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paulette choné

  • Fastes de cour au XVIIe siècle : costumes de Bellange et de Berain

     

    Coauteur avec Jérôme de La Gorce d’un superbe ouvrage, abondamment illustré, sur les « Fastes de cour au XVIIe siècle », l’universitaire nancéienne Paulette Choné est allée de découverte en découverte, au cours de son travail.

    A l’origine de la collaboration entre les deux auteurs, la commande, par l’Institut de France, d’un livre, dans la collection « Les Inédits de Chantilly » ; le château et ses collections étant la propriété de l’Institut. Jérôme de La Gorce, spécialiste du meusien Jean Berain, avait été contacté pour étudier les estampes de l’artiste des fêtes du Roi Soleil contenues dans un portefeuille acquis par le duc d’Aumale en 1854. Dans ce portfolio étaient également réunis 23 dessins d’un autre artiste. L’historien de l’art a estimé que ces œuvres émanaient d’un artiste de l’Ecole lorraine du XVIIe siècle et a aussitôt fait appel à la spécialiste du sujet, Paulette Choné. Au premier coup d’œil, Paulette Choné a attribué la paternité des dessins à Jacques Bellange.

    Radiographiés, les supports en papier ont laissé apparaître un filigrane avec double C (le chiffre du duc Charles III) et la croix de Lorraine. Le doute n’était plus permis. Vive émotion car on ne conservait, jusqu’à présent, que peu de dessins de cet artiste de la cour de Charles III de Lorraine, né vers 1575 et dont on a très peu d’éléments biographiques. D’un coup, le corpus de dessins de cet artiste maniériste doublait. Restait à savoir pour quelle occasion ces dessins de costumes avaient été réalisés et comment cet ensemble avait terminé son périple dans les collections du duc d’Aumale. L’enquête commençait. Pour la pérégrination des dessins et estampes, Internet a été d’un grand secours. En tapant « Berain » et « Bellange », est apparue la référence d’une vente à Londres, au début du XIXe siècle, de ce même ensemble de dessins et estampes.

    Pistant le tout en remontant le temps, l’universitaire est arrivée à un drapier de Sedan, Paygnon-Dijonval. Progressant dans ses investigations, Paulette Choné a acquis la conviction que les estampes de Bérain avaient été commandées au XVIIe siècle par un certain Pioche pour répondre au goût d’une clientèle avide des « people » de l’époque et de leurs fêtes. Quant aux dessins de Bellange, ils ont peut-être appartenu à Berain, né à Saint-Mihiel en 1640, donc beaucoup plus jeune que Bellange et qui admirait son travail. L’ensemble a transité par la collection de la marquise de Pompadour, puis de Marigny. Un beau « pedigree » !

    Quant aux fêtes évoquées par Bellange, c’est en effectuant un travail de rat de bibliothèque aux Archives départementales de Meurthe-et-Moselle, précisément dans les liasses de la Chambre des comptes des ducs de Lorraine, où figure, dans le menu, la relation de la moindre dépense, ainsi que dans les archives de Mantoue, que Paulette Choné est arrivé à la conclusion que ces dessins avaient été produits à l’occasion du mariage du duc de Bar, fils de Charles III, avec Marguerite de Gonzague, en 1606. On sait, par ailleurs que Bellange, grand ordonnateur des festivités y avait participé. Il faisait aussi office de chorégraphe à la cour.

    Au travers de ces dessins et estampes, c’est tout le faste des fêtes à la cour de Lorraine, sur tout le Grand Siècle, qui revit sous la plume des deux auteurs.

     

    Fastes de cour au XVIIe siècle. Costumes de Bellange et de Berain, Paulette Choné et Jérôme de La Gorce, éditions Monelle Hayot, 2015, 264 p., ill. (39 €).

     

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  • Fastes de cour : costumes de Bellange et Berain au XVIIe siècle

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    ‡ Pour souscrire à cet ouvrage, compléter le bulletin ici Fastes de cour_souscription.pdf

  • "L'art et le modèle": conférence de Paulette Choné au Musée barrois

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  • L'Art et le modèle : les chemins de la création dans la Lorraine de la Renaissance

    musée barrois.jpgComme notre époque, la Renaissance a vu dans l'oeuvre d'art le fruit d'un long processus. Artistes et artisans réagissnet aux idées de leur temps, alors que les domaines du savoir se transforment et que mûrissent les innovations techniques. Inventées au XVe siècle, l'imprimerie et la gravure deviennent les vecteurs principaux de l'humanisme : idées mais aussi sujets, formes, modèles, compositions, styles sont inventés, copiés puis diffusés auprès du plus grand nombre. Les livres et les estampes envahissent les ateliers et permettent aux artistes de répondre à des commanditaires de plus en plus exigeants.

    La Renaissance est marquée par la redécouverte de l'Antiquité, la naissance de la perspective mais aussi l'irruption des génies sur la scène du monde : Léonard de Vinci, Raphaël, Michel-Ange... C'est grâce à la gravure que les ouvrages de ces grands passeurs d'une nouvelle civilisation se sont fait connaître dans toute l'Europe et on commencé à devenir des modèles.

    Dans ses collections, le Musée barrois conserve des témoignages artistiques de cette époque. Loin d'être de simples copies, ces oeuvres marquent de la part des artistes, lorrains le plus souvent, unet rès bonne compréhension des mouvements artistiques les plus novateurs. Grâce au mécénat de ses ducs et à l'active originalité de ses créateurs, la Lorraine de la Renaissance est même devenue un foyer majeur de l'art de la gravure avec Salmon, Béatrizet et Woeriot, propageant au-delà de ses frontières des modèles souvent venus d'ailleurs.

    Ce catalogue, richement illustré, constitue le support de l'exposition L'Art et le modèle. les chemins de la création dans la Lorraine de la Renaissance présentée jusqu'au 29 septembre au Musée barrois à Bar-le-Duc.

     

    ‡ L'Art et le modèle. Les chemins de la création dans la Lorraine de la Renaissance, Paulette Choné (dir.), éditions Communauté d'agglomération Bar-le-Duc Sud Meuse, 2013, 144 p., ill. (20 €).

  • La Renaissance en Lorraine. A la recherche du Musée idéal

    La-renaissance-en-lorraine.jpgEn douze chapitres illustrés de manière étonnante, écrits dans une langue limpide et raffinée, Paulette Choné étudie la manière dont la Lorraine rencontra, accueillit et adapta les idées, les objets matériels et les signes dans lesquels s'exprimèrent le bouleversement et l'élan de la Renaissance européenne. La réflexion part des oeuvres connues ou non, choisies pour leur beauté, les rapprochements auxquels elles invitent, les énigmes qu'elles renferment, et parvient ainsi à débrouiller la complexité de cette époque.

    Le livre va à la rencontre de personnages que l'on croyait connaître, leur redonne voix et visages en utilisant textes et images dans un récit vivant, coloré, jamais ennuyeux. Il fait surgir des portraits inoubliables : les savants très jeunes et moins jeunes du cercle de Saint-Dié, le savoureux chroniqueur messin Philippe de Vigneulles, le duc René II, le tendre poète Pierre Gringore et le génial Gabriel Salmon, tandis que Ligier Richier revit dans des séquences inédites. A côté d'eux, voici des dizaines d'autres protagonistes qui vont et viennent, des décors dont on donne la clé, des chefs-d'oeuvre jamais vus, ou jamais de cette façon : les livres enluminés mêlant le sublime et la caricature, les allégories mystérieuses, les images des dieux et des héros, des massacres et de la féerie, l'éclat du vitrail et de la tapisserie, l'austérité en noir et blanc de la gravure. Lire et regarder tout ensemble, telle est l'invitation du livre, ici profondément pensée et habilement mise en oeuvre par l'éditeur.

    Interrogeant inlassablement les faits, les documents, les oeuvres d'art, l'auteur procure au lecteur, lorrain ou non, familier ou non de cette période, l'initiation à ses propres découvertes, ainsi qu'une méditation sur l'histoire et la civilisation.

     

    ‡ La Renaissance en Lorraine. A la recherche du Musée idéal, Paulette Choné, Serge Domini éditeur, 2013, 351 p., ill. (54 €).

  • La Renaissance en Lorraine : à la recherche du musée idéal

    Paulette Choné, professeur émérite des Universités, spécialiste de l'histoire et de la civilisation des XVIe et XVIIe siècles, propose d'étudier dans ce livre la manière dont la Lorraine accueillit les modes de pensée et les signes dans lesquels s'exprimèrent le bouleversement que fut la Renaissance en Europe.

    L'ouvrage, de 352 pages, contient près de 250 illustrations couleurs issues des grandes collections lorraines, françaises et étrangères.

    > On peut souscrire à l'ouvrage La Renaissance en Lorraine... A la recherche du Musée idéal par Paulette Choné, en imprimant ou recopiant le bon de commande ci-dessous à adresser avec le règlement à : Serge Domini éditeur, BP 10002 57131 ARS-SUR-MOSELLE CEDEX.

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  • Renard-Pèlerin ou les Mémoires du graveur Jacques Callot

    renard pèlerin.jpgPaulette Choné aurait pu écrire la biographie de Jacques Callot, le célèbre graveur lorrain des XVIe-XVIIe siècles ; elle a préféré lui laisser le soin de se raconter lui-même. Elle l’imagine donc rédigeant ses Mémoires, seul, à la veille de mourir. Il s’adresse à l’aimée, sa confidente, et se souvient. Le récit du graveur, parfaitement maîtrisé et méthodique, habité par la succession des faits, s’emballe parfois au point que la chronologie s’emmêle – quand l’émotion le submerge, quand la main, acquise à une longue habitude, trace d’elle-même l’esprit des lettres sous la plume. L’écriture précise de Paulette Choné, tantôt acérée, tantôt déliée, possède assurément toutes les qualités de l’œuvre gravé de son modèle.

     

    Paulette Choné, née en Lorraine, est philosophe et spécialiste de l’histoire de l’art des XVIe etpaulette choné.jpg XVIIe siècles. Elle est professeur à l’Université de Bourgogne. Elle a consacré de nombreux ouvrages et articles à l’art et aux traditions en Lorraine et dirigé l’important catalogue publié à l’occasion de l'exposition internationale Jacques Callot de 1992. Elle est l’auteur de L’Atelier des nuits (1992) et a coordonné la publication de L’Âge d’or du nocturne (2001). Renard-Pèlerin est son premier récit.

     

    Le Bruit du temps est une nouvelle maison d'édition parisienne qui tire son nom d'un titre d'Ossip Mandelstam. Dirigé par Antoine Jaccottet, Le Bruit du temps publie des textes d’aujourd’hui tout autant que des « classiques oubliés », ou momentanément tombés dans l’oubli. Plus d’infos sur http://www.lebruitdutemps.fr/

     

     

    >> Renard-Pèlerin, Paulette Choné, Le Bruit du temps éditeur, 2009, 264 p. (22 €).