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Notre histoire - Page 95

  • Sur les traces de Jeanne d’Arc

    600 ans après sa naissance à Domremy, la notoriété de « Jehanne la Bonne Lorraine » n’est plus à démontrer. Pour célébrer cet anniversaire, une série d’animations est prévue en 2012.

     

    image jeanne d'arc.jpg« Depuis que Nicolas Sarkozy est venu ici, les médias s’intéressent plus au sujet », constate-t-on du côté du Conseil général depuis le passage du chef de l’Etat par la maison natale de Jeanne d’Arc, à Domremy, le 6 janvier dernier. Pour preuve de cette curiosité, l’invitation lancée aux médias pour présenter le site et la série d’animations qui va couvrir toute l’année 2012 : une vingtaine de journalistes ont répondu à l’appel, venant de toute la France, et parfois même de plus loin, les Etats-Unis et le Liban étant entre autres représentés.

     

    Un intérêt certain qui reflète celui des touristes. En moyenne, ce sont ainsi entre 20 000 et 25 000 visiteurs payants qui font escale à Domremy chaque année. Peut-être deux fois plus si l’on compte ceux qui ne font que passer par la maison natale, dont l’entrée est gratuite. Un tiers de ces visiteurs est composé d’étrangers. Mais aussi de pèlerins en quête de recueillement, d’historiens, de scientifiques… Le tout encadré par une équipe de sept personnes chargées de faire découvrir l’endroit.

     

    Le site a donc une importance culturelle et touristique de premier plan pour les Vosges, et pour la région en général, en lien avec Vaucouleurs du côté de la Meuse, d’où Jeanne est partie pour sa chevauchée et qui est souvent visité de concert pour son musée. L’attrait du lieu ne remonte pas à hier, puisque la maison natale est visitée depuis la Renaissance par des pèlerins. Le suffixe « Pucelle » apparaît d’ailleurs en complément de Domremy au XVIIe siècle dans les écrits, et était sûrement déjà utilisé oralement par le passé. Le roi ayant accordé des privilèges au village, il a été très tôt important de développer l’image de Jeanne d’Arc.

     

    maison jeanne d'arc.jpgPropriété du Conseil général des Vosges depuis 1818, la maison natale est le principal lieu de vestige historique de Domremy. Paradoxalement, elle présente un aspect extrêmement discret avec ses quatre pièces simples et de dimension modeste. C’est que depuis toujours, la question subsiste de savoir comment mettre au mieux en valeur l’endroit : « La maison est vide, mais pour beaucoup ce serait un sacrilège si on y touchait. C’est un lieu de pèlerinage, rappelle Magali Delavenne, conservatrice du site. Quel que soit ce que l’on fait à l’intérieur, on risque de faire une erreur. Il existe pleins de questions autour du mobilier de l’époque… des erreurs de reconstitution seraient possibles. Le mieux est donc de laisser cette maison vide, tout décor serait faux. »

     

    La maison n’est en résumé qu’une reconstitution, servant de « lieu de mémoire ». Seuls des travaux concernant le jardin ont été autorisés. Ils doivent permettre à terme de faire reculer le béton, qui avait fini par prendre une place trop importante ces dernières années.

     

    vosges,domremy,jeanne d'arc,conseil général des vosges,vaucouleurs,meuse,pucelle,orléans,magali delavenneA proximité immédiate de la maison natale, le Centre d’interprétation permet de replacer dans son époque la figure historique. Celle de « Jehanne d’Arc », petite « bergère », fille de Jacques d’Arc et d’Isabelle Romée, ayant vu le jour à Domremy en 1412. C’est dans ce village, situé dans la haute vallée de la Meuse, aux confins de la Champagne et du duché de Lorraine, qu’elle vit 16 de ses brèves 19 années. C’est de là qu’allait naître l’une des plus grandes figures du Moyen Âge, si ce n’est de l’histoire de France.

     

    A cinq minutes de là, dominant toute la vallée, la basilique nationale Sainte-Jeanne d’Arc, dont les plans ont été imaginés par Paul Sédille. Le monument de la canonisation de Jeanne d’Arc, décidé en 1878 et consacré après un long parcours en 1926, est l’autre étape obligatoire pour tout touriste et pèlerin qui se respecte.

     

    Puis la suite du voyage de Jeanne conduit le visiteur vers Vaucouleurs, Toul, puis une grande partie nord du pays. Mais ceci est une autre histoire…

     

    [d’après Vosges Matin]

  • Jeudi Saint, la Cène de Notre-Seigneur Jésus-Christ

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    La Sainte Cène.

     

    Nos autem gloriári opórtet in Cruce Dómini nostri Iesu Christi : in quo est salus, vita et resurréctio nostra : per quem salváti et liberáti sumus.

    [Introït de la messe du Jeudi Saint]

     

    Il faut que nous nous glorifions dans la croix de Notre-Seigneur Jésus-Christ ; en qui est notre salut, notre vie et notre résurrection, et par qui nous avons été sauvés et délivrés.

     

     

  • Carême en Lorraine : pensons au Denier de l'Eglise !

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    ‡ Renseignements ou don en ligne :

    > Diocèse de Saint-Dié : www.catholique-vosges.fr

    > Diocèse de Nancy et de Toul : www.catholique-nancy.fr

  • Diocèse de Saint-Dié et Conseil général des Vosges unis derrière Jeanne d'Arc

    Apercu des activités et animations proposées tout au long de cette année du 6ème centenaire de Jeanne d'Arc par le diocèse de Saint-Dié et le Conseil général des Vosges :

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  • Jeanne d'Arc, biographie historique

    jeanne-d'arc.jpg1429. La France est plongée dans les affres de la guerre et Orléans est assiégée. Vaincu par les armées anglaises et méprisé par le duc de Bourgogne, le roi Charles VII peine à établir sa légitimité. Arrive alors à la cour de Chinon une jeune paysanne lorraine qui parvient à convaincre le roi qu'elle est envoyée par Dieu. L'épopée de Jeanne d'Arc commence.

    Voilà un ouvrage de vulgarisation sur l'épopée johannique bienvenu. Olivier Hanne y déroule la vie de Jeanne en tous points conformes à l'historigraphie communément développée par les historiens sérieux. Il y dénonce les errements des mythographes des XIXe et XXe siècles qui ne cherchaient qu'à discréditer notre héroïne nationale.

    L'auteur a enrichi cette nouvelle édition de références aux sources et a approfondi les analyses en joignant un index des noms et des lieux fréquentés par Jeanne d'Arc, ainsi que des cartes toujours utiles pour suivre Jehanne sur le chemin qui la mena de Domremy à Rouen.

    Un livre à la portée de tous, y compris et surtout, des jeunes générations.

    L'auteur, Olivier Hanne, est professeur agrégé en histoire et chercheur-associé à l'Université de Provence, spécialiste du Moyen Âge.

     

    ‡ Jeanne d'Arc. Biographie historique, Olivier Hanne, Bernard Giovanangeli éditeur, 2012, 254 p., ill. (19,50 €).

  • Les activités printanières de Pèlerins de Lorraine

    L’association Pèlerins de Lorraine communique son programme pour ce printemps 2012 :

     

    Domremy_pélé ND Bermont_25.09.11 001.jpg> Dimanche 29 avril : journée johannique au château de Void-Vacon (Meuse) et conférence de Catherine Guyon, de l’université Nancy 2, sur l'iconographie de Jeanne d'Arc à travers les siècles

     

    > Dimanche 6 mai : journée familiale en compagnie des Europa Scouts de la IIIe Nancy et des guides de la IIe Nancy à Gévaux, près de Jouy-sous-les-Côtes (Meuse). Les amis sont les bienvenus

     

    > Dimanche 13 mai : 34ème pèlerinage annuel de Domremy-Vaucouleurs

     

    L’association Pèlerins de Lorraine a réalisé un livret spécial pour cette année avec historique de l’épopée johannique, commentaires et chants. A commander dès maintenant accompagné de votre règlement de 20 € à : Pèlerins de Lorraine, Le Tremblois, 54280 LANEUVELOTTE

     

    St Nicolas par J Callot.jpg> Samedi 26, dimanche 27 et lundi 28 mai : Pèlerinage de Pentecôte de Notre-Dame de Paris à Notre-Dame de Chartres. Les inscriptions sont ouvertes avec tarif préférentiel jusqu'au 29 avril. Renseignement auprès de Notre-Dame de Chrétienté : information@nd-chretiente.com

     

    > Lundi 28 mai : pèlerinage à Saint-Nicolas-de-Port pour ceux qui restent en Lorraine. Pélé’ de Laneuvelotte vers Saint-Nicolas-de-Port (25 km) avec participation à la cérémonie de la Saint Nicolas d'été à 15h00

  • Nancy : cure de jeunesse pour Jeanne d'Arc

    La statue équestre de Jeanne d'Arc, due au sculpteur Frémiet, installée rue Lafayette à Nancy, vient de prendre le chemin de l'atelier de restauration.

    Ncy_jeanne d'arc 2012 02.jpgSon état sanitaire général méritait en effet un sérieux coup de rajeunissement. D'ailleurs, les animateurs de l'association Mémoire des Lorrains avaient attiré l'attention de la mairie à l'automne dernier sur cet état de délabrement avancé...

    On doit saluer cette initiative en cette année du 6ème centenaire de la naissance de notre Jeannette. Jehanne devrait retrouver son piédestal pour sa fête, le 13 mai prochain.

    En attendant, Jeanne et son cheval ont quitté la placette à dos... de semi-remorque !

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    [clichés : © H&PB]

  • 1er avril : fête des Rameaux

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    L'entrée du Christ à Jérusalem, enluminure, XVIe s.

     

    Hosánna fílio David : benedíctus, qui venit in nómine Dómini. O Rex Israël : Hosánna in excélsis.

    [antienne de la bénédiction des rameaux]

     

    Hosanna au fils de David ! Béni celui qui vient au nom du Seigneur. Ô Roi d’Israël ! Hosanna au plus haut des cieux.

  • Hommage à Jeanne d'Arc

    jeanne d'arc.jpgCet ouvrage n'est vraiment pas ordinaire. Il n'a rien à voir avec la masse de livres, qui se copient les uns les autres, n'apportant absolument rien à la connaissance de l'épopée de Jehanne, et qui encombrent les rayons des librairies en cette année du sixème centenaire.

    C'est un véritable hommage poétique rendu à notre sainte et héroïne nationale ; celle dont la puissante action temporelle guidée par une intense vie spirituelle lui valut l'appellation glorieuse de "Sainte de la Patrie".

    Jérôme Arnauld des Lions évoque chaque étape de la geste johannique par une brève introduction historique suivie d'un poème évocateur de cette vie toute tendue vers Dieu et vers son roi.

    Mais c'est plus que l'hommage d'un poète et d'un croyant. C'est surtout un hymne à l'espérance comme le souligne, dans sa préface, Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne. Et d'inviter le lecteur "en cette période sombre que traverse la France en 2012 (...) de conjuguer vie contemplative et engagement politique, au nom de Jésus et de l'Eglise, à la manière de Jeanne." C'est aussi un livre de combat politique et spirituel pour le relèvement de la France.

    L'ouvrage, richement illustré avec des gravures anciennes, accompagnera avec bonheur le lecteur tout au long de cette année dédiée à Jeanne d'Arc.

    L'auteur, Jérôme Arnauld des Lions, est colonel-vétérinaire à Fontainebleau.

     

    ‡ Hommage à Jeanne d'Arc, Jérôme Arnauld des Lions, éditions de Sermaise, 2012, 104 p., ill. (28 €).

  • La Nouvelle revue lorraine n° 13 : il faut sauver la chapelle de Libdeau

    nrl13.jpg"L'originalité lorraine". Tel est le titre de l'édito' de Jean-Marie Cuny pour ce 13ème numéro printanier de La Nouvelle revue lorraine. Une fois encore, notre revue préférée met en avant l'originalité de notre région : originalité dans ses terroirs et ses paysages, ses traditions et son histoire.

    L'histoire tient en effet une place importante dans ce numéro : Michel Henry attire l'attention des Lorrains et des défenseurs du patrimoine et de l'identité lorraine sur l'état catastrophique de la chapelle templière de Libdeau, dans le Toulois. Histoire encore avec une incursion en Meuse avec une belle balade patrimoniale, et une visite au château-musée de Dieulouard. Graffigny, dans le Bassigny lorrain, au pied de la cité meurtrie de La Mothe, nous est présentée par Jean Théveny. Histoire et archives avec les mésaventures du curé de Ruppes en 1665... Et Pierre Labrude qui aborde une question étonnante : pourquoi y a-t-il eu tant d'élixirs dans les livres de pharmacie et dans les livres de cuisine en Lorraine ?

    Histoire et souvenirs avec les activités scolaires en 1944-1945, l'exode de jeunes Lorrains en 39-40 ou les souvenirs d'enfance dans les Hautes-Vosges...

    Et encore de nombreuses autres anecdotes qui vous feront découvrir la Lorraine sous un autre jour.

     

    ‡ La Nouvelle revue lorraine, n° 13, avril-mai 2012 (7 €). En vente sur abonnement ou en librairie. Demande d'abonnement en envoyant vos coordonnées postales accompagnées de votre règlement (38 € pour 6 numéros) à : La Nouvelle revue lorraine, Jean-Marie Cuny, Le Tremblois, 54280 LANEUVELOTTE.

  • Les mines d'argent de La Croix (Vosges)

    mines la croix.jpgLes éditions de la Stingelle, à La Croix-aux-Mines, proposent en souscription un ouvrage qui fait redécouvrir les superbes dessins de la mine Saint-Nicolas de la Croix-aux-Mines ; dessins réalisés au début du 16ème siècle par Heinrich Gross.

    Ils sont accompagnés de commentaires de Francis Pierre, archéologue minier vosgien : il apporte un nouvel éclairage sur ces dessins en développant le cheminement qui, du travail de la mine en parcourant la chaîne opératoire, conduit à la production de lingots d'argent destinés à la frappe de la monnaie du duc de Lorraine.

    forets la croix.jpg

     

    ‡ Pour souscrire à l'ouvrage Les dessins des mines d'argent de La Croix, il suffit d'envoyer le bulletin ci-après, ou de le recopier, accompagné du règlement, aux Editions de la Stingelle, 4 route des Frères Claude, 88520 LA CROIX-AUX-MINES : souscription_Dessins mines de La Croix.pdf

  • Val-et-Châtillon (54) : une association pour promouvoir l'oeuvre du peintre Alfred Renaudin

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    [Est Républicain]

  • Abreschviller, du comté de Dabo à l'Union européenne

    abreschviller.jpgSitué aux confins du massif vosgien et du plateau lorrain, sur les rives de la Sarre, Abreschviller appartint pendant près d'un millénaire au comté de Dabo, seigneurie alsacienne et germanophone. Peuplé par des immigrants venus de toutes les régions de France et d'Europe attirés par les concessions forestières offertes par les comtes, Abreschviller devint très tôt un village francophone.

     Très tôt indépendants de tout pouvoir seigneurial et ecclésiastique, les habitants y développèrent un esprit frondeur qui les amena à s'opposer au pouvoir en place, qu'il fut celui du comte de Dabo avant la Révolution, celui de l'Empire allemand pendant l'Annexion ou celui de l'occupant nazi pendant la seconde guerre mondiale.

    Né de la forêt, d'où l'installation de scieries, de papeteries, de forges et de verreries, ce village de Lorraine maintient une activité forestière et industrielle malgré la nouvelle donne imposée par la mondialisation. Il y ajoute le tourisme grâce à ses immenses forêts qui peuvent être parcourues à pied ou grâce au pittoresque train forestier, héritage des exploitations forestières de jadis.

    L'auteur, Michel Henry, originaire d'Abreschviller, a publié Les Templiers et les Ordres militaires en Lorraine.

     

    ‡ Abreschviller. Du comté de Dabo à l'Union européenne, Michel Henry, éditions Serpenoise, 2012, 246 p., ill. (18 €).

  • Opalines et verres moulés au Musée de Hennezel (Vosges)

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  • Epinal : conférence sur l'organiste vosgien Gaston Litaize

    Gaston Litaize.jpgA l'occasion de la sortie du livre Fantaisie et fugue sur le nom de Gaston Litaize, souvenirs et témoignages, la Société d'émulation du département des Vosges propose une conférence d'Alain Litaize, auteur de la biographie et fils du célèbre organiste vosgien :

    samedi 31 mars à 16h30

    à l'amphithéâtre de la faculté de Droit à Epinal

    entrée libre - vente du livre sur place

    Loin d'être une biographie traditionnelle, l'ouvrage présente, sous la forme de souvenirs, un certain nombre d'épisodes de la vie de Gaston Litaize qui a affirmé sa vie durant que sa cécité avait été sa chance, que sans elle il n'aurait jamais fait de musique. De Santifontaine au Grand Prix de Rome, de la Résistance à la direction des émissions religieuses à la radio, de sa première prestation à 12 ans à ses tournées internationales on vit, de l'intérieur, l'extraordinaire trajectoire de notre illustre compatriote. Un CD d'oeuvres inédites s'ajoute aux 250 pages de ce témoignage de piété filiale et de fidélité en amitié.

     

    ‡ Fantaisie et fugue sur le nom de Gaston Litaize, souvenirs et témoignages, Alain Litaize, éditions Delatour France, 2012, 252 p., ill., CD inclus (28 €).

  • Voyage dans le Nivernais avec Saône Lorraine

    L'association Saône Lorraine, qui oeuvre à la sauvegarde et à la valorisation du patrimoine historique et architectural du sud-ouest du département des Vosges, propose un voyage sur le thème des "châteaux et églises du Nivernais" du 26 au 30 septembre 2012.

    On peut s'inscrire en envoyant le coupon-réponse ci-dessous à Jean-François Michel, 3 avenue De Lattre de Tassigny, 57000 METZ.

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    Château de Corbelin

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    Château d'Arthel

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    Château d'Anizy

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    Cathédrale de Nevers

  • Grand (88) : les tablettes passent au numérique

    Extrêmement fragiles, les tablettes astrologiques trouvées à Grand dans les années 60 ont été scannées en 3D. Un double objectif à cela : historique et pédagogique.

     

    aucun-detail-des-inscriptions-et-de-l-etat-de-surface-n-echappe-au-scanner-haute-precision-(photo-c.jpgDes tablettes reliées à un ordinateur. Jusqu’ici, rien d’exceptionnel à l’heure des nouvelles technologies. Sauf que les tablettes du musée départemental d’art ancien et contemporain n’ont rien de commun avec celles des geeks d’aujourd’hui. Elles sont en ivoire et datent du IIe siècle de notre ère.

     

    « Archéo développement », une société suisse les a passés au scanner 3D. L’objectif : faciliter les études des historiens sur des pièces fragiles, à manipuler le moins possible. « Quand elles ont été découvertes en 1967-1968, ces tablettes étaient au fond d’un puits, en plus de 100 fragments », explique Thierry Dechezleprêtre, le conservateur du site de Grand, qui a assisté à la numérisation. « Leur séjour dans l’eau et le recollage des morceaux les ont fragilisées. Trop les toucher pourrait nous faire perdre des petits morceaux de matière». Grâce aux nouvelles technologies, les archéologues et les historiens pourront « nettoyer » l’image et recomposer numériquement les parties manquantes et la vision originale des trois diptyques et de leurs couvercles.

     

    « Nous avons pu analyser qu’il reste des pigments de couleurs dans ces tablettes qui parlent d’astrologie et du zodiaque. Avec le scanner 3D, peut-être pourrons-nous retrouver les coloris et les reconstituer à l’identique », détaille le conservateur, qui avance des tons « rouges, jaunes soutenus voire de la feuille d’or pour orner certains éléments ».

     

    Cette technique de numérisation haute précision, de l’ordre de 50 microns, a notamment été utilisée sur les pièces du Quai Branly, avant l’ouverture du musée des Arts premiers.

     

    Les tablettes désormais numérisées seront présentées au public lors d’une exposition, à partir du 12 mai à Grand. « Nous allons pouvoir mettre en perspective les trois états des pièces ; celui d’origine, celui de la découverte et l’état actuel », se réjouit Thierry Dechezleprêtre. Outre le fait qu’elles soient en ivoire, déjà difficilement trouvable au IIe siècle après Jésus-Christ, ces tablettes ont une valeur symbolique aux yeux des historiens puisqu’elles abordent l’astrologie et les signes du zodiaque avec des inscriptions « en grec, en égyptien et en copte. Cela montre la collusion entre les civilisations grecque, mésopotamienne et égyptienne. Il y a eu une volonté délibérée de les faire disparaître : on les a brisés et jeté dans un puits. Peut-être à cause d’une crise religieuse, on ne sait pas vraiment. En tout cas, c’étaient des objets rares dans la Gaule romaine ».

     

    Même si elles ont été beaucoup étudiées, les tablettes de Grand n’ont pas encore livré tous leurs mystères.

     

    [d'après Vosges Matin]

  • La paille et l'osier

    lorraine,moselle,alsace,annexion,michel caffier,chapelier,vannier,belle époqueAu lendemain de la guerre de 1870, Adrien est l'un de ces jeunes irréductibles lorrains et alsaciens qui ont choisi l'exil pour ne pas devenir allemands. Vignerons, mariniers, brasseurs, artisans, garçons de café, industriels, médecins, ils sont des centaines à arriver chaque semaine à Nancy par le train.

    Devenu serveur au buffet de la gare, Adrien attend la reconquête des territoires perdus pour pouvoir repartir au pays. Mais cet espoir s'éloigne et il doit se résigner à tourner la page de son enfance mosellane.

    Au gré de péripéties qui lui feront embrasser les métiers de chapelier  - donnant à la chapellerie lorraine de cette époque une renommée internationale - puis de vannier, c'est dans le tourbillon d'une ville en pleine expansion qu'il lui faudra trouver l'âme soeur et se forger un destin...

    Autour d'un héros entreprenant, porté en toutes circonstances par le souffle de la liberté, Michel Caffier restitue avec verve l'atmosphère de la Belle Epoque dans un Nancy qui connaît alors un extraordinaire rayonnement.

    L'auteur, Michel Caffier, a été grand reporter, critique littéraire et rédacteur en chef à L'Est Républicain de Nancy.

     

    ‡ La paille et l'osier, Michel Caffier, éditions Calmann-Lévy, 2012, 254 p. (19 €).

  • Oran, 5 juillet 1962 : un massacre oublié

    oran.jpg5 juillet 1962 : l'Algérie est officiellement indépendante. Mais à Oran, la liesse et les défilés de voitures chargés de musulmans vont se transformer en un véritable massacre. leur cible : les européens. Il suffira d'un coup de feu, encore sujet à polémiques (a-t-il été tiré par l'OAS ou le FLN ?), pour que la chasse aux pieds-noirs s'ouvre dans toute la ville. On égorge, on tue au revolver ou à la mitraillette, on pénètre dans les magasins et les appartements... Ce massacre fera plusieurs centaines de victimes et de disparus chez les civils européens, le bilan reste inconnu chez les musulmans restés fidèles à la France.

    Après huit années de conflit, d'attentats, de tueries et de pressions psychologiques intenses menées par l'OAS, l'heure est venue de la vengeance. Ceux qui ne meurent pas lynchés sont conduits dans des centres d'exécution de masse. les 18000 militaires français, cantonnés dans la ville, attendront de longues heures avant de recevoir enfin l'ordre d'intervenir. Lorsqu'ils sortent enfin de leurs casernes, les cadavres jonchent la ville... Le massacre du 5 juillet aurait fait près de 700 victimes, dont plusieurs centaines de disparus qui n'ont jamais été recherchés.

    Cinquante ans près ce drame oublié, Guillaume Zeller livre enfin le récit inédit, impartial et précis des événements, en s'appuyant sur des témoignages exclusifs de survivants, de leurs familles, de témoins, et sur des archives inédites, en particulier celles de l'ambassade de France en Algérie. Il révèle tous les tenants et les aboutissants de cette tragédie méconnue.

    L'auteur, Guillaume Zeller, est le petit-fils du général André Zeller, membre des "généraux d'Alger" instigateurs du putsch du 22 avril 1961. Spécialiste de la guerre d'Algérie et journaliste, il est aujourd'hui directeur de la rédaction de Direct 8.

     

    ‡ Oran, 5 juillet 1962. Un massacre oublié, Guillaume Zeller, éditions Tallandier, 2012, 224 p. (17,90 €).

  • Les héros de l'Empire : Brazza, Marchand, Lyautey, Gordon et Stanley à la conquête de l'Afrique

    france,grande bretagne,empire,colonies,afrique,brazza,marchand,lyautey,gordon,stanleyDans le second 19ème siècle, les opinions publiques comme certains hommes d'Etat furent loin de soutenir la conquête impériale. Et pourtant... Des hommes, mi-aventuriers, mi-explorateurs, souvent désintéressés mais parfois avides d'honneur et d'argent, se lancèrent dans l'aventure. L'histoire a retenu leurs noms, qu'il s'agisse des Britanniques Stanley et Gordon ou des Français Brazza, Marchand ou le Lorrain Lyautey.

    Du Nil au Congo, de l'Atlas au Soudan, cet ouvrage retrace leurs hauts faits et la manière dont ils parvinrent à dépecer, au bénéfice de Londres ou de Paris, la plus grande partie de l'Afrique. Surtout, non contents de conquérir de vastes territoires, ces "héros de l'Empire", dont les exploits étaient encensés par une presse en pleine expansion, parvinrent, grâce à leur charisme et au parfum sulfureux de leurs aventures, à rendre l'idée d'Empire populaire auprès des populations européennes.

    Tout en exposant les rouages de la conquête coloniale, ce grand livre, particulièrement vivant, dévoile donc les mentalités et la culture des peuples français et  britanniques qui, au départ hostiles à l'idée impériale, finirent par la plébisciter.

    L'auteur, Edward Berenson, est professeur d'histoire et directeur de l'Institut d'études françaises de l'université de New York. Il est un spécialiste reconnu de la France contemporaine.

     

    ‡ Les héros de l'Empire. Brazza, Marchand, Lyautey, Gordon et Stanley à la conquête de l'Afrique, Edward Berenson, éditions Perrin, 2012, 426 p., ill. (25 €).

  • Portieux (88) : une arrivée saluée par la Providence

    La messe dominicale avait un petit goût bien particulier au couvent des Sœurs de la Providence de Portieux. Au milieu d’une assemblée inhabituellement nombreuse, se discernait une douzaine de nouvelles têtes, à la chevelure noir d’encre. Une centaine de religieuses des communautés limitrophes étaient en effet réunies pour accueillir les sœurs vietnamiennes arrivées tout récemment.

    vosges,portieux,congrégation,soeurs,providence,vietnamAgées entre 23 et 29 ans, ces jeunes nonnes s’apprêtent à passer au moins une année au couvent de la Providence de Portieux, une communauté religieuse fondée par le prêtre messin Jean-Martin Moyë au XVIIIe siècle.

    « C’est une grande aventure pour elles, confie Sœur Annick, chargée de la formation à la congrégation. Même si elles se sont préparées avant, elles ont tout à découvrir. » Ces douze Vietnamiennes, originaires essentiellement du centre et du sud du pays, ont en effet passé quatre mois en immersion dans des villages de la région des hauts plateaux du Kontum. En équipe de deux, elles se sont ainsi frottées à des habitants d’ethnies minoritaires ne parlant pas forcément leur langue et à la culture différente « On a pu voir comment elles se comportaient, et on a pu les aider à réfléchir. »

    Les nouvelles résidentes du couvent vont suivre des cours de français, en plus de leur indispensable apprentissage religieux qui leur permettra de découvrir la vie d’une missionnaire. Pour cela, elles pourront compter sur les sœurs de Portieux qui, par un système de jumelage, suivront leurs parcours. Des sœurs qui sont visiblement heureuses d’accueillir dans leurs rangs de nouvelles têtes et un peu de sang neuf, respectueuses en cela de leur vocation d’ouverture vers l’extérieur.

    Après leur formation, ces sœurs seront envoyées quelque part dans le monde, vraisemblablement dans un pays francophone, selon leurs profils. Avec comme mission principale « d’écouter la culture des autres pour faire comprendre et annoncer le message de l’Evangile ».

    Cette expérience en appelle de prochaines, puisqu’il n’est pas incertain qu’à l’avenir la même opération soit menée avec des sœurs sud-américaines ou cambodgiennes.

    Hasard du calendrier, ce dimanche d’arrivée coïncidait avec celui de la dernière messe célébrée à l’abbaye cistercienne d’Ubexy, où la douzaine de sœurs s’apprête à partir pour le Val-d’Igny, dans la Marne. Un office en guise d’adieu qui sonnait du coup aussi comme un passage de flambeau grâce à la présence de ces jeunes sœurs de la Providence. Les voies du Seigneur sont impénétrables…

    [d’après Vosges Matin]

     

  • Saône Lorraine prépare la saison estivale

    Le conseil d'administration de l'association Saône Lorraine s'est réuni récemment sous la présidence de Jean-François Michel. Il s'agissait de préparer l'ouverture de la saison 2012 dans les différents sites patrimoniaux gérés par l'association.

    saone lorraine_17.03.12.jpgLa question de l'emploi d'hôtesses (ou d'hôtes) d'accueil au Grenier à Sel de Châtillon-sur-Saône et au musée de la cité Renaissance a été évoquée. Pôle Emploi sera consulté pour proposer des candidats à ces postes saisonniers.

    Le musée des activités anciennes et de la Résistance d'Hennezel-Clairey s'apprête à vivre un début de printemps actif : le 1er avril, le marché de Pâques (le jour des Rameaux !) accueillera une quinzaine d'exposants et d'artisans autour du thème de l'oeuf, du chocolat et des petits objets artistiques. Et à l'occasion du week-end dédié aux métiers d'art, le musée invite Anne Dufala, de Deyvillers, qui travaillera devant le public à la restauration d'un reliquaire à paperolles, propriété de Saône Lorraine. Le "clou" de cette journée printanière sera bien sûr l'ouverture en avant-première de la nouvelle exposition consacrée aux opalines et aux verreries moulées ; modèles de productions verrières dans lesquels s'illustrèrent plusieurs centres verriers lorrains. En juin, auront lieu la présentation officielle de la nouvelle édition enrichie de l'ouvrage sur François-Théodore Legras, le célèbre verrier Art nouveau originaire de La Grande-Catherine, ainsi que celle d'un DVD produit par Philippe d'Hennezel sur Les passeurs de lumière, véritable ode aux verriers de la Vôge de tous les temps.

    Le vieux village de Châtillon-sur-Saône s'animera encore cette année avec les musées vivants : celui du 8 juillet fera nocturne et celui du 5 août sera rythmés par des troupes de saltimbanques et par les bénévoles de l'association costumés.

    Enfin, les travaux à l'église des Cordeliers des Thons sollicitent tous les efforts (financiers, physiques et moraux !) de l'association, de ses bénévoles et sympathisants. Des travaux d'importance seront engagés entre l'été et l'automne prochains : il s'agit de reprendre totalement la toiture de la partie des logements conventuels jouxtant l'église, propriété de Saône Lorraine.

    Encore une année intense pour les chevilles ouvrières de Saône Lorraine. Pour la sauvegarde et la promotion du patrimoine historique du sud-ouest vosgien. Tout simplement.

    [cliché : le conseil d'administration de Saône Lorraine | © H&PB]

  • Etival-Clairefontaine (Vosges) - 24 & 25 mars : 7ème Journées d'Histoire Régionale

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    Les Journées d’Histoire Régionale se dérouleront samedi 24 et dimanche 25 mars 2012 à Etival-Clairefontaine. Cette édition sera placée sous le thème des « Fêtes et spectacles en Lorraine ».

    Cette manifestation, unique en France, vise à faire découvrir et populariser l’histoire de la Lorraine auprès du grand public. Forte de son expérience acquise au cours des précédentes journées réalisées depuis 2006, cette manifestation n’a eu de cesse de conquérir un public de plus en plus nombreux.

    Pour cette nouvelle édition une trentaine d’associations et organismes présenteront des expositions, des animations (contes, jeux anciens, maquettes, animations musicales, danses folkloriques...) et des conférences.

    Les éditeurs lorrains présenteront au public leurs ouvrages sur le thème.

    Pour l’occasion, le Chœur des Trois Abbayes donnera six concerts exceptionnels dans les églises de Senones, Moyenmoutier et Etival-Clairefontaine.

  • Bleurville (Vosges) : le presbytère XVIIIe-XIXe est vendu

    Le dernier desservant de la paroisse a quitté le presbytère en octobre 2010. L'ancienne maison curiale, propriété de la commune, vient d'être vendue à un particulier.

    lorraine,vosges,bleurville,cure,presbytère,vente,notaire,mairieVaste bâtisse du XVIIIe siècle, elle a été transformée en 1830 en pleine révolution, entre la chute du roi Charles X et l'avènement du roi des Français Louis-Philippe. Le presbytère, situé en face de l'église paroissiale, est entouré de murs et dispose d'un vaste jardin à l'arrière ainsi qu'un verger.

    La cure avait été vendue à la Révolution puis rachetée par la commune au moment de la restauration du culte catholique lors du Concordat de 1801. Des travaux d'agrandissement et d'embellissement seront réalisés en 1829.

    L'immeuble dispose de nombreuses pièces, une belle montée d'escaliers en pierre de taille, une vaste cave ainsi qu'une grange et un bûcher.

    Elément notable : grâce à son emplacement privilégié, la maison curiale jouit d'une large vue surplombante sur une grande partie du village ainsi que sur la vaste forêt de Darney qui s'étend à l'horizon.

  • Il y a cinquante ans, la fin de l'Algérie française

    france,algérie,guerre,algérie française,indépendance,harkis,de gaulle« C’était il y a cinquante ans. Le 18 mars 1962, les représentants du gouvernement français et les délégués du Gouvernement provisoire de la République algérienne signaient les accords d’Evian. Le lendemain, le cessez-le-feu était proclamé. Etait-ce la fin de la guerre d’Algérie ? Le 26 mars, rue d’Isly, à Alger, une manifestation pacifique de pieds-noirs était mitraillée par la troupe française, dans des circonstances demeurées mystérieuses, laissant 67 morts et près de 200 blessés. Dès le cessez-le-feu, dans les villes ou les campagnes, les enlèvements d’Européens se multipliaient : entre le 19 mars et le 31 décembre 1962 (l’Algérie ayant officiellement accédé à l’indépendance le 5 juillet), plus de 3000 disparitions étaient signalées, dont les deux tiers des victimes ne réapparaîtront jamais. Le 5 juillet, à Oran, plusieurs centaines d’Européens étaient tués. Et dès le cessez-le-feu à nouveau, un autre drame commençait, une des plus honteux de l’histoire de France : l’abandon et le massacre des harkis. Selon Maurice Faivre, entre 60 000 et 80 000 musulmans ont été tués en Algérie, entre mars 1962 et la fin de l’année 1966,payant leur engagement au côté de l’armée française.

     

    france,algérie,guerre,algérie française,indépendance,harkis,de gaullePourquoi faire mémoire de ces événements sanglants ? Non pour gratter inlassablement les plaies du passé, non par nostalgie d’un monde qui ne reviendra pas et qui n’avait d'ailleurs rien de parfait, mais précisément pour tourner la page. La fin de l’Algérie française compte trop de tragédies aujourd’hui encore volontairement occultées. Dire la vérité s’impose en premier lieu par respect des faits. En second lieu par piété filiale envers les victimes. En troisième lieu par considération envers ceux qui n’ont toujours pas fait leur deuil des drames qu’ils ont alors traversés.

     

    france,algérie,guerre,algérie française,indépendance,harkis,de gaulleCe n’est pas ce chemin-là, malheureusement, que semble prendre la France officielle. Tout au long de l’année, nous devrons donc être attentifs aux voix dissidentes qui nous rappellent, plus que jamais, que l’Histoire n’appartient pas à l’Etat. »

     

     

    Jean Sévillia

     

    [L'Homme nouveau | 11/02/2012]

  • A Dieu à l’abbaye cistercienne d’Ubexy (Vosges)

    Il règne un calme assez inhabituel pour un déménagement. Même dans les cartons, l’abbaye Notre-Dame de Saint-Joseph, au cœur de la campagne vosgienne à Ubexy, semble plongée dans une douce torpeur, propice à la réflexion et au recueillement.

     

    les-soeurs-ne-sont-plus-que-douze-dans-des-batiments-devenus-trop-grands-pour-elles-et-trop-chers-a.jpgPourtant, au début des années 1960, 93 sœurs occupaient les sept hectares du domaine. Aujourd’hui, elles ne sont plus que douze. Perdues dans des bâtiments devenus trop grands pour leur petite communauté de cisterciennes, elles ont décidé de rejoindre le Val d’Igny, à une quarantaine de kilomètres de Reims, après 171 ans de présence dans les Vosges.

     

    L’abbaye d’Igny a entrepris des travaux d’agrandissement pour accueillir trois autres communautés, venues de Belval dans le Pas-de-Calais et de la Grâce-de-Dieu, dans le Doubs et surtout, elle dispose d’une maison médicalisée, ou les sœurs malades pourront finir leur vie. « Nous sommes comme une personne âgée confrontée au dilemme de rester chez soi ou d’aller en maison de retraite. Nous avons préféré anticiper », confie Mère Marie-Rose, supérieure par délégation de l’abbaye d’Igny, arrivée en novembre dernier à Ubexy.

     

    Fondée en 1841, la communauté vosgienne a connu des débuts difficiles. Installées dans l’ancien château construit au Moyen-Âge, dans des pièces qui ne comportaient parfois même pas de fenêtres, les sœurs ont tout construit de leurs mains, « fidèles aux préceptes de notre ordre, en vivant grâce à leur travail », appuie Mère Marie-Rose.

     

    Une fromagerie a vu le jour en 1876, première étape de l’industrialisation de l’abbaye, qui s’est ensuite tournée vers les pains d’autel, pour subvenir à ses besoins.

     

    Sœur Léontine a passé 33 ans à Ubexy. La responsable des hosties, c’est elle. Et à l’aune du départ, même si elle se dit « contente d’apprendre autre chose, de faire une sorte de reconversion professionnelle puisqu’Igny fabrique du chocolat », elle admet un pincement au cœur. « Quand je suis arrivée ici, je suis tombée sous le charme du lieu. En entrant dans les ordres, on choisit sa communauté, mais aussi un endroit. Ici, je n’avais pas l’impression de me sentir enfermée. On ne voyait pas les murs, au-delà du potager, à l’époque entièrement cultivé. » Désormais les légumes ont fait place à de la pelouse, les clapiers pour les 400 lapins sont vides. Plus de trace non plus des 300 poulets qui caquetaient auparavant dans l’une des cinq cours de l’établissement.

     

    bientot-la-porte-de-l-abbaye-se-refermera-sur-171-ans-de-presence-(photos-eric-thiebaut).jpgLes derniers camions qui emportaient les machines pour fabriquer les hosties ont pris la route mercredi. Elles seront réparties un peu partout en France, surtout vers le Sud. Sœur Léontine a essuyé les dernières traces de farine dans le bâtiment construit en 1997. « A l’époque, on ne pensait pas qu’on allait partir. Mais parfois la vie va très vite. » Au fil de ses 33 ans passés ici, elle a fait de la qualité de ses pains d’autel la première de ses préoccupations. Au point de travailler conjointement avec un minotier de Savigny, pour choisir les blés qui donneront les meilleures farines, qu’elle commandait par tonnes, trois à quatre par mois. Les sœurs avaient même équipé leur abbaye d’un silo, pour faciliter la livraison. Le passage obligé quand on est le premier fabricant d’hosties de France, avec des livraisons dans tout l’Hexagone mais aussi en Italie, en Afrique, sans oublier le Mexique et le Japon où la communauté cistercienne a ouvert une maison. Et une production maximum de 28 millions par an.

     

    Sœur Léontine en sourit. Pendant toutes ces années passées à produire des hosties, elle a presque vécu comme les cultivateurs. « J’attendais les récoltes. Je me demandais quel temps il allait faire à la moisson, comment seraient les blés. Je guettais les coups de froid ou les pluies. »

     

    Premier producteur de France de pains d’autel, l’abbaye d’Ubexy avec une production qui a atteint 28 millions d’hosties, a acquis une véritable expérience et une compétence certaine dans le domaine. « C’est un travail qui n’est jamais répétitif mais parfois rageant, nous voulions que tout soit parfait. Il est maintenant plus difficile d’obtenir de belles hosties blanches, la faute aux farines qui servent d’avantage pour faire du pain de mie ou du pain complet. »

     

    Sœur Léontine avait l’œil sur toutes les étapes de la fabrication : du tri à la cuisson avant l’humidification et le découpage. Jusqu’à 1 000 feuilles de farine sortaient de l’atelier d’Ubexy. Qu’il fallait ensuite faire sécher et conditionner avant l’expédition. Les déchets et les ratés étaient, eux, cédés aux agriculteurs du coin qui nourrissaient leurs bêtes avec. Un lien de plus entre l’abbaye et les habitants. Au Val d’Igny, les sœurs travaillent le chocolat. Sœur Léontine entamera là-bas sa première reconversion professionnelle. Avec envie mais aussi une pointe de tristesse après 33 ans passés à Ubexy.

     

    Les douze sœurs qui restent à Ubexy attendent la date de leur départ pour la Marne. En attendant, elles s’apprêtent à vendre tout ce qu’elles n’emmènent pas lors d’une grande brocante, les 28, 29 et 30 avril. Pour faire de la place dans les bagages, surtout pour laisser un petit souvenir aux habitants du village, habitués à venir à la messe depuis 171 ans, le dimanche, dans l’église de l’abbaye.

     

    D’ailleurs l’office du 19 mars, solennité de la fête de saint Joseph, aura un goût particulier, celui de l’adieu. Les sœurs invitent tous ceux qui le souhaitent à venir y assister, en présence de Mgr Mathieu, évêque de Saint-Dié.

     

    Le bâtiment, lui, a été proposé à un promoteur immobilier. « Nous n’avons pas de réponse sur son devenir pour l’instant. Celui de Belval a été repris par une association, « A la Gloire-de-Dieu », c’est une communauté nouvelle qui s’y est installée. » Dans la voix de Mère Marie-Rose transpire un souhait, que l’église de l’abbaye n’ait pas à être désacralisée dans quelques mois.

     

    Histoire que le clocher de Notre-Dame de Saint-Joseph chante encore longtemps la gloire de Dieu…

     

    [source : Vosges Matin]

  • Un inédit d'Alexandre Dumas : "Les deux révolutions - Paris 1789, Naples 1799"

    alexandre dumas,révolution,paris,1789,naples,1799Véritable événement éditorial, cet ouvrage rend pour la première fois accessible au public français un récit historique de première main. Ecrit par Alexandre Dumas, et surtout dicté en italien aux journalistes de l'Independente, entre 1862 et 1864, ce long feuilleton retrace, jour après jour, les événements de 1789 en France et de ceux de 1799 dans le royaume des Deux-Siciles, dont les deux protagonistes sont Louis XVI et Ferdinand IV.

    A partir de documents et de témoignages inédits, en particulier ceux tirés des Archives secrètes de Naples ouvertes sur ordre de Garibaldi exclusivement pour Dumas, celui-ci "fait oeuvre d'historien" en restituant au peuple de Naples son histoire : celle des Bourbons. En qualité d'historien de la Révolution française, il entend démontrer comment la Révolution parthénopéenne, initiée à Naples par le général Championnet, est la seule vraie tentative d'exportation de la Révolution française en Europe.

    L'auteur des Trois mousquetaires, au style toujours alerte, nous livre ici un récit exceptionnel, foisonnant d'anecdotes, de rebondissements et de portraits hauts en couleur.

     

    ‡ Les deux révolutions : Paris 1789, Naples 1799, Alexandre Dumas, éditions Fayard, traduction et présentation par Jean-Paul Desprat et Philippe Godoy, 1003 p. (29 €).