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Sampigny (55) : expo' "Raymond Poincaré, président de la Grande Guerre"
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Henriette de Lorraine, une princesse au cœur de l'Europe
Un ouvrage consacré à la princesse Henriette de Lorraine vient de paraître.
Henriette de Lorraine (1605-1660) était la fille de François, comte de Vaudémont, troisième fils du duc Charles III et de Claude de France. Elle fut d'abord appelée Henriette de Vaudémont, et devint la princesse Henriette de Lorraine lorsque son père puis son frère devinrent les ducs de Lorraine François II et Charles IV.
Le 21 novembre dernier, une messe avait été dite à la mémoire d'Henriette de Lorraine en l'église de Sampigny (Meuse) à l’occasion du 350ème anniversaire de sa disparition, puis une plaque avait été dévoilée au cimetière. Henriette de Lorraine possédait en effet un château à Sampigny, château aujourd’hui ruiné.
Fruit des recherches de Pascal Flaus, archiviste de la ville de Saint-Avold, l’ouvrage est édité par le Rotary Club en partenariat avec la Ville de Saint-Avold et la Société d'Histoire du Pays Naborien.
‡ Henriette de Lorraine, une princesse au cœur de l'Europe (1605-1660), Pascal Flaus, Société d’Histoire du Pays Naborien, 2011 (24 €).
‡ Renseignements : shpn@laposte.net
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Saint Nicolas et les Trois Louveteaux
Il existe des milliers de représentations de saint Nicolas sur les cinq continents. Le monde catholique et orthodoxe a célébré - et célèbre toujours - le saint évêque de Myre en lui confiant des attributs et des postures variés. Nos églises paroissiales lorraines conservent souvent des statues ou des tableaux représentant le saint patron des enfants sages... et des Lorrains.
Au hasard de nos périgrinations lorraines, nous avons eu la surprise de découvrir une statue de Saint Nicolas totalement originale. On peut l'admirer dans l'église Saint-Pierre de Sampigny, en Meuse, entre Commercy et Saint-Mihiel. On peut y voir notre saint patron des Lorrains entouré... de trois louveteaux, charmants petits scouts sortant du cuveau et remerciant le bon saint pour son miracle.
L'histoire de cette statue de Saint-Nicolas mérite d'être connue.
"Dans l'église paroissiale de Sampigny se trouve une émouvante statue de Saint Nicolas avec les trois enfants …vêtus en scouts ! Cette œuvre insigne résume le passage de l'abbé Marcel Monflier dans ce bourg meusien dont il fut le curé jusqu'en 1941.
Issu d'une famille non croyante, Marcel Monflier reçoit l'appel du sacerdoce à l'occasion d'une grave blessure au visage subie dans les tranchées en 1918. Malgré l'opposition de sa famille, il rentre au séminaire et est ordonné prêtre. Nommé curé de Sampigny, il y implante le scoutisme juste avant la Seconde Guerre mondiale (vers 1938-1939 semble-t-il).
Parallèlement, ce prêtre éclairé prend l'initiative de remplacer les vieilles statues de son église par de nouvelles, taillées dans la pierre, et affichant un style qui tranchait avec la mode "Saint-Sulpice" qui prévalait encore à l'époque.Cette statue du saint patron de la Lorraine avec les trois enfants lui donne l'idée d'immortaliser le scoutisme naissant dans le village : le visage de saint Nicolas portera donc ses propres traits, les enfants ceux de trois de ses scouts, à savoir Gilbert Dumanoir, Marc Poissennot et Roland Moriot. Cette statue originale a du être réalisée vers 1939.
Bonne fête aux Nicolas et à tous les enfants sages de Lorraine... et d'ailleurs !
[cliché H&PB]
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Sampigny (Meuse) : 350ème anniversaire de la disparition d’Henriette de Lorraine
Dimanche 21 novembre, le bourg meusien de Sampigny commémorait le 350ème anniversaire du décès de la princesse Henriette de Lorraine. Au fait, qui était cette princesse ?
Henriette de Lorraine (1605-1660) était la fille de François, comte de Vaudémont, troisième fils du duc Charles III et de Claude de France. Elle fut d'abord appelée Henriette de Vaudémont, et devint la princesse Henriette de Lorraine lorsque son père puis son frère devinrent les ducs de Lorraine François II et Charles IV.
Le duc Henri II désirait marier sa fille et héritière Nicole à son favori, Louis de Guise, baron d'Ancerville, bâtard du feu cardinal de Lorraine. La famille ducale et la noblesse lorraine étant scandalisées par une telle perspective, il fut décidé que Nicole épouserait son cousin Charles, fils aîné du comte de Vaudémont, et que le favori épouserait Henriette.
En 1621, Henriette de Vaudémont, âgée de 16 ans, épousa ainsi Louis de Guise, baron d'Ancerville, qui en avait 33, tandis que son frère Charles épousait l'héritière des duchés de Lorraine et de Bar. Henri II mourut trois ans plus tard et Nicole monta avec Charles sur le trône, avant d'être évincée par son mari en 1625.
Devenu seul duc, Charles IV réunit en 1629, pour Louis et Henriette, les villes de Phalsbourg et Lixheim aux confins des Vosges du nord en une principauté. Ils furent connus dès lors comme prince et princesse de Phalsbourg. Ils n'en firent pas moins reconstruire un château à Sampigny dans le Barrois.
Après la mort de Louis de Guise en 1631, Henriette séjourna dans sa principauté de Lixheim. L'occupation de la Lorraine et du Barrois par les Français en 1633 contraignit Henriette, jeune veuve sans enfants, à une fuite assez romanesque. Pendant son exil, elle épousa en 1644 un gentilhomme espagnol, don Carlos de Guasco, marquis de Sallario, général d’artillerie, qui mourut peu après. Elle convola ensuite avec Christophe de Moura, qui également succomba peu après. A court d'argent, la princesse se remaria une quatrième fois en 1649, à 44 ans, avec son créancier principal, le marquis François Grimaldi, noble génois apparenté aux prince de Monaco qui ne dédaignait pas « trafiquer » dans la banque à Anvers. Comme ses époux précédents, il reçut à son tour le titre de prince de Phalsbourg et Lixheim.
Avec ce dernier époux, Henriette revint enfin en Lorraine, avant même la relative pacification qui, par le traité de Vic-sur-Seille (1661) suivit le traité des Pyrénées (1659).
Le château de Sampigny ayant été dévasté par les années de guerre, Henriette et son époux durent entreprendre de le remettre en état grâce à la fortune du marquis; ils séjournèrent alors à Neufchâteau dont Henriette possédait la seigneurie. Elle y mourut en 1660. Elle fut inhumée dans le caveau de l’église Sainte-Lucie de Sampigny auprès de son premier mari. Henriette possédait également la terre de Saint-Avold où elle fonda un monastère de bénédictines. On trouve dans le château de cette ville, devenue mairie, un portrait de la princesse peint par Van Dyck.
Henriette de Lorraine n’ayant pas d'héritiers directs, ses terres firent retour au domaine ducal par un arrêt de la Chambre des comptes de Lorraine de 1661, hormis la principauté de Lixheim et le château de Sampigny dont François Grimaldi conserva la jouissance sa vie durant. Le prince fut également enterré à l'église de Sampigny après sa mort en 1693.
Le château de Sampigny fut bombardé durant la Première Guerre mondiale. Propriété de l’Armée, le domaine fut démembré et vendu. Désormais ruiné, le château d’Henriette de Lorraine connaît une campagne de sauvetage menée par l’association des Amis et Fidèles du Château Henriette de Lorraine.
Lors de la journée commémorative du 21 novembre, une messe a été dite à la mémoire d'Henriette de Lorraine en l'église Saint-Pierre de Sampigny, puis une plaque a été dévoilée et bénite au cimetière en présence des élus municipaux et départementaux ainsi que des membres des associations historiques de Lixheim et Phalsbourg. De nombreux Lorrains avaient tenu à participer à cette commémoration historique.
Pascal Flaus, archiviste de la Ville de Saint-Avold (Moselle), travaille actuellement à la rédaction d'un ouvrage sur Henriette de Lorraine ; ses travaux l'ont conduit à exploiter des fonds d'archives en France mais aussi en Belgique, en Allemagne et en Espagne. Le livre devrait paraître courant 2011.
>> Contact : Association des Amis et Fidèles du Château Henriette de Lorraine, 9 rue Raymond-Poincaré, 55300 SAMPIGNY – Tél. : 03.29.90.02.97.