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christ en croix

  • Bleurville (88) : "l'érection de la croix" restauré

    Le tableau dit de "l'érection de la croix" vient d'être raccroché dans l'église Sant-Pierre-aux-Liens de Bleurville après plus d'un an passé dans un atelier de restauration icaunais.

    Crucifixion_toile église_2015 002.JPGC'est une véritable résurrection pour cette toile de grande dimension représentant l'érection de la croix, moment situé juste après la crucifixion du Christ. C'est sous la mandature du maire André Granget que le conseil municipal avait décidé de confier la restauration de cette peinture à l'atelier Art & Sciences d'Auxerre (Yonne) ; le tableau était devenu illisible, recouvert qu'il était par un champignon qui opacifiait la totalité de sa surface.

    Cette œuvre de la deuxième moitié du XVIIIe siècle, tout comme son pendant consacré à la Résurrection du Sauveur, est due, selon les recherches menées par l'abbé Paul Idoux dans les années 1930, à l'abbé François Ricard qui fut curé de Bleurville de 1759 à 1811. Ce prêtre, natif de Bar-le-Duc – et dont le père était artisan peintre –, réalisa plusieurs œuvres picturales pour l'église ainsi que pour des maisons particulières du village ; seules subsistent à notre connaissance ces deux grandes toiles d'inspiration religieuse.

    vosges,bleurville,crucifixion,mise en croix,christ en croix,abbé ricard,auxerreOn y découvre avec surprise une foule de détails picturaux invisibles à l'œil jusqu'à présent : ainsi, on peut admirer des personnages aux visages expressifs, un Christ souffrant regardant le ciel, des soldats dont un à cheval et à la morgue hautaine, des hommes de main aux mines patibulaires qui s'affairent à dresser la croix du supplice ainsi qu'un petit chien gris planté au pied de la croix. Marie et l'apôtre Jean sont absents de la scène.

    La restauration a été financée essentiellement par la DRAC de Lorraine. L'équipe municipale, sous la direction du maire Denis Bisval, souhaite maintenant installer un éclairage approprié afin de mettre en valeur ces magnifiques tableaux.

    On ne peut que féliciter ces élus qui ont le souci de protéger et de transmettre ce patrimoine religieux, témoin de la foi ancestrale de nos ancêtres. Et soutien fort pour la foi des  générations présentes et à venir.

  • Metz : Le Christ en croix restauré

    Christ en croix 15e metz.JPGLe Musée de la Cour d'Or de Metz a acquis en 2012 une oeuvre d'art exceptionnelle : un Christ en croix du XVe siècle. Cet objet, malheureusement mutilé, a fait l'objet d'une restauration immédiate.

    Ce Christ en croix vient compléter la riche collection de sculptures médiévales du Musée de la Cour d'Or.

    Provenant de la région messine, cette oeuvre en pierre de Jaumont sculptée au cours de la seconde moitié du XVe siècle a été restaurée grâce au soutien de la Société des Amis du Musée de Metz.

    La sculpture est mise en lumière dans la Salle aux arcades du Musée : elle suscite l'émotion par son expressivité et le traitement sensible du corps du Crucifié souffrant.


    [cliché : Christ en croix, seconde moitié du XVe s., région de Metz]

  • Metz : La levée du siège de Metz remplace le Christ en croix

    Mardi 18 juin, le Musée de La Cour d’Or de Metz a remis au Palais de Justice un tableau représentant « La Levée du siège de Metz par Charles Quint ».

    lorraine,metz,palais de justice,siège de metz,charles quint,christ en croix,franc-maçonnerie,libre pensée,musée de la cour d'orLa Levée du siège de Metz par Charles Quint en 1553 est une copie exécutée en 1928 par le peintre académique d’origine corse Léon-Charles Canniccioni (1879-1957), d’après un tableau de Lucien-Étienne Mélingue (1841-1889) datant de 1876. Le premier président de la Cour d’appel, Henri-Charles Égret, nommé en 2010, a souhaité pourvoir à nouveau les lieux d’une œuvre qui réponde au prestige historique du palais de Justice, édifié sous Louis XVI pour servir de résidence au gouverneur de Metz. En évoquant le rattachement de Metz à la France, la copie du tableau de Mélingue vient exaucer ce souhait et rappeler au public un épisode fondateur de l’histoire messine.

    A la fin des années 1920, le général Charles de Lardemelle, messin d’origine et gouverneur militaire de Metz depuis 1922, faisait partie du comité du Musée de La Cour d’Or, chargé notamment des acquisitions d’œuvres. Après avoir admiré le tableau de Mélingue au Musée des Beaux-Arts de Dijon, Lardemelle propose au comité que la Ville de Metz en fasse réaliser une copie pour le Musée. Ce travail peu gratifiant est confié par l’administration des Beaux-Arts au peintre corse Canniccioni qui l’exécutera à temps perdu.

    La levée du siège de Metz en janvier 1533 marqua un revers sérieux pour le Saint-Empire romain germanique et signifia le rattachement de facto de Metz à la France, sanctionné par les traités de Westphalie en 1648. Mélingue a représenté Charles Quint accablé et malade, regagnant avec peine sa chaise à porteurs en s’appuyant sur le chef de son armée, le duc d’Albe ; à l’arrière-plan, les murailles de Metz, en partie ébréchées, ont résisté aux canonnades intenses des troupes impériales.

    L’œuvre illustre le premier rattachement de Metz à la France. Mais elle s’est chargée d’une deuxième signification après 1871 : l’espoir de la reconquête des provinces perdues, achevée par l’armistice de 1918.

    Ce tableau remplace un Christ en croix installé en 1865 à la suite d’une commande du président du tribunal au peintre messin Théodore Devilly (1818-1886). En 2000, sa présence dans la salle des Assises déclencha une polémique malgré le régime concordataire de l’Alsace-Moselle. Elle se solda par le départ de l’œuvre pour l’abbatiale Saint-Nabor à Saint-Avold, sous la pression de la libre pensée et des loges maçonniques messines et malgré l’opposition des magistrats messins.

    [cliché : Musée de La Cour d'Or, Metz | texte : d'après les informations fournies par le service de presse de Metz Métropole]