit une part active.

     

    ‡ Vivre ensemble ou mourir, Marie Kuhlmann, Presses de la Cité, 2014, 324 p. (20 €).

  • Les Habsbourg et l'argent

    habsbourg.jpgLes Habsbourg ont entretenu des rapports parfois difficiles avec l'argent. Dès sa création en 1526, la monarchie autrichienne fut en effet confrontée à des dépenses militaires disproportionnées à ses ressources. Très vite, elle a su s'adapter en développant une fiscalité modérée et contrôlée par les diètes provinciales, mais aussi en créant des institutions centrales - la Chambres des comptes de Vienne - qui permettent à l'historien d'avoir des lueurs sur un système si complexe qu'il a trop souvent découragé la recherche. Par la suite, les Habsbourg ont trouvé des aides chez leurs vassaux allemands ou leurs alliés - Louis XV par exemple qui versa 100 millions de livres tournois à Marie-Thérèse au cours de la guerre de Sept Ans -. Ils ont eu également recours au crédit que leur fournirent banquiers juifs et grands propriétaires fonciers autrichiens. Bref, malgré des moments difficiles, ils furent capables de défendre la Hongrie face au péril turc et d'entretenir une armée de qualité dont les effectifs décuplèrent entre les traités de Westphalie (1648) et les débuts de la Révolution française, tout en faisant de Vienne une des capitales européennes de la musique et de beaux-arts.

    L'ouvrage met en lumière les côtés positifs des finances autrichiennes plutôt qu'il n'insiste exagérément sur certains travers, propres d'ailleurs aux finances publiques d'Ancien Régime en Europe, les difficultés de trésorerie ou les inégalités fiscales frappant certaines provinces et certains contribuables. Le bilan semble plutôt positif puisqu'en trois siècles, les ressources de l'Etat ont été multipliées par vingt, la dette publique contenue dans des limites raisonnables tout en décuplant les effectifs de l'armée permanente. Néanmoins, la structure politique de la monarchie habsbourgeoise, qui ne fut jamais une monarchie absolue, n'a pas permis, même à Joseph II, de faire des réformes fiscales profondes, les aristocraties locales ayant eu jusqu'au bout le moyen de défendre leurs intérêts économiques.

     

    ‡ Les Habsbourg et l'argent, de la Renaissance aux Lumières, Jean Bérenger, Presses universitaires de Paris-Sorbonne, 2014, 521 p. (24 €)

  • L'agonie d'une monarchie : Autriche-Hongrie, 1914-1920

    autriche.jpgBâti sur les décombres de l'Europe napoléonienne, réformé en 1867 pour donner un rôle accru à la Hongrie, l'Empire austro-hongrois pouvait sembler, en 1914, l'une des puissances les plus solides du continent. C'était un empire à l'ancienne, c'est-à-dire qu'il avait l'ambition de fédérer de nombreux peuples hétérogènes. Dans les faits, une majorité d'Allemands et de Hongrois régissaient les destinées de Slaves, de Roumains et d'Italiens, lesquels cohabitaient d'ailleurs plutôt mal entre eux.

    C'est à la suite de l'assassinat de son prince héritier François-Ferdinand que le vieil empereur François-Joseph, descendant de notre dernier duc de Lorraine François III, s'est laissé entraîner dans la guerre, aux côtés de l'Allemagne. Déchiré entre des nationalités différentes, des religions antagonistes, véritable tour de Babel linguistique, l'empire n'a pas supporté le choc. Cinq ans après Sarajevo, ce sont cinq états nouveaux, fondés sur le principe des nationalités, qui remplacent la Double Monarchie. En Autriche même, le jeune empereur Charles Ier de Habsbourg-Lorraine, successeur de François-Joseph, dut renoncer.

    Jean-Paul Bled, spécialiste de l'Autriche-Hongrie, retrace avec minutie l'agonie d'une monarchie qui n'a pas su s'adapter aux temps nouveaux en dépit des atouts non négligeables qu'elle détenait.

     

    ‡ L'agonie d'une monarchie. Autriche-Hongrie 1914-1920, Jean-Paul Bled,  éditions Tallandier, 2014, 464 p. (25,90 €).

  • Carnet rose : naissance de l’archiduchesse Maria-Stella d’Autriche

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    Nous apprenons la naissance le 11 novembre 2013 à Luxembourg de

    S.A.I.R. l’archiduchesse Maria-Stella d’Autriche,

    princesse royale de Hongrie et de Bohême, premier enfant de l’archiduc Imre et l’archiduchesse Kathleen d'Autriche, dix-septième arrière-arrière-petite-enfant de l’empereur Bienheureux Charles Ier de Habsbourg-Lorraine et de l’impératrice Servante de Dieu Zita, roi et reine apostolique de Hongrie, et de la Grande-Duchesse Charlotte du Luxembourg, du roi Léopold III et de la reine des Belges Astrid.

    La petite archiduchesse est le cinquième arrière-petit-enfant du grand-duc Jean de Luxembourg.

    Le couple s’était marié en septembre 2012 à Washington.

     


  • Ferdinand de Habsbourg (1503-1564)

    lorraine,autriche,hongrie,bohême,habsbourg,ferdinand de habsbourg,espagne,pays basIl est parfois difficile d'être le cadet d'un grand homme !

    Ferdinand de Habsbourg apparaît trop souvent dans l'ombre de son aîné Charles Quint auquel il succéda à la tête du Saint Empire. Or, il fut un fondateur : en réunissant les duchés autrichiens et les royaumes de Bohême et de Hongrie, il jeta les bases de cette monarchie d'Europe centrale - à laquelle participa activement la Maison de Lorraine - qui ne succomba qu'en 1918 et fut pendant quatre siècles un élément essentiel de l'équilibre européen.

    Ferdinand fut aussi, comme roi des Romains puis comme empereur, à la tête du Saint Empire, quand la Réforme divisait profondément les princes et les peuples, au risque d'une guerre civile. En négociant les accords d'Augsbourg (1555), il procura à l'Allemagne soixante ans de paix.

    Cet ouvrage n'a pas pour but de réhabiliter Ferdinand Ier ; les historiens allemands ont réagi fermement au parti pris négativiste d'une certaine historiographie "petite-allemande". Il s'agit ici de révéler la personnalité d'un souverain assez atypique, un prince de la paix dans un siècle qui fut celui de la Renaissance mais aussi celui de tous les dangers.

    L'auteur, Claude Michaud, a enseigné à l'Université d'Orléans puis à Paris 1-Panthéon-Sorbonne, dont il est professeur émérite.

     

    ‡ Ferdinand de Habsbourg (1503-1564), Claude Michaud, éditions Honoré Champion, 2013, 388 p. (70 €).

  • La saga des Habsbourg

    habsbourg.jpgS'il est une dynastie qui incarne l'Europe, c'est bien celle des Habsbourg. La prodigieuse destinée de cette illustre famille commence au XIe siècle en Suisse et prend son véritable essor en 1273 lorsque le comte Rodolphe de Habsbourg, à la surprise générale, est élu empereur du Saint Empire romain germanique.

    Le 11 novembre 1918, le descendant de Rodolphe, Charles Ier de Habsbourg-Lorraine, signe à Schonbrünn sa renonciation à la couronne impériale d'Autriche.

    Durant sept siècles, les Habsbourg ont dominé une grande partie de l'Europe, du Proche-Orient et de l'Amérique du Sud. Le conquérant Charles Quint, la réformatrice Marie-Thérèse, François-Joseph, son épouse la mythique Sissi et Zita, la souveraine du devoir épouse de Charles Ier, sont autant de figures de cette exceptionnelle famille qui a marqué l'Histoire.

    Leur disparition marque l'écroulement de tout un monde, mais leur nom reste porteur de rayonnement artistique, de grandeur politique et d'identité européenne. Une dynastie qui donna aussi une âme à l'Europe.

    Jean des Cars, spécialiste des grandes dynasties d'Europe et de leurs plus illustres représentants, a consulté les archives publiques et privées, visité tous les hauts lieux de la famille et recueilli le témoignage de l'impératrice Zita et de l'archiduc Otto de Habsbourg, le fidèle ami de la Lorraine. Une saga intimement liée à la Lorraine depuis le mariage du duc François-Etienne avec Marie-Thérèse en 1736.

    Un ouvrage qui devrait passionner les Lorrains qui, on le sait, restent attachés sentimentalement aux Habsbourg, en témoigne leur engouement pour le récent mariage de Christoph de Habsbourg-Lorraine à Nancy, descendant du dernier empereur Charles d'Autriche.

     

    ‡ La saga des Habsbourg, Jean des Cars, éditions Perrin, coll. Tempus, 2013, 586 p. (11 €).

  • Charles Alexandre de Lorraine, dernier duc de Lorraine

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    [Est Républicain]

  • Marie-Thérèse d'Autriche

    marie thérèse autriche.jpgMarie-Thérèse d'Autriche est un personnage qui est particulièrement cher aux Lorrains : c'est en effet la fondatrice de la dynastie des Lorraine-Habsbourg par son mariage en 1736 avec François-Etienne de Lorraine, dernier duc héréditaire des duchés de Lorraine et de Bar.

    Marie-Thérèse siège au panthéon de l'Europe monarchique. En accédant au trône en 1740 à la mort de son père, l'empereur Charles VI, la plupart des souverains européens lui dénient le droit de succéder à son père et doutent de sa longévité. D'une énergie indomptable, la mère de Marie-Antoinette n'en parvient pas moins à s'imposer et règnera plus de 40 ans en conjuguant réforme intérieure avec succès militaires et diplomatiques.

    Mais les tensions avec ses voisins ne cessèrent pas pour autant et Marie-Thérèse continua de lutter pour préserver l'intégrité du royaume des Habsbourg. Malgré cela, l'histoire a retenu d'elle l'image d'une reine digne, puissante et ambitieuse, qui a osé tenir tête aux monarques de l'époque.

    Marie-Thérèse réussit à poser les fondements de l'Autriche moderne et redonné à Vienne sa place dans le concert des monarchies européennes. Son illustre descendant, l'archiduc Otto de Habsbourg-Lorraine (1912-2011), en fut le digne héritier ainsi qu'un fervent ami de la Lorraine.

     

    ‡ Marie-Thérèse d'Autriche, Jean-Paul Bled, éditions Perrin, coll. Tempus, 2012, 526 p. (11 €).

  • Charles-Alexandre de Lorraine, prince de l'Europe des Lumières

    charles-alexandre.jpgLa Lorraine fête cette année le tricentenaire de la naissance de Charles-Alexandre de Lorraine (1712-1780). Mais qui était donc ce prince lorrain ? L'exposition, présentée au château de Lunéville jusqu'au 16 septembre, nous ouvre sur la vie de ce prince à la destinée hors du commun.

    Douzième enfant du duc Léopold, Charles-Alexandre passe des années heureuses au château de Lunéville, loin de l'exercice du pouvoir dont la perspective revient à ses frères aînés. Ce temps d'insouciance est marqué toutefois par une éducation soignée, qui devait faire du jeune homme une figure marquante de l'Europe éclairée.

    En 1736, sa vie bascule lorsque son frère, le duc François III, renonce à la Lorraine pour accéder au trône impérial en épousant Marie-Thérèse de Habsbourg. Charles-Alexandre quitte alors Lunéville et rejoint la cour de Vienne. C'est tout d'abord par les armes qu'il sert ce pouvoir nouveau, avant d'endosser un rôle qui lui convient mieux, celui d'administrateur attentif et généreux, pétri de l'idéal chrétien. En tant que gouverneur général des Pays-Bas autrichiens - l'actuelle Belgique -, Charles-Alexandre de Lorraine révèle en effet son tempérament de véritable prince catholique éclairé, à la fois ami des arts et du faste, propagateur des évolutions techniques et, avant tout, garant du bonheur de ses peuples.

    L'ouvrage, édité à l'occasion de cette exposition, rassemble les contributions des spécialistes de l'histoire de la Lorraine du XVIIIe siècle ainsi que des historiens de la Belgique : Catherine Guyon, maître de conférences en histoire à l'Université de Lorraine ; Thierry Franz, doctorant en histoire de l'art à l'Université de Lorraine ; le général Alain Petiot, membre de l'Académie de Stanislas ; Michèle Galand, professeur à l'Université libre de Bruxelles ; Renate Zedinger, docteur en histoire à l'Université de Vienne ; Leo De Ren, maître de conférences à l'Université catholique de Louvain ; Elisabeth Derveaux, attachée scientifique au musée communal de Tervuren (Belgique).

     

    ‡ Charles-Alexandre de Lorraine, prince de l'Europe des Lumières, collectif, Serge Domini  éditeur, 2012, 79 p., ill. (15 €).

  • Marie-Thérèse d'Autriche

    marie-thérèse.jpgMarie-Thérèse d'Autriche (1717-1780) siège en bonne place au panthéon de l'Europe monarchique. A peine sur le trône - épouse de François-Etienne de Lorraine, dernier duc héréditaire de Lorraine et de Bar -, elle met au service de l'Etat une énergie qui fait l'admiration de tous, même de son ennemi Frédéric II, auquel va l'opposer un long duel. Bien qu'élevée dans les valeurs du catholicisme baroque, elle sait se montrer pragmatique.

    Archiduchesse d'Autriche, reine de Hongrie et de Bohême, elle noue avec ses sujets une relation de personne à personne, et, grâce à son charisme, affirme l'autorité des Habsbourg dans les différents territoires de la monarchie. Elle-même se veut la mère de ses peuples : "Quoique aimant ma famille et mes enfants, je n'aurais pas hésité à être avant tout la mère de mes Etats et à leur donner la préférence si cela avait été nécessaire", écrit-elle dans son Testament politique. C'est cette image, transmise de génération en génération, que retiendra la postérité.

    Le bilan de son long règne est impressionnant : malgré trois guerres, Marie-Thérèse a posé les fondements de l'Autriche moderne et a redonné à Vienne sa place dans le concert des monarchies européennes. Le bilan de sa vie de femme ne l'est pas moins : elle a épousé l'homme qu'elle aimait, François-Etienne de Lorraine, et a donné le jour à seize enfants. Elle veillera de près à leur éducation et s'est aussi employée à les utiliser pour tisser les fils d'un système diplomatique au service des intérêts des Habsbourg-Lorraine, comme en témoigne le mariage de Marie-Antoinette avec le futur Louis XVI.

    Un ouvrage limpide et complet sur la vie d'une extraordinaire souveraine.

     

    ‡ Marie-Thérèse d'Autriche, Jean-Paul Bled, éditions Fayard, 2011, 520 p., ill. (25 €).

  • Une messe pour Zita, dernière impératrice d'Autriche et reine de Hongrie

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    L'association pour la béatification de l'impératrice Zita fait célébrer une messe le 3 mars en l'église Sainte-Elisabeth de Hongrie à Paris (3ème arrond.) à la mémoire de Zita de Bourbon-Parme, épouse de Charles Ier de Habsbourg-Lorraine.

    ‡ Plus d'info's ici : Invitation_Messe Zita_3 mars 2012.pdf

  • Le dernier empereur

    empereur.jpgVienne, 1916 : l'empereur François-Joseph de Habsbourg-Lorraine meurt après soixante-huit ans de règne.

    Son successeur est son petit-neveu, titré Charles Ier en Autriche et Charles IV en Hongrie. Agé de 29 ans, accédant au trône en pleine guerre, le nouveau souverain possède un programme : la paix, les réformes. Négociant en secret avec les Alliés et avec l'appui du pape Benoît XV, il fait l'impossible pour sortir son pays du conflit, mais ses efforts n'aboutissent pas. Proche du peuple, attentif aux questions sociales, il imprime un nouveau style à la monarchie des Habsbourg, mais sa volonté novatrice n'est pas toujours comprise.

    En 1918, la guerre étant perdue pour les puissances centrales, la Double Monarchie se disloque et Charles Ier doit quitter le pouvoir. Réfugié en Suisse, il tente par deux fois de retrouver sa couronne en Hongrie. Après cet échec, la famille impériale est reléguée à Madère. Sans ressources, elle y fait preuve de dénuement. Cette page sombre, vécue chrétiennement, s'achève dans le drame : le 1er avril 1922, le dernier empereur meurt de maladie à l'âge de 34 ans. L'impératrice Zita, son épouse, attend alors son huitième enfant.

    En le béatifiant en 2004, le pape Jean-Paul II a voulu faire de Charles de Habsbourg-Lorraine, personnage à qui l'Histoire a réservé une destinée tragique, une figure spirituelle pour notre temps, offrant en modèle son amour de la paix et de la justice, et son humilité.

    Il s'agit de la réédition dans la collection Tempus de l'ouvrage paru aux éditions Perrin en 2009. Réédition bienvenue après le décès en juillet 2011 du fils héritier du dernier empereur, Otto de Habsbourg-Lorraine. Et pour les Lorrains, il s'agit d'une noble figure d'un descendant de la Maison de Lorraine qui règna sur les duchés jusqu'en 1737 avec François III, fondateur de la dynastie des Habsbourg-Lorraine avec son mariage avec Marie-Thérèse de Habsbourg.

    L'auteur, Jean Sévillia, journaliste et essayiste, est l'auteur de Zita, impératrice courage.

     

    ‡ Le dernier empereur, Jean Sévillia, éditions Perrin, collection Tempus, 2012, 386 p. (10 €).

  • Autour des comtes de Vaudémont

    vaudémont.jpgLa dynastie comtale de Vaudémont exerça son pouvoir durant quatre siècles sur un espace situé au coeur de la région lorraine dont elle marqua l'histoire avant d'être à l'origine de la Maison de Lorraine-Habsbourg. Cette longue présence a laissé de multiples traces dispersées et inédites. Après l'étude du réseau défensif qui assura durablement la sécurité de la principauté, il convenait de recenser et d'étudier les autres facettes de ce patrimoine et de les tirer de l'oubli.

    C'est aujourd'hui chose faite grâce au travail d'une équipe multidisciplinaire qui a su croiser les approches géographiques, artistiques et historiques. A travers ces sources se dessinent les choix d'un pouvoir soucieux de manifester sa présence et son autorité dans le domaine public comme dans la sphère religieuse.

    Forme la plus visible de cette domination sur les hommes et l'espace, la colline de Sion fait l'objet d'une éclairante étude géomorphologique complétée par l'analyse des parcellaires des villes neuves fondées par les comtes.

    Les monnaies, les sceaux, les armoiries et les chartes des XIIe et XIIIe siècles illustrent la symbolique et la mise en scène volontairement ostentatoire du pouvoir seigneurial.

    Princes chrétiens, les comtes favorisèrent le culte de la Vierge protectrice de Sion et contribuèrent à la reconstruction de l'église dont il reste le choeur gothique. Soucieux de leur propre salut, ils fondèrent la collégiale Saint-Jean-Baptiste à Vaudémont. Détruite au XVIIIe siècle, elle sort de l'ombre grâce à de riches archives et à trois retables de grande qualité artistique miraculeusement préservés. Son rôle de nécropole familiale est attesté par les remarquables gisants d'Henri III († 1347) et d'Antoine († 1458) accompagnés de leurs épouses et à présent exposés dans l'église des Cordeliers de Nancy. Leur étude est complétée par celle du tombeau de Marguerite de Vaudémont et de Ferri de Lorraine († 1415). Placé dans la collégiale de Joinville et disparu depuis la Révolution, ce monument récemment redécouvert est présenté pour la première fois.

    L'ouvrage s'inscrit dans une problématique générale consacrée à l'Etat princier qui fut la pierre angulaire de l'organisation politique et territoriale au Moyen Âge.

     

    ‡ Autour des comtes de Vaudémont, Gérard Giuliato (sous la dir.), éditions PUN, 2011, 331 p., ill. (30 €).

  • Décès de l’archiduc Felix de Habsbourg-Lorraine

    Deux mois après le décès de son frère aîné, l'archiduc Otto, chef de la Maison de Habsbourg-Lorraine et européen de légende, le dernier survivant des enfants du dernier empereur d'Autriche, l'archiduc Felix d'Autriche, est mort mardi 6 septembre 2011.

     

    archiduc-felix-d-autriche.jpgTroisième fils et quatrième des huit enfants de l'empereur Charles Ier et de l'impératrice Zita de Bourbon-Parme, l'archiduc Felix d'Autriche, dernier survivant de la fratrie, s'est éteint à l'âge de 95 ans à San Angel, colonia de Mexico, où il avait établi sa carrière de banquier et de consultant marketing, qu'il exerça également à Bruxelles.

     

    Tout comme son frère Otto, Felix d'Autriche, né en 1916 à Vienne, avait vécu l'exil familial consécutif à la défaite dans la Première Guerre mondiale et à la chute de l'empire austro-hongrois, puis la mort prématurée de son père l'empereur Charles Ier en 1922 à Madère.

     

    L'archiduc Felix avait pu rentrer en Autriche en 1937, intégrant l'académie militaire de Wiener Neustadt et devenant le premier membre des Habsbourg à embrasser une carrière d'officier dans l'armée autrichienne. L'Anschluss le poussa toutefois à fuir du côté de la Tchécoslovaquie, puis à se réfugier aux Etats-Unis lors de la Seconde Guerre mondiale, au cours de laquelle il servit, avec son frère Karl Ludwig, au sein du 101ème Bataillon d'infanterie de l'armée américaine, connu comme le Free Austria Battalion, finalement dissout.

     

    C'est toutefois en France, à Beaulieu, qu'il avait épousé en 1952 la princesse Anna-Eugenie, duchesse d'Arenberg (décédée en 1997), mariage dont seront issus sept enfants, qui vécurent ou vivent encore au Mexique : l'archiduchesse Maria del Pilar of Austria (née en 1953, mariée à Vollrad-Joachim Edler von Poschinger), l'archiduc Karl Philipp (né en 1954, marié en secondes noces à Annie-Claire Christine Lacrambe), l'archiduchesse Kinga (née en 1955, mariée au baron Wolfgang von Erffa), l'archiduc Raimund (né en 1958, décédé en 2008), l'archiduchesse Myriam (née en 1959, mariée à Jaime Corcuera Acheson), l'archiduc Istvan (né en 1961, marié à Paola de Temesváry, et l'archiduchesse Viridis (née en 1962, mariée à Karl Dunning-Gribble.

     

    En raison de son refus de renoncer au trône d'Autriche suite à l'abolition de la monarchie (contrairement à son frère Otto), il lui était interdit de fouler le sol autrichien. Une exception fut faite à l'occasion des funérailles de sa mère l'impératrice Zita, en 1989. Il outrepassa quelques années après l'interdiction en pénétrant illégalement sur le territoire, en 1996, profitant de l'abrogation des frontières par le processus européen, et révéla le lendemain sa présence en tenant une conférence de presse.

     

    RIP.

  • Henriette de Lorraine, une princesse au coeur de l'Europe

    henriette.jpgPersonnage romanesque, type de la "femme forte" du XVIIe siècle, Henriette de Lorraine (ou de Phalsbourg) est la fille de François, comte de Vaudémont, fils du duc Charles III et de Claude de France, et de Christine, comtesse de Salm.

    Réputée pour son caractère trempé et son intelligence politique, elle est mariée à seize ans contre son gré et celui de sa famille, à Louis de Guise âgé de 33 ans. Ce mariage, resté sans enfant, fait de la princesse l'héritière d'un vaste domaine au décès de son époux en 1631. Henriette soutient son frère, le duc Charles IV, dans sa politique anti-française et franchement favorable aux Habsbourg.

    L'occupation de la Lorraine et du Barrois par les Français en 1633 contraint Henriette à fuire vers les Pays-Bas espagnols alliés à la Lorraine. Elle tentera d'organiser une coalition afin de libérer les duchés et faire reconnaître Charles IV comme l'unique souverain légitime. A Bruxelles et Anvers, elle fréquente de nombreux exilés et diplomates, forge des complots contre Richelieu. Alors que la princesse s'apprête à rejoindre la Lorraine, elle épouse en 1643 Charles de Guasco, gentilhomme italien au service de l'Espagne, qui meurt en 1650. A cours d'argent et malgré l'opposition de sa famille, elle se remarie en 1652 avec son banquier d'Anvers, le marquis François Joseph de Grimaldi, noble génois apparenté aux Grimaldi de Monaco. Après s'être rapprochée de Mazarin et de la régente Anne d'Autriche, la princesse négocie la neutralité de ses seigneuries et son retour en Lorraine. C'est un duché occupé et dévasté par la guerre de Trente Ans que découvre le couple en septembre 1653. Henriette et son jeune époux tentent de reconstruire leur domaine. Le couple séjourne à Neufchâteau où la princesse meurt le 16 novembre 1660, regrettée de ses sujets.

    L'auteur, Pascal Flaus, est historien, directeur des Archives municipales de Saint-Avold et président de la Société d'Histoire du Pays Naborien.

     

    ‡ Henriette de Lorraine. Une princesse au coeur de l'Europe (1605-1660), Pascal Flaus, co-édition Rotary Club - Ville de Saint-Avold - SHPN, 2011, 128 p., ill. (24 €).

  • La saga des habsbourg

    habsbourg.jpgL'histoire des Habsbourg concerne la Lorraine à plus d'un titre. Et le plus important ne fut-il pas celui de l'alliance en 1736 de notre dernier duc héréditaire François-Etienne avec l'archiduchesse d'Autriche Marie-Thérèse qui donnera naissance aux Habsbourg-Lorraine, dont l'héritier actuel est l'archiduc Otto.

    Dans son dernier ouvrage, Jean des Cars introduit son lecteur dans la fascinante épopée de la dynastie des Habsbourg au cours des siècles.

    Tout commence en Suisse, dans le canton d'Argovie, où se dresse sur un piton l'antique forteresse de Habsbourg. Ici a commencé au XIe siècle, la prodigieuse destinée d'une famille exceptionnelle, qui prend son véritable essor en 1273, lorsque le comte Rodolphe de Habsbourg est élu empereur du Saint Empire romain germanique. Le 11 novembre 1918, le descendant de Rodolphe, Charle Ier d'Autriche, signe à Schonbrünn sa renonciation à la couronne impériale. De l'un à l'autre, durant plus de six siècles, les Habsbourg ont dominé une grande partie de l'Europe, du Proche-Orient et de l'Amérique du Sud. Leur disparition marque l'écroulement de tout un monde, mais leur nom reste porteur de rayonnement artistique, de grandeur politique et d'identité européenne.

    L'auteur a consulté les archives, visité tous les hauts lieux de la dynastie et recueilli les témoignages de l'impératrice Zita, épouse de Charle Ier, et de l'archiduc Otto de Habsbourg-Lorraine.

     

    >> La saga des Habsbourg. Du Saint Empire à l'Union européenne, Jean des Cars, éditions Perrin, 2010, 505 p., ill. (22,90 €).

  • En mémoire de Marie-Antoinette

    dernière communion marie antoinette.jpg

    Dernière communion de Marie-Antoinette à la prison du Temple avant son exécution

     

    Samedi 16 octobre 2010 à 18h30

    Une messe sera célébrée en la chapelle du Sacré-Coeur,

    65 rue Maréchal Oudinot à Nancy,

    à la mémoire de Marie-Antoinette, reine de France, épouse de Louis XVI

     

    Marie-Antoinette de Lorraine-Habsbourg était la fille du dernier duc héréditaire de Lorraine, François II et de Marie-Thérèse d'Autriche.

    Elle fut guillotinée à Paris le 16 octobre 1793.

  • Nancy : hommage à Charles Ier de Habsbourg-Lorraine

    messe Charles d'Autriche 04.05.10.jpgMardi 4 mai à 18h30 en l’église des Cordeliers de Nancy, une messe était célébrée à la mémoire du Bienheureux Charles d’Autriche par l’abbé Weber, prêtre de l’Oratoire et curé de Saint-Epvre. De nombreux Lorrains avaient tenu à assister à cette messe en souvenir du descendant du dernier duc de Lorraine, François III, fondateur de la dynastie des Habsbourg-Lorraine par son mariage avec l’impératrice Marie-Thérèse. Jean Sévillia, journaliste au Figaro Magazine et auteur de « Charles d’Autriche, le dernier empereur », assistait à l’office. On notait également dans l’assistance la présence de Jean-Michel Berlemont, adjoint au maire de Nancy chargé des relations européennes et internationales.

     

    A l’issue de la messe, Jean Sévillia a donné une conférence sur « Charles d’Autriche, un destin chrétien ». Après une série d’essais remarqués, Jean Sévillia raconte dans son dernier livre la vie du dernier souverain d'Autriche-Hongrie, mort à 34 ans en 1922 et béatifié par Jean-Paul II en 2004. Il a recouru à des sources qu’il n’avait pas exploitées pour sa biographie de l’impératrice Zita.

     

    Jean_Sevillia_2007.jpgQui est ce souverain méconnu ? Vienne, 21 novembre 1916 : l’empereur François-Joseph meurt après soixante-huit ans de règne. C’est son petit-neveu, l’archiduc Charles, né en 1887, marié en 1911 à la princesse Zita de Bourbon-Parme, qui lui succède sur le trône des Habsbourg. Le nouveau monarque, titré Charles Ier en Autriche et Charles IV en Hongrie, est âgé de 29 ans, et possède un programme : la paix, les réformes. De 1916 à 1918, l’empereur Charles tente l’impossible pour sortir son pays de la guerre. Dès son accession au trône, il ouvre des négociations secrètes avec les Alliés ; Charles Ier rêve de la paix, mais nul ne saisit la main qu’il tend alors pour abréger le conflit…

     

    Le jeune monarque aspire également à de profondes réformes, voulant doter l’Autriche-Hongrie d’une constitution d'esprit fédéraliste, qui aurait garanti des droits égaux aux douze nationalités peuplant son empire. Entre le conservatisme des uns et le nationalisme des autres, ce projet échouera aussi.

     

    Charles et Zita de Habsbourg Lorraine.jpgEn 1918, l’Autriche-Hongrie est démantelée, et l’empereur doit quitter le pouvoir. La famille impériale se réfugie en Suisse, mais Charles ne renonce pas à ses espoirs. Après deux vaines tentatives de restauration en Hongrie, en 1921, le couple impérial est astreint par les Alliés à la relégation sur l’île de Madère. Sans ressources, Charles et Zita y vivent dans le dénuement. Cette page sombre, vécue chrétiennement, s’achève dans le drame : le 1er avril 1922, le souverain meurt à l’âge de 34 ans, laissant une veuve de 30 ans, enceinte de son huitième enfant.

     

    Le dernier empereur Charles est une figure à qui l’Histoire a réservé une destinée tragique. Mais ce Bienheureux, qui aima la paix et la justice sociale, et fut un époux et un père de famille exemplaire, est aussi une figure spirituelle qui a quelque chose à dire aux hommes d’aujourd’hui.

     

     

    [cliché de la messe en la chapelle des Cordeliers : H&PB]

  • Vers la béatification de Zita de Bourbon-Parme, dernière impératrice d'Autriche

    Une association s'est créée afin de mener à son terme le dossier de béatification de la dernière impératrice d'Autriche-Hongrie, Zita de Bourbon-Parme. Epouse de Charles Ier de Habsbourg-Lorraine, elle reste chère au coeur des Lorrains.

    Zita de Bourbon-Parme.jpgLa princesse Zita de Bourbon-Parme est née le 9 mai 1892 en Italie. Le 21 octobre 1911, elle épouse l'archiduc Charles, petit-neveu de François-Joseph, qui devient l'empereur Charles Ier d'Autriche et roi de Hongrie en 1916, en plein conflit mondial.

    Impératrice d'Autriche et reine de Hongrie, Zita assiste son mari, au cours de leurs deux années de règne, dans ses efforts pour la paix et la justice sociale. Ce couple uni, soudé par une profonde foi chrétienne, aura huit enfants.

    Exilée en Suisse à la fin de la Première Guerre mondiale, la famille impériale est reléguée à Madère où Charles meurt le 1er avril 1922. Veuve, sans ressources, se dévouant aux siens et à tous, l'impératrice Zita vit en Espagne, en Belgique, au Québec et aux Etats-Unis, puis revient en Europe après la Seconde Guerre mondiale.

    Elle décède le 14 mars 1989, et est enterrée à Vienne le 1er avril suivant. Charles de Habsbourg-Lorraine fut béatifié par le pape Jean-Paul II en 2004. En 2008, le Vatican a autorisé l'ouverture du procès de béatification de Zita dans le diocèse du Mans, à l'abbaye bénédictine de Solesmes.

    >> Plus d'infos en contactant l'association pour la béatification de l'impératrice Zita, Abbaye Saint-Pierre de Solesmes, 1 place Dom Guéranger, 72300 SOLESMES.

  • Le dernier empereur : Charles de Lorraine-Habsbourg

    dernier empereur.jpgVoici un bon ouvrage que tout lorrain amateur d'histoire régionale se doit de possèder... et de lire. Jean Sévillia nous brosse une remarquable biographie de Charles d'Autriche (ou de Habsbourg-Lorraine), dernier empereur d'Autriche-Hongrie, descendant direct du dernier duc héréditaire de Lorraine, François III. L'actuel achiduc Otto de Habsbourg-Lorraine, grand ami de la Lorraine, est son fils aîné.

     

    Vienne, 1916. L'empereur François-Joseph meurt après 68 ans de règne. Son successeur est son petit-neveu, Charles Ier. Agé de 29 ans, accédant au trône en pleine guerre, le nouveau souverain possède un programme : la paix, les réformes. Négociant en secret avec les Alliés, il fait l'impossible pour sortir son pays du conflit, mais ses efforts n'aboutissent pas. Proche du peuple, attentif aux questions sociales, il imprime un nouveau style à la monarchie des Habsbourg, mais sa volonté novatrice n'est pas toujours comprise.

     

    En 1918, la guerre est perdue pour les puissances centrales, la Double Monarchie se disloque et Charles Ier de Habsbourg-Lorraine doit quitter le pouvoir. Réfugié en Suisse, il tente par deux fois de retrouver sa couronne en Hongrie. Après cet échec, la famille impériale est reléguée à Madère. Sans ressources, elle y fait l'épreuve du dénuement. Cette page sombre, vécue chrétiennement, s'achève dans le drame : le 1er avril 1922, le dernier empereur meurt à l'âge de 34 ans. L'impératrice Zita, son épouse, attend alors son huitième enfant.

     

    En le béatifiant en 2004, le pape Jean-Paul II a voulu faire de Charles d'Autriche une figure spirituelle pour notre temps, offrant en modèle son amour de la paix et de la justice, et son humilité.

     

    >> Le dernier empereur, Charles d'Autriche 1887-1922, Jean Sévillia, éditions Perrin, 2009, 357 p. (21,80 €)

  • Une petite place pour le duc Léopold

    léopold 1er de lorraine.jpgA Nancy, La ville nouvelle dite de Charles III, actuel centre-ville de Nancy, c'est un peu la cité du duc Léopold Ier. Léopold, qui retrouva son duché de Lorraine à l’extrême fin du XVIIe siècle après le départ de l’occupant français, a une place à son nom (appelée « Cour Léopold ») et ne dispose seulement que d’une modeste représentation dans sa bonne cité ducale. Et pourtant, il est avec Stanislas et Charles III le plus grand de nos ducs !

     

    En cherchant bien, on peut dénicher sa trace dans une rue de Nancy : le buste de Léopold est en effet fiché sur la façade du 46-48 rue Saint-Dizier, à proximité de la place du marché, au-dessus d’un magasin de vêtements. Il ne regarde pas du côté de sa place, mais vers la porte Saint-Nicolas. Normal, au début du XVIIIe siècle, la place qui porte son nom n'existait pas et était occupée par des remparts...

     

    Joli buste en médaillon aux volutes baroques du début du XVIIIe siècle, Léopold Ier porte au cœur la Croix de Lorraine. Notre duc releva ses états grâce à active politique de relance économique et de développement démographique. Son fils François III sera le dernier duc héréditaire de Lorraine avant de céder la Lorraine et le Barrois au roi Stanislas, sous la pression du roi de France.

     

    Duc de Toscane sous le nom de François II, le dernier duc de Lorraine deviendra enfin empereur du Saint-Empire romain germanique sous le nom de François Ier en épousant Marie-Thérèse de Habsbourg. Ce sont les parents de Marie-Antoinette d’Autriche (ou de Habsbourg-Lorraine), épouse du roi martyr Louis XVI. Marie-Antoinette était donc une Lorraine.

  • La Saint Nicolas fêtée chez le Président de la République

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    Un Saint Nicolas en chocolat offert au président de la République par les chocolatiers lorrains

    Avec son colis lorrain gourmand, André Rossinot, le maire de Nancy, n'a pas surpris Nicolas Sarkozy qui recevait en privé la Lorraine à l'Elysée le 5 décembre pour la fête de Saint-Nicolas.

    otto de habsbourg-lorraine.jpgPréparée par un ami lorrain de Nicolas Sarkozy, la rencontre amicale s'est déroulée sous le regard d'Otto de Habsbourg-Lorraine, descendant du dernier duc de Lorraine François III, qui entretient une vraie complicité avec Nicolas Sarkozy. « Otto de Habsbourg est toujours aussi écouté, il incarne à merveille la légitimité de la Lorraine ducale », confie André Rossinot, qu'accompagnait entre autres le nancéien Bernard Guerrier de Dumast. Celui-ci était venu avec un bel ouvrage consacré à Saint-Nicolas-des-Lorrains à Rome, doublé d'une médaille.

     

    A cette occasion, Otto de Habsbourg-Lorraine a appris qu’il était élevé au rang de Grand Croix dans l’Ordre de la Légion d’Honneur. Toutes nos félicitations au nouveau et prestigieux promu, ami de la Lorraine.

     

     

    [clichés syndicat des chocolatiers et Wikipédia]

     

    En savoir plus : http://www.republicain-lorrain.fr/fr/permalien/article.html?iurweb=254120

  • Messe des Ducs de Lorraine en la chapelle des Cordeliers de Nancy

    messe des ducs cordeliers ncy1 19.10.08.jpg
    Lors de la messe

    La messe à la mémoire des Ducs de Lorraine et de leur famille - et notamment les descendants des Lorraine-Habsbourg - a été célébrée par l'abbé François Weber, prêtre de l'Oratoire Saint-Philippe-Néri, en la chapelle ducale des Cordeliers de Nancy ce dimanche 19 octobre 2008 en présence de nombreux fidèles.

    Cette messe est chantée annuellement le troisième dimanche d'octobre à la demande de la Société d'histoire et d'archéologie lorraine et du Musée lorrain. L'office a été magnifiquement animé par la chorale nancéienne Choralliance. L'organisation de la messe annuelle a été prise en charge par Melle Geneviève Tresse, membre actif de la Société d'histoire et d'archéologie lorraine et du Musée Lorrain.

    A l'issue de la messe, les fidèles ont pu aller se recueillir sur les tombeaux des ducs défunts dans la chapelle funéraire qui jouxte l'église des Cordeliers.

    messe des ducs cordeliers ncy2 19.10.08.jpg
    La messe des ducs célébrée par l'abbé Weber, de l'Oratoire Saint-Philippe-Néri, curé de la basilique Saint-Epvre
    [clichés H&PB]
  • François de Lorraine, du duc à l'empereur

    françois-etienne de lorraine.jpgFrançois-Etienne de Lorraine (1708 - 1765) compte parmi les figures marquantes du XVIIIe siècle. L'histoire de la Lorraine a pourtant occulté son souvenir.

    Trois siècles après sa naissance, la mémoire du dernier duc héréditaire de Lorraine mérite de sortir de l'ombre. Après l'oeuvre de reconstruction engagée par son père Léopold Ier, et avant le règne symbolique de Stanislas Lzszczynski, les années qu'il passe au pouvoir engagent les duchés de Lorraine et de Bar sur la voie du rattachement de notre état indépendant au royaume de France.

    Ce n'est pour lui que la première étape d'un destin aussi singulier que glorieux qui s'achèvera à Vienne dans le faste de la cour impériale et son mariage avec Marie-Thérèse de Habsbourg. Père de Marie-Antoinette, François de Lorraine sera le beau-père du roi Louis XVI.

    • L'exposition présente une intéressante rétrospective de la vie du jeune François en Lorraine puis de l'empereur du Saint-Empire germanique à travers de nombreux portraits du duc et de sa famille ainsi que des objets personnels.
    • Elle est visible jusqu'au 11 novembre 2008 au château de Lunéville tous les jours (sauf le mardi) de 14h à 17h.