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Notre patrimoine - Page 50

  • Alix Le Clerc, la révolution de l’instruction

    La nef de l’église des Cordeliers de Nancy accueille jusqu’au 15 septembre l’exposition Alix Le Clerc, la révolution de l’instruction.

    lorraine,nancy,alix le clerc,pierre fourier,françoise hervé,instruction,congrégation notre dame,église catholiqueCette exposition placée sous le haut patronage de Son Éminence le Cardinal Paul Poupard et dont le commissariat est assuré par Françoise Hervé, a été inaugurée ce vendredi 5 juillet dans le cadre du cloître jouxtant l’église des Cordeliers. Françoise Hervé a remarquablement bien replacé le personnage et l’œuvre de sœur Alix Le Clerc dans son époque, en ce XVIe siècle marqué par les innovations de la Renaissance. Dont celui de l’instruction. Alix Le Clerc, avec le soutien de Pierre Fourier, le curé de Mattaincourt, a révolutionné l’instruction des jeunes filles en leur permettant de pouvoir s’élever socialement, qu’elles soient riches ou pauvres. Avec Alix Le Clerc, c’était déjà l’instruction pour tous !

    Rappelons qu’Alix Le Clerc née le 2 février 1576 à Remiremont et morte le 9 janvier 1622 à Nancy. Alix et ses compagnes s'installèrent à Poussay, village voisin de Mirecourt, et ouvrirent leur première école destinée à l'éducation des filles à l'automne 1598. Pierre Fourier se chargera de faire connaître l'œuvre, d'abord à l'évêque de Toul Jean des Porcelets de Maillane, puis au primat de Lorraine, et enfin à Rome afin d’obtenir l'approbation du pape Urbain VIII qui n'arrivera qu'en 1628, six ans après la mort d'Alix. Pendant ce temps, de nouvelles écoles étaient fondées notamment à Nancy où le cardinal Charles de Lorraine signait l'acte d'approbation de la Congrégation de la Bienheureuse Vierge Marie, le 8 décembre 1603. En 1617 eut lieu la première vêture des religieuses : c'est lors de cette cérémonie qu'Alix Le Clerc prit le nom de Mère Thérèse de Jésus.

    De nombreuses écoles furent fondées en Lorraine, en France et en Allemagne. À la veille de la Révolution, la congrégation de Notre-Dame comptait 84 monastères et 4000 religieuses.

    ‡ L’exposition Alix Le Clerc, la révolution de l’instruction est visible en l’église des Cordeliers de Nancy (à côté du Palais ducal-Musée lorrain) jusqu’au 15 septembre 2013.

    Quelques images de l’inauguration…

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    Françoise Hervé, commissaire de l'exposition.

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    Mgr Papin entouré des religieuses de la congrégation Notre-Dame de Nancy.

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    Reliquaire dans lequel fut déposé le coeur de soeur Alix Le Clerc.

    [clichés H&PB]

     

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  • Saône Lorraine prépare son été Renaissance à Châtillon-sur-Saône

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    [Vosges Matin]

  • Concert « Cordes & Renaissance » à l’abbaye Saint-Maur de Bleurville le 20 juillet

    isabelle frizac.jpgPour inaugurer la 39ème saison à l’abbaye Saint-Maur de Bleurville, les Amis de Saint-Maur ont invité Isabelle Frizac, professeur de musique spécialiste des pièces pour instruments à cordes des XVIe-XVIIe siècles, qui se produira dans le cadre de l’ancienne abbatiale romane samedi 20 juillet à 17h30.

    Notre artiste est diplômé du Conservatoire national d’Ile-de-France. Elle enseigne la guitare classique dans une école de musique du Val d’Oise et est membre de la Société française du luth et donne régulièrement des concerts de musique ancienne en région parisienne. Mais, surtout, elle est très attachée au patrimoine historique de notre région au point de posséder une maison dans la charmante cité de caractère de Bourmont, dans ce Bassigny qui fut si longtemps lié à notre duché de Lorraine. Elle a tout de suite été séduite par l’ancienne abbatiale bénédictine de Bleurville qui l’accueillera donc pour un exceptionnel concert de fin d’après midi estival.

    Après avoir présenté les instruments – luth et guitare baroque notamment – sur lesquels elle jouera des pièces musicales françaises, anglaises et espagnoles de la Renaissance et du Grand Siècle, Isabelle Frizac interprètera plusieurs œuvres musicales d’Adrian Le Roy (XVIe s.), luthiste et compositeur français, de John Playford, maître de danse anglais (XVIIe s.) et de l’espagnol Gaspar Sanz, prêtre, compositeur, guitariste et organiste de la période baroque.

    Après Nancy puis Châtillon-sur-Saône, l’abbaye Saint-Maur célèbrera donc joyeusement la Renaissance à travers des pièces musicales originales. Un grand moment à ne pas manquer ! 

     

    ‡ Abbaye Saint-Maur de Bleurville, samedi 20 juillet 2013 à 17h30. Libre participation aux frais.

  • Darney (88) : autour de son histoire

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    [Vosges Matin]

  • Metz : Le Christ en croix restauré

    Christ en croix 15e metz.JPGLe Musée de la Cour d'Or de Metz a acquis en 2012 une oeuvre d'art exceptionnelle : un Christ en croix du XVe siècle. Cet objet, malheureusement mutilé, a fait l'objet d'une restauration immédiate.

    Ce Christ en croix vient compléter la riche collection de sculptures médiévales du Musée de la Cour d'Or.

    Provenant de la région messine, cette oeuvre en pierre de Jaumont sculptée au cours de la seconde moitié du XVe siècle a été restaurée grâce au soutien de la Société des Amis du Musée de Metz.

    La sculpture est mise en lumière dans la Salle aux arcades du Musée : elle suscite l'émotion par son expressivité et le traitement sensible du corps du Crucifié souffrant.


    [cliché : Christ en croix, seconde moitié du XVe s., région de Metz]

  • La chapelle castrale Sainte-Jeanne d'Arc de Vaucouleurs

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  • Châtillon-sur-Saône fête la Renaissance

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  • Le pont de Malzéville devient « Pont Renaissance »

    Il aura fallu attendre cinq siècles avant que le pont entre Malzéville et Nancy ne soit baptisé. Il a été officiellement dénommé « Pont Renaissance ».

    lorraine,nancy,malzéville,pont renaissance,rené ii,duc de lorraineConstruit entre 1498 et 1501 à l’initiative du duc de Lorraine René II, l’ouvrage qui relie les cités de Nancy et de Malzéville depuis plus de 500 ans, a été baptisé ce dimanche 30 juin. Les deux villes ont inscrit ce nouveau nom dans le marbre des deux plaques nominatives apposées à chacune de ses entrées.

    Toute la journée, le spectacle fut sur du pont, supporté par ses sept arches solidement ancrées dans la Meurthe. Déambulations en costumes d’époque, jeux anciens, récits de batailles, trompes de chasse, artisanat… On a aussi dansé sur le pont !

    des-demonstrations-remarquees-et-appreciees-offertes-par-le-cercle-d-escrime-de-vandoeuvre.jpgCapté par les tympans aux sons des trompes de chasse, le promeneur stoppait sa déambulation pour en prendre plein les yeux et les oreilles alors que les épées du Cercle d’escrime de Vandœuvre ferraillaient avec classe pour le plus grand bonheur du public. En contrebas, la Meurthe, domptée, s’écoulait paisiblement entre les piles. Au XVIIIe siècle, les crues de la rivière avaient provoqué à plusieurs reprises l’effondrement d’une partie du pont qui, toujours, a su renaître de ses gravats. Pour mieux relier les hommes de part et d'autre de la Meurthe !

    [d’après ER]

     

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    Vue de Malzéville, gravure XVIIe s.

     

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    Le pont de Malzéville, début XXe s.

     


  • L'Art et le modèle : les chemins de la création dans la Lorraine de la Renaissance

    musée barrois.jpgComme notre époque, la Renaissance a vu dans l'oeuvre d'art le fruit d'un long processus. Artistes et artisans réagissnet aux idées de leur temps, alors que les domaines du savoir se transforment et que mûrissent les innovations techniques. Inventées au XVe siècle, l'imprimerie et la gravure deviennent les vecteurs principaux de l'humanisme : idées mais aussi sujets, formes, modèles, compositions, styles sont inventés, copiés puis diffusés auprès du plus grand nombre. Les livres et les estampes envahissent les ateliers et permettent aux artistes de répondre à des commanditaires de plus en plus exigeants.

    La Renaissance est marquée par la redécouverte de l'Antiquité, la naissance de la perspective mais aussi l'irruption des génies sur la scène du monde : Léonard de Vinci, Raphaël, Michel-Ange... C'est grâce à la gravure que les ouvrages de ces grands passeurs d'une nouvelle civilisation se sont fait connaître dans toute l'Europe et on commencé à devenir des modèles.

    Dans ses collections, le Musée barrois conserve des témoignages artistiques de cette époque. Loin d'être de simples copies, ces oeuvres marquent de la part des artistes, lorrains le plus souvent, unet rès bonne compréhension des mouvements artistiques les plus novateurs. Grâce au mécénat de ses ducs et à l'active originalité de ses créateurs, la Lorraine de la Renaissance est même devenue un foyer majeur de l'art de la gravure avec Salmon, Béatrizet et Woeriot, propageant au-delà de ses frontières des modèles souvent venus d'ailleurs.

    Ce catalogue, richement illustré, constitue le support de l'exposition L'Art et le modèle. les chemins de la création dans la Lorraine de la Renaissance présentée jusqu'au 29 septembre au Musée barrois à Bar-le-Duc.

     

    ‡ L'Art et le modèle. Les chemins de la création dans la Lorraine de la Renaissance, Paulette Choné (dir.), éditions Communauté d'agglomération Bar-le-Duc Sud Meuse, 2013, 144 p., ill. (20 €).

  • Chatillon-sur-Saône (88) : la cité partenaire de Renaissance Nancy 2013

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    [L'Abeille]

  • Xavier Alphonse Monchablon s'expose à Bleurville

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  • "Pour La Mothe": bilan et projets pour la vieille cité lorraine

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    [L'Abeille]

  • La basilique Saint-Pierre Fourier de Mattaincourt (88)

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    [Vosges Matin]

  • Vittel (88) : histoire d'une architecture, la galerie thermale

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  • Saône vosgienne : animations estivales autour de la forêt

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  • L'Automne de la Renaissance d'Arcimboldo à Caravage

    renaissance.jpgLe Musée des Beaux-Arts de Nancy présente jusqu'au 4 oût prochain une exposition exceptionnelle sur une époque charnière fondamentale dans la construction de l'imaginaire européen. Et lorrain.

    L'Automne de la Renaissance d'Arcimboldo à Caravage rassemble environ cent cinquante chefs-d'oeuvre, prêtés par les grands musées européens ou empruntés à de prestigieuses collections privées.

    Cette rétrospective unique traite de la période 1570-1610 et invite le visiteur à pénétrer dans les grandes cours princières de l'époque, dont celle de Lorraine, et à découvrir leur raffinement extrême.

    L'exposition met en lumière le grand mouvement européen du maniérisme tardif, marqué par la sophistication, l'érotisme, la spiritualité mais aussi par un goût pour la merveille et la curiosité et une observation aiguë de la nature.

    Des artistes majeurs de la scène européenne et lorraine sont présents au sein de cette exposition, comme Giuseppe Arcimboldo, Bartholomäus Spranger, Pierre Paul Rubens, Annibal Carrache, Baroche, Greco, Hans von Aachen, Caravage ou encore Jacques Bellange et Jacques Callot.

    Nancy, au coeur de l'Europe, bénéficie de ce foisonnement artistique et culturel grâce à l'écho particulier qu'en donne la cour de Lorraine, alors en plein apogée.

     

    ‡ L'Automne de la Renaissance d'Arcimboldo à Caravage, Claire Stoullig (dir.), édition d'art Somogy, 2013, 283 p., ill. (39 €).

  • Neuvilly-en-Argonne (55) : retour du crucifix « emprunté » par un Sammy en 1918

    La petite-fille d’un infirmier US du Kansas a rendu à la commune de Neuvilly-en-Argonne, dans le nord meusien, un Christ en croix du XVIIe siècle que son grand-père avait emporté en souvenir en 1918.

    patricia-carson-et-le-maire-alain-jeannesson-dans-l-eglise-de-neuvilly.jpgDevant le micro placé au chœur de l’église de Neuvilly-en-Argonne, elle réprime tant bien que mal les sanglots qui l’empêchent de parler. Venue spécialement de son Kansas natal avec son mari George et sa fille Brigitte, Patricia Carson a accompli ce 22 juin un geste fort. En effet, fin octobre 1918 son grand-père, Alfred Hayes, infirmier au 110e RI américain, quitte l’église de Neuvilly en emportant en souvenir un crucifix. Le lieu servait d’infirmerie et a vu passer des centaines de blessés touchés au cours de l’offensive de Meuse-Argonne. Le régiment qui compte 2075 hommes doit être en place pour 24 septembre 1918. « Votre grand-père est arrivé dans cette église le 19 ou le 20 septembre et il participe à l’installation d’un centre sanitaire », déclare Alain Jeannesson, le maire de la commune. « Ici, il s’occupera de très nombreux blessés ». Le village est complètement détruit ou presque et « l’église est dans un état pitoyable, mais c’est l’une des premières églises du front de Meuse à être rendue au culte ». Et 95 ans « plus tard presque jour pour jour, notre église retrouve son crucifix grâce à vous Madame Carson. Votre geste est un hommage à votre grand-père, l’infirmier Alfred Hayes, mais aussi à tous les jeunes soldats américains qui sont venus défendre des valeurs sur une terre qui n’était pas la leur, comme le font encore aujourd’hui des militaires américains et français, parfois côte à côte, sur des théâtres d’opération bien loin de chez eux ».

    Le crucifix en argent, datant probablement du XVIIe siècle, est mis en valeur sur le maître-autel. « Le crucifix était toujours chez ma grand-mère, à la place d’honneur ». « Merci d’avoir prêté ce crucifix même si vous ne saviez pas que vous l’aviez prêté ! » Patricia Carson n’a pas connu son grand-père puisqu’il est mort en 1942 lorsque sa mère avait 7 ans, mais l’objet faisait partie de sa vie. À sa mort, c’est à Patricia Carson qu’il fut confié.  

    [d’après ER]

  • Bleurville : le "patrimoine rond" à l'honneur

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    [Vosges Matin]

  • Lunéville (54) : exposition « Marguerite Delorme (1876-1946), vers les lumières du Sud »

    Marguerithe.jpgNée à Lunéville en 1876, Marguerite Delorme est la fille d’Edmond Delorme, fondateur du musée lors de son installation au château en 1921-1922. Marguerite reçoit une formation artistique à Paris, où elle subit comme ses consœurs l’interdiction faite aux femmes d’intégrer l’Ecole des Beaux-Arts. Inscrite dans une académie privée, elle suit également les cours de Luc-Olivier Merson, grande figure de l’art parisien dont l’œuvre sort aujourd’hui de l’oubli.

    Marguerite Delorme s’intéresse à l’enfance au début de sa carrière, avant de peindre la Bretagne, avec ses scènes quotidiennes et ses métiers. La découverte de l’Italie l’imprègne d’une nouvelle lumière, celle du Sud, qu’elle s’attachera à sublimer jusqu’à la fin de sa carrière. Si l’Italie est une découverte, le Maroc est une révélation. Une révélation qui va bien au-delà des clichés d’un tourisme de cartes postales. Primée au Salon de la Société coloniale des Artistes Français, Marguerite Delorme traverse la Méditerranée en 1921.

    Le Maroc s’offre à elle ; elle lui rend l’hommage de son talent. Sa touche vive et colorée saisit les paysages, mais plus encore la chaleur d’un peuple et d’une culture dont elle sait percer les secrets. Admise dans la société des femmes, elle en livre des images pleines de noble gravité, même dans les gestes simples du travail domestique. C’est le même sentiment de dignité qui émane des portraits des soldats africains engagés dans le premier conflit mondial. Devant le regard de ces hommes fiers, tout soupçon de condescendance s’efface. En illustrant le roman de Paul Odinot Géranium, ou la vie d’une femme marocaine (1930), elle capte les soubresauts et les contrastes d’une société coloniale confrontée à la modernité.

    Femme en conquête de sa liberté, Marguerite Delorme jette sur le Maroc un regard différent de celui des artistes masculins. Elle refuse la facilité d’un exotisme de convention pour ne retenir que l’essentiel : la part d’humanité.


    > Château de Lunéville

    > Du 21 juin au 28 octobre 2013

    > Ouverture de 10h à 12h et de 14h à 18h, tous les jours sauf le mardi

  • Metz : La levée du siège de Metz remplace le Christ en croix

    Mardi 18 juin, le Musée de La Cour d’Or de Metz a remis au Palais de Justice un tableau représentant « La Levée du siège de Metz par Charles Quint ».

    lorraine,metz,palais de justice,siège de metz,charles quint,christ en croix,franc-maçonnerie,libre pensée,musée de la cour d'orLa Levée du siège de Metz par Charles Quint en 1553 est une copie exécutée en 1928 par le peintre académique d’origine corse Léon-Charles Canniccioni (1879-1957), d’après un tableau de Lucien-Étienne Mélingue (1841-1889) datant de 1876. Le premier président de la Cour d’appel, Henri-Charles Égret, nommé en 2010, a souhaité pourvoir à nouveau les lieux d’une œuvre qui réponde au prestige historique du palais de Justice, édifié sous Louis XVI pour servir de résidence au gouverneur de Metz. En évoquant le rattachement de Metz à la France, la copie du tableau de Mélingue vient exaucer ce souhait et rappeler au public un épisode fondateur de l’histoire messine.

    A la fin des années 1920, le général Charles de Lardemelle, messin d’origine et gouverneur militaire de Metz depuis 1922, faisait partie du comité du Musée de La Cour d’Or, chargé notamment des acquisitions d’œuvres. Après avoir admiré le tableau de Mélingue au Musée des Beaux-Arts de Dijon, Lardemelle propose au comité que la Ville de Metz en fasse réaliser une copie pour le Musée. Ce travail peu gratifiant est confié par l’administration des Beaux-Arts au peintre corse Canniccioni qui l’exécutera à temps perdu.

    La levée du siège de Metz en janvier 1533 marqua un revers sérieux pour le Saint-Empire romain germanique et signifia le rattachement de facto de Metz à la France, sanctionné par les traités de Westphalie en 1648. Mélingue a représenté Charles Quint accablé et malade, regagnant avec peine sa chaise à porteurs en s’appuyant sur le chef de son armée, le duc d’Albe ; à l’arrière-plan, les murailles de Metz, en partie ébréchées, ont résisté aux canonnades intenses des troupes impériales.

    L’œuvre illustre le premier rattachement de Metz à la France. Mais elle s’est chargée d’une deuxième signification après 1871 : l’espoir de la reconquête des provinces perdues, achevée par l’armistice de 1918.

    Ce tableau remplace un Christ en croix installé en 1865 à la suite d’une commande du président du tribunal au peintre messin Théodore Devilly (1818-1886). En 2000, sa présence dans la salle des Assises déclencha une polémique malgré le régime concordataire de l’Alsace-Moselle. Elle se solda par le départ de l’œuvre pour l’abbatiale Saint-Nabor à Saint-Avold, sous la pression de la libre pensée et des loges maçonniques messines et malgré l’opposition des magistrats messins.

    [cliché : Musée de La Cour d'Or, Metz | texte : d'après les informations fournies par le service de presse de Metz Métropole]

  • Bleurville (88) : le "patrimoine rond" à l'honneur

    Durant tout le week-end des 15 et 16 juin, l’ancienne huilerie de Bleurville était au cœur des Journées nationales du Patrimoine de Pays et des Moulins en Saône vosgienne. Belle occasion de découvrir un patrimoine rural rare.

    Bleurville_Moulin à huile_16.06.13.jpgLa Fédération nationale Patrimoine-Environnement, qui regroupe plusieurs centaines d'associations qui aiment et défendent le patrimoine de Pays, organisent avec d'autres partenaires comme Maisons paysannes de France, la CAPEB, les Architectes du patrimoine ou la Fédération françaises des associations de sauvegarde des moulins, les Journées du Patrimoine de Pays et des Moulins. Cette année, l'association des Amis de Saint-Maur était partenaire de ces Journées nationales qui avaient pour thème « le patrimoine rond » : elle a obtenu la sympathique collaboration de Jérôme Toussaint, le propriétaire de l’un des deux anciens moulins à huile du village, afin d’ouvrir sa ferme au public.

    Si pigeonniers, fontaines, puits ou tours et autres donjons étaient offerts à la découverte du public, à Bleurville, notre moulin à huile était tout indiqué pour figurer parmi ce « patrimoine rond » mis à l'honneur ce week-end. Aménagé dans la chambre à four – avec un joli clin d’œil de notre propriétaire qui y avait enfourné une belle miche de pain ! – d’une ferme de l'extrême fin du XVIIe siècle (1697) reconstruite en 1822, ce moulin rustique est constitué de deux meules massives en calcaire : la meule tournante est mue par un système mécanique entraîné par un manège à cheval situé dans la grange adjacente. Remarquablement bien conservé, ce moulin servit à produire de l'huile par pression à froid au temps où les villageois vivaient en quasi autarcie.

    « Ce moulin est dans un état de conservation exceptionnel ; il mérite vraiment d’être connu et protégé afin que les générations qui n’ont pas connu ces outils de travail puissent découvrir ce que nos ancêtres ruraux pouvaient construire pour faciliter leurs travaux agricoles et leur vie quotidienne » remarquait un couple de visiteurs originaires de Mazeley, collectionneurs eux-mêmes de matériels et d’outils agricoles anciens.

    Ce patrimoine de pays mit sur le devant de la scène durant ces Journées a permis de retrouver le chemin du travail et du goût de bien faire et des savoir-faire des générations qui nous ont précédées. Ce patrimoine bâti rustique a reçu la marque de la vie des hommes et de leur industrie : on ne les aime et les apprécie qu'à condition de les connaître et de les comprendre. Désormais, le moulin à huile du XIXe siècle de la rue de Monthureux est mieux connu et pourra encore être visité lors de prochaines journées consacrées au patrimoine.

    [cliché ©H&PB]

  • Le Centre hospitalier régional Metz-Thionville héritier d'une tradition millénaire

    CHR.jpgAu moment où se tournent plusieurs pages de l'histoire hospitalière régionale avec la fermeture des hôpitaux Notre-Dame de Bon-Secours et Sainte-Croix à Metz et Beauregard à Thionville, établissements au passé pluridisciplinaire, mais aussi à l'heure où les deux villes se dotent d'outils modernes et performants avec la construction des hôpitaux de Mercy et la rénovation de Bel-Air, il est apparu opportun de retracer l'histoire des composantes du centre hospitalier régional de Metz-Thionville, héritier d'une tradition hospitalière millénaire.

    Des hospices médiévaux de Saint-Nicolas à Metz et de Sainte-Elisabeth à Thionville à l'hôpital ultramoderne de Mercy, les structures hospitalières publiques ont bien sûr évolué, mais un même esprit de solidarité et de dévouement a en permanence guidé les hospitaliers religieux et laïcs médiévaux et contemporains.

    Cet ouvrage se veut aussi travail d'actualité, en donnant la parole à une vingtaine d'acteurs de l'histoire contemporaine du CHR pris dans différentes catégories de personnels. Leurs témoignages constituent une mémoire vivante de l'institution agrémentés d'illustrations inédites.

     

    ‡ CHR Metz-Thionville, Gérard Michaux (dir.), éditions Serpenoise, 2013, 279 p., ill. (25 €).

  • La Renaissance en Lorraine. A la recherche du Musée idéal

    La-renaissance-en-lorraine.jpgEn douze chapitres illustrés de manière étonnante, écrits dans une langue limpide et raffinée, Paulette Choné étudie la manière dont la Lorraine rencontra, accueillit et adapta les idées, les objets matériels et les signes dans lesquels s'exprimèrent le bouleversement et l'élan de la Renaissance européenne. La réflexion part des oeuvres connues ou non, choisies pour leur beauté, les rapprochements auxquels elles invitent, les énigmes qu'elles renferment, et parvient ainsi à débrouiller la complexité de cette époque.

    Le livre va à la rencontre de personnages que l'on croyait connaître, leur redonne voix et visages en utilisant textes et images dans un récit vivant, coloré, jamais ennuyeux. Il fait surgir des portraits inoubliables : les savants très jeunes et moins jeunes du cercle de Saint-Dié, le savoureux chroniqueur messin Philippe de Vigneulles, le duc René II, le tendre poète Pierre Gringore et le génial Gabriel Salmon, tandis que Ligier Richier revit dans des séquences inédites. A côté d'eux, voici des dizaines d'autres protagonistes qui vont et viennent, des décors dont on donne la clé, des chefs-d'oeuvre jamais vus, ou jamais de cette façon : les livres enluminés mêlant le sublime et la caricature, les allégories mystérieuses, les images des dieux et des héros, des massacres et de la féerie, l'éclat du vitrail et de la tapisserie, l'austérité en noir et blanc de la gravure. Lire et regarder tout ensemble, telle est l'invitation du livre, ici profondément pensée et habilement mise en oeuvre par l'éditeur.

    Interrogeant inlassablement les faits, les documents, les oeuvres d'art, l'auteur procure au lecteur, lorrain ou non, familier ou non de cette période, l'initiation à ses propres découvertes, ainsi qu'une méditation sur l'histoire et la civilisation.

     

    ‡ La Renaissance en Lorraine. A la recherche du Musée idéal, Paulette Choné, Serge Domini éditeur, 2013, 351 p., ill. (54 €).

  • Sillegny : la Sixtine de la Seille

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  • Les Amis d'Alfred Renaudin en visite à Nancy

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    [ER]

  • Châtillon-sur-Saône partenaire de Renaissance Nancy 2013

    Les manifestations Renaissance Nancy 2013 animent tout au long de cette année la cité ducale mais aussi plusieurs villes de Lorraine qui valorisent leur patrimoine des XVIe et début XVIIe siècles, dont la cité Renaissance vosgienne de Châtillon-sur-Saône.

    visite schaming chatillon.JPGRécemment, Denis Schaming, chargé de mission Renaissance Nancy 2013, est venu visiter le vieux village de Châtillon et ses maisons XVIe, restaurées ou en cours de restauration. Attaché longtemps au Conseil général de Moselle, il préside actuellement l’année Renaissance en Lorraine, grande opération culturelle lancée par Nancy et la Meurthe-et-Moselle, et étendue à toute la région Lorraine : à ce titre, il est responsable de la coordination des manifestations organisées dans un certain nombre de lieux emblématiques de la Renaissance lorraine en 2013, soit sous forme d’expositions, de publications, de fêtes et reconstitutions.

    Accueilli par le président de l’association Saône Lorraine, Jean-François Michel, et par le maire de la commune, Aimé Bonneret, il a découvert les bâtiments historiques du vieux village, et a pu apprécier l’effort de mise en valeur, tant de la part de l’association, de la commune que des propriétaires particuliers. Rappelons que Châtillon est, avec Neufchâteau, Charmes, Autrey, Epinal et Mirecourt, un des fleurons du XVIe siècle Renaissance du département des Vosges.

    Dans le cadre des animations labellisées Renaissance Nancy 2013, Châtillon et Saône Lorraine organisent deux grandes fêtes costumées, le 6 juillet en nocturne (de 19h à minuit) et le 4 août en journée, durant lesquelles sera célébré le XVIe siècle lorrain. Par ailleurs, le village historique se visite tout au long de l'été.

    Un déjeuner de travail au Grenier à sel devait ensuite réunir Marc Tochon, sous-préfet de Neufchâteau, Alain Roussel, conseiller général du canton de Monthureux-sur-Saône, ainsi que les responsables de l’association et de la municipalité châtillonaise.

  • Un nouveau monde : naissance de la Lorraine moderne

    renaissance.jpgAu XVIe siècle, rien ne semble prédisposer la Lorraine à devenir le berceau d'une Renaissance brillante et originale. Située entre royaume de France et Empire, régulièrement menacée par la guerre, terre de catholicité, elle est aussi touchée par la crise de la Réforme. Sorcières et devins prolifèrent, et les procès pour actes de sorcellerie se multiplient.

    Pourtant, tout au long du siècle, les territoires lorrains sont le théâtre d'une effervescence artistique, littéraire, musicale, religieuse et scientifique remarquable. Un état moderne naît et avec lui se construit une société de cour amatrice de fêtes et de jeux, d'innovations scientifiques, de récits de voyage et de spéculations philosophiques. L'art devient un instrument politique au service des ducs : il célèbre à la fois leur pouvoir et donne à voir l'image d'un prince vertueux et victorieux.

    Pour parfaire la mise en scène de la puissance ducale, un soin tout particulier est porté à l'aménagement de la capitale ducale, Nancy. Mais aussi les villes et bourgs les plus importants des duchés, relais de la capitale. Afin de confirmer l'importance de la cité ducale, l'ambitieux plan de la Ville Neuve voulue par Charles III est dressé et des fortifications modernes sont construites tout autour de la ville.

    A travers le renouveau de l'art, de la science, de la littérature et de la contre-réforme catholique, présenté dans cet ouvrage magistral sous toutes ses formes, la Lorraine se révèle être l'un des hauts lieux de la Renaissance européenne.

    Un remarquable catalogue édité à l'occasion de l'exposition Un monde nouveau, naissance de la Lorraine moderne présentée au Musée Lorrain.


    ‡ Un monde nouveau. Naissance de la Lorraine moderne, Olivier Christin (dir.), éditions Somogy, 2013, 400 p, ill. (39 €).

  • Robécourt (88) : la villa gallo-romaine de Damblain révélée au grand public

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    [Vosges Matin]

  • L'Echo des Trois Provinces "spécial tourisme" été 2013

    echo_164.jpgComme chaque été, L'Echo des Trois Provinces propose un numéro conçu spécialement pour les visiteurs de passage dans ce secteur situé aux confins des Vosges, de la Haute-Marne et de la Haute-Saône.

    Plusieurs pages sont consacrées au programme de visites organisées afin de faire découvrir le patrimoine historique, architectural et paysager des bourgs et villages du Pays des Trois Provinces. D'autres articles font un focus sur des sites qu'il faut absolument visiter durant cet été : les sources de la Meuse, le musée du verre, du fer et du bois d'Hennezel, le conservatoire de la piété populaire à Bleurville, la féculerie et le moulin Gentrey à Thunimont-Harsault, le musée de la vie d'autrefois à Jonvelle, le musée de la coutellerie à Nogent-en-Bassigny, le patrimoine industriel de Voisey...

    A lire encore dans ce numéro estival : le compte rendu de l'AG de l'association, le voyage en Moselle avec l'ADP3P, histoire de la cuisine, l'olifant de Saint Hubert, les 150 ans de la gare de Bains-les-Bains - Le Clerjus, le programme des animations estivales autour de Bains-les-Bains, Monthureux-sur-Saône, Lamarche, Darney, Jussey, Bourbonne-les-Bains, Fayl-Billot...

     

    ‡ L'Echo des Trois Provinces, n° 164, juin-juillet 2013. Disponible sur commande ou sur abonnement en contactant evelyne.relion@orange.fr