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eucharistie

  • Solennité de la Fête-Dieu

    Fête-Dieu à la chapellenie Bhx Charles de Lorraine-Habsbourg à Nancy [cl. archives ©H&PB].

    Fac nos, quǽsumus, Dómine, divinitátis tuæ sempitérna fruitióne repléri : quam pretiósi Corporis et Sanguinis tui temporalis percéptio præfigúrat.

    [prière de la postcommunion de la messe de la solennité de la Fête-Dieu]

    Nous vous en supplions, Seigneur, faites que nous soyons rassasiés par la jouissance éternelle de votre divinité : jouissance dont la réception dans le temps, de votre précieux Corps et de votre Sang, nous est une figure à l’avance.

  • Corpus Christi

    corpus christi.jpgL'Incarnation de Dieu atteint son véritable sommet d'auto-humiliation et d'auto-dépouillement dans le mystère de l'Eucharistie. Le Christ est le Dieu qui, dans la petite hostie consacrée, se donne de façon inconditionnelle aux hommes. Jésus-Eucharistie est véritablement l'Etre le plus pauvre et le plus démuni de toute l'Eglise et Il l'est tout particulièrement au moment de la distribution de la communion.

    Pendant la communion, on assiste de nos jours à un surprenant manque d'attention et de respect envers la Présence Réelle de Dieu incarné dans l'hostie consacrée. Les actes extérieurs d'adoration envers l'hostie sont souvent réduits au  strict minimum... Avec le temps, cette façon négligée de traiter l'hostie consacrée conduit à une croyance dans l'Incarnation et la transubstantiation qui n'est plus que théorique.

    L'Eucharistie est au centre de la vie de l'Eglise. Elle est donc au cœur de la crise que vit encore l'Eglise aujourd'hui. Pour soulager ce mal, il faut restaurer un culte digne de Jésus-Eucharistie dans l'hostie consacrée.

    L'auteur, Mgr Athanasius Schneider, est né en 1961 au Kirghizistan. Il est évêque auxiliaire de l'archidiocèse d'Astana, capitale du Kazakhstan. Il est président de la commission liturgique et secrétaire général de la Conférence des évêques catholiques du Kazakhstan.

     

    ‡ Corpus Christi. La communion dans la main au cœur de la crise de l'Eglise, Mgr Athanasius Schneider, éditions Contretemps - Renaissance catholique publications, 2014, 108 p. (13 €).

  • Solennité de la Fête-Dieu en l'église Saint-Pierre de Nancy

    Quelques images de la messe de la solennité de la Fête-Dieu, ou fête de Saint-Sacrement, qui a été célébrée jeudi 7 juin en l'église Saint-Pierre de Nancy par la communauté latine.

    La météo orageuse de la fin d'après-midi n'a pas permis d'effectuer la procession à l'extérieur de l'église. La messe s'est achevée par un Salut du Saint-Sacrement.

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    [clichés ©H&PB]

  • "Le miracle de Faverney", actes du colloque de 2008

    miracle faverney.jpgL'Université de Franche-Comté réunit les actes du colloque de Faverney qui s'est déroulé les 9 et 10 mai 2008 lors des célébrations du 4ème centenaire du miracle des hosties de Faverney (Haute-Saône). Ces actes intéresseront tous les Lorrains du sud si proches, par leur histoire, de la Comté.

    L'ouvrage est la première tentative proprement historienne de rendre compte de ce prodige survenu dans la nuit du 25 au 26 mai 1608, en le replaçant dans l'histoire de la dévotion eucharistique sur la longue durée, du haut Moyen Âge à nos jours, et dans son contexte spatio-temporel. Cet angle d'approche a notamment permis de saisir les continuités avec d'autres miracles eucharistiques ou hosties miraculeuses et l'originalité du miracle de Faverney, ou encore d'éclairer la souplesse d'adaptation de son sens dans le temps.

    La publication de documents inédits et rares, des sources et de la bibliographie du miracle fait également de ce livre un très précieux instrument de travail pour les chercheurs et historiens.

    L'ouvrage s'articule autour de quatre parties : miracles et dévotion eucharistiques, l'environnement du miracle de Faverney, propagation, réactivation et interprétations du miracle de Faverney, et documents inédits et rares autour du miracle de Faverney et de la dévotion aux hosties.

    Des universitaires et historiens lorrains ont contribué à ces actes.

     

    >> Le miracle de Faverney (1608). L'eucharistie : environnement et temps de l'histoire, Actes du colloque de Faverney, 9 et 10 mai 2008, Corinne Marchal et Manuel Tramaux (sous la dir.), Presses universitaires de Franche-Comté, 2010, 509 p., ill. (25 €).

     

  • Vittel : le Tour de France vaut bien une messe

    A l’occasion de l’étape du Tour de France à Vittel, la communauté paroissiale propose à tous ceux qui le veulent de partager une messe à l’attention des cyclistes et de leur entourage.

     

    messe-des-cyclistes.jpgLa messe sera dite par l’abbé Vuillemin, curé de la paroisse, jeudi 16 juillet 2009 à 18h30 en l’église Saint-Louis de Vittel.

     

    Les Vosges offrent un cadre particulièrement apprécié pour la pratique du vélo. Sport compétition ou plaisir, le vélo offre un temps privilégié de détente, de disponibilité et de rencontres. Sa pratique peut être un temps de solidarité… en cas de crevaison ou autres avaries ! Le vélo peut être aussi un temps de contemplation de la beauté de la Création.

     

    Le Tour de France, c’est aussi une aventure humaine exceptionnelle. C’est pourquoi la communauté catholique vitteloise entend fêter et rendre grâce pour cette grande fête populaire en célébrant l’Eucharistie, le soir de l’arrivée à Vittel.

  • Fête du Saint-Sacrement à Tignécourt (Vosges)

     

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    C'est sous des cieux cléments que notre curé, M. l'abbé Villaume, a porté Notre Seigneur jusqu'au reposoir installé sur le parvis de l'église Saint-Nicolas de Tignécourt. La procession de la Fête-Dieu, certes écourtée dans sa distance en raison du grand âge de notre prêtre qu'il faut ménager, a conduit la foule des fidèles ainsi que les enfants de la première communion jusqu'au reposoir champêtre aménagé par les paroissiens de Tignécourt. Environ 200 personnes ont entouré le célébrant et l'ont accompagné au rythme des chants animés par la chorale paroissiale.

    Auparavant, au cours de la messe de la solennité du Saint-Sacrement, une dizaine d'enfants de la communauté de Notre-Dame de la Saône a fait la première communion. Une bien belle cérémonie qui a été rendue possible grâce au travail des paroissiens du village ainsi qu'aux catéchistes qui ont accompagné les enfants jusqu'à ce sacrement.

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  • 1608 - 2008 :400ème anniversaire du Miracle de Faverney

    Pourquoi parler du Miracle de Faverney (commune de Haute-Saône) sur un blog qui s'intéresse prioritairement à l'histoire et au patrimoine vosgien et lorrain ? Eh bien, tout simplement, parce que Bleurville a un lien étroit avec l'ancienne abbaye bénédictine de Faverney qui remonte à la genèse de l'histoire de l'abbaye de Bleurville. En effet, les reliques des martyrs Bathaire et Attalein furent déposées un temps à l'abbaye de Faverney avant d'être transportées à Bleurville à la fin du Xème siècle. De plus, les bénédictins comtois vénérèrent l'insigne relique de la chasuble de Bathaire jusqu'à la Révolution. Et Faverney est située dans la Vôge saônnoise,  géographiquement et historiquement proche de la Vôge lorraine !

    Nous vous proposons ci-après une évocation historique du "Miracle de Faverney" qui se produisit en 1608.

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    L'ostensoir contenant l'hostie miraculeusement sauvée des flammes

    Faverney, en 1608, était déjà une grosse bourgade de la Comté de Bourgogne alors gouvernée par ses « Archiducs », l’infante Isabelle fille du Roi d’Espagne Philippe II et son mari l’Archiduc Albert d’Autriche. Heureux pays, heureux temps où l’on ne connaissait pas les impôts ; période de prospérité où se relevaient peu à peu les ruines accumulées par la conquête française de 1595.

    Epoque inquiète cependant : c’est le temps où dans notre comté s’insinue la propagande protestante ; Montbéliard n’est pas loin et ses prédicants, bravant les ordonnances rigoureuses du Parlement de Dole, pénètrent partout.

    On trouve en 1608 des centres de rayonnement de l’hérésie jusque dans les localités limitrophes de Faverney : Purgerot, Contréglise, Conflans, Amance surtout. Ce qui frappe les esprits, c’est l’audace, le dynamisme des prédicateurs de l’hérésie : au péril de leur vie, ils parlent contre la Messe, contre les Prêtres, contre la Vierge ; les prêches nocturnes se multiplient. Toutes ces manifestations entretiennent dans les esprits une atmosphère de doute et de négation.

    Il devrait pourtant se trouver à Faverney une citadelle du Catholicisme : l’Abbaye Bénédictine. Malheureusement, elle est bien déchue. Ruinée matériellement par les invasions, elle n’a plus ni salle capitulaire, ni réfectoire, ni bibliothèque. Le Commendataire, l’Evêque Jean Daroz de Lausanne a bien, au début du siècle, restauré le quartier abbatial mais les « lieux réguliers » sont encore à reconstruire, et les Religieux, trop peu nombreux (ils sont six et deux novices) ont de plus en plus réduit au minimum la célébration de l’Office monastique : Il n’y a plus ni grand’messe quotidienne - ni office de nuit - si ce n’est aux grandes fêtes. - Il n’est plus guère question de clôture.

    Ne condamnons pas ces Religieux : ils pêchent surtout par ignorance d’une règle qu’on ne leur a jamais lue. Ce sont plutôt des victimes de ce glissement dans la routine où depuis un siècle s’est enlisée cette Abbaye tombée en commende et ruinée par les guerres.

    Et puis, ils demeurent Prêtres, ces Moines, et dans leur belle église consacrée à N.-D. La Blanche dont la statue miraculeuse a ressuscité des centaines d’enfants morts sans Baptême, il leur arrive parfois encore d’organiser de grandioses cérémonies où se réveillent la foi du peuple et la leur. C’est ainsi qu’en 1604 ils ont obtenu du Saint-Siège le renouvellement d’une indulgence de 10 ans accordée aux Pèlerins qui visiteraient l’église abbatiale le jour de la Pentecôte et les deux jours fériés qui suivent : pour exciter la piété des foules, on exposait, en cette occasion, le Saint Sacrement.

    Donc, le samedi 24 Mai 1608, veille de la Pentecôte, les religieux préparent comme chaque année leur modeste reposoir. Près de la grille du Chœur, du côté de l’Evangile, ils disposent une table sur laquelle est placé un Tabernacle dont la base est formée par un marbre d’autel. Le tout orné de nappes, de tapis et surmonté du dais que l’on porte aux Processions.

    Aux Vêpres de ce samedi, le Prieur apporte solennellement au reposoir le reliquaire-ostensoir.

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    Il contenait dans un tube de cristal un doigt de Sainte Agathe et au-dessus, dans une lunule d’argent, deux Hosties consacrées à la Messe du matin. Pourquoi deux Hosties ? Parce que la lunule était trop large ; on agissait de même aux jours de Fête-Dieu.

    Sur la table, le sacristain place deux lampes de verre allumées et deux chandeliers d’étain.

    Puis sur la nappe d’autel ornant le devant du reposoir sont épinglés le Bref Apostolique de Clément VIII accordant les Indulgences et la lettre de l’Archevêque Ferdinand de Rye en autorisant la publication.

    L’office du soir terminé, les Religieux ferment l’église et se retirent. Le lendemain, dimanche de la Pentecôte, l’Adoration du Saint Sacrement sera reprise et poursuivie toute la journée au milieu d’un grand concours de fidèles venus pour gagner les Indulgences. Au soir de ce dimanche, comme la veille, l’église est fermée et les Religieux vont se coucher après avoir confié Notre Seigneur à la garde des deux veilleuses à huile remises en état pour la nuit.

    Or le lundi matin 26 Mai, lorsque le Prêtre sacristain Dom Jean Garnier vient ouvrir les portes de l’Eglise, il la trouve remplie de fumée. A la place du reposoir, un amas de cendres d’où émergent quelques débris calcinés. Eperdu, le religieux court alerter ses frères, puis se répand dans les rues, réveille les bourgeois et leur annonce le sinistre.

    Cependant les Moines sont accourus et fouillent l’amas de cendres pour y découvrir au moins quelques vestiges de l’Ostensoir.

    Ils ne trouvent rien et se lamentent quand un jeune novice, le frère Antoine Hudelot, ayant levé les yeux vers les grilles du Chœur contre lesquelles était adossé le reposoir, aperçoit brusquement l’Ostensoir au milieu de la fumée. Il est à l’endroit même où le Prêtre l’avait exposé, mais comme il ne reste rien du Tabernacle, l’Ostensoir se trouve comme suspendu, immobile dans l’espace et légèrement incliné, le bras gauche de la petite Croix qui le surmonte semblant toucher l’un des barreaux de la grille.

    L’émoi est alors à son comble d’autant plus qu’arrivent dans l’église les premiers habitants alertés par les cris de Dom Garnier. Ensemble, Religieux et Bourgeois se livrent à de minutieuses investigations : l’Ostensoir est longuement examiné à l’aide de cierges allumés : aucune trace d’un support quelconque le maintenant dans l’espace !

    Des cendres sont retirés les restes d’un chandelier d’étain à demi fondu, le marbre d’autel brisé en trois morceaux, les quatre pieds de la table plus ou moins calcinés et, chose extraordinaire, le Bref du Pape intact, ainsi que la Lettre de l’Archevêque.

    Comme la foule se fait plus dense et se presse contre la grille du Chœur, peu solide et dont le feu a rongé les bases de bois, on établit devant elle, à l’aide de quelques planches, un barrage de fortune. Puis comme il faut prévoir la cessation du prodige, le Prieur fait placer sur la table aux trois quarts consumée une planche avec un corporal et quelques cierges. On affiche de nouveau le Bref papal et la lettre épiscopale.

    Enfin les Religieux décident d’envoyer quérir les Pères Capucins de Vesoul qui ont renom de science et de piété afin, dit un témoin, « d’avoir consolation sur ce qu’ils devaient faire ».

    Les Capucins n’arriveront que dans la soirée ils vont à pied et il y a 19 km de Vesoul à Faverney.

    Par contre à l’église abbatiale, paysans et bourgeois, curés en tête, arrivent de plus en plus nombreux des villages environnants.

    Alors, au cours de l’après-midi se produit un incident, qui est à noter. La foule est maintenant considérable dans l’église et sa pression contre la grille du Chœur se fait si forte, par instants, que les Moines éprouvent des craintes pour l’Ostensoir miraculeux : il est en effet très proche de la grille et semble même la toucher par un des bras de sa petite croix. Pour renforcer le barrage de planches établi le matin, on amène une longue poutre, mais l’opération est menée maladroitement, la lourde pièce de bois heurte brutalement la grille qui chancelle et s’écarte. Incident providentiel on constate alors l’absolue immobilité de l’Ostensoir ; la preuve est faite et il y en aura d’autres, qu’il n’est retenu aux barreaux d’aucune manière.

    Les Capucins surviennent une heure avant les Vêpres et de suite en présence des témoins qui sont maintenant des milliers ils procèdent à leur enquête sur laquelle nous reviendrons car ses conclusions ont été consignées dans le Procès-verbal des enquêteurs épiscopaux qui arriveront les jours suivants.

    Avant le chant des Vêpres, le Père Gardien conseille de placer un missel sous le corporal qui recouvre la table, afin de diminuer la distance entre ce reposoir provisoire et l’Ostensoir miraculeux.

    Une troisième fois la nuit survient, mais cette fois une foule priante et qui sans cesse se renouvelle entoure le Saint Sacrement.

    Mardi 27 Mai. - Les P.P. Capucins et les Religieux de l’Abbaye ont rédigé de bonne heure un Mémoire qui sera envoyé sans tarder à l’Archevêque de Besançon afin de porter les faits à sa connaissance et de les soumettre à son jugement.

    Cependant, pendant toute la matinée, des Messes, célébrées par des Curés voisins, se succèdent au Maître-autel après la Messe conventuelle. Vers 10 heures, c’est le tour de Messire Nicolas Aubry, curé de Menoux, village situé à 5 km de Faverney.

    Après le Sanctus de cette Messe, l’un des cierges qui brûlent sur le reposoir s’éteint. Dom Jean Garnier le rallume. Mais coup sur coup le même incident se répète une seconde et une troisième fois sans cause apparente.

    Tous les regards se portent alors vers l’Ostensoir. Or au moment où le Curé de Menoux procède à l’Elévation de l’Hostie qu’il vient de consacrer, on perçoit comme le son d’une lame d’argent vibrante et on voit l’Ostensoir se redresser d’abord puis, de lui-même, « se couler doucement » disent les témoins et se poser sur le Corporal « tout aussi proprement que s’il y fût révèremment posé par un homme d’Eglise. »

    Ainsi prend fin, après 33 heures, ce prodige et de façon aussi extraordinaire qu’il avait débuté. Cela en plein jour, à 10 heures du matin, aux yeux d’une foule qui n’avait pas ses yeux dans sa poche et évaluée à cet instant par un témoin à un millier de personnes.

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    L'abbaye de Faverney

    Sources :

    - site internet du prieuré Notre-Dame de Bethléem de Faverney : http://prieure2bethleem.free.fr

    - site de la mairie de Faverney : http://www.ville-faverney.com