Le 15 janvier est traditionnellement le jour de la fête du second patron de la paroisse de Bleurville.
L'église de l'abbaye bénédictine locale, fondée au XIe siècle, était en effet dédiée à saint Maur, disciple de saint Benoît (un autre saint Maur fut également évêque de Verdun au IVe siècle), le père du monachisme occidental. Maur fut supplanté comme patron de la paroisse par saint Pierre, patron de l'église paroissiale dépendant du monastère bénédictin au moins pour la nomination du desservant.
La fête religieuse n'est plus célébrée depuis le début des années 1990, clergé et paroissiens se désintéressant désormais des saints patrons... Rassurez-vous la fête populaire qui réjouissait les habitants au mi-temps de l'hiver est aussi bien oubliée : plus de repas de famille, plus de bal non plus.
La municipalité a voulu cependant commémorer cette année ce moment de l'histoire religieuse du village en organisant le repas des anciens ce dimanche 16 janvier. Commémoration toute profane certes, mais effort de mémoire à souligner tout de même.
Le souvenir de saint Maur perdure au moins actuellement dans le cadre de l'ancienne abbaye qui fait l'objet de soins attentifs depuis 1974 de la part de l'association des Amis de Saint-Maur.
Plus anecdotique, un dicton météorologique avait cours à Bleurville à l'occasion de la fête de saint Maur : les villageois avaient, en effet, coutume de dire qu'à la Saint-Maur l'hiver s'arrête ou reprend vigueur. Résultat d'une observation assidue du temps depuis des siècles... et d'un bon sens paysan en prise directe avec la nature !
Bonne fête à tous les Maur (évidemment, c'est pas un prénom courant... et encore moins un prénom facile à porter !) ainsi qu'aux paroissiens de Bleurville !