Notre histoire - Page 111
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Vittel : au temps de la seigneurie de Lignéville
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La Gazette Lorraine a 20 ans !
Vingt ans. C'est à la fois bien jeune et déjà tellement riche d'expériences ! La Gazette Lorraine, dans ses pages sympathiques, nous a, en effet, fait voyager sur le territoire lorrain. Elle nous a fait découvrir sous un jour nouveau maints aspects du patrimoine historique, architectural, naturel et environnemental de notre région. Bref, c'est une "petite" revue qui a vraiment tout d'une grande !
Ce numéro exceptionnel du 20ème anniversaire est malheureusement réservé aux abonnés... Les responsables de la publication ont prêté leur plume à des Lorrains qui, par leur texte, leur poème, leur gravure ou leur photographie, nous entrainent dans "leur" Lorraine intime.
Un numéro hors des sentiers battus qui révèle une Lorraine diverse, riche de son histoire, de ses paysages, de ses hommes.
Si vous n'êtes pas abonnés, rendez-vous vite sur le site de La Gazette Lorraine pour acheter votre numéro du 20ème anniversaire : www.gazette-lorraine.com
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Vittel : fouilles archéologiques à l'hôtel des Thermes
[Vosges Matin]
>> Complément d'infos : fouilles_hotel des thermes_vittel.pdf
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La Société d'Histoire de la Lorraine et du Musée Lorrain
[Vivre Nancy | 14-18 janvier 2011]
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Le saint lorrain du mois : Saint Sigisbert, patron de Nancy
Fils du "Bon Roi Dagobert", Sigisbert (ou Sigebert) régna sur l’Austrasie de 639 à 656. Il fut dès sa mort honoré comme saint. Il fut inhumé à Metz, dans l’abbaye Saint-Martin, où son tombeau devint le but d’un pèlerinage.
En 1552, lors du siège de Metz par Charles-Quint, l’abbaye fut détruite et le corps de saint Sigisbert fut apporté à Nancy et déposé dans l’église du prieuré Notre-Dame, puis à la primatiale. Les ducs honorèrent particulièrement le saint roi qui les avait précédés en Lorraine, et en firent le saint patron de la capitale ducale. Son corps, qui était conservé à la cathédrale dans la niche du chœur et était resté intact depuis mille ans, fut profané à la Révolution. Cependant, quelques pieuses personnes purent en sauver des parties qui, en 1803, furent replacées dans le reliquaire où elles sont encore conservées de nos jours.
Une statue monumentale du saint roi orne la façade de la cathédrale, une chapelle latérale lui est dédiée, et les deux tableaux du chœur dépeignent l’une son couronnement, l’autre le souverain servant les pauvres.
La solennité de Saint Sigisbert est célébrée à Nancy ce dimanche 30 janvier. Sa fête au calendrier liturgique de l'Eglise est fixée au 1er février.
[cliché : statue de Saint Sigisbert, façade de la cathédrale de Nancy]
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Le Pays Lorrain, numéro d'hiver, est paru
Dans son numéro d'hiver, Le Pays Lorrain, la revue d'histoire du Musée Lorrain de Nancy, rend un double hommage dans ses pages : l'année Franco-Russe et le meuble lorrain. Le sommaire est aussi riche de nombreuses autres études sur la Lorraine :
La Belle Epoque de l'Alliance franco-russe en Lorraine
Les industries d'art lorraines dans les collections impériales russes autour de 1900
Les visites des dignitaires soviétiques en Lorraine dans les années 1960
La famille Vivaux et la sidérurgie dans la vallée de la Saulx (1781-1873)
De l'arbre à l'armoire. L'âge d'or du mobilier lorrain
Nouveau regard sur l'Ecole hypnologique de Nancy à partir d'archives inédites
Nancy, ses sociétés sportives et la Revanche
Le Centre de Médiévistique Jean-Schneider
... et ses habituelles chroniques : vie de la Société d'histoire de la Lorraine et du Musée Lorrain, la vie culturelle régionale, la recension des publications récentes... et l'indispensable table des matières 2010 !
>> Le Pays Lorrain, le numéro 10 €, à commander au Musée Lorrain, Palais ducal, 64 Grande-Rue, 54000 Nancy.
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Tambov, les "Malgré Nous" Lorrains et Alsaciens prisonniers des Russes
Grâce à l'ouverture récente des archives russes, de nombreuses informations inédites commencent à éclairer les réalités contrastées de ces quinze mille Malgré Nous mosellans et alsaciens incorporés de force dans l'armée allemande durant la Seconde Guerre mondiale puis prisonniers des soviétiques.
Les meilleurs spécialistes et des témoins restituent le camp d'internement de Tambov, la difficile survie au camp, les retours, la recherche des disparus... Ils analysent aussi l'évolution du contexte géopolitique et idéologique, depuis les silences et les ambiguïtés des autorités soviétiques et françaises dans l'après-guerre jusqu'aux récentes initiatives de coopération qui ont conduit à l'ouverture des archives comme à l'organisation de pèlerinages et de commémorations.
Le temps de la reconnaissance et celui du travail historique sont venus. Cet ouvrage y contribue avec compétence.
Ce livre accompagne l'exposition "Que s'est-il passé au camp de Tambov ?" présenté au Mémorial de l'Alsace-Moselle à Schirmeck d'octobre 2010 à novembre 2011.
>> Tambov. Les révélations des archives soviétiques, collectif, éditions La Nuée Bleue, 2010, 143 p., ill. (25 €).
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Toute la Lorraine associée à "Renaissance 2012"
A la différence de 1999 et de 2005, qui avaient respectivement célébré l’Art Nouveau et le Siècle des lumières, Renaissance 2012 ne sera pas uniquement centrée sur Nancy et son patrimoine.
La manifestation, qui s’annonce ambitieuse, rayonnera sur toute la Lorraine et fédérera les acteurs autour d’un projet qui suscitera émerveillement et réflexion. Des partenariats sont ainsi en cours d’élaboration avec la Meuse, Metz et les Vosges car la Lorraine est riche d’un patrimoine Renaissance mal connu des Lorrains eux-mêmes.
A découvrir, par exemple, la grande beauté architecturale de la ville haute de Bar-le-Duc, qui constitue l’un des plus beaux secteurs sauvegardés de cette époque, mériterait qu’on la visite davantage. C’est pourquoi la ville projette de créer une route Renaissance qui passerait également par Saint-Mihiel et Marville.
A Metz, les conservateurs ont commencé à recenser les figures et les richesses de la Renaissance, comme l’exil messin de Rabelais ou la place de l’imprimerie dans le rayonnement de la cité.
Dans les Vosges, le village Renaissance de Châtillon-sur-Saône est aussi sur les rangs pour valoriser son patrimoine civil exceptionnel du XVIe siècle lors de la manifestation Renaissance 2012.
Renaissance 2012 ne compte pas se limiter à la seule redécouverte du patrimoine historique lorrain, à ses portes et ses châteaux. La manifestation, qui se déroulera entre la Saint Nicolas 2012 et le Livre sur la place en 2013, prendra en effet le livre comme fil conducteur en présentant les derniers grands manuscrits enluminés lorrains et en s’appuyant sur les premiers ouvrages imprimés à Metz, vers 1490.
L’ambition du projet Renaissance 2012 est grande. Il s’agit non seulement d’évoquer les techniques, mais aussi la soif de connaissance et la curiosité de cette période, tout en invitant les Lorrains à redécouvrir et à s’interroger sur le devenir de leurs propres territoires.
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Monnaies, médailles et histoire en Lorraine
Voilà un ouvrage étonnant. Il s'organise autour de la suite de médailles gravées par Ferdinand et Augustin de Saint-Urbain représentant les portraits des ducs et duchesses de Lorraine et de son livres d'explications dû à la plume de Dom Calmet, abbé de Senones.
Le livre a pour ambition de revisiter l'histoire de Lorraine à travers les monnaies émises depuis l'époque celtique jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, en passant par les ateliers monétaires de nos ducs durant leurs sept siècles de règne.
Ces monnaies et médailles illustrent les différentes époques de l'histoire de Lorraine : celle des Leuques, de l'Austrasie, de la Lotharingie, des duchés de Lorraine et de Bar, des Trois-Evêchés, de la fin de l'indépendance avec le rattachement au royaume de France jusqu'aux substituts monétaires émis lors des conflits des XIXe et XXe siècles.
L'ouvrage intéressera numismates et amateurs d'histoire. Pour découvrir notre histoire régionale à travers monnaies et médailles.
>> Monnaies, médailles et histoire en Lorraine, Jean-Paul Poirot, éditions L'Harmattan, 2010, 411 p., ill. (36 €).
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"Le miracle de Faverney", actes du colloque de 2008
L'Université de Franche-Comté réunit les actes du colloque de Faverney qui s'est déroulé les 9 et 10 mai 2008 lors des célébrations du 4ème centenaire du miracle des hosties de Faverney (Haute-Saône). Ces actes intéresseront tous les Lorrains du sud si proches, par leur histoire, de la Comté.
L'ouvrage est la première tentative proprement historienne de rendre compte de ce prodige survenu dans la nuit du 25 au 26 mai 1608, en le replaçant dans l'histoire de la dévotion eucharistique sur la longue durée, du haut Moyen Âge à nos jours, et dans son contexte spatio-temporel. Cet angle d'approche a notamment permis de saisir les continuités avec d'autres miracles eucharistiques ou hosties miraculeuses et l'originalité du miracle de Faverney, ou encore d'éclairer la souplesse d'adaptation de son sens dans le temps.
La publication de documents inédits et rares, des sources et de la bibliographie du miracle fait également de ce livre un très précieux instrument de travail pour les chercheurs et historiens.
L'ouvrage s'articule autour de quatre parties : miracles et dévotion eucharistiques, l'environnement du miracle de Faverney, propagation, réactivation et interprétations du miracle de Faverney, et documents inédits et rares autour du miracle de Faverney et de la dévotion aux hosties.
Des universitaires et historiens lorrains ont contribué à ces actes.
>> Le miracle de Faverney (1608). L'eucharistie : environnement et temps de l'histoire, Actes du colloque de Faverney, 9 et 10 mai 2008, Corinne Marchal et Manuel Tramaux (sous la dir.), Presses universitaires de Franche-Comté, 2010, 509 p., ill. (25 €).
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Epinal : « Désordre dans les ordres », conférence de Jean-Marc Lejuste
Janvier 1711, un jeune profès trinitaire croupit sous l’escalier du couvent de Lamarche, dans ce qui s’apparente à une prison. Septembre 1751, c’est en pleure que le novice François Pierson rentre dans l’église des chanoines réguliers de la Congrégation de Notre-Sauveur de Pont-à-Mousson. Novembre 1758, c’est sous la menace d’un bâton que Nicolas Benoit Drouot franchit les portes du couvent des tiercelins de Nancy. Quel crime a donc commis le premier ? Quel drame se joue chez les deux suivants ?
Cette conférence nous plonge dans le monde des novices et des drames qui se trament parfois au sein de familles qui poussent un enfant à rentrer dans les ordres, pour des raisons bien éloignées de la simple préoccupation d’offrir un enfant à Dieu pour préparer son salut. Jean-Marc Lejuste nous invite à découvrir le phénomène des réclamations contre les voeux monastiques. En effet, face à certains abus, l’Église du concile de Trente offre la possibilité de réclamer contre des voeux qui auraient été prononcés sous la contrainte et permettre le retour à la vie civile. Une procédure, marquée par de longues enquêtes et un véritable procès, est alors engagée devant la justice de l’évêque.
Jean-Marc Lejuste a voulu découvrir l’ampleur du phénomène en Lorraine en étudiant les dossiers du tribunal de l’officialité de Toul, le plus grand diocèse de Lorraine. Ces affaires offrent l’opportunité d’entrebâiller la porte du cloître et de découvrir un aspect passionnant de la vie religieuse d’avant la Révolution. Elles ouvrent aussi la réflexion sur la société d’Ancien Régime, notamment les relations entre le novice et sa famille, sur les moyens utilisés par les ordres religieux pour recruter et sur les procédures complexes imposées aux récalcitrants pour casser des vœux prononcés hors de tous cadres légaux.
>> « Désordre dans les ordres Réclamations contre les voeux monastiques dans le diocèse de Toul sous l’Ancien Régime : une première approche », conférence par Jean-Marc Lejuste, doctorant au Laboratoire de Recherche Historique Rhône-Alpes, mardi 25 janvier 2011 à 20h30, amphithéâtre de la faculté de droit, rue de la Maix, Épinal, entrée libre et gratuite.
Organisée par la Société d’émulation du département des Vosges.
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Si Ravenel m'était conté
Infirmière au centre hospitalier de Ravenel, Agnès Goujon est passionnée par l'histoire de cet établissement. De 1684 à nos jours, Ravenel n'a plus de secret pour elle. Elle nous fait partager son insolite histoire.
[Vosges Matin]
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Vittel et la famille de Ligniville
Gilbert Salvini, président du Cercles d'études locales de Contrexéville, donnera une conférence au Cercle d'études de Vittel jeudi 20 janvier 2011 sur le thème "Quand le Petit Ban de Vittel était de la seigneurie de Lignéville".
Conférence famille de Ligniville.pdf
Gilou Salvini a reconstitué l'arbre généalogique de la famille des Ligniville, dont il existe encore des descendants actuellement. Cette généalogie est particulièrement complexe. Tout aussi complexe est la seigneurie féodale de Lignéville, La Malmaison et Vittel qui est restée jusqu'en 1789 l'apanage des descendants de la branche aînée des Ligniville.
Le conférencier s'est appuyé sur les recherches effectuées par dom Calmet mais aussi par Georges Poull, et les a complétées par des recherches approfondies dans les fonds d'archives départementales à Epinal et Nancy... et même en Italie, à Turin !
Gilou Salvini livrera une partie de cette vaste histoire. Des recherches et des recoupements sont encore nécessaires pour restituer une histoire exhaustive de cette célèbre, mais méconnue, famille de Ligniville et sa présence en terre vitteloise.
>> Conférence "Quand le Petit Ban de Vittel était de la seigneurie de Ligniville", par Gilbert Salvini, jeudi 20 janvier 2011 à la salle de l'Alhambra de Vittel. Entrée gratuite.
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Bleurville : fête de Saint Maur, patron secondaire de la paroisse
Le 15 janvier est traditionnellement le jour de la fête du second patron de la paroisse de Bleurville.
L'église de l'abbaye bénédictine locale, fondée au XIe siècle, était en effet dédiée à saint Maur, disciple de saint Benoît (un autre saint Maur fut également évêque de Verdun au IVe siècle), le père du monachisme occidental. Maur fut supplanté comme patron de la paroisse par saint Pierre, patron de l'église paroissiale dépendant du monastère bénédictin au moins pour la nomination du desservant.
La fête religieuse n'est plus célébrée depuis le début des années 1990, clergé et paroissiens se désintéressant désormais des saints patrons... Rassurez-vous la fête populaire qui réjouissait les habitants au mi-temps de l'hiver est aussi bien oubliée : plus de repas de famille, plus de bal non plus.
La municipalité a voulu cependant commémorer cette année ce moment de l'histoire religieuse du village en organisant le repas des anciens ce dimanche 16 janvier. Commémoration toute profane certes, mais effort de mémoire à souligner tout de même.
Le souvenir de saint Maur perdure au moins actuellement dans le cadre de l'ancienne abbaye qui fait l'objet de soins attentifs depuis 1974 de la part de l'association des Amis de Saint-Maur.
Plus anecdotique, un dicton météorologique avait cours à Bleurville à l'occasion de la fête de saint Maur : les villageois avaient, en effet, coutume de dire qu'à la Saint-Maur l'hiver s'arrête ou reprend vigueur. Résultat d'une observation assidue du temps depuis des siècles... et d'un bon sens paysan en prise directe avec la nature !
Bonne fête à tous les Maur (évidemment, c'est pas un prénom courant... et encore moins un prénom facile à porter !) ainsi qu'aux paroissiens de Bleurville !
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Augustave Moyse, Champenois
Nous invitons nos lecteurs a dépassé les limites de nos Vosges et de notre Lorraine pour se rendre chez nos voisins Haut-Marnais du nord du département. Entre Montier-en-Der et Saint-Dizier, chacun connait le lac-réservoir du Der-Chantecoq. Sait-on pour autant que trois villages ont été engloutis pour aménager ce vaste lac en 1974 ?
L'ouvrage raconte les événements vécus par Augustave Moyse, le dernier maire du village de Chantecoq. Augustave Moyse, un vrai Champenois attaché à cette terre, poursuivit un quart de siècle durant une lutte contre l'administration et les expropriations, mais sa ténacité paysanne n'eut pas raison du pouvoir anonyme mieux armé.
Descendant d'une lignée de paysans champenois, il finit ses jours en exil, dépossédé de ses terres, et avant de mourir de chagrin autant que de vieillesse, il a voulu pousser un cri, celui des générations qui, pendant un siècle et demi, si loin que sa mémoire peut remonter, ont fait ce pays de terre lourde et d'étangs.
C'est toute une civilisation en voie de disparition qui affleure une dernière fois, avec ses conteurs et ses fêtes, ses guerres et ses deuils, sa foi et ses croyances.
Un livre-mémoire pour ne pas oublier que des hommes ont vécu sur cette terre désormais ensevelie sous les eaux.
>> Augustave Moyse, Champenois, Serge Grafteaux, éditions Dominique Guéniot, 2010, 191 p., ill. (22 €).
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Harangue pour la fête nationale des Lorrains 2011
Lors de la fête nationale des Lorrains du 5 janvier 2011 [cliché H&PB]
En marge de la fête nationale des Lorrains célébrée le 5 janvier devant la Croix-de-Bourgogne à Nancy, nous avons le plaisir de mettre à la disposition de nos lecteurs la harangue prononcée à cette occasion par Jean-Marie Cuny, président de l'association Mémoire des Lorrains :
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Les cendres du général Bigeard toujours en Lorraine
« À ma mort, je souhaite que mes cendres soient larguées au-dessus de Dien-Bien-Phu, où reposent mes camarades ». Cette phrase, le général Bigeard l’a répétée des dizaines de fois, lui qui souhaitait reposer pour l’éternité dans cette terre du bout du monde. Un lieu et un moment (le printemps 1954) où l’ancien des Corps-Francs devint chef de guerre, héros national, symbole du courage et de l’héroïsme.
Mais six mois après la disparition du militaire le plus médaillé de France, ses cendres sont toujours en Lorraine, dans l’attente d’une autorisation des autorités vietnamiennes. S’il n’est plus question, aujourd’hui, de les disperser au-dessus de l’ex-Indochine qui a vu tant de soldats français mourir - le Vietnam ayant refusé -, elles pourraient reposer, à jamais, dans une urne scellée au pied de la stèle du souvenir, au cœur de l’ancien champ de bataille.
C’est, en tout cas, le vœu de la famille. « Nous sommes dans l’attente d’une réponse » confient Gaby Bigeard et sa fille Marie-France. « J’ai adressé un courrier au Président de la République l’été dernier. Le dossier est actuellement sur le bureau de Mme Michèle Alliot-Marie, Ministre des affaires étrangères », précise Mme Bigeard.
[AFP]
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Le 534ème anniversaire de la Bataille de Nancy joyeusement fêté
Ce mercredi 5 janvier 2011 à 18h30, quelques soixante-dix amoureux de l'histoire de la Lorraine – dont de nombreux jeunes – se sont réunis au pied du monument de la Croix-de-Bourgogne à Nancy pour la commémoration du 534ème anniversaire de la Bataille de Nancy. Discours et bonne humeur de rigueur pour célébrer la fête nationale des Lorrains !
En effet, c’est désormais une tradition bien établie. Depuis 1977, Jean-Marie Cuny et l'association Mémoire des Lorrains rassemblent toutes celles et ceux qui aiment la Lorraine et son histoire autour d'un évènement qui a marqué le destin des duchés : la Bataille de Nancy du 5 janvier 1477 qui vit la défaite du Grand Duc d'Occident Charles le Téméraire face aux armées commandées par René II, duc de Lorraine et de Bar. Cette bataille devait mettre un terme à l'impérialisme bourguignon et assurer l'indépendance de la Lorraine pour quelques siècles.
La soirée commémorative avait tout d'abord commencé par une messe célébrée en l'église Saint-Pierre par M. l'abbé Husson. Ensuite, les participants se sont rendus place de la Croix-de-Bourgogne, lieu où fut retrouvée la dépouille de Charles le Téméraire au bord de l'étang Saint-Jean, pour écouter la harangue de Jean-Marie Cuny qui, après une entrée en matière plutôt... météorologique, a rappelé les grands moments de cette bataille et ses conséquences.
Après le feu d'artifice qui a clôturé en beauté le discours de J.-M. Cuny, la joyeuse troupe a partagé le vin chaud préparé par les membres de l'association Mémoire des Lorrains dans une ambiance très conviviale.
Et vive la Lorraine !
Jean-Marie Cuny harangue la foule [cliché H&PB].
[Est Républicain | 06.01.2011]
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Le Haut-du-Mont, témoin de la Grande Guerre
[Vosges Matin]
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5 janvier 2011 à Nancy : célébration de la fête nationale des Lorrains
Fête nationale des Lorrains 2010 (archives H&PB)
L'association Mémoire des Lorrains
invite toutes les Lorraines et tous les Lorrains
à la célébration de la fête nationale des Lorrains
mercredi 5 janvier 2011
> à 17h00 messe en l'église Saint-Pierre de Nancy (avenue de Strasbourg)
> à 18h30 rassemblement place de la Croix-de-Bourgogne à Nancy
Harangue, feux d'artifice, bonne humeur et vin chaud assurés !
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l'église Saint-Rémi de Domremy
[Vosges Matin]
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Notre-Dame du Trésor à Remiremont
[Vosges Matin]
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Visitez les crèches de nos églises !
Temps de Noël, images de Crèches de nos églises. Lorsque ces lieux sont ouverts, n'hésitez pas à aller à la rencontre de la Crèche, symbole de la joie de Noël, symbole de Chrétienté !
Quelques Crèches à Nancy (cathédrale N.-D. de l'Annonciation et basilique Saint-Epvre) et à Bleurville (église Saint-Pierre-aux-Liens), Crèches monumentales ou humbles Crèches...
Crèche de la Cathédrale de Nancy réalisée en papier Canson de couleur assemblé par pliage, les personnages sont hauts de 1 m à 1 m 60. Réalisation Pierre-Marie Marquet.
Crèche XVIIIe de la basilique Saint-Epvre réalisée par les prêtres de l'Oratoire Saint-Philippe Néri.
Crèche de l'église de Bleurville réalisée par Denis Bisval.
[cliché H&PB]
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Jeanne d'Arc, du siège d'Orléans à la bataille de Patay
Année 1428, la guerre entre l'Angleterre et la France fait rage depuis près de cent ans. Par le traité de Troyes en 1420, la couronne de France appartient officiellement à la dynastie des Lancastre. Un prince de 6 ans à peine, le petit Henri VI, s'intitule "par la grâce de Dieu roi de France et d'Angleterre." Les Anglais et leurs alliés Bourguignons dominent les territoires s'étendant au nord de la Loire, mais ne maîtrisent en rien les contrées situées au-delà du grand fleuve. Depuis Bourges règne Charles VII, héritier des Valois, revendiquant également pour son compte le trône des lys. Il est entouré de ses partisans, les fameux Armagnacs. Les deux camps se livrent une lutte acharnée. La France a deux rois. C'est un de trop !
Durant l'été 1428, Bedford, régent d'Henri VI, décide d'en finir avec celui qu'il considère comme un usurpateur. Une puissante armée anglaise débarque à Calais, file vers la Loire et impose le blocus d'Orléans. Pour Charles VII, la perte de cette ville signifierait à coup sûr la chute de ses états. Il décide donc de la défendre coûte que coûte. D'octobre 1428 à mai 1429, les combats font rage autour de la cité ligérienne. La situation des assiégés paraît désespérée, jusqu'à l'arrivée d'une jeune paysanne venue de Lorraine et prénommée Jeanne.
La Pucelle d'Orléans entre dans la légende. Dans son sillage, les Français retrouvent le goût de la victoire et volent de succès en succès, jusqu'à la bataille décisive de Patay.
Cet ouvrage clair, vivant, sympathiquement illustré, propose de revivre ces heures de grande aventure.
>> Du siège d'Orléans à la bataille de Patay, 1428-1429. Jeanne d'Arc sur le chemin de la victoire, Stéphane William Gondoin, Histoire & Collections éditions, 66 p., ill., cartes (15,50 €).
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Henri IV a retrouvé sa tête
[Le Figaro | 17.12.2010]
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Le saint lorrain du mois : Pierre Fourier
Pierre Fourier est né à Mirecourt (Vosges) le 30 novembre 1565 de commerçants aisés. Ayant reçu de ses parents une éducation familiale très soignée, il fit ses premières études dans sa ville natale parmi les « enfants prêtres » (enfants destinés au sacerdoce), puis à partir de 1578, il les continua à l’Université de Pont-à-Mousson où il manifesta d’exceptionnelles qualités intellectuelles en même temps qu’une très vive piété. En 1585, il entra chez les Chanoines réguliers de Chaumouzey, près d’Épinal. Ordonné prêtre en 1589, il reprit l’étude de la théologie à Pont-à-Mousson, puis rentra dans son abbaye et en 1597, fut nommé curé de Mattaincourt, gros village commerçant, voisin de sa ville natale.
A une grande austérité de vie, Pierre Fourier joignit une activité pastorale admirable : prédication et enseignement solidement assis sur de vastes connaissances et sur un travail ininterrompu ; charité inépuisable à l’égard de tous ; cérémonies du culte célébrées avec un éclat inaccoutumé.
Pierre Fourier ne limita pas ses activités à la seule paroisse de Mattaincourt. Soucieux de l’instruction des jeunes filles, il fonda dès 1597, avec le concours de la bienheureuse Alix Le Clerc, une association qui devint bientôt la « Congrégation de Notre-Dame », et se répandit rapidement en Lorraine, et même en France voisine. Il entreprit également la réforme des Chanoines réguliers, ordre auquel il appartenait, et groupa leurs maisons en une « Congrégation de Notre-Sauveur ». Il fut encore un missionnaire zélé et la région de Badonviller a gardé une vive reconnaissance au « Bon Père » qui, en 1625, la ramena du protestantisme au sein de l’Église catholique. Conseiller volontiers écouté du duc de Lorraine Charles IV, Pierre Fourier fut, à la fin de sa vie, victime de son patriotisme. Il dut quitter son pays envahi par les troupes françaises, et mourut en exil en Franche-Comté, à Gray, le 9 décembre 1640. Il a été canonisé par le pape Léon XIII le 27 mai 1897.
[cliché : H&PB - Texte : http://www.introibo.fr]
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Saint Nicolas et les Trois Louveteaux
Il existe des milliers de représentations de saint Nicolas sur les cinq continents. Le monde catholique et orthodoxe a célébré - et célèbre toujours - le saint évêque de Myre en lui confiant des attributs et des postures variés. Nos églises paroissiales lorraines conservent souvent des statues ou des tableaux représentant le saint patron des enfants sages... et des Lorrains.
Au hasard de nos périgrinations lorraines, nous avons eu la surprise de découvrir une statue de Saint Nicolas totalement originale. On peut l'admirer dans l'église Saint-Pierre de Sampigny, en Meuse, entre Commercy et Saint-Mihiel. On peut y voir notre saint patron des Lorrains entouré... de trois louveteaux, charmants petits scouts sortant du cuveau et remerciant le bon saint pour son miracle.
L'histoire de cette statue de Saint-Nicolas mérite d'être connue.
"Dans l'église paroissiale de Sampigny se trouve une émouvante statue de Saint Nicolas avec les trois enfants …vêtus en scouts ! Cette œuvre insigne résume le passage de l'abbé Marcel Monflier dans ce bourg meusien dont il fut le curé jusqu'en 1941.
Issu d'une famille non croyante, Marcel Monflier reçoit l'appel du sacerdoce à l'occasion d'une grave blessure au visage subie dans les tranchées en 1918. Malgré l'opposition de sa famille, il rentre au séminaire et est ordonné prêtre. Nommé curé de Sampigny, il y implante le scoutisme juste avant la Seconde Guerre mondiale (vers 1938-1939 semble-t-il).
Parallèlement, ce prêtre éclairé prend l'initiative de remplacer les vieilles statues de son église par de nouvelles, taillées dans la pierre, et affichant un style qui tranchait avec la mode "Saint-Sulpice" qui prévalait encore à l'époque.Cette statue du saint patron de la Lorraine avec les trois enfants lui donne l'idée d'immortaliser le scoutisme naissant dans le village : le visage de saint Nicolas portera donc ses propres traits, les enfants ceux de trois de ses scouts, à savoir Gilbert Dumanoir, Marc Poissennot et Roland Moriot. Cette statue originale a du être réalisée vers 1939.
Bonne fête aux Nicolas et à tous les enfants sages de Lorraine... et d'ailleurs !
[cliché H&PB]
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Musée Lorrain : veillée autour de Saint Nicolas
Ce dimanche matin 5 décembre, le Musée Lorrain de Nancy organisait une veillée à l'ancienne autour des contes de la Saint-Nicolas. Belle occasion pour les enfants sages de se rassembler dans une pièce reconstituant une cuisine lorraine du XIXe siècle. Et d'écouter les légendes tissées autour du saint patron de la Lorraine.
Saint Nicolas a vécu une grande partie de sa vie en Turquie, à Myra. On raconte qu'il a fait beaucoup de miracles et, en particulier, des miracles pour des enfants. Il est devenu depuis le saint protecteur des enfants et le 6 décembre, jour de sa fête, est devenu le jour de la fête des enfants... et ceux de Lorraine tout particulièrement !
Saint Nicolas, accompagné parfois du Père Fouettard vient dans la nuit du 5 au 6 décembre apporter des récompenses aux enfants sages. Les enfants prennent soin de lui laisser un verre de lait (ou de vin !) pour qu'il reprenne des forces et ils ajoutent une carotte et des morceaux de sucre pour son âne qui l'accompagne.
Pour les remercier Saint Nicolas leur apporte traditionnellement du pain d'épices, des bonbons et quelques petits cadeaux.
En 1821 un américain, Clement Clarke Moore, écrit une histoire qui s'appelle "A visit from Santa Clauss", c'est-à-dire " Une visite de Saint Nicolas ", dans laquelle Saint Nicolas change un peu et commence à ressembler au Père Noël. En 1840 Thomas Nast, un dessinateur, dessine un personnage qui ne ressemble presque plus à Saint Nicolas mais beaucoup au Père Noël, gros personnage vêtu de rouge à l'image de la marque "Coca-Cola"... Le mercantilisme déjà...
Depuis ce temps, les petits Lorrains fêtent la Saint Nicolas le 6 décembre, et fêtent aussi Noël le 25 décembre, avec le Père Noël. Ou comment associer spirituel et profane.La veillée s'est poursuivie par une visite des collections d'art populaire où les enfants ont pu découvrir les multiples représentations de Saint Nicolas : statues et statuettes bien sûr, mais aussi taques de cheminée ou carreaux de poêle en faïence.
[clichés H&PB]
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Saint-Nicolas-de-Port : 765ème procession ancestrale en l'honneur de Saint Nicolas
Ce samedi 4 décembre, près de 3000 fidèles avaient envahi pacifiquement l'immense nef gothique de la basilique de Saint-Nicolas-de-Port pour la célébration religieuse suivie de la 765ème procession ancestrale. Grandiose !
L'office était présidé par l'évêque de Nancy et de Toul, Mgr Papin, et du prélat invité d'honneur, Mgr Fréchard, archevêque émérite d'Auch, lorrain dans l'âme puisqu'originaire de Nancy. Plusieurs prêtres diocésains, des séminaristes et des représentants du clergé orthodoxe avaient tenu également à participer à cette fête traditionnelle en hommage au saint patron de la Lorraine et des enfants.
L'antique procession de Saint-Nicolas-de-Port s'est déroulée pour la première fois le 6 décembre 1245, en reconnaissance de la libération miraculeuse du sire de Réchicourt, après quatre années de captivité près de Gaza, en Palestine, lors d'une croisade. Cunon de Réchicourt, rentré dans ses foyers en Lorraine, a institué une procession en la basilique de Port, en union avec le clergé et le prieur de l'abbaye de Gorze, dont dépendaient les terres de Varangéville et de Saint-Nicolas. Jusqu'à la Révolution, une délégation de bourgeois de Réchicourt-le-Château (Moselle) y a participé fidèlement en exécution de ce voeu. Cette procession se perpétue ainsi depuis plus de 760 ans avec la participation de fidèles venus de Lorraine bien sûr, d'autres régions françaises aussi, et de tous les pays du monde. Hier soir, l'abbé Jacquot, recteur de la basilique, annonçait la présence d'américains, de sud-américains, de canadiens, d'australiens, d'italiens, d'espagnols, de suédois et de nombreux fidèles venus des pays de l'Est européen.
La procession fut ouverte par les fidèles suivis de nombreuses troupes scoutes et guides lorraines puis les insignes reliques du saint patron et, enfin par le clergé. Elle s'est déroulée dans une grande ferveur populaire.
La 765ème procession de Saint-Nicolas-de-Port.
[clichés H&PB]
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Vosges, terre de tourisme
Les racines du tourisme sont parfois à rechercher bien avant que le terme de "touriste" ne soit introduit dans la langue française. Dans les Vosges, dès 1500, d'après les sources conservées, de premiers voyageurs vinrent goûter à cette terre riche d'eaux thérapeutiques, d'abbayes rayonnantes et de bon air.
Spectacle et ressources de la montagne, sites historiques, vie des eaux deviennent le socle de l'attractivité du département. Grâce aux sociétés de promenades, dès 1875, aux syndicats d'initiative et aux guides nationaux et régionaux, les villes et les vallées des Vosges, vantées par les couleurs clinquantes des affiches des Chemins de fer de l'Est, s'ouvrent à un afflux nouveau. Le réseau routier et ferré accompagne ce formidable essor jusqu'à la Seconde Guerre mondiale et draine aristocrates et curistes, érudits ou marcheurs attirés par la "ligne bleue" des Vosges.
Avec les congés payés en 1936, place à toutes les formes du tourisme populaire ! Colonies de vacances, campings, auberges de jeunesse, refuges, gîtes ruraux, villages de vacances fleurissent. Apparus avec le siècle, ski et sports de glisse prennent leur plein développement, consacrant la "double saison" caractéristique des Vosges.
Autour des contributions de plus de dix auteurs, cet ouvrage fouille dans le riche passé de ce territoire jusque vers 1500, et retrace, sur cinq siècles, grâce aux journaux de voyage, affiches, carnets de dessins, guides, photographies, cartes postales, l'histoire d'une activité devenue un pilier économique du département des Vosges.
Alors, bon voyage dans nos Vosges !
>> Vosges, terre de tourisme. Du siècle de Montaigne à nos jours (1500-2000), Isabelle Chave (sous la dir.), Conseil général des Vosges/Archives départementales des Vosges, 2010, 187 p., ill., cartes (18 €).