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musée de la cour d'or

  • La nécropole gallo-romaine de Morsbach (Moselle)

    Cet ouvrage est le résultat d'un long travail scientifique mené sur une collection ancienne conservée dans la réserve archéologique du Musée de la Cour d'Or à Metz.

    Il s'intéresse au site de Morsbach, commune située à proximité de Forbach, fouillé en 1893, dont la nécropole gallo-romaine a livré une  grande quantité d'objets mis au jour par l'architecte allemand des monuments historiques Paul Tornow.

    Ces objets très variés (céramiques, verrerie, métaux...) n'avaient jamais été étudiés de manière circonstanciée et confrontés aux méthodes actuelles de la recherche. Plus de cent vingt ans après les premières découvertes archéologiques, une synthèse sur ce site majeur mosellan devenait nécessaire.

    Cette étude rigoureuse et correctement documentée ravira spécialistes et amateurs d'archéologie. Elle s'intègre ans une série dont le but est de mettre en lumière des collections du Musée de la Cour d'Or tombées dans l'oubli.

     

    ‡ La nécropole gallo-romaine de Morsbach (Moselle). Paul Tornow : une archéologie en Lorraine allemande sous la première annexion, Jenny Kaurin et Samantha Dub (dir.), éditions Snoeck - Musée de la Cour d'Or, 2016, 296 p., ill. (35 €).

  • Metz : Le Christ en croix restauré

    Christ en croix 15e metz.JPGLe Musée de la Cour d'Or de Metz a acquis en 2012 une oeuvre d'art exceptionnelle : un Christ en croix du XVe siècle. Cet objet, malheureusement mutilé, a fait l'objet d'une restauration immédiate.

    Ce Christ en croix vient compléter la riche collection de sculptures médiévales du Musée de la Cour d'Or.

    Provenant de la région messine, cette oeuvre en pierre de Jaumont sculptée au cours de la seconde moitié du XVe siècle a été restaurée grâce au soutien de la Société des Amis du Musée de Metz.

    La sculpture est mise en lumière dans la Salle aux arcades du Musée : elle suscite l'émotion par son expressivité et le traitement sensible du corps du Crucifié souffrant.


    [cliché : Christ en croix, seconde moitié du XVe s., région de Metz]

  • Metz : La levée du siège de Metz remplace le Christ en croix

    Mardi 18 juin, le Musée de La Cour d’Or de Metz a remis au Palais de Justice un tableau représentant « La Levée du siège de Metz par Charles Quint ».

    lorraine,metz,palais de justice,siège de metz,charles quint,christ en croix,franc-maçonnerie,libre pensée,musée de la cour d'orLa Levée du siège de Metz par Charles Quint en 1553 est une copie exécutée en 1928 par le peintre académique d’origine corse Léon-Charles Canniccioni (1879-1957), d’après un tableau de Lucien-Étienne Mélingue (1841-1889) datant de 1876. Le premier président de la Cour d’appel, Henri-Charles Égret, nommé en 2010, a souhaité pourvoir à nouveau les lieux d’une œuvre qui réponde au prestige historique du palais de Justice, édifié sous Louis XVI pour servir de résidence au gouverneur de Metz. En évoquant le rattachement de Metz à la France, la copie du tableau de Mélingue vient exaucer ce souhait et rappeler au public un épisode fondateur de l’histoire messine.

    A la fin des années 1920, le général Charles de Lardemelle, messin d’origine et gouverneur militaire de Metz depuis 1922, faisait partie du comité du Musée de La Cour d’Or, chargé notamment des acquisitions d’œuvres. Après avoir admiré le tableau de Mélingue au Musée des Beaux-Arts de Dijon, Lardemelle propose au comité que la Ville de Metz en fasse réaliser une copie pour le Musée. Ce travail peu gratifiant est confié par l’administration des Beaux-Arts au peintre corse Canniccioni qui l’exécutera à temps perdu.

    La levée du siège de Metz en janvier 1533 marqua un revers sérieux pour le Saint-Empire romain germanique et signifia le rattachement de facto de Metz à la France, sanctionné par les traités de Westphalie en 1648. Mélingue a représenté Charles Quint accablé et malade, regagnant avec peine sa chaise à porteurs en s’appuyant sur le chef de son armée, le duc d’Albe ; à l’arrière-plan, les murailles de Metz, en partie ébréchées, ont résisté aux canonnades intenses des troupes impériales.

    L’œuvre illustre le premier rattachement de Metz à la France. Mais elle s’est chargée d’une deuxième signification après 1871 : l’espoir de la reconquête des provinces perdues, achevée par l’armistice de 1918.

    Ce tableau remplace un Christ en croix installé en 1865 à la suite d’une commande du président du tribunal au peintre messin Théodore Devilly (1818-1886). En 2000, sa présence dans la salle des Assises déclencha une polémique malgré le régime concordataire de l’Alsace-Moselle. Elle se solda par le départ de l’œuvre pour l’abbatiale Saint-Nabor à Saint-Avold, sous la pression de la libre pensée et des loges maçonniques messines et malgré l’opposition des magistrats messins.

    [cliché : Musée de La Cour d'Or, Metz | texte : d'après les informations fournies par le service de presse de Metz Métropole]

  • L'anneau de Curmilla

    curmilla.jpgUne BD gallo-romaine (sans Astérix et Obélix... mais avec des Médiomatriques) ! C'est ce que propose aux lecteurs la communauté d'agglomération Metz Métropole et le Musée de la Cour d'Or de Metz.

    Au IIe siècle de notre ère, l'Empire romain est à son apogée. Une paix durable favorise l'essor de l'urbanisme et les villes sec ouvrent de monuments luxueux.

    A Divodurum - Metz à l'époque romaine -, dans la cité des Médiomatriques, l'aqueduc récemment bâti alimente les salles des thermes pour le bonheur des habitants qui profitent allègrement des bienfaits du cycle des bains. Un jour, Julia et sa fille Curmilla se rendent aux thermes... L'occasion pour l'adolescente gallo-romaine de retrouver un anneau qu'elle croyait disparu et d'en découvrir davantage sur ses ancêtres celtes.

    Voici une BD originale qui s'inspire de faits réels. Kévin Kazek a en effet puisé dans la riche histoire de la cité messine pour écrire le texte de cet ouvrage destiné avant tout aux enfants et adolescents - mais aussi aux parents ! - ; les découvertes archéologiques réalisées à Metz et dans les environs lui servent à bâtir un texte sur d'agréables illustrations dues à Randy Agostini.

    Quelques pages pédagogiques expliquent simplement l'histoire de notre jeune héroïne, les monuments et objets cités. Pour appréhender agréablement une période qui fut à la fois riche et sereine dans ce qui deviendra, quelques siècles plus tard, la Lorraine.

     

    ‡ L'anneau de Curmilla, Kévin Kazek et Randy Agostini, éditions Le Buveur d'encre, 2012, 56 p. (12,90 €).

  • La corne d’élan de l’abbaye Saint-Arnoul de Metz

    En décembre 2012, les conservateurs du Rijksmuseum (Musée d'Amsterdam consacré aux beaux-arts, à l’artisanat et à l’histoire), informaient leurs collègues du Musée de la Cour d’Or – Metz Métropole, d’une incroyable découverte faite dans leurs réserves : une corne d’élan sculptée, objet médiéval lié à Metz et que l’on pensait disparu.

    Corne d'elan St-Arnoul Metz.jpgSelon la tradition rapportée par les historiens de Metz, cette corne d’élan sculptée ornait la chapelle du monument funéraire de l’empereur carolingien Louis le Pieux dans l’abbaye Saint-Arnoul de Metz. Elle s’y trouvait au titre des curiosités composant les trésors d’églises à l’époque médiévale, aux côtés d’un olifant en ivoire aujourd’hui conservé au Musée national du Moyen Âge. La provenance de cet étonnant objet est insigne, puisque l’église éponyme reçut la sépulture de plusieurs membres de la famille carolingienne.

    lorraine,metz,musée de la cour d'or,corne d'élan,saint arnoul,abbaye,louis le pieuxLa corne d’élan est mentionnée dans le catalogue de l’exposition Le chemin des reliques. Témoignages précieux et ordinaires de la vie religieuse à Metz au Moyen Âge, qui s’est tenue au Musée en 2000, année de l’acquisition d’un coffret-reliquaire en os de cétacé qui faisait également partie du trésor de Saint-Arnoul. A cette date la localisation de la corne d’élan n’est pas connue et c’est en 2012 que la trace de cet objet prestigieux est ainsi retrouvée. Ses re-découvreurs sont venus à Metz en décembre pour partager cet événement, communiquer le résultat des examens scientifiques qu’ils ont pu effectuer et recueillir les avis de spécialistes de l’ivoire et de l’histoire médiévale messine sur cet objet à l’histoire mouvementée.

    Au gré de pérégrinations multiples, la corne d’élan s’était retrouvée dans plusieurs collections privées parisiennes : vendue plus de 8 000 francs avec la collection Paguet à Drouot en 1867, elle passe en 1874 dans la collection du diplomate Alexandre Basilewsky via l’antiquaire parisien Henri Delange. Le rachat par le tsar Alexandre III de Russie en 1884 de la collection Basilewsky explique que l’objet ait intégré le musée de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg, qui le vend à Fritz Mannheimer au début des années 1930. La collection de ce dernier échoit enfin au Rijksmuseum, mais la corne d’élan n’a encore jamais été exposée, et pas davantage publiée a fortiori parce qu’elle était jusqu’à récemment considérée comme un faux. A partir du 13 avril 2013, date de réouverture du Rijksmuseum, elle sera exposée au Musée, parmi les plus belles pièces médiévales de la collection du musée hollandais, qui pourrait un jour prêter l’objet au Musée de la Cour d’Or.

    Le bois d’élan est de grande taille (52 x 79 cm) et sculpté sur son pourtour du côté convexe ainsi que sur sa racine et ses cinq andouillers. Le décor sculpté est d’inspiration végétale (rinceau de vignes) et animale (lions, serpents, dragons et créatures hybrides). Les récentes analyses au carbone 14 ont donné une datation entre 900 et 1025, ce qui paraît tôt eu égard au style de la sculpture pouvant évoquer un travail de la fin du XIe ou du début du XIIe siècle ; cela signifierait une décoration de la corne d’élan un à deux siècles après la mort de l’animal. Réapparu à nos yeux, cet objet atypique suscite autant d’admiration que de questions, relatives en particulier à son origine : le matériau renvoie à une provenance nordique, et la sculpture peut être rapprochée de l’art des régions du Rhin ou d’autres régions de l’Europe.

    Quels peuvent être les liens éventuels avec la Lorraine, et quelle fonction la corne d’élan avait-elle au sein du trésor de Saint-Arnoul ? Existe-t-il des sources documentant l’objet avant le XIXe siècle ? Les recherches en cours apporteront peut-être un jour une réponse à ces énigmes.

    [source : Musée de la Cour d’Or – Metz Métropole | clichés : corne d'élan et coffre-reliquaire de Saint-Arnoul]

  • Metz La Cour d'Or, visages d'un musée

    Metz Cour d'or.jpgDepuis sa fondation en 1839, le musée de Metz s'enrichit et prétend aujourd'hui à un rayonnement européen.

    L'ouvrage présente les collections qui font la force du Musée de la Cour d'Or : archéologie, Moyen Âge et Beaux-Arts, tout en évoquant des fonds moins connus : histoire naturelle et ethnologie. Il retrace l'histoire de leur constitution et des lieux exceptionnels dédiés à leur exposition organisés autour de l'ancienne église des Petits-Carmes.

    Ces trésors archéologiques, historiques et artistiques reflètent le riche passé de Metz et de sa région, de ses habitants et de ses artistes, de l'Antiquité au XXe siècle.

    Le lecteur - qui se mue rapidement en visiteur - revit chaque temps fort de notre civilisation au sein d'un ensemble culturel éclectique et prestigieux : sculptures, peintures et objets, vestiges archéologiques et monuments. Les spécialistes de chaque collection dévoilent la richesse et la diversité des oeuvres exposées, dans l'écran remarquable des salles d'un musée singulier.

     

    ‡ Metz La Cour d'Or. Visages d'un musée, collectif, éditions du Chêne, 2011, 142 p., ill. (19,90 €).

  • L'âge d'or du mobilier lorrain

    mobilier lorrain.jpgLe Musée Lorrain de Nancy et le Musée de la Cour d'Or de Metz se sont associés pour procurer aux Lorrains cette importante synthèse sur le mobilier traditionnel lorrain. Ce travail passionnant est l'aboutissement d'années de recherche menées par ces deux sites muséographiques sur l'ensemble du territoire lorrain.

    Plus de deux cents meubles, souvent inédits, y sont présentés en détail : historique, fabrication, matériaux, techniques, etc. Provenant de musées ou de collections particulières, ils offrent un large panorama de la production du XVIIIe jusqu'au début du XXe siècle.

    De l'exploitation du bois en forêt jusqu'à la reconnaissance de ce mobilier comme élément du patrimoine et de la mémoire des Lorrains, cet ouvrage de référence, à travers près de quatre cents illustrations, propose une approche globale du thème.

    Une vingtaine de spécialistes s'attache à décrire les essences de bois, la fabrication des meubles, les formes propres à notre région... Tantôt sculptés, marquetés ou peints, les décors montrent l'inventivité et la diversité des meubles de chaque pays lorrain.

    Entre ethnologie et art décoratif, ce livre est aussi une rencontre avec les familles qui ont utilisé et transmis ces meubles de génération en génération, ainsi qu'avec les menuisiers de village qui ont su leur donner la beauté qui nous charme encore en ce XXIe siècle.

     

    >>  L'âge d'or du mobilier lorrain. De l'arbre à l'armoire, Francine Roze (sous la dir.), Somogy éditions d'Art, 2010, 383 p., ill., cartes (38 €).