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Les Hautes-Mynes du Thillot (88) : contes et légendes de la mine nuitantré...
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Les Eparges (1914-1918) : Français et Allemands face à face sur les Hauts de Meuse
Les Eparges demeurent un des hauts lieux de la Première Guerre mondiale situé à une vingtaine de kilomètres au sud-est de Verdun. Bien connu des amateurs de ce conflit, la notoriété de ce site est due en grande partie à Ceux de 14, œuvre magistrale de Maurice Genevoix qui a rendu compte avec une grande sensibilité et une grande précision des terribles combats qui s'y sont déroulés en 1915.
Les visiteurs qui se rendent aujourd'hui sur la crête des Eparges cheminent jusqu'au monument du point X pour y embrasser du regard le magnifique panorama qui s'ouvre sur la plaine de la Woëvre. Si les nombreuses traces, dont les plus spectaculaires sont les entonnoirs de mines, le cimetière militaire et les monuments, rappellent la lutte acharnée, la "lecture" de ce champ de bataille n'est pas toujours aisée et on peine parfois à identifier les enjeux des combats qui ont eu lieu sur cette partie des Hauts de Meuse.
Dans cet ouvrage, les auteurs présentent à hauteur d'hommes, les différentes étapes de la lutte qui a opposé combattants français et allemands sur ce petit éperon entre septembre 1914 et septembre 1918. S'appuyant sur des archives françaises et allemandes non exploitées jusqu'alors, sur une riche iconographie et sur de nombreux témoignages souvent inédits, les historiens apportent un regard nouveau sur ce face à face impitoyable où toutes les énergies et les techniques ont été employées pour détruire l'adversaire.
Un documentaire DVD de 60 mn permet de suivre les auteurs à la découverte de l'histoire sur le chemin des Eparges.
‡ Les Eparges (1914-1918). Français et Allemands face à face sur les Hauts de Meuse, Nicolas Czubak et Pascal Lejeune, éditions Dacres, 2014, 286 p., ill., DVD inclus (20 €).
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Bulgnéville (88) : sur les traces des "gueules noires" de la plaine vosgienne
[Vosges Matin]
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Lundi de Pentecôte : commémoration aux Eparges (Meuse)
Ce lundi de Pentecôte 28 mai, une cérémonie au monument du Point X aux Eparges sera organisée.
Depuis des décennies, cette cérémonie du souvenir est organisée par l’association des Anciens Combattants, à la mémoire de « Ceux qui n’ont pas de tombe ».
Programme de la manifestation patriotique :
> 9h45 : rassemblement sur le parking devant le Point X
> 10h00 : messe à la mémoire des combattants tombés aux Eparges
A l’issue de l’office religieux, départ en cortège vers un entonnoir où sera rendu hommage aux soldats disparus durant les terribles combats des Eparges (1914-1918)
> 11h30 : vin d’honneur offert par la commune des Eparges et l’association des Anciens Combattants – section de Fresnes-en-Woëvre, dans la salle des fêtes du village.
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Les mines d'argent de La Croix (Vosges)
Les éditions de la Stingelle, à La Croix-aux-Mines, proposent en souscription un ouvrage qui fait redécouvrir les superbes dessins de la mine Saint-Nicolas de la Croix-aux-Mines ; dessins réalisés au début du 16ème siècle par Heinrich Gross.
Ils sont accompagnés de commentaires de Francis Pierre, archéologue minier vosgien : il apporte un nouvel éclairage sur ces dessins en développant le cheminement qui, du travail de la mine en parcourant la chaîne opératoire, conduit à la production de lingots d'argent destinés à la frappe de la monnaie du duc de Lorraine.
‡ Pour souscrire à l'ouvrage Les dessins des mines d'argent de La Croix, il suffit d'envoyer le bulletin ci-après, ou de le recopier, accompagné du règlement, aux Editions de la Stingelle, 4 route des Frères Claude, 88520 LA CROIX-AUX-MINES : souscription_Dessins mines de La Croix.pdf
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Au coeur des mines d'argent des Vosges
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Renommée internationale pour les Hautes-Mynes du Thillot (Vosges)
Les Hautes-Mynes du Thillot bénéficient aujourd'hui d'une renommée internationale. Une réputation qui pourrait entraîner une nouvelle dynamique sur un site minier singulier mais partiellement exploité.
Bien avant que la Société d'études et de sauvegarde des anciennes mines (Sésam) se penche sur deux siècles d'exploitation minière, on savait qu'il y avait eu d'importantes extractions de cuivre au Thillot. Ce qui représentait la première source de minerais pour les Ducs de Lorraine. Mais ça s'arrêtait là. Les découvertes tiennent souvent à peu de choses. L'histoire des Hautes-Mynes du Thillot aurait pu rester enfouie si les archéologues de la Sésam n'avaient décidé de laisser de côté les fouilles des mines d'argent de Bussang pour passer à un minerai bien moins noble, le cuivre. Eux-mêmes n'avaient aucune idée des informations que les souterrains et les documents d'archives allaient révéler. Des découvertes qui ont chamboulé l'historiographie et qui font désormais la renommée du site thillotin.
Pour s'en convaincre, il suffit de surfer un peu sur le net et de taper "gunpowder" (« poudre » en anglais). Les Thillotins seraient certainement surpris de constater que leur village est aujourd'hui cité dans le monde entier pour ses mines et l'utilisation de la poudre noire. Grâce au travail de recherche effectué par la Sésam - les archéologues n'ont pas hésité à se mettre à la paléographie pour transcrire les relevés trimestriels écrits en vieux français -, les mines de cuivre ont grillé la politesse à un autre site, celui de Banska Stiavnica en Slovaquie qui se vantait - à tort - d'être le premier à avoir utilisé la fameuse poudre dès 1627. En réalité, Le Thillot a dix ans d'avance sur eux. Et dès 1617, elle servira de façon continue à percer les galeries vosgiennes.
Les scientifiques étrangers au Thillot
L'erreur historique une fois réparée, les communications et les publications internationales de Francis Pierre se sont répandues comme une traînée de poudre. Chimiste de formation, le président de la Sésam devenu archéologue parcourt l'Europe et participe à de nombreux colloques internationaux. Un travail qui paye. Les scientifiques se bousculent désormais au Thillot. Dès la fin du mois, le conservateur du musée minier slovaque, Jozef Labuda, accompagné d'archéologues tchèques, investira les lieux pour se pencher sur ce saut technique qui ne s'est pas fait brutalement mais par des aménagements techniques successifs. Une amélioration rendue nécessaire par la dureté de la roche. "Parfois, les mineurs pouvaient mettre un an pour avancer de deux mètres", explique Francis Pierre avant d'ajouter que la Sésam avait été la première à publier la manière dont les fronts de taille étaient réalisés. Au XVIe siècle, toute la technicité pour creuser les galeries reposait sur l'utilisation du marteau et de la pointerolle. Deux outils que l'on retrouve encore au moment de l'utilisation du feu qui permettait de fragiliser la roche. Pour diriger le feu, les mineurs effectuaient une saignée. Ce sera une des dernières évolutions avant qu'un mineur ait l'idée de creuser un trou et d'y mettre de la poudre afin de faire exploser la roche. Si les archéologues ont pu décortiquer toutes ces étapes, c'est aussi parce que les Hautes-Mynes n'ont jamais été reprises après leur arrêt au XVIIIe siècle, figeant ainsi dans le temps l'état des galeries. Et par la même occasion les techniques qui n'ont pas été modifiées par les processus modernes.
Mais l'intérêt du site ne s'arrête pas là. En 1996, Francis Pierre et son équipe ont fait une découverte exceptionnelle, celle d'une pompe à bras, d'un treuil et d'une deuxième pompe trouvée au fond de la mine Saint-Charles. Actionnée par une roue de plus de 10 mètres de hauteur et située à 200 mètres des galeries, cette dernière servait à évacuer l'eau stockée au fond de la mine. Des vestiges sortis de l'ombre qui n'ont pas "d'équivalent en Europe", assure Francis Pierre. D'autant que leur état de conservation est excellent.
Ces techniques hydrauliques minières, datées de la première moitié du XVIIIe siècle, renforcent l'attractivité du Thillot. "Cet ensemble cohérent nous permet d'aborder le thème de manière complète sur le terrain", insiste Francis Pierre, convaincu que la réputation internationale du site thillotin peut entraîner une nouvelle dynamique. Et une plus grande valorisation de ce patrimoine minier singulier.
[Vosges Matin | 03.08.09]
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Le dernier mineur des Hautes-Vosges
[Vosges Matin | 03.06.09]