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ordre religieux

  • La ferveur de vivre : quatre siècles de présence visitandine à Moulins et Nevers

    Depuis quatre cents ans, des femmes veillent sur la ville de Moulins, capitale du duché de Bourbonnais. Ces femmes, membres de l'ordre de la Visitation Sainte Marie, sont un point de rencontre essentiel entre deux mondes :  celui de la vie cachée et celui de la vie mondaine.

    Cette ferveur de vivre s'exprime dans la beauté des œuvres présentées, manifestation vivante d'un patrimoine inestimable avec des pièces dévoilées pour la première fois au public. Femmes de foi mais aussi figures historiques, elles ont traversé les aléas de l'histoire - guerres, révolutions, confiscations républicaines - sans jamais renoncer à leur idéal.

    On y découvrira la vie de ces moniales et leur environnement matériel. Notons que l'ordre possédait plusieurs couvents en Lorraine : Nancy, Pont-à-Mousson, Scy-Chazelles...

    Ce livre constitue une magistrale œuvre de mémoire, historique autant que religieuse. Il propose une promenade dans le temps aux côtés de ces visitandines, faisant vivre les témoins des splendeurs passées et découvrir cet ordre qui aujourd'hui rayonne toujours dans le monde. Pour Marie. Pour les hommes de tous les temps.

     

    ‡ La ferveur de vivre. Nous, visitandines, quatre siècles de présence à Moulins et à Nevers, Gérard Picaud et Jean Foisselon, Somogy éditions d'art, 2015, 320 p., ill. (42 €).

  • Epinal : « Désordre dans les ordres », conférence de Jean-Marc Lejuste

    bénédictin.jpgJanvier 1711, un jeune profès trinitaire croupit sous l’escalier du couvent de Lamarche, dans ce qui s’apparente à une prison. Septembre 1751, c’est en pleure que le novice François Pierson rentre dans l’église des chanoines réguliers de la Congrégation de Notre-Sauveur de Pont-à-Mousson. Novembre 1758, c’est sous la menace d’un bâton que Nicolas Benoit Drouot franchit les portes du couvent des tiercelins de Nancy. Quel crime a donc commis le premier ? Quel drame se joue chez les deux suivants ?

    Cette conférence nous plonge dans le monde des novices et des drames qui se trament parfois au sein de familles qui poussent un enfant à rentrer dans les ordres, pour des raisons bien éloignées de la simple préoccupation d’offrir un enfant à Dieu pour préparer son salut. Jean-Marc Lejuste nous invite à découvrir le phénomène des réclamations contre les voeux monastiques. En effet, face à certains abus, l’Église du concile de Trente offre la possibilité de réclamer contre des voeux qui auraient été prononcés sous la contrainte et permettre le retour à la vie civile. Une procédure, marquée par de longues enquêtes et un véritable procès, est alors engagée devant la justice de l’évêque.

    Jean-Marc Lejuste a voulu découvrir l’ampleur du phénomène en Lorraine en étudiant les dossiers du tribunal de l’officialité de Toul, le plus grand diocèse de Lorraine. Ces affaires offrent l’opportunité d’entrebâiller la porte du cloître et de découvrir un aspect passionnant de la vie religieuse d’avant la Révolution. Elles ouvrent aussi la réflexion sur la société d’Ancien Régime, notamment les relations entre le novice et sa famille, sur les moyens utilisés par les ordres religieux pour recruter et sur les procédures complexes imposées aux récalcitrants pour casser des vœux prononcés hors de tous cadres légaux.

     

    >> « Désordre dans les ordres Réclamations contre les voeux monastiques dans le diocèse de Toul sous l’Ancien Régime : une première approche », conférence par Jean-Marc Lejuste, doctorant au Laboratoire de Recherche Historique Rhône-Alpes, mardi 25 janvier 2011 à 20h30, amphithéâtre de la faculté de droit, rue de la Maix, Épinal, entrée libre et gratuite.

    Organisée par la Société d’émulation du département des Vosges.