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1914

  • Renseignement et avant-guerre de 1914 en Grande Région

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    ‡ Consultez le programme des journées d'études du CRULH des 19-20 février 2015 ici Programme renseignement 1914_CRULH.pdf

  • Six mois qui incendièrent le monde - Juillet-décembre 1914

    roth.jpg28 juin 1914 : lorsque l'assassinat de François-Ferdinand d'Autriche allume la mèche, la guerre, que l'on croyait pouvoir limiter aux Balkans, s'internationalise par le jeu des alliances. Alors que certains pays se tournent vers la neutralité, d'autres, comme la France, l'Allemagne, la Russie et l'Autriche-Hongrie, mobilisent plusieurs millions d'hommes.

    Les premiers combats aux frontières déjouent les prévisions : résistance des Belges, victoire allemande imprévue à Tannenberg, échec de l'offensive française en Alsace et Lorraine, échec du plan Schlieffen dont l'Allemagne attendait la victoire en moins de quarante jours, sursaut français à l'Est de Nancy et sur la Marne. La guerre se prolonge et s'étend au Proche-Orient, sur les mers, dans les airs, aux colonies.

    Tous espéraient une guerre courte, finie au plus tard pour Noël ; il faut maintenant s'engager dans une guerre longue. Sur des fronts continus, les combattants s'enterrent dans des tranchées. C'est une situation qui déconcerte des états-majors impuissants.

    1914, ce sont six mois qui s'achèvent par l'enlisement et le piétinement sur place, six mois qui conduisent à un face-à-face défensif et meurtrier, six mois qui engagent les belligérants dans une guerre mobilisant toutes les ressources humaines, économiques et morales, six mois qui mènent à la Grande Guerre dont les contemporains ne peuvent prévoir ni la fin ni le résultat.

    L'assentiment des peuples se fait dans l'effroi d'une conscience de la généralisation du conflit à l'ensemble du monde.

    François Roth, professeur émérite de l'Université de Lorraine, nous fait revivre ces six mois qui allaient embraser le monde. Parce que fin connaisseur de l'histoire de la Lorraine, il intègre la situation et la contribution des provinces de l'Est dans ces premiers mois du conflit.

     

    ‡ Six mois qui incendièrent le monde. Juillet-Décembre 1914, François Roth, éditions Tallandier, 2014, 560 p. (26 €).

  • "De 1870 à 1914. Pour ne pas oublier" : les actes du colloque 2013 de Briey sont publiés

    colloque 1870-1914.jpgLe Cercle d'histoire du Pays de Briey et la Ville de Briey ont organisé en octobre 2013 un colloque sur la guerre de 1870-1871 et ses conséquence sur le Pays de Briey jusqu'à la déclaration de la Première Guerre mondiale.

    Les Actes de ce colloque reprennent les différentes contributions des érudits locaux. Elles abordent notamment la situation de Briey après les batailles de Gravelotte et de Sainte-Marie-aux-Chênes des 16-18 août 1870 ainsi que les raisons qui ont conduit à la Grande Guerre, les effets de l'annexion sur la vie des populations civiles et sur l'industrie locale.

    Les communications se voulaient également une introduction à l'ouverture du nouveau musée de Gravelotte consacré à la guerre franco-prussienne de 1870.

     

    ‡ De 1870 à 1914. Pour ne pas oublier, François Heller (dir.), Cercle d'histoire du Pays de Briey et Ville de Briey, s.d., 47 p., ill.

  • Août 1914 en Meurthe-et-Moselle : dictionnaire des communes sinistrées

    dico.jpgLa Meurthe-et-Moselle, lors des premières semaines de la Première Guerre mondiale, est alors le théâtre des premiers affrontements entre armées ennemies ; les batailles de Lorraine initient les interminables listes de soldats morts au combat. L'ouvrage se souvient aussi des civils victimes de la barbarie des envahisseurs. L'auteur nous fait revivre le quotidien angoissé des populations livrées à elles-mêmes, abandonnées sans protection, sans défense face aux troupes allemandes en proie à une phobie réelle ou simulée et prêtes à appliquer une loi martiale inflexible à l'encontre des civils.

    Otages, boucliers humains, incarcérés, déportés, mutilés, fusillés... La liste est longue, de Longwy à Gerbéviller en passant par Baccarat, Badonviller et nombre de villages, des victimes "collatérales", de tout âge et de toute condition, sans parler du pillage organisé ni des incendies systématiques des maisons, rappelant le sort de Fontenoy-sur-Moselle en 1871 et préfigurant la destruction d'Oradour-sur-Glane en 1944.

    L'auteur s'est attaché à recueillir les témoignages laissés par les survivants ; il nous fait partager les angoisses de ces populations martyres afin que tous les civils tués lors de ces premiers combats en Lorraine ne soient pas oubliés. Victimes d'une seconde mort, submergées par les innombrables nécropoles militaires.

     

    ‡ Dictionnaire des communes sinistrées. Août 1914 en Meurthe-et-Moselle, Jeanne Vincler, éditions du Quotidien, 2014, 275 p., ill. (29 €).

  • Quand Darney accueillait une garnison en 1914

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    [Vosges Matin]

  • Eté 1914, la Lorraine dans la Grande Guerre

    Visite de l'expo' présentée au Musée Lorrain "Eté 1914, Nancy et la Lorraine dans la guerre". Cette rétrospective présente le contexte de l'entrée en guerre en Lorraine et le début du conflit dans la région.

    Expo Eté 1914 Ncy et la Lorraine en guerre 006.jpgLa première section présente le contexte historique et politique entre 1870 et 1914. A la suite de la guerre de 1870 et à la défaite française, une partie du territoire lorrain est annexé au Reich et Nancy devient alors la capitale de la Lorraine française, à quelques kilomètres de la nouvelle frontière. L'exposition s'intéresse aux relations franco-allemandes et aux tensions transfrontalières.

    La deuxième section présente l'enchaînement des événements qui conduisent à l'entrée en guerre et rend palpable l'atmosphère des soldats partant à la guerre au travers d'extraits sonores, de témoignages et d'images.

    La troisième section s'attache aux premiers combats de l'été 1914 sur le sol lorrain qui constituent le baptême du feu pour de nombreux soldats. Elle présente tout particulièrement la bataille du Grand Couronné, confrontation qui permit de protéger Nancy et de permettre la victoire de la bataille de la Marne.

    La quatrième section explique la postérité de la bataille tant en Lorraine qu'en France et à l'étranger. 

    La visite s'achève sur la vision des traces matérielles et de la mémoire du début de la guerre en Lorraine sous la forme d'une expo' photographique.

    A voir jusqu'au 21 septembre 2014.

    Quelques images de l'expo'...

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    [clichés ©H&PB]

     

  • "Les Journées du Grand-Couronné" à Seichamps les 8-9-10 novembre 2013

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  • Commémoration de la bataille du Grand Couronné

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  • Labry 1914-1918 : la vie quotidienne d'un village de Lorraine sous l'occupation allemande

    LABRY.jpgSitué à mi-distance de Metz et de Verdun, Labry a subi au cours de la Première Guerre mondiale une occupation continue des troupes allemandes. Envahi dès le 6 août 1914, trois jours après la déclaration de guerre,  ce village mosellan ne sera libéré que le 17 novembre 1918, au terme de 1561 jours d'occupation.

    Le livre évoque un pan méconnu de l'histoire de la Grande Guerre. Le sort de Labry est emblématique de tous ces villages situés entre le front et la frontière. Totalement coupés du reste du pays, bombardés par les alliés, impuissants face au drame qui se déroulait à quelques kilomètres de là sur les hauteurs de Verdun, les habitants ont vécu pendant quatre ans une situation absolument schizophrénique. Les femmes, restées seules au village, ont joué dans ce conflit un rôle essentiel. Une large place leur est consacrée dans cette monographie fouillée qui vient compléter le premier ouvrage de l'auteur, Labry - Histoire d'un village de la vallée de l'Orne des origines à 1914, édité en 1998.

     

    ‡ Labry 1914-1918. La vie quotidienne d'un village de Lorraine sous l'occupation allemande, Eric Gangloff, éditions Serpenoise, 2013, 159 p., ill. (20 €).

  • Commémoration de la bataille du Grand-Couronné

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  • Le Grand Couronné : les combats - La victoire

    lorraine,grand couronné,bataille,grande guerre,1914,christian lapointe,cercle d'histoire,laneuvelotteLa Grande Guerre a débuté en Lorraine en août-septembre 1914 sur un front allant de la butte Sainte-Geneviève à Pont-à-Mousson jusqu'au Léaumont à Lunéville et la Trouée de Charmes. Les combats acharnés qui se sont déroulés sur cette ligne de front ont protégé Nancy et permis la victoire de la Marne. Il faut le souligner.

    Et pourtant le Grand Couronné est une victoire oubliée.

    L'ouvrage de Christian Lapointe est particulièrement bienvenu pour rappeler les faits, évoquer la violence des combats et rétablir la chronologie des événements enrichie de nombreuses cartes et de reproductions de cartes postales et clichés de l'époque.

    Originaire d'un village du Grand Couronné, l'auteur est un collaborateur régulier de La Nouvelle revue lorraine. Passionné par l'histoire de la Lorraine, il partage, avec ce premier ouvrage sur la bataille du Grand Couronné, le fruit de ses recherches.

     

    ‡ Le Grand Couronné, les combats, la victoire, Christian Lapointe, éditions Cercle d'Histoire du Foyer rural de Laneuvelotte, 2013, 199 p., ill., cartes (25 €).

  • Le Poilu du Grand Couronné n° 2 est paru !

    Le 2ème numéro du petit journal Le Poilu du Grand Couronné est paru. Il fait revivre les évènements qui marquèrent l'est nancéien au tout début de la Première Guerre mondiale autour de la célèbre bataille du Grand Couronné. On y trouvera plusieurs contributions et anecdotes rassemblées par les historiens et érudits du Cercle d'histoire du Foyer rural de Laneuvelotte.

    Le Poilu du Grand Couronné est disponible auprès du Foyer rural de Laneuvelotte.

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    ‡ Contact : adiaquin@yahoo.fr

  • Lundi de Pentecôte : commémoration aux Eparges (Meuse)

    Ce lundi de Pentecôte 28 mai, une cérémonie au monument du Point X aux Eparges sera organisée.

     

    monument point x éparges.jpgDepuis des décennies, cette cérémonie du souvenir est organisée par l’association des Anciens Combattants, à la mémoire de « Ceux qui n’ont pas de tombe ».

     

    Programme de la manifestation patriotique :

     

    > 9h45 : rassemblement sur le parking devant le Point X

    > 10h00 : messe à la mémoire des combattants tombés aux Eparges

     

    A l’issue de l’office religieux, départ en cortège vers un entonnoir où sera rendu hommage aux soldats disparus durant les terribles combats des Eparges (1914-1918)

     

    > 11h30 : vin d’honneur offert par la commune des Eparges et l’association des Anciens Combattants – section de Fresnes-en-Woëvre, dans la salle des fêtes du village.

  • Vosges : Pôle d'excellence rural "Tourisme de mémoire 14-18"

    Le pôle d'excellence rural "Tourisme de mémoire 1914-1918", obtenu conjointement par les agences de développement touristique vosgienne et alsacienne, vient d'être présenté.

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    [Vosges Matin]

  • Le Haut-du-Mont, témoin de la Grande Guerre

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    [Vosges Matin]

  • Claudon en Vôge, entre guerres et forêts

    claudon en voge.jpgGaby Bontems a réservé aux habitants de Claudon et à tous les amoureux de l'histoire de la Saône Lorraine une bien belle surprise. Le troisième et dernier opus de sa vaste fresque sur l'histoire de Claudon, son village natal, est en effet une oeuvre posthume.

    Ce voyage "entre guerres et forêt" invite le lecteur à partir à la rencontre des habitants qui souffrirent et endurèrent des deuils au cours de la Grande Guerre et durant l'Occupation, sans oublier les actes de résistance de quelques-uns d'entre-eux qui marquèrent les maquis de la forêt de Darney et du nord de la Haute-Saône.

    Gaby Bontems nous fait également revivre toute une foule de villageois dans leur vie quotidienne et, en particulier, les forestiers. Les familles renaissent à travers la multiplicité des petits métiers qui animaient les forêts du sud-ouest vosgien ; il en développe les pratiques et l'évolution au cours des XIXe et XXe siècles.

    Notre auteur a souhaité, afin de parachever son oeuvre de mémoire, donner un prolongement musical à son histoire de Claudon. Un CD, enregistré par un enfant du pays, Olivier Dartevelle, clarinettiste soliste à l'orchestre philharmonique du Luxembourg, rend hommage aux cloches de l'église paroissiale, à l'histoire de la vallée de l'Ourche et à la chorale de La vallée qui chante qui anima la région dans les années 1970-1980.

    Un ouvrage émouvant qui témoignera pour les siècles à venir de l'histoire des hommes et des femmes qui ont fait Claudon et qui ont contribué à façonner ses paysages. A lire et à écouter. En hommage à un bonhomme qui aimait de tout son coeur et de toute son âme son pays.

    Merci Gaby !

     

    >>  Mon pays Claudon en Vôge. Entre guerres et forêt, Gaby Bontems, éditions  L'Atelier de la Mémoire, 2010, 161 p., ill. (30 €).

     

  • Le Grand Coup à Verdun (26 février-4 mars 1916)

    le grand coup.jpgLes premiers jours de la Bataille de Verdun, l'offensive allemande se caractérise par une préparation intensive de l'artillerie, suivie par une avancée des troupes sur le terrain ainsi dévasté. Cette tactique est parfaitement exécutée jusqu'à Douaumont. Les régiments français se succèdent au front et disparaissent sous ce déluge de feu. Son tour venu, le 146ème régiment d'infanterie monte en ligne dans la nuit du 25 au 26 février 1916. Le 3ème bataillon, mis volontairement en pointe par le commandant du régiment, le lieutenant-colonel Jeanpierre, tient bon toute la journée du 26 février sous le "marmitage" et arrête la progression allemande, le jour même de la prise de commandement du général Pétain. Sous les ordre du commandant Ferdinand Jacquesson, le 3ème bataillon va tenir le terrain pendant 8 jours avant d'être relevé "sans avoir perdu un pouce".

    Dans la tourmente de Verdun, ce fait d'armes est resté anonyme. Ferdinand Jacquesson, officier de carrière, Lorrain né en 1880 à Laimont (Meuse), écrira ce livre en 1920 pour ses hommes, pour garder intact ces journées qu'il considérait comme les plus importantes de sa campagne 1914-1918, et pour lesquelles le 3ème bataillon du 146ème RI recevra la Croix de Guerre. Promu colonel commandant le 26ème RI (Nancy) en décembre 1933, des problèmes de santé provoqueront le décès du colonel Jacquesson le 4 mars 1934.

    cdt jacquesson.jpgFerdinand Jacquesson a laissé d'autres récits. Il y décrit la vie de son unité au feu. C'est un officier qui aime ses hommes, qui aime ses officiers et est économe de leurs vies.

    Plus de 90 ans ont passé depuis la Bataille de Verdun. La petite-fille de Ferdinand Jacquesson a ressorti "Le Grand Coup" du grenier de la maison familiale espérant que ce récit trouve enfin sa place dans l'histoire de Verdun.

    Tous ceux qui comptent parmi leurs ancêtres un "poilu" de Verdun liront avec intérêt et émotion ce petit ouvrage qui honorent la mémoire de ces hommes qui ont osé bravé l'ennemi en lançant "On ne passe pas !".

     

    >> Le Grand Coup. Comment nous avons tenu le Grand Coup à Verdun, Ferdinand Jacquesson, éditions Le Fantascope, 2009, Collection Mémorial de Verdun, 120 p., cartes (12 €)

    >> Disponible sur commande : Le Fantascope, 19 rue de la Croix-Rouge, 77520 MONS-EN-MONTOIS (ajouter 3 € pour frais de port)

    >> Plus d'info sur www.lefantascope.fr

  • Les oubliés vosgiens de la Grande Guerre

    Raon-sur-Plaine et Raon-lès-Leau, oubliées du traité de Versailles de 1919, n'ont jamais récupéré les quelque 2.000 ha de forêt que l'Allemagne leur a spoliés en 1871. Les deux communes vont saisir la justice.

     

    raon.jpg« Nos aïeuls ont voulu rester français. Pour récompense, ils ont été spoliés ». 138 ans après la signature du traité de Francfort, la blessure est encore ouverte au pied du Donon. Les vosgiens de Raon-sur-Plaine et les voisins meurthe-et-mosellans de Raon-lès-Leau n'ont toujours pas digéré les facéties de l'histoire dont ils sont toujours victimes. La faute à une méprise et un oubli.

     

    Leur malheur débute à l'issue de la guerre de 1870. Considérant le Donon comme un passage hautement stratégique, entre Strasbourg et Lunéville, Bismarck réclame et obtient l'annexion des deux communes pourtant située hors de la ligne de partage. Aussitôt, c'est le tollé, les habitants protestent, revendiquent, entravent le fonctionnement de l'administration allemande et finissent par obtenir après sept mois passés en territoire annexé, la signature d'une convention additionnelle au traité.

     

    Les deux villages sont rendus à la France, à l'exclusion de quelque 1.893 ha de forêts domaniales situés sur les versants occidentaux du Donon. Dans l'affaire, Raon-sur-Plaine a perdu les deux tiers de son territoire. Pour Raon-lès-Leau, c'est encore pire. La commune amputée des 9/10ème de sa surface n'est plus qu'un mouchoir de poche de 170 ha, sans ressources ni moyens.

     

    Raon-sur-Plaine monument évadés.jpgAussi, pendant près d'un demi-siècle les deux communes vont s'accommoder tant bien que mal de cette situation. En 1918, quand l'armistice de la grande guerre est signé, les deux Raon pensent qu'elles vont légitimement rentrer dans leurs biens, avec le rétablissement des frontières d'avant 1871. Erreur. Le traité de Versailles oublie tout bonnement la convention additionnelle les concernant.

     

    Leur forêt reste donc la propriété de Grandfontaine, dans le Haut-Rhin. Depuis, les deux communes n'ont cessé de revendiquer leurs dus. En vain. « On a écrit à tous les présidents de la République et obtenu autant de réponses polies. L'État prend toujours bonne note de nos doléances, mais se garde bien d'aborder le sujet sur le fond ». Il faut dire que l'affaire n'est pas mince. Son règlement suppose de modifier les limites territoriales de trois départements et deux régions. Pas moins.

     

    « Pour revenir en arrière, on nous dit qu'il faut l'accord de la commune de Grandfontaine. C'est une manière de ne pas avancer. Car, bien évidemment, Grandfontaine n'a aucun intérêt à revenir à ses limites territoriales d'avant 1871 », observe le maire de Raon-sur-Plaine, Antoine Quirin.

     

    Estimant avoir épuisé tous les recours et interventions possibles auprès de l'État, les deux communes ont donc décidé de s'attacher les services d'un avocat et de saisir la justice. « Il n'existe pas de prescription s'agissant d'une collectivité territoriale. Nous avons subi un préjudice, l'État nous doit réparation. La privation de cette taxe sur le foncier non bâti (NDLR : environ 70.000 euros par an) nous pénalise lourdement et nous oblige à vivre de la charité publique », conclut le maire de Raon-lès-Leau, Etienne Meire. Au pied du Donon, la bataille des forêts est décidément loin d'être terminée.

     

    Jean-Marc TOUSSAINT

     

    [L’Est Républicain | 09.11.09]

  • 11 novembre 1918 : la guerre est finie

     

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    A l'occasion de la disparition du dernier Poilu de 14-18 et de la commémoration du 90ème anniversaire de la fin de la Première Guerre mondiale, le dessinateur Philippe Delestre et le romancier Philippe Claudel unissent leurs talents pour évoquer avec tendresse et humanité le destin de ces combattants français et allemands, victimes innocentes d'un conflit qui a provoqué - au cours d'un face à face de quatre années - la mort de plus de six millions d'hommes.

     

    Les auteurs

     

    > Philippe Delestre est l'un des dessinateurs de presse aujourd'hui les plus connus. Depuis trente-trois ans, il réalise le dessin du jour à la une de L'Est Républicain et il publie régulièrement des recueils de ses dessins. En 2007, il a publié En passant par la Lorraine, préfacé par le célébrissime lunévillois Jean-Pierre Coffe.

     

    > Philippe Claudel, comme Philippe Delestre, vit dans la région nancéienne, à Dombasle-sur-Meurthe. Considéré comme l'un des plus grands romanciers français actuels - ses romans sont traduits en plus de trente langues - Philippe Claudel a reçu en 2007 le Goncourt des lycéens pour Le Rapport de Brodeck et en 2005 le prix Renaudot pour son roman Les Âmes grises. Il vient de réaliser son premier film (Il y a longtemps que je t'aime) en tant que metteur en scène.

     

     

    >> La guerre est finie, Philippe Delestre et Philippe Claudel, éditions Place Stanislas, 2008, 102 p., ill. (19 €)

  • Vaucouleurs pendant la guerre 1914-1918

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    L'ouvrage relate au jour le jour la vie à l'arrière front dont la cité de Vaucouleurs, dans le pays de Jeanne d'Arc, ne se trouvait qu'à quelques kilomètres. La population vivait alors au rythme du bruit des canons.

    Le valcolorois André Mourot présente une chronique de la vie quotidienne des militaires de passage ou en cantonnement et des habitants du canton, lorsque la ville accueillait les blessés de retour du front ; Vaucouleurs étant alors transformée en un vaste hopital.

    > Vaucouleurs pendant la guerre 1914-1918, André Mourot, éditions du Sapin d'Or, 2008 (16,85 €)