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américain

  • Neuvilly-en-Argonne (55) : retour du crucifix « emprunté » par un Sammy en 1918

    La petite-fille d’un infirmier US du Kansas a rendu à la commune de Neuvilly-en-Argonne, dans le nord meusien, un Christ en croix du XVIIe siècle que son grand-père avait emporté en souvenir en 1918.

    patricia-carson-et-le-maire-alain-jeannesson-dans-l-eglise-de-neuvilly.jpgDevant le micro placé au chœur de l’église de Neuvilly-en-Argonne, elle réprime tant bien que mal les sanglots qui l’empêchent de parler. Venue spécialement de son Kansas natal avec son mari George et sa fille Brigitte, Patricia Carson a accompli ce 22 juin un geste fort. En effet, fin octobre 1918 son grand-père, Alfred Hayes, infirmier au 110e RI américain, quitte l’église de Neuvilly en emportant en souvenir un crucifix. Le lieu servait d’infirmerie et a vu passer des centaines de blessés touchés au cours de l’offensive de Meuse-Argonne. Le régiment qui compte 2075 hommes doit être en place pour 24 septembre 1918. « Votre grand-père est arrivé dans cette église le 19 ou le 20 septembre et il participe à l’installation d’un centre sanitaire », déclare Alain Jeannesson, le maire de la commune. « Ici, il s’occupera de très nombreux blessés ». Le village est complètement détruit ou presque et « l’église est dans un état pitoyable, mais c’est l’une des premières églises du front de Meuse à être rendue au culte ». Et 95 ans « plus tard presque jour pour jour, notre église retrouve son crucifix grâce à vous Madame Carson. Votre geste est un hommage à votre grand-père, l’infirmier Alfred Hayes, mais aussi à tous les jeunes soldats américains qui sont venus défendre des valeurs sur une terre qui n’était pas la leur, comme le font encore aujourd’hui des militaires américains et français, parfois côte à côte, sur des théâtres d’opération bien loin de chez eux ».

    Le crucifix en argent, datant probablement du XVIIe siècle, est mis en valeur sur le maître-autel. « Le crucifix était toujours chez ma grand-mère, à la place d’honneur ». « Merci d’avoir prêté ce crucifix même si vous ne saviez pas que vous l’aviez prêté ! » Patricia Carson n’a pas connu son grand-père puisqu’il est mort en 1942 lorsque sa mère avait 7 ans, mais l’objet faisait partie de sa vie. À sa mort, c’est à Patricia Carson qu’il fut confié.  

    [d’après ER]

  • Suriauville (Vosges) : à propos d'un avion abattu en février 1945

    Suriauville.jpg
    [Vosges Matin | 25.01.10]

  • Flirey (Meurthe-et-Moselle), village du souvenir

    Les autorités civiles ont célébré le 90ème anniversaire de la libération de Flirey où sont tombés des soldats américains et niçois.

     

    cérémonie flirey.jpgAu cœur du village de Flirey, deux monuments se font face. L'un fut édifié en hommage aux jeunes soldats du 163ème régiment d'infanterie partis de Nice le 15 août 1914 et sacrifiés dès 1915 dans les terribles combats engagés autour de Flirey ; l'autre rappelle la reconnaissance de la Lorraine envers les jeunes Américains partis de Flirey, sous les ordres du général Pershing, afin de libérer les nombreuses communes lorraines autour de Saint-Mihiel. Ces deux monuments, qui ont pu être restaurés grâce à des subventions de l'Etat, de la Région Lorraine, de la ville de Nice et la participation de la Communauté de communes des Trois-Vallées, ont réuni à Flirey, Nadine Morano, secrétaire d'Etat chargée de la famille, Hugues Parant, préfet de Meurthe-et-Moselle, Jean-Yves Le Déaut, vice-président du Conseil régional de Lorraine, Vincent Paul Carver, consul des Etats-Unis, et Christian Estrosi, député-maire de la ville de Nice et président du Conseil régional. « Je suis particulièrement ému de voir associés dans un même recueillement Lorrains, Niçois et Américains », a souligné au cours de la commémoration, Jean-Pierre David, maire de Flirey et vice-président de la Communauté de communes des Trois-Vallées.

     

    Le premier magistrat a salué l'attachement des Etats-Unis « à perpétuer le souvenir du rôle des soldats américains pour la défense de la liberté, en Europe et partout dans le monde », tout en témoignant sa gratitude à Christian Estrosi qui a découvert la commune de Flirey en 2005 grâce à Nadine Morano, alors qu'il était ministre de l'Aménagement du territoire. « Je me rappelle votre émotion devant ce monument inauguré en 1933 par l'un de vos prédécesseurs à la mairie de Nice, Jean-Médecin ». Christian Estrosi, pour sa part, a insisté sur le lien fraternel unissant Flirey et Nice, soulignant que « plus de 1.500 soldats du 163ème RI de Nice reposent en terre lorraine où tant de familles ont été écrasées par le poids de l'histoire ».

     

    Nadine Morano, pour qui ces monuments restaurés « sont un message de mémoire essentiel », a profité de la cérémonie pour rappeler que « la liberté est partout fragile, aujourd'hui encore ». La secrétaire d'Etat a, en particulier, eu une pensée pour les jeunes soldats français tombés dernièrement en Afghanistan. La commémoration a été marquée par la présence d'une importante délégation des Alpes-Maritimes constituée de porte-drapeaux, de jeunes collégiens, de maires, du petit-fils du Maréchal Foch et de la petite-fille du Général Patton.

     

    L'Est Républicain - 14.09.2008