soeurs
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Bleurville (88) : au temps des soeurs d'école
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Thaon-les-Vosges (88) : départ des Soeurs du Très Saint-Sauveur
[Vosges Matin]
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Actualité de la chapellenie Bhx Charles de Habsbourg-Lorraine de Nancy
Lors de la messe célébrée dans la chapelle dédiée à saint Charles Borromée, également patron de la congrégation nancéienne [cl. ©H&PB].
Ce dimanche 25 janvier 2015, les messes de la chapellenie diocésaine (rite extraordinaire) étaient exceptionnellement célébrées en la chapelle de la maison-mère des Sœurs de la Charité de Saint-Charles Borromée, rue des Quatre-Eglises à Nancy.
Une assemblée nombreuse s'y pressait, renforcée par la présence des louvettes Europa Scouts nancéiennes.
Parvis de la chapelle de la maison-mère des Sœurs de Saint-Charles de Nancy (coll. part.).
En effet, l'église Marie-Immaculée - également propriété de la congrégation des Sœurs de Saint-Charles de Nancy - est actuellement inaccessible en raison des travaux qui sont engagés sur les voûtes de l'édifice.
Les offices dominicaux devraient être à nouveau normalement célébrés en l'église Marie-Immaculée à partir du 1er février.
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Les Sœurs de la Doctrine chrétienne déménagent
Vente aux enchères le 5 novembre dans les murs de la congrégation de la Doctrine chrétienne, rue Saint-Dizier à Nancy.
C’est une page de l’histoire de Nancy qui se tourne. Les Sœurs de la Doctrine chrétienne déménagent et vendent une partie du mobilier de la congrégation. Non sans un pincement au cœur, car si la Congrégation des Sœurs de la Doctrine chrétienne a été fondée en 1717 à Toul, c’est en 1804 que les religieuses sont venues s’installer à Nancy, dans l’ancien couvent des Capucins. Leur mission première était l’éducation des filles pauvres. Leur fonction d’enseignement, elles l’ont assurée, sans discontinuer, jusqu’il y a deux ans. Malheureusement, si l’on comptait jusqu’à 3000 sœurs en Europe et en Algérie à la fin du XIXe siècle, elles ne sont plus que 430 aujourd’hui, et le centre de gravité s’est déplacé, puisque les communautés les plus nombreuses se trouvent désormais en Asie. À Nancy, elles sont environ 70, si l’on comptabilise celles qui dépendent de l’Institution Saint-Joseph. Dans les milliers de m² de l'ex-couvent des Capucins, elles n’étaient plus que cinq : sœurs Véronique, Viviane, Marie-Ghislaine, Malsook et Fabiola.
Les charges de chauffage et d’entretien devenaient disproportionnées. C’est donc, à regret, qu’elles ont été contraintes de vendre à la société Acapace, qui va réhabiliter les bâtiments pour en faire un foyer-résidence pour seniors de 100 logements. Les 5 sœurs ont, provisoirement, emménagé dans des appartements au-dessus de la pharmacie Saint-Nicolas, 147 bis rue Saint-Dizier, en attendant la fin des travaux de rénovation de leur nouveau lieu de vie, 40 bis rue Charles-III. Elles ont fait appel à Me Antoine Audhuy, commissaire-priseur de l’Hôtel Blandan, pour procéder à la vente aux enchères du mobilier du couvent. La vente aura lieu, sur place, le mercredi 5 novembre, à partir de 11h00. La visite s’effectuera une heure avant. Des professionnels pourraient être intéressés par le mobilier de la cuisine en inox datant de 2002. Quant aux particuliers, ils pourront acquérir des chaises, secrétaires, armoires lorraines des XVIIIe et XIXe siècles, et même un confessional qui a été estimé entre 400 et 600 €. Deux importants buffets à aubes, dont l’un contient un coffre-fort, pourraient trouver preneur autour de 100 €. Les armoires lorraines se négocieront entre 150 et 300 €. Deux œuvres d’art devraient intéresser les amateurs : un Christ en ivoire du XVIIIe dans un encadrement en bois doré (500 à 800 €) et une huile sur toile, dans son cadre d’origine, représentant sainte Anne et Marie d’après Rubens, que le commissaire-priseur a estimée entre 1 000 et 3 000 €.
Mais le souvenir n’a pas de prix et il est certain que de nombreux Nancéiens auront à cœur d’acquérir un meuble de la congrégation, en tant que part du patrimoine de la cité et les générations de jeunes filles qui se sont succédé sur les bancs de l’institution voudront sûrement emporter une chaise ou un bureau. Sont à vendre également des objets en faïence et de la verrerie.
[d'après ER]
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Portieux (88) : une arrivée saluée par la Providence
La messe dominicale avait un petit goût bien particulier au couvent des Sœurs de la Providence de Portieux. Au milieu d’une assemblée inhabituellement nombreuse, se discernait une douzaine de nouvelles têtes, à la chevelure noir d’encre. Une centaine de religieuses des communautés limitrophes étaient en effet réunies pour accueillir les sœurs vietnamiennes arrivées tout récemment.
Agées entre 23 et 29 ans, ces jeunes nonnes s’apprêtent à passer au moins une année au couvent de la Providence de Portieux, une communauté religieuse fondée par le prêtre messin Jean-Martin Moyë au XVIIIe siècle.
« C’est une grande aventure pour elles, confie Sœur Annick, chargée de la formation à la congrégation. Même si elles se sont préparées avant, elles ont tout à découvrir. » Ces douze Vietnamiennes, originaires essentiellement du centre et du sud du pays, ont en effet passé quatre mois en immersion dans des villages de la région des hauts plateaux du Kontum. En équipe de deux, elles se sont ainsi frottées à des habitants d’ethnies minoritaires ne parlant pas forcément leur langue et à la culture différente « On a pu voir comment elles se comportaient, et on a pu les aider à réfléchir. »
Les nouvelles résidentes du couvent vont suivre des cours de français, en plus de leur indispensable apprentissage religieux qui leur permettra de découvrir la vie d’une missionnaire. Pour cela, elles pourront compter sur les sœurs de Portieux qui, par un système de jumelage, suivront leurs parcours. Des sœurs qui sont visiblement heureuses d’accueillir dans leurs rangs de nouvelles têtes et un peu de sang neuf, respectueuses en cela de leur vocation d’ouverture vers l’extérieur.
Après leur formation, ces sœurs seront envoyées quelque part dans le monde, vraisemblablement dans un pays francophone, selon leurs profils. Avec comme mission principale « d’écouter la culture des autres pour faire comprendre et annoncer le message de l’Evangile ».
Cette expérience en appelle de prochaines, puisqu’il n’est pas incertain qu’à l’avenir la même opération soit menée avec des sœurs sud-américaines ou cambodgiennes.
Hasard du calendrier, ce dimanche d’arrivée coïncidait avec celui de la dernière messe célébrée à l’abbaye cistercienne d’Ubexy, où la douzaine de sœurs s’apprête à partir pour le Val-d’Igny, dans la Marne. Un office en guise d’adieu qui sonnait du coup aussi comme un passage de flambeau grâce à la présence de ces jeunes sœurs de la Providence. Les voies du Seigneur sont impénétrables…
[d’après Vosges Matin]
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Darney et son hôpital
[Vosges Matin | 09.02.10] -
La "Méthode Bernadette" des Soeurs de Thaon-les-Vosges redécouverte
Au début des années 1930, à Thaon-les-Vosges, à quelques kilomètres d'Epinal, un groupe de jeunes religieuses – les « Sœurs Bernadette de Saint François de Sales » – mirent au point une saisissante méthode de catéchisme basée sur l’usage de dessins au pochoir : silhouettes noires sur fond blanc. Ainsi débuta, au cœur du XXème siècle, l’épopée « Bernadette ». Plusieurs générations de jeunes vosgiens et vosgiennes seront initiées aux mystères de la foi chrétienne grâce à cette méthode pédagogique originale.
Laurent Bruel nous conte dans son ouvrage l’aventure incroyable d’une communauté de femmes guidée par l'abbé Bogard, qui, durant 30 ans, pensa, s’exprima et agit en images auprès des enfants du catéchisme. Après avoir connu une gloire retentissante (via les colonies, notamment), et après avoir diffusé plusieurs milliers d’images, la « Méthode Bernadette » fut suspendue en 1967 à la demande de l'évêque de Saint-Dié qui souhaitait voir disparaître certaines images trop radicales afin que le catéchisme soit adapté aux évolutions préconisées par Vatican II. L'abbé Bogard étant décédé, les religieuses n'eurent pas le courage de se lancer dans cette adaptation... Et la Méthode tomba rapidement dans l'oubli.
50 ans plus tard, les Éditions Matière ont retrouvé la Méthode Bernadette, et remettent au jour, par cet ouvrage, les images qui entendaient lutter pied à pied « contre l’art matérialiste, cubiste et communiste ».
>> La Méthode Bernadette, Laurent Bruel, éditions Matière, 2008, 168 p., ill. (15 €)