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pucelle

  • Sur les traces de Jeanne d’Arc

    600 ans après sa naissance à Domremy, la notoriété de « Jehanne la Bonne Lorraine » n’est plus à démontrer. Pour célébrer cet anniversaire, une série d’animations est prévue en 2012.

     

    image jeanne d'arc.jpg« Depuis que Nicolas Sarkozy est venu ici, les médias s’intéressent plus au sujet », constate-t-on du côté du Conseil général depuis le passage du chef de l’Etat par la maison natale de Jeanne d’Arc, à Domremy, le 6 janvier dernier. Pour preuve de cette curiosité, l’invitation lancée aux médias pour présenter le site et la série d’animations qui va couvrir toute l’année 2012 : une vingtaine de journalistes ont répondu à l’appel, venant de toute la France, et parfois même de plus loin, les Etats-Unis et le Liban étant entre autres représentés.

     

    Un intérêt certain qui reflète celui des touristes. En moyenne, ce sont ainsi entre 20 000 et 25 000 visiteurs payants qui font escale à Domremy chaque année. Peut-être deux fois plus si l’on compte ceux qui ne font que passer par la maison natale, dont l’entrée est gratuite. Un tiers de ces visiteurs est composé d’étrangers. Mais aussi de pèlerins en quête de recueillement, d’historiens, de scientifiques… Le tout encadré par une équipe de sept personnes chargées de faire découvrir l’endroit.

     

    Le site a donc une importance culturelle et touristique de premier plan pour les Vosges, et pour la région en général, en lien avec Vaucouleurs du côté de la Meuse, d’où Jeanne est partie pour sa chevauchée et qui est souvent visité de concert pour son musée. L’attrait du lieu ne remonte pas à hier, puisque la maison natale est visitée depuis la Renaissance par des pèlerins. Le suffixe « Pucelle » apparaît d’ailleurs en complément de Domremy au XVIIe siècle dans les écrits, et était sûrement déjà utilisé oralement par le passé. Le roi ayant accordé des privilèges au village, il a été très tôt important de développer l’image de Jeanne d’Arc.

     

    maison jeanne d'arc.jpgPropriété du Conseil général des Vosges depuis 1818, la maison natale est le principal lieu de vestige historique de Domremy. Paradoxalement, elle présente un aspect extrêmement discret avec ses quatre pièces simples et de dimension modeste. C’est que depuis toujours, la question subsiste de savoir comment mettre au mieux en valeur l’endroit : « La maison est vide, mais pour beaucoup ce serait un sacrilège si on y touchait. C’est un lieu de pèlerinage, rappelle Magali Delavenne, conservatrice du site. Quel que soit ce que l’on fait à l’intérieur, on risque de faire une erreur. Il existe pleins de questions autour du mobilier de l’époque… des erreurs de reconstitution seraient possibles. Le mieux est donc de laisser cette maison vide, tout décor serait faux. »

     

    La maison n’est en résumé qu’une reconstitution, servant de « lieu de mémoire ». Seuls des travaux concernant le jardin ont été autorisés. Ils doivent permettre à terme de faire reculer le béton, qui avait fini par prendre une place trop importante ces dernières années.

     

    vosges,domremy,jeanne d'arc,conseil général des vosges,vaucouleurs,meuse,pucelle,orléans,magali delavenneA proximité immédiate de la maison natale, le Centre d’interprétation permet de replacer dans son époque la figure historique. Celle de « Jehanne d’Arc », petite « bergère », fille de Jacques d’Arc et d’Isabelle Romée, ayant vu le jour à Domremy en 1412. C’est dans ce village, situé dans la haute vallée de la Meuse, aux confins de la Champagne et du duché de Lorraine, qu’elle vit 16 de ses brèves 19 années. C’est de là qu’allait naître l’une des plus grandes figures du Moyen Âge, si ce n’est de l’histoire de France.

     

    A cinq minutes de là, dominant toute la vallée, la basilique nationale Sainte-Jeanne d’Arc, dont les plans ont été imaginés par Paul Sédille. Le monument de la canonisation de Jeanne d’Arc, décidé en 1878 et consacré après un long parcours en 1926, est l’autre étape obligatoire pour tout touriste et pèlerin qui se respecte.

     

    Puis la suite du voyage de Jeanne conduit le visiteur vers Vaucouleurs, Toul, puis une grande partie nord du pays. Mais ceci est une autre histoire…

     

    [d’après Vosges Matin]

  • Jeanne d'Arc, vérités et légendes

    jeanne d'arc.jpgLa spécialiste reconnue de Jeanne d'Arc, Colette Beaune entreprend ici, en quelques chapitres très clairs et concis, de couper court aux pires bêtises qui circulent encore sur Jehanne. Car depuis une trentaine d'années, les recherches ont permis d'établir de façon scientifique et incontestable la vie de la "Pucelle d'Orléans".

    Face aux hypothèses sensationnalistes - pour ne pas dire loufoques - que l'on peut lire et entendre encore de nos jours, l'auteur, avec la rigueur et l'exigence d'une grande historienne, rétablit la vérité : Jehanne fut-elle bergère ou fille d'un roi caché ? Avait-elle des pouvoirs spéciaux puisqu'elle a été condamnée pour sorcellerie ? Etait-elle vierge ? A-t-elle péri sur le bûcher ?...

    Un petit ouvrage passionnant et utile en cette année du 6ème centenaire de sa naissance, qui révèle en outre l'incroyable talent de conteuse de Colette Beaune.

    Il s'agit de la réédition de l'ouvrage grand format paru en 2008 chez Perrin.

     

    ‡ Jeanne d'Arc, vérités et légendes, Colette Beaune, éditions Perrin, collection Tempus, 2012, 264 p. (8 €).

  • La sainte lorraine du mois : sainte Jeanne d’Arc

    statue jeanne d'arc maison natale.jpgJeanne d'Arc, surnommée « la Pucelle d'Orléans » ou plus simplement « la Pucelle », fille du Barrois mouvant, entre royaume des lys et Lorraine, est une figure emblématique de l'histoire de France. Au début du XVe siècle, elle mène victorieusement les troupes françaises contre les armées anglaises, levant le siège d'Orléans, conduisant le dauphin Charles au sacre à Reims et contribuant ainsi à inverser le cours de la guerre de Cent Ans.

     

    Finalement capturée par les Bourguignons à Compiègne, elle est vendue aux Anglais par Jean de Luxembourg pour la somme de 10 000 livres, et condamnée au bûcher en 1431 après un procès en hérésie. Entaché de nombreuses et importantes irrégularités, ce procès est cassé par le pape Calixte III en 1456, et un second procès en réhabilitation conclut à son innocence et l'élève au rang de martyre. Elle est béatifiée en 1909 et canonisée en 1920. Elle est l'une des trois saintes patronnes de la France. L’Eglise de France fête la solennité de sainte Jeanne d’Arc le 9 mai.

     

    Depuis le XIXe siècle, les exploits de Jeanne d'Arc ont servi certains desseins politiques au mépris de l'histoire. Les arcanes de cette exploitation d'une héroïne qui symbolise la France de façon mythique, voire mystique sont innombrables. Jeanne d'Arc a été réhabilitée en 1817, dans le livre de Philippe-Alexandre Le Brun de Charmettes : « Histoire de Jeanne d'Arc, surnommée la Pucelle d'Orléans, tirée de ses propres déclarations, de cent quarante-quatre dépositions de témoins oculaires, et des manuscrits de la bibliothèque du roi de la tour de Londres ». Le travail scrupuleux de cet historien, fondé sur des enquêtes rigoureuses, et l'étude de documents originaux, a souvent été réutilisé comme base de travail par des écrivains français et étrangers, tel Jules Quicherat, qui ont contribué à redonner ses titres de noblesse à la Pucelle d'Orléans.

     

    On lira avec intérêt le dernier ouvrage de Jean-Marie Cuny « Jeanne la Bonne Lorraine » qui présente une excellente synthèse de l’histoire de notre Jeannette.